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  • ‘‘10 objectifs d’un programme anticapitaliste d’urgence’’

    Nouvelle brochure  de la FGTB Charleroi & Sud Hainaut

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    Après les “8 questions en relation avec l’appel du premier mai 2012 de la FGTB Charleroi Sud-Hainaut”, cette régionale édite une nouvelle brochure à 15.000 exemplaires. ERIC BYL la passe en revue dans ce dossier. Il vous est possible de commander des exemplaires de cette brochure soit au PSL (info@socialisme.be) ou directement à la régionale de la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut (fgtbcharleroi@fgtb.be).

    Rompre avec les “amis” politiques

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    La brochure précédente remettait en question la politique syndicale de ces dernières années, celle qui veillait – et veille toujours – à éviter toute confrontation directe avec les patrons en assurant une compréhension réciproque quitte à ‘‘huiler’’ la concertation sociale via l’aide de l’Etat et/ou de notre sécurité sociale. Pour ce faire, il est fait appel aux ‘‘amis’’ politiques qui essaient de négocier des compromis ‘‘honorables’’ avec les politiciens des patrons. Les mobilisations interprofessionnelles ne servent dès lors plus à imposer un rapport de forces plus favorable dans l’opposition entre travail et capital, mais juste à appuyer ces ‘‘amis’’ politiques. Il en résulte que les appareils syndicaux sont de plus en plus profondément intégrés au système qui, pourtant, recherche les conditions les plus avantageuses pour le capitalisme, paix sociale incluse.

    Cela peut livrer des résultats en période de croissance économique et avec des syndicats forts, même si ce n’est que de manière limitée. Mais quand la crise vient rogner les marges disponibles, cette politique d’intégration et de soutien aux amis politiques n’est plus seulement insuffisante, elle devient carrément contre-productive. La FGTB Charleroi-Sud Hainaut est la première à plaider aussi ouvertement pour une autre attitude, plus combative, pour la construction d’un réel rapport de forces et pour la rupture avec les politiciens prétendument ‘‘amis’’. Cela reflète une tendance qui vit dans d’autres régionales et centrales et cela depuis la colère ressentie face au Pacte des générations de 2005 déjà. Dans la CGSP-ALRS (Administrations Locales et Régionales) de Bruxelles, au sein de la centrale des employés de la CSC, à la Centrale Générale d’Anvers,… couvent de semblables frustrations par rapport aux partenaires politiques. Pour l’instant, la régionale de Charleroi-Sud Hainaut est encore seule, mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’il en soit autrement. Du côté patronal, certains ont d’ailleurs déjà unilatéralement fait sauter la politique de compromis. Mais la rupture de la digue sous les coups des attaques patronales est encore à venir… Ce sera le cas après les élections de mai 2014.

    Une prise de position offensive est nécessaire

    Les objectifs des patrons sont connus de tous. Ils sont déjà à l’offensive depuis le début des années ’80. Afin d’être compétitifs dans un capitalisme globalisé, ils réclament plus de flexibilité, un secteur à bas salaires, que l’on travaille plus longtemps et des allocations sociales plus faibles et limitées dans le temps pour accroître la concurrence entre travailleurs sur le marché du travail. Ils exigent de disposer de tout ce qui est rentable à coups de libéralisations et de privatisations. Tout ce qui ne génère pas suffisamment de bénéfices doit d’abord être assaini, puis vendu ou fermé. La voilà la stratégie de survie du patronat. Elle ne laisse pas beaucoup d’espace au compromis. Il ne peut, en effet, assurer sa survie qu’au détriment des travailleurs. Les politiciens, même les partenaires des appareils syndicaux, jouent des coudes pour prouver qu’ils sont la meilleure garantie de l’application de cette politique. Dans ces circonstances, une politique syndicale défensive est catastrophique. Du point de vue du mouvement ouvrier, les compromis sont de moins en moins ‘‘honorables’’ et de plus en plus ‘‘pourris’’.

    La seule stratégie de survie capable de sauver le mouvement ouvrier dans ces circonstances est une stratégie offensive. Le point de départ ne doit pas être ‘‘comment pouvons-nous aider les patrons à être plus compétitifs face à leurs concurrents étrangers ?’’ mais au contraire ‘‘qu’est-ce qui est nécessaire pour assurer une existence humaine à tous, travailleurs compris ?’’ La régionale FGTB essaie d’y répondre en 10 chapitres. Nous n’avons pas la place de publier ici ce programme anticapitaliste d’urgence dans son intégralité, mais le lecteur peut en commander un exemplaire soit au PSL (info@socialisme.be) ou directement à la régionale (fgtbcharleroi@fgtb.be). Elle n’est pour l’instant disponible qu’en français.

    Revendications centrales

    Nous souhaitons dans ce dossier relever les revendications les plus importantes, ne serait-ce que pour susciter l’envie d’en savoir plus. Au chapitre concernant le chômage massif, la régionale plaide, entre autres, pour la restauration en tant que norme du contrat à durée déterminée, pour la transformation des contractuels en statutaires dans la fonction publique et pour une réduction collective du temps de travail à 32 heures par semaine sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et baisse des cadences de travail. La régionale souligne subtilement que cette diminution du temps de travail est déjà d’application maintenant – la durée de travail moyenne est en effet actuellement de 31 heures par semaine – mais sur base du travail à temps partiel involontaire et surtout via du salaire partiel. Entre ’53 et ’73, la durée du temps de travail avait également diminué, de 20%, en compensation de l’augmentation de productivité. Mais cela s’était alors fait sans perte de salaire.

    Dans le chapitre “redistribuer les richesses”, la régionale revendique l’abrogation de la norme salariale et le rétablissement complet de l’index. Elle plaide pour la gratuité des nécessités de base telles que l’enseignement, l’accueil des enfants, l’eau, l’électricité et la mobilité, jusqu’à un plafond de consommation socialement déterminé, avec une tarification progressive au-delà. Elle propose de renationaliser les secteurs qui ont été privatisés comme l’énergie, les transports, la poste, la téléphonie, mais alors sous le contrôle des travailleurs et des usagers. Elle veut un refinancement massif du secteur public via une réforme fiscale d’ampleur.

    La régionale se prononce contre une scission communautaire de la sécurité sociale, pour la suppression des “baisses de charges sociales” aux employeurs – qui sont en fait les salaires indirects des travailleurs -, pour l’individualisation des droits à la sécu et la suppression de l’activation des sans-emploi, ainsi que de la dégressivité des allocations de chômage. Au sujet du financement de son programme, la régionale souhaite la levée du secret bancaire, la suppression des intérêts notionnels et du précompte libératoire, un cadastre des patrimoines, une taxation des plus-values (sur la vente des placements) et les moyens techniques et humains nécessaires à la lutte contre la fraude fiscale. Elle veut toutefois surtout mettre toutes les institutions financières sous le strict contrôle de la société, par la socialisation des banques et leur fusion en un grand pôle bancaire public, sans indemnité ni rachat, sauf pour les petits actionnaires.

    La régionale revendique l’annulation de la dette publique. Elle refuse les diktats de l’Union européenne et veut soutenir les peuples grec, espagnol et portugais dans leur lutte contre ceux-ci. Les traités européens doivent être abolis. Une assemblée constituante doit être élue pour fonder une autre Europe, sur base de démocratie, de justice sociale, de solidarité, d’ouverture et d’écologie. Elle veut une action syndicale européenne plutôt que du lobbying.
    En matière d’environnement, elle revendique la suppression des productions inutiles et nuisibles avec reconversion sous contrôle des travailleurs afin de maintenir les acquis de ces derniers. Elle revendique aussi la création d’un service public de l’énergie, d’une entreprise publique d’isolation et de rénovation des logements, des transports en commun gratuits et de qualité et un plan public européen pour une politique énergétique efficace, 100 % renouvelable et décentralisée. Elle veut l’annulation de la dette des pays du tiers-monde, la suppression des droits de brevets dans le secteur pharmaceutique et des technologies vertes et une aide des pays développés les plus riches aux pays du Sud, pour qu’ils puissent s’adapter aux changements climatiques.

    La FGTB de Charleroi-Sud Hainaut déclare que le chômage de masse et la répartition inégale des richesses en Occident, ainsi que le réchauffement climatique et les catastrophes humanitaires dans le tiers-monde ne sont pas des phénomènes naturels qui nous tombent dessus par hasard. Il s’agit du résultat des caractéristiques qui fondent la société capitaliste : la soif de profit, la concurrence et le “libre” marché. ‘‘Il est illusoire de penser qu’on peut réformer le capitalisme pour qu’il devienne un ‘‘bon’’ capitalisme de relance. Il faut donc être clair : il faut une stratégie pour sortir du capitalisme et le remplacer par un autre système qui satisfait les besoins de la population et préserve notre planète”, telle est la conclusion de la brochure de la régionale.

    Le PSL est d’accord avec cette conclusion anticapitaliste. Nous préférions la formulation “[supprimer le système capitaliste et] le remplacer par un système socialiste et démocratique” de la brochure précédente en comparaison du ‘‘remplacer par un autre système qui…’’ Cela pourrait en effet être considéré comme un indice du fait que cet “autre système” reste encore à être complètement inventé, comme si l’Histoire ne nous avait rien appris à ce sujet. C’est inexact. Nous pouvons discuter du nom, mais seul un système dans lequel la production est essentiellement gérée collectivement et dans lequel une large majorité – la classe ouvrière, ceux qui produisent réellement les richesses – prend le pouvoir économique et politique entre ses mains peut remplacer le capitalisme. C’est ce que nous appelons le socialisme. De plus, l’expérience du stalinisme nous a appris que des directives bureaucratiques issues du sommet ne pourront jamais remplacer la planification démocratique par la base et que le socialisme démocratique commence bien entendu quelque part, mais qu’il ne peut être consolidé qu’à l’échelle internationale.

    La catastrophe économique, sociale et écologique vers laquelle fonce la société montre de quelle urgence nous parlons. Ce n’est pas pour rien que la régionale FGTB appelle son programme un ‘‘programme d’urgence’’. Quelles que soient l’insistance et la pression que la classe ouvrière et les mouvements sociaux exercent, aucun gouvernement capitaliste ne sera jamais prêt à appliquer ce programme d’urgence. La régionale essaie d’y répondre avec son appel à rassembler toutes les forces anticapitalistes à la gauche du PS et d’Écolo comme moyen de redonner espoir aux travailleurs. Le PSL soutient cet appel. Cela peut constituer un premier pas pour, à terme, populariser à nouveau l’idée d’un gouvernement qui veuille bien exécuter un tel programme, un gouvernement par et pour les travailleurs.

    Comment passer d’une position défensive à l’offensive ? L’exemple de Seattle

    Il semble impossible d’aller à l’encontre de l’offensive néolibérale. Ceux qui ne sont pas prêts à entrer dans la logique de la concurrence débridée passent pour des ringards, pour de dangereux utopistes, des populistes, etc. Mais, suivant cette même logique, nos enfants travailleraient toujours dans les mines dès 6 ans, le suffrage serait toujours censitaire, la durée de travail moyenne de 12 à 14 heures par jour et nous n’aurions pas de congé payé. A cette époque aussi, les patrons menaçaient de fermeture et de délocalisation. Pourtant, nos prédécesseurs ont pu inverser la tendance. Ils y sont parvenus parce qu’ils se sont mobilisés autour de quelques points centraux qu’ils ont lié à la vision d’une autre société, une société socialiste. C’est la crainte de cette société alternative qui a, alors, obligé les capitalistes à accorder de grandes concessions.

    Aujourd’hui, il se passe quelque chose de semblable dans l’antre de la bête, aux Etats-Unis, à Seattle, une ville plus grande qu’Anvers, le berceau de multinationales telles que Boeing, Microsoft et Apple. Les syndicats, avec les héritiers du mouvement Occupy et la membre du conseil communal Kshama Sawant (première élue véritablement socialiste et marxiste depuis des générations, voir en page 11) mènent la lutte pour le doublement du salaire minimum jusqu’à 15$ de l’heure. Cette campagne ne connaîtrait pas autant de succès si elle n’était combinée à une critique plus générale et à une vision alternative, démocratique et socialiste de la société. Beaucoup des partisans des 15$ de l’heure sont, en effet, bien conscients du fait que les patrons reprendront si possible de la main gauche ce qu’ils auront cédé de la main droite. Mais lorsque Boeing a menacé de délocaliser son implantation, Kshama a riposté à cette terreur patronale en menaçant – en pleine assemblée générale des travailleurs – de reprendre les installations et la connaissance des travailleurs avec la collectivité. Cette approche socialiste resterait toutefois lettre morte si elle n’était pas liée à la mobilisation autour d’un ou plusieurs points centraux. Depuis lors, presque chacun des 9 élus, y compris le maire, a dû se prononcer pour un salaire minimum de 15$/heure. Sawant, Occupy et le mouvement ouvrier sont parvenus à renverser le discours sur les baisses de charge et l’austérité ! Si Seattle obtient les 15$/heure, cela deviendra un point litigieux dans l’ensemble des Etats-Unis.

    Le Plan du travail et les Congrès de la FGTB de ’54 et de ’56

    A l’occasion de notre dossier consacré à la précédente brochure de la FGTB Charleroi-Sud Hainaut (dans l’édition de novembre 2013 de Lutte Socialiste), nous avions mis en avant la façon dont l’offensive patronale lors de la crise de ’29 avait conduit à une grève des mineurs de plusieurs mois, qui, en 1932, dans le Borinage, étaient en fait devenus les maîtres de la situation. Là non plus, il n’y avait pas de place pour le compromis.

    Le POB (Parti Ouvrier Belge, ancêtre du PS) et sa commission syndicale ont dû effectuer un virage à gauche. Le jour de Noël 1933, le POB a sorti son Plan du Travail, une alternative à la crise capitaliste. Le Plan prévoyait, entre autres, la nationalisation des secteurs du crédit, des matières premières et de l’énergie, la socialisation de la grande industrie monopolistique et enfin que la production soit soumise au Plan pour orienter l’économie vers le bien-être général plutôt que vers la chasse au profit. Ce n’était pas un plan socialiste, pas même anticapitaliste, mais un plaidoyer pour beaucoup plus de contrôle public. Ce Plan a été abandonné par le POB lorsque De Man et Spaak sont entrés dans le gouvernement Van Zeeland. L’initiative a toutefois indéniablement contribué à la grande grève générale de 1936 grâce à laquelle un million et demi de travailleurs ont imposé l’obtention de 6 jours de congé payés, une augmentation salariale de 8%, un salaire minimum et la semaine des 40 heures dans plusieurs secteurs.

    L’économie belge s’est relativement bien sortie de la seconde guerre mondiale. Directement après la libération, l’industrie tournait à plein régime. Mais cet avantage s’est vite transformé en inconvénient. Les patrons belges ont empoché les dividendes mais ont évité d’investir et de moderniser la production. Cinq ans après la guerre, les mines allemandes et britanniques étaient à nouveau opérationnelles et plus productives. La croissance stagnait, les entreprises capotaient et le chômage augmentait fortement. Sous l’impulsion d’André Renard, une commission FGTB travaillait à un rapport depuis ’51, “Situation économique et perspectives d’avenir”, qui a été adopté en 1954 lors d’un congrès extraordinaire. En ’56, il a été complété, de nouveau lors d’un congrès extraordinaire, par un rapport “Holdings et démocratie économique”. Les holdings financiers tiennent l’économie sous leur domination et empêchent le progrès, concluait-on. Comme dans le Plan du Travail, la FGTB voulait y remédier par une intervention publique poussée via des réformes structurelles. Les mines de charbon, le gaz et l’électricité devaient être nationalisés. Les institutions de crédit publiques comme privées devaient passer sous contrôle public. On plaidait pour une politique d’expansion afin de maintenir la demande à niveau, de sorte que l’augmentation de la production trouve des débouchés et que le plein emploi soit garanti à chaque moment. Mais il ne s’agissait à nouveau pas d’un programme anticapitaliste voire socialiste.

    Le sommet de la FGTB ne l’a d’ailleurs pas pris au sérieux. En 1954 encore, la FGTB et la CSC avaient conclu un pacte avec les patrons afin de garantir la position concurrentielle de l’économie belge, renouvelée en 1959. Mais à la base, le programme de la FGTB était considéré comme un programme de réformes structurelles anticapitalistes. La nécessité d’un tel programme a, chaque fois, été confirmée par deux semaines de grève. Une première dans le bâtiment et, ensuite, une autre dans le métal en 1957. En 1959, la grève des mineurs a suivi et, en janvier 1960, la FGTB a appelé à une grève de 24 heures pour des réformes économiques structurelles et obligatoires. Avec l’opération ‘‘Vérité’’ du PSB, de la FGTB et des mutualités socialistes, cela a contribué à lancer la Grève du Siècle en ‘60 -‘61. Bien que celle-ci n’ait pu empêcher l’imposition de la Loi Unique, elle a retenti pendant longtemps et a modéré pendant deux décennies l’offensive du patronat.

    Il est prématuré de supposer que le programme anticapitaliste d’urgence de la régionale FGTB Charleroi-Sud Hainaut aura un tel impact. Ce n’est, cependant, pas un hasard si les experts mandatés par le Forum Economique Mondial présentent l’inégalité croissante comme la plus grande menace pour le système au cours de la période à venir.

    Ce programme d’urgence est un excellent instrument pour préparer des syndicalistes combatifs à ce tournant.

    Le baromètre socio-économique de la FGTB illustre la pertinence d’un programme anticapitaliste d’urgence

    Chaque année, la FGTB compile les principales données économiques dans un document qui donne une bonne vue d’ensemble et se lit facilement, son ‘‘baromètre socio-économique’’. Il ressort de celui de 2014, aussi selon l’avant-propos de la Secrétaire Générale Anne Demelenne et du Président Rudy De Leeuw, “que les politiques d’austérité menées ont saigné les populations. Il faut maintenant essayer le changement”, concluent-ils. Mais qu’est-ce que cela signifie ?

    Le coût salarial par unité de produit dans l’industrie belge est plus faible qu’en France et en Allemagne. L’Etat belge consacre proportionnellement moins à la sécurité sociale que la France et l’Allemagne. Voici ce qui ressort du baromètre de 2013. Celui de 2014 nous apprend que le risque de pauvreté dans notre pays est plus élevé que dans tous les pays voisins. Il est de 38 % pour les familles monoparentales tout comme pour les chômeurs. De plus en plus de nos compatriotes reportent des soins médicaux pour raisons économiques et le nombre de mauvais payeurs atteint de records. La Belgique est pourtant un pays riche mais tandis que 20% des Belges les plus riches détiennent 61,2% de tout le patrimoine, les 20% plus pauvres n’en détiennent que 0,2%!

    Le changement dont le baromètre FGTB parle ne répond malheureusement pas au diagnostic, comme si on donnait une aspirine à un cancéreux. Dans la traduction de ses remèdes à la presse, le sommet de la FGTB plaide pour “travailler sur” le relèvement du taux de remplacement des pensions légales à 75% du salaire moyen sur la carrière complète, mais elle n’est concrète que pour la suppression des avantages fiscaux pour le 3ème pilier, l’épargne-pension. Cela rapporterait 700 millions. Entre-temps, 2,7 millions de personnes ont déjà été poussées vers l’épargne-pension. Cela concerne donc non seulement 20% des plus riches mais aussi beaucoup de salariés. Une bonne occasion pour la droite d’encore diviser le mouvement ouvrier. Et ce, tandis qu’il y a de nombreuses autres mesures qui rapporteraient beaucoup plus et ne concernent qu’une couche supérieure. Et juste après, nous apprenons que la Commission européenne incite le gouvernement belge à supprimer l’avantage fiscal sur l’épargne-pension ! Nous sommes quand même en droit d’attendre bien mieux de la part de la FGTB.

     Brochure au format PDF

  • [BROCHURE] 10 objectifs d’un programme anticapitaliste d’urgence

    La deuxième brochure de la FGTB-Charleroi Sud-Hainaut est maintenant disponible en français et en traduction vers le néerlandais. Il s’agit d’un plan d’urgence autour de 10 thèmes, dans une mise en page qui rappelle la première brochure. Parmi les revendications se trouve la réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans perte de salaire, avec embauche compensatoire et baisse des cadences ; la re-nationalisation des secteurs libéralisés ou privatisés comme l’énergie, les transports, la Poste, la téléphonie, sous le contrôle des travailleurs et des usagers ; la levée du secret bancaire ; la mise sous strict contrôle de la société de toutes les institutions financières ; …

    Vous pouvez disposer de cette brochure en téléphonant à la FGTB de Charleroi au 071/64.12.62 ou en nous contactant au 02/345.61.81 et via mail à info@socialisme.be. Vous pouvez également la trouver ici en format PDF.

  • Brochure FGTB Charleroi-Sud Hainaut – Quel était le programme de la FGTB en 1945 ?

    Le lien entre le syndicat socialiste et la social-démocratie est sous pression, tout comme c’est le cas entre la CSC et la démocratie chrétienne. Même la bureaucratie syndicale ne lance plus de campagnes enthousiastes en faveur des partenaires politiques, mais se limite à un appel défensif pour ‘‘le moindre mal’’. Elle s’en sort ainsi faute d’alternative à gauche. Mais les choses commencent à basculer. La régionale de la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut cherche à traduire la pression de la base, qui critique l’orientation politique de la FGTB, vers un rassemblement de toutes les formations à la gauche des sociaux-démocrates et des verts.

    Par Eric Byl

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    La FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut a publié une brochure intitulée ‘‘8 questions en relation avec l’appel du 1er mai 2012 de la FGTB de Charleroi-Sud Hainaut’’. Cette brochure est disponible en français et en néerlandais. Dans le numéro de novembre de Lutte Socialiste, nous avons voulu mettre en évidence un aspect discuté dans la brochure : le contexte historique de la Déclaration de Principes de la FGTB de 1945.

    Comment se procurer la brochure ?

    En téléphonant à la FGTB de Charleroi au 071/64.12.62. Ou en nous contactant au 02/345.61.81 ou via mail à info@socialisme.be. Dépêchez-vous, elle partent très vite !

    Vous pouvez la trouver ici en format PDF

    Comment travailler avec elle ?

    En en discutant avec vos collègues, en proposant que la brochure soit discutée en réunion syndicale, en assemblée interprofessionnelle ou en comité exécutif et, par exemple, en invitant un orateur de la FGTB de Charleroi.
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    Les principes de la FGTB

    Pour cela la régionale a mis en place un comité de soutien composé de son propre bureau exécutif, de représentants de la gauche radicale et d’un observateur de la régionale du syndicat chrétien des employés, la CNE. Ce comité de soutien a organisé une première journée de discussion le 27 avril dernier, avec une présence de 400 participants. Depuis lors, la régionale FGTB a publié une brochure où figure également la Déclaration de Principes de la FGTB de 1945. Ce n’est pas qu’un bout de papier, le texte reprend les conclusions que les anciens syndicalistes ont tirées de la période de la Grande Dépression au début des années ‘30 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Déclaration a repris des couleurs depuis le début de la grande récession en 2008.

    La Déclaration de Principes se compose de 15 articles seulement. L’écart entre ces articles et ce que les dirigeants syndicaux disent lors de conférences et de réunions, ou encore dans les médias ne saurait guère être plus profond. La Déclaration est toutefois, jusqu’à ce jour, le principe officiel de la FGTB et est encore incluse dans les livrets d’adhésion, pour peu qu’ils existent encore. Pour les dirigeants syndicaux cependant, il ne s’agit de rien de plus qu’une pièce de musée qui ne bénéficie pas d’attention. Malheureusement, un grand nombre de membres et de militants ont aussi commencé petit à petit à la considérer comme un idéal dont on ne croit guère en la réalisation.

    Quelques décennies d’Etat-providence et, surtout, l’effondrement des caricatures de socialisme dans les pays staliniens du Bloc de l’Est ont sérieusement ébranlé la confiance éprouvée envers la possibilité d’une alternative à l’exploitation capitaliste. Il en allait autrement en 1945. La Déclaration de Principes invoque déjà dans son premier article que la FGTB vise à ‘‘la constitution d’une société sans classe et à la disparition du salariat, s’accompli[ssant] par une transformation totale de la société.’’ Toute illusion d’un capitalisme plus social, comprenant des conquêtes durables pour les travailleurs, avait été balayée au cours des 15 années qui avaient précédé 1945 sous les coups de l’agression patronale et de la sévère répression policière.

    Des concessions sur base de la lutte

    La période d’entre-deux-guerres avait pourtant commencé de façon prometteuse. Des revendications, pour lesquelles un combat avait dû être mené des années durant, avaient été obtenues. La vague révolutionnaire internationale à la suite de Révolution russe n’était pas étrangère à la soudaine complaisance de la bourgeoisie. Cela a entraîné le suffrage universel masculin en 1919, l’instauration d’un indice des prix à la consommation en 1920 et, en 1921, l’abrogation de l’article 310 du Code Pénal réprimant divers actes liés à la grève, ainsi que la loi sur la ‘‘liberté d’association’’, de sorte que l’on ne pouvait plus être licencié pour appartenance à un syndicat. Cette même année, la journée des huit heures et la semaine de 48 heures ont été ratifiées par la Loi.

    Curieusement, la position des dirigeants du Parti Ouvrier Belge (POB, ancêtre du PS et du Sp.a) et de la commission syndicale établie en 1898 – la paix sociale, la tranquillité et l’amélioration progressive par des moyens parlementaires – ont gagné ainsi en crédibilité. Toute l’histoire de l’union des travailleurs dans des syndicats se caractérise par l’alternance de périodes de confrontation ouvertes avec le capitalisme, souvent contre la volonté des dirigeants syndicaux, avec des périodes d’intégration de l’appareil syndical au système. Pour miner les mouvements de grève qui ont suivi la Première Guerre mondiale, les commissions paritaires – des organes de consultation entre patrons et syndicats – ont été créées en 1919. Les conventions collectives de travail ont supplanté les habituels contrats individuels.

    Le bourgeoisie veut faire marche arrière

    Mais une fois la bourgeoisie remise de la crainte de la propagation de la Révolution russe, elle a voulu revenir sur ces concessions. La marge pour de nouvelles conquêtes sociales a été réduite pendant les années ‘20. Dès le début de la Grande Dépression de1929, la situation s’est transformée en une politique agressive de dégradation sociale. Depuis le début de la crise, les mineurs avaient déjà dû avaler des réductions salariales de l’ordre de 24 % mises ensemble, mais début juillet 1932, les patrons des mines ont annoncé une nouvelle réduction de 10% d’un coup. Une grève spontanée a alors éclaté, les mineurs du Borinage devenant dans les faits les maîtres de la région. L’état d’urgence a été instauré, des barrages et des postes de gendarmerie ont été établis sur toutes les routes conduisant à Bruxelles et devant tous les bâtiments publics et l’aviation militaire survola le Pays Noir : mais rien de tout cela n’a pu inverser la tendance. La grève a poursuivi son expansion, jusque dans le Limbourg. Ce n’est qu’en septembre qu’elle a perdu de sa vigueur, en partie à cause de la faim, en partie parce que les patrons étaient partiellement revenus sur leurs projets.

    L’atmosphère était combative, le POB s’est vu obligé d’adopter un virage à gauche à la Noël 1933 avec le ‘‘Plan du Travail’’. Le Plan proposait une économie mixte, mais exigeait aussi la nationalisation du secteur du crédit, des matières premières et de l’énergie, la socialisation des grandes entreprises monopolistiques et la soumission de la production à une planification destinée à orienter l’économie vers le bienêtre général plutôt que pour le profit. L’enthousiasme entourant le Plan, cependant, faisait face à l’hypocrisie des dirigeants du POB. C’est devenu clair en mars 1934, lorsque la Banque du Travail s’est effondrée suite à la spéculation téméraire, mais aussi quand les dirigeants Henrik De Man et Paul- Henri Spaak ont rejoint le gouvernement du banquier Van Zeeland en 1935, en larguant le Plan derrière eux. En 1936, une grève spontanée a de nouveau éclaté représentant, avec ses 15 millions de journées de travail perdues, la plus grande grève de l’histoire belge. A la clé, il y eut l’introduction de 6 jours de congé payé pour 1.500.000 travailleurs, une augmentation de salaire de 8%, l’instauration d’un salaire minimum et la semaine des 40 heures dans les industries insalubres, difficiles ou dangereuses. Le mouvement syndical s’est positionné de façon plus indépendante suite à l’’expérience vécue avec le POB et, en 1937, la commission syndicale s’est convertie en Confédération Générale du Travail de Belgique (CGTB). Les articles 3 et 4 de la Déclaration de Principes de 1945 qui soulignent l’indépendance syndicale puisent notamment leur source dans ces événements.

    Les années de guerre

    Pendant l’occupation allemande (mai 1940), les grèves et les manifestations ont été prohibées, les comités paritaires ont été suspendus et les syndicats ont été privés du paiement des allocations de chômage. CSC et CGTB étaient divisés en deux camps avec, d’une part, ceux qui souhaitaient poursuivre leur travail adapté aux conditions de l’occupant et, d’autre part, ceux qui voulaient se conformer à la décision de 1938 visant à la suspension du travail dès que le pays serait occupé. Le 22 novembre, la majorité de la CGTB – 12 des 22 fédérations), presque toutes les fédérations syndicales chrétiennes et le syndicat libéral – ont constitué l’Union des Travailleurs manuels et intellectuels imposée par l’occupant allemand.

    La base syndicale, cependant, n’avait pas suivi les dirigeants. L’Union disposait de 250.000 membres en novembre 1940, pas même le quart des membres qu’avaient tous les syndicats Belges avant-guerre. En 1942, il n’était plus question que de 110.000 membres, dont 17.000 seulement en Wallonie. Les 9 centrales de la CGTB qui n’avait pas rejoint l’Union, représentant ensemble 38% des membres, se préparaient quant à elles au regroupement pour l’après la guerre. Mais les travailleurs ne pouvaient pas se permettre d’attendre. À partir de septembre 1940, différentes grèves ont éclaté et plusieurs manifestations ont eu lieu sous les yeux de l’occupant, qui a parfois été obligé de distribuer son approvisionnement alimentaire pour calmer les travailleurs. En mai 1941, une grève d’une semaine, qui passera à la notoriété sous le nom de ‘‘Grève des 100.000’’, a conduit à une augmentation salariale de 8%. L’Allemagne avait insisté sur l’importance de céder aux travailleurs par peur d’une extension du conflit.

    La FGTB est lancée

    La résistance a souvent été dirigée par les Comités de Lutte Syndicale (CLS – qui deviendra plus tard la Confédération belge des syndicats unifiés – CBSU) du Parti Communiste Belge (PCB), par le Mouvement Syndical Unifié (MSU) d’André Renard, le Syndicat Général des Services Publics (SGSP) et la Fédération de Lutte des Mineurs de Charleroi – sous influence trotskyste. Avec le soutien du ministre du Travail du Parti Socialiste Belge (PSB) Achille Van Acker, qui tenait la CBSU soigneusement à l’écart des commissions paritaires, et avec les allocations de chômage confiées aux caisses de chômage qui existait déjà avant guerre, la CGTB a été capable de récupérer en partie sa position à la Libération.

    Avec ses 248.259 membres, la CGTB était néanmoins obligée de tenir compte de la force de la Confédération belge des syndicats unifiés (165.968 membres), du MSU (59.535) et du SGUSP (Syndicat Général Unifié des Services Publics – 51.789), qui ont représenté ensemble plus de la moitié des membres de la nouvelle FGTB. La CSC a choisi de rester à l’écart en s’accrochant au pluralisme syndical, mais aussi, et surtout parce qu’elle ne faisait pas confiance à la doctrine, au programme et aux méthodes d’action de “certains syndicats”.

    La Déclaration de Principes de la FGTB de 1945 reflète les relations en vigueur au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Elle contient des éléments radicaux, mais aussi des formules qui, sous pressions de la CGTB, demeuraient délibérément vagues. Le PSL estime que la crise va mettre pression sur la politique syndicale d’intégration, et que la confrontation avec le capitalisme finira par devenir inévitable. Du côté des patrons et du gouvernement, cette confrontation a déjà été lancée.


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  • “Dexia” le petit monstre

    La crise bancaire pèse toujours sur les caisses communales

    L’abysse dans lequel se trouve Dexia est récemment devenu encore un peu plus profond : le mois dernier, il est apparu que la “banque résiduelle” a accusé une perte de 905 millions d’euros au premier semestre 2013, près du double de ce qui était prévu. Le fond de l’abysse est-il encore loin ?

    Par Tim (Bruxelles)

    Des cadavres dans le placard

    La banque résiduelle “Dexia” a été créée après la faillite de l’ancien groupe Dexia, fin 2011, pour regrouper les investissements pourris ou à grande risque à la base de la faillite. Les activités “saines” du groupe ont quant à elles été placées dans des entreprises séparées (à l’instar des activités bancaires belges traditionnelles qui ont poursuivi leur chemin sous le nom “Belfius”). Les gouvernements belge, français et luxembourgeois se sont portés garants de “Dexia” avec l’idée de “dégraisser” la structure petit à petit. Mais les mauvaises nouvelles ont continué d’arriver, les prévisions optimistes du gouvernement ou du management ont systématiquement relevé du mirage. Ainsi, l’année 2013 devait se terminer sur une perte de 950 millions d’euros, somme quasiment atteinte après 6 mois seulement.

    Et il reste encore des cadavres dans le placard. La vente des parts de l’entreprise est apparue moins rentable que prévu. La vente de la Société de Financement Local (SFIL, le “Crédit Communal” français) a laissé un large trou derrière elle. Mais, surtout, la crise de la dette des autorités locales américaines pend comme une épée de Damoclès au-dessus la banque résiduelle. Celle-ci y possède des crédits à hauteur de plus de 30 milliards d’euros, notamment dans la ville de Detroit (112 millions d’euros), récemment déclarée en faillite, ou encore à Chicago, en pleine tourmente financière également.

    Un monstre

    Le ministre de l’économie Johan Vande Lanotte n’est pas inquiet pour autant : ‘‘Dexia est un petit monstre qui nous poursuivra encore pendant quelque temps.’’ Nous nous demandons s’il connaît l’œuvre de Nietzsche et la citation suivante: ‘‘Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l’abysse, l’abysse le scrute à son tour.’’ On ne pourrait pas mieux décrire la politique gouvernementale concernant Dexia : jusqu’ici, la facture s’est élevée à 9 milliards d’euros, et la Belgique s’est portée garante pour encore 43,7 milliards, soit 25% du budget fédéral ! Chaque perte de Dexia a dès lors son impact immédiat sur le budget du gouvernement, cela entraîne plus d’économies, moins de moyens pour les services publics,… Si même Karel De Boeck, PDG de Dexia et Roi des Optimistes, avertit déjà que sa banque restera dans le rouge au moins jusqu’en 2018, on se demande jusqu’à quelles profondeurs le gouvernement belge sera entraîné…

    Aujourd’hui, certains proposent de liquider Dexia une bonne fois pour toutes, et de directement en calculer le coût final. A l’exception du fait que ce scénario est exclu à moins d’un an de “la mère de toutes les élections”, cela serait encore aux travailleurs et à leurs familles d’en payer la facture. Qu’importe le scénario choisi, la note sera salée, et qui la payera ?

    Nationalisation du secteur financier

    En tant que marxistes, nous affirmons que c’est aux spéculateurs qui ont profité des années durant des investissements à haut risque et qui sont responsables de la chute de Dexia de le faire. La crise chypriote a illustré qu’il existe des moyens technologiques pour immédiatement stopper et contrôler les opérations bancaires : pourquoi ces moyens ne sont-ils pas utilisés pour s’en prendre aux spéculateurs ? Pourquoi n’existe-t-il encore aucune enquête publique sur les spéculateurs et super-riches qui planquent leurs richesses dans des paradis fiscaux ?

    Si Dexia démontre bien une chose, c’est que laisser le secteur financier aux mains du privé est une aberration. Le PSL défend la nationalisation de tout le secteur financier, sous contrôle démocratique des travailleurs et de la société, avec élus révocables à tout instant, sans privilèges et parachutes dorés, payés au salaire moyen. Un tel secteur financier serait totalement sécurisé pour l’épargne et fournirait des crédits très bon marché aux PME, aux particuliers et aux services publics.

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