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Tag: Publifin
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Les travailleurs de Publifin “accueillent” leur nouveau CA
Ce jeudi, les travailleurs de Publifin ont tenu à accueillir le nouveau conseil d’administration de l’intercommunale. Un rassemblement qui a reçu le soutien de délégués d’autre secteurs et des pensionnés de la CGSP s’est tenu devant l’entrée du siège de Publifin rue Louvrex à Liège et une façon de faire comprendre aux nouveaux mandataires que les travailleurs comptent être acteurs des changements qui vont avoir lieu dans l’entreprise.
Chaque voiture arrivant pour le CA a reçu son tract et les délégués ont mis les points sur les “i” avec chacun. Si l’ambiance côté travailleurs était plutôt détendue, dans les voitures, par contre, on a pu constater quelques visages tendus…
En front commun, les travailleurs ont distribué des tracts et déployé des calicots pour réclamer un recentrage de l’entreprise sur ses missions de service public et sur la sauvegarde de l’emploi. Christine Plannus, déléguée principale CGSP s’est également exprimée pour revendiquer la présence de représentants des travailleurs au CA en tant qu’observateurs.
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Pour des intercommunales sous contrôle démocratique !
Le conseil communal de Gand, tout comme le PS liégeois et d’ailleurs, ne semble pas sortir de l’atmosphère de crise et de scandale. Tom Balthazar du SP.a et Christophe Peeters de l’Open VLD ont reçu pendant des années de larges redevances pour leur siège au conseil d’administration de Publipart, petite-fille de l’intercommunale Publifin.
Par Bart Vandersteene
Selon Philippe Moureaux (PS), si les politiques ne gagnent pas assez d’argent, ils seraient dépendants des milieux d’affaires. Mais c’est tout l’inverse, les politiciens sont comme cul et chemise avec le monde des affaires. L’affaire de la banque Optima à Gand, par exemple, a révélé qu’il existe un réseau très proche entre les politiciens et les promoteurs immobiliers. On y trouve des chiffres d’affaires louches, et le développent d’un modèle d’urbanisme orienté vers les riches et à l’abri du regard la population générale. L’aura progressiste avec laquelle bourgmestre de Termont a été couronné comme le plus à gauche de Flandre a perdu de son éclat dans cette affaire.
Comme ailleurs, les échevins gantois reçoivent une belle compensation de la communauté. Ils peuvent aisément subvenir aux besoins d’une famille, et ce même avec la hausse des prix de l’immobilier dans la ville. Ils reçoivent ainsi 8.290,12 € brut par mois en plus du remboursement de leurs frais. Pourtant, ils semblent trouver normal de recevoir une rémunération supplémentaire pour accomplir leur fonction en tant que représentants du gouvernement local dans le conseil d’administration d’une société intercommunale ou mixte. Comme si nous, en tant qu’employé ordinaire d’un département, nous pouvions attendre une rémunération en plus de notre salaire pour notre participation à une réunion de concertation avec un autre service !
Un rejet des partis traditionnels
Face à ces multiples scandales, le rejet par la population des partis traditionnels est de plus en plus clair. Selon un sondage iVOX révélé par les journaux Sudpresse (18/02/2017), près d’un Wallon sur deux (43,5%) affirme que l’affaire Publifin va le pousser à modifier son vote lors des prochaines élections par rapport aux dernières de 2014. C’est bien entendu l’ensemble des partis traditionnels qui y perd des plumes, le PS en tête avec 45,5% de son électorat qui ne le soutiendrait plus aux prochaines élections. Les autres partis ne sont pas en reste avec 40% pour le MR, 50% au cdH et 37,5% chez Ecolo.
Résultat, bien que près d’un quart des Wallons n’aient pas encore fait leur choix, le PTB gagne des points (17,4%) ; il n’est plus qu’à 4 points du PS (21,3%) et devance Ecolo (13,7%) et le cdH (10,1%). Le MR perd, quant à lui, quelques plumes (20,7%). Défi (ex-FDF) se maintient (4,5%), et le PP parvient à peine à monter (6,9%), toujours selon les journaux de Sudpresse. C’est une guerre en règle entre les partis traditionnels pour gagner quelques points.
Pour une gestion démocratique de nos services
84% des Wallons sondés ne veulent plus qu’un élu puisse continuer à exercer plus qu’un mandat rémunéré. Seuls 12% sont encore prêt à tolérer ce système. Ça bouillonne dans les partis pour trouver une nouvelle manière de s’autoréguler. Démissions et réformes symboliques font beaucoup de bruit, mais en termes de changements en profondeur, ça ne va pas bien loin.
Ainsi, le PS voit la nécessité d’un changement, mais jusqu’où ? Le moins possible… Les tensions internes sont toutefois vives, conscient qu’un statu quo serait fatal au parti. Notons que même après avoir été forcés à contrecœur à démissionner de l’ensemble de leurs mandats rémunérés, le salaire des élus reste bien loin du salaire moyen d’un travailleur. Ainsi, Alain Mathot – au cœur de la tourmente – n’a pu garder que ses mandats élus de député et bourgmestre. Sa rémunération est plafonnée à une fois et demie l’indemnité parlementaire. Soit, en 2015, 183.525,34 euros bruts par an.
Le MR est, lui, favorable à des changements symboliques. Dans un courrier, le président du MR Olivier Chastel dit ceci: “Au-delà d’un mandat originaire (conseiller communal, provincial ou de CPAS), nul élu MR ne pourra détenir plus de trois mandats rémunérés, quelle que soit la structure publique ou dérivée du public dans laquelle il perçoit cette rémunération et quel qu’en soit le montant”. Quatre salaires sans qu’ils ne soient nécessairement plafonnés, voilà sa solution…
L’ensemble des partis traditionnels, en ce compris la social-démocratie et les verts, adhèrent à la pratique d’une gestion telle que dans le secteur privé de nos intercommunales et se concentrent totalement sur la satisfaction de la cupidité des actionnaires privés. L’Open VLD utilise aujourd’hui cette crise afin de procéder à une privatisation complète de ces services intercommunaux.
Nous croyons pourtant que des secteurs comme l’énergie et autres peuvent et devraient être gérés par la commune, mais pour servir la communauté. Ils ne devraient donc pas prendre la forme d’entreprises semi-publiques qui fonctionnent exactement avec la même cupidité et les mêmes rémunérations excessives que les entreprises privées. Ils ne devraient pas non plus être utilisés par les autorités pour construire des structures floues dont le seul but est de distribuer des postes.
Non, nous avons besoin que l’ensemble des services publics, en ce compris les intercommunales, soient gérés démocratiquement par des représentants de l’autorité locale, les employés du service et les bénéficiaires. Les élus représentant la population, le personnel et les consommateurs devraient faire l’objet de rappel à l’ordre et ne devraient pas bénéficier de privilèges sur la base de leur fonction, mais devraient seulement avoir les intérêts de la communauté à l’esprit.
Des revendications exigeant la transparence ou même le remboursement des rémunérations sont justifiées, mais elles ne sont pas suffisantes. D’autres priorités politiques sont indispensables: des logements abordables, des investissements massifs dans les transports en commun, du travail pour tous pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion,… Ces propositions simples et logiques nécessitent une rupture socialiste avec ce système. Voilà ce que le PSL défend.
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[INTERVIEW] Christine Planus, déléguée principale CGSP à Publifin

Photo: clic-gauche.be Depuis le début de l’affaire Nethys-Publifin, les déclarations émanant du monde politique et économique ainsi que les analyses des éditorialistes n’ont pas manqués. Les travailleurs de Publifin sont loin d’avoir bénéficié de la même couverture médiatique, même si celle-ci n’a pas été complètement inexistante.
Voilà pourquoi il a paru important à la rédaction de Lutte Socialiste et de socialisme.be de leur donner la parole par la voix de Christine Planus, délégués principale CGSP à Publifin.Propos recueillis par Simon (Liège)
Lutte Socialiste : Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Christine Planus : Je m’appelle Christine Planus. Je travaille au service clientèle de Publifin, précisément dans le secteur qui concerne les relations avec les fournisseurs. Depuis la libéralisation du secteur de l’énergie et la réorganisation de l’entreprise, tous les services ont été rebaptisés en anglais ainsi que les fonction des travailleurs, mais je refuse de me rappeler comment on a rebaptisée la mienne!
Je suis éducatrice de formation et j’ai d’ailleurs été déléguée pour le Setca quand je travaillais dans le secteur social à Spa. Depuis 21 ans, je travaille dans la structure qui s’appelle aujourd’hui Publifin. Je suis déléguée CGSP depuis 18 ans et déléguée principale depuis 2009.
LS : Depuis le début des affaires, quel est le sentiment des travailleurs ?
CP : Sur la question du scandale des rémunérations des mandataires dans les comités de secteur de Nethys, les travailleurs ne se sentaient d’abord pas concernés. Mais en même temps, des changements vont survenir et cela suscite de l’espoir.
La direction est aujourd’hui fragilisée et donc, le processus vers la privatisation risque d’être enrayé. Ce qui n’avait plus d’intercommunale que le nom pourrait bien se recentrer sur ses missions de services publics, c’est à dire rendre un service aux citoyen tout en rémunérant les actionnaires publics (communes et province). La course à la profitabilité pourrait s’arrêter et on pourrait reprendre une vraie vie d’entreprise publique avec des engagements, des négociations syndicales réelles,…
En même temps, nous n’osons pas encore trop y croire, nous restons prudents. Depuis longtemps, les travailleurs sont très sceptiques vis-à-vis de la volonté d’agir du monde politique.C’est pour ça que beaucoup ne pensent pas que la commission d’enquête parlementaire va donner quelque chose, que la classe politique va être vraiment courageuse et légiférer pour favoriser une gestion saine des entreprises publiques.
LS : Pourtant, pas mal de politiques se sont positionnés pour défendre la privatisation de la structure. Jean-Claude Marcourt notamment, s’est prononcé pour une entrée en bourse de Publifin. Vous ne craignez pas que le moment soit utilisé pour aller plus loin dans la privatisation, qu’on vous fasse du chantage à l’emploi ?
CP : Disons qu’on a l’habitude. Ces dernières années, chaque fois qu’il y a eu un moment de crise, c’est l’argument que l’autorité nous a sorti. Le fait que Stéphane Moreau soit mis sous pression ne l’a d’ailleurs pas fait changé de discours. Auditionné par la commission d’enquête parlementaire, il a quand même redit qu’il allait falloir continuer la politique d’économie et la compression du personnel. Mais sur ce discours du chantage à l’emploi, les travailleurs seront attentifs et nous ne nous laisserons pas faire.
Dans ce contexte, c’est d’ailleurs incroyable qu’il nie sous serment avoir été présent au sein du siège de l’entreprise le 22/02 alors que plusieurs travailleurs l’ont vu ce jour-là ! Il y a toujours un sentiment d’impunité, de se sentir au dessus des lois. Comme un enfant gâté qu’on a jamais recadré. Sur cette question-là aussi, sur le laisser-faire,il y a une responsabilité politique.
LS : Quelle est l’attitude de la direction vis-à-vis des travailleurs et des organisations syndicales en ce moment ?
CP : C’est la panique en ce moment ! Depuis début janvier, je ne vois plus mon autorité, alors qu’auparavant, je les voyais au moins une fois semaine pour des dossiers personnels ou du travail syndical quotidien. La directrice générale et la DRH sont aux abonnés absents. La dernière fois que je les ai vus, l’arrogance habituelle avait laissé la place à un ton plus conciliant. Ils ont eu le culot de demander que la délégation syndicale sorte un communiqué pour soutenir la direction vu le contexte. Alors que moi-même et les militants syndicaux ont été constamment sous le feu d’attaques personnelles de la part de la direction, on nous demandait de nous solidariser contre la soit-disant « cabale » qui visait Stéphane Moreau. Une demande qui m’a surprise donc, et que j’ai bien sûr refusée.
LS : Vous avez organisé un rassemblement devant le parlement wallon le jour de l’audition d’André Gilles par la commission d’enquête. Quel était le but de cette manifestation et comment s’est déroulée la mobilisation ?
CP : Le but était de positionner les travailleurs dans le débat qui va forcément avoir lieu sur la réorganisation de l’entreprise : les politiques vont travailler sur un autre modèle, les travailleurs ne doivent pas êtres oubliés. La mobilisation a été très facile : avant même de la lancer largement, on avait déjà remplis une bonne partie des cars. On a dû en demander un supplémentaire pour pouvoir emmener tout le monde à Namur. C’est le résultat du sentiment parmi les collègues que quelque chose peut changer et que c’est le moment de bouger mais aussi grâce au travail de terrain que la délégation mène quotidiennement. Par exemple, il y a peu de temps, je suis passée dans chaque service pour faire une information sur la réforme des pensions. Je voulais des petits groupes, maximum 20 personnes, pour que chacun se sente à l’aise pour participer et poser ses questions. Ceci, ou bien les assemblées générales régulières, c’est illustratif de ce travail concret qui permet également de mobiliser les travailleurs durant les actions.
LS : Jusqu’à présent, quelle a été l’attention médiatique accordée aux revendications des travailleurs ?
CP : Dans les premiers temps, elle n’était pas énorme mais il faut dire que de notre part, il y avait aussi une volonté de ne pas trop communiquer. Depuis que la publication par le journal Médor de la vidéo où l’on voit Stéphane Moreau hurler pour intimider les travailleurs, il y a quand même une attention sur l’ambiance qui règne à l’intérieur de l’entreprise. Cela a peut-être favorisé le fait que nous soyons invités sur les plateaux télé. RTL par exemple, réserve une séquence dans sa prochaine émission de débat dominicale où seuls les syndicalistes sont présents.
Cependant, il y a une forte personnalisation du débat, une focalisation sur les personnes impliquées quand il faudrait dénoncer un système. De ce point de vue, nous, militants syndicaux, sommes conscients que nous sommes utilisés. Le tout est de tirer parti de cette exposition médiatique comme du fait que nous allons être auditionnés par la commission d’enquête, pour attirer l’attention sur nos conditions de travail et sur la nécessité de nous recentrer sur nos missions de service public.
LS : Plus généralement, quelle est le plan d’action que la délégation propose ?
CP : Nous avons tenu une assemblée générale au mois de janvier. Un seul point était à l’ordre du jour : le cahier de revendications dont celles d’une augmentation des barèmes de 2%,….Après pas mal de discussions avec la délégation CSC, on a réussi à déposer ce cahier de revendications en front commun.
Une AG extraordinaire des actionnaires de Publifin doit avoir lieu à la fin de ce mois. Nous allons organiser une mobilisation pour assurer la présence des travailleurs de façon à nous positionner dans le débat sur la structure : nous voulons une gestion saine de l’entreprise où les missions de l’intercommunale et le bien-être des travailleurs sont au centre du projet.Pour le reste on va attendre de voir ce qui va se passer mais on va rester mobilisé et il est clair que ceux qui voudraient toucher à l’emploi, nous trouverons sur leur chemin.
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Scandale Publifin/Nethys. C’est notre argent, pourquoi n’en avons-nous pas le contrôle ?
Le chercheur en sciences politiques François Gemenne (ULg) n’y est pas allé de main morte en qualifiant sur la RTBF la structure Publifin-Nethys de ‘‘mafieuse’’ : ‘‘C’est un système de nature mafieuse car il fait la loi lui-même, il distribue de l’argent à tout le monde pour que personne ne pose de questions.’’ Et de l’argent, il en est effectivement beaucoup question, jusqu’à en donner le tournis. Et c’est le nôtre.
Article tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste
Publifin (anciennement Tecteo) est une société coopérative intercommunale ayant entre autres à charge Nethys, VOO, l’intercommunale Liégeoise de l’électricité et du gaz, les éditions de l’Avenir, etc. En bref, il s’agit d’une boîte énorme (entre pouvoir public et privé) dont le chiffre d’affaire consolidé officiel s’élèverait à 759,1 millions d’euros. Son capital est détenu à 52% par la province de Liège et à 47% par 76 communes.
Le scandale a tout d’abord commencé par les révélations concernant la générosité de l’intercommunale vis-à-vis des 31 membres (CDH, MR et PS) de ses quatre comités de secteur : 1.340 à 2.871 euros bruts par mois pour des réunions peu fréquentes, non-obligatoires et seulement consultatives (à l’intérêt douteux, donc). Au final, le coût de ces salaires exorbitants s’élève à 2,5 millions d’euros et, au vu de l’irrégularité des réunions, représenterait un bénéfice pouvant aller jusqu’à 516 euros la minute de réunion.
Bien que parfaitement légal, c’était déjà problématique, surtout en ces temps d’austérité. Mais les choses se sont emballées, les révélations fracassantes ont succédé aux révélations fracassantes. Il a ainsi été révélé que Daniel Weekers, le ‘‘conseiller stratégique’’ de Stéphane Moreau, CEO de Nethys et bourgmestre (PS) d’Ans, gagne 50.000 euros bruts par mois, ce à quoi s’ajoute encore diverses primes et avantages. Une belle somme, qui revient chaque année à 600.000 euros et qui équivaut à plus du double du salaire du premier ministre. Une source anonyme a expliqué au quotidien L’Echo que pour pareil rémunération, ‘‘il travaille 10 heures par semaine’’.
Stéphane Moreau ne pouvait bien entendu pas être en reste. Toujours selon L’Echo, il toucherait quelque 80.000 euros bruts par mois, soit 960.000 euros bruts par an ! A cela s’ajoute encore, notamment, son salaire de bourgmestre de 80.000 euros. D’autre part, Nethys aurait distribué 4,4 millions d’euros à ses administrateurs, parmi lesquels huit politiques (six mandats PS, un MR et un cdH) en 2014 et 2015 seulement. Et ce ne sont là que quelques exemples…
Et maintenant ?
Quand le scandale de ‘‘La Carolo’’ a éclaté en 2005 à Charleroi, tous les politiciens établis ont fait part de leur indignation. Elio Di Rupo avait déclaré, la main sur le cœur : ‘‘Je ne veux plus des parvenus. Je les traquerai moi-même, j’en ai marre des parvenus. Il n’y a pas de place pour les parvenus au parti socialiste’’. Les équipes de com’ d’Elio et les autres peuvent s’économiser pas mal de boulot en reprenant aujourd’hui les déclarations de l’époque… Avec la crise économique, ce fut la même chose : tout le monde parlait de s’en prendre aux banques et au monde de la finance, de ‘‘moraliser le capitalisme’’, etc. Au final, rien n’a changé. Business as usual.
Dans ces deux exemples, un seul constat s’impose : on ne contrôle pas ce qu’on ne possède pas. En finir avec la dictature de la finance implique de lutter pour la collectivisation du secteur financier. En finir avec les pratiques de Moreau & Co (tout à fait légales jusqu’ici, à la différences de ‘‘La Carolo’’) – et assurer que les autorités publiques œuvrent réellement au bien-être de la collectivité – signifie que les propriétés d’Etat doivent être effectivement contrôlées et gérées par les travailleurs et les usagers et non tout simplement fonctionner comme des entreprises privées dans lesquelles des institutions sont simplement actionnaires.
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Modération salariale pour les uns… et vraiment pas pour les autres
Voici ci-dessous quelques salaires de politiciens et de CEO d’entreprises publiques. Selon nous, un représentant des travailleurs doit gagner l’équivalent du salaire des travailleurs. C’est ainsi que Paul Murphy, député membre de notre parti-frère irlandais, ou Kshama Sawant, notre camarade élue à Seattle, reversent une bonne partie du salaire qu’ils reçoivent des autorités pour des campagnes locales, des fonds de solidarité,… La meilleure manière d’éloigner les parvenus, c’est encore de supprimer les privilèges. Pour cela, il nous faut lutter pour un gouvernement pour et par les travailleurs.
- • Premier ministre : 227.000 euros par an / Vices-Premiers : 227.000 euros / Ministres : 223.000 euros / Secrétaires d’Etat : 212.000 euros
- Elio Di Rupo : Bourgmestre de Mons : 122.501,14 euros par an
- Dominique Leroy : CEO de Proximus : 799,175 euros par an
- Jan Smets : CEO de la Banque nationale : 478.514 euros par an
- Jean-Paul Philippot : CEO de la RTBF : 295.000 euros par an
- Johan Decuyper : CEO de Belgocontrol : 204.380 euros par an
- Luc Lallemand : CEO Infrabel : 303.171 euros par an
Lorsque, le 19 juin dernier, le président du cdH Benoît Lutgen a retiré sa confiance aux gouvernements bruxellois, wallon et de la fédération Wallonie-Bruxelles (ex-Communauté française), il a justifié son geste en dénonçant les écœurants scandales à répétition qui ont frappé le PS. L’hypocrisie avait de suite sauté aux yeux (le parti ‘‘humaniste’’ ayant lui aussi été mouillé), elle fut encore illustrée à la mi-août, quand le site Cumuleo dévoila que pas moins de six des sept ministres du nouveau gouvernement wallon MR-cdH avaient ‘‘oublié’’ de déclarer certains de leurs mandats, fonctions ou professions…


