Tag: Saint-Paul

  • 14 novembre : journée européenne d’action contre l’austérité – Rassemblement de Liège

    Ce 14 novembre était une journée d’action européenne contre l’austérité. La FGTB Liège-Huy-Waremme avait appelé à une grève générale ainsi qu’à un rassemblement place Saint-Paul, en face des locaux de la FGTB. Là, diverses prises de paroles se sont succédées, il a notamment été question d’un plan d’action contre l’austérité, qui reste encore à concrétiser. Par la suite, une manifestation spontanée s’est dirigée vers les locaux du PS et l’Hôtel de Ville.

    Par Mandy (Liège)

    Piquet à la SNCB

  • Liège : Appel à soutenir la journée de mobilisation contre l'austérité du 14 novembre

    Un appel a été lancé vers le monde politique, associatif et culturel de Liège afin de publiquement soutenir les mobilisations syndicales du mercredi 14 novembre, et cela afin de démontrer que les préoccupations avancées par les organisations syndicales sont largement partagés et d’éviter que les médias ne tentent de minimiser les choses comme cela arrive trop souvent…

    Nous soutenons la grève générale du 14 novembre. Rejoignez-nous !

    Cinq pays européens – Grèce, Espagne, Portugal, Chypre et Malte – ont appelé à une grève générale européenne le 14 novembre. C’est la première fois que cela se produit et les peuples des pays du « nord » de l’Europe doivent répondre à l’appel, contre les plans d’austérité imposés sur l’ensemble du continent.

    En Belgique, au-delà du soutien apporté par les deux principaux syndicats du pays, la FGTB et la CSC, à la journée d’action et de mobilisation convoquée par la Confédération Européenne des Syndicats (CES), plusieurs régionales et centrales de la FGTB ont décidé d’aller plus loin en appelant également à la grève générale : la FGTB Liège-Huy-Waremme, la FGTB Centre, les Jeunes FGTB, la CGSP wallonne, les Métallos Wallonie-Bruxelles, la CGSP ACOD Cheminots, la CGSP ALR Bruxelles. La CNE quant à elle appelle à faire des assemblées générales dans les entreprises et à des actions dans toutes les grandes villes l’après-midi.…

    Liège – comme d’autres villes – sera donc mobilisée ce mercredi 14 novembre 2012.

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    • Parce que, au nom du remboursement d’une dette qui n’est pas la leur, les plans d’austérité en cours sont en train de plonger les populations d’Europe dans la précarité et l’exclusion sociale. Cette politique de rigueur est absurde économiquement et socialement suicidaire. Plus on l’applique, plus la situation s’aggrave. La Grèce, le Portugal, l’Espagne nous le confirment tous les jours. Acceptons-nous que la Belgique suive cette voie ?
    • Parce que les populations en Europe ne sont pas opposées les unes aux autres : ceux qui exploitent les Grecs et les Espagnols sont les mêmes qui exploitent les Belges ou les Allemands. Il est donc fondamental d’être solidaires entre tou-te-s les travailleur-euse-s, avec ou sans emploi, et citoyen-ne-s en lutte dans l’Europe ou ailleurs.
    • Parce que des alternatives sérieuses et efficaces existent pour construire une Europe solidaire, socialement juste et réellement démocratique.
    • Parce que, et contrairement aux articles sur les "prises d’otages" et la soi-disant inutilité des grèves dont les médias ne manqueront pas de nous inonder, nous savons qu’aucun des droits sociaux qui sont en train d’être attaqués de toute part (sécurité sociale, retraites, santé, chômage, services publics) n’a été donné généreusement mais conquis par la lutte en général, et la grève en particulier.

    Nous, mouvements associatifs, partis politiques, citoyennes et citoyens indignés, affirmons notre solidarité et notre détermination dans le refus de l’austérité. Nous affirmons qu’une autre voie est possible. Il est temps d’établir un plan d’action pour développer la lutte contre l’austérité et d’élaborer une stratégie pour sortir de ce système qui impose à la majorité de payer pour une minorité de très riches.

    Nous appelons toute la population de la région liégeoise à diffuser cette information et à se mobiliser en participant à la grève et en rejoignant le rassemblement prévu à 10h30 sur la place Saint-Paul. Le 14 novembre, arrêtons de travailler et de consommer. Dès aujourd’hui, diffusons, facebookons, interpellons nos voisins, nos collègues, fabriquons des pancartes, agissons ensemble… Montrons que nous sommes nombreux-ses, que nous avons des choses à dire et que nous ne nous laisserons pas manipuler !

    Se résigner nuit gravement à notre santé et à celles de nos enfants. Indignons-nous et agissons!

    Premiers signataires :

    • Alter’ Actifs
    • Appel pour une école démocratique (Aped)
    • ASBL Léonard Da Vinci
    • ATTAC
    • Aquilone
    • Barricade
    • Beau Mur
    • Casa Nicaragua
    • Centre Poly-Culturel de Résistance (CPCR)
    • Collectif de Résistances aux Centres pour Etrangers (CRACPE)
    • Collectif Manifestement
    • Collectif Mensuel
    • Collectif Le Ressort
    • COMAC
    • Comité de l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM) Belgique et Liège
    • Coopérative politique VEGA (Vert et de Gauche)
    • Ecolo Liège
    • Ecolo J Liège
    • Espace Marx Liège
    • Etudiants de Gauche Actifs (EGA)
    • Fédération Liégeoise du Parti Communiste
    • Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté (FBLP)
    • Fewla
    • Financité Ardente
    • Flammes de L’espoir (FdE)
    • Front Commun SDF
    • Ginger (mouvement citoyen volontaire, féministe et liégeois)
    • JOC de Liège
    • La Braise Liège
    • La Cinquième Couche, édition
    • La Zone
    • Le Monde des Possibles ASBL
    • Les amis du monde diplomatique de Liège (AMD)
    • LîDjibouti
    • Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR)
    • Maison médicale La Passerelle
    • Mediadoc
    • Mouvement de Gauche
    • Mouvement politique des objecteurs de croissance, groupe de Liège (mpOC – groupe de Liège)
    • Ni putes Ni soumises
    • Nerfs d’Acier
    • New Vision
    • Parti de Gauche Bénélux
    • Partito delle rifondazione comunista – federazione comunista del belgio
    • Parti Socialiste de Lutte (PSL)
    • Peuple et Culture Wallonie/Bruxelles
    • Piments Rouges-collectif anticapitaliste
    • Parti du Travail de Belgique (PTB)
    • Riposte-CTE
    • Radio Bistrot
    • Ré-solution
    • Studios du Horla asbl
    • Syndicat des locataires
    • Université populaire de la province de Liège

    Pour signer l’appel : emilie@cadtm.org

  • C’était il y a tout juste 50 ans : le 6 janvier 1961, émeute à Liège

    Il n’ y a pas qu’en Wallonie que les grévistes réclament la marche sur Bruxelles. A Gand, 12.000 manifestants crient également « A Bruxelles », il y en a 3.000 à Forest. Des concentrations importantes ont lieu quasi quotidiennement dans le Borinage, Le Centre, et la région de Charleroi. A Liège, la concentration décidée par la régionale de la FGTB est un gigantesque succès. Mais c’est dans le sang que cette manifestation se terminera.

    Cet article, ainsi que les autres rapports quotidiens sur la ”Grève du Siècle”, sont basés sur le livre de Gustave Dache ”La grève générale insurrectionnelle et révolutionnaire de l’hiver 60-61”

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    – Rubrique "60-61" de ce site

    19 décembre

    20 décembre

    – 21 décembre

    22 décembre

    23 décembre

    24 décembre

    25 décembre

    26 décembre

    27 décembre

    28 décembre

    29 décembre

    30 décembre

    31 décembre

    1er janvier

    2 janvier

    3 janvier

    4 janvier

    5 janvier

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    Le journal La Wallonie parle de 50.000 manifestants à Liège. La colère gronde. Plusieurs journaux de droite se bornent à dire que la Place Saint-Paul où a lieu le meeting : «étai couverte de monde». La foule est immense et impressionnante, les rues voisines sont bloquées par une marée humaine. C’est la réponse des grévistes à André Renard qui, pour essayer de justifier son refus de marche sur Bruxelles, invoquait que si cette fois-ci les travailleurs n’étaient pas 50.000 à monter sur Bruxelles, ce serait un échec.

    Les troupes se sont mobilisées et, rien que pour la régionale de Liège, il 50.000 manifestants dans la rue, prêts pour la marche sur Bruxelles. Même la FGTB est impressionnée de voir une mobilisation aussi massive après dix-huit jours de grève générale.

    André Renard exhorte les grévistes à la « discipline » et à la « dignité » et les invitent à rentrer chez eux dans le calme. Renard doit, une nouvelle fois, repousser la Marche sur Bruxelles, l’affrontement révolutionnaire des grévistes contre les symboles du pouvoir réunis dans la capitale, mot d’ordre réclamé par les grévistes avec une force et une résonance incommensurable.

    S’ adressant à la foule, Renard parle avec modération et, à l’ issue du meeting, il conseille aux grévistes de se disperser dans le calme. Le quotidien Le Peuple, lié au PSB, relate : «L’orateur calme tout d’ abord certains exaltés qui réclament à corps et à cri une marche sur Bruxelles. Il leur rappelle qu’au moment opportun, les dirigeants syndicaux sauront prendre leurs responsabilités.» Et Renard, à bout d’ arguments, évoque l’abandon de l’ outil: «Pour cette arme redoutable, nous choisirons le moment opportun. Il y a la sidérurgie. Nous allons l’atteindre dans les jours qui viennent, peut-être même dans les heures qui viennent. Nous savons ce que cela peut coûter à la classe ouvrière. Si cela peut vous faire mal, nous savons que cela peut faire encore plus mal à l’ adversaire.»

    Des promesses, encore des promesses, toujours des promesses d’action mais, comme toujours, aucune de celles-ci ne sera tenue, elles sont lancées dans le seul but de faire patienter les grévistes qui vont une fois de plus se retrouver seuls dans des actions de rues. Des paroles, encore des paroles, toujours des paroles, parfois modérées, parfois radicales, mais rien ne se concrétise par des actions percutantes, pour la simple raison que les directions du PSB et de la FGTB, complètement compromises, n’ont aucune intention d’affronter réellement l’ Etat Bourgeois.

    Voici le compte rendu du discours d’André Renard paru dans le journal La Wallonie du 7 janvier 1961 : «Les travailleurs wallons font la grève totale, nous en sommes fiers, mais les camarades flamands, eux-aussi, sont en grève. Nous leur rendons hommage et particulièrement aux Anversois. Jamais il n’ a été question de rompre la solidarité avec nos camarades flamands en lutte». Mais, après avoir «tendu une main fraternelle à nos camarades flamands» Monsieur Renard fait une profession de foi fédéraliste décidée et enthousiaste, car il ne veut plus subir «la domination cléricale flamingante». Il évoque alors les moyens que les grévistes ont encore à leur disposition pour faire triompher leur cause : la grève perlée que «les capitalistes craignent particulièrement car pareille grève fait baisser le rendement des usines de 50 %» et l’abandon de l’outil que nous utiliserons «soit dans les prochains jours, peut-être dans les heures qui viennent» Et il conclut : «Un seul mot d’ ordre : tenir. Avec des piquets de grève plus durs que jamais, car la lutte est presque gagnée. La classe ouvrière de Wallonie forme un bloc sans fissure. Il faut tenir. Tenir aussi longtemps qu’il le faudra.» Parler de grève perlée au moment où toute l’ économie du pays est paralysée par la grève générale, c’ est vraiment entraver et se mettre en contradiction avec le déroulement efficace de celle-ci…

    Le ton de la manifestation monte de minute en minute, la nervosité et la colère des grévistes sont poussées à bout par le discours de Renard, qui ne répond pas aux attentes des grévistes, ainsi que par le manque de mots d’ ordre d’ action qu’ils sont en droit d’ attendre de la FGTB nationale et régionale, et de Renard en particulier. Ils sont déçus et vont le faire savoir.

    Les discours des orateurs à peine terminés, des cortèges de plusieurs milliers de manifestants se dirigent et occupent le centre ville. Sur le parcours, les locaux du journal La Meuse, accusé de délation par les grévistes, sont saccagés. Un car de police est renversé et incendié. Des banques, le siège des mutualités chrétiennes et le local des classes moyennes voient leurs vitres voler en éclats. En certains endroits, les grévistes établissent des barricades avec des pavés, mais également avec des voitures ou des roulottes de voirie. Le centre de Liège est un véritable champ de bataille où les grévistes s’organisent et sont prêts à l’affrontement avec les forces de répression du gouvernement.

    Face à ce déploiement spontané des ouvriers, les forces de l’ordre sont complètement débordées et partout dans le centre de Liège, c’est l’affrontement. La grève générale est maîtresse de la rue. C’est devant la gare des Guillemins que la bataille est la plus violente et la plus rude.

    Lorsque les manifestants arrivent aux abords, l’armée défend l’édifice. Au moment où la gare est sur le point d’être investie, le commandant de l’unité fait tirer en l’air une rafale d’ avertissement. Les gendarmes, arrivés à la rescousse, lancent des grenades lacrymogènes à hauteur d’homme pour refouler la foule, sans succès. La gare des Guillemins est complètement saccagée par les grévistes en colère.

    Cette toute nouvelle gare des Guillemins représentait la fierté d’ un édifice publique important, sa construction avait été réalisée par les pouvoirs publics et, aux yeux des grévistes, en s’attaquant au bâtiment, ils avaient, faute de mieux, le sentiment de s’attaquer à l’Etat bourgeois lui-même.

    Pendant tout l’après-midi et dans la soirée de ce 6 janvier, le centre de Liège est un véritable champ de bataille. Liège vit pendant plus de sept heures une véritable insurrection ouvrière. Les travailleurs, excédés d’être abandonnés par leurs dirigeants, se battent avec leurs poings nus et avec une énergie qui inspire le respect de toute la classe ouvrière belge, contre de véritables bataillons de gendarmes qui n’ont pas hésité à tirer sur la foule. Dans la soirée, on compte deux morts parmi les grévistes et plus de 75 blessés. Le bilan des sept heures d’insurrections s’établit comme suit : 75 blessés dont 9 grièvement. Dans ce nombre 25 manifestants, 33 agents de police, 16 gendarmes, 1 pompier. Parmi les 9 blessés graves, 2 manifestants dont un très grièvement, 3 agents et 4 gendarmes.

    Certains intellectuels ont des préjugés défavorables à la classe ouvrière. Ainsi, quand Valmy Feaux exprime son opinion sur l’origine de l’émeute insurrectionnelle de la gare des Guillemins, il écrit que «Ce sont les manifestants qui occasionnent le désordre que nous avons évoqué et qui durera plus de sept heures.» (V. Feaux, La grève de l’ hiver 1960-1961, cinq semaines de lutte sociale, P.126) Alors que, d’après plusieurs témoignages dont ceux des dirigeants syndicaux qui se trouvaient directement sur la place aux moments des évènements, ce sont une nouvelle fois les provocations policières qui ont énervé les manifestants. La police avait érigé des barrages pour empêcher les grévistes de passer afin de se rendre dans leurs communes respectives. Ensuite, les manifestants ont brutalement été attaqués et pourchassés à coups de bombes lacrymogènes ou par les autopompes et leurs puissants jets d’eau glacée. Les manifestants furent alors brutalement dispersés dans les rues avoisinantes par une importante colonne de policiers et de gendarmes, ce qui a provoqué des réactions de colère violente de la part des grévistes, qui s’ en sont finalement pris à la gare des Guillemins.

    Environ 28 blessés sont hospitalisés, 6 d’entre eux sont atteints par balle. Lefèbvre, le ministre de l’intérieur, soutient la thèse de la légitime défense au cours d’ une «émeute organisée» Ce 6 janvier qui fit plusieurs victimes tuées par balle. En effet, Laurent Rodder un ouvrier affilié au PSB est grièvement blessé, la rate et le foie perforé par une balle dans le dos. Alors qu’Albert Boutet âgé de 25 ans est lui plongé dans un coma critique. Il décède peu après. Jos Woussen âgé de 32 ans, ancien champion de boxe décèdera également suite à ses blessures, atteint d’ une balle à la tête.

    Les travailleurs se sont courageusement battus. Ils ont fait, une fois de plus, la preuve de leur ténacité, de leur courage et de leur instinct de classe. Ils se sont battus, chacun à leur poste, mais ils n’ont pas réussi à se libérer de l’étouffoir de leurs organisations bureaucratisées.

  • 1er mai à Liège : Reportage photo

    Le 1er Mai à Liège, c’est depuis des dizaines d’années des meetings et cortèges matinaux pour le PS et le PC (qui étaient moins fréquentés cette année) et surtout, depuis près de 10 ans, une grande fête syndicale et associative sur la place Saint-Paul devant le siège de la FGTB. Des milliers de personnes passent l’après-midi et la soirée à circuler entre des dizaines de stands où les tracts et les brochures militantes font bon ménage avec les nourritures plus ou moins exotiques et les boissons plus ou moins locales et artisanales.

    Cette année encore, Résistance Internationale, la campagne jeune du MAS, avait un stand Place Saint-Paul. Une quinzaine de membres de RI et du MAS ont animé ce stand, vendu des litres de sangria, tenu des dizaines de discussions, mais aussi circulé parmi le public pendant des heures en proposant notre journal, nos tracts et divers autocollants pour soutenir nos campagnes antiracistes. Nous avons donc eu beaucoup d’opportunités de mettre en avant nos propositions sur la question du pouvoir d’achat, mais aussi de parler de la lutte antifasciste (comme le groupuscule néonazi "Nation" avait voulu faire un rassemblement à Charleroi) et de la lutte des sans-papiers et du rôle infâme joué par le PS et son bourgmestre de Bruxelles lors de la rafle du 29 avril.

    Résultat : 117 "Alternative Socialiste" vendus et, en plus, plus de 450 euros récoltés pour notre Fonds de Lutte. Plusieurs personnes nous ont aussi laissé leurs coordonnées pour entrer en discussion afin de rejoindre notre organisation, ou tout simplement pour donner un coup de main à nos campagnes.

    Un nouveau record pour notre 1er Mai (record qui tombe d’ailleurs d’année en année) mais surtout une nouvelle démonstration réussie de notre présence militante à Liège.


    Liens

  • Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs…

    Nous sommes tous attaqués. Défendons-nous tous ensemble!

    Si nous ne défendons pas activement nos droits, les patrons et le gouvernement nous prendront tout. En Allemagne, les manifestations hebdomadaires contre les baisses d’allocations font trembler le gouvernement Schröder. Nous devons suivre cet exemple de résistance active! Seule la solidarité entre les chômeurs, couplée à une mobilisation de tout le monde du travail, nous permettra d’empêcher la mise en oeuvre des mesures du gouvernement. C’est pourquoi le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) propose d’organiser une première action de protestation dans plusieurs villes du pays le lundi 11 octobre. Vous en êtes?

    RASSEMBLEMENT:

    11 octobre, 19h, Place Saint-Paul, Liège


    Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs… NON A LA CHASSE AUX CHÔMEURS!

    Nombre de jeunes chômeurs ont déjà reçu la lettre. Ils seront convoqués par l’ONEm en octobre pour un contrôle. L’ONEm, qui agit pour le compte du gouvernement, va contrôler s’ils ont fait des efforts “suffisants” pour trouver un emploi. Sinon gare aux sanctions. Les contrôles des chômeurs les plus jeunes (moins de 30 ans) commencent déjà cette année-ci. L’année prochaine, ce sera le tour des 30 à 40 ans. L’année suivante, ce sera le tour des 40 à 50 ans et ensuite celui des chômeurs âgés de plus de 50 ans.

    Est-ce qu’on est pour autant assuré de garder son allocation si on parvient à exhiber un tas de lettres de sollicitation sous le nez des contrôleurs de l’ONEm? Le MAS pense qu’il ne faut pas tomber dans le panneau. L’ONEm n’est pas une institution qui accompagne les chômeurs, comme l’ORBEm ou le FOREm. C’est une institution qui contrôle et qui sanctionne. Les syndicats se sont toujours opposés dans le passé à un contrôle direct par l’ONEm. Ils craignaient à raison la mise en place d’une machine à suspendre.

    Les gouvernements et le patronat mènent partout en Europe des programmes d’austérité de grande ampleur. Nos acquis sociaux se réduisent comme une peau de chagrin. En Allemagne, on veut ramener après 1 an le montant de l’allocation de chômage à 345 euros majorés d’un maigre supplément pour le loyer. En Belgique, les patrons ont jeté sur la table toute une kyrielle de revendications pendant les vacances: semaine des 40 heures sans hausse de salaire, suppression de la prépension, plus de flexibilité, gel des salaires, … Comment les patrons peuvent-ils imaginer créer plus d’emplois en faisant travailler les salariés plus longtemps pour le même salaire?

    Le “contrôle des chômeurs” veut atteindre le même résultat que les mesures en Allemagne. Le gouvernement belge veut limiter dans le temps le droit aux allocations de chômage. En menaçant d’envoyer plus vite les gens au CPAS, ils veulent nous faire accepter n’importe quel boulot pour n’importe quel salaire. Les patrons et le gouvernement espèrent de cette manière faire pression sur les salaires et les conditions de travail actuels.

    Pour être “compétitif” avec les autres pays capitalistes, le gouvernement veut brader notre force de travail. Suivre cette logique désastreuse revient à plonger dans l’exclusion et la misère un nombre croissant de familles de salariés.

    “Suspendre 30.000 chômeurs d’ici 2007”…

    Vous aurez beau envoyer des lettres de sollicitation, l’ONEm ne tiendra compte que d’une chose: le quota de suspensions que le gouvernement a fixé à l’avance! Le gouvernement Verhofstadt et l’artisan du contrôle des chômeurs, Frank Vandenbroucke (SP.a), se sont évidemment bien gardé d’en piper mot “officiellement”. Le journal financier De Tijd a pourtant fait état de notes internes aux cabinets SP.a et PS selon lesquelles le gouvernement entendait suspendre 30.000 chômeurs d’ici 2007 (10/01/2004). Cela permettrait d’économiser 209 millions d’euros en 3 ans. Avant même que la première rangée ne soit “contrôlée”, le gouvernement sait déjà combien de chômeurs il veut radier!

    Le PS et le SP.a au gouvernement, les anciens partis ouvriers, ne défendent plus d’aucune manière que ce soit les intérêts des travailleurs et des jeunes. Ils appliquent la politique de régression sociale de la bourgeoisie en invoquant – comble de cynisme! – des arguments “sociaux” à l’appui de cette politique. Les directions syndicales ne se compromettent que trop souvent dans la régression “socialement” assistée. Elles s’abstiennent de mobiliser leur base lorsque plane la menace de licenciements collectifs et s’inscrivent dans la logique de la flexibilité.

    Les travailleurs et les jeunes doivent s’opposer à cette mesure d’austérité antisociale qu’on nomme “contrôle des chômeurs”. La responsabilité du manque d’emplois et de la crise économique incombe au système lui-même et pas à ses victimes que sont les chômeurs. Le VDAB (l’équivalent flamand de l’ORBEm et du FOREm) a même dû reconnaître récemment qu’il y avait (officiellement) 6 demandeurs d’emploi pour chaque offre d’emploi. En août, il y en avait même 18 pour chaque emploi fixe et à temps plein – par opposition aux emplois temporaires ou à temps partiel. Si on additionne toutes les catégories de chômeurs que les gouvernements successifs ne prennent officiellement plus en compte pour enjoliver leurs statistiques, on arrive peut-être à 1 emploi à temps plein et à durée indéterminée pour 30 chômeurs! On comptait pas moins de 1.143.500 allocataires à charge de l’ONEm à la fin 2003 contre 71.000 en 1970! La crise est structurelle.

    La quête d’un emploi nous met en “concurrence” avec des dizaines, voire des centaines d’autres demandeurs. Dans une telle situation, nous ne pouvons pas accepter qu’on se mette à faire la chasse aux chômeurs! Il faut s’attaquer au chômage causé par le système de profit capitaliste. Pas aux chômeurs!

    Il faut s’attaquer au chômage, pas aux chômeurs…

    NON A LA CHASSE AUX CHÔMEURS!

    N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour collaborer!

    Tél. 02/345.61.81 ou envoyez un e-mail à une section locale du Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS): liege@lsp-mas.be

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