Tag: Tournai

  • Nous avons besoin d’un relais politique !

    Plusieurs éléments récents (1) ont relancé les discussions sur la nécessité d’un large parti de gauche ou un front de différentes organisations capable de regrouper tous ceux qui veulent lutter contre l’austérité et les politiques néolibérale qu’on nous impose. Une telle formation pourrait convaincre à nouveau tous ceux qui sont électoralement démoralisés mais, surtout, elle permettrait de pousser la résistance et les luttes en avant.

    Par Ben (Charleroi)

    Un début de scission entre le PS et la FGTB

    Si certains pensent encore que le PS est le moindre mal, beaucoup commencent à faire le bilan des 20 ans de pouvoir du PS : Plan global en 1993, suppression massive de postes dans l’enseignement en 2005, mise en place de la chasse aux chômeurs en 2004, Pacte des générations en 2005 et maintenant un budget d’austérité comme la Belgique en a rarement connu.

    Comme des milliers de militants syndicaux et politiques le répètent depuis des années, le PS n’est plus un relai politique pour les syndicats. Au contraire, il participe à l’élaboration d’une politique néolibérale qui s’attaque frontalement au niveau de vie de la majorité. C’est pourquoi, après la CGSP-admi de Tournai et Mons, ce fut au tour de la FGTB de Charleroi de dire que “le PS nous a trahi une fois de plus, une fois de trop”. Puis de déclarer : “Aujourd’hui, camarades du PS, la politique du moindre mal ne passe plus chez nos militants. La phrase magique “ce serait pire sans nous” fait offense à leur intelligence.”

    Le ras-le-bol exprimé par la FGTB de Charleroi s’est donc concrétisé par un appel à rassembler à gauche du PS et d’ECOLO. “Il y a la des forces vives, actives, militantes et anticapitalistes porteuse d’espoir pour le monde du travail. Cela ne sera pas chose facile, mais si chacun peut faire un pas vers l’autre, PTB, LCR, PSL, PC, gauche chrétienne peut-être, gauche du PS et d’ECOLO s’il en reste, sûrement, nous pourrons certainement renouer avec l’espoir pour le monde du travail”.

    Une nouvelle formation à l’ordre du jour

    Le potentiel pour une nouvelle formation de gauche véritable, prête à s’opposer aux mesures d’austérité et à construire son propre programme basé sur les besoins réels des travailleurs et de leur famille est énorme. C’est ce qu’illustre l’intérêt pour le Front de Gauche en France ou pour Syriza en Grèce.

    En Belgique aussi ce potentiel existe. D’une certaine manière, l’interêt pour le Mouvement de Gauche de Bernard Wesphael est un élément qui le démontre. Même si l’orientation que prendra ce nouveau mouvement est encore incertaine : en cavalier seul ou non ? Avec une orientation claire vers les luttes des travailleurs ?

    En tout cas, comme beaucoup, nous sommes convaincus qu’une gauche plurielle, syndicale et associative est possible. Mais cette nouvelle formation se doit d’être démocratique, ouverte et capable de fédérer respectueusement les différents courants et sensibilités de la gauche, car il est évident que les divergences politiques ne vont pas disparaitre d’un coup. Mais l’ère des partis qui considérait chaque désaccord comme un problème à éliminer est heureusement derrière nous. Le débat démocratique et le respect des majorités et minorités rend possible de surmonter des désaccords en les considérants pour ce qu’ils sont : des contributions à un débat.

    Les discussions ne font évidemment que commencer. Les diverses organisations syndicales, politiques ou associatives mèneront des débats et des réflexions à des rythmes différents, mais espérons toutefois que cela ne dure pas une éternité.

    Les syndicats ont un rôle primordial à jouer dans ce processus. Ils peuvent mieux que personne rassembler tous les opposants à l’austérité, les organisations de la gauche dite radicale mais aussi de très nombreuses personnes qui ne sont pas encore politiquement engagées. Ils peuvent aussi assurer une orientation basée avant tout sur les luttes plutôt que vers les élections.

    Les élections communales sont l’occasion de stimuler le débat autour d’un programme contre l’austérité, c’est ce qui se discute à Charleroi dans le groupe pour un Front de Gauche qui réunit actuellement le PC, le PSL ainsi que quelques militants syndicaux et associatifs. Des listes unitaires se préparent également sur Bruxelles. Mais le véritable objectif devrait être 2014 ce qui laisse le temps de construire patiemment une initiative politique large de façon démocratique, avec l’implication active de centaines puis de milliers de personnes à travers tout le pays.


    (1) La lettre des délégations syndicales à Rudy de Leeuw (précédemment publiée dans ce journal), la sortie de Bernard Wesphael d’Ecolo et la création du mouvement de gauche, les déclarations de la FGTB de Charleroi pour créer quelque chose à la gauche du PS et d’ECOLO.

  • Encore quelques photos de la conférence de presse avec Olivier Besancenot

    Vendredi, la liste LCR-PSL a tenu une conférence de presse à Tournai, en présence d’Olivier Besancenot (NPA), de la tête de liste du NPA pour le Nord-Ouest Christine Poupin, de Céline Caudron (LCR), première candidate sur la liste LCR-PSL pour les européennes et de Nicolas Croes (PSL), premier suppléant sur la liste du PSl pour les régionales à Liège. Après avoir répondu à quelques question et accordé une interview au Soir, nous sommes partis pour un meeting du NPA à Lille particulièrement intéressant.

    Par Stéphane (Liège)

  • Carrefour / GB. Succès de la deuxième tournée du bus du CAP

    Du 13 au 15 septembre a eu lieu la deuxième tournée du bus du CAP auprès des seize GB menacés de fermeture et de « remplacement » par des magasins franchisés avec perte de salaire (jusqu’à 25%!).

    par Serge Katz

    Cette tournée a été fructueuse. La récente explosion de la question nationale n’y est pas étrangère. Elle a pu servir d’accroche aux discussions tant au nord qu’au sud du pays. C’est l’un des grands avantages du CAP que de pouvoir dépasser les préjugés entre Flamands, Bruxellois et Wallons. Même à Hal, dépeinte pourtant comme extrêmement chatouilleuse sur cette question, la population a bien compris que, face à la politique désastreuse du grand capital, nous sommes tous dans le même bateau. A Gilly, Quiévrain, Rocourt et Tournai, la présence de deux Flamands solidaires en Wallonie a entrainé les mêmes effets. Face à une démoralisation compréhensible, nous avons montré que les clients et travailleurs de Carrefour ont les mêmes intérêts et ne sont pas seuls.

    Les gens à qui nous avons parlé ont compris qu’au delà de la crise politique actuelle, l’important reste la casse sociale que nous prépare le futur gouvernement. Mouvement rigoureusement fédéral, le CAP a été perçu comme une alternative aux partis traditionnels. Aussi avons-nous reçu de nombreuses marques de sympathie et beaucoup de promesses d’engagement. A Rocourt, une bien belle théâtrale de la troupe « A Contre Temps » sur les méfaits de la haute finance a permis d’attirer l’attention et de nouer des contacts extrêmement prometteurs, y compris avec une déléguée syndicale. A Tournai, nous avons rencontré des personnes qui ont récolté pas moins de 12.600 signatures contre la fermeture du magasin ! A ces chiffres s’ajoutent ceux de notre pétition que nous n’avons pas omis de faire remplir. Des contacts ont été pris en vue d’actions communes au sein d’un Comité de solidarité avec les travailleurs.

    La tournée des GB a montré que le CAP est sur la bonne voie. C’est à partir de telles actions concrètes que nous pouvons faire le lien entre les usagers et les travailleurs. C’est ainsi que nous aiderons les gens à relever la tête et, avec le CAP, à soutenir les grèves et autres actions à venir dans les entreprises.

    Vous pouvez visionner la vidéo de cette tournée sur le site du Comité pour une Autre Politique: www.autrepolitique.be

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