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Tag: Kaboul
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De Crem engage une aventure militaire
Les aventures de Crembo en Afghanistan
Le gouvernement a beau être paralysé par la guéguerre communautaire que se mènent les partis traditionnels, il a quand même réussi à se mettre rapidement d’accord pour augmenter l’implication militaire de notre pays dans l’occupation de l’Afghanistan. La logique guerrière de De Crem a été suivie par ses collègues qui ont ainsi confirmé De Crem dans son rôle de nouveau bichon de Bush.
Le conseil des ministres a approuvé la proposition de De Crem d’envoyer quatre avions F16 et cent militaires pour six mois dans le sud de l’Afghanistan. Ils vont participer là-bas à des situations de combat et entreprendre des actions à risque. Jusqu’à maintenant les troupes belges intervenaient surtout dans la garde de l’aéroport de Kaboul, ce qui était bien moins dangereux que la nouvelle mission à Kandahar.
Sur la base de Kandahar, ils coopéreront avec les Français et les Néerlandais et pourront aussi participer à l’opération « Enduring Freedom » (Liberté Durable), une décision qui doit surtout plaire à Bush. Dans des situations d’urgence, les F16 pourront aussi voler au dessus du Pakistan. Enfin l’opération de va pas durer quatre mois comme prévu au départ, mais au moins six.
Cet élargissement de la participation belge à la guerre et à l’occupation de l’Afghanistan vient à un moment étonnant. D’une part, parce qu’au même moment le Ministère de la Défense a du reconnaître qu’il avait encore dans ses tiroirs pas mal de factures non payées et que le budget de la Défense allait être largement dépassé cette année. Et d’autre part, parce que la guerre en Afghanistan (comme celle en Irak) est sans issue pour Bush et ses copains.
Avec sa politique actuelle, De Crem, le Rambo du plat pays, marche gaillardement derrière les conservateurs va-t-en-guerre regroupés autour de Bush. Au moment où des centaines de millions de gens attendent impatiemment la fin de l’ère Bush, De Crem rejoint le club en déclin des bichons de Bush. Un autre membre de ce club, Sarkozy, est actuellement sur le grill à l’occasion de la mort de 10 soldats français en Afghanistan fin août. Avant cela, il avait déjà fait transférer des troupes supplémentaires dans ce pays malgré les sondages qui montraient que deux-tiers des Français y étaient opposés.
En approuvant les propositions de De Crem, tous les partis du gouvernement – les libéraux, les chrétiens mais aussi le PS – prennent la responsabilité de la politique de guerre que De Crem veut mener. Les critiques de l’ancien Ministre de la Défense André Flahaut (PS) n’ont pas empêché ses camarades de parti dans le gouvernement se suivre De Crem.
Un premier détachement est parti le 3 août avec le but de commencer réellement la mission en septembre. L’intervention militaire en Afghanistan va coûter cette année 5,2 millions d’euros. Alors qu’il n’y a soi-disant pas de moyens pour améliorer le pouvoir d’achat, on en a trouvé sans problème pour participer à la politique de guerre de Bush. De Crem espérait limiter l’opposition à cette mesure en la faisant passer en urgence au conseil des ministres en plein été. Vu que ce sont des actions militaires risquées que les soldats belges vont entreprendre en Afghanistan, ce ne sera sans doute qu’une question de temps avant le retour du premier cercueil qui revient. Entendra-t-on encore beaucoup l’arrogant De Crem à ce moment ?
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Quelle pacification?
Irak et Afghanistan
D’après le rapport annuel de l’Institut international de recherche pour la paix à Stockholm, les dépenses militaires mondiales ont atteint le record de 1.118 milliards de dollars en 2005, soit une hausse de 3,4% par rapport à 2004. Les Etats-Unis s’y taillent la part du lion avec 48% du total, loin devant la Grande-Bretagne, la France, le Japon et la Chine. Les cyclones Katrina et Rita et, surtout, les guerres en Irak et en Afghanistan sont à l’origine de cette hausse substantielle. Vu la dégradation de la situation dans ces deux pays, on peut prévoir sans crainte de se tromper que l’année 2006 surpassera l’année passée…
Afghanistan: fuite en avant de la Coalition
Jusqu’à très récemment, l’Afghanistan pouvait donner l’illusion d’une pacification réussie à côté du chaos irakien. En réalité, les Américains et leurs alliés ne contrôlaient que Kaboul et ses environs.
De larges portions du territoire afghan échappaient à leur contrôle et les médias n’y allaient pas. Les Talibans ont mis à profit cette situation pour se réorganiser dans le Sud du pays. Ils ont lancé une série d’attaques meurtrières contre les troupes et les villes afghanes. Quelque 400 personnes, civils et militaires, ont été tuées depuis le début du printemps.
Les Talibans ont reçu le renfort d’éléments qui étaient partis se battre en Irak et qui utilisent maintenant les techniques de guérilla qu’ils ont apprises dans ce pays.
La coalition internationale s’apprête à lancer une offensive de grande ampleur dans le Sud afghan. « Mountain Thrust » mobilisera des milliers de soldats occidentaux et afghans et durera tout l’été. Elle ne sera que la première d’une longue série…
Cette opération militaire est censée s’accompagner de projets de reconstruction pour obtenir l’adhésion de la population.. Mais il y a fort à parier que les dépenses militaires mangeront les marges budgétaires pour la reconstruction.
De plus, les destructions que cette opération entraînera dépasseront de loin les maigres efforts de reconstruction. Rien qu’au cours des derniers mois, les frappes aériennes américaines étaient déjà deux fois plus nombreuses qu’en Irak…
Irak : retrait en bon ordre ou débandade ?
L’Administration Bush a eu le triomphe modeste après l’annonce en juin de la mort d’Abou Moussab Al Zarkaoui, le chef d’Al Qaeda en Irak. Il faut dire que le cap symbolique des 2.500 soldats américains tués en Irak a été franchi le même mois. Bush a d’ailleurs prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à une diminution de la violence.
Les attentats et les opérations militaires de grande ampleur sont le lot quasi quotidien de la population.
Si les attentats sectaires du groupe de Zarkaoui contre la population chiite y ont une large part, les massacres et autres exactions commis par les troupes d’occupation ont tout autant contribué au climat de violence actuel.
Plusieurs cas de massacres et d’exécutions sommaires de civils ou de prisonniers ont été révélés, plongeant la Maison-Blanche dans l’embarras.
Pour ne rien arranger, l’Italie et le Japon ont décidé de retirer leurs troupes. S’ils s’opposent à tout calendrier de retrait contraignant, Bush et les Républicains savent que la situation est intenable.
Ils ont décidé de retirer les troupes d’une première province et d’y confier le maintien de l’ordre aux forces irakiennes. Si le test s’avère concluant, ils l’étendront progressivement à d’autres provinces.
Mais ce début de retrait pourrait être interprété comme un lâchage du régime par la population.
Les opposants à l’occupation redoubleraient alors d’ardeur tandis que les hésitants et même une partie des alliés irakiens des Etats-Unis, sentant le vent tourner, basculeraient dans la résistance. Le retrait en bon ordre voulu par Bush risquerait alors de se transformer en débandade…
Les Etats-Unis et autres puissances impérialistes sont incapables de restaurer un semblant d’ordre en Afghanistan comme en Irak.
Leur situation y serait encore pire si le caractère extrêmement réactionnaire d’une partie de la résistance ne dissuadait des couches plus larges de la population d’entrer en action.
D’où la nécessité, là-bas aussi, de reconstruire des organisations du mouvement ouvrier capables d’organiser les larges masses contre l’occupation impérialiste et la politique antisociale de leurs alliés locaux.
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Solidarité avec les étudiants iraniens
Comme le montrent les dernières déclarations de Dewael, la Belgique (ou plutôt son gouvernement) s’intéresse bien plus à ses relations économiques avec l’Iran qu’aux victimes du régime religieux iranien !! Quand la Belgique déclare que l’Iran est un pays où il n’y a pas de risque pour l’intégrité physique des candidats réfugiés s’ils rentrent dans leur pays, il nous semble important de rappeler que l’Iran lapide les femmes qui ne se plient pas aux moeurs imposés par le régime islamique, arrête de manière arbitraire des étudiants et des travailleurs, condamne à mort ceux qui osent critiquer le regime des Mollahs et les pend sur la voie publique, …
Jean
En ce qui concerne les étudiants iraniens, voici un compte-rendu non exhaustif des actes commis à leurs encontres depuis 1999. En juillet 1999, des milliers d’étudiants manifestaient pour soutenir les réformes démocratiques du président Khatami élu triomphalement deux ans plus tôt. Mais Khatami, qui ne voulait pas rompre avec la classe dominante dont il est issu, avait alors soutenu la répression féroce contre les étudiants. Bilan : 5 morts, de nombreux blessés. Septembre de la même année : arrestation et condamnation à mort de 4 des leaders étudiants pour avoir participé aux manifestations.
En novembre 2002, Hachem Aghajar, professeur à l’université de Téhéran est condamné à mort pour avoir déclaré pendant un de ces cours qu’il ne fallait pas suivre aveuglément un chef religieux . Suite à cette condamnation un mouvement spontané d’étudiants se déclenche sur l’université. Face aux milliers d’étudiants, auxquels se sont joint des travailleurs, défilant dans les rues de Téhéran pendant plusieurs jours, le chef religieux d’Iran est obligé de céder et d’annuler ladite condamnation.
Les manifestants étaient moins nombreux qu’en 1999, mais plus déterminés. Ils scandaient: “les chars et les fusils n’ont plus aucun pouvoir!”.
Ils n’avaient plus aucune confiance en Khatami. Bien que réélu en 2001, il n’a résolu aucun des problèmes qui accablent la population et plus particulièrement la jeunesse (2/3 de la population). Néanmoins, fin novembre, 5 dirigeants étudiants sont arrêtés pour avoir «organisé» les manifestations de soutien et pour avoir scandé : «Mort aux Talibans, à Kaboul comme à Téhéran !!»
Le chômage réel touche 30% de la population, les loyers montent en flèche, l’inflation est très élevée. Les contraintes du régime en matière de moeurs continuent de peser sur la jeunesse comme une chape de plomb. Les mouvements des étudiants iraniens annoncent des mouvements de protestation plus large. La jeunesse ne craint pas d’affronter le régime; elle n’a pas connu la défaite sanglante de 1979-80 face à la contre-révolution islamique. Les travailleurs et les paysans iraniens observent à présent le mouvement étudiant avant d’entrer en lutte à leur tour. A ce moment-là, le régime des mollahs tremblera sur ses bases comme jadis celui du Shah.
C’est pourquoi EGA met en avant la nécessité d’avoir des mouvements étudiants forts qui se tournent vers les travailleurs, à savoir la classe qui produit les richesses et qui seule a la force économique de renverser ce système et de faire tomber les états dictatoriaux qu’il génère.
La seule solution pour l’Iran est la création d’un état socialiste, et cela ne pourra se faire que de par une collaboration étroite entre les jeunes (le plus souvent les premiers à réagir) et les travailleurs. « Qui a la jeunesse a le futur », disait Lénine…