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Tag: Marisa Matias
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Solidarité avec les mobilisations en Turquie ! Non à la répression policière, défendons la liberté d'expression !
Nous, députés du groupe de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique (GUE-NGL) au Parlement européen, tenons à affirmer notre solidarité à tous ceux qui se sont impliqués dans les manifestations pacifiques à travers la Turquie les derniers jours et les dernières semaines. Les travailleurs et les militants partout à travers l’Europe suivent avec attention les évènements en Turquie et sont choqués par la brutalité utilisée par les autorités turques.
Déclaration de députés européens de la GUE/NGL
Nous soutenons l’appel du syndicat du secteur public KESK qui a appelé à la grève suite à l’utilisation brutale de la violence d’État contre les manifestants. Le gouvernement de droite turc, allié de l’OTAN, ayant pour ambition de devenir une puissance régionale, est aujourd’hui remis en cause par l’opposition et la colère qui s’exprime dans cette révolte.
En tant que députés européens de gauche, nous défendons les droits démocratiques de tous les peuples, en Turquie et à travers le monde, de manifester et de s’exprimer librement. Nous sommes atterrés par les déclarations de Mr Erdogan à la presse affirmant que "les manifestations ne sont pas démocratiques" et que "les médias sociaux sont des menaces sévères contre la société".
Nous nous insurgeons contre les arrestations massives de plus de 1700 personnes, et nous insurgeons contre le fait que plus de 1500 personnes aient été blessées suite aux violences policières, certaines personnes apparemment très grièvement.
Nous demandons au gouvernement turc d’arrêter ces violences policières et de soutenir l’appel pour une enquête indépendante sur l’utilisation de la violence d’États, et demandons que les résultats d’une telle enquête puisse être publics et que les coupables soient traduits en justice.
Nombre d’entre nous sont impliqués dans des mouvements de résistance contre les politiques d’austérité brutales imposées dans nos pays respectifs par la Troïka c’est-à-dire le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne, avec l’accord et le soutien des gouvernements nationaux, qui n’ont apporté que la misère et la pauvreté pour les classes populaires et en particulier les jeunes.
Nous constatons que le droit démocratique de manifester est de plus en plus menacé à mesure que la colère des peuples contre les politiques néolibérales et antisociales augmente.
C’est pour cela que nous devons nous unir pour défendre notre droit à manifester et à se mobiliser pour une autre politique qui défende les intérêts et les conditions de vie de la majorité des peuples et non pas les intérêts d’une petite minorité.
Nous disons "ça suffit!". Le gouvernement turc bafoue depuis trop longtemps les droits démocratiques des travailleurs, des syndicats et des minorités.
Votre courage et vos luttes sont une inspiration pour nous et nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour porter votre lutte au Parlement européen et avec les syndicats et des mouvements sociaux au sein desquels nous sommes impliqués.
Bien cordialement,
- Paul Murphy MEP
- Nikolaos Chountis MEP
- Takis Hadjigeorgiou MEP
- Jacky Hénin MEP
- Sabine Lösing MEP
- Marisa Matias MEP
- Willy Meyer MEP
- Soren Sondergaard MEP
- Alda Sousa MEP
- Sabine Wils MEP
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Solidarité avec les travailleurs grecs !
«Nous sommes confiants par rapport aux élections grecques du 17 juin. Le 6 mai, les Grecs ont voté contre le système. Maintenant, ils ont peur.» C’est ce qu’un dirigeant européen a déclaré, sous le couvert d’anonymat, dans les pages du Soir du 25 mai dernier. Propager l’angoisse, c’est tout ce qu’il reste aux classes dirigeantes européennes pour s’assurer de disposer encore d’une certaine base sociale. Pour maintenir leur poigne de fer sur l’économie et imposer l’austérité, elles sont prêtes à tout, du chantage à l’imposition de gouvernements non-élus directement aux ordres de la dictature des marchés.
En Belgique comme dans chaque pays d’Europe, des millions de travailleurs, de chômeurs, de pensionnés et de pauvres suivent avec attention les développements qui prennent place en Grèce. Une part de cet intérêt s’explique par la crainte des conséquences qu’un approfondissement de la crise de l’eurozone pourrait avoir sur notre pays, mais un autre élément, de grande importance, est constitué par le véritable défi lancé par la population grecque à la troïka (Fonds Monétaire International, Banque Centrale Européenne, Union Européenne).
Pas moins de 17 grèves générales ont ébranlé la Grèce ces deux dernières années, en riposte au gigantesque appauvrissement collectif qui était imposé au peuple. Cette colère de la classe ouvrière et de la classe moyenne grecque s’est également exprimée dans les urnes, sous forme de séisme politique pour les partis traditionnels (le Pasok et la Nouvelle Démocratie). La coalition de gauche radicale Syriza a été le plus grand bénéficiaire de cette atmosphère anti-austérité, et est passée de 4,6% à 16.78%.
Depuis lors, Syriza a refusé avec raison de rejoindre une coalition gouvernementale destinée à appliquer la politique d’austérité contre une population innocente, réclamant au contraire la constitution d’un gouvernement de gauche pour faire payer les vrais responsables de la crise : banquiers, grands patrons et spéculateurs. Certains sondages l’ont depuis crédité de 28%. Cela, ainsi que le succès du Front de Gauche en France, exprime le potentiel dont peut disposer une politique de gauche clairement opposée aux coupes budgétaires et déterminée à s’en prendre à l’élite capitaliste parasitaire.
Les classes capitalistes européennes tentent de faire pression sur la classe ouvrière grecque pour qu’elle vote ‘‘comme il faut’’ le 17 juin prochain. Toute alternative à la politique dominante serait ainsi une erreur lourde de conséquences. C’est un refrain que nous connaissons bien en Belgique également, à un moindre niveau, avec le bouclier du ‘‘moindre mal’’ auquel recourt le PS à chaque fois qu’il est placé devant ses responsabilités et les conséquences de sa politique antisociale, ou encore avec l’instrumentalisation des discussions communautaires.
Nous devons être solidaires des luttes des travailleurs de Grèce et d’ailleurs, mais aussi nous inspirer de leur combat pour en tirer les leçons en Belgique. Notre pays n’est pas une île, l’austérité a déjà frappé, et elle frappera encore, comme l’illustrent ces 27.000 personnes qui seront exclues des allocations de chômages d’ici 2015.
Dans ce cadre, nous avons besoin d’un plan de lutte syndical destiné à repousser chaque attaque et à partir à l’offensive pour réclamer toutes ces richesses que nous produisons par notre travail et qui nous sont volées. Il nous faut aussi nous diriger dès à présent vers la construction de notre propre prolongement politique.
Enfin, notre lutte ne peut être qu’internationale. Les rencontres entre le dirigeant de Syriza et ceux du Front de Gauche en France et de Die Linke en Allemagne étaient une bonne initiative pour commencer à contrer le repli nationaliste, mais il nous faut aller plus loin. Imaginons quelle inspiration donnerait une journée de grève générale européenne pour les formations de gauche et pour la base syndicale !
Ils cherchent à nous faire peur, mais leurs menaces ne sont que des gesticulations pour tenter de dissimuler leur propre panique. Le fait que Mario Draghi parle pour la première fois d’une mutualisation de la dette prouve qu’une partie importante de la classe dirigeante est en train de reculer par peur des conséquences d’un embrasement social et d’un éclatement de la zone euro. Mais cette concession, si elle prend forme, arrivera un peu tard, et ne règlera pas tout. En fait, la classe dirigeante n’a aucune solution pour sortir leur système de la crise. A nous d’avoir l’audace de réclamer notre avenir avec la société que nous méritons, une société où l’économie fonctionnera pour le bien-être de tous et non plus seulement pour une infime minorité de requins capitalistes.
MEETINGS : Pour une alternative à l’austérité en Europe socialiste !
Une autre politique est-elle possible en Europe ? Nous le pensons. Fin juin, nous organisons d’ailleurs des meetings à ce sujet à Bruxelles, Anvers et Gand. Ces soirées seront d’importants échanges d’expériences, tant de Belgique que de l’étranger. Une semaine à peine après les élections grecques, nous accueillerons un orateur de Syriza qui abordera la possibilité d’une politique de gauche au pouvoir en Grèce. Nous accueillerons également Tony Mulhearn qui, dans les années ’80, a activement participé à la politique réellement socialiste menée dans cette ville. Dernièrement, il a remporté 5% aux élections locales élisant le bourgmestre de la ville.
Bruxelles Mercredi 20 juin, 19h30: Meeting organisé par Alternatives à Bruxelles & ‘‘Reprenons nos Communes’’ avec Paul Murphy (député européen membre du Socialist Party irlandais), Tony Mulhearn (TUSC, Angleterre), Charlotte Balavoine (Front de Gauche, France), Marisa Matias (eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal), Anja Deschoemacker (‘Reprenons nos communes’), Stephen Bouquin (Rood!) et un représentant de Syriza (Grèce). Au Garcia Lorca, Rue Volders 47/49, 1000 Bruxelles (métro Anneessens)
Anvers Jeudi 21 juin, 20h : Meeting avec Erik De Bruyn (Rood!), Tony Mulhearn et un orateur de Syriza. Salle Elcker-Ik (Breughelstraat 31- 33, 2018 Anvers).
Gand Samedi 23 juin, 18h : Fête de Rood! Dans le bâtiment de la FGTB Ons Huis (Meersenierstraat, Vrijdagmarkt) avec Tony Mulhearn, un orateur de Syriza, Erik De Bruyn et Bart Vandersteene (tête de liste de Rood! à Gand).
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Message de solidarité avec les travailleurs de Meister à Sprimont
C’est avec consternation que nous, membres de la fraction de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique (GUE/NGL) au Parlement Européen, avons appris ce qui s’est produit à l’entreprise Meister, une filiale de Poppe & Potthoff Gmbh & Co qui produit des pièces détachées pour voitures, à Sprimont, en Belgique.
Message de solidarité de députés européens de la Gauche Unitaire Européenne
Voici une semaine, les travailleurs ont appris que deux commandes importantes allaient être accordées à un autre site en République Tchèque. Craignant la délocalisation d’une partie de la production, ils ont exigé d’obtenir des explications. Comme la direction est restée sourde à ces attentes, ils ont organisé le blocage du site, enfermant la direction. La direction a été relâchée après une heure, mais 3 camions de pièces produites sont restés bloqués par les travailleurs.
Le dimanche, la direction a répliqué en envoyant 35 gros bras – certains armés de matraques, de sprays au poivre et équipés de gilets pare-balles – pour évacuer de force les 3 camions des travailleurs. Il s’agissait d’agents de sécurité d’une entreprise de gardiennage allemande qui n’a pas de licence pour opérer en Belgique ce qui, selon la Loi belge, en fait une milice privée illégale. Ils ont infiltré le lieu et enfermé quatre ouvriers de maintenance, dont deux ont été blessés, afin de les empêcher de prendre contact avec l’extérieur. Toutefois, un piquet d’une centaine de travailleurs, à l’entrée, les a empêché de partir. Finalement, la police est arrivée sur place pour ”exfiltrer” les gros bras du patron, mais aucun d’entre eux n’a été arrêté. Leurs identités n’ont même pas été relevées, et leurs armes n’ont pas été saisies.
Nous sommes consternés par la manière dont certains patrons abusent du droit à la libre circulation au sein de l’Union Européenne pour mettre sur pied une action paramilitaire. Il s’agit très clairement d’un dangereux avertissement pour l’entièreté du mouvement ouvrier, qui requiert une réponse déterminée.
Nous croyons que les travailleurs ont le droit de lutter pour leurs emplois et saluons leur détermination pour ce faire. Nous croyons également que la police ne doit pas être seule à sérieusement enquêter sur Meister, les syndicats belges, français et allemands devraient aussi mener leur propre investigation concernant ce qui s’est passé et élaborer un plan d’action commun destiné à résister à de telles attaques à l’avenir.
Nous sommes totalement solidaires des travailleurs de Meister. Nous soutiendrons chaque initiative syndicale d’informer les travailleurs d’autres sites de Meister et Poppe & Potthoff, et allons par nous-mêmes diffuser les informations concernant cette attaque. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons nous défendre de telles violences et sauvegarder nos conditions de travail, le droit de grève et nos emplois. No pasarán!
En solidarité,
- Paul Murphy MEP (Socialist Party, Irlande)
- Patrick Le Hyaric MEP (Front de Gauche, France)
- Nikolaos Chountis MEP (Syriza, Grèce)
- Willy Meyer MEP (Izquierda Unida, Espagne)
- Sabine Lösing MEP (Die Linke, Allemagne)
- Sabine Wils (Die Linke, Allemagne)
- João Ferreira (Partido Comunista, Portugal)
- Inês Zuber (Partido Comunista, Portugal)
- Marisa Matias MEP (Bloco de Esquerda, Portugal)
- Miguel Portas MEP (Bloco de Esquerda, Portugal)
- Søren Bo Søndergaard MEP (Danemark)
- Kartika Tamara Liotard MEP (Membre Indépendante, les Pays-Bas)
- Helmut Scholz MEP (Die Linke, Allemagne)
- Younous Omarjee MEP (Liste "Alliance des Outre-Mers", France)
- Gabriele Zimmer MEP (Die Linke, Allemagne)
- Thomas Händel MEP (Die Linke, Allemagne)
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MEETING international du Front des Gauches – Les vidéos
150 personnes s’étaient donnés rendez-vous mercredi soir dans les locaux du Garcia lorca à Bruxelles pour le meeting international du Front des Gauches. Au côté de candidats des listes, différents orateurs venus de France, du Luxembourg, du Portugal, d’Irlande et de Grèce se sont succédés, sous la présidence de Vincent Decroly. Voici quelques vidéos.
Par Pablo V.
Anja Deschoemacker, PSL-LSP, tête de liste Front des Gauches à Bruxelles-Hal-Vilvorde
Joe Higgins, eurodéputé du Socialist Party, Irlande
Vincent Decroly
Marisa Matias, eurodéputée du Bloc de Gauche au Portugal
Robert Tangre, PC, tête de liste au Sénat
Christine Poupin, NPA, France
Céline Caudron, tête de liste dans le Hainaut
Gil Ramponi, Luxembourg
Annick Letecheur, tête de liste à Namur
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Europe – Initiative pour une “semaine de protestations et de solidarité”
"Nous pensons que des protestations réussies et coordonnées dans la semaine du 21 au 26 juin aurait un impact majeur et enverrait un message très clair à l’establishment européen."
Chers amis, nous vous écrivons en tant que représentants élus des travailleurs à travers l’Europe, en tant que membres de la Gauche Unitaire Européenne / Gauche Verte Nordique (GUE/NGL) au Parlement Européen. Il est certain que le paquet financier massif conclu le weekend du 8 et 9 mai ne fera qu’augmenter l’ampleur des attaques qui se développent en Europe contre les travailleurs, les jeunes et les pensionnés.
Par des eurodéputés de la GUE/NGL
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[/box]En ce moment, ce sont particulièrement les travailleurs grecs qui sont en première ligne contre ces attaques. Ils font face à une diminution de 10% des salaires et des dépenses dans les secteurs publics, à une augmentation de l’âge d’accès à la pension, à une augmentation de la TVA et à un gel des pensions. Mais en Espagne, au Portugal, en Irlande et en Italie, les travailleurs continuent eux aussi à faire face à de sévères attaques contre leur niveau de vie. Il est aussi certain que ces attaques ne vont pas être confines aux travailleurs des économies européennes “périphériques”. Partout à travers l’Europe, les travailleurs vont devoir lutter pour préserver leurs droits à la pension, contre les pressions à la baisse sur les salaires, contre les coupes dans les budgets sociaux, pour défendre la sécurité sociale et contre le chômage croissant.
Plus largement, ces attaques sont à situer dans le contexte de la stratégie de l’establishment européen, comme décrit dans le document "EU 2020" – qui plaide en faveur de l’augmentation de l’âge d’accès à la pension ainsi que le nombre d’heures prestées par les travailleurs européens et pour un retour strict au "pacte de croissance et de stabilité", ce qui requiert des coupes sauvages dans les dépenses publiques de nombreux pays.
Ces attaques sont encore combines à des tentatives venimeuses de diviser les travailleurs selon des critères nationaux. Cela a été particulièrement évident dans les médias allemands et dans bien d’autres pays. Des mensonges sur les conditions de vie des travailleurs grecs sont répandus pour créer l’impression que les Grecs sont responsables de la crise de leur pays et doivent en payer le prix. La Gauche doit contrer cette désinformation avec des faits et des données illustrant la situation réelle. Par exemple, en opposition au mythe du travailleur grec fainéant qui part en retraite très tôt, la moyenne d’âge pour le départ en pension en Grèce est de 61,4 ans, soit plus haut que la moyenne européenne.
Les travailleurs grecs ont démontré leur résistance et leur volonté héroïques de lutter contre ces attaques au cours de ces dernières semaines. Les travailleurs portugais et espagnols ont eux aussi montré une volonté similaire de se battre.
Des déclarations importantes ont été formulées en Europe par les syndicats et les organisations de gauche contre ces attaques visant les travailleurs. Nous sentons aujourd’hui le besoin d’une réponse active à travers l’Europe – pour contrer les tentatives de diviser les travailleurs ainsi que pour donner aux travailleurs la confiance de riposter. Nous proposons d’initier une "Semaine de protestation et de solidarité" lors de la semaine du 21 au 26 juin. Ce que nous envisageons est le rassemblement de partis politiques, de syndicats, de mouvement sociaux et de militants pour discuter de la tenue de protestations majeures dans leur pays au cours de cette semaine.
La proposition est de clairement proclamer que la gauche et les organisations sociales rejettent le fait que cela doit être aux travailleurs de payer pour la crise, que nous exigeons la fin de la dictature des marchés, que les institutions financières soient prises sous contrôle public et que nous déclarons que les travailleurs européens sont solidaires et ensemble.
Nous invitons respectueusement votre organisation à discuter de la possibilité de soutenir cette initiative et de vous impliquer dans la construction d’une protestation européenne significative à ce moment. Pour nous, les questions clé sont clairement la solidarité avec les travailleurs grecs, mais aussi d’aborder les attaques spécifiques prévues dans les différents pays lors des manifestations.
Nous comprenons bien entendu que les détails et les slogans précis doivent être travaillés pour tenir compte de la situation politique dans le pays où la protestation prend place. Cependant, nous proposons que les revendications de base suivantes puissent former la base des discussions en Europe:
- Les travailleurs ne doivent pas payer pour la crise – Faisons payer les super riches et les banquiers
- Solidarité avec les travailleurs grecs et unité des travailleurs à travers l’Europe
- Non aux assainissements, aux coupes salariales, au chômage et à l’augmentation de l’âge d’accès à la pension
- Non aux privatisations des services publics
- Pour la fin de la dictature des marchés financiers, des agence de notations et du FMI
- Stop au sauvetage des banques – nationalisation des banques et des institutions financières dans l’intérêt des travailleurs
Nous pensons que des protestations réussies et coordonnées dans la semaine du 21 au 26 juin pourrait avoir un impact majeur et envoyer un message clair à aux establishments européens. Cela pourrait assister les lutes des travailleurs dans les divers pays européens et constituer une étape crucial dans la construction d’une résistance européenne contre le cul de sac de l’agenda néolibéral.
Le temps passe très vite. Nous voulons construire une coalition large à un niveau européen, relayées par des coalitions larges au niveau national pour construire ces protestations. Nous serions très heureux si vous pouviez nous contacter le plus vite possible avec votre réponse.
Nous espérons que vous considérerez positivement ces propositions et que votre organisation pourra assister la construction de protestations européennes le mois de juin. S’il vous plait, diffuser cet appel à vos contacts et contactez nous pour vos reactions. Nous serions très heureux de vous rencontrer et de discuter de ce theme plus en profondeur.
Les signataires ci-dessous constituent la liste initiale. Nous sommes certains de pouvoir encore obtenir la signature d’autres eurodéputés de la GUE/NGL.
Bien à vous, en solidarité,
- Joe Higgins (Socialist Party – Irlande) joe.higgins@europarl.europa.eu
- Nikolaos Chountis (Syriza – Grèce) nikolaos.chountis@europarl.europa.eu
- Søren Bo Søndergaard (Folkebevægelsen mod EU – Danemark) sorenbo.sondergaard@europarl.europa.eu
- Eva-Britt Svensson (Parti de Gauche – Suède) eva-britt.svensson@europarl.europa.eu
- Kyriacos Triantaphyllides (AKEL – Chypre) kyriacos.triantaphyllides@europarl.europa.eu
- Marisa Matias (Bloco de Esquerda – Portugal) marisa.matias@europarl.europa.eu
- Miguel Portas (Bloco de Esquerda – Portugal) miguel.portas@europarl.europa.eu
- Rui Tavares (Bloco de Esquerda – Portugal) rui.tavares@europarl.europa.eu
- Jean-Luc Mélenchon (Député Front de Gauche) jean-luc.melenchon@europarl.europa.eu
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Europe : Proposition pour un mouvement de protestation européen du 21 au 26 juin
"Nous ne payerons pas pour votre crise!" Les membres du groupe GUE / NGL (Gauche Unie Européenne / Gauche Verte Nordique) du Parlement Européen ont publié une déclaration en faveur d’une semaine de protestation et de solidarité européenne contre la crise capitaliste.
Comité pour une Internationale Ouvrière
Joe Higgins, eurodéputé du Socialist Party irlandais, et membre du Comité pour une Internationale Ouvrière, a organisé une réunion avec ses collègues eurodéputés dans l’intention de contrer les calomnies nationalistes des médias internationaux et des dirigeants européens qui se liguent contre les travailleurs et la jeunesse grecs. Mais il s’agissait également de contrer l’illusion que l’énorme plan de relance de 750 milliards d’euros qui a été voté par la Commission Européenne, par les Etats-membres de la zone euro et par le FMI représente le début d’une reprise solide.
Nikolaos Chountis, eurodéputé de Syriza en Grèce, a remercié Joe d’avoir pris l’initiative d’une Journée européenne de protestation contre la crise. Nikolaos a expliqué les graves conséquences que les mesures d’austérité vont avoir sur la classe ouvrière et la jeunesse grecques. Il a aussi fait allusion à un possible redéploiement du paysage politique grec en conséquence des mesures draconiennes qui vont être instaurées par le gouvernement soi-disant socialiste du Pasok. Nikolaos a très justement souligné le fait que ce mouvement de protestation ne devrait pas uniquement viser à organiser la solidarité avec les travailleurs et les jeunes grecs. Il a aussi expliqué que les efforts des dirigeants européens pour restaurer la Croissance et la Stabilité vont affecter l’ensemble de la classe ouvrière européenne, et que ceci doit être contré par une action commune de la classe ouvrière européenne.
Søren Bo Søndergaard, un eurodéputé de l’Alliance Rouge-Verte danoise, a aussi exprimé son soutien à l’initiative de Joe. Søren a ajouté un point important à la discussion, en citant le fait que les médias danois, et sans doute également les médias des autres pays qui ne sont pas encore directement affectés par la dévaluation par les agences de notation et par l’imposition d’immenses coupes budgétaires, ont répandu des mensonges au sujet des travailleurs grecs et de leur niveau de vie. Ces mensonges doivent être démasqués afin de pouvoir mobiliser le peuple en soutien aux travailleurs grecs. Søren a aussi exprimé le fait que l’idée que c’est aux riches à payer pour leur propre crise doit être intégrée dans notre matériel.
Kyriacos Triantaphyllides, de l’AKEL (Parti progressiste des travailleurs) chypriote a insisté sur la nécessité d’avoir une «véritable» mobilisation pour un tel mouvement de protestation. Selon lui, nous devons mobiliser via les syndicats, et amener notre peuple dans la rue. Il a aussi expliqué que les salaires grecs sont déjà très bas, et que les soi-disant «prestigieux» 13ème et 14ème mois de salaire qui ont été utilisés pour décrire le mode de vie «luxueux» des travailleurs grecs sont en fait essentiels pour que les travailleurs grecs puissent boucler leurs fins de mois.
Carmen Hilario représentait lors de cette réunion le Bloc de Gauche portugais. Carmen a commencé sa contribution par un mot d’excuse de la part des trois eurodéputés du Bloc de Gauche, Miguel Portas, Rui Tavares et Marisa Matias. Ils n’ont pas pu venir à la réunion à cause d’autres engagements, mais ils soutiennent néanmoins l’initiative et l’idée d’un mouvement de protestation actif. Carmen a expliqué que le gouvernement portugais a récemment adapté son propre programme de Croissance et Stabilité pour le Portugal, qui inclut une série de propositions de coupes budgétaires très détaillées. Le Bloc de Gauche a publié un document, «15 mesures pour une économie décente», qui contrecarrent les propositions du gouvernement et qui expliquent qu’une autre politique est possible.
De nombreuses autres importantes contributions ont été faites au sujet des différents aspects de la crise. La réunion s’est déroulée dans une ambiance constructive et amicale. Un accord a été obtenu autour de l’idée centrale de «Nous ne payerons pas pour votre crise» en tant que point de départ des mobilisations. Ceci a été complété par des revendications de base telles que l’unité des travailleurs dans toute l’Europe, la nécessité de rejeter les coupes salariales et les attaques sur le mode de vie et le refus des privatisations. L’idée de rompre avec la dictature des marchés et des institutions financières en les plaçant sous un contrôle public afin de sauvegarder les intérêts de la population a aussi été largement acceptée.
Joe Higgins a expliqué à quel point les médias et de nombreux gouvernements sont en train de donner aux «marchés» (en réalité, un tout petit nombre d’individus, de hedge funds, de spéculateurs et de banques immensément riches) un pouvoir quasi-dictatorial. Les assauts brutaux sur le mode de vie des travailleurs sont justifiés par la « nécessité » de « satisfaire les marchés », comme s’ils étaient une sorte de créature divine dont l’existence et les pouvoirs sont tout-puissants et ne peuvent être remis en question.
Qui plus est, on utilise une terminologie telle que «consolidation fiscale» et «dévaluation interne» afin de déguiser leur vraie signification, c’est à dire : des attaques sur la classe ouvrière.
La réunion s’est mis d’accord de proposer la semaine du 21 au 26 juin en tant que date pour un mouvement de protestation européen, dont les dates exactes devront être discutées au sein de nos propres organisations et partis, de même que dans les syndicats, dans les mouvements sociaux et dans les autres organisations de gauche.
Une prochaine réunion va être organisée la semaine prochaine afin de finaliser les propositions et les idées. Ceci nous laissera le temps d’impliquer plus d’eurodéputés GUE / NGL dans cette plateforme.