Tag: Tanja Niemeier

  • Turquie : Rapport de Paul Murphy

    La solidarité est vitale

    Paul Murphy, le député européen du Socialist Party (section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Irlande), s’est récemment rendu à Istanbul afin de voir de ses propres yeux les manifestations qui s’y déroulent. Dans son journal de bord, il aborde la réponse brutale du Premier Ministre turc.

    Paul Murphy, député européen, Socialist Party (CIO-Irlande)

    ‘‘La confiance en soi est comme un virus’’ expliquait Eser Sandiki, une jeune professeure d’école et militante socialiste qui occupait la place Taksim vendredi soir. Ses mots ne sont pas seulement vrais sur la place Taksim, mais également à travers toute la Turquie dans laquelle le gouvernement autoritaire d’Erdogan est confronté à un soulèvement. Dans plus de 70 villes, des manifestations et des occupations de masses ont eu lieu, réunissant plus d’un million de personnes.

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Pour en savoir plus

    Meeting sur les mobilisations de masse en Turquie

    Ce vendredi 14 juin 2013, à 19h, notre camarade Tanja Niemeier (collaboratrice de l’eurodéputé Paul Murphy) livrera un rapport de son voyage en Turquie, au cœur des mobilisations qui ébranlent le régime de l’AKP. RDV ce vendredi à l’ULg, place du XX août, salle Wittert (trajet fléché).

    [/box]

    En de nombreux endroits, comme place Taksim, les places sont entourées de barricades érigées par les manifestants avec des matériaux de construction et des voitures de police brulées pour se protéger de la police. A l’intérieur de ces barricades, des conseils de volontaires organisent des distributions de nourriture et d’eau, des garderies d’enfants, la sécurité et les premiers soins.

    Aujourd’hui [le 9 juin, ndlt], alors que la place Taksim était déjà bondée de monde une heure après l’heure prévue pour une grande manifestation, des gens ont continué d’affluer de toutes les rues, certains estimant une foule de 300.000 personnes.

    La réponse du Premier Ministre Erdogan a été brutale, faite d’attaques policières féroces contre les manifestants. La police a recouru aux gaz lacrymogènes et a brûlé des tentes de participants à l’occupation. Des policiers en civil s’en sont d’autre part pris à des manifestants à coups de couteaux et de gourdins. Selon l’estimation la plus récente de l’Association médicale turque, plus de 4000 personnes ont été blessées, un nombre à certainement revoir à la hausse. Trois personnes sont décédées jusqu’ici.

    La violence physique a été justifiée par toute cette rhétorique qui a qualifié les manifestants de ‘‘capulcu’’ (pillard, ou vandale, en turc). En réponse à cela, sur les pancartes autour de la place, on pouvait lire ‘‘Nous sommes tous capulcu’’. Une chaine de télévision, ‘‘Capulcu TV’’ a été lancée sur le net. Erdogan a également attaqué les réseaux sociaux, décrivant Twitter comme une ‘‘menace pour la société’’.

    La raison est claire – alors que six journaux turcs avaient exactement le même titre jeudi matin et que la NTV diffusait un documentaire sur les manchots lors de l’assaut policier sur la place Taksim – plusieurs vidéos de brutalité policières se sont propagées à travers la toile.

    Le coup de grâce

    L’étincelle qui a provoqué cette révolte de masse fut l’arrivée de bulldozers dans le parc Gezi d’Istanbul, conformément à un plan qui prévoyait de remplacer l’un des rares espaces verts et publics du centre-ville par un centre commercial. Ce fut simplement ‘‘la goutte qui a fait déborder le vase’’, comme l’a expliqué Mucella Yapici, la Secrétaire de ‘‘Solidarité Taksim’’, l’une des dirigeantes de la Chambre des Architectes à Istanbul. Mucella a dénoncé ‘‘le pillage de la ville’’ de ces dernières années – la destruction d’espaces publics, l’expulsion de la population ouvrière de leurs quartiers et l’embourgeoisement de ces zones, ainsi que des projets de prestige comme la planification d’un troisième aéroport et d’un troisième pont massif.

    Ce processus conduit à l’enrichissement d’un secteur de la construction très proche du parti au pouvoir, l’AKP. Cette réorganisation de la ville a également été considérée comme une attaque contre les bâtiments historiques représentant les traditions laïques de Turquie.

    Un autre facteur est l’importance historique de la place Taksim pour le mouvement des travailleurs. Lors du 1er mai 1977, 34 travailleurs qui célébraient le 1er Mai furent tués par des tirs de polices sur la foule. Cette année, la permission pour les manifestations du 1er mai sur la place Taksim a été refusée. Ces éléments, combinés à la nature autoritaire du gouvernement d’Erdogan, notamment ses tentatives d’imposer des restrictions conservatrices sur la vente d’alcool et ses limitations de disponibilité de pilules contraceptives, ont installé le terreau pour une explosion sociale.

    Manifestations anti-gouvernement

    Les manifestants se sont réunis autours de 5 revendications :

    • Non à la destruction du parc Gezi
    • Le retrait des chefs de police et du Ministre de l’Intérieur impliqués dans la brutale répression policières
    • Une interdiction de l’utilisation de gaz lacrymogènes
    • Aucune restriction dans l’utilisation des espaces publiques pour les manifestants
    • La libération de tous ceux qui ont été arrêtés durant ces manifestations.

    Malgré ces revendications officielles, le slogan le plus populaire, qui résonne 24h sur 24 et qui surgit spontanément même au-delà de la place Taksim, est ‘‘Tayyip Istifa’’ (Tayyip [Erdogan] démissionne). Il est suivi par le chant qui entraine des milliers de personnes à sauter : ‘‘si tu ne sautes pas, tu supportes Erdogan’’. C’est maintenant un mouvement anti-gouvernement qui lutte pour des droits démocratiques et la liberté.

    Le mouvement de protestation a entrainé des centaines de milliers de personnes qui n’avaient encore jamais été politiquement actives avant ces actions. Un sondage des manifestants de Taksim montre que 57% n’avaient jamais participé à une manifestation avant et que 70% ne soutenaient pas de parti politique en particulier. Avec ces gens précédemment inactifs, le mouvement a également réuni des alliés hors du commun. Des groupes de supporters de football de trois équipes d’Istanbul – Besiktas, Fenerbahce et Galatasaray – réputés pour leurs affrontements entre eux, ont rejoint les forces de l’opposition pour les aider à repousser la police.

    Ils sont rejoints par des militants des partis et des syndicats de gauche qui ont une grande expérience de la nature répressive de l’État turc. Les militants féministes et LGBT sont des forces visibles et s’opposent notamment aux chants sexistes de certaines parties des manifestants.

    Place Taksim, des drapeaux du dirigeant kurde Abdullah Öcalan flottent aux côtés des drapeaux nationalistes turcs. L’expérience de la répression policière et de la censure médiatique a ouvert les yeux à certains militants turcs à propos de l’oppression des kurdes.

    Pour le moment, la police a renoncé à ses tentatives de reprendre la place Taksim [cet article date du 9 juin, ndt], mais les violences massives continuent à Ankara, partout en Turquie et dans les banlieues d’Istanbul. Samedi soir, en compagnie des journalistes du Rabble, Reuben et Gielty et des militants turcs, je me suis rendu dans un quartier ouvrier appelé Gazi dans lequel vit majoritairement des Kurdes et des Alévis. Là-bas, j’ai été témoin d’une énorme bataille de rue impliquant près de 10.000 personnes issues de la classe ouvrière contre la police. Les gaz lacrymogènes se mélangeaient avec la fumée des feux de joie pendant que les autopompes de la police nous tiraient dessus. Quelques jours avant, Turan Akbas, âgé de 19 ans, a reçu une bombe de gaz lacrymogène dans la tête.

    Lui, ainsi que 9 autres personnes victimes de blessures similaires, est actuellement dans une situation critique à l’hôpital. Pour les résidents de Gazi et beaucoup d’autres, ce soulèvement est une réaction aux décennies de répression et de brutalité par la police et l’absence de droits démocratiques.

    Et ensuite ?

    Ce qu’il se passera par la suite est incertain. Erdogan a choisit une ligne agressive, malgré que d’autres voies de l’establishment adoptent des discours plus conciliateurs. Le meeting de samedi des dirigeants du parti au pouvoir, l’AKP, a exclu des élections anticipées et a décidé d’organiser des grands rassemblements de ses partisans samedi et dimanche prochain. La place Taksim est en pleine effervescence suite à des rumeurs selon lesquelles la police va tenter de reprendre la place lundi.

    S’ils le font, ils devront faire face à une résistance extrêmement déterminée. Ayant senti leur puissance, la classe ouvrière turque et les jeunes ne sont pas près de renoncer à leur contrôle des espaces publiques sans se battre. Beaucoup étudient les leçons des révolutions égyptienne et tunisienne, cherchant à éviter les déboires rencontrés là-bas.

    Le génie est sorti de la bouteille pour le gouvernement Erdogan – ce soulèvement a le potentiel de devenir un mouvement révolutionnaire capable de le renverser et de poser les possibilités d’un changement radical démocratique et socialiste. Les actions de solidarité sont aujourd’hui indispensables pour montrer que les manifestants ne sont pas les seuls et que le monde a les yeux tournés vers eux.

  • Turquie : Erdogan a choisi l’épreuve de force, mais les ‘‘pillards’’ continuent de riposter

    Ce lundi 10 juin, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait accepté de parler aux manifestants et de les écouter. Mais le lendemain, tôt le matin, il a envoyé la police anti-émeute évacuer brutalement les manifestants de la place Taksim à Istanbul, en utilisant des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des bulldozers.

    Par Kai Stein, Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

    Durant deux semaines de protestation, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues. Le slogan ‘‘Tayyip istifar’’ (Erdogan démissionne) a rassemblé les manifestants des travailleurs du secteur public à ceux qui refusaient la répression du gouvernement contre la consommation d’alcool et les baisers en public. Les masses kurdes, qui continuent à subir l’oppression de l’Etat, se sont jointes aux mobilisations. Parmi les rangs des protestataires, on trouve des militants syndicaux, des écologistes – qui ont initié les manifestations place Taksim – des jeunes de banlieue et la classe ouvrière.

    Erdogan tente de se mobiliser un certain soutien parmi les couches les plus conservatrices et religieuses du pays. Il a décrit les centaines de milliers de manifestants comme ‘‘une poignée de pillards’’ ou de ‘‘vandales’’. Erdogan a annoncé la tenue de manifestations de masse en faveur du gouvernement le samedi 15 juin à Ankara et le dimanche 16 juin à Istanbul. Ce calendrier n’est pas un hasard.

    Des confrontations épuisantes avec la police

    [box type=”shadow” align=”alignright” width=”100″]

    Pour en savoir plus

    Meeting sur les mobilisations de masse en Turquie

    Ce vendredi 14 juin 2013, à 19h, notre camarade Tanja Niemeier (collaboratrice de l’eurodéputé Paul Murphy) livrera un rapport de son voyage en Turquie, au cœur des mobilisations qui ébranlent le régime de l’AKP. RDV ce vendredi à l’ULg, place du XX août, salle Wittert (trajet fléché).

    [/box]

    Près de deux semaines durant, les travailleurs et les jeunes ont dû quotidiennement se défendre contre la police. En plus des principales places des villes, des centaines de quartiers ont également connu des occupations sans recevoir beaucoup d’attention médiatique. Mais à chaque rassemblement, les contestataires ont été attaqués avec des gaz lacrymogènes.

    Hélas, la grève du secteur public des 4 et 5 juin n’a pas été suivie par d’autres actions de la classe ouvrière organisée. Des militants de groupes de gauche organisent les camps sur les places et, à plus d’un titre, organisent le mouvement au jour-le-jour. Mais aucune des grandes organisations, parti ou syndicat, ne met en avant une stratégie pour faire avancer la lutte.

    Des comités d’action ou des comités de défense des protestations ont été constitués, mais essentiellement pour faire face aux questions urgentes et ils sont principalement composés de membres de groupes de gauche. Cela laisse la majorité des manifestants sans voix.

    Comment faire chuter Erdogan ?

    Une stratégie audacieuse est nécessaire pour construire le mouvement avec des assemblées générales et des comités à tous les niveaux : pour défendre les protestations mais aussi pour coordonner la lutte et construire un rapport de force capable de renverser le gouvernement et d’offrir une alternative dans l’intérêt des travailleurs, des jeunes et pauvres. Au lieu de laisser l’espace à Erdogan pour mobiliser le soutien des conservateurs sur des thèmes religuieux, un tel mouvement pourrait porter atteinte à ce soutien et gagner la faveur de tous ceux qui souffrent de la politique antisociale d’Erdogan en développant des revendication portant sur l’emploi, l’arrêt des privatisations, les conditions de travail, le logement,…

    Malheureusement, même à gauche, les revendications défendues sont assez limitées et portent sur la défense du Parc Gezi, sur le respect des droits démocratiques et sur la condamnation des responsables des brutalités policières. Tout cela doit être défendu, mais limiter le mouvement à ces questions – sans développer les questions sociales – sacrifie la stratégie nécessaire pour se battre efficacement pour les aspirations qui ont conduit les masses à descendre dans les rues.

    La majorité des manifestants sont des jeunes, éloignés de tous partis. Ce vide doit être rempli par la création d’un nouveau parti de masse démocratique, armé d’un programme socialiste et où les forces de gauche existantes (HDK, Halk Evleri, etc.) pourraient collaborer.

    Le nombre de manifestants était légèrement à la baisse ce lundi 10 juin. Erdogan cherche à exploiter cette faiblesse pour reprendre le contrôle de la situation, mais cela peut à son tour provoquer une nouvelle vague de luttes.

    Sosyalist Alternatif (CIO-Turquie) plaide pour protester aujourd’hui contre les attaques de la police et pour l’organisation de manifestations de masse dans toutes les villes samedi prochain, avant une manifestation nationale le dimanche à Istanbul afin de riposter contre la tentative de démonstration de force d’Erdogan. Cela pourrait préparer le terrain pour une grève générale – des secteurs privé et public – d’une journée en tant qu’étape ultérieure du mouvement.

  • Action devant l'ambassade irlandaise à Bruxelles pour le droit à l'avortement

    Le droit à l’avortement sauve des vies. C’est ce qui ressort clairement du drame de la mort de Savita Halappanavar en Irlande. Dette jeune indienne aurait pu être sauvée si l’on avait pratiqué un avortement lorsqu’elle est arrivée à l’hôpital, gravement atteinte par des complications rencontrées lors de sa grossesse. De nombreuses actions de protestations ont eu lieu depuis, en Irlande et ailleurs. A Bruxelles, beaucoup de monde était présent lors de l’action. Parmi les orateurs figuraient notamment Anja Deschoemacker et Tanja Niemeier, collaboratrice de la fraction de la Gauche Unitaire Européenne au Parlement Européen. Des activistes iraniens de gauche étaient également présents, et leur camarade Azar a pris la parole.

  • Action de solidarité à l’ambassade du Kazakhstan

    Une quinzaine de membres et de sympathisants du PSL s’étaient rendus ce matin aux portes de l’ambassade du Kazakhstan à Bruxelles. Aujourd’hui, c’est le 20e anniversaire de l’indépendance du pays, mais pour les travailleurs et les pauvres, il n’y a aucune raison de fêter quoi que ce soit ! La dictature du président Nazarbayev est bien présente et, en cette journée de fête de l’indépendance, la répression du régime s’est faite particulièrement sanglante contre les grévistes du pétrole.

    Les grévistes du secteur pétrolier et d’autres militants du Kazakhstan avaient lancé un appel international à la solidarité dans le cadre de cette journée de l’indépendance, contre le régime dictatorial du dictateur Nazarbayev. Nous avons donc décidé de répondre à cet appel en tenant un piquet devant l’ambassade du Kazakhstan dans notre pays. Cette action a reçu le soutien du parlementaire européen Paul Murphy, qui s’était rendu au Kazakhstan il y a quelques mois avec Tanja Niemeier pour soutenir les grévistes, et ses collaborateurs au Parlement Européen participaient à la protestation.

    C’est au cours de cette action que nous avons appris qu’un véritable bain de sang prenait place à l’Ouest du pays. A l’heure d’écrire ces lignes, les rapports font état d’au moins 70 morts et de plus de 500 blessés. Un porte-parole est sorti de l’ambassade et a osé nous demander si nous étions venus pour féliciter le régime à l’occasion de cette fête de l’indépendance ! Bien entendu, ce n’était pas pour cela que nous étions là, nous l’avons fermement fait savoir, et avons de suite précisé que nous reviendrons bientôt pour poursuivre nos protestations.

    Ce massacre perpétré contre les travailleurs du pétrole illustre le profond désespoir du régime face à toute forme d’opposition. Et quand toutes les autres formes de répression ont échoué, il ne reste que la violence de masse et le massacre. Dans un moment aussi crucial, il est de la plus haute importance que les travailleurs du pétrole ainsi que les autres opposants ne restent pas seuls. Ils font partie d’un mouvement international, celui des travailleurs, et nous devons leur apporter le soutien dont ils ont si désespérément besoin aujourd’hui.

    Au cours des prochaines heures et jours, nous continuerons à livrer des informations à ce sujet sur ce site. Nous lançons un appel afin de faire largement connaître ce massacre et pour participer à notre campagne de solidarité. S’il vous plaît, envoyez des lettres de protestation à l’ambassade du Kazakhstan en Belgique à : info@kazakhstanembassy.be, en nous envoyant également une copie à : kazachstan@socialisme.be. Nous pourront ainsi également envoyer ces lettres aux grévistes du pétrole et aux militants du Kazakhstan.

    Pour en savoir plus


    Actions de solidarité

    Belgique : la dictature kazakhe également à l’œuvre à Bruxelles ?

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce vendredi 7 octobre entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles…


  • La répression kazakhe également en vigueur à Bruxelles ?

    Un parlementaire européen condamne l’arrestation des supporters

    De pacifiques supporters qui voulaient soutenir les travailleurs du pétrole au Kazakhstan et dénoncer la répression à l’œuvre dans ce pays au régime dictatorial ont implacablement été arrêtés lors du match de ce soir entre les Diables Rouges et l’équipe du Kazakhstan. Le pouvoir dictatorial du Président Nazarbayev s’étend apparemment jusqu’à Bruxelles.

    Communiqué de presse

    Un tract avait été produit afin d’être distribué aux supporters à l’entrée du match contre le Kazakhstan. C’est visiblement un crime dans notre pays ; exprimer une opinion est catalogué de ‘‘nuisance’’, tout comme au Kazakhstan. Ou alors les supporters ne peuvent-ils savoir ce qui se passe actuellement au Kazakhstan?

    Pour le Parti Socialiste de Lutte, ce genre d’approche répressive est l’apanage des régimes dictatoriaux où seul le parti du président est élu au Parlement et où toute forme de protestation organisée est victime de répression. Nous l’affirmons : ce soir, la répression kazakhe est en vigueur au Stade Roi Baudouin.

    Récemment, différentes actions de solidarité ont eu lieu, entre autres en Grande-Bretagne, en Suède, en Allemagne,… Ce lundi, une audition a pris place au Parlement Européen avec des porte-parole de l’opposition kazakhe suite à la répression qui frappe les grévistes du secteur du pétrole à Manguistaou, à l’ouest du Kazakhstan, une lutte qui se développe depuis maintenant quatre mois. Le chanteur britannique Sting, notamment, a lui aussi exprimé sa solidarité avec les grévistes et a refusé de jouer dans la capitale kazakhe, Astana.

    Le député européen Paul Murphy (Socialist Party, Irlande), porte-parole de la campagne de solidarité avec les travailleurs du pétrole au Kazakhstan, a bien entendu été choqué par l’arrestation des supporter s belges. Il a déclaré : "Je dénonce cette approche répressive de la part de la police belge. Ceci est une violation des droits démocratiques".

    Plus d’informations :

    Geert Cool: 0485/40.07.80

    Tanja Niemeier, assistante de Paul Murphy: 0486/37.51.99

  • Le week-end “Socialisme 2011” et la Journée Internationale des Femmes

    La Journée internationale des Femmes a plus de 100 ans. Aujourd’hui, les acquis obtenus sont en recul (plus bas salaires, flexibilité du travail incompatible avec la vie de famille,…) Dans ce contexte de position économique plus faible, le sexisme et l’objétisation des femmes sont devenus des phénomènes communs. Lors du week-end de discussions "Socialisme 2011", différents meetings et commissions aborderont la question.

    Samedi 12 mars : Meeting d’ouverture (11.00 – 12.00) – “Journée Internationale des Femmes: la lutte contre le capitalisme est plus nécessaire que jamais”

    Aujourd’hui, de plus en plus d’acquis sont sous pressions: les emplois pour les femmes sont systématiquement moins des emplois à part entière, leurs salaires sont en moyenne plus bas, la flexibilité sur le marché de l’emploi ne tient pas compte des enfants,… Et dans ce contexte de faible position économique, le sexisme et l’objétisation des femmes est devenue un phénomène de plus en plus commun. Leila Messaoudi (Gauche Révolutionnaire, France), Christine Thomas (Contro Corrente, Italie, auteur du livre “It doesn’t have to be like this”) et Tanja Niemeier (collaboratrice de la fraction GUE – Gauches Unitaire Européenne au Parlement européen) aborderont les leçons du passé pour la lutte des travailleuses d’aujourd’hui.

    Dimanche 13 mars : Commission (13h00 – 15h30) – Comment se battre contre le sexisme

    Avec Laure Miège, de la commission femmes du PSL, et Christine Thomas.

  • Socialisme 2011: Le programme complet

    Samedi 12 mars

    Meeting d’ouverture (11.00 – 12.00) – “Journée Internationale des Femmes: la lutte contre le capitalisme est plus nécessaire que jamais”

    Il y a plus de 100 ans que les travailleuses ont commencé à organiser une journée internationale de la lutte pour les droits des femmes et pour le socialisme. Aujourd’hui, de plus en plus d’acquis sont sous pressions: les emplois pour les femmes sont systématiquement moins des emplois à part entière, leurs salaires sont en moyenne plus bas, la flexibilité sur le marché de l’emploi ne tient pas compte des enfants,… Et dans ce contexte de faible position économique, le sexisme et l’objétisation des femmes est devenue un phénomène de plus en plus commun. Leila Messaoudi (Gauche Révolutionnaire, France), Christine Thomas (Contro Corrente, Italie, auteur du livre “It doesn’t have to be like this”) et Tanja Niemeier (collaboratrice de la fraction GUE – Gauches Unitaire Européenne au Parlement européen) aborderont les leçons du passé pour la lutte des travailleuses d’aujourd’hui.

    2 sessions de discussion (13.00 – 15.00)

    • 20 années de Blokbuster: Comment combattre l’extrême-droite? avec Barbara Veger (Jongeren tegen Racisme, Pays-Bas) sur le phénomène la “droite folle” aux Pays-Bas, Petr Jindra (Socialistická Alternativa Budoucnost, Tchéquie) sur la croissance et le caractère de l’extrême-droite en Europe de l’Est, Antoine T. (Jeunes Anti-Fascistes, Charleroi) et Geert Cool (Blokbuster)
    • Révolution en Tunisie, Égypte, Yémen,… avec entre autres Chahid Gashir, correspondant du CIO en Tunisie pendant la révolte.

    8 commissions (15.30 – 18.00)

    • Révolte au Wisconsin (USA) contre les assainissements et les attaques anti-syndicales. Avec Katie Quarles, membre de Socialist Alternative (CIO-USA) au Wisconsin
    • Les jeunes en lutte pour leur enseignement et leur avenir, avec Alex Lecocq (Gauche Révolutionnaire, France), Paul Callanan (Youth Fight for Jobs and Education, Angleterre), Matthias Vanderhoogstraten (Étudiants de Gauche Actifs)
    • Changements climatiques, désastres naturels et socialisme
    • Tamil Solidarity (campagne internationale contre l’oppression des Tamouls au Sri Lanka)
    • Il faut un parti unifié et combatif pour la classe ouvrière, avec des orateurs du Front des Gauches, entre autres Pierre Eyben (porte-parole du Parti Communiste, Liège)
    • Les expériences et les leçons des grèves générales en Belgique, avec Gustave Dache
    • Congo: 50 ans après l’indépendance et après l’assassinat de Lumumba
    • Marxisme et question nationale

    Meeting du soir (19.00 – 20.30) – L’Europe en crise et la lutte contre l’austérité

    Avec Jacques Chastaing (France) du NPA Mulhouse (militant depuis déjà longtemps, entre autres durant la lutte de l’usine LIP à Besançon dans les années 1970), sur le mouvement contre la réforme des retraites de Sarkozy – Paul Callanan (Grande-Bretagne) de Youth Fight for Jobs and Education, sur la lutte contre les plans d’austérité de la coalition ConDem – Matt Waine, conseiller communal du Socialist Party à Dublin, à propos de la crise des dettes qui a brisé la coalition au pouvoir en Irlande. La gauche radicale en Irlande a uni les forces dans l’United Left Alliance qui, selon les sondage, peut obtenir trois à quatre sièges aux élections parlementaires du 25 février- Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL et responsable du travail syndical.

    Dimanche 13 mars

    Meeting du matin 10.30 – 12.00 – Perspectives pour la lutte en Belgique et quelle attitude adopter envers la question communautaire.

    Des syndicalistes régulièrement confrontés à la question communautaire témoignent de leur attitude. Avec Levi Sollie (délégué à Bayer, Centrale Générale de la FGTB). Karim Brikci (délégué CGSP à l’hôpital public Brugmann à Bruxelles, où le personnel comme les patients sont des néerlandophones, des francophones ou ont une autre langue maternelle), Yves Capelle (délégué SETCA à Steria Benelux et membre de la section bilingue du SETCA-BHV), Wouter Gysen (délégué CGSP à la SNCB, où l’unité des deux côtés de la frontière linguistique est une condition cruciale pour pouvoir contrer les attaques de la direction contre le statut et les conditions de travail) et Anja Deschoemacker (membre du Bureau Exécutif du PSL et auteur de “La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire!”).

    8 commissions (13.00 – 15.30)

    • Qu’est ce que le socialisme et pourquoi une économie planifiée est elle nécessaire ?
    • Venezuela: rapport d’un témoin, avec Benjamin D, de retour d’un séjour de 6 mois dans le “Socialisme du 21e siècle”
    • L’homophobie monte: causes et solutions
    • Les Jeunes en lutte pour des emplois décents
    • La scission de velours de la Tchécoslovaquie, avec Petr Jindra
    • Comment se battre contre le sexisme, avec Laure M (commission femmes du PSL) et Christine Thomas
    • 10 ans de mouvement antimondialisation: projection du film ”La stratégie du choc” + débat
    • Pour des syndicats démocratiques et combatifs, avec Martin Willems (secrétaire licencié du SETCA-BHV)

    Meeting de clôture (16.00 – 17.00) – Pour la lutte, la solidarité et le socialisme

    Le capitalisme n’est plus capable d’offrir un avenir décent. La crise économique conduit presque partout à des attaques extrêmement dures contre la population. Protestations massives, actions de grève et véritables révoltes montrent qu’une partie de plus en plus grande de la population n’est plus prête à accepter la logique de ce système. Mais quelle est l’alternative ? De quelle manière la lutte pour une société socialiste peut-elle à nouveau devenir une option concrète ? Chahid Gashir est resté quelques semaines en Tunisie et en livrera un rapport, Bart Vandersteene est porte-parole du PSL et formulera une alternative de lutte socialiste pour aujourd’hui, Donna Litzou est membre de l’organisation sœur du PSL en Grèce et témoignera de la lutte qui y prend place.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop