Tag: Hans Van Themsche

  • Sur les atrocités de Termonde

    Les tragiques évènements qui se sont déroulés à Termonde vendredi dernier ont choqué partout à travers le pays. Le meurtre sauvage de jeunes enfants et d’une accompagnatrice dans une crèche est tout bonnement incompréhensible. Cette tuerie a fortement touché les gens notamment parce qu’elle est très concrète : chaque parent a de suite pensé à ses propres enfants. Nous avons nous aussi été très choqués et témoignons notre sympathie aux familles et connaissances des victimes.

    Les nombreuses réactions suscitées par ce drame ont été dominées par l’incompréhension : comment quelqu’un peut-il être malade au point d’assassiner froidement des enfants ? La même interrogation s’était posée il y a quelques années quand Hans Van Themsche avait tué la petite Luna, une fillette de deux ans, ainsi que sa nounou à Anvers.

    Il semble qu’il y ait une progression du nombre d’incidents et d’actes de violence gratuite et incompréhensibles dans lesquels des enfants sont entre autres victimes. Différents journaux avertissent que cette augmentation n’est pas prête d’être stoppée.

    La violence gratuite est une expression d’une aliénation de la société. De chaque description de la vie du coupable de Termonde, il ressort que cet individu n’était absolument plus attaché à la société, sans aucun contact social et dans une situation totalement isolée. C’est cet isolement qui conduit à ce qui ne peut être qualifié que de barbarie.

    Dans le contexte d’une profonde crise économique avec en conséquence des licenciements massifs, le nombre de personnes qui se retrouveront exclus d’un tissu social va croître et la pression portée sur l’individu repousse les éléments collectifs, sociaux. Nous refusons d’accepter un système incapable d’offrir à chacun une place dans la société.

  • 6 mars : Manifestation anti-NSV à Gand

    Une manifestation est organisée ce 6 mars par le NSV, un cercle estudiantin qui est proche du Vlaams Belang sans pour autant être son « mouvement de jeunesse » officiel. On constatera cependant que les membres du NSV partagent les thèses du VB… en plus radical !

    Clément Caes

    Effectivement, si les deux organisations entretiennent une certaine distance, c’est pour la simple et bonne raison que les actes de racisme primitif du NSV porteraient un sérieux préjudice à l’image d’un Vlaams Belang qui aujourd’hui cherche plutôt à se fondre dans « l’establishment » de la politique flamande et ainsi acquérir l’image d’un parti respectable dans un but électoraliste.

    Mais les rapports entre le NSV et le VB sont-ils vraiment inexistants? Bien sûr que non ! Beaucoup de politiciens du VB (dont Phillip Dewinter lui-même) sont issus du NSV et que plusieurs des pontes du parti d’extrême-droite sont régulièrement présents aux réunions et manifestations du NSV. La filiation est donc bien présente.

    La filiation avec l’idéologie Nazie l’est aussi. Le président du NSV à Hasselt, Thierry Vanroy, qui a déjà été candidat pour le VB à Heusden-Zolder, a notamment fait comme déclaration publique qu’il souhaitait qu’“une fois que la démocratie s’enfoncera dans le chaos, j’espère qu’il y aura une main de fer fasciste”. Lui et d’autres ont aussi participé aux activités du groupe Blood&Honour.

    Le MAS/LSP et Résistance Internationale organisent une contre-manifestation. Pourquoi ? Serait-il interdit de manifester ses opinions, serions-nous de dangereux ennemis de la liberté d’expression ? Du tout. Mais le fait est que laisser des organisations aussi nauséabondes que le NSV manifester, c’est leur laisser croire qu’ils sont acceptés et reconnus, c’est leur donner de l’assurance. Assurance qui les a déjà conduit – lors de précédentes manifestations ou tout simplement quand ils estiment qu’une occasion se présente à eux – à commettre des actes violents comme des agressions (contre des immigrés, des militants antiracistes, etc.) ou même encore le saccage d’un café.

    Laisser cette assurance se développer créé aussi une atmosphère capable de donner assez de confiance à certains individus pour commettre des crimes plus graves encore, comme les meurtres racistes commis à Anvers par Hans Van Themsche en mai 2006.

    Mais manifester contre le NSV, c’est aussi pour nous une occasion d’illustrer clairement et massivement qu’il est possible de se mobiliser activement contre l’extrême-droite et que des campagnes moralisatrices contre le racisme ne sont pas suffisantes. C’est pour cela que nous mettons en avant des revendications et des actes qui démontrent la responsabilité des partis traditionnels et du système capitaliste en lui-même dans le développement du racisme et de l’extrême-droite. Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme, comme le disait Malcolm X.

    Même si cette manifestation se déroulera à Gand, nous voulons mobiliser le plus possible du côté francophone, surtout dans le cadre des discussions communautaires actuelles. Travailleurs et jeunes doivent êtres unis et solidaires, qu’ils soient immigrés, wallons, bruxellois ou flamands.

    Unis, nous ne serons que plus forts dans la lutte contre les véritables parasites ultra-minoritaires dans la société : les patrons, les actionnaires et leurs alliés, qu’ils soient d’extrême-droite ou simplement issus des partis « respectables ».

  • Pas de reconnaissance des néo-fascistes à l’université d’Anvers !

    Depuis cette année académique, il existe à l’Université d’Anvers le PFK (Politiek Filosofisch Konvent), un groupe qui réunit toutes les organisations étudiantes politiques d’Anvers et leur procure une reconnaissance officielle. Le NSV (Nationalistische StudentenVereniging), l’organisation étudiante étroitement liée au Vlaams Belang (VB), est aussi membre du PFK et est donc officiellement reconnue par l’Université d’Anvers.

    Jarmo Van Regemorter

    Dans les autres villes étudiantes, le NSV n’est pas reconnu comme cercle étudiant par les universités. Et on comprend pourquoi en regardant de plus près ce qu’est réellement le NSV. C’est une organisation ouvertement néofasciste qui défend des positions racistes et propage ouvertement le Solidarisme (c-à-d nier le fossé qui existe entre travail et capital, la base idéologique du parti nazi pour interdire les syndicats par exemple). Le président du NSV de Hasselt a, par exemple, déclaré sur un forum internet qu’il espérait que « si la démocratie faisait faillite, une main de fer fasciste serait prête à prendre les choses en main ». De même, les méthodes du fascisme – violences et intimidations – ne sont également pas étrangères au NSV. L’année passée, quatre membres d’EGA ont été attaqués en rue à Anvers parce qu’ils se sont risqués à exprimer leurs opinions et à organiser la lutte anti-fasciste. C’est l’incident le plus récent d’une longue série d’actes de violence contre les étudiants de gauche et les immigrés. Et c’est cette organisation qui obtient maintenant des salles pour se réunir et un droit de parole à l’université. Il est clair que l’adhésion du NSV au PFK n’est pas acceptable et que nous devons lutter contre cela.

    Au début de l’année, nous avons milité avec une pétition parmi les étudiants contre la reconnaissance officielle du NSV. Nous n’avons pas dû faire beaucoup d’efforts pour obtenir un succès : la grande majorité des étudiants savent ce que valent l’idéologie et les méthodes de cette organisation et sont absolument opposés à leur reconnaissance officielle.

    Nous avons déjà récolté 500 signatures et nous voulons diffuser cette pétition dans l’université par les délégués de cours, les syndicats et le personnel. De cette manière, nous espérons construire une relation de force suffisante. Les autres organisations du PFK doivent aussi prendre leurs responsabilités. Nous montrons ainsi que l’important est l’implication de la communauté étudiante dans le combat pour un PFK démocratique et sans néofasciste.

    Est-ce que le recteur de l’Université d’Anvers veut être tenu responsable de la rupture en pratique du cordon sanitaire sur son université? Que se passerait-il s’il y avait, dans les membres du NSV, un nouveau Hans Van Themsche, et qu’il décide de tuer quelques immigrés sur son campus? Devons-nous vraiment attendre pour lancer la lutte contre l’extrême droite? A Anvers, où le Vlaams Belang réussit à créer un climat de haine et de racisme, la lutte contre l’extrême droite reste une affaire sensible. Tout comme le VB, le NSV essaie de se faire passer pour une organisation comme les autres et acceptable. En tant qu’organisation étudiante reconnue, cela leur sera certainement beaucoup plus facile et ils y réussissent déjà en partie.

    Mais il faut être clair : le NSV est une organisation néofasciste (et violente) et EGA continuera à tout faire pour qu’ils soient traités comme tel. Nous allons continuer notre travail avec la pétition. Et là où le NSV distribuera des tracts, nous serons présents avec des sacs poubelles en dénonçant leur vrai programme et demanderons aux étudiants de jeter ces tracts immédiatement. Quelque soit le résultat de cette lutte, EGA prendra ses responsabilités.

    Si comme nous tu as horreur du fascisme et de l’extrême droite et tu crois en la nécessité d’une opposition de gauche pour stopper leur croissance, prends contact avec EGA.

  • Manifestation antifasciste à Liège: Non à la librairie fasciste !

    Depuis la mi-juillet, la librairie PRIMATICE, diffuseuse d’ouvrages d’éditeurs fascistes français, s’est installée dans le quartier historique de Hors-Château, au n°58, au coin de la rue Velbruck. On peut y trouver des livres comme "La politique sociale du IIIe Reich", "La judéomanie" ou encore "L’Islam devant le National-Socialisme", vendue par un individu partisan du rétablissement de la peine de mort et du droit du sang et donc de la préférence nationale en matière d’emploi…

    Nicolas Croes

    Le Front Anti-Fasciste (FAF) a donc décidé de coupler la commémoration de la nuit de cristal – quand, en 1938, les nazis ont organisé leur premier pogrom d’ampleur – à une mobilisation contre cette librairie. A cet appel, un peu plus de 200 personnes se sont donc rassemblées et ont défilé, sous la pluie et le froid, vers cette librairie.

    Ce sont principalement des organisations politiques qui ont mobilisé et étaient présentes : aux cotés du FAF se trouvaient le Comité pour une Autre Politique et le Mouvement pour une Alternative Socialiste avec son organisation de jeunesse Résistance Internationale, bien sûr, mais aussi Comac (le mouvement de jeunes du PTB) quelques membres du Parti Communiste et des anarchistes. Des sans-papiers étaient également présents, ainsi que quelques syndicalistes, mais à titre individuel uniquement. En vain pouvait-on chercher les partis traditionnels, qui brillaient par leur absence…

    Devant la librairie, les différentes organisations ont pris la parole. Georges Robert, du FAF, a précisé que cette librairie « est une antenne de la librairie parisienne Primatice qui diffuse des ouvrages d’extrême-droite à la tête de laquelle on retrouve Philippe Randa, connu pour être un auteur fasciste. Notre objectif est de mettre la pression pour que cette librairie ferme ».

    Nous avons également eu l’occasion de nous exprimer, en mettant en avant que nous ne devons pas uniquement nous battre contre l’extrême-droite organisée. La majorité des électeurs du FN ou du VB ne sont pas des nostalgiques du IIIe Reich, beaucoup d’entre eux ont des difficultés à trouver un emploi, un logement social,… et face à l’argument « sans les étrangers, il y aurait plus de place pour les belges », les partis traditionnels n’apportent aucune solution (voir notamment notre article sur Di Rupo et l’immigration). Ils sont même responsables de la politique antisociale qui pousse bien des gens vers l’alternative nauséabonde de l’extrême-droite. Il est honteux de remarquer qu’un pays aussi riche que la Belgique a un taux de pauvreté de 15% ! Dans ce cadre, à côté du combat antifasciste « traditionnel », il nous faut également lutter contre ce système d’exploitation qui engendre la frustration sur laquelle l’extrême-droite peut se développer. Tout ce qui nous divise nous affaiblit dans la lutte contre le capitalisme !

    Il est important de mobiliser contre ce genre de librairie. L’absence de réactions face à ce genre de pratique laisse se développer une certaine confiance chez les néo-fascistes, confiance qui pousse certains d’entre eux à devenir des assassins, comme le cas de Hans Van Themsche l’a illustré à Anvers.

    D’autres actions sont prévues, notamment ce 19 novembre devant le conseil communal de Liège.

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