Tag: Précarité

  • [VIDEO] Déconfinons la lutte sociale !

    Crise sanitaire, crise économique,… nous n’avons pas d’autre choix que de nous organiser et de lutter ! Lors du meeting du 3 avril, Anja Deschoemacker (Campagne ROSA) et Samuel (pour les Étudiants de Gauche Actifs / Actief Linkse Studenten) sont intervenus sur les mobilisations dans les Soins de santé (et du rôle joué par La Santé en Lutte) et parmi la jeunesse. Cette vidéo reprend leurs interventions.

  • Stop à la précarité menstruelle !

    Pour un nombre croissant de femmes, les menstruations ne sont pas seulement une gêne biologique, mais aussi une charge financière. Une enquête menée par PLAN International l’année dernière a montré que plus de la moitié des jeunes femmes âgées de 12 à 19 ans ont des difficultés à payer leurs produits menstruels.

    En Belgique, cela représenterait 12 % des jeunes femmes entre 12 et 25 ans. En réponse à ce problème, l’Écosse a choisi de mettre gratuitement à disposition des serviettes hygiéniques et des tampons hygiéniques. C’est le premier pays au monde où vous pouvez vous procurer ces produits de base dans les pharmacies, les centres communautaires (maisons de quartier,…) et les clubs de jeunes sans avoir à payer.

    En Belgique, le PTB a proposé un projet de loi similaire pour fournir des produits menstruels gratuits dans les écoles secondaires en Flandre. Pour l’instant, la proposition n’est soutenue que par Groen et le Spa.

    Un tel projet de loi devrait aller au-delà et permettre une offre gratuite de tampons et de serviettes hygiéniques dans les bâtiments publics afin de garantir que toutes les habitantes du pays aient accès à ces articles essentiels. C’est pourquoi nous devons continuer à nous battre ! Nous devons continuer à faire pression sur les autorités et soulever cette question lors des activités du 8 mars.

    Mais même cela ne serait qu’un premier pas dans la bonne direction. Pour vraiment mettre fin aux problèmes soulevés par cette thématique, nous devons tout simplement mettre fin à la pauvreté.

    Ces produits de base continueront à être commercialisés par les industries capitalistes comme des luxes plutôt que comme des besoins de base. Il ne s’agit pas seulement des produits menstruels, même les moyens contraceptifs devraient être gratuits. Les entreprises qui fabriquent ces produits ne doivent pas rechercher des profits élevés, mais l’intérêt de la majorité de la population.

  • Luttons pour un meilleur salaire minimum : 14 euros de l’heure, maintenant !

    La charge de travail augmente, les salaires non. Notre travail crée toujours plus de richesses, mais la pauvreté gagne du terrain. Quelque chose ne va pas. La seule manière de changer ça, c’est de se battre, sérieusement et de façon organisée. Un meilleur salaire minimum, à 14 euros de l’heure (2.300 euros/mois), est un élément de riposte essentiel, de même qu’une pension minimum plus élevée (1.500 euros/mois), de meilleures allocations sociales (1.200 euros minimum), le développement des services publics et la réduction collective du temps de travail avec embauches compensatoires.

    La ministre flamande de la lutte contre la pauvreté Liesbeth Homans (N-VA) a déclaré il y a quelques années qu’elle serait responsable de la réduction de moitié du taux de pauvreté infantile. Depuis l’entrée en fonction du gouvernement flamand, ce taux a augmenté. Aujourd’hui, un enfant sur sept vit dans la pauvreté en Flandre (et un sur cinq en Belgique). Recourant au petit jeu de division cher à la N-VA, Homans a montré du doigt les réfugiés, même si aucune donnée ne vient corroborer cette analyse. Les enfants dont la mère n’est pas belge vivent dans la pauvreté dans 33,5% des cas, tandis que les enfants dont la mère est belge vivent dans la pauvreté dans 6,1% des cas. La pauvreté augmente dans les deux groupes.

    Cela résume bien l’impact de la politique néolibérale à tous les niveaux : de plus en plus de gens sont laissés pour compte. Cela est dû à diverses causes : les salaires ne suivent pas le rythme de la hausse de la productivité, le nombre d’emplois précaires et mal payés explose, les soins de santé et les services publics sont étranglés, etc. Pour les grands actionnaires, cela augmente ‘‘l’efficacité’’, c’est-à-dire leurs profits. Ils organisent notre misère.

    Avoir un emploi est de moins en moins suffisant pour se prémunir des ennuis financiers. Entre 2010 et 2017, les travailleurs ont perdu pas moins de 1,1 % de leur revenu réel en Belgique. Seuls sept autres États-membres de l’UE ont connu une baisse plus prononcée. Le nombre de personnes retardant leurs soins médicaux pour raisons financières a doublé entre 2005 et 2015. De plus en plus de gens sont obligés de travailler à temps partiel avec de faibles salaires. Fin avril, la coupe était pleine pour le personnel de Lidl. Une grève a éclaté contre la charge de travail. Un employé de Lidl nous expliquait alors : ‘‘Nous avons un contrat à temps partiel parce que la direction ne veut pas donner de contrats à plein temps. Cela permet d’accroître la flexibilité : une semaine nous travaillons plus, l’autre moins. La charge de travail est insoutenable et qu’en tirons-nous ? Après quelques années dans l’entreprise, j’arrive à peine à 12 euros de l’heure. C’est ainsi que le grand patron de Lidl, Dieter Schwarz, est devenu l’une des personnes les plus riches au monde.’’

    Le salaire minimum en Belgique figure parmi les plus bas d’Europe occidentale : 9,47 euros de l’heure. Avec un contrat à temps partiel, c’est à peine si l’on atteint le seuil de pauvreté de 1.139 euros pour une personne isolée. Sans, en outre, accumuler suffisamment de droits pour une pension décente. ‘‘C’est vrai’’, conviendront les employeurs et leurs politiciens, ‘‘mais de plus hauts salaires sont toutefois inabordables, c’est impossible’’. Remarquons que les bénéfices des grandes entreprises ne sont jamais inabordables. L’année dernière, les plus grandes entreprises du Bel20 ont gagné 7 milliards d’euros de plus, ce qui a porté leurs bénéfices combinés à 21 milliards d’euros !

    Il faut augmenter les bas salaires ! Les syndicats ont raison de proposer une augmentation du salaire minimum à 14 euros de l’heure. Il est possible d’imposer un salaire minimum plus élevé. Cela a été démontré en Amérique du Nord, où un salaire minimum de 15 dollars de l’heure a été obtenu dans de nombreuses villes et régions des Etats-Unis et du Canada. Cela n’est pas tombé du ciel en suppliant, il a fallu se battre. Suivons cet exemple et partons à l’offensive pour un salaire minimum de 14 euros de l’heure !

     

  • En action contre le sexisme !

    #MeToo – Des réseaux sociaux à la construction active de la lutte contre le sexisme!

    Les nombreux témoignages de violence et de harcèlement sous le hashtag #MeToo continuent d’être au cœur du débat. Même les plus aveugles ne peuvent plus nier l’ampleur qu’atteint le sexisme dans cette société. Des décennies durant, des personnes telles qu’Harvey Weinstein ont fait du harcèlement sexuel une pratique quotidienne, souvent en toute impunité.

    Par Brune (Bruxelles)

    Avec le hashtag #MeToo, la parole de milliers de femmes s’est libérée sur les réseaux sociaux, faute de pouvoir le faire dans les postes de police et au tribunal, ou de n’y trouver qu’une faible audience. Cela n’a fait que remettre en lumière la prise en charge manquante ou inexistante de ce genre de dossier. Hors des réseaux sociaux, le mouvement a également pris un caractère combattif lors des manifestations #MeToo ‘‘dans la vraie vie’’, qui ont rassemblé dans plusieurs villes des milliers de gens pour exiger des solutions concrètes. Le mouvement n’en est qu’à ses balbutiements et a besoin de clarté sur le programme, les revendications et les méthodes. Faute de quoi l’espace sera laissé pour des attaques réactionnaires, comme la tribune célébrant la ‘‘liberté d’importuner’’, ou pour une récupération de la part des élites.

    Le phénomène #MeToo est une première étape importante dans la construction de la lutte contre le sexisme. La conscientisation sur l’ampleur du problème s’est élargie, il est maintenant temps de discuter des origines de celui-ci pour trouver les solutions adéquates. Il est essentiel de mettre le doigt sur les responsables, les capitalistes qui, dans le cadre du système, engrangent des profits record en marchandisant le corps des femmes. Pour faire toujours plus de profit et diviser les travailleurs, le sexisme est une arme dans les mains de la classe capitaliste.

    L’oppression sexiste, sous toutes ses formes, puise sa racine dans l’inégalité sociale que les femmes subissent, dû en partie à leur position économique plus faible dans la société. De plus, les femmes étant vues et traitées comme des objets, à travers les publicités sexistes ou bien dans l’industrie du porno, cela nourrit tout autant cette oppression.

    Les travailleuses, les étudiantes, les écolières doivent aujourd’hui plus que jamais s’organiser et construire un mouvement féministe combattif avec des revendications sociales concrètes. Elles doivent faire de la lutte contre le sexisme une affaire de classe – celle des travailleuses et des travailleurs – et non pas des féministes bourgeoises à la Oprah Winfrey, qui ne proposent rien pour changer concrètement les inégalités sociales d’où découlent les violences sexistes que vivent la majorité des femmes. Il est nécessaire d’organiser une résistance active dans la rue, à travers des manifestations, mais aussi sur les lieux de travail, dans les écoles, les universités…

    La campagne ROSA est pour cela un outil primordial car à travers celui-ci, la construction de comités de résistances locaux peuvent s’organiser contre le sexisme, et discuter des solutions avec toutes celles et ceux qui veulent nous rejoindre dans l’action. La question de l’alternative à une société capitaliste où se trouve l’origine de l’oppression des femmes doit être discutée au sein de ces groupes. Il offre une tribune pour discuter d’une autre société dans laquelle les causes de l’oppression sont éliminées.

    Passer de #MeToo sur les réseaux sociaux à la résistance en rue nécessite un mouvement femme organisé et conscient, qui s’attaque à la source du problème. A travers du 8 Mars, journée internationale des droits des femmes, ROSA veut mettre cette idée en avant et ainsi permettre de créer, en unissant ses forces à d’autres, un événement pour toutes les femmes qui souhaitent se battre contre le sexisme, contre l’austérité et la précarité économique. L’année dernière, ROSA avait organisé une marche contre le Sexisme à Gand avec 600 participants. Cette année, il y aura une deuxième édition à Gand, ainsi que des marches à Anvers et Bruxelles. Nous participons également à d’autres initiatives à Bruxelles, Liège et ailleurs. Participe avec ROSA aux actions du 8 Mars dans ta région !

    Le 31 mars aura lieu une conférence nationale de ROSA où différentes thématiques seront abordées sur le sujet du genre, du sexisme sur le lieu de travail, des droits des femmes dans les communes, des 50 ans de mai 68, du rôle de Rosa Luxembourg dans la Révolution allemande il y a 100 ans, etc. A côté de ces discussions, nous parlerons également des projets que nous avons développés depuis le lancement de ROSA l’an dernier et de la manière avec laquelle continuer à s’organiser. La conférence vise à renforcer notre position dans la lutte contre le sexisme. Rejoignez-nous!

    BRUXELLES: Jeudi 8 mars à 16h ULB solbosch devant le foyer – avenue Paul Héger. Pour rejoindre l’action de La Marche Mondiale des Femmes à la Gare Centrale à 17h30.

    LIEGE: jeudi 8 mars à 18h Place Saint Etienne, où se tiendra un village féministe à partir de 17h30 (après une cycloparade féministe l’après-midi).

    GAND: Jeudi 8 mars à 19h30 à la Hôtel de ville de Gand

    ANVERS: Jeudi 8 mars à 19h00 Ossenmarkt

    Mais aussi des actions à Mons le mercredi 7 mars et à Namur le samedi 10 mars. Contacte-nous!

  • Bruxelles. Débat #metoo, sexisme: la précarité nous rend vulnérables

    La campagne ROSA organise un débat sur Bruxelles le jeudi 22 février sur le campus du Solbosch, auditoire H1309 – ULB sur le thème : “#metoo, harcèlements, sexisme et prostitution étudiante : la précarité nous rend vulnérables”.

    Nous aurons le grand plaisir d’accueillir pour ce débat :

    • Renaud Maes, professeur de sociologie à Saint-Louis et auteur d’une enquête sur la prostitution étudiante en Belgique,
    • ainsi que Marisa Cabal, coordinatrice de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) à Bruxelles.

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  • Bruxelles. Manifestation contre le sexisme et la précarité

    16H ULB SOLBOSCH devant le foyer – avenue Paul Héger – pour rejoindre l’action de la Marche Mondiale des Femmes à la Gare Centrale à 17h30

    #STOPSEXISME #STOPPRÉCARITÉ #STOPHARCÈLEMENTS #STOPINÉGALITÉS #STOPPROSTITUTIONÉTUDIANTE #STOPRACISME&LGBTQI-PHOBIE

    Ce 8 mars sera marqué par le succès de #Metoo qui témoigne de la gravité du sexisme toujours présent. Les femmes brisent aujourd’hui le silence pour dénoncer les violences, mais aussi le sexisme institutionnalisé dans les relations hiérarchiques du monde professionnel.

    La précarité de l’emploi et les bas salaires rendent les dénonciations d’abus sur les lieux de travail plus difficiles. Les coupes budgétaires et la limitation des droits sociaux renforcent encore cette tendance. L’arrêt des violences sexistes passe par l’indépendance économique des femmes. Les nombreuses années de sous-financement de l’enseignement et l’augmentation du coût de la vie créent un boulevard pour des entreprises comme Rich Meet Beautiful pour pousser les étudiantes à se prostituer. La marchandisation du corps des femmes banalise les violences qu’elles subissent.

    Opposons-nous aux tentatives du gouvernement de pointer du doigt les migrants comme responsables du sexisme et des pénuries sociales. Le racisme n’est pas une réponse. Les populistes de droite comme Trump & Francken s’en prennent aux femmes, aux LGBTQI+, aux réfugiés et sans-papiers, aux jeunes, aux pensionnés, … Il nous faut y répondre collectivement.

    L’oppression et les inégalités croissantes sont inhérentes au capitalisme. L’émancipation des femmes nécessite une société basée sur la satisfaction des besoins de tous, une société socialiste.

    Ce 8 mars, nous allons faire descendre #Metoo dans les rues de Bruxelles pour clarifier que ça suffit. La place des femmes est dans la lutte !

    Stop au sexisme et à la précarité !

    • Stop à la marchandisation du corps des femmes pour augmenter les profits. Pas de prostitution pour payer ses études.
    • Stop à la banalisation des violences faites aux femmes. Stop à la culture du viol.
    • Stop aux codes vestimentaires. Pour le droit de s’habiller comme on le souhaite.
    • Luttons contre toutes les formes de discriminations. Pour des campus et des écoles sans sexisme, racisme et LGBTQI-phobie.
    • Solidarité avec les femmes sans-papiers. Pour une régularisation de toutes et tous.

    Contre les violences, luttons pour l’indépendance économique des femmes !

    • Pour un salaire de minimum 14 €/h brut. Pour un salaire étudiant qui couvre l’ensemble des coûts des études.
    • Pour la fin du statut de cohabitant. Suppression du stage d’attente. Pour une revalorisation des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté.
    • Pour des emplois de qualité, ce n’est pas aux aînés de travailler plus longtemps. Pour des pensions décentes.
    • 32h par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour pouvoir combiner travail, vie de famille et loisirs.
    • Pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous. Pour un refinancement public de l’enseignement, des soins de santé et du secteur social.

    Contact : Marisa 0486/30.18.91 // contact@campagnerosa.be

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  • Royaume Uni. Chez McDonald’s, la grève arrache la plus importante augmentation salariale en dix ans

    Photo : Paul Mattsson

    Les employés de McDonald’s qui travaillent dans des restaurants appartenant à la compagnie au Royaume Uni vont recevoir leur plus importante augmentation salariale en dix ans ce 22 janvier.

    Par un employé de McDonald’s, article initialement publié sur le site du Socialist Party d’Angleterre et du Pays de Galles

    Les travailleurs syndiqués au sein du Bakers, Food and Allied Workers Union (BFAWU) ont mené des grèves historiques dans les antennes de Crayford et de Cambridge le 4 septembre dernier au sujet de leurs salaires, de leurs conditions de travail et de l’intimidation exercée par la direction. En conséquence de ces actions, ils ont obtenu une importante augmentation de salaire pour eux-mêmes ainsi que pour tous les travailleurs de McDonald’s du Royaume-Uni !

    Le secrétaire général du BFAWU, Ronnie Draper, a salué l’augmentation de salaire et a déclaré : “Ceux qui disent que les grèves ne servent à rien devraient regarder les changements qui se produisent au sein de McDonalds. Ces courageux travailleurs se sont attaqués au deuxième plus grand employeur du monde et ils ont gagné.”

    Le dirigeant travailliste Jeremy Corbyn a également félicité les travailleurs et le BFAWU pour leur victoire en tweetant : “Félicitations aux travailleurs de McDonald’s et au BFAWU pour avoir gagné des augmentations de salaire, mais la lutte pour un salaire minimum de £10 de l’heure n’est pas terminée”.

    Exploitation

    En effet. L’exploitation dont sont victime les jeunes de 16 à 25 ans continuera, ils ne seront toujours pas payés 10 £ de l’heure contrairement à leurs collègues âgés de plus de 25 ans. En outre, les succursales franchisées, qui représentent 65% des restaurants du Royaume-Uni, continueront à fixer leurs propres taux de rémunération.

    Dans mon restaurant, le propriétaire de la franchise a dit que les travailleurs seront payés conformément à l’annonce de l’entreprise, mais il reste à voir si cela se produira. D’autant plus que, dans le passé, les travailleurs ont parfois été sous-payés pour le travail qu’ils ont fait.

    C’est pour cette raison que le BFAWU continuera à s’organiser dans les restaurants de tout le pays, y compris le mien, pour s’assurer que tous les travailleurs de McDonald’s gagnent 10 livres par heure et disposent d’une représentation syndicale de même qu’un traitement équitable.

  • Loi anti-squat : Criminaliser les pauvres au lieu de les aider

    A Gand, des organisations de lutte contre la pauvreté ont manifesté en faveur de loyers décents (photo : Jean-Marie Versyp)

    Début octobre, une nouvelle loi a été votée par la majorité gouvernementale pour durcir les procédures d’expulsion et les sanctions envers les squats. Et ce à l’approche de l’hiver, en pleine crise du logement.

    Par Baptiste (Hainaut)

    Cette loi prévoit non seulement une facilitation et un raccourcissement des délais d’expulsion, mais aussi et surtout des amendes et peines de prison pour les squatteurs. Concrètement, toute personne se trouvant dans un bien immobilier quelconque, dont il n’est pas propriétaire ou formellement locataire, peut être expulsé en 8 jours, sans médiation d’un juge de paix, subir une amende jusqu’à 300€ et risquer jusqu’à 2 ans de prison s’il y a un refus de quitter les lieux.

    µTout cela dans un contexte où d’un côté le sans-abrisme s’aggrave, les listes d’attente pour un logement social explosent (240 000 personnes en Belgique, dont 44 000 rien qu’à Bruxelles) ; et où de l’autre côté tant de bâtiments sont laissés vides. Ainsi à Bruxelles, on dénombre de 15 000 à 30 000 logements inoccupés et 1,5 millions m² de bureaux vides.

    L’ensemble des associations défendant le droit au logement ont dénoncé l’absurdité de cette loi. Même l’Union Royale de Juges de Paix, précisant qu’il existait déjà des possibilités d’expulsion en quelques jours et une sanction en cas d’effraction et de vandalisme. La nouveauté de la loi est ailleurs : même s’il n’y a pas effraction ni dommage quelconque, l’expulsion peut être réalisée sans même passer par une médiation au juge de paix et s’accompagner de sanctions pénales.

    Le squat est vu par beaucoup de personnes précarisées comme le dernier recours avant de dormir dans la rue et sombrer dans l’exclusion sociale. De plus l’essentiel de ces squats concernent des bâtiments abandonnés de longue date. Mais à présent, n’importe quel squat sera assimilé à du vandalisme, sans la moindre considération. Pire : cette loi ne criminalise pas que les squatteurs, mais plonge également dans l’insécurité les locataires les plus précaires qui n’ont pas conclu de bail écrit, et permet également des sanctions contre des travailleurs qui occuperaient leur lieu de travail !

    Un gouvernement qui criminalise les plus pauvres pour enrichir les plus riches.

    Le gouvernement justifie cette loi en prétendant qu’un flou juridique existait concernant les squats, ce qui pénalisait soi-disant les propriétaires. Toute une série de faits divers ont été instrumentalisés à cette fin, visant à assimiler sans nuance le squat au vandalisme et au vol. La réalité est autre : la crise du logement pousse les plus précaires dans la pauvreté et le recours au squat pour éviter la rue. Cette nouvelle loi ne fera qu’accentuer les problèmes.

    La volonté du gouvernement est clair : s’attaquer aux conditions de vie des travailleurs et des plus pauvres pour assurer l’enrichissement des plus riches. La politique du logement n’échappe pas à cette logique. Les autres niveaux de pouvoir ne sont d’ailleurs pas en reste : que ce soit le gouvernement wallon qui songe à supprimer l’obligation de 10% de logements sociaux par commune, ou la ville de Namur qui criminalise la mendicité, sans compter tous ces projets immobiliers d’embellissement privés comme publics qui ont pour effet d’évacuer les plus pauvres à la place de résoudre la crise du logement et ce pour satisfaire une soif de profit.

    Une rupture avec ces politiques néolibérales est indispensable. Une politique d’investissements publics massifs est indispensable pour rénover et construire des logements sociaux afin de répondre aux listes d’attente. Les moyens existent pour permettre à chacun de vivre dans la dignité, il faut aller les chercher là où ils se trouvent ! Cela implique de rompre avec le capitalisme et organiser la production en fonction des besoins et non des profits, c’est ce que nous appelons une société socialiste.

  • 85 riches possèdent autant que la moitié de l’Humanité !

    Il nous faut un autre système!

    En ce début d’année, le premier ministre Di Rupo (PS) n’a cessé de multiplier les réunions de famille. Forum économique de Davos, Cercle de Wallonie,… Son message est clair : selon lui, ‘‘la Belgique est sur la bonne voie’’. Mais qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire dans un pays sans croissance et où les maigres emplois créés ne permettent plus depuis longtemps de compenser les fermetures et destructions massives d’emploi ?!

    Par Baptiste (Nivelles)

    Il suffit de savoir à qui ce discours est adressé : aux fortunés, au patronat et à leurs plus puissants défenseurs. Se présentant comme étant leur ‘‘humble serviteur’’, le Premier ministre s’efforce de maintenir les privilèges des nantis en faisant payer la crise aux travailleurs et à leur famille, car après tout ‘‘ce sont les entrepreneurs qui sont à l’origine du bien-être de la population’’. Et peu importe le fait que nous créons les richesses par notre travail, quelque part nous ne faisons que profiter du système, et en particulier les bénéficiaires d’allocations bien entendu…

    Ce sont pourtant ces politiques néolibérales qui ont créé un fossé toujours plus grand entre riches et pauvres, alors que jamais dans l’histoire de l’humanité il n’y a eu autant de richesses et de possibilités technologiques. Ces richesses permettraient à chacun d’avoir accès à des conditions de vie décentes, mais la réalité est tout autre.

    De la précarité à la pauvreté

    Pour 99% de la population, le bilan n’est pas folichon : austérité budgétaire tous azimuts, gel des salaires, réforme des prépensions, dégressivité accrue des allocations de chômage,… Pour beaucoup de ménages, notamment quand il y a une perte d’emploi, la route vers la pauvreté est de plus en plus courte. La réforme du chômage de 2012 prévoyait une baisse de 25% du montant des allocations, et à cela s’ajoute une augmentation des sanctions et l’exclusion des allocations d’insertion d’environ 55.000 personnes le 1er janvier 2015. En 2010, les indemnités de chômage ne représentaient déjà plus que 27% du salaire annuel brut moyen, contre encore 42% 20 ans plus tôt. Nul doute que la situation s’est encore dégradée.

    La Belgique : un paradis fiscal sans île, mais bien rentable

    Par contre, pour les patrons et autres nantis à la recherche de refuge fiscal, la Belgique est ‘‘the place to be’’, grâce à l’absence d’impôt sur la fortune et parfois carrément sur les bénéfices réalisés par les entreprises. Pourtant, le taux d’imposition des sociétés est théoriquement de 33,99%. Mais dans les faits, en intégrant les divers cadeaux offerts au patronat, intérêts notionnels en tête, ce taux n’avoisine plus que les 20% depuis 2008. Pour l’année 2012, on estime que la déduction des intérêts notionnels a permis aux entreprises en Belgique d’exempter d’impôt quelque 20,4 milliards € de bénéfices engrangés.

    La baisse du taux effectif est quasi continuelle depuis 2001, et ce n’est plus un secret pour personne, ce sont les plus puissantes multinationales présentes en Belgique qui payent le moins sur des bénéfices souvent gigantesques : ArcelorMittal, Electrabel, Janssen Pharmaceutica, ABInbev,…

    À qui ce système profite-t-il ?

    En Belgique, ce pays où tout va bien, environ 15% de la population vit sous le seuil de pauvreté tandis qu’en même temps les 20% les plus riches possèdent 61% du patrimoine financier.

    Pour nous, les factures ne font qu’augmenter sous la pression de plans d’austérité se chiffrant à chaque fois à plusieurs milliards ; pour eux, tout est mis en place pour préserver les milliards de bénéfices. Après un à trois ans de chômage, un chef de ménage devra s’en sortir avec 1.090,70€/mois, un cohabitant avec 483,86 €/mois ; au même moment, les patrons d’entreprises publiques se voient subir l’affront de recevoir des rémunérations annuelles plafonnées à 250.000 €… Alors, qui profite du système : ceux qui tentent de survivre avec des moyens à en manger des cailloux ou ceux qui vivent grassement à ne plus savoir que faire de leur pognon ?

    Lors de son discours de rentrée, la secrétaire générale de la FGTB Anne Demelenne a déclaré vouloir le retrait de la réforme du chômage au vu de la catastrophe sociale imminente. Des actions seraient à prévoir d’ici les élections du 25 mai, pour ‘‘ faire passer la revendication à tous les partis traditionnels’’. Nous avons besoin d’un plan d’action pour lutter contre cette escroquerie néolibérale, mais jouer le rôle de l’aiguillon pour des partis qui ne nous représentent pas n’est plus viable. De plus, nous avons besoin d’un parti politique qui représente nos intérêts !

  • STOP à l’austérité qui nous pousse par millions dans la pauvreté et la précarité!

    Depuis 5 ans, les travailleurs et les pauvres doivent payer pour une crise dont ils ne sont pas responsables. Les politiciens sont incapables de résoudre la crise et aggravent les problèmes du moment que les capitalistes peuvent continuer à spéculer et engendrer des profits record. La concentration de richesses et les inégalités ont ainsi continué de croître. Les 0,5% les plus riches possèdent 41% de toutes les richesses alors que la moitié de la population mondiale vit dans la pauvreté.

    Tract du PSL-Bruxelles

    “L’Europe est confrontée à la pire crise humanitaire depuis 60 ans” Croix-Rouge

    “L’austérité pourrait plonger 25 millions d’européens dans la pauvreté d’ici 2025” Oxfam

    “Un tiers des Bruxellois sous le seuil de risque de pauvreté” Observatoire de la Santé et du Social

    Une percée des vrais socialistes aux Etats-Unis contre le Big Buissness !

    La pauvreté de masse n’est plus l’apanage des pays du monde néocolonial. Depuis l’éclatement de la bulle immobilière, des millions de familles américaines ont perdu leur maison. Le mythe du rêve américain a été brisé. Trois quarts des emplois créés le sont dans des secteurs à bas salaires et 12% des salariées touchent un revenu de misère. Ainsi, 60% des américains sont favorables à la création d’un nouveau parti contre les 2 partis du Big Buissnes, les républicains de Bush et les démocrates d’Obama.

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    DÉBAT 13 JANV. 19H – Pianofabriek, 35 rue du fort , 1060 BXL

    Avec comme orateurs:

    – Bart Vandersteene, porte-parole du PSL-LSP, a participé à la campagne de Socialist Alternative à Seattle.

    – Panayota Maniou, Syriza, la coalition de gauche en Grèce

    – Anja Deschoemacker, porte-parole de Gauches Communes

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    Ces dernières semaines, Socialist Alternative, le parti-frère du PSL, a réalisé des résultats historiques aux élections à Minneapolis et Seattle. Avec le soutien de plusieurs syndicats, Khasma Sawant est la première socialiste à remporter un siège à Seattle depuis un siècle obtenant 50,6% des voix. Ces résultats illustrent le soutien à la campagne #Occupy Homes contre la confiscation des maisons par les banques et à celle pour un salaire minimum de 15$ de l’heure (contre 7,25$ actuellement) ainsi que l’intérêt croissant pour une alternative socialiste.

    L’avalanche d’austérité plonge l’Europe dans une crise généralisée !

    L’Europe se trouve confrontée à une perspective de crise généralisée à long terme. Partout, les partis traditionnels ont reporté sur le dos de la collectivité les pertes des banques et des grandes entreprises et mènent des politiques d’austérité barbares qui détruisent les acquis et conditions de vie. 120 millions d’européens vivent à la limite de la pauvreté. Les fermetures d’usines et plans de restructuration s’enchaînent. Le chômage se chiffre à 12,2 % pour la zone euro, 1 million de travailleurs sans emploi de plus qu’il y a un an !

    Les travailleurs grecs ont montré une volonté de résistance phénoménale avec 31 grèves générales en 3 ans. Beaucoup espèrent que sur base d’une victoire future de la formation de gauche Syriza, un gouvernement de gauche émergera. Pour maximaliser ce potenciel et bloquer les politiques d’austérité, les travailleurs ont besoin d’élaborer collectivement un véritable plan d’action combatif allant crescendo, y compris en recourant à l’arme des grèves générales aux niveaux national et européen, et de leurs propres instruments politiques à la hauteur des évènements.

    Les politiciens s’en prennent aux travailleurs et aux pauvres, pas à la pauvreté !

    A Bruxelles, 28,2 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Pour les parents isolés avec enfants, la situation est pire encore puisque ce taux grimpe à 38,5 % ! Au même moment, il ressort d’études sur les patrimoines en Belgique que les 10 % les plus riches de la population possèdent 44 % des richesses… soit quasi autant que les 90 % restants des Belges ! Comment cela est-il possible? Il suffit de jeter un oeil sur les profits des entreprises pour comprendre comment se réalise ce vol organisé. L’an passé, les 50 plus grandes entreprises de Belgique ont réalisé un profit de près de 30 milliards €. Sur ces profits, l’impôt payé était de seulement 2,65 %… Une chose est sûre : le patronat et le gouvernement Di Rupo (PS-MR-Cdh) sont bien décidés à nous faire payer la crise, en dégradant toujours un peu plus nos conditions de travail, nos salaires, nos allocations, nos pensions et nos conditions de vie.

    La politique du gouvernement Picqué-Vervoort (PS-CDH-ECOLO) à Bruxelles et celle des communes est de chasser les pauvres de la ville. Il ne s’agit pas pour eux de répondre aux besoins en emplois, logements, enseignement et autres services par des investissements publics conséquents, mais de concentrer de plus en plus les dépenses dans des projets de prestige et d’embellissement pour attirer des couches plus aisées. Le récent recours aux expulsions des occupants du Gésu à Saint-Josse par Emir Kir (PS) est une pierre de plus dans cet édifice.

    Une alternative socialiste à l’austérité !

    Pourtant, jamais dans l’histoire il n’a existé autant de richesses. Le problème est que ces richesses ne sont pas utilisées pour développer le bien-être dans la société. Ces richesses se trouvent dans les poches d’une minorité avide de profits, qui vit de l’exploitation pour augmenter toujours plus sa fortune.

    Le point de départ des différents budgets doit être les besoins de la population et non les moyens volontairement limités, car les richesses existent en suffisance dans la société. Un plan radical d’investissements publics massifs est nécessaire pour créer des logements, de l’emploi et des services de qualité pour tous. Cela serait possible avec une politique qui annule la dette (les intérêts de la dette correspondent à plus de 10 milliards € par an) et qui nationalise les banques et secteurs clés de l’économie sous le contrôle démocratique de la collectivité.


    STOP à la hausse incessante des tarifs à la Stib !

    La carte d’1 voyage à 2,20€ et de 10 voyages à 14€ !

    1 février, 14h – Rassemblement Place Albert – Pour des transports publics gratuit et de qualité

    Après l’abolition de la gratuité pour les seniors, la disparition des abonnements – de 25 ans (8000 jeunes concernés), l’Augmentation des tarifs sociaux ! La hausse incessante des tarifs continue à la STIB avec une augmentation moyenne de +2,5%. Il faut « traire le client » tels ont été les propos de la STIB unanimement condamnés par les politiciens. Mais cette condamnation porte bien sur la forme mais pas le fond. Comme chaque année, ils ont voté au parlement bruxellois une nouvelle hausse scandaleuse.

    Au début de leur mandat, PS-Cdh-Ecolo avaient pourtant écrit dans leur déclaration de gouvernement viser la gratuité des transports publics à Bruxelles. L’usage des portiques à la sortie est testé à la station Albert. Pour leur installation ils ont dépensé quelques 43 millions d’euros. Ce qui va à contresens de leur promesse de gratuité. Sous les deux dernières législatures Picqué les hausses de tarifs correspondent à environ deux fois l’inflation. Le gouvernement bruxellois a opéré pour 46 millions d’euros de coupes budgétaires dégradant également les conditions de travail et les salaires.

    C’est par un refinancement public massif et par un contrôle des travailleurs et des usagers que nous pourrons atteindre un service public gratuit et de qualité capable de résoudre également les problèmes d’embouteillage et de pollution.

    Ces nouveaux tarifs seront d’application à partir du 1er février. C’est pourquoi, le samedi 1er février, la campagne Reprenons Nos Communes organise un rassemblement à 14h aux portes de la station Albert afin de protester contre la politique d’austérité du gouvernement Picqué-Vervoort à la STIB.

    Anja Deschoemacker, tête de la liste Gauches Communes qui a obtenu 3,65% des voix à Saint- Gilles en 2012, évoquait le sujet à la presse:“On nous dit que c’est impossible. On coupe le budget de la Stib de 45 millions d’euros alors que l’on investit dans l’installation des portiques. Il s’agit d’une décision politique. La déclaration gouvernementale régionale de 2009 évoquait la gratuité. Aujourd’hui on en parle plus. Cette politique va à l’encontre des discours sur l’écologie, la mobilité… », dresse la porte-parole, Anja Deschoemacker. Le PSL fustige les décisions prises aux différents échelons de pouvoir. ”C’est une autre manière, pour ce gouvernement, de faire passer la facture de la crise et de la dette sur le simple citoyen. Au niveau fédéral, régional, et bientôt communal, après les élections sans doute…” Le soir 02/02/2012

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