Tag: Jean-michel Javaux

  • Quel outil politique pour les travailleurs ?

    Le PSL appelle à participer à Rood!

    Le 28 janvier prochain, le mouvement Rood!, lancé par l’ancien candidat à la présidence du SP.a Erik De Bruyn, organisera son premier Congrès, une bonne occasion de tirer le bilan des premiers pas de cette nouvelle formation de gauche. Nous appelons à y participer du côté francophone aussi, cette expérience étant de la première importance pour un développement similaire du côté francophone.

    Par Bart Vandersteene, article tiré de l’édition de décembre-janvier de Lutte Socialiste

    A ce moment-là, nous aurons probablement un gouvernement. La politique de ce gouvernement sera une traduction de la crise du système par des assainissements concrets dont les travailleurs et leurs familles sentiront péniblement les effets. Et à la barre de cette austérité historique se trouvent ceux qui osent encore se dire ‘socialistes’.

    Les Verts tentent parfois de se donner un profil de gauche, et c’est plus facile maintenant qu’ils se retrouvent sur les bancs de l’opposition au fédéral, contre leur volonté d’ailleurs. Mais la moindre illusion entretenue dans leur rôle se dissipera bien vite. Jean Michel Javaux l’a illustré avec de nombreuses déclarations et le fait qu’il ne voit aucun problème à gérer la commune dont il est bourgmestre avec le MR ! Groen fait pareil en Flandre en étant en cartel avec le VLD à Malines. Collaborer sur le plan local avec les partis qui veulent amplifier les attaques antisociales contre l’indexation de nos salaires et de nos allocations, cela ne cadre pas exactement avec un profil qualifié comme ‘‘de gauche’’…

    Le 28 janvier arrivera aussi après un certain nombre d’activités syndicales importantes où cette question du rôle du PS et du SP.a aura été âprement débattue. Pour Rood!, ce sera autant d’occasions de se profiler. De plus en plus de militants syndicaux recherchent une alternative aux partis traditionnels. Lors de la concentration de militants du 15 novembre, le tract distribué par Rood! a été lu attentivement par beaucoup de syndicalistes rouges et verts et la nouvelle initiative politique a également suscité l’intérêt de syndicalistes francophones. Rood! reçoit beaucoup d’occasions de démontrer sa pertinence politique. Des groupes locaux qui ont quitté le SP.a commencent à rejoindre Rood, tout comme des syndicalistes. Ainsi, des travailleurs rencontrant des problèmes sur leurs lieux de travail demandent l’assistance de Rood!.

    Du côté francophone, des initiatives avec le potentiel d’aller en cette direction ont également pris place, comme le Front des Gauches. Tant qu’une frange syndicale significative ne s’implique pas dans ce processus, de telles initiatives ne peuvent que rester limitées. Mais nous sommes convaincus, comme c’est le cas dans nos pays voisins, qu’elles pourraient à terme faire compétition à la social-démocratie, qui ne veut plus considérer réellement la défense des intérêts des travailleurs. Mais pour avoir une chance d’aboutir, ces formations doivent être ouvertes à la diversité et au débat démocratique et ne pas être comme la social-démocratie ; un bloc monolithique où les divergences d’opinions et les remarques critiques sont considérées comme un problème devant être supprimé.

  • En bref…

    Cette rubrique est destinée à mettre en avant différents faits, citations ou petites nouvelles particulièrement frappantes.


    Impossible de vivre avec 3000 euros par mois…

    Jean Michel Javaux, coprésident d’ECOLO et bourgmestre d’Amay notamment, a été légèrement attaqué au sujet du cumul, thème particulièrement cher à son parti. Il s’est défendu en disant sur Twitter : "c pas un cumul…Vous pouvez ergoter mais bourgmestre d’une commune de -de 15000 habitants (et aucun autre mandat electif) oblige tous les échevins et exécutifs à avoir un boulot." Ce qu’il faut savoir, c’est que le salaire brut des bourgmestres a été revalorisé en 2011. Actuellement, il s’agit de 3.000 euros bruts par mois. Pour une ville comme Mons, il s’agit de 6.000 euros. ce qu’affirme donc en substance Mr Javaux, c’est donc qu’il n’est pas possible de vivre avec 3.000 euros par mois. Sur quelle planète vit-il? Très nombreux sont les travailleurs qui ne disposent pas de cela, et de fort loin d’ailleurs… Peut-être que nous pourrons à l’avenir voir ECOLO participer activement aux luttes pour de meilleurs salaires avec l’objectif de permettre à chacun d’avoir plus de 3.000 euros ?


    De gauche, ECOLO?

    Ce n’est pas la semaine de Javaux… WikiLeaks a publié un document qui est un rapport d’une discussion “confidentielle” entre le chef de file des ‘‘verts’’ et l’ambassadeur des Etats-Unis. Ce texte est limpide quant aux efforts effectués par l’homme fort d’ECOLO pour plaire à l’establishment, une rhétorique tout autre que celle qu’il utilise vers ses électeurs ou la base du parti… Morceaux choisis : Javaux aurait précisé que son parti n’est pas de gauche (Ecolo ‘‘bousculant les frontières entre les classes.’’) et aurait aussi déclaré que des militants sont issus de riches familles notamment liées à RTL ou Umicore (‘‘Il a un nombre étonnant de supporters clés parmi les riches familles industrielles belges, a-t-il expliqué.’’ou encore ‘‘Il explique que certains des militants Ecolo les plus importants viennent des familles riches qui contrôlent de grandes compagnies en Belgique, notamment RTL (une chaîne de télévision privée) et Umicore (un groupe chimique)’’). Javaux aurait aussi positivement parlé de l’implication de la Belgique dans les opérations militaires en Afghanistan (tout en admettant que ce sujet est sensible, surtout parmi les immigrés qui votent pour ECOLO) et aurait déclaré qu’il est important de travailler avec l’OTAN et l’ONU. Les centrales nucléaires pourraient aussi rester ouvertes plus longtemps. L’ambassadeur fait aussi remarquer que Javaux slalome entre les partis traditionnels et qu’il ‘‘ est bien possible que les verts créent la surprise en Wallonie en poussant des réformes qui ne sont pas nécessairement appréciées à gauche ou au centre.’’


    Ce système est littéralement malade

    165 millions de personnes en Europe sont atteintes de troubles psychiatriques ou neurologiques plus ou moins graves. C’est le constat auquel est arrivé le Collège européen de neuropsychopharmacologie après une étude réalisée sur 500 millions de personnes issues des 27 pays de l’Union Européenne. Un expert en santé mentale due l’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré que ‘‘c’est bun indicateur du stress de notre société, pas forcément de troubles psychiatriques’’. L’Etat de la santé mentale dans notre pays est lui-aussi préoccupant. En 2009, 263 millions de doses journalières d’antidépresseurs ont été vendues. Cette année-là, on estime qu’un Belge sur dix a pris des antidépresseurs, soit 1,1 million de personnes. Environ 5% de la population du pays est aux prises avec une lourde dépression.


    ‘‘Le pire de la crise de l’euro est encore à venir’’

    Wolfgang Munchau du journal Financial Times ne fait pas dans la dentelle. ‘‘Je m’attends de ce fait à ce que la récession frappe la zone euro de plein fouet, et sans défense. Lorsque cela arrivera, la crise de l’eurozone ne sera pas belle à voir.’’ Pourquoi ? Il explique que chaque pays de la zone euro oublie qu’il fait partie d’un ensemble, et que ses actions ont un impact sur cet ensemble. Il se comporte comme une petite économie ouverte. Or, les plans de sauvetage ont besoin de la croissance pour jouer à plein. Celui de la Grèce, qui était déjà problématique au moment de sa rédaction, est compromis par la récession du pays. La stratégie de recapitalisation des banques est en train de s’effondrer avec le ralentissement économique. Cet été, la croissance semble s’être figée dans les pays de l’eurozone. Cela fait deux mois que les prêts consentis au secteur privé sont en berne. Les prévisions pour l’activité manufacturière sont en recul. Il critique aussi sévèrement les plans d’austérité de la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, le Portugal et l’Irlande, qui retentissent sur l’ensemble de la zone euro.


    Les dirigeants britanniques du Parti travailliste veulent être bien clairs: ils n’aiment pas les grèves

    Que faire en tant que dirigeant politique d’un parti d’opposition sensé être auprès des travailleurs lors d’une interview concernant une grève des fonctionnaires si quand on ne soutient pas du tout cette grève ? On répète la même chose à chaque question…


    Entre amis

    Fin juin 2011, Filip Dewinter, porte-parole du Vlaams Belang, a participé à une réunion de la Lega Nord à Pontida, près de Bergamo. Il y a notamment rencontré Francesco Speroni (à l’extrême droite de la photo). Un mois plus tard, ce même Speroni expliquait que Breivik n’avait fait que défendre la civilisation occidentale avec son massacre…


    Rions un peu avec les riches (en anglais)

  • Action de la FGTB-Wallonne devant la RTBF pour interpeller les présidents des quatres partis traditionnels sur leur politique de recherche à l’emploi

    Ce vendredi, quelques centaines de membres de la FGTB Wallonne s’étaient rassemblés devant la RTBF à l’occasion du débat électoral avec les quatre présidents des partis traditionnels. Ils voulaient les interpeller sur leurs revendications concernant la recherche d’emploi. A l’exception de Jean-Michel Javaux, d’Ecolo, tous les présidents de partis ont contourné les manifestants. Javaux prétendait soutenir à 100% leurs revendications, notamment celle d’accorder une priorité au Forem pour l’accompagnement des chômeurs.

    "Nous sommes pour un accompagnement individualisé des chômeurs, mais uniquement par le Forem", a indiqué Thierry Bodson, secrétaire général de la FGTB Wallonne. "L’Onem voit systématiquement tous les chômeurs aussi. C’est inutile, redondant et c’est une perte d’argent et de temps". Le Forem accomplit un "véritable travail d’accompagnement régulier" contrairement à l’Onem qui "n’est pas formé pour cela".

  • ECOLO et l’enseignement : Recyclage de bonnes intentions

    Le 8 mars dernier, Ecolo a lancé sa campagne électorale par un Congrès consacré à l’enseignement. On y a, donc, beaucoup parlé enseignement – d’autant plus que selon les verts ; «La relance durable du Pays commencera à l’école et dans la formation!» – et ça a fait beaucoup de vent. Que ça ? Oui, hélas.

    Par Nicolas Croes

    Enfin beaucoup de vent… c’est relatif. On aura bien plus entendu parler de l’arrivée de Jean-Claude Defossé sur les listes du parti vert. Il faut avouer qu’il n’y a pas grand-chose a dire du projet. Jean-Michel Javaux affirme "Il est donc indispensable et urgent que chacun le comprenne et se donne les moyens de ses ambitions" au sujet de l’enseignement, mais les ambitions d’Ecolo sont alors à hauteur de Bonzaï. Car si les bonnes intentions pleuvent à en fertiliser le Sahara, les moyens financiers restent en l’air.

    "L’école forme les acteurs-citoyens de demain. Elle est l’énergie de l’avenir. L’école peut être tout cela si et seulement si elle fait résolument le choix d’emmener tous les élèves sur la voie de la réussite et de l’émancipation et qu’elle n’en laisse pas une grande partie sur le carreau." S’il suffisait simplement d’en faire le choix… Ce n’est pas une question d’envie, mais de possibilités matérielles : plus de professeurs pour des classes plus petites et pour dégager de l’espace aux enseignants afin qu’ils participent effectivement aux réflexions sur les changements pédagogiques à apporter,… A ce niveau, Ecolo propose juste de faire passer de 10 à 14% la part des subventions mises en commun pour être redistribuées… Pas un cent de plus dans l’enseignement, donc, mais du rognage sur le dos de certaines écoles pour donner à d’autres. Quelle vision d’avenir !

    Mais Ecolo pense à l’avenir ! Le parti – qui a désormais bien intégré comment jouer dans la cour des ‘grands’ de ce monde – veut une "école porteuse de sens dans un monde en profonde mutation" juste après avoir préciser que l’école ne devait pas "rester sourde aux besoins socio-économiques de la société". Sans qu’ECOLO ne remette en question les fondements mêmes d’une économie laissée aux mains des rapaces des multinationales, des banques et des actionnaires, prêter grande attention aux besoins socio-économiques de la société, ça veut dire quoi ?

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