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Tag: Socialist Party
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Meeting international a Edimbourg
Dans le cadre d’actions de protestation contre le sommet du G8, le Comite pour une Internationale Ouvriere (CIO) a mobilise pour la manifestation ‘Make Poverty History’, ce jeudi 2 juillet. Nous avons pu diffuser nos idees socialistes vers des couches larges de la population a l’aide de tracts et du journal international (ecrit par les sections anglaises et ecossaises du CIO). Nous sommes intervenus en expliquant que pour eradiquer la pauvrete dans le monde il est necessaire de mettre fin au systeme capitaliste et a ses instruments comme le FMI, la Banque Mondiale et les accords de libre echange neo-coloniaux qui maintiennent ces pays dans la misere. Nous avons appele les gens a rejoindre notre meeting qui se deroulait le soir meme pour discuter des problemes lies a la mondialisation.
Laurent Grandgaignage
Lors de ce meeting des camarades d’Ecosse, d’Angleterre, d’Irlande et du Nigeria ont pris la parole. La salle etait trop petite pour accueillir les nombreux membres et sympathisants. Certains camarades n’ont malheureusement pas pu le suivre. La premiere personne qui a pris la parole etait Sinead Daly (une dirigeante de notre organisation ecossaise et membre du comite executif du SSP-Scottish Socialist Party). Ensuite il y a eu Titi Salaam du DMS (notre organisation soeur au Nigeria), Joe Higgins (parlemetaire du Socialist Party en Irlande) et Peter Taaffe (Secretaire General du Socialist Party en Angleterre).
Sinead Daly: Quelle alternative politique face au nouveau gouvernement du Labour Party
Pendant que l’establishment politique preche sa volonte de mettre fin a la pauvrete dans le monde, il continue a pousser une grande partie de la population dans celle-ci. Le premier ministre de l’executif ecossais, Mc Connell, a appele a participer a la manifestation ‘Make Poverty History’. Apparemment il n’a pas compris que les coupes financieres dans les services publics ont eu des consequences dramatiques pour le personnel: 25% des travailleurs vivent avec moins de 20 000 euros par an. Si on rajoute a cela la participation de Blair dans la guerre en Irak, l’appel a la campagne ‘Make Poverty History’ ressemble plus a de la recuperation politique pour redorer leur image qu’a une reelle volonte de mettre fin a la misere dans le monde. La section ecossaise du CIO (avec le Scottish Militant Labour) a joue autrefois un role important dans la construction d’une nouvelle formation politique, le SSP , comme une alternative au Labour Party. Depuis, la direction du SSP a rompu avec le CIO. L’eviction de son president, Tommy Sheridan, et la tournure a droite du parti ont eu d’enormes consequences lors des dernieres elections lors desquelles le SSP a perdu beaucoup de voix.
La plupart des membres du SSP ne sont pas actifs et n’ont pas pris part aux dernieres elections. Dans le programme electoral, certaines revendications comme la nationalisation des principales banques et des secteurs clefs de l’economie n’ont pas ete reprises car elles etaient trop a gauche pour les dirigeants. Aujourd’hui un accent toujours plus fort est mis en avant sur les questions nationalistes.
Malgre ces evolutions, il reste encore un enorme potentiel qu’on pourrait activer avec un programme socialiste et des perspectives clairs pour mettre fin a l’exploitation capitaliste.
Titi Salaam: Le Nigeria, un exemple de lutte
Notre section soeur du Nigeria DSM (Democratic Socialist Movement) est celle qui aujourd’hui grandit le plus vite malgre les difficultes auxquelles sont confrontes nos camarades: repression policiere, manque de moyen, longues distances a parcourir, … Le capitalisme a amene au Nigeria un gouvernement qui mene une politique neo-liberale, comme dans beaucoup d’autres pays africains. La mondialisation y a entraine la commercialisation, la deregularisation et la privatisation des biens et des services publics. Alors que le Nigeria est le 6e pays exportateur de petrole, ceci ne mene pas a une amelioration des conditions de vie de la population mais ne fait que remplir les poches de multinationales comme Shell et du gouvernement corrompu. Les recentes montees des prix du baril (decidees par le gouvernement nigerien) ont ete l’element declencheur de plusieurs greves generales qui ont bloque l’economie du pays ces dernieres annees. Le DSM a joue un role dirigeant dans l’organisation de ces luttes.
L’annulation de la dettes de certains pays ‘en Voie de Developpement’ par le G8 sera loin d’ameliorer les conditions de vie de la population. Il y a au Nigeria une privatisation a grande echelle de tous les services. Les deregularisations doivent amener un climat d’investissement favorable grace auxquelles les multinationales peuvent piller plus facilement les richesses naturelles du pays. L’hypocrisie autour de l’annulation de la dette est renforcee lorsqu’on compare les montants de celle-ci a ceux de la guerre en Irak: l’argent depense jusqu’a present pour la guerre aurait suffit a rembourser la totalite des dettes des pays neo-coloniaux. Beaucoup de pays l’ont deja remboursee et ne paient aujourd’hui plus que les interets (qui sont aussi eleves que le pret lui-meme)
Joe Higgins: la lutte contre la surexploitation des travailleurs turcs en Irlande
Le marche libre considere de plus en plus les travailleurs comme une marchandise, comme par exemple la directive Bolkenstein. Un exemple concret de lutte pour de meilleures conditions de travail et de salaire est celle des travailleurs turcs de GAMA. Sous invitation du gouvernement, dans le cadre de grands projets de construction, des immigrants turcs sont arrives en Irlande pour travailler chez GAMA Construction International. Grace au contact avec ces travailleurs et a un examen plus approfondi de leurs condtions de vie et de travail, on s’est rendus compte qu’ils etaient surexploites par leurs employeurs: des equipements en tres mauvais etat, un salaire de plus ou moins 2 euros par heure et des semaines de travail de 80 a 85 heures dans des conditions insupportables (atmospheriques etc).
Sachant cela, notre section irlandaise (Socialist Party) a porte l’affaire au grand jour aupres du gouvernement et de l’inspection du travail. Nous avons fait une decouverte bouleversante: 2000 travailleurs avaient, sans le savoir, un compte bancaire a l’etranger, ce qui representait une somme totale de 40 millions d’euros (pour une periode de trois ans ). Le Socialist Party a poussee les travailleurs turcs a rentrer en action pour revendiquer leur salaire non-paye et s’adresser aux delegues syndicaux. Une lutte d’ouvriers combative avec des perspectives claires peut mener a une victoire. Aujourd’hui les ouviers de GAMA ont acces a leur compte en banque et sont enfin payes correctement.
Peter Taaffe: Comment faire entrer la pauvrete dans l’histoire ?
Malgre les ‘bonnes intentions’ des chanteurs Bono (U2) et Bob Geldof (Boom Town Rats), celles-ci ne servent qu’a masquer les veritables questions. Le CIO ne veut pas faire, comme eux, de la ‘charite’ mais prefere etre solidaire avec ses sections dans le monde neo-colonial en les soutenant entre autre financierement. Le but est de construire des organisations politiques capables de combattre le systeme capitaliste qui est responsable de la misere et de l’exploitation dans lesquelles vivent ces pays. Aujourd’hui 538 individus possedent plus que les 3 milliards les plus pauvres de la planete. L’annulation de la dette des pays neo-coloniaux et l’assistance des ONG ne changeront rien en soi, ce n’est que la prise des grandes multinationales sous controle de l’ensemble des travailleurs qui amenera un tournant fondamental dans notre societe. Face au chaos du libre marche, une economie planifiee de maniere democratique produira pour combler les besoins de l’ensemble des populations et non poutr assouvir la soif de profits d’une minorite de capitalistes. Notre organisation represente une arme importante pour combattre le systeme actuel, nous avons un programme et des perspectives pour mobiliser les masses dans la lutte pour une alternative socialiste.
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Manifestation de masse contre le sommet du G8
Ce samedi 2 juillet, pres de 250.000 personnes ont manifeste a travers les rues d’Edinbourgh contre le sommet du G8 qui se tiendra cette semaine a Gleneagles. C’est devenu la plus grande manifestation politique de l’histoire de l’Ecosse. Le Comite pour une Internationale Ouvriere (CIO) etait present avec un bloc jeune et tres visible.
Kristof Verslype
Les organisateurs avaient demande que chaque manifestant s’habille en blanc. Cet appel avait ete suivi par a peu pres 90% des personnes presentes. Cela rappelait la Marche Blanche de 1996 en Blegique ou 300.000 personnes ont proteste contre le role de l’appareil judiciaire dans l’enlevement et la mort de plusieurs jeunes filles. Comme cette marche, la couleur blanche fut utilisee en Ecosse pour limiter le caractere politique de la manifestation.
Tandis que l’appel a la manifestation trouvait une grande reponse parmis des couches larges de la population, les organisateurs ont seulement considere la manifestation comme un moyen pour faire pression sur le G8 et les dirigeants du monde pour faire entrer la pauvrete dans l’histoire. La forte mobilisation des eglises et des ONG signifie que cette position etait partagee par enormement de gens ce jour-la. Il y avait aussi une attitude tres ouverte aux idees plus radicales. La manifestation elle-meme exprimait le fait que beaucoup sont prets a descendre dans la rue pour agir contre la misere et la pauvrete et peuvent ainsi chercher des moyens pour la combattre.
Le quotidien ‘Sunday Herald’ ecrivait aujourd’hui un rapport sur la manifestation et mentionnait qu’il y avait entre les masses blanches, un groupe tres anime de jeunes portant des t-shirts rouges et criant des slogans. C’etait la delegation d’International Socialist Resistance (ISR) et du CIO. Dans cette article, il y avait une courte interview de Sarah Sachs-Eldridge du Socialist Party (section anglaise du CIO) : ‘Tant que nous vivrons dans un systeme capitaliste, il y aura de la pauvrete. Le G8 travaille pour le ‘big business’. Il ne faut pas leur faire confiance. Il faut changer le systeme ou alors il n’y aura jamais de changement’.
Dans notre delegation, il y avait environ 250 membres et sympathisant venant de differents pays comme l’Ecosse, l’Angleterre/Pays de Galles, l’Irlande, la Belgique, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suede. Nous etions le groupe le plus visible (calicots, t-shirts et drapaux rouges !) et le plus bruyant. Nos slogans combattifs ont ete entendu dans tout Edimbourg.
Le trajet de la manif etait un peu court. Des manifestants commencaient seulement le parcours tandis que nous arrivions a la fin de celui-ci dans Meadows Park. A 18h, il y avait encore des personnes qui n’etaient pas parties. L’apres-midi, le parc ressemblait a une scene de festival ou les organisateurs prirent la parole plus pour amuser les foules que pour faire de reels discours politiques.
Il y avait une reponse tres enthousiaste envers ISR et le CIO. Les camarades belges du CIO ont vendus a eux seuls pres de 230 journaux et recolte environ une centaine de pounds de fond de lutte en vendant des bracelets rouges ‘Make capitalism History’ (l’argent recolte sera envoye aux sections de l’internationale qui en ont le plus besoin comme le Sri Lanka, le Nigeria, …). Nous sommes intervenus, au nom du CIO, avec un journal international exclusif ecrit par nos sections anglaises et ecossaises. C’etait le seul journal donnant une idee claire sur comment mettre fin a la pauvrete en luttant pour une alternative socialiste. Nous nous sommes fortement demarque des autres organisations avec ce journal.
Discussions avec des manifestants
Lors de la manif nous avons discute avec beaucoup de personnes au sujet du G8 et des actions de protestation contre celui-ci. Trois jeunes venant d’Espagne nous ont dit : ‘C’est tres difficile de faire entrer la pauvrete dans l’histoire car celle-ci est liee au systeme capitaliste. La pauvrete, comme toutes les questions importantes, est une question politique. Les manifs ‘blanches’ ne seront pas suffisantes pour combattre la pauvrete’.
Un manifestant anglais a dit qu’il etait venu a la manif a cause des problemes enormes dans le monde d’aujourd’hui. Quand nous avons demande aux gens a la manif qu’est-ce qu’il faudrait faire contre cela, beaucoup nous ont repondu qu’une meilleure repartition des ressources naturelles et du pouvoir etait necessaire.
Il y avait aussi une confusion enorme sur la reduction de la dette par le G8. Un manifestant nous a dit que cela pouvait etre une maniere d’aider certains pays a se developper et a sortir de la pauvrete. La reduction de la dette promise est cependant tres limitee et n’apportera aucun changement fondamental. D’autres etaient d’accord avec ce point de vue. Un jeune manifestant nous a declare : ‘Ce n’est pas assez et des cacahouettes compare au montant depense pour la guerre en Irak’.
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Grande-Bretagne. Les dernières élections de Blair
Grande-Bretagne
Le New Labour a pour la troisième fois consécutive remporté les élections en Grande-Bretagne. Victoire sans beaucoup d’éclat pour Tony Blair qui sort fortement affaibli des élections. La majorité du Labour dans le parlement britannique est tombée de 166 à 66 parlementaires. L’atout le plus important pour Blair est la faiblesse de l’opposition et le manque d’une alternative de gauche.
Karel Mortier
Le Labour a été élu avec 36 % des voix. Moins de 21 % des 44 millions d’ électeurs britanniques ont voté pour le Labour. Cela est cependant suffisant pour obtenir une majorité dans le parlement britannique. Les Conservateurs, sous la direction de Michael Howard, ont regagné un nombre de sièges en jouant sur nombre de préjugés racistes et sur les sentiments d’insécurité mais ils ne constituaient toujours pas une menace pour le Labour. Les Libéraux n’ont que partiellement réussi à prendre des électeurs mécontents au Labour malgré qu’ils se soient profilé comme parti anti-guerre.
Le journal d’affaires The Financial Times, qui soutient le Labour, dit qu’il n’y a plus de différences fondamentales entre les trois grands partis et que pour les entreprises, la question de savoir qui est au pouvoir n’a pas beaucoup d’importance. Les oppositions entre gauche et droite selon le même journal ne devraient pas persister longtemps en Grande-Bretagne, tout au moins pas entre les trois grands partis. Le Financial Times a calculé que la différence entre les plans de dépenses des trois grands partis est de 4 milliards de Livres. Cela semble beaucoup d’argent, mais cela est moins de 1 % des dépenses totales de l’Etat britannique. L’hebdomadaire britannique The Economist et le quotidien populaire The Sun, du magnat australien des médias Ruppert Murdoch, soutiennent le Labour car selon eux il n’y a pas d’alternative.
Une défaite importante pour Blair est la victoire de George Galloway, expulsé du parti car il protestait trop fort contre la guerre en Irak. Il se présentait contre Oona King, défenseur de la guerre et protégé de Blair. Un point négatif est cependant que Galloway approche les électeurs musulmans d’une façon opportuniste sans mettre en avant un programme socialiste
Le secrétaire général du syndicat des conducteurs de trains (RMT), Bob Crow, dit à juste titre qu’il est impossible pour le Labour d’être à nouveau un parti des travailleurs, seulement il ne veut pas encore pour le moment en tirer des conclusions. En ce moment il n’y a pas encore d’ avancée significative dans le lancement d’un nouveau parti des travailleurs en Angleterre et au Pays de Galles.
En Ecosse il y a le Scottish Socialist Party (SSP), dans lequel nos camarades écossais sont également actifs. Le SSP n’a pas fait une si bonne prestation dans les élections pour des raisons de frictions internes. Le système électoral britannique joue très fort au désavantage des plus petits partis, ce qui joue évidemment aussi un rôle.
En Angleterre et au Pays de Galles, la campagne électorale du Socialist Party, qui avait 17 candidats, était surtout orientée sur le renforcement du parti. Nous avons eu un certain nombre de bons résultats (5% dans le Nord-Est de Coventry – 2,4 % dans le Lewisham – 2,4 dans le Walthamstow – 1,8 % à Newcastle – …) mais le soutien reçu dans la campagne ne s’est pas reflété dans les résultats électoraux.
Malgré la petite majorité du Labour et la position faible de Blair, on voit que c’est du Labour que proviendront les attaques sur les acquis sociaux de la classe ouvrière. L’attaque sur les pensions, suspendue juste avant les élections, va être relancée les prochains mois. L’économie britannique ne va pas rester non plus immunisée contre les problèmes économiques du reste du monde. La faillite de Rover, le dernier fabricant indépendant britannique de voitures, et la perte de 20.000 emplois en sont une illustration. La bourgeoisie va essayer de faire payer la crise aux travailleurs. On a plus que jamais besoin de syndicats combatifs et d’une alternative politique.
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Université de Gand. Tentative d’exclusion de l’opposition de gauche
À l’université de Gand (UG), cela fait des mois qu’une campagne visant à exclure les Etudiants de Gauche Actifs (ALS) est menée. ALS n’accepte pas et organise la résistance. En ce moment, la décision est en suspens grâce à la pression de notre campagne.
Geert Cool
En ce moment, et plus que jamais, il faut qu’il y ait une résistance étudiante organisée contre la politique visant à transformer l’enseignement supérieur en « un marché de l’enseignement » concurrentiel. On a déjà vu l’augmentation du minerval pour les étudiants étrangers à l’université de Louvain (le minerval a été multiplié par 10 !) et le démantèlement des services sociaux.
Une interdiction d’action anti-fasciste ?
La cause directe de la procédure actuelle est l’opinion d’ALS, comme de quoi le racisme n’est pas le bienvenu à l’université. Plus concrètement, ALS est accusé d’avoir annoncé une action contre un « débat » en novembre 2004, organisé par le KVHV, auquel Frank Vanhecke du Vlaams Belang devait participer. Finalement, les autorités universitaires ont décidé de ne pas laisser passer le meeting. Organiser des actions de protestation est maintenent présenté comme une violation du droit à la libre expression… Les actions collectives font partie intégrantes de ce droit, une telle interdiction sous la forme d’une exclusion d’ALS en est donc une violation. De plus, cette même motion d’exclusion a été rejetée par les étudiants, même à la réunion du Convent Politique et Philosophique (PFK, le parapluie de toutes les organisations politiques étudiantes).
Une éventuelle exclusion serait un précédent qui serait utilisé contre toute forme de protestation envers le démantèlement du caractère démocratique de l’enseignement supérieur.
ALS résiste
ALS a immédiatement commencé une campagne contre son exclusion éventuelle. Un argumentaire élargi a été écrit. En même temps, on a commençé une campagne de solidarité. Nous nous sommes également orienté vers les étudiants et le monde académique.
Les professeurs Brems et Voorhoof de l’université de Gand ont eu un point de vue remarquable. Alors que le dossier contre ALS se base abusivement sur les droits de l’homme, le fait que le prof de droits humains de l’UG, Eva Brems, s’exprime contre une éventuelle exclusion d’ALS et fait remarquer à juste titre qu’une telle sanction serait une violation de notre droit d’organiser des actions de protestation, en dit long. Ceci fait chuter l’argumentation dans le dossier contre notre organisation étudiante.
Il y a également un soutien syndical, c’est à dire de la CGSP-UG et de la FGTB-VUB. Ce qui en soi, a son importance vu que les étudiants et les membres du personnel ont les mêmes intérêts dans la résistance contre la « commercialisation » de l’enseignement et doivent lutter ensemble. C’est aussi une réponse aux représentants syndicaux (de la CSC et de la CGSLB) qui se sont laissés abuser au Conseil Social et qui ont voté l’exclusion d’ALS. Vont-ils avancer l’unité syndicale ou se mettre aux côtés des forces qui veulent exclure ALS ?
Quel anti-fascisme à l’UG ?
La cause de la procédure d’exclusion d’ALS, c’est-à-dire la discussion de « permettre oui ou non la présence des orateurs du Vlaams Belang à l’université », est une discussion qui est déjà menée depuis des années dans le mouvement étudiant. ALS s’est toujours mis au premier rang dans l’organisation des actions contre l’extrême-droite à l’université. A Gand, nous avons mené des actions lorsqu’un membre du VB a intégré le Conseil d’Administration de l’UG en 2000. Nous avons organisé la campagne qui a bouté Roeland Raes et le VB en dehors du Conseil de Gestion.
Pendant des années, les efforts d’ALS ont empêché, jusqu’à aujourd’hui, l’organisation libre des forces néofascistes et la distribution de leur propagande à l’université. Nous savons ce que les fascistes feraient s’ils avaient l’espace de mettre leur programme en pratique. Ils passent de l’intimidation à la menace physique contre toutes les personnes qui pensent autrement qu’eux, pour imposer le silence à toute opposition. C’est la tâche des anti-fascistes que de leur résister avec acharnement.
La Ligue des droits de l’homme contre l’exclusion d’ALS
Les professeurs Brems et Voorhoof de l’UG ont écrit dans une lettre destinée au recteur : « dans notre engagement académique et social pour les droits de l’homme et la liberté d’expression nous nous sentons obligés d’exprimer une grande inquiétude sur la possibilité que cette sanction puisse aboutir. S’agissant dans ce cas d’une abolition de la liberté d’expression et de l’organisation des étudiants d’ALS. En d’autres termes : si le collège de gestion impose la sanction d’exclusion, cela devient une violation des droits de l’homme, notamment de l’article 10 et 11 de la Déclaration européene des droits de l’homme. »
Ce point de vue a été affirmé par la Ligue des Droits de l’Homme qui a écrit que « la Ligue pense qu’une exclusion d’ALS n’est pas compatible avec la liberté d’expression et d’organisation. La Ligue demande donc au Collège de Gestion de ne pas exclure l’organisation étudiante ALS ».
Soutien énorme pour ALS
«ALS n’a fait qu’utiliser son droit démocratique de protestation contre une activité où des idées racistes et fascistes allaient être propagées à l’université. »
Joe Higgins, Socialist Party Irlande du Sud, membre du parlement irlandais« Toute tentative d’exclusion d’ALS nous convaincra que les autorités académiques ont un agenda clair de limitation des activités des mouvements étudiants progressistes. »
S. Arutchelvan, secrétaire général du Socialist Party Malaysia« Je vous écris comme ex-représentante étudiante dans le Conseil Social. (L’exclusion d’ ALS) est une tentative honteuse d’imposer le silence à l’opposition de gauche de l’UG. Dans la résistance contre les mesures anti-sociales, les représentants étudiants de gauche ont toujours pu compter sur le soutien d’ALS. »
Katia Hancké, ex-membre du Conseil Social à l’UG« En tant qu’ex-étudiant de l’UG, et ex-assistant du Groupe Professionnel de Chimie Analytique, je proteste de façon très résolue contre une éventuelle exclusion d’ALS. ALS a toujours eu une attitude anti-fasciste conséquente, ce que je trouve admirable. »
Rik Vandenkerckhove« Avec cette lettre, nous protestons contre la menace d’exclusion d’ALS (du PFK de l’UG). Je demande d’arrêter la procédure actuelle et de commencer un débat sur le contenu avec les représentants d’ALS, aussi dans le cadre de la Déclaration Anti-discrimination de l’UG du 16 janvier 2004. »
Levi Sollie (ex-étudiant de l’UG) pour la délégation syndicale des travailleurs FGTB de Bayer Anvers S.A.Vous pourrez trouver plus de messages de soutien sur le site d’ALS : www.actieflinks.be. Il est toujours possible de signer la pétition on line, ce qui a été fait par plus de 500 personnes, parmi lesquelles plusieurs étudiants et professeurs.
CGSP-UG : non à l’exclusion d’ALS!
La CGSP résiste contre cette exclusion et dit entre autres : « les tentatives d’ALS de bloquer la réunion à laquelle participent des gros bras du VB, se basent sur un point de vue correct. Que le fait de donner un forum à des opinions racistes et d’essayer de diviser les gens sur cette base, n’ont rien à voir avec la liberté d’expression, et les institutions publiques peuvent bloquer le fait que de tels partis puissent avoir un forum(…) Le racisme est un crime, pas une opinion ! »
Ce point de vue est partagée par la FGTB-VUB qui écrivait : « nous résistons contre chaque forme de sanction à l’encontre des organisations qui mènent des actions contre des organisations qui dans leur programme poussent à la discrimination, ou qui veulent limiter le droit d’organisation des travailleurs pour les empêcher d’améliorer leurs conditions de travail
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Socialisme 2005: Un beau succès
Le MAS/LSP a organisé à Bruxelles, les 2 et 3 avril, un week-end de débats, de discussions et de formations politiques. Ce week-end a rassemblé 135 militants et sympathisants. Les thèmes de discussion, en assemblée générale ou en ateliers, ont porté sur le capitalisme, les privatisations, le sexisme, la directive Bolkestein, l’enseignement, marxisme, des luttes de classes à travers l’histoire, etc.
Julie Demulder
Nous avons également discuté des luttes dans le secteur du non-marchand: pour des soins de santé de qualité et de meilleures conditions de travail, pour la réduction du temps de travail avec embauche compensatoire et pour une hausse des salaires dans le secteur. Les discussions ont aussi porté sur la stratégie et les tactiques d’actions pour combattre le capitalisme.
Cette année, nous avons égale-ment accueilli des camarades d’organisations soeurs du MAS/LSP. Marc Treude, conseiller communal à Aix-La-Chapelle, et militant syndical, a fait un rapport sur les actions menées en Allemagne pour s’opposer à l’offensive du patronat contre les travailleurs, notamment, le passage de 35 à 40 heures de travail par semaine sans augmentation de salaire.
Un camarade du United Socialist Party (USP), du Sri Lanka, a pris la parole pour évoquer la situation sociale sur place après le tsunami, qui a fait 40.000 morts au Sri Lanka et un nombre considérable de sinistrés. Les autorités locales ne versent aux sinistrés que des sommes dérisoires pour indemniser les familles des morts et des disparus et pour reconstruire l’habitat. Des dons considérables ont pourtant été récoltés à l’échelle mondiale pour secourir les victimes du tsunami! Les Etats-Unis, de leur côté, ont pris comme prétexte l’aide aux sinistrés pour déployer leur flotte militaire dans l’Océan indien. Pendant ce temps, les camarades de l’USP aident de toutes leurs forces les sinistrés:125 familles ont pu ainsi être sauvées. Dans cette tragédie, l’USP a perdu 88 sympathisants et 22 militants. Le Comité pour une Internationale Ouvrière a organisé une campagne de soutien aux camarades du Sri Lanka. Notre lutte est internationale et le gouvernement n’a aucun intérêt à aider la population.
Pendant ce week-end fructueux, 8 camarades ont décidé de rejoin-dre le MAS/LSP. Un appel financier pour soutenir les prochaines activités a été lancé: nous avons récolté 2.600 euros.
J’ai récemment adhéré au MAS/LSP. Ce week-end m’a beaucoup appris: les exposés, les discussions, et aussi l’expérience pratique de beaucoup de camarades. On sort de là, plus déterminé que jamais, à lutter contre les privatisations et à renverser le capitalisme, un système qui n’a pas toujours existé et qui n’existera pas toujours.
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Un jour triste et décevant pour notre droit de protester
Un jugement marque un recul pour nos libertés civiques
socialistworld.net
Ce matin, à la Cour Royale de Justice, un verdict a été rendu suite aux plaintes initiées par deux personnes ayant été détenues dans un cordon de police le 1er mai 2001.
Le Juge a conclu que la Police Métropolitaine avait le droit de détenir les manifestants et d’autres dans un cordon de police, dans le but d’empêcher des actes de violence.
Plus de 3000 personnes ont été détenue à Oxford Circus pendant plus de 7h sans nourriture, eau et toilettes. Lois Austin (membre du Socialist Party – CIO en Angleterre), une des deux personnes qui portait plainte, a été détenue dans le cordon sans être autorisée à sortir pour aller chercher sa fille à la crèche.
Lois a déclaré: "C’est un jour triste et décevant pour le droit de protester. Le jugement marque un recul pour nos libertés civiques et en particulier pour le droit de manifester sans subir une detention et des abus policiers. Cela criminalise des manifestants pacifiques et cela va être vu pour la police comme une ligne qu’ils peuvent reproduire dans le future”
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NON A LA GUERRE ET AU CAPITALISME! NOUS LUTTONS POUR LE SOCIALISME!
Ceci était le slogan repris par près de 500 jeunes dans notre bloc anticapitaliste à la manifestation contre l’occupation en Irak de ce samedi 19 mars à Londres. De nombreux drapeaux et pancartes étaient visibles dans notre bloc tout le long du parcours en direction de Trafalgar Square et nous chantions l ‘internationale, chanson traditionnelle de la lutte pour le socialisme. En l’occasion de la deuxième année du début de la guerre en Irak, ce sont plus de 100.000 personnes qui sont descendus dans la rue pour de nouveau montrer massivement leur opposition a l’occupation sanglante de l’Irak. Six semaines avant les élections générales, beaucoup de gens ont vu cette manifestation comme l’opportunité de montrer à Blair et au New Labour qu ils n acceptaient pas leurs mensonges sur la guerre et sur le vol de leurs pensions et services publics.
Sarah Sachs-Eldridge
International Socialist Resistance et Socialist students (organisations soeurs de RI et EGA) ont planifié cette intervention depuis plusieurs semaines. Par exemple des jours de productions de materiel ont été organisés ( drapeaux, chasubles,…), nous avons aussi organisé des equipes de membres qui se sont concentrés sur le service d ordre, la collecte de fond de lutte, la vente du journal,… Des slogans et de courts speech ont été préparés et nous avions aussi comme touche finale un sound system ambulant. Nous ne voulions pas uniquement que notre bloc soit le plus dynamique et le plus entendu mais aussi qu il soit le plus politique.
Zena Awad, qui est l’organisatrice nationale de Socialist Students, a perdu sa voix en arrivant a Trafalguar Square vu qu elle a maintenu l animation pendant la longue manifestation. Toby Harris, membre d ISR à Wincester, nous a parlé du rôle de l impérialisme américain. Michael Wainwright, de l université de Brunel, nous a parlé de la campagne contre les attaques dans l éducation que Socialist students organise, en reprennant ensuite leur slogan « Plus de coupes, plus de droits d inscription, plus de licenciements »
Notre plan était de montrer clairement que nous étions les socialistes dans le mouvement antiguerre. Beaucoup de jeunes avec qui nous discutions se décrivaient comme anticapitalistes. L opposition à la guerre a conduit beaucoup de jeunes à tirer la conclusion que l on a besoin de se débarasser de ce système qui n engendre que guerres et exploitation. Ceux qui sont restés dans notre bloc tout au long de la manif, derrière nos drapeaux rouges et nos slogans socialistes, voulaient ensuite être actifs avec nous sur les différentes campagnes que l on mène, contre les bas salaires, contre le racisme,…. Mais ils voulaient aussi discuter des idées pour lesquelles nous luttons.
Derrière notre calicot « FIGHT FOR YOUR FUTURE », de nombreux membres et sympathisants des universités et lycées de toute l’Angleterre, ainsi que de nombreux jeunes travailleurs, ont défendu nos idées dynamiquement. Certains ont été convaincus par des discussions dans la manif que l on doit en finir avec le système capitaliste et le remplacer par une économie planifiée selon les besoins de la population. Cette intervention nous montre comment de plus en plus de jeunes prenne confiance pour défendre activement les idees socialistes.
Beaucoup de mebres d ISR et de Socialist Students, sont des membres du Socialist Party (LSP-MAS en Angleterre) et du Comité pour une Internationale Ouvrière, auquel le Socialist Party est affillié. Comme membres d une internationale, nous avons été capables d apprendre de nos sections soeurs à travers le monde. Nos chasubles rouges nous ont été données par la section belge et la section Brésilienne nous a inspirée pour produire les nombreux drapeaux rouges après avoir participé à leur vibrant bloc au Forum Social Mondial.
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Samedi 2 Avril – Dimanche 3 Avril. SOCIALISME 2005
Ce sont les 2 et 3 avril que se déroulera le week-end de discussion du MAS/LSP. C’est une occasion à ne pas manquer pour faire connaissance avec les idées du marxisme et le travail de notre organisation.
Samedi 2 avril
11h Accueil et introduction
Pourquoi nous réunissons-nous un week-end pour nous pencher sur le marxisme et développer des idées ? Tandis que les partis bourgeois engagent de coûteuses agences publicitaires pour définir leurs positions, nous construisons avec engagement un parti où la formation politique est importante.14 – 16h Commissions : Introduction au marxisme
Quatre commissions aborderont les idées de base du marxisme de manière accessible à tous.
1. Introduction à la philosophie marxiste.
2. Qu’est-ce que le capitalisme ? ABC de l’économie marxiste.
3. Comment naissent les idées ? Qu’est-ce que le matérialisme?
4. Ni rois ni empereurs. L’histoire vue par les classes opprimées.16h30 – 18h Commissions : les marxistes dans les mouvements de lutte
STIB, non-marchand, Splintex, enseignement… puis, le 21 décembre, 50.000 travailleurs sont descendus dans les rues de Bruxelles en réaction à l’offensive du gouvernement et du patronat. Nous examinerons ces luttes et celles d’hier avec un regard plus large lors de ces quatre commissions.
1. Quel service public voulons-nous ? Pourquoi le personnel mène des actions dans les services publics ?
2. Quelle alternative pour les soins de santé ? Le vieillissement de la population est-il impossible à payer ?
3. « Contrat stratégique d’éducation » ? Une vision marxiste de l’enseignement.
4. La grève de 1960-61 : quand la Belgique entre en action. Une interview de Gustave Dache qui a joué un rôle crucial dans l’organisation de la grève à Charleroi20 – 21h La résistance s’unifie. Comment construire une alternative politique?
Tandis que des dizaines de milliers de travailleurs participent aux actions du 21 décembre, aux mouvements dans le non-marchand, aux actions contre l’attaque du droit de grève à Splintex,… les partis traditionnels se cachent derrière des discussions sur « le thème communautaire ». Pendant ce temps, le couperet s’abat sur les services publics, la sécurité sociale et l’Etat-providence. Comment pouvons-nous lutter contre l’offensive actuelle du gouvernement et du patronat ? Avec la participation d’Anja Deschoemacker et de Guy Van Sinoy. La parole sera également donnée au camarade Marc Treude, conseiller communal à Aix-la- Chapelle (Allemagne).Dimanche 3 avril
10 – 12h Commissions : les marxistes et la lutte pour construire une alternative politique
Dans ces commissions, nous aborderons les différents éléments de la construction d’une alternative politique et des obstacles que nous allons rencontrer.
1. Comment construire une force politique ? Comment organiser la résistance politique sur le plan local ? Avec des exemples concernant le logement, les récoltes de déchets, …
2. Pourquoi sommes-nous contre la stratégie de laisser l’extrême- droite se brûler les ailes au pouvoir ? Avec les exemples de l’Autriche et de la France.
3. Construire une alternative politique : l’exemple du P-SOL au Brésil. Un témoignage vivant du Forum Social Mondial de Porto Alegre par Jonas Van Vossole et Els Deschoemacker.
4. Histoire : la relation entre les syndicats et les partis en Belgique et comment la gauche doit-elle rompre avec les partis traditionnels.14 – 16h Commissions : notre lutte est internationale
Les marxistes sont internationalistes. Nous verrons ce que signifie l’internationalisme et comment il s’oppose au système capitaliste mondial.
1. Comment la bourgeoisie utilise son internationalisme contre le mouvement ouvrier : l’élargissement de l’Union européenne et la directive Bolkestein.
2. Notre internationalisme : une présentation du développement du Comité pour une Internationale Ouvrière.
3. L’impérialisme mène à la guerre et à la misère. Un témoignage vivant par Micha Teller s’est récemment rendu en Israël/Palestine.
4. L’internationalisme sur le plan national. La position des marxistes envers l’Islam.16h30 – 18h Le Sri-Lanka après le Tsunami. Le United Socialist Party dans la résistance contre le capitalisme qui mène à la mort et à la destruction.
Un camarade du United Socialist Party (USP) au Sri-Lanka viendra parler des conséquences du tsunami et de la lutte pour une alternative socialiste dans les régions touchées.Où se déroulera Socialisme 2005?
Au « Kriekelaar », rue Gallait n°86 à Schaerbeek (près de Bruxelles- Nord). A partir de la gare du Nord : tram 52, 55 ou 56, descendre à l’arrêt « Rubens ».
Plus d’infos?
Plus d’infos sur Socialisme 2005 : tél. : 02/345 61 81. E-mail : info@socialisme.be . Tu veux en savoir plus sur le marxisme ? Alors visite www.marxisme.org !
Inscris-toi maintenant !
Le weekend coute 7 euros pour les lycéens, les étudiants et les chômeurs et 10 euros pour les travailleurs (ou 5 euros par jour). Les midis et le soir, de la nourriture sera proposée à un prix démocratique. Inscris-toi en envoyant un mail à info@socialisme.be en mentionnant si tu a besoin d’un endroit pour loger à Bruxelles et/ou d’une garderie pour enfants (prix de la garderie : 3 euros/enfant pour tout le week-end). Tu peux verser ton inscription sur le compte 001- 2260393-78 avec la mention « Socialisme 2005 ».
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Tsunami en Asie du Sud-Est. Pour une annulation pure et simple de la dette. Pour une alternative socialiste au capitalisme
La tragédie en Asie du Sud-Est a suscité un élan de solidarité parmi les travailleurs et parmi la jeunesse du monde entier. Des millions € ont été récoltés pour aider la population des régions touchées. Cette solidarité internationale est particulièrement importante.
Geert Cool
Nous devons examiner comment aider de la façon la plus efficace. Il y a pas mal de problèmes en ce moment, notamment à Aceh et au Sri Lanka. A Aceh, le gouvernement indonésien utilise la catastrophe et l’aide pour renforcer sa position vis-à-vis de la province rebelle qui aspire à l’indépendance. Le gouvernement a déjà annoncé que le budget prévu pour Aceh serait réduit des deux tiers, le reste devant provenir de l’aide humanitaire.
En outre, l’armée indonésienne s’en prend à la population des régions dont elle n’a pas le contrôle. Les journalistes et le personnel de l’aide humanitaire ne peuvent agir que dans un territoire bien délimité. Au Sri Lanka, les autorités ont une attitude comparable envers la population tamoule dans les régions les plus durement touchées.
Il va de soi que l’aide aux régions sinistrées doit être dispensée sous le contrôle démocratique de comités élus par la population et les syndicats locaux. Nos camarades au Sri Lanka (United Socialist Party), en Inde (Dudiyora Horaata) ainsi que les camarades du Socialist Party Malaysia (avec qui nous sommes en contact) mènent campagne autour de cette revendication. A côté de cela, ils s’impliquent dans l’organisation de l’aide directe et de la reconstruction.
Vu que les régimes en place ne font rien d’autre qu’utiliser la situation pour se renforcer – après avoir accordé la priorité aux dépenses militaires au détriment d’un système d’alerte qui aurait pu sauver des milliers de vies – il faut mettre en avant la nécessité d’une rupture fondamentale avec ces régimes.
Le MAS exige l’annulation pure et simple de la dette. L’Indonésie rembourse 13,7 milliards de $ par an pour sa dette publique et ses intérêts. Il serait pour le moins étrange que le pays doive rembourser davantage en dettes et en intérêts que ce qu’il reçoit en aide pour la reconstruction. En outre, l’annulation de la dette empêcherait les régimes occidentaux de revoir leurs promesses à la baisse. Car cela semble être une constante dans l’aide qui est promise après les catastrophes: dès que les médias quittent les lieux, l’aide ne suit plus. Du milliard de $ qui avait été promis après le tremblement de terre à Bam (Iran) fin 2003, seuls 17 millions ont été effectivement payés à ce jour. Après les tempêtes tropicales de 1998 en Amérique centrale, on avait promis 300 millions d’euros dont seulement 150 millions ont été payés.
L’annulation de la dette serait un pas en avant, mais le système actuel fera en sorte que ça ne serve qu’à consolider les intérêts de la classe dominante, ce qui mènera finalement à une nouvelle montagne de dettes. Le système actuel a fait la démonstration de son incapacité à assurer la protection de larges couches de la population. Il n’est pas capable non plus de canaliser l’énorme courant de solidarité dans l’intérêt de la population. Il est temps de prendre nous-mêmes les choses en main et de lutter internationalement pour une alternative socialiste!
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Solidarité internationale avec nos camarades en Sri Lanka
Sri Lanka: L’USP après le tsunami
Le United Socialist Party, au Sri Lanka, est intervenu très rapidement quand le pays était touché par le tsunami. Dans l’Est, les camarades sont intervenus à Pottuvil pour aller vers des régions plus isolées, ce qui a permis de sauver des dizaines de familles. Un groupe de camarades s’est aussi rendu dans la région tamoule pour prodiguer de l’aide et avoir plus d’informations sur la situation. Le groupe de nos camarades était le premier à atteindre le village de pécheurs de Mullathivu qui est totalement ravagé, il n’y avait plus de signe de vie. Parmi les sympathisants de l’USP il y a bon nombre de victimes et de disparus. En tout, 86 sympathisants sont portés disparus à ce jour. L’USP est autant actif sur le plan de l’organisation d’un soutien direct et de l’aide d’urgence que sur la mise sur pied d’une campagne politique pour donner une perspective.
Campagne de solidarité en pleine vigueur
Immédiatement après le désastre en Asie de Sud-Est les camarades du CIO ont organisé la solidarité. Dès les premiers jours, Joe Higgins, député du Socialist Party au parlement de Dublin, a fait parvenir un paquet de tablettes de purification d’eau aux camarades du Sri Lanka. Dans des écoles, les entreprises,… de l’argent a été récolté pour aider nos camarades au Sri Lanka. En Autriche, les camarades ont pu envoyer rapidement des denrées de première nécessité aux camarades du Sri Lanka, par l’intermédiaire de travailleurs du personnel de navigation aérienne avec qui ils avaient tissé des liens lors des actions de grève de 2004. Un lycéen de Hambourg a récolté plus que 400 € sur son école et au congrès d’Elevkampanjen, en Suède, 2.500 € ont été récoltés. En Belgique le MAS/LSP a déjà rassemblé plus de 1.000 € qui iront entièrement à l’USP.