Tag: Pussy Riot

  • Pourquoi il faut s’opposer au sommet du G8

    Cette année, le sommet du G8 se tiendra dans le comté de Fermanagh, en Irlande du Nord, les 17 et 18 juin. Cette rencontre réunit les chefs de gouvernement de huit grandes économies capitalistes mondiales afin de discuter de la manière de continuer à favoriser au mieux les intérêts de ceux qu’ils représentent : les super-riches, les grandes entreprises et les banquiers.

    Socialist Party (CIO-Irlande du Nord)

    Les dirigeants du G8 représentent des gouvernements qui attaquent frontalement le niveau de vie de la population. Ils sont déterminés à faire payer aux simples travailleurs, aux jeunes et à la classe moyenne le coût d’une crise dont nous ne sommes pas responsables pour financer le renflouement des banquiers et des spéculateurs. Leur programme d’austérité tue l’économie et a créé un chômage de masse à travers le monde, en particulier chez les jeunes. Alors que les super-riches continuent de s’enrichir, des milliards de personnes sur notre planète vivent avec moins de 2 dollars par jour.

    Ensemble, les gouvernements du G8 sont coupables d’inaction concernant le changement climatique qui menace notre environnement et l’avenir de l’humanité. Pour eux, les profits des compagnies pétrolières sont plus importants que notre planète. En 2001, le G8 a publié un communiqué de promotion pour la fracturation hydraulique (« fracking »), une méthode dangereuse d’extraction de gaz susceptible de contaminer les réserves d’eau. Les multinationales et de nombreux politiciens locaux salivent à l’idée d’appliquer ce processus à Fermanagh, contre la volonté des collectivités locales.

    Le G8 et le système capitaliste qu’il représente sont étroitement liés à la guerre et à la souffrance que celle-ci cause chez les peuples à travers le monde. Les gouvernements membres se sont directement engagés dans les campagnes impérialistes en Irak, en Afghanistan, en Libye et au Mali pour ne citer que quelques exemples. Certains soutiennent l’oppression de l’État d’Israël sur le peuple palestinien. En attendant, ils financent et arment les régimes dictatoriaux dans le monde entier.

    Où qu’ils aillent, les pays du G8 ont été confrontés, à juste titre, aux protestations des syndicats, des militants de gauche radicale, des militants pacifistes et des défenseurs de l’environnement. Nous ne pouvons pas leur permettre d’utiliser l’Irlande du Nord comme tribune vers laquelle se tournent les caméras pour y faire des discours vides de sens sur la paix et la prospérité sans opposition. Rejoignons la protestation contre le G8 et aidons à faire passer un message clair au monde : nous nous opposons à l’agenda du G8 et ces criminels ne sont pas les bienvenus ici !

    Qui compose le G8 ?

    Obama – belliciste en chef

    Des milliers de civils ont trouvé la mort dans ses frappes de drones au Pakistan et dans d’autres pays. Obama a poursuivi l’occupation de l’Afghanistan. Il a brisé sa promesse de fermer le camp de torture de Guantanamo et a emprisonné Bradley Manning qui avait exposé au grand jour les crimes de guerre américains.

    Cameron – l’héritier de Thatcher

    Le gouvernement conservateur dirigé par Cameron dirige un programme de coupes brutales qui dévaste les communautés de la classe ouvrière en Grande-Bretagne et en Irlande du Nord. Parallèlement, il défend systématiquement ses amis banquiers. Les réductions de Cameron sur les allocations – y compris sa taxe impopulaire sur « les chambres à coucher » – et les attaques contre les soins de santé nationaux (NHS) visent à démanteler l’État-Providence.

    Angela Merkel – architecte de l’austérité

    Angela Merkel est idéologiquement engagée dans le programme d’austérité européen visant à faire baisser le niveau de vie de la classe ouvrière. Elle a exigé que les travailleurs et les jeunes de Grèce et d’autres pays soient jetés par terre plutôt que de faire payer les banquiers.

    Poutine – dictateur élu

    Poutine règne sur un régime institutionnellement corrompu dirigé par une oligarchie parasitaire. L’appareil d’État intimide et harcèle ceux qui osent parler. Récemment encore, les membres du groupe punk Pussy Riot ont été condamnées à une lourde peine pour avoir interprété une chanson qui critiquait Poutine.

    Qu’en est-il des « bénéfices » du G8 ?

    En Irlande du Nord, une campagne de propagande médiatique a tenté de nous faire croire que le G8 est une bonne chose. On nous a raconté que ce sommet allait booster notre économie, attirer les investissements étrangers et le tourisme tout en plaçant clairement l’Irlande du Nord sur la ‘‘scène mondiale’’. Combien de fois avons-nous entendu ces mêmes déclarations pleines de promesses ? Les communautés de la classe ouvrière d’Irlande du Nord attendent toujours les ‘‘dividendes de la paix’’ promises il y a 15 ans !

    La vérité est que le programme d’austérité du G8 consiste à un sabotage de l’économie, localement et globalement. L’assemblée exécutive ôte 4,3 milliards de livres sterling de notre économie à travers les coupes budgétaires. L’investissement a chuté parce que les entreprises ne sont pas convaincues de pouvoir faire suffisamment de gros bénéfices. Le tourisme a chuté parce que les gens ont tout simplement moins d’argent à dépenser. La station Lough Erne, dans laquelle va se tenir le sommet, est un bel exemple de cette situation. Elle a déposé le bilan et a été fermée. Elle est maintenant réouverte provisoirement et le personnel a été réembauché avec de plus petits salaires. Tout l’argent que rapportera le sommet du G8 sera perdu dans le dispositif massif de sécurité.

    Pas d’argent pour les soins de santé – 30 millions de livres pour protéger le G8 !

    Fermanagh sera transformé en zone militarisée à l’approche du sommet du G8, provoquant un énorme bouleversement dans la vie de la population. Des milliers de policiers ont été postés dans la zone, ainsi que l’armée. Des autopompes ont été préparées et le Conseil national de police a autorisé l’achat d’avions drones espions. Pendant que les politiciens ferment les écoles et réduisent les services de santé, aucune économie n’est faite sur les exigences de Cameron et de Poutine.

    Il y a eu une tentative délibérée de la police, des politiciens et des médias pour intimider les gens à exercer leur droit de protester contre le G8. Cela s’est accompagné d’une tentative de discréditer les opposants au G8 en les faisant passer pour des voyous violents et à les lier à des républicains dissidents. Il s’agit d’une considération inexacte. Nous cherchons à manifester pacifiquement. Les véritables coupables de violence se situent au sein même du sommet du G8 !

    Rejoins l’opposition socialiste !

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    Le G8 représente le système capitaliste qui voit notre monde dominé par une minuscule élite de super-riches. Ce système engendre la pauvreté, la guerre, la destruction environnementale et la division. Nous sommes pour un monde socialiste, dans lequel l’immense richesse qui existe deviendra une propriété publique et sera utilisée démocratiquement pour assurer une existence décente à tous.

    Le Socialist Party et son internationale le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) cherchent à construire une force politique capable d’unir les travailleurs et les jeunes, passant au-delà du fossé sectaire entre catholiques et protestants, pour défendre nos intérêts communs, nos intérêts de classe.

  • Solidarité internationale contre une nouvelle loi homophobe en Russie

    Le PSL/LSP appelle à se rassembler ce mardi 22 janvier à 12h devant l’Ambassade de la Fédération de Russie à Bruxelles contre un projet de loi qui vise à interdire la prétendue “propagande homosexuelle parmi le jeunes”. De nombreuses associations LGBT belges ainsi que la FGTB-Bruxelles soutiennent l’initiative.

    La crise économique et ses conséquences désastreuses pour une très grande majorité de Russes ont poussé ces derniers à manifester en masse contre le régime de Poutine durant la dernière période qui s’est écoulée. Pour maintenir sa position au pouvoir, les autorités en place cherchent des boucs-émissaires afin de dévier l’attention des Russes des vrais problèmes : salaires de misère, manque de logements, de crèches, d’hôpitaux publics… sans parler des multiples affaires de corruption qui touchent le gouvernement et la hiérarchie de l’Eglise orthodoxe russe.

    Le régime de Poutine fait passer cette nouvelle loi homophobe en même temps que d’autres lois antidémocratiques et antisociales. La Douma a voté une loi interdisant l’adoption d’orphelins russes par des familles américaines. C’est aussi dans ce contexte que les membres du groupe de rock Pussy Riot ont été condamnées à 2 ans de prison pour avoir manifester pacifiquement dans une cathédrale.

    Cette loi homophobe existe déjà dans 8 régions russes et notamment à Saint-Pétersbourg où le parlement local a voté cette loi il y a un an. Depuis lors, les agressions contre des personnes LGBT y ont fortement augmenté selon les organisations de défenses des droits de l’homme. La loi contre ”la propagande homosexuelle parmi les jeunes” prend place dans une série de lois visant à ”protéger les jeunes”. Cette loi assimile de manière très malsaine et honteuse l’homosexualité et la transsexualité à la pédophilie.

    Les autorités politiques profitent de nombreux préjugés existant dans la société russe pour faire accepter cette loi auprès de l’opinion publique. Une fois que la loi sera votée, le simple fait de parler des diversités sexuelles en bien pourra être sanctionné par des amendes allant jusqu’à 12.000 euros et par des peines de prison. Cette loi ne vise pas que les personnes LGBT mais toutes les personnes qui en parleront en bien. Le côté pervers de cette loi est qu’il sera tout à fait autorisé de parler d’homosexualité ou de transsexualité comme quelque chose de malsain, de nuisible, de dangereux. Il faut donc bien comprendre que restreindre les droits d’une minorité, c’est restreindre les droits de tous !

    Venez manifester votre solidarité contre ce projet de loi homophobe et transphobe! Toute protestation pour les droits LGBT en Russie est systématiquement réprimée dans la violence, la police étant souvent très complaisante avec des groupes d’intégristes orthodoxes et d’extrême-droite qui attaquent physiquement les activistes LGBT dont nos camarades russes du CIO (voir notre article).

    Rendez-vous devant l’Ambassade de Russie à Bruxelles avenue de Fré 66 1180 Bruxelles (Uccle) à 12h. Pour y aller : tram 4, 92 (arrêt Héros), bus 38, 41, 43 (arrêt Statuaires ou Zeecrabbe).

  • Russie : Nouvelles attaques contre la communauté LGBT

    Solidarité contre l’homophobie – les droits de la communauté LGBT et les droits des travailleurs sont menacés

    Igor Yashin, membre du CIO et militant pour les droits LGBT, a été arrêté et mis en prison ainsi que d’autres manifestants alors qu’ils protestaient contre les lois anti-LGBT adoptées par le parlement russe en novembre dernier. Igor, libéré depuis lors, décrit dans le texte ci-dessous ce que lui et d’autres manifestants ont vécu ce 19 novembre, et aborde également les questions plus larges autour de cette nouvelle législation répressive.

    Par Igor Yashin, CIO-Moscou

    Une quinzaine de personnes avaient été arrêtées à l’extérieur de la Douma d’Etat (le parlement russe) à Moscou le 19 novembre 2012, le jour où le parlement tenait la première lecture d’une loi qui vise à interdire la prétendue ‘‘propagande homosexuelle parmi les mineurs d’âge.’’ Cette loi, en réalité, restreindra les droits et libertés de la communauté LGBT, conduira à la menace de la croissance des préjugés homophobes et créera des difficultés réelles pour les adolescents LGBT.

    La Russie détient un des plus hauts niveaux de violence domestique et de suicides d’adolescents au monde. Il est déjà connu que, dans les pays occidentaux, le taux de suicide parmi les adolescents LGBT est de 3 à 4 fois supérieur à celui des jeunes hétéros. Mais en Russie, aucune étude n’a été lancée pour disposer de cette information. Sous couvert du prétexte de la ‘‘moralité’’, la Douma frauduleusement élue essaye d’exploiter les préjugés répandus dans la société afin de servir ses propres intérêts politiques. En agissant ainsi, elle ignore complètement le bien-être des enfants et des adolescents.

    Au moment même de l’adoption de cette nouvelle loi, la Douma vote une autre loi interdisant l’adoption d’orphelins russes par des familles américaines. En Russie, les orphelins souffrent d’un sort peu enviable, mais les législateurs trouvent nécessaire de prendre une ‘‘revanche’’ contre les USA qui ont promulgué la ‘‘loi Magnistkii’’ qui sanctionne les bureaucrates russes impliqués dans des affaires de corruption. Ces orphelins sont donc utilisés comme des pions dans le conflit entre Poutine et l’Occident. Les ‘‘patriotes’’ du Parti Communiste russe ont presque tous voté pour ces nouvelles lois !

    Le régime de Poutine fait passer cette nouvelle loi homophobe en même temps que d’autres lois antidémocratiques et antisociales. L’élite dirigeante tente de maintenir sa position au pouvoir face aux protestations de masse.

    Au niveau régional, de telles lois ont été votées avant les élections parlementaires de décembre 2011 et avant le début des protestations de masse. Sentant que sa position dans la société s’affaiblit, le parti au pouvoir, Russie Unie, a décidé d’exploiter ces préjugés pour ses propres objectifs politiques.

    Il n’est pas anodin que la loi homophobe ait été discutée par le pouvoir législatif régional à Saint-Pétersbourg en même temps que d’autres lois concernant la ‘‘protection’’ des enfants. Mais après les élections, le gouvernement régional a rejeté toutes ces lois sauf celle limitant les droits des LGBT.

    Des attaques réactionnaires

    Les autorités n’arrêtent pas leurs attaques réactionnaires. Les membres du groupe rock Pussy Riot ont été condamnés à 2 ans de prison pour une manifestation pacifique dans une cathédrale ; le gouvernement réfléchit actuellement à une nouvelle loi qui protégerait ‘‘les droits des croyants’’. Les autorités politiques mette en place une censure sur le net pendant que les scandales de corruption dans le gouvernement et au sommet de la hiérarchie de l’église continuent.

    Les effets négatifs de ces nouvelles lois se font déjà sentir dans de nombreuses régions. Les lois elles-mêmes ont tellement été mal écrites qu’elles sont pratiquement impossibles à exécuter, mais leur existence même crée des difficultés énormes pour les organisations LGBT. Les gens ont tout simplement peur de soutenir des actions LGBT ou de parler ouvertement des droits LGBT par crainte de représailles. Il y a eu aussi ouvertement des attaques physiques contre des militants LGBT et contre différents évènements culturels et sociaux sur des thématiques LGBT.

    Même à Moscou, où, jusqu’à ce jour, aucune loi anti-LGBT concrète n’a été votée, les autorités refusent aux militants LGBT l’autorisation d’organiser des protestations contre la nouvelle loi en discussion. Pour se justifier, elles déclarent que les manifestations ‘‘causeront une réaction négative dans la société’’ et qu’elles ‘‘sont provocantes, nuisent aux enfants et aux adolescents, offensent les sensibilités religieuses et morales et font du tort à la sensibilité humaine des citoyens.’’

    Le mercredi 19 décembre 2012, des militants du CIO ont rejoins des activistes LGBT dans une ‘‘manifestation individuelle’’ devant la Douma d’Etat (une ‘‘manifestation individuelle’’ est la seule forme de protestation qui ne demande pas d’autorisation de l’Etat, cela consiste à une seule personne tenant une pancarte). On pouvait lire sur nos pancartes ‘‘On n’a pas besoin de lois homophobes, mais des crèches, écoles et hôpitaux gratuits’’ et ‘‘L’homophobie est l’ennemi des travailleurs – unité contre la division, pour des droits démocratiques et sociaux.’’ Nous sommes restés là pendant une heure et demie dans le froid glacial en tentant de transformer cette manifestation individuelle en manifestation collective.

    Vers midi, une trentaine d’activistes et de sympathisants de la cause LGBT se sont rassemblés et, pour exprimer leur protestation, ils ont décidé d’organiser un flash-mob en s’embrassant sur les marches de la Douma d’Etat. Cependant, au même moment, les ‘‘activistes russes orthodoxes’’ pro-gouvernementaux ont commencé à lancer des œufs pourris sur les manifestants. Au début, les policiers n’ont pas réagi et puis ils se sont avancés vers nous. J’ai été arrêté par la police juste parce que je me suis plaint auprès d’eux qu’ils ne faisaient rien contre les agresseurs. Cela s’est terminé par l’arrestation – pendant plusieurs heures – de 10 militants LGBT et de 5 agresseurs.

    ‘‘Hooliganisme’’

    Nous avons été détenus 30 heures dans les cellules de la police. Malgré une puissante campagne de protestation contre notre arrestation, peu de personnes seulement ont été relâchées après quelques heures. Ils nous ont dit que nous étions accusés de ‘‘hooliganisme’’ et menacés de 15 jours de prisons. Ce n’est que le soir suivant notre arrestation que nous avons été autorisés à voir le document relatant notre arrestation, qui stipulait que nous nous étions battus en hurlant !

    Les policiers eux-mêmes étaient mal à l’aise avec cette situation et ont ouvertement admis qu’ils ne voulaient pas nous garder en détention. Un coup de téléphone ‘‘d’en-haut’’ leur a toutefois fait changé d’avis. Ce n’est qu’à l’aube que la police a relâché l’une d’entre nous, la journaliste Elena Kostyuchenko, notamment connue pour son courage et son reportage concernant le massacre de Jhanaozen, au Kazakhstan. Le 16 décembre 2012, cette journaliste russe a pris la parole lors de la manifestation moscovite de commémoration des victimes de ce massacre.

    Le jour après notre arrestation, ils nous ont attaqués en justice mais nos avocats et nous mêmes avions réussi à rassembler plus de 10 témoins oculaires ainsi qu’une vidéo pour assurer notre défense. La Juge Borovkova, célèbre pour son enthousiasme à envoyer des opposants en prison, a simplement refusé d’entendre notre cas parce que la police avait commis des erreurs dans la feuille de charge. Nous avons été renvoyés vers le commissariat de police. Finalement, nos avocats sont parvenus à un accord avec la police qui a bien voulu nous relâcher. Nous avons dû payer chacun une amende de 500 roubles (12 euros) pour ‘‘hooliganisme’’ et, après 30 heures, nous avons enfin été libérés.

    Le 22 janvier prochain, la première lecture du projet de loi se poursuivra. Des militants LGBT et leurs sympathisants seront encore une fois dans l’opposition. Pour beaucoup de militants LGBT, il est devenu clair que la politique homophobe des autorités est complètement liée à la crise politique et économique du pays. Il est donc nécessaire de chercher la solidarité avec d’autres groupes qui luttent en ce moment.

    Maintenant, plus de militants LGBT se tournent vers diverses protestations sociales et de défenses d’autres droits démocratiques. Cette année, lors du défilé du 1er Mai, des douzaines d’activistes LGBT et féministes ont rejoint la délégation du Comité pour une Internationale Ouvrière qui portait des banderoles avec des slogans sociaux et des revendications pour l’égalité des droits.

    Nikolai Kavkazskii – plusieurs mois dans les geôles de la police

    La répression contre l’opposition frappe les militants LGBT. Un des militants les plus connus des droits LGBT, Nikolai Kavkazskii, a déjà passé plusieurs mois dans les geôles de la police suite à des arrestations liées à la manifestation de masse du 6 mai, laquelle a été brutalement attaquée par la police. Il a été arrêté juste après son retour de l’école d’été du Comité pour une Internationale Ouvrière. Un autre activiste LGBT a été forcé de fuir en Europe après qu’il soit devenu clair que son arrestation était imminente.

    Malheureusement, les préjugés anti-LGBT sont répandus parmi la Gauche russe et dans les mouvements de protestations. Cela freine leur développement. Le 7 novembre (le Jour de la révolution) un nombre de ‘‘militants de gauche’’ ont attaqué un des militants qui portait un drapeau arc-en-ciel, criant que ‘‘le mouvement LGBT est bourgeois’’. Ironiquement, l’activiste qui a été attaqué, un sympathisant du CIO, était un jeune ouvrier électricien qui avait tout juste quitté l’extrême-est de la Russie pour Moscou à la recherche de travail. Mais alors que ces ‘‘militants de gauche’’ s’inquiètent de la présence de militants LGBT, ils ne se plaignent pas de la présence d’un grand nombre de nationalistes d’extrême-droite dans les mêmes défilés !

    Cet incident a néanmoins provoqué une discussion à large échelle sur les préjugés homophobes et nationalistes sans les partis de gauches traditionnels. Des représentants des syndicats indépendants ont approchés les LGBT pour proposer une lutte commune pour l’égalité des droits.

    Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les droits des LGBT qui sont menacés mais les droits et libertés de la majorité – les travailleurs, les étudiants et les retraités. Aujourd’hui, comme jamais auparavant, nous devons dépasser les vieux préjugés pour être unis dans une lutte commune afin d’obtenir nos droits.

    Nous appelons donc toutes les organisations LGBT, les militants et les sympathisants à manifester des actes de solidarité le 22 janvier en soutien de la lutte en Russie.

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