Tag: Horeca

  • “Commerces à remettre” : Mobilisation de l’Horeca à Bruxelles et en Wallonie

    Le Collectif Restobar Bruxelles-Wallonie (une nouveau groupe, distingué de la fédération officielle du secteur de l’horeca) a réalisé des rassemblements à Bruxelles et dans d’autres villes pour protester contre les conséquences néfastes que le confinement prolongé a sur les entreprises du secteur.

    Par Kostas (Bruxelles)

    Le rassemblement de Bruxelles a duré une heure et les participants ont minutieusement respecté les mesures sanitaires (100 personnes présentes, port de masques et distanciation sociale).

    Au moment où le comité de concertation prenait la décision de prolonger la fermeture de l’Horeca jusqu’au 1e avril, les travailleurs et employés du secteur manifestaient leur angoisse concernant l’avenir des petites entreprises. Un grand nombre d’entre elles ont fermé définitivement, avec des conséquences très graves pour l’augmentation du chômage ainsi que pour l’économie de nos villes. Ce danger est de plus en plus menaçant pour un nombre grandissant de petits propriétaires du secteur : les dettes s’accumulent et bientôt une grande majorité ne sera pas en mesure de les payer.

    Afin de survivre, ces indépendants demandent:

    • la prolongation à 18 mois des moratoires sur les crédits en cours;
    • des aides supplémentaires à la relance;
    • la création d’un fonds des calamités Covid avec effet rétroactif à 2020;
    • l’égalité des aides régionales: les indemnisations financières s’élèvent en effet à 7.000 à Bruxelles, à 12.000 euros en Wallonie et à près de 20.000 euros en Flandre pour un restaurant moyen, selon leurs propos.

    Cette action est survenue peu de temps après que le patron de Belfius, Marc Raisière, ait déclaré dans le Trends-Tendances : “Bien sûr qu’il y aura des faillites! Mais n’avions-nous pas trop de cafés et de restaurants en Belgique? Étaient-ils tous rentables (…) sans avoir recours au noir? (…) Les économies ont de temps à autre besoin d’une vague d’assainissements. Les entreprises zombies (ces entreprises dont les actifs ne couvrent pas les dettes, NdlR) vont disparaître. Est-ce grave? Pour leur propriétaire et leur personnel, certainement, mais pas pour l’économie. D’autres naîtront sur leurs cendres.” Quels propos scandaleux, surtout de la part du patron de l’ancienne Dexia Banque Belgique qui a été sauvée de la faillite par l’Etat fédéral à l’automne 2011 ! Karel Baert, le patron de Febelfin (la Fédération belge du secteur financier) : a encore déclaré “Les banques ne pourront pas sauver tout le monde”. Ces propos qui défendent de laisser des gens sur le carreau alors que les grandes entreprises et les banques bénéficient des largesses des gouvernements depuis des décennies sont inacceptables !

    Le PSL/LSP défend l’expropriation et la nationalisation du secteur financier sous contrôle et gestion démocratiques par les travailleurs et la collectivité, sans rachat ni indemnité ms à part sur base de besoins prouvés, afin de pouvoir mobiliser l’épargne des Belges notamment pour soutenir les petits indépendants et les petits commerces au lieu de participer à la spéculation.

  • Horeca: flexi-jobs à 9,5 euros de l’heure sans sécurité d’emploi

    keuken-300x160Cet été, le conseil des ministres a décidé de prendre des mesures sur l’emploi dans l’Horeca. Avec des flexi-jobs et des heures supplémentaires bon marché, les employeurs reçoivent énormément de possibilités. Pour Gwendolyn Rutten (Open Vld), ce n’est qu’un début : ‘‘L’Horeca sert de test, pour la nouvelle économie aussi. Si ce statut flexible fonctionne, d’autres secteurs pourront également s’en servir.”

    Un flexi-job est possible pour ceux qui, sur trois trimestres, travaillent ou ont travaillé au moins quatre cinquièmes ailleurs. Sous le prétexte d’arrondir ses fins de mois dans l’Horeca, il est donc possible de travailler pour une rémunération horaire de misère de minimum 9,50… pour laquelle il n’y a pas d’augmentations barémiques possibles et aucune cotisation à la sécurité sociale ou précompte professionnel versée. L’employeur ne paie qu’une cotisation spéciale. L’argument étant qu’il a déjà largement contribué à la sécurité sociale dans l’emploi précédent d’au moins quatre cinquièmes…

    Il n’y a pas de délai minimum pour prévenir le travailleur quand il doit travailler, on peut regarder au jour le jour si des flexi-travailleurs doivent être appelés et combien sont nécessaires. Un contrat pour un flexi-job ne doit pas nécessairement être écrit, un contrat verbal avec une déclaration journalière est également possible. On n’est vraiment plus très loin des contrats zéro heure qui n’offrent aucune garantie d’heures de travail et du salaire y afférent…

    Même le personnel temps plein de l’Horeca est mis sous pression. Le nombre d’heures supplémentaires que ce personnel peut effectuer a été relevé à 360 par an. Ce qui représente presque 2 heures par journée de travail normale. Le sursalaire pour ces heures est supprimé et même le sursalaire pour travail des dimanches et jours fériés disparaît. La règle d’un tarif salarial plancher s’étend donc petit à petit à l’ensemble du secteur.

    Ces propositions constituent une attaque contre la protection des travailleurs, des salaires et de la sécurité sociale. C’est un élément de l’introduction d’un secteur à bas salaires toujours plus étendu dans lequel les travailleurs n’ont aucun droit mais où ils doivent être à la disposition de leur employeur jour et nuit contre un salaire de misère.

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