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Tag: Kyoto
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Environnement : il nous faut une planification socialiste !
Plus de 20 années se sont écoulées depuis que le sommet environnemental des Nations Unies (ONU) à Rio de Janeiro a mis en évidence le problème du changement climatique. La production de gaz à effet de serre a pourtant continué de grimper jusqu’à un niveau critique menaçant le monde de catastrophes environnementales continuellement plus importantes. Dans les pays capitalistes industrialisés, le fossé qui sépare les belles paroles des gouvernements et leur inaction politique est un gouffre sans fond.
Par Pete Dickenson
Les inondations dévastatrices au Pakistan en 2010 et l’ouragan Katrina aux États-Unis en 2005 ont mis en évidence la possibilité d’un changement climatique se manifestant dans des phénomènes météorologiques extrêmes. Toute l’idée qu’il s’agissait d’un problème pour les générations futures ‘‘seulement’’ a volé en éclat. Selon le météorologue Jeff Masters, ‘‘il est tout à fait possible que 2010 ait été mondialement l’année la plus extrême en terme de conditions météorologiques depuis 1816.’’ Des recherches consacrées à l’ouragan Katrina ont prouvé que le réchauffement de l’océan est responsable de l’apparition d’ouragans de plus en plus violents. Les preuves sont suffisamment nombreuses pour considérer les phénomènes météorologiques extrêmes comme découlant du réchauffement de la planète.
La gamme de prévisions de hausses possibles des températures est large (dépendant de la sensibilité supposée de la terre à la hausse des concentrations de gaz à effet de serre). L’estimation la plus extrême parle de 13,3 ° C, ce qui rendrait difficile de maintenir la vie sur terre. Ce résultat est statistiquement peu probable, mais le risque existe néanmoins bel et bien. La prévision la plus probable, une augmentation de 4°, est cependant toujours très dévastatrice.
On parle de l’alternative nucléaire face aux sources d’énergies émettrices de gaz à effet de serre, mais la catastrophe de Fukushima a rappelé les dangers du nucléaire. La centrale avait trois réacteurs nucléaires opérationnels au moment du tremblement de terre, et la fusion du combustible nucléaire a pris place dans les réacteurs 1, 2 et 3. Les bâtiments des réacteurs 1 et 3 ont été détruits par des explosions d’hydrogène, la vapeur a été évacuée dans les environs. Les retombées radioactives qui en résultent sont les pires depuis la catastrophe de Tchernobyl (1986). Le gouvernement japonais a annoncé qu’il faudrait au moins 40 ans pour nettoyer et désaffecter l’usine.
Sur le long terme, le stockage des déchets nucléaires est un problème encore plus important. Les déchets seront radioactifs pour 100.000 ans et pourtant, aucune méthode de stockage totalement sure n’a encore été conçue ! Les sommets internationaux se succèdent et ne sont que de lamentables échecs. La conférence de l’ONU de Durban s’est ainsi terminée avec pour seul espoir qu’un éventuel nouvel accord vienne remplacer le traité de Kyoto (qui prendra fin en 2012) pour entrer en vigueur en… 2020. Aucun autre accord ne sera mis en œuvre avant cette date.
S’attaquer au réchauffement est pourtant simple : aucune nouvelle avancée technologique n’est obligatoirement requise. Tout ce qui est nécessaire pour cela est l’adoption plus large et le développement de technologies existantes basées sur le vent, les vagues et l’énergie solaire, l’expansion des transports en commun, l’élaboration du réseau ferroviaire afin que les courtes et moyennes distances de voyage aérien puissent être réduites et ensuite remplacées, la conversion de l’industrie automobile à l’utilisation de sources d’énergies renouvelables,…
Mais ce n’est qu’en éliminant le pouvoir des grandes entreprises que ce programme peut être réalisé. Cela signifie, qu’il faut nationaliser les principales industries qui dominent l’économie. L’économie de marché et de concurrence détruit l’environnement. Nous avons besoin d’une autre organisation de la production, d’une planification démocratique rationnelle, ce qui présente d’énormes avantages du point de vue des économies d’énergie.
En ne prenant aucune résolution significative depuis 20 ans, les représentants du système capitaliste et de l’économie de marché ont créé une situation où certains des effets du réchauffement climatique sont irréversibles. Indépendamment des évènements à venir, les conséquences de leurs actions peuvent être classées aux côtés des plus grands crimes du capitalisme, comme les guerres impérialistes du XXe siècle. Afin d’éviter les pires effets du changement climatique, une action décisive doit être prise maintenant, mais cela ne se produira pas à cause des rivalités entre les principales puissances industrielles.
Ce changement radical repose donc sur les épaules du mouvement ouvrier international pour mettre en œuvre un programme pouvant s’attaquer aux changements climatiques – en remplaçant le capitalisme par un système socialiste démocratique.
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Le Marché détruit la planète!
300.000 personnes meurent chaque année directement à cause du changement climatique
Un nouveau rapport du Global Humanitarian Forum tire la sonnette d’alarme : nous sommes au milieu «d’une crise silencieuse» : le changement climatique tue 300.000 personnes par an. Le changement climatique et ses effets sont déjà à l’oeuvre dans le monde. Ce rapport déclare que plus de 300 millions de personnes sont actuellement sérieusement affectées par le changement climatique, ce chiffre pouvant doubler au cours des 20 prochaines années.
Par Stephen Boyd, Socialist Party (CIO-Irlande)
Le rapport "Human Impact Report: Climate Change – The Anatomy of a Silent Crisis" a été publié six mois avant la conférence sur le changement climatique des Nations Unies qui se tiendra à Copenhague pour discuter du successeur au protocole de Kyoto, un cuisant échec.
Les changements climatiques qui prennent actuellement place sont le résultat de deux cents ans d’industrialisation capitaliste, un système de production qui met la priorité sur les bénéfices des grandes entreprises avant la préservation de notre environnement.
Naturellement, les premiers à souffrir du changement climatique ne sont pas les super-riches à l’avantage de qui fonctionne le capitalisme, mais bien les plus pauvres. Des 300.000 décès annuels, 99% sont basés dans les pays du monde néo-colonial et 90% sont des conséquences de la malnutrition, la diarrhée et la malaria, dont le développement est à voir en parallèle avec l’évolution du climat. Pourtant, ces pays ont contribué pour moins de 1% aux émissions mondiales de gaz carbonique. Un tel niveau de décès est équivalent à deux attaques comme celle du 11 septembre par semaine, mais s’il y a eu une «guerre contre la terreur», il n’y a pas de «guerre contre le changement climatique»!
Depuis les années ’70, les «catastrophes naturelles» (loin d’être si naturelles que ça…) augmentent tant en fréquence qu’en sévérité. Les temêtes de la force de l’ouragan Katrina ont doublé. Entre 1996 et 2005, ce type de désastres ont causé 667 milliards de dollars de pertes, montant 20 fois plus élevé dans le monde sous-développé.
La situation est amenée à empire encore. Le protocole de Kyoto et son commerce de carbone n’a été qu’une lamentable farce qui n’a pas eu le moindre effet pour s’en prendre aux causes du changement climatique. A peine 23 pays riches (14% de la population mondiale) ont produit 60% des émissions de carbone depuis 1850. Aujourd’hui, ces mêmes pays produisent 40% des émissions, émissions qui ont d’ailleurs augmenté depuis que le Protocole de Kyoto a été signé.
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KYOTO
Le protocole de Kyoto a été ouvert à la ratification en 1998 et est entré en vigueur en 2005.
Il comporte des engagements absolus de réduction des émissions pour 38 pays industrialisés (à l’exception des Etats-Unis et de l’Australie, qui ne sont pas signataires), avec l’objectif d’une réduction globale de 5,2 % des émissions de dioxyde de carbone (responsable à 65% du changement climatique) d’ici 2012 par rapport aux émissions de 1990. Mais, pour limiter à un niveau "raisonnable" le changement climatique (inférieur à 2°C), il faudrait diviser par deux les émissions mondiales ! En réduisant les émissions de 70%, il faudrait même encore 100 ans pour que les effets du réchauffement aient disparu.
De plus, chaque pays s’est vu octroyer un certain nombre de droits d’émissions contournables, puisqu’il est possible à un pays moins émetteur de revendre sa norme excédentaire à des pays plus pollueurs…
Greenpeace avait dénoncé le bien maigre résultat de la conférence de Marrakech (2001) qui avait véritablement traduit juridiquement le protocole de Kyoto en termes juridiques. Quant à Olivier Deleuze (ECOLO), qui menait la délégation européenne, il a alors déclaré qu’il préférait "un accord imparfait mais vivant à un accord parfait qui n’existe pas". Sans commentaire…
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L’économiste britannique Nicholas Stern (l’auteur du fameux rapport Stern) a déclaré «le changement climatique est le plus grand échec de la part du marché que le monde ait jamais connu». Le changement climatique s’est précisément produit en raison de l’existence du système de l’économie de marché capitaliste, et il continuera à menacer l’existence de la vie sur terre tant que nous permettons à ce système de marché anarchique de continuer à sévir.
La décennie de 1998 – 2007 a été la plus chaude. Les 11 années les plus chaudes se sont d’ailleurs toutes produites ces 13 dernières années. Afin d’éviter une élévation catastrophique de 6° pour la fin de ce siècle, les émissions de gaz à effet de serre doivent absolument diminuer à partir de 2015 être réduite de 80% d’ici 2050. Ces changements cruciaux ne seront jamais acceptés par les multinationales ou par les principaux gouvernements capitalistes. Selon eux, seuls les bénéfices priment, aux dépens même de la vie sur terre.
A travers l’Europe, les partis Verts ont toujours mis les intérêts du marché et des riches en avant lorsqu’ils ont participé aux gouvernements de coalition. Ces gouvernements n’ont produits que des «politiques vertes» minimales et purement symboliques. En Irlande le Parti Vert justifie sa participation à ce gouvernement tellement détesté en se référant aux politiques vertes mises en application. Pourtant, aucune politique environnementale de quelle importance que ce soit n’a été mise en application par ce gouvernement. Pire même, au lieu de cela, ce gouvernement a opéré des coupes budgétaires dans les services de transport en commun, renforçant ainsi l’utilisation des voitures! Ce que nous avons besoin est à l’opposé de cela : plus d’investissement pour développer un système moderne de transport en commun qui améliorera la qualité de vie et bénéficiera à l’environnement.
Si nous n’en finissons pas avec la dictature du marché, avec la dictature du capitalisme, les conséquences pour l’humanité pour les 40 années à venir seront cauchemardesques. Au moins 250 millions de personnes seront forcées d’émigrer – ce qui sous un système tel que le capitalisme conduira à des guerres et à des conflits ethniques et racistes. D’ici 2020, jusqu’à 250 millions d’Africains et 80 millions de personnes en Amérique Latine devront faire face à des pénuries d’eau. Cinquante millions de personnes auront à faire face à la famine en Asie d’ici 2025 et le rendement des récoltes peut tomber de 50% en Afrique. Un tiers de toutes les espèces vivantes sont menacées d’extinction d’ici 2050.
Le Global Humanitarian Forum parle d’une augmentation de la température mondiale de 2° d’ici2100. Durant la période du pliocène, quand le monde était plus chaud de 2° à 3°, le niveau des mers était supérieur de 25 mètres – cela pousserait un milliard de personnes à quitter leurs maisons et leurs villes!
La seule manière de lutter effectivement et efficacement pour ralentir le changement climatique et amoindrir son impact sur la planète diminuée est de sortir du système capitaliste. Dans un monde réellement socialiste, basé sur une planification démocratique de la production, cette dernière servirait aux besoins de la majorité et pourrait être orientée de façon à assurer que les dommages causés à l’environnement soient choses du passé.
En une seule journée, la lumière du soleil qui atteint la terre fournit assez d’énergie pour répondre aux besoins du monde pour huit ans. Le vent, les vagues et les technologies solaires et géothermiques peuvent fournir six fois plus de puissance que ce qui en est tiré actuellement. Les gigantesques ressources mondiales, les centaines de milliards qui sont gaspillés en armement – les dizaines de milliers de scientifiques et d’ingénieurs qui gaspillent leurs talents en développant des armes de destruction massive – tout cela pourrait à la place être utilisé pour que ces talents et qualifications produisent et développent des sources d’énergie renouvelables et stopper notre dépendance envers les combustibles fossiles.
Le capitalisme détruit notre planète. Seule une économie planifiée socialiste et démocratique peut le sauver.
- Rubrique "Environnement" de socialisme.be
- Brochure du PSL sur la crise environnementale
- En Belgique, un tiers des espèces vivantes sont menacées de disparition
- “La crise climatique est déjà là”
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Ecologie: Pourquoi une réponse socialiste?
Le problème environnemental est, à l’heure actuelle, préoccupant pour chacun. Et à juste titre. De nombreuses solutions nous sont présentées, mais sont-elles vraiment efficaces et adaptées à la situation?
Au menu des solutions en vogue: les biocarburants, les panneaux solaires, les voitures électriques, les accords de Kyoto, etc. Nous n’avons que l’embarras du choix. Mais ces alternatives sont-elles vraiment efficaces? Prenons les biocarburants. On nous assure que l’on pourra bientôt rouler « vert », cependant, la culture des plantes destinées à fournir des biocarburant nécessite qu’on grignote de nouvelles forêts. Au Brésil, par exemple, il faut créer de nouvelles terres arables en rognant sur la forêt amazonienne. La déforestation est responsable de 14 % des gaz à effet de serre. Ainsi, indirectement, les biocarburants renforcent la pollution au lieu de la combattre.
On assiste en guise de solution à une véritable campagne de culpabilisation basée sur l’idée « C’est à tout le monde de faire des efforts ». Cela conduit à nous faire payer le coût de la crise écologique alors que notre pouvoir d’achat ne cesse de diminuer. De plus, ce slogan ne modifie pas l’orientation de la production alors que c’est justement la racine du problème. Par exemple, 47% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) proviennent directement des entreprises tandis que ce qui vient des ménages est “négligeable”.
Le Protocole de Kyoto, de 1998, en est un autre exemple. Les pays signataires se sont engagés à diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % d’ici 2012 par rapport à 1990, ce qui n’est que de la poudre aux yeux. En effet, les Etats-Unis, premier émetteur de gaz à effet de serre, n’ont pas ratifié le Protocole. En réduisant les émissions de 70 %, 100 ans seraient nécessaires pour résorber les effets des GES ! A quoi riment ces ridicules 5,2 %?
Les problèmes environnementaux s’aggravent de plus en plus. Il est temps d’arrêter de jouer aux hypocrites et de mettre en place de vraies solutions efficaces. Il ne faut pas prendre des chemins détournés qui ne mènent à rien mais plutôt s’en prendre à la racine du problème, qui est le contrôle de la production par les capitalistes.
C’est pourquoi le MAS/LSP revendique :
- La diminution drastique des gaz à effet de serre ! Stop au commerce des droits d’émission !
- La (re)nationalisation du secteur de l’énergie sous le contrôle des travailleurs sans rachat ni indemnité !
- Le développement massif de transports en commun gratuits et de qualité partout !
- La construction massive de logements sociaux de qualité, à prix abordables, et respectueux de l’environnement !
- La fin de la mainmise des entreprises sur la recherche scientifique et le développement d’une recherche scientifique publique, indépendante des actionnaires et du privé !
Mais toutes ces revendications (et les nombreuses autres qui en découlent) se heurtent évidemment à la logique de profit des entreprises et ne seront jamais appliquées dans une société capitaliste. C’est pour ça qu’il est impératif qu’une société vraiment socialiste se mette en place au niveau international. Détruisons le capitalisme avant qu’il ne détruise la planète !
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DETRUISONS LE CAPITALISME, AVANT QU’IL Ne DETRUISE LA PLANETE !
Kyoto, énergie nucléaire, taxes écologiques,… Arrêtons de rire !
Jusqu’à la mi-décembre, un nouveau sommet international de l’ONU pour l’environnement a lieu à Bali. Cette conférence doit débattre d’un nouvel accord sur le climat préparant l’après Kyoto, c’est-à-dire pour une période commençant après 2012. Cependant, même les scientifiques estiment que les objectifs du Protocole de Kyoto étaient largement insuffisants pour fondamentalement améliorer les conditions climatiques.
L’atmosphère se réchauffe, les océans deviennent de plus en plus acides et les glaces fondent. Au moins un quart des espèces vivantes sont menacées d’extinction sur fond de hausse du nombre de désastres environnementaux et alors que l’ONU prévoit cinquante millions de réfugiés environnementaux pour 2010.
Le Protocole de Kyoto n’offre aucune solution. Tout au plus a-t-il permis un juteux commerce où les pays les plus riches peuvent acheter des droits d’émissions aux pays les plus pauvres. De plus, ce Traité entré en vigueur en 2004 n’a jamais été ratifié par les USA et l’Australie et les pays signataires n’ont même pas respecté leurs engagements. Selon différents chercheurs, malgré les intentions, ce protocole n’a pas abouti à des réductions démontrables et a même freiné les débats sur les solutions à apporter à la crise environnementale.
Le problème des alternatives énergétiques reste entier. L’énergie nucléaire est régulièrement mise en avant, sans que l’on ne tienne compte des coûts énergétiques de l’ensemble du cycle de production d’énergie, du stockage des déchets nucléaires ou des ressources limitées d’uranium. C’est la voie suivie par les politiciens belges, sous le prétexte que l’énergie nucléaire est très rentable : priorité aux profits d’Electrabel et aux taxes qui en découlent !
Tous les politiciens tentent de se positionner comme « écologistes », mais la crise environnementale n’a, en Belgique, été qu’une occasion d’imposer de nouveaux impôts sur les emballages. Au Danemark, de telles taxes ont également été introduites, mais au moins les moyens récoltés ont-ils été versés à un fonds pour les mesures environnementales (sans toutefois que ces mesures n’aient été réellement appliquées).
Alors que les politiciens défendent avant tout leur image en prétendant prendre le problème des changements climatiques à bras le corps, seuls 2% de l’énergie produite en Belgique provient d’énergies renouvelables. Mais comment arriver à des alternatives sans plus de moyens pour la recherche? Ou encore si cette recherche est totalement contrôlée par les entreprises pétrolières et autres multinationales? En 2006, la multinationale Exxon Mobil a réalisé 39,5 milliards de dollars de profits, soit dix fois plus que les dépenses du gouvernement américain en recherche énergétique la même année.
De fait, le budget des Etats-Unis pour la recherche consacrée aux énergies alternatives a diminué de moitié depuis 1979. Il s’agit aujourd’hui d’un vingtième des moyens pour la recherche militaire. Et seuls 7,6% de ces moyens financiers sont destinés à la recherche des énergies renouvelables…
Obtenir un « capitalisme écologique » est aussi réaliste que de tenter de domestiquer un ouragan. Ce système est axé autour de la recherche de profits à court terme, même au détriment de l’environnement. Le constat que le système de production capitaliste sacrifie l’environnement et les conditions de vie des générations actuelles et futures, démontre que le capitalisme ne peut pas se développer de manière durable.
La seule question est de savoir si le capitalisme s’éteindra en emportant avec lui la planète ou si le mouvement des travailleurs (qui par leur position dans la production sont les seuls à même de renverser ce système) saura apporter sa réponse : une gestion des ressources et de leur utilisation planifiée avec la participation – et donc le contrôle – de chacun. Rejoignez le MAS/LSP pour renforcer cette voie!
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Mobilisation contre le changement climatique en Australie
Le dimanche 11 novembre, pas moins de 150.000 personnes ont participé à des actions dans une cinquantaine de villes aus-traliennes autour de la revendication d’une diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30% d’ici 2020.
L’Australie, qui est le deuxième plus grand émetteur de GES par habitant au monde, avait refusé de signer le Protocole de Kyoto, pourtant largement insuffisant. Dans ce domaine comme dans ceux de la guerre, des attaques sociales ou encore des diminutions de charges pour les entreprises, le gouvernement libéral australien a suivi servilement les positions de l’administration américaine.
Cette large mobilisation contre les changements climatiques s’est déroulée dans le cadre de la campagne électorale qui a abouti, ce 24 novembre, à la victoire des travaillistes après plus de 10 années où les libéraux ont été au pouvoir.
Ainsi, les revendications environnementales ont pu se joindre au mécontentement général contre la politique de l’ancien premier ministre John Howard et profiter de la contestation croissante contre les mesures d’austérité.
Cette jonction favorisée par l’arrivée des élections doit se poursuivre et être un exemple. Néanmoins, il ne faut pas se faire d’illusion, tant au sujet de l’environnement que des conditions de travail et de vie des Australiens, les travaillistes ne remettent pas en cause la recherche effrénée de profit des entreprises.
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Détruire le capitalisme… avant qu’il ne détruise la planète !
Programme de Résistance Internationale
1. Concilier environnement et capitalisme ? Mission impossible !
Ces 30 dernières années, la température terrestre a grimpé pour atteindre le niveau le plus haut en près de 12.000 ans. Selon l’ONU et le rapport Stern – du nom d’un ancien économiste en chef de la Banque Mondiale – il pourrait y avoir 50 millions de « réfugiés environnementaux » en 2010 et 200 millions en 2050 à cause de la montée des eaux, de la désertification croissante, etc. Pendant cette période, des catastrophes naturelles comme celle provoquée par l’ouragan Katrina (qui avait fait 1.500 victimes et causé 120 milliards de dégâts) vont augmenter.
Pourtant, les mesures prises sont plus qu’insuffisantes. Ainsi, le protocole de Kyoto ne représente-t-il que 3% des efforts à réaliser pour stopper le réchauffement climatique… et il n’est même pas respecté ! Ceux qui dirigent la société – les patrons et leurs gouvernements – ne font rien pour dégager une véritable solution. Leur priorité est et reste la course aux profits, et ce aux mépris de nos vies. Dans ce cadre, ils ne font que déplacer le problème, comme quand ils considèrent que le nucléaire est une bonne alternative aux énergies fossiles. Pourtant, 7.000 tonnes de déchets nucléaires sont déjà produites chaque année sans que l’on sache comment les générations futures vont s’y prendre pour gérer ces stocks de poubelles radioactives.
Il faut mobiliser l’ensemble des forces productives de la société vers le développement d’énergies propres, ce qui n’est pas en contradiction avec un accès garanti au confort énergétique pour tous. En ce sens, nous nous distinguons de nombreux écologistes « officiels » sur la question de qui est responsable de la crise écologique actuelle.
Généralement, les écologistes se limitent à critiquer une ou plusieurs caractéristiques du système d’exploitation capitaliste et ne vont pas plus loin dans la réflexion sur les causes de ces symptômes. A la différence de groupes comme Greenpeace – qui produisent par ailleurs des analyses et dénonciations qui peuvent être excellentes – nous ne pensons pas qu’il existe une solution satisfaisante au sein du système actuel. Aucune solution conséquente n’est viable sans renverser le capitalisme.
La plupart des militants écolos parlent de changer les mentalités et les habitudes. C’est effectivement quelque chose à faire, mais c’est, selon nous, utopique d’espérer y arriver à une échelle de masse dans le cadre du capitalisme. Beaucoup des « habitudes » à changer sont en fait des nécessités aujourd’hui : faute de moyens, comment changer sa voiture pour une autre non polluante? Et comment se passer d’une voiture dans certaines situations alors que les transports en commun sont sans cesse plus chers, que les petites gares ferment, que les zonings sont mal desservis,…?
Face à cela, nous sommes pour une politique de stimulation de solutions collectives (développer les transports en commun par exemple) et pour l’abolition des taxes soi-disant « écologiques » qui touchent les ménages (les taxes sur les voitures, dans le même exemple).
D’autre part, tant que la presse traditionnelle – et les autres moyens de diffusion des idées – reste aux mains de grands actionnaires industriels et financiers qui préfèrent continuer à polluer la planète plutôt que d’accepter de voir baisser leurs profits, changer les mentalités sur une grande échelle nous paraît impossible.
Pour changer les mentalités, il faut changer la société. Cela ne peut se faire qu’en mobilisant les travailleurs – ceux qui produisent, mais n’ont rien à décider – ainsi que leurs familles contre le système qui les exploite jour après jour. Dans ce travail de mobilisation et d’action, il est crucial de faire se rencontrer revendications environnementales et sociales. Mais une politique de lobbying envers l’élite est inefficace : la lutte des travailleurs et des jeunes est notre arme la plus puissante !
2. Quel programme ?
La science appartient à tous, notre planète aussi !
- Diminution drastique des gaz à effet de serre ! Stop au commerce des droits d’émission !
- Pour la (re)nationalisation du secteur de l’énergie sous le contrôle des travailleurs sans rachat ni indemnités pour les gros actionnaires !
- Pour un développement massif de transports en commun gratuits et de qualité partout !
- Pour la construction massive de logements sociaux de qualité, à prix abordables, et respectueux de l’environnement !
- La recherche scientifique en dehors des mains des entreprises ! Pour le développement d’une recherche scientifique publique, indépendante des actionnaires et du privé !
Environnement et capitalisme : lutter pour l’un, c’est détruire l’autre !
- Pour une politique de stimulation de solutions collectives, abolition des taxes soi-disant « écologiques » qui touchent les ménages !
- Pour une planification de la production et de la distribution en fonction des besoins des gens – dont le respect de leur milieu – et non en fonction du profit !
- Pour la gestion et le contrôle démocratique de la production et de la distribution par les travailleurs eux-mêmes : les patrons ont besoin des travailleurs, les travailleurs n’ont pas besoin de patrons !
- Pour la solidarité internationale : la défense de la planète ne peut que s’effectuer sur toute sa surface !
- Pour une société socialiste démocratique basée sur les besoins et l’épanouissement de chacun dans un environnement sain !
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Pôle Nord. La glace recule, l’impérialisme avance
Pôle Nord
Une véritable bataille s’est engagée ces derniers mois pour le contrôle de la région du Pôle Nord, sous les plis du drapeau de la recherche scientifique.
Frederik De Groeve
Le Danemark et la Russie essaient l’un comme l’autre de prouver par des données sismographiques que le Pôle Nord leur appartient sur le plan géologique. Le Canada et les Etats-Unis veulent marquer ce territoire en envoyant de nouveaux navires de patrouille et de projetant d’y installer de nouvelles bases militaires. Enfin, la Norvège veut aussi avoir son mot à dire puisqu’elle possède le territoire voisin du Spitzberg. Comment expliquer cet intérêt soudain pour le Pôle ?
L’accumulation des gaz à effet de serre – principalement le CO2 issu de l’utilisation massive de combustibles fossiles comme le pétrole – provoque un réchauffement du climat. Et – bien que les politiciens et les médias en donnent souvent une image déformée et confuse – le réchauffement de la terre a des conséquences catastrophiques pour l’homme et la nature. Ces conséquences sont déjà clairement visibles maintenant et ne feront qu’augmenter à l’avenir. Et parmi ces conséquences, il y a la fonte rapide de la calotte glaciaire.
Suite à la diminution de la couche de glace, la région polaire devient navigable pendant les mois d’été. Il y a quelques semaines, des chercheurs russes et danois ont atteint le Pôle Nord en bateau.
L’intérêt pour le Pôle n’est pas que scientifique : de nombreux indices font penser que, sous le fond de l’océan, se trouvent des réserves de pétrole et de gaz qui seraient facilement exploitables après la fonte complète de la calotte glaciaire.
En préparant une « ruée vers l’or noir » sous le territoire du Pôle, les puissances capitalistes admettent ouvertement n’avoir nullement l’intention de solutionner les problèmes de climat. Tous ces pays, à l’exception des Etats-Unis, ont pourtant signé le protocole de Kyoto, qui était présenté comme une tentative pour limiter le réchauffement de la terre. Mais la réalité nous montre que ce protocole n’était qu’un cache-sexe. En fin de compte, ce sont les intérêts économiques qui priment. La présence potentielle de pétrole sous les glaces du Pôle est beaucoup plus intéressante pour les capitalistes que la bombe à retardement écologique qu’on place sous la planète.
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Grève à Luminus: Le CAP est solidaire.
Alors que jamais les grosses entreprises ne se sont portées aussi bien, les coups pleuvent sur les travailleurs. Ce mardi, les travailleurs de la SPE (Société de Production d’Electricité) étaient en grève pour protester contre le plan de restructuration particulièrement brutal de la direction. Le CAP était présent à leur piquet de Liège.
Ces travailleurs produisent l’électricité vendue sous le nom de « LUMINUS ». Si la direction arrive à faire passer son plan, ils seront 30% de moins à assurer la production dans le Sud du pays. Cela signifie que 47 emplois vont disparaître « pour toujours plus de profits, au mépris des travailleurs », comme l’explique le tract du front commun FGTB-CSC. Ce plan est de plus une rupture d’un protocole d’accord datant de 2005. On sait à quel point les directions sont promptes à s’assoir sur les promesses faites aux travailleurs…
Cette restructuration a été rendue publique le 31 janvier 2007. Depuis lors, 15 réunions entre le personnel et la direction ont eu lieu, desquelles rien n’est ressorti si ce n’est l’arrogance de la direction. Lors de ces négociations, la direction avait proposé de diminuer les licenciements de 30% du personnel à 20%. Solidaire de chaque emploi, les travailleurs ont voulu continuer les discussions, face à quoi la direction a décidé unilatéralement d’appliquer le plan initial à partir du 1er juin.
Pour les travailleurs, cette restructuration a une logique visant à éliminer les anciens contrats. Trois contrats différents existent déjà, et la différence salariale entre le premier et le troisième est de 40% ! « On vire et on engage des sous-statuts » dénonce un gréviste. « C’est la crainte à long terme pour la lutte, nous serons de moins en moins à défendre ces anciens statuts et leur élargissement aux autres travailleurs » dit-il encore.
De l’arrogance de la direction, il en est encore question au sujet des sous-traitants. Le directeur Luc Sterks a récemment déclaré à la presse « oui, à Liège, nous engageons ». Foutaises, répondent les travailleurs de la SPE qui dénoncent, aux même titre que les sous-traitants présents au piquet, des jobs précaires à 1.000 euros le mois dans des conditions épouvantables. Ecoutés, enregistrés, parqués dans des « box à lapins », personne ne s’étonne de la rotation du personnel. « Nous sommes peu nombreux à tenir plus de quelques mois » nous dit, épuisée, l’une des travailleuses de l’entreprise de sous-traitance CALLIT. Pendant le piquet, cette entreprise cherchait d’ailleurs des cars pour emmener ses travailleurs bloqués par les grévistes de la SPE bosser à Hasselt…
Accompagnant la casse sociale, la casse écologique.
Les conséquences de cette restructuration seront nombreuses, et concernent également l’écologie. Car la production « verte » assurée par les centrales hydrauliques sera délaissée au profit des centrales thermiques (qui fonctionnent au gaz, au nucléaire,…). Des milliers de tonnes de CO2 supplémentaires (250.000 exactement) seront chaque année déversées dans notre atmosphère pour la seule soif de profit de la direction et des actionnaires. A l’heure où s’enchaînent les débat sur l’environnement et le protocole de Kyoto, cette décision se distingue par son mépris de l’avenir des travailleurs et de leurs enfants qui auront à vivre sur une planète combien déteriorée si les choses continuent à ce rythme. Cette préocupation est d’ailleurs bien présente parmi les travailleurs. « J’ai des enfants, que va-t-on leur laisser ? » nous explique avec angoisse un gréviste.
Une autre politique est nécessaire !
Inévitablement, il est question de la politique et des politiciens traditionnels. Nos tracts sont très bien acceuillis et permettent d’engager la discussion sur d’autres thèmes. Le communautaire si cher à nos politiciens ? « On s’en fout » répondent en choeur plusieurs travailleurs, « on essaye d’abord de joindre les deux bouts ». Et si peu de gens réagissent « beaucoup ne se rendent compte de rien en étant trop la tête dans leurs problèmes, ça devient grave ». Il est difficile de voir à quel point nos tracts ont été bien reçus, mais nous n’avons eu que des réponses positives, il est évidemment difficile de défendre la politique des partis traditionnels quand on est convaincu de partir en grève…
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Libéralisation de l’électricité et du gaz. Un gain pour le consommateur et l’environnement?
Aujourd’hui, tous les politiciens se découvrent une fibre environnementale. Le sujet s’est immiscé dans la campagne présidentielle française avec l’appel de Nicolas Hulot, dont presque tous les candidats ont signé le Pacte écologique. Les politiciens wallons, Di Rupo en tête, ont également repris cet appel à leur compte en vue des élections fédérales. Mais, au-delà de l’image qu’il tentent de créer, apportent-ils une réponse à la mesure des problèmes sociaux et environnementaux ?
Boris Malarme
Tous les partis – y compris Ecolo ! – se sont déclarés favorables à la libéralisation du secteur de l’électricité et du gaz effective depuis le 1er janvier à Bruxelles et en Wallonie. Selon eux, la concurrence devrait faire diminuer le prix payé par les consommateurs.
Cet argument est totalement mensonger, comme l’illustre la situation en Flandre où cette libéralisation est effective depuis juillet 2003. Le dossier que « Test Achats » lui a consacré récemment démontre que la note d’électricité n’a pas cessé d’augmenter depuis l’ouverture du secteur à la libre concurrence. Pourquoi ?
D’une part, parce que les entreprises s’entendent pour limiter l’impact de la concurrence et assurer que leurs profits continueront à prospérer : Electrabel (aujourd’hui filliale de Suez) et qui détient 70% de la production d’électricité en Belgique a réalisé un bénéfice net de près de 2 milliards d’euros en 2005.
Et, d’autre part, parce que les taxes soi-disant écologiques sur la consommation particulière d’électricité se sont envolées ces dernières années. La cotisation « Kyoto » a augmenté de 20,3% en 2005 et la taxe pour la dénucléarisation des sites de 34,9% depuis mi-2003.
En plus, le consommateur flamand paie maintenant une taxe communale complémentaire destinée à compenser la perte de revenu que la libéralisation engendre pour les finances communales.
Laisser échapper le secteur énergétique des mains du secteur public fait dominer les intérêts du privé (bénéfices, dividentes, argent, argent… et argent) au détriment de l’intérêt collectif (service, accessibilité,…).
En Flandre, les fournisseurs privés n’hésitent plus à couper sans scrupules l’électricité aux dizaines de millliers de ménages qui ont des difficultés pour payer les factures et qui n’ont dès lors plus accès qu’à la fourniture minimum. Le portefeuille et le bien-être du consommateur ne sortent donc pas gagnants de la libéralisation. Mais l’environnement, lui, peut-il bénéficier réellement du fait que les caisses de l’Etat et des entreprises sont mieux garnies ?
Gros profits et courte vue
Des mesures en faveur de l’environnement ont certes été prises ces dernières années mais leur impact reste limité : les entreprises cherchent à compenser les coûts supplémentaires (nouveau matériel, nouvelles taxes,…) en comprimant les salaires ou en reportant ces coûts sur les consommateurs. Et, en agitant la menace de perte de compétitivité, elles pèsent de tout leur poids sur leurs politiciens pour éviter la mise en oeuvre de tout programme environnemental conséquent et contraignant.
Les investissements dans la recherche scientifique sont faits majoritairement par les entreprises et dans les domaines qui assurent un profit maximum à court et moyen terme. Donc, en ce qui concerne l’énergie, majoritairement dans les technologies de combustibles fossiles et pas assez (loin de là) dans les énergies renouvelables. Aucune percée scientifique conséquente n’a donc pu être faite dans ce domaine.
Comme solution, plusieurs pays européens préfèrent donc abandonner l’idée de stopper la production d’énergie nucléaire (un secteur qui est en pleine croissance : 29 nouvelles centrales en construction dans le monde!). Les capitalistes et leurs politiciens utilisent comme argument que cette technologie ne produit pas de gaz à effet de serre, mais ils se taisent sur les problèmes colossaux que pose l’accumulation de déchets radioactifs (encore une fois le court terme…). De toute manière, le souci de sortir de la dépendance des hydrocarbures tient plus à l’augmentation des prix qu’à un quelconque souci écologique.
Résoudre les problèmes environnementaux majeurs tels que le réchauffement climatique, l’appauvrissement de la couche d’ozone et les risques toxiques de l’activité nucléaire doit se faire à l’échelle internationale. Mais les puissances capitalistes ne coopéreront jamais si les profits de leurs entreprises en sont affectés et ne peuvent ainsi même pas arriver à un accord limité, situation renforcée en cas de récession économique. Les Etats-Unis, puissance impérialiste dominante produisant à elle seule 25% des gaz à effets de serre, seraient le plus grand perdant d’un accord général, ce qui explique leur refus de signer le Protocole de Kyoto. L’échec de celui-ci illustre à quel point le capitalisme est incapable d’aborder la crise environnementale.
Crise écologique et socialisme
Un programme d’investissement public massif à long terme dans la recherche, le développement des transports publics et la production énergétique via des sources d’énergie renouvelable est nécessaire afin de remplacer progressivement les centrales à combustibles fossiles ou nucléaire. Cela doit être accompagné d’un plan de reconversion des travailleurs de ces secteurs qui garantisse le maintien de tous les emplois, des salaires et des conditions de travail. Mais un plan environnemental ne peut être efficace que si les entreprises énergétiques sont nationalisées et contrôlées démocratiquement par les travailleurs.
Les problèmes environnementaux sont largement imputables aux quelques centaines de multinationales qui dominent l’économie mondiale et produisent n’importent quoi en toute anarchie. Puisque l’environnement dépend de presque tous les aspects de la production des marchandises et des services, un plan dans le domaine de l’énergie doit faire partie d’un plan plus général de nationalisation et de planification de l’ensemble des secteurs-clés de l’économie.
Lutter pour le socialisme n’est pas une diversion face à la crise écologique. En définitive, seule une société socialiste peut apporter une issue à la crise environnementale qui assure le bien être de chacun tout en préservant la planète.