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Tag: Karel De Gucht
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Pour une hausse immédiate de nos salaires !
Grands patrons de Belgique : + 22% en 2006
Les travailleurs doivent se serrer la ceinture – 1400 salariés d’Opel lincenciés
Même le ministre VLD Karel De Gucht devait reconnaître dans De Morgen : « Les grands gagnants de l’économie mondiale moderne sont les actionnaires et les cadres dirigeants des entreprises internationales » Les écarts de revenu entre patrons et salariés ne cessent de se creuser.
De Gucht n’a aucun problème avec les salaires exorbitants en soi, mais ils rendent invendable la politique d’austérité. De Gucht a mis en garde contre l’émergence de ‘tendances populistes’ qui pourraient saper la légitimité du système économique actuel.
Alors que les grands patrons se plaignent du coût du travail trop élevé et plaident pour la modération salariale et des baisses de charges supplémentaires au détriment de notre sécurité sociale, ils s’accordent royalement des augmentations salariales et d’autres avantages. Ils brandissent l’argument de la compétitivité avec les pays voisins pour justifier la baisse de nos salaires et même la disparition de nos emplois. Mais le même argument sert paradoxalement à justifier les salaires exorbitants des grands patrons…
Les partis traditionnels font preuve d’hypocrisie en se disant soudain préoccupés par les écarts de salaire alors qu’ils sont au pouvoir depuis si longtemps. Non seulement ils n’ont rien fait, mais ils ont étendu la pratique des salaires exorbitants aux dirigeants des entreprises publiques.
Les cadeaux supplémentaires au patronat ont encore aggravé les problèmes. Tant les libéraux que les « socialistes » ont jugé “irresponsable” tout plaidoyer en faveur d’une norme salariale plus élevée pour les travailleurs. Lorsque les syndicats exigent une meilleure répartition des richesses, ils sont accusés de “populisme”.
Les larmes de crocodile des partis traditionnels n’y changeront rien. En France également, les principaux candidats à l’élection présidentielle feignent de s’indigner des parachutes en or pour les grands patrons suite à la révélation que l’ancien patron d’Airbus avait reçu une prime de licenciement de 6 millions d’euros plus 2,4 millions d’euros en vertu d’une clause de non-concurrence. Cette clause lui interdit d’offrir ses services à une autre entreprise pendant 2 ans ! Il y a de quoi laisser songeurs les 10.000 salariés licenciés par Airbus…
Il faut des initiatives et des actions concrètes pour en finir avec la logique néolibérale des coupes d’austérité. Une autre politique est nécessaire, mais ce ne sont pas les politiciens traditionnels qui la mettront en oeuvre. Ils continueront la politique d’austérité.
Après l’annonce de la menace qui pèse sur 1400 emplois à Opel, ils ne trouvaient rien d’autre à dire que le gouvernement devait faire plus d’efforts pour… offrir plus de flexibilité et de cadeaux à la direction de GM. Une autre politique investirait ces moyens autrement : au lieu de les concentrer de manière obscène entre les mains de quelques-uns, elle les répartirait équitablement de telle sorte que tout le monde gagne davantage.
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Combien de "dimanches noirs" sont encore à venir?
> Combattre le racisme avec une politique sociale
> Seul un nouveau parti des travailleurs peut affaiblir le soutien à l’extrême-droiteA la rédaction de cet article, les résultats des élections communales ne sont pas encore connus. Malgré les manœuvres techniques contre le FN, il est clair que le soutien pour des partis comme le FN ou le Vlaams Belang en Flandre et à Bruxelles augmente. Leurs scores provoqueront certainement un nouveau "dimanche noir".
Emiel Nachtegael
Blood&Honour Le danger des néo-nazis
Dans le passé, le MAS et notre campagne antifasciste Blokbuster du côté flamand ont, à plusieurs reprises, averti du danger des groupes néo-nazis comme Blood&Honour. Déjà en 2004 nous avons publié une photo de Thomas Boutens de Blood&Honour, qui, dans la caserne de Leopoldsburg utilisait des armes (voir photo). Boutens est maintenant arrêté par la police après une recherche qui a mené à l’arrestation de 17 néo-nazis flamands notamment pour possession d’armes illégales.
Beaucoup de jeunes et de travailleurs veulent s’opposer activement au racisme et à l’extrême-droite. La question est: comment s’y opposer ?
Jusqu’ici, 2006 a été l’année de la croissance de la violence raciste. Après des années d’une politique néolibérale, la pauvreté n’a cessé d’augmenter. Une couche grandissante de la population n’a plus de liens ou de responsabilités envers cette société. Ce qui entraîne une diminution du seuil de violence, notamment raciste, perpétuée quelquefois par des groupes organisés comme Blood&Honour.
Dans la lutte contre le racisme et l’extrême-droite, le MAS s’oppose à l’idée que les électeurs de l’extrême-droite sont responsables. Après l’attentat raciste à Anvers le 11 mai, des politiciens comme Karel De Gucht (VLD) disaient que les électeurs du Vlaams Belang étaient coresponsables de cet acte qui avait causé deux décès et un blessé après qu’un jeune fasciste ait tiré sur des immigrés dans le centre-ville.
Incontestablement, le Vlaams Belang a ses responsabilités dans la croissance de la violence raciste du côté flamand. Mais il n’est pas seul: c’est la politique anti-sociale des partis traditionnels qui renforce le soutien à l’extrême-droite et les divisions entre Belges et immigrés. Le manque de logements sociaux, par exemple, renforce la polémique sur la question de l’accès au logement social.
La résistance à la politique néolibérale manque d’instruments. L’extrême-droite, sans une grande base active de militants, peut se présenter comme "alternative" ou de toute façon comme "différente". Mais de quelle façon l’extrême-droite est-elle différente ? Dans les actions contre le Pacte des Générations, l’extrême-droite était absente. Au Parlement, le VB s’est abstenu lors du vote du Pacte des Générations parce qu’il ne le trouvait pas assez offenssif.
Après le 8 octobre il est possible que dans quelques petites villes ou villages, le Vlaams Belang puisse entrer dans des coalitions. Il ne suffira pas de se plaindre ou de le reprocher aux électeurs du VB. Il nous faudra une résistance active contre la politique répressive et antisociale qui sera menée par le VB.
Le MAS s’oppose à la politique néolibérale amenant pauvreté, chômage et misère pour la majorité de la population. L’extrême-droite n’a pas de solutions pour les victimes de ce système. Au contraire, elle se limite à la criminalisation des immigrés, ou des francophones en ce qui concerne le VB, pour ne pas s’opposer aux vrais responsables des problèmes: les patrons.
Nous allons protester avec nos campagnes anti-fascistes, Résistance Internationale (RI) et Blokbuster, contre toute possibilité de participation au pouvoir du Vlaams Belang. Début décembre nous allons aussi manifester contre les étudiants du VB à Anvers.
Lors de ces actions, nous aborderons la discussion sur la nécessité d’une alternative politique en réponse à la croissance du soutien à l’extrême-droite. Les néo-fascistes du NPD, en Allemagne, ont pu gagner des parlementaires à Mecklenburg-Vorpommern, mais pas à Berlin où le WASG a gagné 3% aux élections. En Suède le parti d’extrême-droite SD (Sverige-demokraterna) a gagné aux élections communales, mais pas à Haninge (Stockholm) où notre organisation-sœur suédoise a gagné deux conseillers communaux. Cela démontre l’utilité d’une opposition de gauche crédible.
Contre le racisme et d’autres réponses individuelles, il nous faut des solutions collectives pour rediviser la richesse et non plus propager la pauvreté. Aidez-nous à construire une alternative politique pour assurer qu’il n’y ait plus jamais de dimanches noirs.
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Le VLD a perdu des plumes dans la bagarre interne
Jan Vlegels
En février dernier, le VLD a connu un jeu de chaises musicales: Karel De Gucht a été remplacé à la présidence par Dirk Sterckx. L’origine du conflit porte sur l’octroi du droit de vote aux élections communales aux immigrés non-européens. Les grosses pointures sont entrées dans la danse: Verhofstadt, De Gucht, Hugo Coveliers. Cela a aboutit à un congrès où Verhofstadt a réussi à convaincre la majorité du VLD de ne pas faire tomber le gouvernement. Le congrès à peine clôturé, De Gucht a violé les décisions du congrès en déposant un amendement restreignant le droit de vote, jetant ainsi un os à ronger à l’aile d’extrêmedroite de son parti. Ça lui a coûté sa place de président.
La population a réagi avec indifférence sur ce qui se déroulait dans le VLD. Les disputes internes ne peuvent mener qu’à une défaite aux élections prochaines. Les sondages annoncent une baisse du VLD de plusieurs pour cents. Il perdrait le leadership des partis bourgeois en Flandre. Aux yeux du patronat le SP.a se révèle aujourd’hui le plus fiable.
A suivre après les élections.
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Elargissement du droit de vote. Le libéralisme contre la démocratie
Elargissement du droit de vote
Le 19 février, la Chambre a enfin voté la proposition de loi qui accorde le droit de vote communal aux étrangers noneuropéens. Les libéraux francophones du MR y ont imposé des conditions très restrictives. Les libéraux flamands du VLD ne voulaient même pas entendre parler de ce droit de vote au rabais. Nous passons ici en revue leurs arguments contre le droit de vote.
Thierry Pierret
«Pas de droit de vote sans réciprocité»
Le Mexique interdit aux étrangers toute activité politique. Si on accepte la logique de la réciprocité, on aurait dû, par exemple, interdire aux Mexicains qui vivent ici de participer aux manifestations contre la guerre en Irak… Si on la pousse jusqu’au bout, cette logique aboutirait aussi à ce qu’on n’accorde pas plus de droits aux étrangers qu’ils n’en auraient dans leur pays d’origine.
«La majorité de la population (flamande) est contre le droit de vote»
C’est le leitmotiv du VLD pour s’opposer au droit de vote. Les sondages les plus contradictoires ont pourtant circulé, selon qu’ils étaient commandités par les adversaires ou les partisans du droit de vote. C’est surtout un argument d’une grande hypocrisie. D’après un sondage paru en février, 53% des Belges désapprouvent le principe de l’amnistie fiscale chère aux libéraux. Cela n’empêchera pourtant pas un Rik Daems de continuer à prétendre que «la fraude sociale est pire que la fraude fiscale»…
«Le droit de vote n’est pas un droit de l’Homme»
Karel De Gucht, Rik Daems et 3 autres élus VLD osent écrire cela dans une libre tribune de La Libre Belgique du 31/01/2004. En somme, ils ne sont pas très différents des politiciens libéraux du 19ème siècle qui estimaient que seuls les riches pouvaient voter. Un politicien libéral de l’époque, FrèreOrban, s’était même exclamé: «le suffrage universel, c’est la bêtise au pouvoir!». Les libéraux d’aujourd’hui, Karel De Gucht et Daniel Ducarme en tête, auront tout fait pour lui donner raison.
«Le droit de vote n’aide pas à l’intégration des immigrés»
Ce n’est pas le droit de vote mais la politique néolibérale qui dissout les liens sociaux. L’égalité des droits politiques entre Belges et étrangers est justement un moyen de renforcer l’unité entre les travailleurs pour mieux combattre cette politique anti-sociale. L’absence de droits politiques contribue à maintenir nombre d’étrangers dans une attitude d’apolitisme qui les rend moins aptes à défendre leurs droits et déforce la lutte de l’ensemble des travailleurs.
«La simplification de la naturalisation rend caduque la question du droit de vote»
La question du droit de vote aux étrangers concerne par définition ceux qui, pour une raison ou l’autre, n’ont pas pu ou n’ont pas voulu obtenir la nationalité belge. Pourquoi contraindre les étrangers à faire un choix déchirant entre la nationalité belge et celle du pays d’origine avec lequel ils souhaitent garder un lien? Le chanteur Adamo a ainsi expliqué qu’il avait toujours refusé de devenir belge «par fidélité à son père». Cela doitil le priver du droit de donner son avis une fois tous les quatre, cinq ou six ans sur la façon dont le pays, la région ou la commune est dirigé?
«Le droit de vote des étrangers n’est pas une mesure électoralement neutre»
Nos archéolibéraux démontrent ici qu’ils ne sont même pas des démocrates. Cet argument est révélateur de l’attitude des politiciens pas seulement des libéraux envers la population en général. Nous pouvons voter pour qui bon nous semble, du moment que tout continue comme avant. Ne viennentils pas d’instaurer un seuil d’éligibilité de 5% pour limiter les effets du suffrage universel?