Tag: Martin Willems

  • Rassemblement de soutien au NON irlandais

    Le 31 mai, les Irlandais iront voter lors du référendum concernant le traité d’austérité européen. En soutien à la campagne pour le NON, 80 personnes environ se sont rassemblées hier aux abords du rond point Schumann pour illustrer la solidarité internationale contre ce traité d’austérité. L’initiative avait été lancé par les Comité Action Europe et la CNE (la centrale des employés de la CSC). Différentes prises de parole ont eu lieu, notamment Stéphanie (collaboratrice de Paul Murphy au Parlement Européen) qui a remercié les manifestants belges au nom de Paul (seul parlementaire européen d’Irlande du sud impliqué activement dans la campagne pour le NON). Nous publions ici la lettre de Paul aux manifestants.

    Photos de Nico M. (Bruxelles)


    • Non au traité d’austérité de l’Union Européenne !
    • Stop aan het besparingsverdrag van de Europese Unie !
    • Paremos o tratado de austeridade da Uniao Europeia !
    • NO to the austerity treaty of the European Union !

    Chers Camarades de la CNE et des Comités Action Europe,

    Chers participants à l’action de solidarité avec le ‘Non’ au référendum du 31 mai en Irlande sur le Traité d’Austérité,

    Vu les enjeux et la bataille engagée contre l’élite en Irlande, je ne peux malheureusement être présent aujourd’hui parmi vous à Bruxelles. Je vous adresse les salutations et les remerciements de la Gauche Unitaire Européenne et du Socialist Party (section irlandaise du Comité pour une Internationale Ouvrière) pour votre solidarité.

    Le principal argument du camp du ‘Oui’ est la menace que, si nous votons ‘Non’, le gouvernement ne sera pas en mesure d’obtenir un soi-disant ‘’second plan de sauvetage’’ en raison d’une clause de ‘’chantage’’ inséré dans le traité du Mécanisme européen de stabilité (MES). Cependant, le traité du MES a été convenu à l’unanimité lors du Conseil européen – ce qui signifie que le gouvernement irlandais a décidé lui-même d’insérer cette clause de chantage. Une campagne massive exploitant la peur face à la crise est menée par l’ensemble de l’establishment: le grand patronat intervient de manière très directe, l’ensemble des partis politiques de l’establishment brandit la menace de désastreuses conséquences économiques si le ‘Non’ l’emporte.

    Pourtant si le traité d’austérité et sa règle d’or passent, ce serait un désastre pour les travailleurs irlandais. On prendrait le risque d’une énorme récession puisque cela signifierait 5,7 milliards de coupes budgétaires supplémentaires dans les services publics vitaux.

    Nous avons besoin de changer de cap, de faire payer les spéculateurs, de lancer un programme d’investissement public massif pour créer des emplois et du bien être pour la population, d’investissement public massif dans l’enseignement et les soins de santé et d’éviter l’austérité qui entrainera inévitablement la faillite du pays.

    Avec ce traité, la pression actuelle de la Troïka (UE, BCE, FMI) sur la Grèce, le Portugal et l’Irlande sera généralisée à l’ensemble de la zone euro. Ce traité condamnera les divers gouvernements européens à une austérité permanente. C’est une nouvelle tentative pour assurer la domination de la dictature des marchés.

    Avec le ‘Non’, nous voulons ouvrir une brèche dans cette offensive généralisée qui vise à faire payer la crise du capitalisme aux travailleurs et à leur famille en Europe. Nous voulons créer un large mouvement de résistance contre l’austérité dans toute l’Europe.

    Nous nous battrons jusqu’au 31 mai pour convaincre les Irlandais de voter ‘Non’. Votre mobilisation aujourd’hui nous donne raison. Les Irlandais ne seront pas isolés s’ils disent à nouveau ‘Non’ à l’austérité. Toutefois, notre lutte ne se termine pas le 31 mai. Quel que soit le résultat du référendum, nous devons nous préparer à lutter contre les coupes budgétaires sauvages à venir. Cette lutte ne peut réussir que si la classe ouvrière à travers toute l’Europe se rassemble pour une résistance unifiée contre l’austérité et pour un avenir décent.

    Paul Murphy, député européen – Socialist Party, GUE/NGL


    Pour une alternative à l’austérité en Europe

    MERCREDI 20 juin 2012 – 19h30 – Garcia Lorca, avec des eurodéputés GUE/NGL & des représentants de diverses coalitions de gauche

    Paul Murphy sera présent en tant qu’orateur avec d’autres eurodéputés GUE/NGL & des représentants de diverses coalitions de gauche en Europe pour un grand meeting organisé par Alternatives à Bruxelles (les sections/fédération en Belgique du Parti Socialiste Unifié (Maroc), Izquierda Unida, de Refundazione Comunisti Italiani et Die Linke) en partenariat avec Reprenons nos Communes ( initiative soutenue par le Parti Socialiste de Lutte – Linkse Socialistische Partij, Parti Humaniste et Comité pour une autre politique)


    Yiorgos Vassalos, Comité action europe, Initiative de Solidarité à la Grèce qui resiste

    Martin Willems secrétaire CNE Bruxelles

    Stephanie collaboratrice de l’eurodéputé Paul Murphy au Parlement Européen

  • ‘‘Socialisme 2011’’ : les mouvements de masse à nouveau à l’agenda

    Le week-end annuel de discussion ‘‘Socialisme 2011’’ s’est déroulé à un moment particulièrement intéressant. Nous nous trouvons à un point tournant important de l’histoire, avec le retour de la résistance de masse et des mouvements révolutionnaires qui réussissent à mettre fin à des régimes dictatoriaux. Le capitalisme est profondément embourbé tant sur le plan économique (aucune perspective de réelle amélioration de pointe à l’horizon), que sur celui de l’impérialisme (avec nombre de pions importants de l’impérialisme balayés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient) ou encore au niveau de l’environnement, comme l’illustre tout récemment le péril nucléaire au Japon suite au dramatique tremblement de terre survenu la semaine dernière.

    Plus de 200 personnes ont profité de ce week-end pour discuter en profondeur de la lutte contre le capitalisme et d’une alternative socialiste. Une grande attention a bien entendu été accordée à la situation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, avec différents débats spécifiquement consacrés à ce thème, mais ces révolutions ont aussi été prises en considération dans d’autres discussions.

    Des points de grande importance ont été abordés lors des principaux meetings, comme dans le meeting d’ouverture consacré à l’actualité de la lutte pour les droits des femmes. Nous avons aussi pu entendre un témoignage très inspirant de la lutte qui se développe actuellement dans le Wisconsin, tandis qu’au même moment s’y tenait une manifestation massive de plus de 200.000 personnes (soit un 25e de la population de l’Etat…) contre la volonté des Républicains au pouvoir d’imposer des mesures profondément antisociales. Le meeting consacré au développement de la résistance chez nous, avec des orateurs de divers secteurs syndicaux, était particulièrement intéressant, avec en fil rouge le développement croissant de cette résistance ainsi que la nécessité de construire des contacts et des liens tant au niveau syndical que politique afin de pouvoir aider au mieux ce développement.

    Ce n’est bien entendu pas possible de donner ici un aperçu complet du week-end et de toutes les discussions qui y ont pris place avec un petit rapport. Les thèmes de discussions étaient variés, du terrain syndical (entre autres avec Martin Willems) à celui de la théorie (comme avec les discussions concernant la question nationale et le marxisme ou encore celui consacré au socialisme et à l’économie planifiée). Il a aussi été question des luttes de la jeunesse et de la solidarité internationale, notamment avec la campagne Tamil Solidarity et avec la présence de 6 camarades tamouls résidant en Belgique.

    Alors que la situation politique de notre pays semble en apparence toujours aussi bloquée, les premiers signes de résistance sont arrivés. L’Accord Interprofessionnel ne va pas aussi loin que les mesures d’économie que connaissent les pays voisins, mais même ainsi la bourgeoisie a eu des difficultés, avec une majorité des membres des syndicats (y compris dans la CSC) se prononçant contre et avec différentes actions, hélas plus souvent désorganisées que réellement construites. Ces actions ont toutefois très bien illustré la force potentielle que peut prendre la résistance en Belgique.

    Ce week-end était marqué par une ambiance résolue et combative ainsi que par une grande soif d’idées politiques. Il ne suffit plus aujourd’hui d’être clair sur ce sur quoi nous luttons, de se dire simplement anticapitaliste, nous devons aller en profondeur dans les discussions sur ce que pourrait représenter une alternative socialiste au capitalisme et comment y parvenir. Avec les mouvements en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, le changement et la révolution sont à nouveau à l’ordre du jour. Cela offre beaucoup de possibilités et montre la nécessité de développer une force socialiste révolutionnaire conséquente. ‘‘Socialisme 2011’’ doit être considéré dans ce cadre.


    Reportage-Photos de Jente


    Reportage-Photos de Johan

  • Pour la démocratie syndicale: Interview de Martin Willems

    Depuis septembre 2010, le secteur industrie de la section BHV du SETCa est privé de ses 5 permanents, licenciés brutalement pour « faute grave ». C’est le résultat de l’obstination des dirigeants du SETCa fédéral à vouloir se débarrasser d’éléments jugés gênants, gênants parce que combatifs. Martin Willems, l’un de ces cinq permanents licenciés, revient pour nous sur ces évènements et ses conséquences.

    Interview réalisée par Nico M. (Bruxelles), pour le mensuel Lutte Socialiste

    Nico : Quelles sont les enjeux importants derrière ces licenciements ? Quelles sont les derniers développements de la campagne pour votre réintégration ?

    Martin W. : Tout d’abord, ce qui est spécifique à notre syndicat et qui est essentiel dans cette affaire, c’est que les permanents syndicaux sont élus par la base réunie en assemblées puis en Congrès ; cette élection est remise en question au moins tous les 4 ans. Le contrat de travail découle « automatiquement » de cette élection. Ce n’est donc pas du tout les dirigeants qui décident si je suis permanent ou si je ne le suis pas, c’est la base, à laquelle nous devons rendre des comptes et répondre de nos éventuelles fautes.

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    Martin Willems sera présent au Week-end "Socialisme 2011" et animera une commission "Pour des syndicats démocratiques et combatifs", le dimanche 13 mars, de 13h à 15h30.

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    Ce licenciement est donc illégitime car décrété par des dirigeants seuls, qui ont à dessein évité de consulter la base à ce sujet. Suite à notre «licenciement », toutes les assemblées et le Congrès qui étaient justement prévus ont été annulés, nous privant de ce fait de la possibilité de nous justifier et nous défendre devant la base. L’assemblée générale est l’échelon de base de la démocratie syndicale. C’est le seul endroit où tous les militants peuvent s’exprimer. Le Congrès est l’organe souverain de notre section.

    Mais en ce début 2011, de nouvelles assemblées de secteur étaient prévues, notamment pour préparer les cahiers de revendication et les congrès sectoriels : une assemblée générale « services » le 26 janvier et une assemblée « industrie » le 8 février. Il faut savoir que l’assemblée « services » représente presque la moitié de toutes les entreprises de la section, dont 70 du secteur industrie.

    Lors de l’assemblée du 26 janvier, les militants ont exigé que la question de notre licenciement soit rajoutée à l’ordre du jour. Les dirigeants à la tribune, dont le président fédéral, se sont opposés à cette demande. Sous la pression de la salle, Bernadette et moi, qui étions dehors à distribuer des tracts, avons été invités à entrer ; les présidents de séance sont descendus de la tribune tout en restant dans la salle. Les travailleurs ont repris en main l’ordre du jour. On s’est exprimés, on a répondu à des questions, d’autres permanents ont voulu défendre la position des dirigeants fédéraux et finalement une motion a été votée à l’unanimité. En substance celle-ci demande notre réintégration en appuyant que c’est une revendication syndicale et que le syndicat ferait bien de montrer l’exemple de ce qu’il revendique dans les entreprises. Suite à cela la direction n’a pas bougé, et certains ont même avancé l’idée que l’assemblée n’avait aucune validité parce que nous étions invités.

    La deuxième assemblée a donné lieu à des manœuvres. La « direction » n’a par exemple invité les militants que d’une partie des entreprises du secteur et, quelques jours avant, a tout simplement annulé l’assemblée. Ils ont eu des craintes au vu de ce qui s’est passé le 26 janvier et parce que les militants attendaient cette réunion pour enfin que l’assemblée puisse s’exprimer sur le licenciement des 5 permanents. Cela démontre l’état d’esprit des dirigeants du SETCa et de notre section. Leur objectif d’éliminer les 5 permanents se fait au mépris du fonctionnement des instances démocratiques de la section et ils n’hésitent pas à mettre en difficulté les délégués dans cette bataille ridicule.

    Malgré l’annulation de l’assemblée et des congés syndicaux par la direction, L’assemblée s’est quand même tenue avec un nombre significatif de délégués et entreprises représentées. Après discussion et débat, la même motion à été votée à l’unanimité. De plus les militants présents ont émis l’idée que des actions plus conséquentes étaient nécessaires après cette longue période depuis notre licenciement où nous avons fait plus un travail d’explication et de conscientisation. Une délégation d’une trentaine de militants s’est donc dirigé vers les locaux place Rouppe pour rencontrer la direction fédérale. Une fois sur place celle-ci n’a pas daigné recevoir les militants mais a par contre appelé la police pour faire vider les locaux. Paradoxalement, la police a dû expliquer au SETCa qu’ils n’interviennent pas dans les conflits sociaux contre des militants pacifiques.

    Nico : Quelles sont les perspectives pour la suite de la campagne réintégration ?

    Martin W . : Nous sommes des syndicalistes donc nous croyons fermement à la conscientisation et à l’action collective de masse. On ne demande pas la pitié des militants ni des dirigeants mais bien de s’interroger sur la démocratie syndicale et le fonctionnement syndical aujourd’hui.

    On se bat pour notre réintégration mais aussi pour défendre les principes de notre organisation et de la démocratie syndicale.

    Notre combat s’inscrit dans la vie de l’organisation syndicale et on veut promouvoir dans notre combat une certaine conception du syndicalisme. Nous devons donc aussi intervenir sur les enjeux actuels que traverse le syndicalisme. Et l’AIP est un énorme enjeu. Pas seulement au niveau des chiffres qu’il contient mais aussi au niveau de principes extrêmement graves. Par exemple la norme salariale qui est devenue contraignante et plus ou moins de 0%. Autrement dit c’est purement et simplement une interdiction d’augmentation salariale. Ou encore accentuer les transferts d’argent public pour aider le patronat au niveau des indemnités ou des salaires minimums. On va où là ? Un jour ils n’auront même plus à payer les salaires. C’est l’argent public qui s’en chargera ? On est en train de violer des principes fondamentaux de notre conception des relations de travail. On peut aussi parler de la question des statuts ouvrier/employé. D’abord ce dossier n’avait rien à faire dans un AIP. Le patronat surcharge l’AIP pour pouvoir présenter certains dossiers où il ne pouvait pas ne pas reculer comme des concessions justifiant qu’il n’y ait pas d’avancée sur des points essentiels pour un AIP, comme la norme salariale.

    Dans le secteur industrie, nous connaissons bien le problème des différences de statut entre ouvriers et employés. Au quotidien on travaille en front commun avec les ouvriers. On a souvent la chance d’avoir une de confiance avec les centrales ouvrières suite à des luttes communes, par exemple avec les métallos chez IAC-FIAT. Aujourd’hui il est temps de réellement lutter contre ces discriminations entre employés et ouvriers, notamment sur les conditions de licenciement ; il faut s’aligner sur les meilleures conditions des employés. Et surtout ne jamais accepter une solution « entre les deux », au nom d’une vision patronale de la « solidarité » qui n’est que partager la misère. Le progrès social ne va que dans un sens. Sinon demain alors on peut trouver une aussi une solution d’ »entre-deux » pour niveler les pensions des fonctionnaires sur celles des travailleurs du secteur privé, ou encore dire que le CDI c’est injuste vis-à-vis des intérimaires. Avec une telle logique on va se faire baiser partout. On ne doit pas résoudre les problèmes en coupant la poire en deux. Ca veut dire qu’il faut faire quelque chose pour les ouvriers et c’est justement les employés, le SETCA, qui doivent mener le plus activement une telle lutte. Tant qu’il y aura des conditions moins favorables alors les meilleures seront toujours menacées.

    Pour Brinck’s par exemple, il y aurait fallu idéalement une lutte dans tout le secteur du transport de fonds, avec G4S, pour passer tout le secteur sous le statut employés et éliminer la « concurrence » déloyale en alignant sur le haut. En plus avec seulement 2 entreprises on pouvait bloquer tout le secteur.

    On compte donc bien s’inscrire dans toutes les actions contre l’AIP et pour un combat significatif. Aujourd’hui les mots d’ordre semblent assez flous, avec le risque que le mouvement s’essouffle et qu’on en arrive à « atterrir » avec cet AIP. Il faut donner un signal clair sur la portée de ce qu’on veut faire. On ne doit pas passer d’un mot d’ordre de journée de grève nationale vers une journée d’action nationale où chacun fait un peu ce qu’il veut et où d’expérience il n’y a pas de mouvement d’ensemble très clair.

    Nico : Dans son attaque contre les permanents, la direction du SETCA ne semble pas intéressée par ces enjeux que tu viens de souligner. On a parlé de leur obstination à se débarrasser des éléments combatifs au mépris de tout ce qui devrait construire le syndicalisme : démocratie et combativité notamment.

    Martin W. : Ce qui est dramatique c’est qu’au travers de leur obstination ils participent avec le patronat à banaliser le concept de faute grave, très flou en Belgique. C’est d’autant plus dramatique que ça a lieu dans et par le syndicat.. Il faut souligner qu’une faute grave court-circuite toute forme de protection existante, préavis, prépension ou protection des délégués par exemple. Notre « faute grave » repose sur un délit d’opinion et de contestation. Et si aujourd’hui on nous taxe de faute grave alors demain c’est le syndicalisme qui est une faute grave.

    Récemment ING a menacé de licencier pour faute grave 2 délégués sous le concept flou d’harcèlement moral sur d’autres délégués. Comme par hasard il s’agit de 2 délégués combatifs. Ca pose tout de suite la question de la cohérence de notre combat : on ne peut pas cautionner chez nous les situations que l’on combat dans les entreprises. Ce ne sont pas des exemples isolés de tentative de purges dans les entreprises. On remet en cause la liberté de contester, liberté centrale pour le syndicalisme.

    Aujourd’hui dans les entreprises, les délégations continuent à nous faire confiance et nous donnent mandat pour les aider dans leurs combats quotidiens. Ce qui est fou c’est que dans ce cadre, depuis septembre jusqu’à encore aujourd’hui, la direction du SETCA prend contact avec les organisations patronales et les directions pour ne pas nous permettre d’entrer dans les entreprises et nous refuser d’exercer le mandat donné par les travailleurs tout en maintenant aussi une pression sur les délégués. Cette affaire a des répercussions très concrètes dans les entreprises même où l’ont met des bâtons dans les roues des délégations. Ils mettent un point d’honneur à nous empêcher de travailler, contre l’intérêt évident des travailleurs. Ca va jusqu’à un point où on se demande quels sont les arrangements avec les directions d’entreprise. On peut se demander quel est le prix à payer pour que les directions d’entreprise acceptent de relayer dans leur entreprise une querelle interne au SETCa. Si les dirigeants du SETCa obtiennent gain de cause pour qu’on ne soit pas admis dans l’entreprise alors est-ce que les mêmes directions qui ont fait cette faveur vont accepter qu’ensuite le SETCa se montre dur pendant les négociations ? C’est vraiment problématique parce qu’on parle parfois de situations où les travailleurs risquent de perdre leur emploi. On peut avoir des débats internes mais face à notre véritable ennemi de classe on doit montrer un front uni, en tout cas pas se déforcer.

  • Pour des syndicats démocratiques et combatifs !

    Le patronat et leurs partis veulent nous faire payer la crise une troisième fois après les pertes d’emplois et le sauvetage des banques. Il est nécessaire de s’opposer à leurs plans de façon organisée, ce pour quoi les syndicats sont les meilleurs instruments. Mais alors il faut qu’ils soient combatifs et démocratiques afin de vraiment pouvoir défendre les intérêts des travailleurs.

    Malheureusement, nous constatons que nos syndicats ne sont pas toujours démocratiques. Lors des votes internes dans ces centrales de la CSC qui ont consultés la base, plus de 55% se sont opposés à l’AIP. La façon dont ce résultat a été transféré au conseil de la CSC explique comment il a été retourné en une majorité de 68% en faveur de l’AIP ! La majorité de la base qui a désapprouvé le projet d’accord doit constater que le sommet le défend et refuse d’organiser la résistance. Dans un syndicat démocratique, cela ne serait pas possible : la base y déciderait.

    Récemment, 5 secrétaires combatifs du SETCa à BHV se sont fait licencier. Ils ont étés accusés de faute grave et licenciés sur le tas. Leur crime? Un désaccord avec le sommet.

    Que vaut encore le débat interne lorsqu’il n’est plus permis d’avoir une opinion différente ?

    Martin Willems – l’un des cinq – témoignera et débattra avec vous de la manière d’assurer des syndicats combatifs et démocratiques.

    Débat à propos de la démocratie syndicale:

    La Belgique semble être un “oasis de calme” en comparaison de l’immense instabilité économique, politique et sociale que l’on remarque dans de plus en plus de pays européens. Mais derrière la crise politique et les difficultés de constituer un gouvernement se retrouvent des problèmes identiques à ceux rencontrés en Europe et dans le reste du monde.

    Le capitalisme n’est plus en mesure de garantir des conditions de vie décentes pour la majorité de la population. La crise économique actuelle est structurelle et appelée à durer. Le chômage augmente tandis que les emplois précaires et à bas salaires prennent la place des emplois décents et bien payés, ce dont les jeunes sont surtout victimes. De l’autre côté, le désinvestissement chronique et les privatisations ont vidé nos services publics de leur substance. La sécurité sociale est minée et les listes d’attentes sont devenues la norme. Quel que soit le gouvernement que nous aurons, il économisera encore au minimum 22 milliards d’euros dans les différents budgets !

    ‘’Socialisme 2011’’ réunit des travailleurs, des syndicalistes et des jeunes pour un weekend entier de discussions et de débats. Nous y discuterons de la meilleure manière de lutter contre le chômage, les discriminations et l’austérité et pour une alternative socialiste.

    • L’expérience et les leçons des grèves générales en Belgique (12 mars 15h30)
    • L’Europe en crise et la lutte contre l’austérité, avec Jacques Chastaing (NPA, France) et Matt Waine (Socialist Party, Irlande) (12 mars, 19h)
    • Les luttes en Belgique et l’attitude à adopter face à la question nationale (13 mars, 10h30)
    • Divers discussions et meetings à l’occasion de la journée internationale des femmes
    • Des témoignages de Tunisie et d’Egypte
    • 20 années de Blokbuster, avec un orateur de Tchéquie sur l’extrême-droite en Europe de l’est et la scission de la Tchécoslovaquie.
    • … et encore beaucoup plus (programme complet disponible ici)

    Socialisme 2011 se déroulera au centre ‘’De Kriekelaar’’, rue Gallait n°86, 1030 Schaerbeek (10 min. à pied de la gare de Bruxelles Nord). Un Baby-sitting sera organisé, veuillez mentionner le nombre d’enfants à garder lors de l’inscription. Des snacks et des repas chauds seront disponibles à la cafétéria à prix démocratiques. Participez au succès de S2011 ! Les volontaires sont les bienvenus pour la cuisine, le bar,…

    info@socialisme.be ou 02/345 61 81.

    Prévente: Weekend entier: 10€ / 15€ pour les salariés

    Une journée: 6€ / 8€ pour les salariés

    Sur place: Weekend entier: 15€ / 20€ pour les salariés

    Une journée: 7€ / 10€ pour les salariés

  • Contre la casse sociale – Arrêtons cet AIP : Pas de bluff, mais une lutte organisée

    Jamais auparavant les représentants élus des travailleurs n’avaient aussi massivement rejeté un accord interprofessionnel. La FGTB continue son calendrier d’action, même après “la proposition de médiation”. La CGSLB participera à la journée d’action du 4 mars et, de son côté, la CNE organise une concentration de ces militants ce 28 février à Bruxelles.

    Tract du PSL

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    Sur base des premiers résultats officiels, les annalistes estiment à 17,14 milliards d’euros le profit global des entreprises comprises dans le Bel 20 pour l’année 2010, soit une croissance de 37,4% en comparaison de 2009.Une bonne partie de cela sera consacrée aux dividendes et aux bonus. Même dans l’année de crise 2009, les patrons des entreprises du Bel 20 se sont accordés un salaire brut moyen de 2,27 millions d’euros (une augmentation de 23% comparé à 2008).

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    Pour les deux années à venir, l’AIP prévoit une marge salariale d’à peine 0,3% en plus de l’index santé (3,9%), ce qui est en dessous des attentes concernant l’inflation. Et cela alors que les entreprises refont de gros bénéfices (voir cadre). Il n’est donc pas étonnant que la base syndicale ait rejeté massivement l’AIP. Sur notre site socialisme.be, nous nous référons au blog internet d’un militant de la LBC. Celui-ci a calculé qu’en réalité, la base de la CSC a rejeté l’accord à 55,4%. C’est probablement la raison pour laquelle Cortebeeck a voulu adoucir la pilule en adaptant l’AIP avec ”l’aide” de Leterme. C’était trop peu et trop tard.

    Dans ce nouveau projet, la marge salariale est reprise. L’étude sur l’indexation disparait, mais la Banque Nationale lance une attaque en règle. La proposition de médiation comprend une augmentation de 10 € des salaires minimaux, mais même cela ne doit rien coûter aux patrons. C’est la sécurité sociale qui doit payer avec des baisses de charges. Pour assurer la liaison au bien-être des allocations, le gouvernement refuse le “cadeau” offert par les partenaires sociaux. Ils n’auraient pas besoin de 200 des 500 millions d’euros budgétés par le gouvernement. Il faudrait expliquer cela à ceux qui doivent vivre d’une allocation de retraite, de chômage ou d’invalidité.

    L’allongement du préavis des ouvriers est accéléré, 15% au lieu de 10% à partir de l’année prochaine. Mais le passage selon lequel ce serait augmenté à 20% à partir de 2016 à disparu. La réduction du préavis des employés dits inférieurs (-30.535 €) est écartée. La diminution de 6% pour les employés dits supérieurs pour 2014 est maintenue, mais celle de 10% pour 2016 est également écartée. Le préavis des travailleurs avec un salaire inférieur à 61.071 euros sera exonéré d’impôts sur les deux premières semaines. De nouveau une mesure qui ne coûte rien au patron.

    Ne pas bluffer, mais s’organiser!

    Il a fallu attendre longtemps les positions du sommet syndical. Consulter la base, ne parlons pas encore de la laisser décider démocratiquement, exige du temps. C’est un inconvénient que les patrons et le gouvernement ne connaissent pas. Face à la lenteur du sommet, il y a la vitesse avec laquelle on s’attend à la réaction de la base. Elle doit s’apprêter en quelques jours à réagir sur un accord négocié secrètement pendant des mois avec rarement des tracts d’information ou de mobilisation disponibles à temps. Jusqu’à la dernière minute, la base ne sait pas s’il s’agit de grève ou de mobilisation de militants. Même pour le 4 mars, les intentions du sommet syndical ne sont pas encore claires. Est-ce que nous allons installer des piquets filtrants pour convaincre ceux qui doutent où allons nous bloquer le tout ?

    Au lieu de faire de grandes annonces, la direction syndicale doit lancer à temps des mots d’ordres clairs et assurer que les moyens nécessaires sont là pour les délégués d’entreprises, sinon ce sera n’importe quoi, comme la semaine passée. La majorité des travailleurs s’est prononcée contre l’AIP. La seule manière de casser cette majorité, c’est de nous diviser: ouvriers contre employés, francophones contre Flamands, jeunes contre plus âgés. Nous n’avons pas besoin d’encore nous faire diviser entre syndicalistes. Un bon plan d’action, une implication maximale de la base et une attitude ouverte vers ceux qui se sentent délaissés par leur direction syndicale peuvent faire basculer les relations de forces en faveur des travailleurs.

    Cet AIP n’est pas le but ultime des patrons et des politiciens. S’ils réussissent à le faire passer, il faut s’attendre à une attaque frontale contre l’index, nos pensions et tout ce qui rend la vie et le travail supportable pour les travailleurs et leurs familles.

    Le Parti Socialiste de Lutte défend:

    • Des négociations libres dans les secteurs et les entreprises
    • L’élimination de la discrimination entre ouvriers et employés, sans miner le statut des employés
    • La protection de l’index
    • Le maintien de tous les systèmes de prépensions

    Le PSL défend la lutte commune des travailleurs Wallons, Flamands et Bruxellois:

    • Contre toute forme d’allongement de la durée de travail, pour la semaine des 32 heures, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire
    • Des contrats décents pour tous à des salaires convenables, pour un salaire minimal de 1500 euros net, pour la liaison au bien-être de toutes les allocations.
    • Stop aux cadeaux fiscaux au patronat, pour l’abolition des intérêts notionnels et du secret bancaire, pour la nationalisation sous contrôle des travailleurs des secteurs clés de l’économie.
    • Pour une société socialiste où la production se fait en fonction des besoins de tous et pas en fonction des profits de quelques privilégiés.

    FGTB et CSC: cassez les liens avec le PS et le CD&V

    Avec une bonne campagne d’information et de mobilisation, les syndicats sont capables de mettre dans la rue des centaines de milliers de travailleurs. Hélas, au Parlement, cela ne se remarquera pas. Les syndicats libéraux venaient à peine de rejeter l’accord que les partis libéraux annonçaient vouloir intégralement le faire appliquer. Au Parlement, les chrétiens-démocrates se moquent des positions de la CSC et des mutualités chrétiennes. Tant le PS que le SP.a se sont réjouis de l’accord “équilibré”. Bien qu’une majorité de syndicalistes ait rejeté l’AIP, cette position passe à peine dans les médias. A la base syndicale, cela conduit à des frustrations et au découragement. En Flandre surtout, et depuis des années, nombreux sont ceux qui se sont détournés des partenaires politiques privilégiés et votent pour le populiste du moment. Il est grand temps que les dirigeants syndicaux rompent les liens entretenus avec le PS et le SP.a pour la FGTB et avec le CD&V pour la CSC, et qu’ils construisent leur propre représentation politique, avec tous ceux qui s’opposent à la casse sociale.

    Jeunes en lutte pour l’emploi

    Les jeunes surtout sont dans le collimateur de la politique de casse sociale. La sécurité d’emploi et un salaire convenable ne sont que de rêves pour beaucoup. L’AIP veut encore élargir cette discrimination. Celui qui est déjà au boulot garderait son statut actuel, des nouveaux travailleurs subiraient le nouveau statut miné. Dans quelques régions, le PSL est impliqué avec les jeunes des syndicats et la JOC dans une campagne contre l’insécurité d’emploi et la série interminable de statuts précaires imposés aux jeunes.

    Socialisme 2011

    Chaque année, le Parti Socialiste de Lutte organise un weekend public de débats et de formation, ‘’Socialisme 2011’’ cette année. Nous y accueillerons environ 300 participants. Durant trois meetings en plénière, deux sessions et 16 commissions, la lutte syndicale ne sera jamais très éloignée. De plus, ce sera l’occasion de rencontrer d’autres syndicalistes combatifs. A l’ordre du jour, il y aura entre autre une discussion sur les grèves générales avec Gustave Dache, auteur d’un livre sur ’60-’61 ; un meeting international avec des syndicalistes de France, d’Irlande et de Grande-Bretagne ; des témoignages de syndicalistes venant de Wallonie, de Bruxelles et de Flandre sur la façon dont ils réagissent face à la question communautaire ; et une commission concernant les syndicats combatifs et démocratiques, avec Martin Willems, secrétaire licencié du SETCa BHV industrie.

  • Grève à B-Post dimanche soir, rapport de Bruxelles X

    A la suite de la journée de grève nationale de ce vendredi 11 février, les travailleurs de B-post ont repris les actions de blocage dans les grands centres de tri au nord comme au sud du pays ce dimanche soir. Des militants du PSL étaient présents au piquet du dépôt de Bruxelles X dimanche et lundi soir.

    Par Nico M (Bruxelles)

    • Model 9 Tract pour et par des facteurs combatifs.

    Cette action prend place dans la continuité de la journée de grève nationale du vendredi 11 février. Et clairement sur place, le sentiment était qu’après cette journée de grève, le mouvement devait continuer, la lutte doit se construire plutôt que de s’arrêter là et de retourner tous au boulot en attendant les négociations.

    Au piquet, les travailleurs reviennent sur le constat qu’à B-post, les conditions de travail n’ont fait que se détériorer et que les annonces de restructurations de la direction s’inscrivent dans cette dynamique de déconstruction d’un service au profit d’une minorité d’actionnaires assoiffés de dividendes. Le constat est clair au piquet : la priorité est mise sur ces dividendes, la qualité du service diminue sans cesse, les conditions de travail deviennent impossible… et on veut encore nous faire avaler d’autres assainissements ?

    Les restructurations à B-post s’inscrivent dans l’agenda de libéralisation du service postale censé être effectif en… 2011. Quand allons-nous tirer les conclusions qui s’imposent : la libéralisation des services publics n’amènent qu’une dégradation du service et des conditions de travail avec, dans certains cas, des conséquences dramatiques. Les chemins de fer britanniques connaissent des accidents à répétitions suite aux économies faites sur la sécurité. En France, la vague de suicides chez France Telecom est due à la pression d’un management demandant toujours plus de rendement, etc.

    Face aux attaques de la direction, les travailleurs au piquet demandent une réponse combative de la part des syndicats. ‘‘Une journée de grève ne servira à rien, il faut un plan pour bloquer durablement l’entreprise et nous faire entendre’’. La volonté de lutter pour leurs conditions de travail n’est pas à mettre en question parmi les travailleurs de B-post, et ils l’ont une nouvelle fois montré. Sur le piquet, des postiers du Brabant Wallon notamment sont venus soutenir le blocage. ‘‘A Gand aussi ce soir ils bloquent’’ nous confirme un délégué de la CSC.

    Les médias ont mis en avant ces actions dans l’optique de la réunion de mardi matin entre syndicats et direction. Or sur le piquet les travailleurs expliquent : ‘‘La direction va proposer des aménagements minimes, mais les contrats D1 (ceux qui concernent les nouveaux statuts des postiers ‘auxiliaires’, NDLA) existent depuis plus d’un an maintenant. La conclusion n’est pas de négocier des aménagements mais de stopper cette course à la flexibilité dont les pires conséquences sont payées par les travailleurs et le service à la population. La surcharge de travail est déjà énorme, conséquence des multiples suppressions d’emplois les dernières années. Ils veulent nous faire travailler à temps plein pour un peu plus de 1000€ par mois, sous le statut d’ouvrier !’’

    C’est la volonté de maintenir la pression qui s’exprime sur le piquet. Bien que dimanche le sentiment que le travail va reprendre lundi dans la journée est présent, les discussions prennent place pour voir à reprendre le blocage lundi en soirée. Et ce lundi vers 22h le blocage reprend à Bruxelles X. Les nouvelles sur le piquet ce soir là arrivent : il semble que seul le centre bruxellois est à l’arrêt. Mais la volonté de ne pas s’arrêter à la réunion entre partenaires sociaux de mardi est présente. Des discussions prennent place sur les possibilités et la méthode pour élargir et ne pas se rester isolés. Certains militants syndicaux parlent de la possibilité de motiver d’autres postiers du Brabant Wallon à venir sur le site de Bruxelles X pour jeudi soir.

    De ces actions, les syndicats doivent organiser un plan d’action combatif, discuté avec les délégations dans les bureaux et les dépôts. Cette colère doit pouvoir se concrétiser dans une lutte organisée par les travailleurs pour faire reculer la direction. ‘‘Grève au finish’’ lance un travailleur dimanche soir. Ce qu’on entend sur le piquet, c’est le développement de différentes idées concrètes pour organiser cette lutte ; une tournante au niveau national pour organiser collectivement le blocage par équipes qui se relaieraient par exemple.

    Nous soutenons ces actions car nous sommes contre la destruction des acquis sociaux du personnel, de même que nous sommes pour une prestation de service de qualité. Nous défendons dans cette optique un service public de qualité en dehors des mains des actionnaires et des bourses. Il faut tenir des assemblées du personnel partout où c’est possible, dans chaque dépôt ou bureaux pour convaincre l’ensemble des travailleurs du recul social qu’engendrent tous les plans de la direction. De ces assemblées, un plan d’action national doit en sortir pour ne pas lutter bureaux par bureaux et se laisser diviser par la direction.

    Partir en action ensemble est nécessaire pour stopper la politique d’austérité, seule la lutte paie !


    Socialisme 2011

    Chaque année, le Parti Socialiste de Lutte organise un weekend public de débats et de formation, ”Socialisme 2011” cette année. Nous y accueillerons environ 300 participants. Durant trois meetings en plénière, deux sessions et 16 commissions, la lutte syndicale ne sera jamais très éloignée. De plus, ce sera l’occasion de rencontrer d’autres syndicalistes combatifs. A l’ordre du jour, il y aura entre autre une discussion sur les grèves générales avec Gustave Dache, auteur d’un livre sur ’60-’61 ; un meeting international avec des syndicalistes de France, d’Irlande et de Grande-Bretagne ; des témoignages de syndicalistes venant de Wallonie, de Bruxelles et de Flandre sur la façon dont ils réagissent face à la question communautaire ; et une commission concernant les syndicats combatifs et démocratiques, avec Martin Willems, secrétaire licencié du SETCa BHV industrie.

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  • Charleroi : ‘‘AIP pourri ! Travailleurs, insoumis !’’

    Hier, à l’appel de la régionale de la FGTB de Charleroi, des milliers de travailleurs ont manifesté contre le projet d’Accord interprofessionnel qu’ont négocié les partenaires sociaux. Avec les militants FGTB se trouvaient également des militants du syndicat libéral et du syndicat social-chrétien.

    Par Nico

    La délégation des Jeunes FGTB a particulièrement impressionné ce vendredi. Derrière une grande banderole ‘‘Tout est à nous’’, les quelques dizaines de jeunes ont scandé avec beaucoup de combativité ‘‘Tout est à nous, rien n’est à eux, tout ce qu’ils ont ils l’ont volé, partage des richesses, partage du temps de travail ou alors ça va pêter, ça va pêter !’’, ‘‘AIP pourris travailleurs, insoumis !’’ ou encore ‘‘Les vieux dans la galère, les jeunes dans la misère, de cette société là, on n’en veut pas !’’ Nous avons pu y retrouver des militants du comité des Jeunes en lutte pour l’emploi-Hainaut, mais aussi des TSE de Verviers venus en solidarité et dont la participation à l’animation a pu être fortement apréciée.

    A l’arrière et à l’avant, les autres délégations reprenaient les slogans et les chants, venant même parfois chercher les animateurs jeunes-FGTB pour lancer les slogans. L’un d’entre eux a été chaudement accueilli : ‘‘Tous ensemble, tous ensemble, grève générale !’’, repris avec plus d’entrain encore devant les caméras des journalistes.

    Parmi les jeunes présents dans le bloc, on trouvait notamment une quinzaine d’étudiants de la Haute Ecole Condorcet. Laeticia, militante Jeunes FGTB, nous explique : ‘‘Cela fait déjà un moment que je leur parle de manifestations, de grèves,… Ils n’avaient jamais suivi. Cette fois-ci, une quinzaine d’étudiants sont venus et m’ont dit après la manifestation que c’était la première fois pour eux, mais certainement pas la dernière’’

    A d’autres endroits aussi, de nouvelles têtes avaient rejoint le mouvement. ‘‘Au service chômage de la FGTB, au niveau administratif, ça ne bouge pas trop de façon générale’’ nous explique Prisca, ‘‘Mais là, on a argumenté une semaine durant sur l’AIP, pourquoi il fallait vraiment se mobiliser. Au final, on est 10 sur 15 dans la manif.’’ Ici et là, des travailleurs déplorent n’avoir toutefois reçu les informations que bien trop tard pour pouvoir sérieusement mobiliser. Pour eux, bien plus de monde aurait pu être présent. L’organisation a fait défaut, pas la volonté de se battre. L’idée d’une lutte offensive en direction d’une grève générale de 24h le 4 mars prochain, bien préparée et pour laquelle on mobilise sérieusement, est très largement acceptée. Dans de très nombreuses discussions, on parle du refus du syndicalisme de concertation et de la nécessité d’un syndicalisme de lutte, de combat, où la construction active et combative d’un rapport de forces favorable aux travailleurs est l’élément central.

    ‘‘Quand une entreprise veut délocaliser, les organisations syndicales se contentent de parler de l’obtention d’un ‘‘meilleur volet social’’ Il faut refuser cette logique, c’est un coup de poignard dans le dos’’ dénonce Victor, ancien permanent FGTB. ‘‘Des propositions alternatives doivent venir sur la table, comme de nationaliser. Ce sont les actionnaires et les spéculateurs qui décident, ce n’est pas normal, ce ne sont pas eux qui créent la richesse. Il faut faire participer les gens à l’économie, c’est-à-dire qu’ils prennent part aux décisions économiques. Ça, ça veut dire de retirer l’économie des mains du privé.’’ Faisant un parallèle avec la situation syndicale, il se rappelle un ancienne affiche de la FGTB : ‘‘Elle disait : ‘Syndiqué, sois syndicaliste !’ C’est ça qu’on doit remettre en avant. On doit rendre la parole aux militants, c’est la seule manière de casser la logique du syndicalisme de négociation’’

    Le sentiment de ras-le-bol était très clairement présent, la combativité et la volonté d’aller de l’avant dans la lutte aussi. Un peu partout, on voit quelques militants de la CSC (principalement de la CNE, la centrale des employés de la CSC) qui ont suivi leurs camarades et s’opposent au ‘OUI’ de la CSC à l’AIP. La veille, 200 militants de la CNE s’étaient rendus devant le cabinet de la ministre de l’emploi pour maintenir la pression sur le gouvernement désormais en charge du dossier de l’AIP, depuis son rejet par la FGTB et la CGSLB.

    La journée nationale d’action du 4 mars ne peut pas se limiter à une action symbolique ou à une simple promenade sans lendemain, sans mots d’ordre clair concernant la suite. Au contraire, si les patrons et les politiciens continuent à négliger le message cela doit devenir une grève générale de 24 heures bien préparée autour des revendications suivantes:

    • Des négociations libres dans les secteurs et les entreprises
    • Élimination de la discrimination entre ouvriers et employés sans miner le statut des employés
    • Pas touche à l’index
    • Maintien de tous les systèmes de prépensions

    Socialisme 2011

    Chaque année, le Parti Socialiste de Lutte organise un weekend public de débats et de formation, ”Socialisme 2011” cette année. Nous y accueillerons environ 300 participants. Durant trois meetings en plénière, deux sessions et 16 commissions, la lutte syndicale ne sera jamais très éloignée. De plus, ce sera l’occasion de rencontrer d’autres syndicalistes combatifs. A l’ordre du jour, il y aura entre autre une discussion sur les grèves générales avec Gustave Dache, auteur d’un livre sur ’60-’61 ; un meeting international avec des syndicalistes de France, d’Irlande et de Grande-Bretagne ; des témoignages de syndicalistes venant de Wallonie, de Bruxelles et de Flandre sur la façon dont ils réagissent face à la question communautaire ; et une commission concernant les syndicats combatifs et démocratiques, avec Martin Willems, secrétaire licencié du SETCa BHV industrie.

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  • Tous ensemble contre la casse sociale!

    Non à un Accord Interprofessionnel imposé

    Même le quotidien flamand d’affaires De Tijd a dû concéder qu’une majorité de travailleurs a rejeté le projet d’accord interprofessionnel. Mais cela ne déroute pas les patrons et les politiciens. Si la façade démocratique ne conduit pas au résultat recherché, le gouvernement sortant n’a qu’à s’en occuper. Nous savons à quoi nous pouvons nous attendre: construire un rapport de forces avec un plan d’action ou bien avaler l’AIP que nous venons de rejeter de façon largement majoritaire.

    Tract du PSL. PDF

    La pression n’avait pourtant pas été ménagée. Les partenaires sociaux allaient ainsi montrer aux politiciens comment conclure un accord. C’était malin : en refusant d’accepter n’importe quoi, nous deviendrions alors co-responsables de la crise politique. A la CSC, les 3.000 permanents ont même tous reçus une lettre où l’on prétendait que seuls des irresponsables rejetteraient cet accord, puisque l’alternative – pas d’accord – serait ‘pire’. Malgré cela, le sommet de la CSC a eu besoin des votes en bloc de quelques centrales de fonctionnaires et d’ouvriers pour obtenir une majorité, la plus faible de son histoire, en faveur d’un AIP.

    A en croire les organisations patronales, elles aussi ont eu beaucoup de difficultés à convaincre leur base mais, finalement tous l’ont approuvé. Du côté des travailleurs par contre, jamais un AIP n’a été aussi massivement rejeté. Pour la première fois de son histoire, le syndicat libéral a rejeté un accord. En disant que le rejet du projet d’accord par la base de la FGTB minerait la position de Rudy De Leeuw, les patrons espéraient nous tendre un piège. En réalité, c’est surtout la position de Luc Cortebeeck qui a été affaiblie. Il a mis la CNE et la LBC dans une position impossible.

    Les patrons, qui représentent 37.000 entreprises selon la FEB, n’ont pas l’intention d’accepter la décision démocratique. Ils appellent le gouvernement à intégralement imposer l’accord. Ils se sentent soutenus par Merkel, Sarkozy, la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et les “marchés financiers”. Bien que les entreprises fassent à nouveau des profits importants, ils n’ont pas l’intention de les partager. Avant d’imposer l’accord, le CD&V veut tester si le PS est prêt à aller contre la majorité de la FGTB. Apparemment, les patrons ne se font plus de soucis concernant l’attitude que le SP.a va prendre. Dans ce cas-ci, le VLD et la NVA sont d’ailleurs soudainement prêts à venir à l’aide du gouvernement en affaires courantes. Les patrons ont donc tout un arsenal de moyens pour imposer leur volonté.

    La direction syndicale est sortie des négociations sans accord acceptable, mais aussi sans avoir construit une quelconque relation de force afin de pouvoir le rejeter. Les prochaines semaines et mois, nous pourrons la restaurer en rejoignant la résistance contre la casse sociale qui s’est développée ailleurs en Europe. Nos adversaires vont évidemment essayer de nous diviser: Flamands contre francophones, CSC contre FGTB, ouvriers contre employés et jeunes avec des nouveaux contrats contre plus âgés. Et pourtant, les possibilités d’actions communes ont rarement été plus favorables qu’aujourd’hui. Tant en Flandre qu’en Wallonie et à Bruxelles, une large majorité de travailleurs, y compris des ouvriers, s’est prononcée contre l’accord. La CNE et la LBC réfléchissent sur des actions. Dans d’autres centrales de la CSC, nombreux sont ceux qui se sentent délaissés par le sommet.

    En annonçant des actions régionales, la direction de la FGTB indique avoir compris le message. Nous devons assurer que ce soit un grand succès par une politique participative de la base et une implication maximale des collègues des autres syndicats. La journée nationale d’action du 4 mars ne peut pas se limiter à une action symbolique ou à une simple promenade sans lendemain, sans mots d’ordre clair concernant la suite. Au contraire, si les patrons et les politiciens continuent à négliger le message cela doit devenir une grève générale de 24 heures bien préparée autour des revendications suivantes:

    • Des négociations libres dans les secteurs et les entreprises
    • Élimination de la discrimination entre ouvriers et employés sans miner le statut des employés
    • Pas touche à l’index
    • Maintien de tous les systèmes de prépensions

    FGTB et CSC: cassez les liens avec le PS et la CD&V

    Aucune institution, parti ou mouvement dans notre pays ne possède une force de mobilisation comparable à celle des syndicats. Avec une bonne campagne d’information et de mobilisation, les syndicats sont capables de mettre dans la rue des centaines de milliers de travailleurs. Hélas, au Parlement, cela ne se remarquera pas. Les syndicats libéraux venaient à peine de rejeter l’accord que les partis libéraux annonçaient vouloir intégralement le faire appliquer par le Parlement. Au Parlement, les chrétiens-démocrates se moquent des positions de la CSC et des mutualités chrétiennes. Tant le PS que le SP.a se sont dits réjouis de l’accord “équilibré”. Il semble que les politiciens vivent dans un autre monde. Bien qu’une majorité de syndicalistes ait rejeté l’AIP, cette position passe à peine dans les médias. A la base syndicale, cela conduit à des frustrations et au découragement. En Flandre surtout, et depuis des années, nombreux sont ceux qui se sont détournés des partenaires politiques privilégiés et votent pour le populiste du moment. Il est hautement temps que les dirigeants syndicaux rompent les liens entretenus avec le PS et le SP.a pour la FGTB et avec le CD&V pour la CSC, et qu’ils construisent leur propre représentation politique, avec tous ceux qui s’opposent à la casse sociale.


    Jeunes en lutte pour l’emploi

    Les jeunes surtout sont dans le collimateur de la politique de casse sociale. La sécurité d’emploi et un salaire convenable ne sont que de rêves pour beaucoup. L’AIP veut encore élargir cette discrimination. Celui qui est déjà au boulot garderait son statut actuel, des nouveaux travailleurs subiraient le nouveau statut miné. Dans quelques régions, le PSL est impliqué avec les jeunes des syndicats et la JOC dans une campagne contre l’insécurité d’emploi et la série interminable de statuts précaires imposés aux jeunes.


    Socialisme 2011

    Chaque année, le Parti Socialiste de Lutte organise un weekend public de débats et de formation, ”Socialisme 2011” cette année. Nous y accueillerons environ 300 participants. Durant trois meetings en plénière, deux sessions et 16 commissions, la lutte syndicale ne sera jamais très éloignée. De plus, ce sera l’occasion de rencontrer d’autres syndicalistes combatifs. A l’ordre du jour, il y aura entre autre une discussion sur les grèves générales avec Gustave Dache, auteur d’un livre sur ’60-’61 ; un meeting international avec des syndicalistes de France, d’Irlande et de Grande-Bretagne ; des témoignages de syndicalistes venant de Wallonie, de Bruxelles et de Flandre sur la façon dont ils réagissent face à la question communautaire ; et une commission concernant les syndicats combatifs et démocratiques, avec Martin Willems, secrétaire licencié du SETCa BHV industrie.

  • Socialisme 2011 – Le menu pour les syndicalistes combatifs

    Les syndicalistes combatifs ne resteront pas sur leur faim à Socialisme 2011! La lutte syndicale est loin d’être oubliée dans ce programme de trois meetings en plénière, deux discussions en panel et 16 commissions. Le weekend Socialisme 2011 est l’occasion par excellence pour rencontrer d’autres syndicalistes combatifs. Nous voulons ci-dessous attirer l’attention sur 4 moments à ne pas manquer pour les syndicalistes de lutte.

    PDF


    Samedi 12 mars 15h30

    L’expérience et les leçons des grèves générales en Belgique – avec introduction de Gustave Dache

    A l’occasion du 50e anniversaire de la grève générale de 1960/61, le PSL a publié le livre écrit par Gustave Dache. Le timing avait bien été choisi: dans différents pays européens, la grève générale était à nouveau à l’agenda. Dans son livre, Gustave a fait un rapport du déroulement de la grève, jour après jour, et a aussi décrit l’attitude des diverses force en présence, tant des partisans que des opposants à la grève. Gustave était à ce moment là en toute première ligne, mais il avait aussi connu la grève générale de 1950 en tant que tout jeune ouvrier, lors de la Question Royale. Au cours d’une des commissions de Socialisme 2011, il partagera son expérience et reviendra sur les leçons à tirer des grandes grèves du 20e siècle.


    Meeting de soirée le samedi 12 mars à 19h

    L’Europe en crise et la lutte contre l’austérité

    Voilà qui constituera un des des points culminant de Socialisme 2011. Jacques Chastaing, organisateur du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) français à Mulhouse (et actif depuis déjà des années, notamment durant la fameuse lutte de l’usine LIP à Besançon dans les années ’70), parlera du mouvement contre la réforme des pensions de Sarkozy. Quelques 17 millions de personnes ont pris part à ce mouvement et Sarkozy a dû remanier son gouvernement. Matt Waine, conseiller communal du Socialist Party à Dublin, abordera la façon dont la crise de la dette a fait chuter la coalition des conservateurs et des verts au pouvoir. En Irlande, la gauche radicale a rassemblé ses forces au sein de l’United Left Alliance qui, selon les sondages, pourrait obtenir trois ou quatre sièges lors des élections parlementaires du 25 février prochain. En Grande-Bretagne, après un long sommeil, le mouvement ouvrier est de nouveau entré en action. Les grèves des jeunes ont mis le feu aux poudres mais, avec le ‘National Shop Stewards Network’, la base syndicale a aussi son propre instrument pour jouer un rôle. Nous avons demandé la présence d’un orateur du NSSN, mais nous ne savons pas encore qui viendra. Le meeting sera clôturé par Eric Byl, membre du Bureau Exécutif du PSL et responsable de notre travail syndical.


    Commission le dimanche 13 mars à 10h30

    Les perspectives pour les luttes en Belgique et l’attitude à adopter face à la question nationale

    Des syndicalistes régulièrement confrontés à la question communautaire viendront témoigner de la façon dont ils se comportent en réaction. Levi Sollie est délégué à Bayer pour la Centrale Générale de la FGTB. Karim Brikci est délégué CGSP à l’hôpital public Brugmann à Bruxelles, où tant le personnel que les patients sont francophones, néerlandophones, ou ont une autre langue maternelle. Yves Cappelle est délégué SETCa à Steria Benelux, et membre de la section bilingue du SETCa-BBTK à Bruxelles-Hal-Vilvorde. Wouter Gysen est délégué CGSP à la SNCB, où l’unité des deux côtés de la frontière linguistique est une condition cruciale pour pouvoir contrer les attaques de la direction contre le statut et les conditions de travail. Anja Deschoemacker est membre du Bureau Exécutif du PSL et auteur de l’ouvrage: ‘La question nationale en Belgique – une réponse des travailleurs est nécessaire!’


    Dimanche 13 mars 13h

    Pour des syndicats combatifs et démocratiques, avec Martin Willems (ancien secrétaire SETCa-BHV industrie)

    La section régionale a été placée sous tutelle statutaire par le SETCa fédéral. Cinq secrétaires ont été licenciés sur-le-champ. 2000 militants et 14.000 membres du SETCa secteur industrie à BHV, dans 400 sociétés, ont été laissé à leur sort d’un jour à l’autre. Certains étaient impliqués dans des dossiers de restructuration difficiles. Les militants ont appris cette nouvelle par les médias, ce qui rend l’affaire d’autant plus douloureuse. Depuis lors, tant le bureau exécutif fédéral que régional refuse de débattre de l’affaire. Récemment, une Assemblée générale du secteur Services a toutefois décidé rouvrir l’affaire, contre l’avis du secrétaire fédéral et des secrétaires remplaçants qui étaient présents. Lors d’une commission spécialement prévue à Socialisme 2012, Martin Willems, l’un des cinq secrétaires, commentera ce déroulement et parlera de la nécessité de syndicats combatifs et démocratiques.

  • Rebondissement dans l’affaire des 5 permanents Setca-BHV industrie

    La base de Setca-Services se fait entendre

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    A l’occasion du weekend "Socialisme 2011", nous avons invité l’un des cinq secrétaires du SETCa-BHV, Martin Willems, pour qu’il puisse y prendre la parole. Il abordera la question de la lutte pour des syndicats combatifs et démocratiques.
    [/box]

    Alors que les militants du Setca à Charleroi et à Namur se chauffent pour partir en grève contre le projet d’Accord Interprofessionel et qu’ailleurs les militants attendent avec impatience un mot d’ordre des structures, la base du Setca-BHV a imposé sa volonté d’unir ses forces pour les luttes à venir. Ainsi, ce matin, lors d’une assemblée générale "services" du Setca Bruxelles-Hal-Vilvorde, la base a passé outre le refus de l’appareil syndical de discuter du licenciement abusif des 5 permanents du Setca-industrie.

    Communiqué de presse

    Deux des permanents licenciés qui diffusaient un tract concernant l’Accord Interprofessionel à l’extérieur du bâtiment ont été invités par des délégués à s’adresser à l’assemblée. Lorsque deux des permanents remplaçants ont physiquement voulu leur interdire l’entrée, la salle a exigé de les laisser passer. La pression était telle qu’ils ont dû céder. L’assemblée a alors exigé que les permanents licenciés puissent prendre la parole. Le représentant du Setca fédéral et les permanents remplaçants ont alors démontré leur faiblesse en quittant la salle "pour se réunir a place Rouppe". Ils n’ont été suivis que par une infime minorité. Les autres délégués, la grande majorité, sont restés sur place et ont poursuivi leur réunion de préparation du congrès fédéral. Ils ont unanimement exigé la réintégration des 5 permanents licenciés.

    Voici leur communiqué de presse. Au vu que nous ne savons pas en quelle mesure les médias traditionnels le répercuteront, nous invitons nos lecteurs à le communiquer à leurs contacts syndicaux.   

    Communiqué de presse – 26/1/2011

     

    Rebondissement dans l’affaire des 5 permanents de la régionale BHV du SETCa (centrale employés de la FGTB) licenciés en septembre par la direction fédérale du SETCa.

      Ce 26/1 matin se tenait une assemblée générale "services" du SETCa BHV.  Elle réunissait les délégués SETCa des entreprises de services de la région BHV.  Elle réunissait donc des délégués de tout le SETCa BHV (commerce, finances, industrie et non-marchand). Cette assemblée a exigé, contre l’avis du dirigeant fédéral présent à la réunion, de discuter de l’affaire des 5 permanents du secteur industrie, brutalement licenciés par le SETCa fédéral en septembre.

    Elle a exigé d’entendre deux des permanents concernés qui distribuaient des tracts à l’entrée.  Suite à leurs explications, aux questions et réponses, et après avoir entendu également des permanents soutenant la décision du fédéral, l’assemblée a adopté à l’unanimité des délégués présents (plus de 50 délégués) une motion exigeant la réintégration des permanents licenciés, en reprenant les termes du Pr. Mateo Alaluf, dans le dernier paragraphe de son article paru en Janvier dans la revue Politiques (ci-joint) : 

     La tutelle du Setca de BHV pourrait aussi saisir l’occasion pour régler le différent et permettre aux militants licenciés, sans perdre la face, de poursuivre leur activité syndicale. Un tel dénouement est improbable dans une entreprise privée. Il se conclut en général par le licenciement des salariés au prix d’indemnisation des victimes. La réintégration n’est-elle pas au contraire une revendication syndicale ? Ce serait l’occasion de montrer que le syndicat ne se comporte pas comme les patrons qu’il est amené à combattre et peut résoudre ses conflits sans user de brutalité. Il se sortirait ainsi grandi d’un conflit qui risquerait sinon de le ronger en profondeur. Agir de la sorte conduirait à débanaliser des pratiques de licenciement que les patrons s’efforcent précisément de banaliser.

      Suite à cela, l’assemblée a continué sereinement de discuter des autres points à l’ordre du jour : l’AIP et les cahiers de revendication sectoriels

      Henri Goffin (délégué SETCa "Fujitsu", présent à la réunion et l’ayant présidé dans sa deuxième partie)  

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