Tag: Tony Mulhearn

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Jeu. 5 juillet. Anvers. Assemblée générale de Rood!
    • 7-13 jullet. Gand. Ecole d’été du CIO
    • Me. 18 juillet. Anvers. 19h30 Assemblée générale du PSL : rapport de l’école d’été internationale du CIO : Construction du CIO
    • Ve. 20 juillet : BBQ de soutien organisé par la section liégeoise du PSL
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur l’environnement et l’énergie
    • 27, 28, 29 juillet : Week-end de formation marxiste à Liège
    • Sa. 4 août. Keerbergen, BBQ électoral
    • Me. 8 août. Anvers. Assemblée générale du PSL : rapport de l’école d’été du CIO : comment faire face à la crise et saisir les opportunités qui se présentent à gauche
    • Sa-Di 11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • Jeu. 30 août. Bruxelles. Assemblée générale de Gauches Communes. 19h30 Garcia Lorca
    • Ve. 7 septembre. Keerbergen. Meeting électoral
    • Ve. 14 septembre. Bruxelles. Manifestation nationale contre les attaques sur les chômeurs
    • 7-9 décembre: Congrès National du PSL

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    L’été, sur socialisme.be et au PSL

    Durant les mois de juillet et août, nous allons maintenir le rythme d’alimentation quotidien de notre site internet, même si le nombre d’articles sera plus limité. Nous allons laisser plus d’espace durant l’été pour des articles de fond. Ce n’est que durant la période de l’école d’été internationale du CIO (du 7 au 13 juillet) que la rédaction ne sera pas disponible par e-mail.

    Le secrétariat national du PSL fonctionnera lui-aussi à un moindre rythme. A l’exception de la période de l’école d’été, il sera ouvert tous les jours ouvrables de 9h à 17h, mais pas le week-end, et la permanence ne sera pas assurée tous les jours jusque 20h.


    Un week-end de formation réussi à Floreffe

    Les sections de Liège, Namur et Charleroi ont tenu la semaine dernière un week-end de formation marxiste. Pour de nombreux étudiants, la date était un peu trop proche des examens, mais une vingtaine de participants étaient tout de même présents. L’évènement a débuté par un meeting où Tony Mulhearn a pu parler de l’expérience des marxistes sur le plan communal, à partir de la riche expérience de Liverpool dans les années ’80.

    Les premiers exemplaires de "La conception matérialiste de la question juive" (par Abraham Léon) et du "Programme de transition" (par Trotsky) y ont été présentés et vendus.

    Le succès de ce week-end est à la base d’un nouveau week-end de formation marxiste qui se déroulera à Liège du 27 au 29 juillet, notamment sur base des lectures collectives organisées autour des publications de Marxisme.be.


    Lecture d’été

    Marxisme.be n’est pas seulement le site théorique du PSL, c’est aussi le nom des éditions du PSL. Voici quelques idées intéressantes pour politiquement agrémenter votre été.

    La conception matérialiste de la question juive

    Le trotskiste belge Abraham Léon était actif dans une organisation sioniste de gauche durant les années ’30. Il a toutefois rompu avec le sionisme sur base de l’analyse marxiste. Afin d’étayer cette rupture politique, il a réalisé une étude impressionnante de l’histoire du judaïsme : La conception matérialiste de la question juive.

    Ce livre est une application du matérialisme historique à l’histoire intéressante du judaïsme. Il répond à des questions telles que pourquoi les Juifs ont tellement été persécuté par les nazis et argumente efficacement contre le racisme. Abraham Léon a écrit ce livre en 1942, deux ans avant de périr dans un camp de concentration. Ce livre est disponible en français et, pour la toute première fois, également en néerlandais.

    ‘La conception matérialiste de la question juive’, 188 pages, 10 euros. Passez commande en répondant à ce mail ou en téléphonant au 0485/05.86.39.

    Le Programme de transition

    Avec quel programme pouvons nous renforcer la lutter pour le renversement du système capitaliste? Ce n’est pas une question neuve dans le mouvement ouvrier.

    Dans le ‘‘Programme de transition’’, le révolutionnaire russe Léon Trotsky a développé différentes positions qui sont toujours d’une grande actualité. Trotsky y explique comment les revendications les plus basiques des travailleurs peuvent être liées à la lutte pour le socialisme. Le lecteur sera surpris de voir à quel point cet ouvrage reste pertinent malgré son âge.

    Avec ses 95 pages, ce n’est pas un livre épais, mais son contenu est extrêmement lourd. Il s’agit d’une lecture essentielle, particulièrement en cette période de campagne électorale pour les communales et dans ce contexte d’augmentation des luttes.

    ‘Le programme de transition’, 95 pages, 6 euros. Passez commande en répondant à ce mail ou en téléphonant au 0485/05.86.39.

    Ma Vie

    Ce n’est aucunement un hasard si les éditions marxisme.be ont choisi de rééditer cette autobiographie en ce moment, en pleine crise du système capitaliste, au beau milieu d’effroyables turbulences économiques et sociales.

    C’est dans cette optique que se déroule une lutte qui a pour champ de bataille le passé et l’héritage des luttes du mouvement des travailleurs. Ainsi présente-t-on le plus souvent la sanglante caricature de socialisme qu’est le stalinisme comme découlant directement du marxisme, ou en tout cas du bolchévisme. Ce mythe qui associe étroitement l’image de Lénine à celle de Staline réduit Trotsky au niveau d’un simple apprenti dictateur, un triste personnage jaloux d’avoir perdu une lutte personnelle pour succéder à Lénine. Cette fable s’effondre cependant très facilement à l’étude des faits historiques, et c’est pourquoi il importe pour les partisans du capitalisme – débridés ou ‘‘domestiqués’’ – de les passer sous silence ou de les déformer. La présente autobiographie de Trotsky est donc avant tout à considérer comme une des armes destinée à restaurer la vérité.

    Ma vie, 658 pages, 20 euros. Passez commande en répondant à ce mail ou en téléphonant au 0485/05.86.39.

    "La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61 – Témoignage ouvrier sur la grève du siècle"

    Par sa durée, sa dureté et son ampleur, la grève générale de l’hiver 60-61 a constitué un moment de lutte historique pour les travailleurs belges. Le pays entier était à l’arrêt et les grévistes tenaient le haut du pavé, ils commençaient même à poser les jalons d’une autre organisation de la société. L’occasion était véritablement présente de mettre à bas le régime capitaliste.

    Hélas, malgré l’héroïsme extraordinaire dont les travailleurs ont fait preuve dans leur combat, cette grève insurrectionnelle et révolutionnaire n’a pas abouti à sa conclusion logique. Le PSL a édité ce livre écrit par Gustave Dache, qui a participé à ces évènements en toute première ligne, afin que les leçons de cette lutte hitorique puissent être tirées pour les combats à venir.

    ”La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 1960/61", 388 pages, 15 euros. Passez commande en répondant à ce mail ou en téléphonant au 0485/05.86.39

  • ‘‘Gauches Communes’’ et Rood ! ont lancé leurs campagnes avec le soutien de la gauche européenne

    Cet automne, la crise la plus importante depuis la Grande Dépression des années ’30 en sera à sa quatrième année. Le capitalisme, son idéologie, ses institutions et ses représentants politiques font l’objet d’une profonde crise de légitimité. Cela nécessite une alternative issue de la seule force de cette société capable d’aboutir à un véritable changement : la classe ouvrière, soutenue par toutes les couches exploitées de la société.

    Par Eric Byl

    L’activité militante n’a pas connu de pause, comme le prouvent les nombreuses mobilisations de masse et grèves qui ont eu lieu. Sans traduction politique hélas. Ce n’est que maintenant que nous assistons aux débuts du développement d’une représentation politique des luttes avec le Front de Gauche en France ou Syriza en Grèce. En Belgique aussi, nous avons besoin d’une formation de gauche conséquente, basée sur la coopération, le respect mutuel et l’ouverture. C’est pourquoi les militants du PSL vont participer aux prochaines élections communales dans diverses initiatives unitaires. Ce mois de juin, trois d’entre elles (à Anvers, Gand et Bruxelles) ont lancé leur campagne avec des meetings internationaux. L’auteur de ces lignes était présent à Anvers et Bruxelles.

    A Anvers, Erik De Bruyn (de Rood !) a réfuté devant les 85 auditeurs l’idée selon laquelle les élections communales n’ont rien à voir avec la politique nationale. C’est pourquoi Rood ! a commencé sa campagne par une rencontre internationale, parce que l’austérité imposée à l’échelle européenne trouve une traduction à l’échelle nationale, régionale et communale. Il explique pourquoi il n’existe aucun moyen pour les jeunes, ce qu’a également abordé Tine Pauwels, la plus jeune candidate sur la Liste Rood ! à Anvers, ou pour l’enseignement et le logement, ce qu’a aussi abordé l’enseignante Elke Heirman. ‘‘Il y a de l’argent à Anvers’’, a déclaré Jarmo De Regemorter (PSL), ‘‘sous les matelas et sur les comptes bancaires des fraudeurs diamantaires et des patrons de l’industrie portuaire.’’ Peter Veltmans, du SAP (la LCR en Flandre), militant de la CGSP-Finances, a souligné une autre source possible pour les dépenses sociales: un audit sur la dette de la ville et un moratoire sur le remboursement. Frank Baeyens, conseiller de district à Merksem, a fait le tour de la politique appliquée dans son district. Ivo Janssen, qui tirera la liste de Rood! à Anvers, a expliqué que Rood ! veut être le porte-parole de tous ceux qui ne se sentent plus représentés par les politiciens traditionnels.

    Anja Deschoemacker a développé ce même point lors du meeting de ‘‘Gauches Communes’’ à Bruxelles, où 150 personnes étaient présentes. La volonté de Johan Vande Lanotte de reporter la publication du budget fédéral au lendemain des élections communales ‘‘n’est pas motivée par la peur que le 1% soit en désaccord’’ a-t-elle souligné, ‘‘mais par la prise de conscience que les 99% les puniraient.’’ Le fait que la politique locale n’est pas déconnectée de la politique nationale, elle-même inséparable de la politique internationale, a été souligné par de nombreux orateurs. Bernard Wesphael (du Mouvement de Gauche) a averti de la catastrophe que représentera l’application du nouveau traité fiscal européen et a appelé à un front uni sur cette question. Paul Murphy, le seul eurodéputé européen irlandais à avoir voté contre ce traité d’austérité lors du référendum irlandais, a précisé la saignée massive que cela représenterait pour la population. L’économie européenne va s’effondrer en plein dans la récession. Il a réfuté le mensonge selon lequel ce traité allait aider à sauver l’Irlande. La seule chose qui sera aidée, a-t-il dit, c’est la montée du chômage et de l’émigration. Paul venait tout juste de rentrer de Grèce ‘‘la ligne de front de la guerre de classe.’’ L’importance de ce combat pour tous les travailleurs, les étudiants, les allocataires sociaux ou les malades nous a été expliquée par Panayota Maniou, collaboratrice de Nikos Chountis, député européen de Syriza. Elle a parlé d’une véritable catastrophe humanitaire. Syriza sera présent à la fois au Parlement et dans la rue en opposition à la politique d’austérité, a-t-elle affirmé. Charlotte Balavoine (Front de Gauche) a donné une idée des points centraux autour desquels le FdG tente d’organiser la résistance : la redistribution des richesses par la nationalisation des banques et le financement massif d’un secteur public au service du peuple, la démocratisation des diverses institutions qui sont devenues exclusivement des outils pour les riches et enfin la révision de la construction européenne, notamment par l’abrogation des traités de Lisbonne et de Maastricht.

    Réaliser un tel programme à Liverpool, dans les années ’80, a exigé des politiciens défendant les intérêts des travailleurs et de leurs familles avec autant d’acharnement que celui qu’ont les politiciens au service des banquiers et des spéculateurs, a déclaré Tony Mulhearn. Il fut cette année candidat à la mairie de Liverpool sur une liste de coalition de militants syndicaux et marxistes. Selon lui, un parti de masse des travailleurs et des opprimés constamment opposé à l’austérité peut très certainement l’emporter à l’avenir. L’ère des partis monolithiques est derrière nous. Tant Jose Menendez (Izquierda Unida, Espagne) que Stephen Bouquin (de Rood !) ont insisté sur le fait que la gauche doit se rassembler dans une atmosphère d’ouverture et de respect mutuel. Le fait que le parti communiste grec ait perdu la moitié de ses voix en pleine crise du capitalisme et au moment où Syriza a quintuplé son soutien électoral est riche d’enseignements, y compris pour la gauche en Belgique.

  • Gand : Rood! lance sa campagne

    Après les meetings de Bruxelles et d’Anvers, c’était au tour de Gand d’avoir son meeting contre l’austérité, qui a tout comme dans les deux autres villes, lancé la campagne électoral. Aux côtés de Panayota Maniou (de la coalition de la gauche radicale grecque Syriza) et de Tony Mulhearn (du Socialist Party d’Angleterre et du Pays de Galles), notre camarade Bart Vandersteene a également pu prendre la parole, en tant que porte-parole du PSL et tête de liste de Rood à Gand. Le meeting était suivi d’une soirée de soutien qui a récolté environ 1.000 euros et a permis à de nombreux nouveaux visages de faire connaissance avec la dynamique de Rood!

    Photos par Jean-Marie

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Sa 30 juin. Anvers. BBQ rouge et Cantus rouge !
    • 7-13 juillet. Gand Ecole d’été internationale du CIO
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur la défense de l’environnement et la politique énergétique
    • Sa. 4 août. Keerbergen, “BBQ électoral”
    • Sa.-Di.11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • Ve. 14 septembre : Manifestation nationale contre la réforme du chômage
    • 7-9 décembre : Congrès national du PSL

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    Meetings électoraux

    Les meetings contre l’austérité tenus la semaine passée ont tous trois été bien suivis. Tant à Bruxelles qu’à Anvers et à Gand, la participation fut nombreuse. Aux trois meetings se trouvaient une représentante de Syriza et notre camarade britannique Tony Mulhearn, témoin de la lutte historique de la commune de Liverpool dans les années ’80. A Bruxelles se trouvaient aussi différents orateurs internationaux alors que l’attention était ailleurs portée sur un candidat de Rood!. Avec 150 (à Bruxelles), 85 (à Anvers) et 100 (à Gand) participants, ces meetings ont bien lancé les campagnes de Rood! et de Gauches Communes.

    Avant le meeting de Bruxelles s’est également tenue une conférence de presse qui a fait l’objet d’un article très cynique dans les pages du Soir, sous la signature de David Coppi (Lire cet article en ligne). Mais même si nous déplorons le ton du journaliste, une mauvaise publicité reste une publicité. Ce cynisme était une réaction au contenu combatif des prises de paroles de notre camarade Anja Deschoemacker, qui tirera la liste Gauches Communes à Saint-Gilles, et du député européen Paul Murphy. Le journaliste a tenté de minimaliser l’initiative en posant la question suivante en conclusion de son article : ‘so what?’


    Fonds de lutte : objectif atteint

    Au moment d’envoyer ce journal à l’imprimerie, nous n’avions pas encore les données totales du second trimestre de l’année 2012, mais nous avions déjà dépassé notre objectif de 11.000 euros de solidarité financière à récolter. Nous sommes complètement dépendants de nos membres et sympathisants pour pouvoir mener nos actions. En plus des cotisations mensuelles de nos membres, nous voulons récolter 11 000 euros de soutien pour payer tracts, affiches,… Aidez-nous vous-mêmes en effectuant une donation sur le n° de compte 001-2260393-78 du PSL avec pour mention ‘‘soutien’’. Pourquoi ne pas verser une petite contribution mensuelle de 2, 3, 5 ou 10 euros ? Nous pouvons ainsi vous envoyer notre journal par voie postale.

    • Hain-Namur : 1.228 euros // 123%
    • Bruxelles-Brab.Wal.: 2.459 euros // 112%
    • Liège-Lux : 1.077 euros // 108%
    • Anvers : 1.599 euros // 94%
    • Brab. Fl.-Limbourg : 875 euros // 88%
    • Flandre Or. Et Oc. : 2.417 euros // 78%
    • National : 1.309 euros // 131%

    Total : 10.965,33 euros 100%


    Soutenez notre fonds électoral !

    Afin de mener à bien ses campagnes électorales, le PSL veut récolter 14.000 euros de solidarité financière. Nous lions cet effort à notre fonds de lutte habituel, ce qui signifie que nous avons l’objectif de réuni 25.000 euros au cours de ce troisième trimestre, d’ici le 1er octobre.

    Nous ne disposons pas des moyens colossaux des partis traditionnels, nous n’avons ni subsides ni riche donateur. Nos campagnes vivent des ressources issues de nos membres et sympathisants.

    Nous accentuerons nos efforts sur les campagnes de Bruxelles, Gand et Anvers, mais participerons aussi au Front de Gauche à Charleroi et à La Louvière, sous le nom de LSP à Dendermonde et LSP-Rood ! à Keerbergen. A Liège, nous discutons d’une éventuelle participation à la liste VEGA.

    Un premier appel financier nous a déjà permis de dépasser les 6.800 euros. Nous voulons aller sérieusement de l’avant au cours des semaines à venir. Soutenez-nous et participez à notre fonds électoral en versant une donation sur le compte 001-2260393-78 avec pour mention ‘‘fonds électoral’’.

  • Déclaration à chaud du parlementaire européen Paul Murphy concernant le résultat des élections grecques.

    Le député européen Paul Murphy (élu de notre section irlandaise, le Socialist Party) s’est rendu la semaine dernière en Grèce afin de soutenir la campagne de Syriza ainsi que le travail de nos camarades grecs de Xekinima dans ce combat. Le soir même des élections, il a livré une courte déclaration avec ses premières impressions concernant le résultat obtenu par la coalition de la gauche radicale Syriza, arrivée deuxième avec 27% des suffrages.

    Par Paul Murphy

    "Les résultats de cette élection sont incroyablement serrés. Cependant, le résultat du sondage fait à la sortie de l’isoloir suggère une victoire remportée de justesse pour Nouvelle Démocratie (ce qui a été confirmé par la suite, NDLR). Cela survient après qu’une véritable campagne d’intimidation contre le peuple grec aie été menée, qui a de loin surpassé la campagne que les Irlandais ont eu à subir pour le referendum (sur le traité fiscal européen, NDLR). Une décision consciente a été prise par l’establishment politique, économique et médiatique grec, aidé de ses associés européens, afin de dépeindre cette élection comme étant un référendum sur un départ de la zone euro. Cette campagne visait à effrayer les électeurs pour qu’ils votent pour la droite.

    "La victoire de ce soir s’avérera être et de courte durée pour les capitalistes grecs. Qu’importe le gouvernement de droite qui sera constitué, il aura à faire face à une grande résistance dans les rues et sur les lieux de travail, couplé à une opposition massive de la part d’une gauche qui entre renforcée au Parlement. Ce gouvernement ne pourra pas mettre en œuvre le programme d’austérité exigé par Merkel et sa clique. Malgré les promesses de stabilité émises par la Nouvelle Démocratie, la crise va s’intensifier et la Grèce quittera vraisemblablement l’euro. Ce gouvernement sera extrêmement faible et peut tomber en très peu de temps.

    "La tâche cruciale pour la gauche en Grèce est maintenant de s’organiser afin de résister à l’austérité qui détruit littéralement la société. Le vote massif qu’a reçu Syriza et la gauche ne doit pas passer inaperçu. Cela démontre que les Grecs en ont assez du vieux système et qu’ils ne peuvent tout simplement plus tolérer ces attaques contre leur niveau de vie. Ce vote représente le désir d’une alternative, d’une société socialiste, où les besoins des gens passent avant les profits et l’avidité des banques, des actionnaires et des grandes entreprises.

    "L’Irlande n’est pas tout à fait la Grèce, mais nous nous dirigeons dans cette direction avec les politiques d’austérité désastreuses qui nous sont imposées. Un deuxième prétendu ‘sauvetage’ démasquera le caractère mensonger des promesses du gouvernement. La gauche à travers l’Europe fait face à une occasion sans précédent, pour construire un mouvement massif destiné à combattre l’austérité et à lutter pour une société fondamentalement différente, une société socialiste avec une Europe organisée pour les millions de gens, pas les multimillionnaires."


    A lire également

    MEETINGS : Pour une alternative à l’Europe d’austérité !

    Ce 20 juin, 3 jours après la tenue des élections en Grèce, Nikos Chountis (eurodéputé de Syriza) sera présent à un meeting européen contre l’austérité.

    Bruxelles – Mercredi 20 juin, 19h30

    Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & ‘‘Gauches Communes’’ avec :

    • Nikos Chountis, eurodéputé de Syriza, Grèce
    • Paul Murphy, député européen du Socialist Party, Irlande
    • Charlotte Balavoine, candidate du Front de Gauche aux législatives pour la circonscription du Bénélux
    • Tony Mulhearn, Trade Union and Socialist Coalition, Angleterre
    • Un représentant d’Izquierda Unida, Espagne
    • Stephen Bouquin, de Rood!
    • Anja Deschoemacker, ‘Gauches Communes’
  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprendra donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.

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    A noter dans votre agenda

    • Ma. 19 juin. Bruxelles. 10 heures, devant l’ONEm (4 Place Marcel Broodthaers, 1060 Bruxelles, en face de la gare du Midi). Manifestation contre les attaques sur le droit aux allocations de chômage, à l’initiative du front commune syndical bruxellois FGTB-CSC-CGSLB.
    • Ma. 19 juin. Anvers. 10H, aux portes de l’entreprise Crown Cork à Deurne. Action de solidarité
    • Me. 20 juin. Bruxelles. Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & Reprenons nos Communes avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party en Irlande), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Marisa Matias (eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal), Anja Deschoemacker (Reprenons nos communes), Stephen Bouquin (ROOD!) et un représentant de Syriza (Grèce). 19h30 au Garcia Lorca, Rue Volders 47/49, 1000 Bruxelles (métro Anneessens)
    • Jeu. 21 juin. Anvers. Meeting de Rood!: "Notre ville n’est pas à vendre". Avec Tony Mulhearn, président de la section du parti travailliste à Liverpool en 1980-86, quand la ville a mené une politique réellement socialiste, Erik De Bruyn et un orateur de Syriza.
    • Ve. 22 juin – Di. 24 juin. Floreffe. Week-end de formation du PSL (sections du Hainaut, de Namur et de Liège)
    • Sa. 23 juin. Gand. Fête de ROOD! avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn (ROOD!) et Bart Vandersteene (tête de liste de ROOD! à Gand)
    • Sa 30 juin. Anvers. BBQ rouge et Cantus rouge !
    • 7-13 juillet. Gand Ecole d’été internationale du CIO
    • Ve. 20 juillet. Keerbergen. Meeting sur la défense de l’environnement et la politique énergétique
    • Sa. 4 août. Keerbergen, “BBQ électoral”
    • Sa.-Di.11-12 août. Anvers. Week-end de formation marxiste
    • 7-9 décembre : Congrès national du PSL

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    Meetings électoraux

    Juste avant l’été se déroulent des meetings importants à Bruxelles, Anvers et Gand. A Bruxelles, nous accueillons notamment des représentants de diverses formations de gauche larges européennes, comme un député européen de la coalition de la gauche radicale grecque Syriza. A Anvers et Gand, les meetings sont à l’initiative de Rood!

    Bien entendu, l’attention accordée à la situation en Grèce et à la formation Syriza sera très grande. Quel sera le score de Syriza aux élections qui se tiennent aujourd’hui dans le pays et qu’est ce qu’en fera la formation ? Entendre ces réponses de la part d’un représentant de la formation sera très intéressant, à n’en pas douter. Nous aurons également pour orateur Tony Mulhearn, qui fut président de la section du parti travailliste à Liverpool dans les années ’80, à un moment où le conseil communal de la ville a mené une réelle politique socialiste. En ces temps de crise et d’attaques sauvages de la part de l’establishment capitaliste, il es crucial d’apprendre de cette expérience.

    A Bruxelles, il y aura de plus différents orateurs d’Irlande, de France, d’Espagne et du Portugal.


    Solidarité avec les travailleurs de Crown Cork

    La direction de Crown Cork a décidé de fermer le site de Deurne. Les travailleurs ont commencé l’occupation du site en réaction. Une action de solidarité aura lieu ce mardi.


    Lecture de vacances

    Pour ces vacances, nous avons quelques livres neufs et de seconde main à vous proposer. Nous disposons à notre centre national de tout un stock de livres, et il n’est pas possible de tout mentionner ici. N’hésitez pas à nous contacter !

    • Introduction au marxisme, d’Ernest Mandel (240 pages, 8 euros). Un livre de vulgarisation des principes de base du marxisme.
    • Rébellion Teamster, de Farrell Dobbs (287 pages, 18 euros). Il s’agit d’un récit passionnant de la victoire d’une grève d’une section du syndicat des Teamsters dans l’Amérique de 1934. Farrell Dobbs, l’auteur, fut l’un des principaux dirigeants de cette grève, et était trotskiste.
    • Cours nouveau, de Trotsky (188 pages, 4 euros). Rassemblement de textes et articles de Trotsky réunis par lui-même et publiés en 1923, quelques semaines avant la mort de Lénine. Trotsky analyse la première étape de la Révolution soviétique, et trace les perspectives politiques qui seront à la base du combat de la dernière partie de sa vie.
    • Ma vie, de Trotsky (671 pages, entre 5 et 7 euros en fonction de l’état du livre). Autobiographie du révolutionnaire russe.
    • Trotsky, par Deutscher (6 volumes en format folio, 18 euros). Biographie de référence durant de longue année (jusqu’à ce la monumentale biographie de Pierre Broué), elle est parfois à prendre avec des pincettes, particulièrement en se qui concerne la période des années ’30, où l’auteur est ouvertement en désaccord avec Trotsky, notamment dans le cas de la révolution espagnole. Cela reste toutefois un ouvrage intéressant, surtout sur la période allant de la guerre civile russe à la montée du fascisme.
    • Staline, par Deutscher (704 pages, entre 2 euros et 5 euros selon l’état du livre).
    • La question du logement, de Friedech Engels (123 pages, 3 euros) Trois articles d’Engels, publiés dans le Volkstaat de Leipzig en 1872.
    • La maladie infantile du communisme (le gauchisme), de Lénine (169 pages, 3 euros) Ouvrage rédigé en 1920. Son objectif était de nourrir la discussion du II° congrès de l’Internationale communiste. Il sera distribué à tous les délégués à ce congrès avant d’être publié par les principales sections de l’I.C. Lénine y critique durement la stratégie suivie par une partie des communistes, membres de la Troisième Internationale, notamment les Hollandais, les Allemands et les Italiens. Leur ligne d’abstention aux élections, en régime de démocratie parlementaire, lui semble relever de la plus pure « puérilité » : au nom de la sauvegarde de la pureté et de la virginité des principes, il faudrait donc se priver de ces tribunes alors que l’immense majorité de la population travailleuse y croit encore. Lénine donne sa logique de l’enchaînement des événements révolutionnaires et notamment les grands traits de sa vision stratégique. Il exprime sa vision de la lutte politique en vue d’une prise de pouvoir.
    • La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky, de Lénine (150 pages, entre 2 et 5 euros selon l’état du livre) A travers une polémique avec le "pape" de la social-démocratie de l’époque, Lénine aborde des questions telles que dictature du prolétariat et "démocratie", pouvoir soviétique et assemblée constituante,…
    • Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique, de Lénine ( 193 pages, 4 euros). Cet ouvrage est basé sur les controverses internes à la social-démocratie russe à la lumière de la révolution de 1905.

    Ces livres sont disponibles en passant commande par mail à nicolas@socialisme.be.


    Québec

    Les protestations étudiantes au Québec sont loin d’être terminées. Le 22 juin, une nouvelle grande manifestation nationale prendra place, et diverses actions de solidarité se dérouleront à travers le monde ce week-end là, notamment à Bruxelles. Un de nos camarades belges, Stéphane, va partir cette semaine au Québec afin d’y discuter avec nos camarades d’Alternative Socialiste, notre organisation soeur. Par la suite, Stéphane fera une tournée des sections pour parler de cette expérience.

  • 22 au 24 juin : Week-end de formation du Parti Socialiste de Lutte

    Dans la continuité du travail de construction de cette année, l’enthousiasme est toujours de mise avec ce premier week-end de formation régional. Ce sera l’occasion de faire le point sur l’année qui se termine, qui aura vu un renforcement de la conscience de classe parmi les masses partout en Europe et aussi chez nous avec en point d’orgue la grève générale du 30 janvier.

    la volonté de l’avant-garde syndicale ouvrière de « la lettre d’Anvers » au premier mai à Charleroi – de mettre les bureaucraties syndicales sous pression, et qu’enfin ils coupent les ponts avec les partis de l’austérité. Surtout, nous devons préparer la prochaine période, le gouvernement Di rupo 1er n’a selon lui pas le choix, après les soins de santé, les allocations de chômage, les prépensions,… une nouvelle vague d’austérité se profile en début d’année prochaine. C’est pourquoi nous devons être prêts à jouer notre rôle ! Ce week-end donnera aux nouveaux militants des différentes villes, et à notre périphérie proche, les armes et la formation nécessaires pour être actifs dans la période qui vient.

    Différentes commissions sont programmées au long du week-end en petit groupe pour faciliter le débat et la participation de chacun.

    Le vendredi soir, nous bénéficions de la présence de Tony Mulhearn, un camarade anglais, qui était conseiller communal de la ville de Liverpool, dans la seconde moitié des années 80.

    Un conseil communal qui a entamé une bataille contre le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher. Organisant un mouvement de masse dans la cinquième plus grande ville du Royaume-Uni contre le plan d’austérité et de privatisation. Ce week-end end est une occasion exceptionnelle de réunir la majorité des militants et futurs militants dans des discussions politiques, en n’oubliant pas de faire la fête aussi, c’est l’été et le barbecue est déjà sorti.

    Où ? Rue célestin hastir 6b, Floreffe. En face de la friterie, prendre le chemin de terre indiqué « local scout ».

    Prévente : 15 euros pour les étudiants et chômeurs. 20 euros pour les travailleurs. Sur Place : 5 euros de plus. Le prix comprend la nourriture tout au long du week-end mais les boissons seront vendues au profit du fond de lutte régional. Les camarades sont invités à prendre des matelas de sols et des sacs de couchages. Deux grands dortoirs sont à dispositions. Le bâtiment est pourvu de douches avec eau chaude, wc, une grande cuisine et un grand jardin.

    Vendredi 22 juin

    18h00 – 19h00 Arrivée & inscriptions

    19h00 – 22h00 Présentation du week-end

    MEETING : Liverpool avec Tony Mulhearn

    Samedi 23 juin

    10h00 – 12h30 Crise du système capitaliste – La résistance s’organise.

    14h00 – 16h30 Comment combattre les discriminations ?

    • le racisme / fascisme
    • le sexisme
    • l’homophobie

    17h00 – 19h30 Les leçons du passé pour les luttes actuelles.

    • La grève générale : Leçons du XXe siècle pour aujourd’hui.
    • La révolution : Leçons du XXe siècle Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
    • L’anarchisme.

    Dimanche 24 juin

    11h00 – 13h30 Qu’est-ce que le socialisme ?

    • L’économie planifiée
    • Le matérialisme et dialectique :
    • La méthode du marxisme.

    15h00 – 17h00 Eté 2012 : le PSL en campagne

    17h10 Rangement.

    Infos et inscriptions: thomas.psl.namur@gmail.com

  • Assainir jusqu’à tous devenir grecs ?

    Ils défendent les intérêts des 1% les plus riches

    Les gouvernements de l’austérité ne défendent pas nos intérêts. Ils nous font payer la crise des banques qui a lieu depuis 2008. Ils ont sauvé les banques, fait passer les dettes sur le dos de la collectivité, injecté des milliards… et maintenant nous devrions payer la note? Nous ne sommes pas les responsables de la crise : pendant que les 1% les plus riches spéculaient sur tout ce qu’ils pouvaient, cela fait des décennies que les 99% de la population se serrent la ceinture !

    Tract des sections bruxelloises du PSL

    L’austérité, ça ne fonctionne pas

    L’Europe est retombée en récession cette année. La raison ? Grèce, Portugal, Espagne, Italie, Irlande : on ne compte plus le nombre de plans d’austérité qui ont été mis en place ces dernières années, pour satisfaire toujours un peu plus l’appétit des marchés. Baisse du salaire minimum, augmentation de l’âge de départ à la retraite, diminution des allocations, suppressions d’emplois dans les services publics, flexibilité accrue du marché du travail… Comment s’imaginer que cette austérité ne va pas pousser vers la pauvreté des millions de personnes déjà précaires ?

    Un scénario grec est-il possible en Belgique ?

    La Belgique n’est pas isolée de cette spirale financière infernale qui secoue toute la zone euro. Après la chute de Fortis, l’Etat Belge a dû encore voler au secours de Dexia alors au bord du précipice. Après avoir emprunté 4 milliards pour racheter la banque, la Belgique s’est également portée garante pour un montant de 54 milliards € ! Ces dernières semaines, il apparaît que Dexia aurait à nouveau besoin d’être renflouée de plusieurs milliards… Si une nouvelle crise bancaire devait avoir lieu et que l’Etat Belge devait payer toutes ses garanties, la dette publique deviendrait aussi ingérable que celle de la Grèce : ce sont les menaces que nous réservent Di Rupo et son gouvernement !

    Une représentation politique pour les travailleurs est nécessaire

    Le gouvernement Di Rupo (PS) nous a déjà présenté une première fois la note en faisant passer un plan d’austérité de 14 milliards € en 2012, avec une attaque sur nos pensions et sur les revenus des allocations de chômage.

    D’innombrables manifestations de masse et grèves générales ont déjà eu lieu à travers toute l’Europe pour protester contre l’austérité. Nous avons nous aussi besoin d’un relais politique pour pouvoir nous battre contre les politiciens capitalistes. En France avec le Front de Gauche de Mélenchon ou encore en Grèce avec Syriza, on a pu voir le large soutien que récolte une opposition de gauche unitaire à l’austérité.

    Rejoins notre appel pour des listes de gauche aux communales !

    En Belgique aussi, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une vraie représentation des travailleurs et de leur famille. Lors de la fête du 1e mai, la FGTB de Charleroi a appelé à la formation d’une force politique à la gauche du PS et d’Ecolo.

    Nous voulons défendre cette idée lors des élections communales. Nous devons refuser l’application de l’austérité à tous les niveaux de pouvoir ! Rejoins l’initiative «Gauches Communes» pour des listes de gauche unitaire soutenue par le PSL-LSP, le CAP et le PH. Venez mener campagne et élaborer ces listes avec nous!


    Meeting : Pour une alternative à l’Europe d’austérité !

    Une autre politique est-elle possible en Europe ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique réellement socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections locales élisant le bourgmestre de la ville.

    Bruxelles – Mercredi 20 juin, 19h30, au Garcia Lorca, 47/49, Rue des Foulons

    • Nikos Chountis, eurodéputé de Syriza, Grèce
    • Paul Murphy, député européen du Socialist Party, Irlande
    • Charlotte Balavoine, candidate du Front de Gauche aux législatives pour la circonscription du Bénélux
    • Tony Mulhearn, Trade Union and Socialist Coalition, Angleterre
    • Un représentant d’Izquierda Unida, Espagne
    • Stephen Bouquin, de Rood!
    • Anja Deschoemacker, ‘Gauches Communes’

    Paul Murphy (Socialist Party en Irlande) est le seul député européen d’Irlande du Sud a s’être opposé au Traité d’austérité lors du référendum du 31 mai :

    «Ce traité condamnera les divers gouvernements européens à une austérité permanente». « La pression actuelle de la Troïka (UE, BCE, FMI) sur le Portugal, l’Irlande et la Grèce sera généralisée à l’ensemble de la zone euro, c’est une nouvelle tentative visant à assurer la domination de la dictature des marchés».

    Anja Deschoemaecker, tête de liste pour les élections communales à Saint-Gilles sur la liste Gauches Communes:

    « De nouvelles coupes budgétaires nous attendent certainement après les élections communales. En plus de cela, ils utilisent tous les niveaux de pouvoir pour nous faire payer la crise :

    • A la région (gouvernement Picqué) : ils ne se cachent plus pour déclarer qu’ils augmentent les tarifs de la Stib ou pour «traire le plus possibles les clients»!
    • Dans les communes, ils augmentent les tarifs de distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau (+12% en 2012) !»

    Tony Mulhearn fut président du Labour Party à Liverpool de ’80 à ’86 et un des 47 conseillers communaux de Liverpool qui se soulevèrent contre le gouvernement néolibéral de Tatcher (‘84-‘87). Les plans d’austérité et les privatisations furent rejetées, tandis que des programmes d’amélioration des services publics et des conditions de travail des fonctionnaires communaux furent réalisés. Avec la coalition des syndicalistes et des socialistes TUSC, il a obtenu 4.7´% lors des élections communales du 3 mai 2012.

  • Irlande : le Traité fiscal européen est passé

    Une victoire à la Pyrrhus pour l’establishment, qui dévoile leur vrai visage

    Le référendum irlandais portant sur le Traité Fiscal européen a constitué un enjeu international de grande importance. Ce pacte budgétaire européen, officiellement appelé traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), comprend une série de règles budgétaires parmi lesquelles le fait que les divers pays doivent réduire leurs déficits structurels à 0,5 % de leur PIB et la dette globale à 60 % de leur PIB. Ce traité institutionnalise l’austérité et représente une attaque très sérieuse contre les droits démocratiques en renforçant de façon importante les pouvoirs de la Commission européenne.

    Par des correspondants du Socialist Party (CIO-Irlande)

    Lors de ce référendum, le monde des affaires et les ‘‘dirigeants’’ de l’Union Européenne appuyaient le ‘‘Oui’’. A leur opposé, la classe ouvrière, en Grèce tout comme dans bien d’autres pays, espérait voir la victoire du ‘‘Non’’ en comprenant bien que la lutte contre l’austérité et le capitalisme à travers toute l’Europe se doit d’êtrer unifiée. Un ‘‘Non’’ aurait permis de donner un nouvel élan à cette lutte.

    En fin de compte, le Traité Fiscal (surnommé par nous et d’autres comme étant le Traité d’Austérité) a été adopté ce jeudi 31 mai à 60% contre 40, avec un taux de participation de 50,6 %. Ce résultat ne peut toutefois pas être interprété par le gouvernement comme étant une grande victoire ou une approbation de la politique d’austérité. Aucun enthousiasme ne se trouve derrière ce vote pour le ‘‘Oui’’. Comme un ministre l’a admis, ceux qui ont voté en faveur du traité l’ont fait avec une ‘‘réticence extrême’’. Un éditorial du Sunday Independent a d’ailleurs commenté que ‘‘loin d’être un vote de confiance envers l’Europe, ou le gouvernement, le Oui maussade que ce référendum a obtenu de la part d’une population réticente était un acte de désespoir.’’

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    MEETINGS : Pour une alternative à l’Europe d’austérité !

    Une autre politique est-elle possible en Europe ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique réellement socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections locales élisant le bourgmestre de la ville.

    Bruxelles – Mercredi 20 juin, 19h30

    Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & ‘‘Gauches Communes’’ avec :

    • Nikos Chountis, eurodéputé de Syriza, Grèce
    • Paul Murphy, député européen du Socialist Party, Irlande
    • Charlotte Balavoine, candidate du Front de Gauche aux législatives pour la circonscription du Bénélux
    • Tony Mulhearn, Trade Union and Socialist Coalition, Angleterre
    • Un représentant d’Izquierda Unida, Espagne
    • Stephen Bouquin, de Rood!
    • Anja Deschoemacker, ‘Gauches Communes’

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    Le Socialist Party (section du CIO en République Irlandaise) et ses représentants les plus proéminents, les députés Clare Daly et Joe Higgins ainsi que le député européen Paul Murphy, se sont battus dans une campagne très soutenue commentée par de nombreuses personnes.

    Un chantage et une intimidation sans précédent

    La campagne du ‘‘Oui’’ a entièrement reposé sur le chantage et la menace. Le texte du Traité Fiscal a été décidé l’été dernier mais, en février, un préambule a été ajouté selon lequel seuls les pays ayant accepté le Traité Fiscal seraient en mesure d’accéder aux fonds du mécanisme européen de stabilité qui doit bientôt voir le jour (MES, qui doit remplacer en juillet 2012 le Fonds européen de stabilité financière et le Mécanisme européen de stabilité financière qui avaient été mis en place suite à la crise de la zone euro). Ce MES est un nouveau de 700 milliards d’euros destiné à renflouer les spéculateurs et les banquiers et à restaurer la stabilité de l’euro au détriment de la classe ouvrière européenne.

    Cette clause de chantage soutenue par le gouvernement irlandais a été spécialement conçue pour faire de la question de l’accès à une aide financière en cas de future insolvabilité ou de faillite le thème dominant de cette campagne. Cette clause a véritablement représenté une arme pointée sur la tête des électeurs afin de les forcer à voter ‘‘Oui’’, sous la menace de sinon devoir faire face à un effondrement financier. Voilà qui en dit beaucoup sur les aspirations démocratiques de l’Union européenne ou du gouvernement irlandais.

    Avec cette menace, l’establishment a affiché son impitoyable détermination de voir le traité passer de force. Cette intimidation a eu un impact majeur en se basant sur les craintes bien réelles d’un approfondissement majeur de la crise économique. Les partisans du ‘‘Oui’’ recevront une récompense amère pour ces intimidations brutale au cours des mois et années à venir.

    Durant la campagne, la population a été menacée par l’idée que, sans source de financement et de crédit, l’année 2014 serait immédiatement marquée par une austérité catastrophique pire encore que celle que les travailleurs irlandais et leurs familles ont dû subir jusqu’à présent ; que le Budget de décembre serait également pire en cas de défaite du ‘‘Oui’’ ; que le ‘‘Oui’’ signifiait stabilité, investissements et emplois au contraire du ‘‘Non’’, etc. L’establishment a également reçu l’aide de la Commission référendaire, soi-disant indépendante.

    Une loi datant de 1994 force les médias (TV et radio) à respecté une parité à) l’occasion des campagnes référendaires. Les médias sont donc formellement tenus d’accorder une couverture identique aux deux camps dans le cadre d’une campagne pour un référendum. En dépit de cette obligation juridique, la partialité des médias a atteint des sommets qui n’avaient jusqu’alors jamais été vus.

    De nombreux présentateurs ont publiquement soutenu l’establishment et ont aidé à concentrer le débat sur la question du financement afin d’éviter toute véritable discussion sur le contenu réel du Traité Fiscal et de son impact en termes d’austérité.

    La clause de chantage sur le financement et le rôle des médias sont des facteurs centraux pour permettre de comprendre le résultat final du référendum. Ce résultat est révélateur de l’atmosphère actuelle et de l’état de conscience général des masses. La compréhension que l’austérité est mauvaise pour l’économie est générale, et le sentiment anti-austérité est général à son encontre, comme l’a d’ailleurs exprimé l’opposition à la récente taxe sur les ménages (voir notre article : Un Irlandais sur deux a refusé de payer la nouvelle taxe d’habitation). C’est parmi la classe ouvrière et parmi ceux qui sont les plus touchés par diverses réductions budgétaires, nouveaux impôts et mesures d’austérité que ce sentiment est le plus fort.

    Une réelle crainte d’un effondrement financier

    Cependant, pour des couches importantes de la population, dont la classe moyenne et certaines sections de la classe ouvrière qui s’en sortent mieux, la peur de l’austérité est surpassée par la crainte d’un potentiel effondrement financier à l’arrivée du terme de l’actuel programme de l’Union Européenne et du Fonds Monétaire International (l’Irlande, avec la Grèce et le Portugal, es passée sous la tutelle directe de ses créanciers par les plans d’ « aide » conclu avec la Troïka – la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international). Même si de très nombreuses personnes ne croient pas sérieusement en la menace que l’Union Européenne pourrait bloquer ses fonds en cas de victoire du ‘‘Non’’, ils ont malgré tout voté pour ce qu’ils considéraient comme étant l’option la moins risquée.

    La réalité, qui est que la politique d’austérité détruit l’économie irlandaise et européenne, a été quelque peu étouffée par l’intense propagande qui a défendu que ce Traité faisait partie d’un plan de relance. Le gouvernement irlandais a même essayé d’incorporer la victoire de François Hollande en France dans leur campagne afin de diffuser l’idée que l’austérité peut aller de pair avec la croissance, prétendant même que des plans de croissance importants sont en vue, une fois le traité adopté bien entendu.

    L’establishment a encore tenté de présenter l’effondrement de l’économie grecque et l’instabilité du pays comme des conséquences directes de la lutte contre l’austérité et du non respect des conditions de la troïka. Pour l’essentiel, le vote ‘‘Oui’’ est donc basé sur la combinaison d’une intense campagne d’intimidation avec des promesses de relance de l’économie.

    Mais il faut aussi mentionner l’absence de la compréhension qu’une alternative existe face à la dictature du capitalisme et des marchés et qu’il est possible d’instaurer des politiques de type socialiste. Cela a clairement freiné la confiance de la population à voter ‘‘Non’’.

    Une opposition sans cesse plus dure contre l’austérité et l’Union Européenne

    Compte tenu de l’ensemble de ces facteurs, le fait que 40 % des électeurs aient tout de même voté contre le traité est un très important et très significatif. Il s’agit d’un élément très positif quant à la détermination de larges sections de la classe ouvrière, plus particulièrement. Cela indique clairement que la campagne du ‘‘Non’’, dominée par la gauche, a eu un impact.

    Alors qu’un nombre important de personnes issues de la classe ouvrière ont voté oui, il est également exact d’affirmer que ce vote reflète une grande polarisation de classe. Seules cinq des quarante trois circonscriptions a connu une majorité contre le traité, mais il est clair que, globalement, la majorité de la classe ouvrière a voté contre. Le ‘‘Oui’’ a bénéficié de fortes majorités dans les zones qui concentrent la classe moyenne, et dans les zones rurales et agricoles. En revanche, les résultats indiquent que de nombreuses villes et districts où est concentrée la classe ouvrière, le vote ‘‘Non’’ a pu atteindre les 70 %, 80 % ou même 85 %.

    Après les élections générales de février 2011, nous avions très correctement prédis que la coalition au pouvoir, le Fine Gael et le parti travailliste, connaîtraient une importante baisse de soutien. De la même manière, le résultat de ce référendum sera ébranlé par les événements à venir. L’establishment a obtenu son ‘‘oui’’ en se basant sur l’intimidation, le chantage et de fausses promesses. Le fait même que le gouvernement ait fondé sa campagne sur la nécessité d’être en mesure d’accéder aux fonds européens dans le cas de la nécessité d’un nouveau plan de sauvetage est en soi la preuve de l’échec total de la politique d’austérité. Durant la campagne, le premier ministre Enda Kenny et d’autres ont une fois de plus promis l’arrivée d’une reprise économique, mais l’approfondissement de la crise économique et de la crise de la dette au sein de la zone euro exposeront la nature mensongère de ces promesses de la part du gouvernement.

    Kenny a également déclaré qu’un accord sera conclu avec l’Union Européenne pour réduire l’insoutenable dette du pays. A mesure qu’il deviendra clair qu’il n’y aura ni reprise économique ni réduction du chômage et que toute modification de la dette sera conditionnée à de nouvelles mesures d’austérité, l’Irlande sera ravagée par le genre d’instabilité que l’establishment essaye désespérément d’éviter.

    L’intimidation n’est pas une politique durable, elle ne pourra pas être un barrage éternel pour protéger l’establishment capitaliste. Comme l’a dit Napoléon : ‘‘on peut faire beaucoup de choses avec les baïonnettes, sauf s’assoir dessus.’’ L’aggravation de la crise économique combinée à de plus importantes mesures d’austérité et à plus d’attaques contre les droits démocratiques préparera le terrain pour une explosion de la colère, des lutte et de la radicalisation politique.

    La question du financement

    Certains commentateurs ont affirmé que puisque le résultat final du référendum correspond aux premiers sondages parus avant le début de la campagne, cette dernière n’aurait pas eu d’effet. C’est faux. L’establishment irlandais, l’Union Européenne et les médias étaient très bien préparés et ont agi de façon extrêmement coordonnée dans le cadre d’une offensive massive contre la campagne du ‘‘Non’’ avec la menace du financement du pays comme arme principale.

    Fondamentalement, ils ont utilisé leur contrôle capitaliste sur le système financier comme un levier destiner à forcer la population à accepter plus encore d’austérité capitaliste. De la même manière que le contrôle de l’eau et l’approvisionnement en eau doit être domaine du public, il n’y a aucune raison que le crédit et la fiance ne soient pas considérées comme une fonction publique essentielle plutôt que d’être laissée soumise à la soif de profits des investisseurs privés. Ce contrôle privé est utilisé pour forcer les gens à payer une forte rançon, à l’instar des usuriers. Toute contestation de ce fait conduit à des exigences pires encore. Cette course vers le bas ne peut être efficacement défiée que par le biais de la lutte pour mettre fin au contrôle du système financier.

    Les médias, en jouant sur la peur, ont utilisé leur influence pour faire passer l’idée que tous les financiers étaient prêts à immédiatement retirer leurs fonds d’Irlande. Ensuite, ils ont massivement appuyé la thèse selon laquelle il n’existait aucune crédibilité sans une solution immédiate qui soit acceptable pour les marchés financiers. Dans la première semaine et demi de la campagne, le camp du ‘‘Oui’’ et les médias ont restreint le débat sous cet angle et frappé à grands coups contre le camp du ‘‘Non’’. Ils ont alors considérablement augmenté le soutien pour voter Oui.

    Il s’agit d’une version émoussée du vieil argument antisocialiste ‘‘c’est très bien, mais d’où proviendra l’argent?’’ Cette attaque a eu plus d’effet maintenant qu’elle n’en a eu dans les années ‘70 et ‘80 en raison des problèmes économiques qui semblent plus aigus qu’à l’époque, et aussi en raison du fait que l’idée de prendre collectivement possession des richesses et des leviers du pouvoir est plus éloignée de l’esprit des gens qu’il y a quelques décennies.

    Cependant, il est évident que plus d’austérité conduira à une crise plus profonde, et il pourra y avoir un changement radical dans la manière qu’ont les gens de voir les choses, et notamment ce qui est possible et nécessaire pour riposter face à la crise. La population deviendra moins sensible aux diktats, à l’intimidation et aux manipulations, et bien plus de personnes seront ouvertes à entendre des solutions réelles et radicales. Nous avons d’ailleurs déjà pu quelque peu le constater durant la campagne, à mesure que nous répondions aux attaques de la campagne du ‘‘Oui’’ concernant l’austérité. Nous avons pu réussir à briser l’élan initial du camp du ‘‘Oui’’.

    Alors que la campagne du ‘‘Non’’ a été en mesure de saper les arguments de l’establishment, elle n’a pas été capable de réellement développer une forte impulsion derrière elle. En fin de compte, nous avons obtenu un résultat avec lequel peu de gens soutiennent, une majorité acquise pour ce qu’ils considéraient comme le moindre mal, sans enthousiasme.

    Retombées politiques

    Ce résultat n’a pas renforcé le gouvernement, qui a l’accueilli avec soulagement. Mais s’ils avaient perdu le référendum, ils auraient fortement été affaiblis. Pour faire passer le traité, ils ont fait des promesses qu’ils ne seront pas capables de tenir ; l’ébranlement du soutien au gouvernement va donc s’accélérer à mesure que la crise va persister et s’empirer.

    Le soutien pour le parti travailliste est particulièrement en déclin. Après une année au pouvoir, ils ont déjà perdu 50% de leurs votes, selon un sondage effectué il y a maintenant un peu plus d’une semaine. D’autre part, de nombreux rapports font état de l’accueil hostile qu’ils ont reçu dans les quartiers ouvriers durant la campagne. Cette pression sur et à l’intérieur du parti travailliste va certainement empirer.

    <h>Le Sinn Fein et l’United Left Alliance sortent gagnants

    Même s’ils figurent dans le camp des perdants, ceux à qui cette campagne a principalement bénéficié sont le Sinn Fein et l’United Left Alliance (une alliance large de gauche qui dispose de 5 élus au parlement, dont deux du Socialist Party), les principales forces du camp du Non. Le Sinn Fein et le Socialist Party ont tous deux bénéficié du soutien financier du groupe parlementaire européen de la Gauche Unitaire Européenne (GUE/NGL). Avec ses ressources financières massives, ses 14 députés et ses 54 conseillers locaux, le Sinn Fein avait déjà d’énormes réserves et ressources avec lesquelles faire campagne.

    Le Sinn Fein a bénéficié d’une large couverture médiatique pour le camp du ‘‘Non’’ et leur campagne a eu un impact. Ils se sont positionnés en opposition à l’austérité et ont choisi d’accentuer cela plutôt que d’attaquer sous l’angle les droits démocratiques dans une optique de souveraineté nationale ou de droits nationaux. Mais ont limité leurs critiques contre l’Union Européenne et le capitalisme, impliquant ainsi qu’un meilleur accord pouvait être tiré des négociations avec l’Union Européenne.

    De façon très ironique, le parti travailliste a riposté en expliquant que le Sinn Fein s’oppose à l’austérité en République irlandaise alors qu’ils l’imposent en Irlande du Nord. Cette belle hypocrisie a été vaine car le parti travailliste, plus que personne d’autre, ne dispose dorénavant d’aucune crédibilité pour mener ce genre d’attaque. Cela a eu peu d’effet.

    Il nous faut un nouveau parti des travailleurs !

    Le soutien au Sinn Fein a régulièrement augmenté depuis les élections législatives de l’an dernier où ils avaient obtenu 10%. Le dernier sondage leur donne maintenant 24%, soit 3% de plus que lors du précédent sondage et plus de deux fois le score du parti travailliste.

    Mais certaines parmi la classe ouvrière ne voteront jamais pour le Sinn Fein quelles que soient les circonstances. Cependant, il semble bien que le Sinn Fein sera le principal bénéficiaire de la crise politique qui concerne tous les partis traditionnels, à moins qu’une réelle alternative issue de la classe ouvrière et authentiquement à gauche puisse se développer. Au vu de la tendance actuelle, le Sinn Fein pourrait devenir le plus grand parti dans les prochains sondages.

    Les conditions peuvent-elles se développer pour le lancement d’une force de gauche réellement socialiste avant même l’explosion politique et sociale inhérente à la situation actuelle ? Pour répondre à cela, la manière dont se développera la lutte contre la ‘‘Household Tax’’ (la taxe sur les ménages) sera d’une importance cruciale.

    La campagne du Socialist Party

    Le Socialist Party est arrivé dans cette campagne en plus forte position que lors des précédents référendums européens. En 2008, pour la campagne du premier référendum sur le Traité de Lisbonne, notre camarade Joe Higgins avait joué un rôle crucial alors qu’il n’était pas encore élu député. Il a eu un impact réel sur le résultat du vote. Cette fois nous n’avions pas seulement Joe, qui a fait beaucoup d’apparitions publiques énergiques, nous avions aussi la députée Clare Daly et le parlementaire européen Paul Murphy (qui remplace Joe Higgins au parlement Européen où il a été élu en 2009 avant d’être élu au Parlement Irlandais).

    C’était la première campagne référendaire de Clare en tant que députée et il est unanimement admis qu’elle a fait une très bonne performance dans toute une série d’apparitions et de débats, dont des débats contre d’importants porte-paroles du gouvernement. Elle a eu un réel impact sur cette campagne, à l’image de son impact dans les diverses campagnes depuis son entrée au Parlement l’an dernier, aux côtés de Joe Higgins.

    Ce referendum était particulièrement important pour notre député européen Paul Murphy. Contrairement à Joe et Clare, Paul n’a jamais été candidat lors d’une élection et ne disposait pas du même parcours ni du même profil que nos autres camarades. Mais de nombreux commentateurs l’ont décrit comme l’un des plus capables représentants du camp du Non, un porte-parole parmi les plus clairs. Ils ont ainsi affirmé que sur base de sa performance et de son nouveau profil, il a grandement augmenté ses chances d’être réélu au parlement Européen en 2014.

    En mars, et à nouveau durant la campagne en mai, le Socialist Party a distribué des milliers de tracts dans chaque foyer de Dublin, au-delà des 400.000. De plus, nous avons organisé la distribution massive de plus de 50.000 tracts, dont une diffusion massive dans des communautés de la classe ouvrière cruciales à Cork. Nos membres ont été actifs dans les comtés de Meath, Kildare, Wicklow, Wexford, Waterford, Kerry, Tipperary, Clare, Laois, Offaly et dans les villes de Galway, Limerick Kilkenny et Carlow et Drogheda.

    Nos camarades se sont aussi impliqués dans les activités de la campagne contre la household tax et de l’United Left Alliance. Cependant, ce sont les affiches et les panneaux du Socialist Party qui ont le plus d’impact dans la campagne et qui ont suscité le plus de commentaires. L’Irish Times, dans sa revue de campagne de dimanche, parlait ainsi de ‘‘l’ubiquité des affiches de référendum’’ du Socialit Party. Selon le dictionnaire, ‘‘ubiquité’’ signifie ‘‘omniprésence, fait d’être partout ou dans un nombre d’endroits indéfini en même temps.’’

    Nous avons produit des milliers d’affiches en 4 versions différentes pour lancer la campagne, suivis au milieu de la campagne par 4 versions de très grands panneaux d’affichages, surtout aux centres-villes. Nous avons fini la campagne d’affichage avec des milliers de nouvelles petites affiches.

    Nos affiches, combinant contenu et graphisme frappant, l’emportaient sur les autres, en particulier avec le manque de contenu des affiches du Oui. Elles figuraient dans de nombreux journaux, reportages télé et blogs, que ce soit en Irlande ou à l’étranger, ainsi que dans les réseaux sociaux. Les affiches sont un moyen très important de faire passer un message à une échelle de masse très rapidement, et ont un impact réel.

    Nos affiches liaient l’austérité à la household tax et à la water tax (une nouvelle taxe sur l’eau). Nos panneaux d’affichages de 8 pieds sur 4 avec une photo d’Angela Merkel et la citation ‘‘Les freins à la dette seront obligatoires et valables pour toujours. Jamais vous ne pourrez les changer par une majorité parlementaire’’ et avec la phrase ‘‘le traité détruit la démocratie’’ étaient frappantes. Nos panneaux qui utilisaient l’image connue du film Les Dents de la Mer (où le requin arrive des profondeurs) pour illustrer les coupes budgétaires que le Traité implique ont provoqué beaucoup de commentaires et ont été repris sur de nombreux blogs. Un magazine de musique et d’actualités irlandais, de même que le quotidien The Guardian, ont commenté l’impact que l’une de nos petites affiches avait eu sur les réseaux sociaux. L’affiche disait ‘‘les super riches de l’UE cachent 3 milliards d’euros en cash – alors qu’il y a 25 millions de chômeurs – opposons les besoins du publics à l’avidité capitaliste – Votez Non’’ et montrait une image de Montgomery Burns enlaçant des paquets de billets.

    Household tax – deuxième tour

    Cette campagne est une très bonne plate-forme à partir de laquelle le Socialist Party et l’United Left Alliance peuvent croître et avancer dans les mois à venir.

    Dans cette période, la lutte contre la household tax va aussi certainement se relancer puisqu’il est vraisemblable que le gouvernement tente de conduire devant les tribunaux ceux qui ont refusé de payer ce nouvel impôt. 50% des foyers ne se sont toujours pas enregistrées pour le payer. Nous aurons dès lors de grandes opportunités pour mettre ce vote de côté et construire un mouvement capable de battre ce gouvernement, l’Union européenne et leur politique d’austérité.

  • 1er juin – Lancement des listes "Gauches Communes" à Bruxelles: Nous avons besoin d'un relais politique pour les jeunes, les travailleurs, les allocataires sociaux, les pensionnés …

    Les membres du PSL-LSP, du PH et du CAP avaient donné rendez vous ce 1er juin pour le lancement de listes de gauche unitaire à Bruxelles dans le cadre des prochaines élections communales. Les discussions ont dans un premier temps traité du cadre politique dans lequel cette campagne prend place: la crise profonde du système capitaliste, l’austérité violente comme seule perspective mise en avant par les partis traditionnels en Belgique et à travers toute l’Europe, mais aussi le manque d’une alternative politique, d’un parti large pour les 99% de la population à qui ils tentent de faire payer la crise des banquiers et des 1% les plus riches.

    Par Nico M. (Bruxelles)

    En Belgique aussi nous avons besoin d’une initiative large telle que Siriza en Grèce ou le Front de Gauche en France. Nous appelons à la mise sur pied d’une initiative unitaire fédérant ceux qui refusent les politiques d’austérité et font le choix de la solidarité. En attendant un tel développement nous appelons les travailleurs, les jeunes, les pensionnés, les allocataires sociaux et les différentes composantes de gauche qui sont déjà prêts à se rassembler autour d’un projet d’actions et de listes de gauche unitaire locales pour ces élections communales à Bruxelles.

    Les premiers éléments pratiques de la campagne ont aussi été discutés: signatures de parrainage, élaboration du programme, constitution des listes… Les communes où nous voulons lancer nos listes sont Anderlecht, Jette, Bruxelles-ville, Saint-Gilles et Ixelles. Nous invitions pour cette réunion de lancement toute personne intéressée par la mise en place de liste de gauche unitaire pour octobre 2012.

    Nous invitons de nouveau chacun à nous rejoindre dès aujourd’hui. Plusieurs réunions pour continuer le travail sont déjà prévues: la prochaine se déroulera le 29 juin à 19h au centre culturel Randstad.

    D’ici là rejoignez nous lors de l’action de solidarité avec le peuple grec le 13 juin à 18h à la bourse mais aussi le 20 juin au Garcia Lorca à 19h30 lors du meeting international avec la présence d’eurodéputés de gauche: Paul Murphy d’Irlande du sud (élu du parti frère du PSL-LSP), Nikos Chountis de Siriza, mais aussi des représentants de Bloco de Esquerda (Portugal) de Izquierda Unida (Espagne), Charlotte Balavoine du Front de Gauche, Stephen Bouquin de Rood!, Tony Mulhearn (candidat aux communales de Liverpool en mai dernier pour la liste Trade Union and Socialist coalition et membre du parti frère du PSL-LSP en Angleterre. Anja Deschoemacker, tête de liste pour Gauches Communes à Saint Gilles prendra également la parole.

    Lors de cette réunion de lancement, les différentes têtes de liste pour les 5 communes ont aussi pris la parole. Les intervenants ont aussi expliqué que les compétences communales sont nombreuses et qu’à ce niveau là aussi il nous faut résister à l’austérité. En conclusion c’est  la motivation d’aller mener campagne dans nos communes pour une alternative de gauche unitaire qui a primé. Nous voulons saisir toutes les occasions pour mettre en avant qu’il nous manque, à gauche du PS et d’Ecolo, une formation politique large pour les jeunes et les travailleurs.

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