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Tag: Grève pour le climat
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Après le succès de la grève mondiale pour le climat, comment développer le mouvement ?

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- ARMER LE MOUVEMENT AVEC DES REVENDICATIONS CAPABLES D’IMPOSER LE CHANGEMENT
- ANCRER LE MOUVEMENT LOCALEMENT
- CONSTRUIRE DE NOUVEAUX TEMPS FORTS NATIONAUX AVEC DES INITIATIVES ET UNE ORGANISATION LOCALES
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- Dimanche 31 mars – Manifestation “Rise 4 Climate” à Bruxelles
- Vendredi 24 mai – Manifestation pour le climat deux jours avant les élections
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Le 15 mars, un million et demi de personnes à travers le monde ont manifesté pour le climat ! Elles se sont réunies dans plus de 2000 villes ; une mobilisation internationale d’une ampleur inédite. En Belgique, plus de 45.000 personnes sont descendues dans les rues, la jeunesse rejointe par les travailleurs. Ces derniers disposent du pouvoir économique d’imposer un véritable changement par le blocage de l’économie et la grève. Mais nous n’avons pas encore gagné ! Comment développer le mouvement ? Que voulons-nous obtenir ?
ARMER LE MOUVEMENT DE REVENDICATIONS CAPABLES D’IMPOSER LE CHANGEMENT
Des taxes sur les billets d’avion ou des coachs-climats ? Ce n’est pas pour ça qu’on est dans la rue ! Pas une seule proposition sérieuse n’a été faite pour s’attaquer au problème à la racine. Les politiciens ne veulent pas toucher aux profits des grands pollueurs : les entreprises et les multinationales. Cette logique de profit fait obstacle à la transition écologique.
Nous n’avons pas de temps à perdre ! S’ils ne font pas de propositions sérieuses, à nous de le faire ! Nous proposons de débattre des revendications capables de renforcer le contenu du mouvement dans des comités d’action, des réunions, des manifestations et des actions,…
Les Etudiants de Gauche Actifs proposent de réfléchir à partir de ce qui est nécessaire pour le climat et pour les gens. Pour un véritable “changement de système”, il faut s’en prendre aux grands pollueurs ! Comme le dit Greta Thunberg : “Ils disent que nous avons tous créé la crise climatique. Ce n’est pas vrai, parce que si tout le monde est responsable, personne n’est coupable. Et certains sont coupables. Certaines personnes, des entreprises et des décideurs politiques, savent exactement quelle valeur inestimable ils ont sacrifiée pour réaliser d’énormes profits.”
- Des transports publics plus nombreux, meilleurs et gratuits !
- Qu’on s’en prenne aux gros pollueurs ! Pas de profits sur le dos du climat !
- Investissements publics massifs dans les énergies renouvelables ! Retirons le secteur de l’énergie des mains du secteur privé !
- Il nous faut une économie écologiquement et démocratiquement planifiée, dans laquelle les intérêts de la planète et de l’être humain sont centraux, pas les profits.
ANCRER LE MOUVEMENT LOCALEMENT POUR LE DÉVELOPPER
En nous réunissant localement avec des comités d’action et des réunions ouvertes, nous pouvons prendre nous-mêmes des initiatives et discuter des revendications et des méthodes les plus capables d’élargir le mouvement. Un plan d’action allant crescendo avec, par exemple, des sit-in dans la cours de l’école, des rassemblements juste avant les cours et des manifestations locales.
- DIMANCHE 31 MARS – RISE FOR CLIMATE – 13h00 @ Bruxelles Nord
- 10h30 – 12h30 : Meeting des EGA : Socialist change not climat change avec, entre autre, une écolière et une cheminote actives dans ce combat.
- 12h30 Nouvelle manifestation nationale à Bruxelles !
- VENDREDI 24 MAI, 2 jours avant les élections – 2nd Global Climate Strike For Future
Avec un plan d’action vers les élections, nous pouvons faire pression sur les politiciens traditionnels. Mais ils vont espérer nous calmer avec leurs promesses électorales, nos examens et les vacances d’été. Les comités d’action locaux qui sont en train d’être mis en place seront donc également importants pour nous préparer pendant les vacances d’été et pour relancer les mobilisations à partir de septembre.
- En décembre 2019 : sommet international sur le climat (COP25). L’occasion idéale de lancer un nouveau plan d’action dans nos écoles dès septembre !
Rejoins les Etudiants de gauche Actifs !
Nous vivons dans un monde où seul compte le profit. Les mesures écologiques qui s’imposent sont incompatibles avec le système capitaliste : “elles nuisent à la concurrence”. Nos gouvernements et les politiciens traditionnels veulent donc faire payer la facture aux familles ordinaires pour ne pas avoir à toucher aux profits des grands pollueurs. Pendant ce temps, le pillage des pays du monde néocolonial se poursuit. De nombreuses dictatures continuent à recevoir le soutien des ”démocraties” auxquelles elles achètent leurs armes. Des masses de femmes, d’hommes et d’enfants sont jetées sur les routes à la recherche désespérée d’un avenir. Des politiciens comme Trump, Francken, De Wever, Le Pen sèment le racisme et l’islamophobie et stigmatisent des pans entiers de la population pour détourner l’attention de leurs politiques d’austérité.
Tous ces phénomènes ne sont pas déconnectés les uns des autres. Ils plongent leurs racines dans un système économique : le capitalisme. Un système où une infime minorité de la population possède les moyens de production et d’échange et exploite impitoyablement la nature et le reste de l’humanité. Un système qui a besoin de diviser cette majorité pour assurer son pouvoir. Un système incapable de s’en prendre aux oppressions dont il a hérité car elles servent ses intérêts. Mais aussi un système en crise. Un système qui n’a rien d’une fatalité. Un système qui engendre colère et révolte. Un système qui peut être vaincu.
C’est pourquoi “Étudiants de Gauche Actifs” est une organisation anticapitaliste. Notre alternative est une société socialiste démocratique où les richesses de notre planète – le travail, la connaissance et la nature – seront utilisées dans l’intérêt de tous. Ce n’est qu’alors que l’humanité et la société pourront développer pleinement leur potentiel.
Rejoins nous pour lutter pour un meilleur avenir !

“Changer le système”, mais comment et pourquoi ? Viens en discuter à notre week-end “Socialisme 2019” ces 30 et 31 mars !
Nous en avons marre et nous allons nous battre ! Les manifestations internationales pour le climat en sont le meilleur exemple. Nous ne sommes pas seuls dans ce combat. Ces dernières années, de plus en plus de jeunes femmes, mais aussi d’hommes sont entré en lutte contre le sexisme omniprésent. Les provocations des populistes et des racistes de droite se heurtent régulièrement au dégoût et à la résistance de nombreux jeunes et antiracistes.
La volonté d’agir et de se battre est croissante ! Mais pour quelles solutions ? Quelles réponses ?
Quelles leçons tirer des luttes d’ici et d’ailleurs ? Comment les renforcer ? Comment peut-on unifier la colère ? Sur base de quel programme ? De quelles méthodes ? Les élections de mai prochain peuvent-elles assister la lutte sur le terrain ?
Le week-end Socialisme 2019 est une occasion unique qui réunit des syndicalistes, des féministes, des activistes de toutes sortes et de simples curieux pour débattre ensemble de la manière de défier le chaos capitaliste pour le remplacer par une alternative socialiste où l’économie sera démocratiquement planifiée pour satisfaire les besoins de tous dans le respect de notre environnement.
Petit avant-goût du programme :
- Nous accueillerons RUTH COPPINGER, députée irlandaise, figure clé de la victoire pour le droit à l’avortement en Irlande. Elle animera un atelier de discussion consacré à l’impact de la victoire sur le droit à l’avortement sur les luttes sociales dans le pays. cet atelier prendra place le samedi 30 mars, de 16 à 18h.
- Le mouvement pour le climat sera bien entendu présent durant ce week-end de discussion. Le samedi 30 mars, le programme et les méthodes d’action nécessaires pour le mouvement seront abordés dans un atelier qui prendra place de 16h à 18h. Le dimanche 31 mars, de 10h30 à 12h30, un grand meeting central aura lieu sur le thème “Socialist change not climate change !” Lors de ce meeting, nous aborderons pourquoi la planification socialiste est la meilleure réponse à la catastrophe climatique. Nous partirons ensuite ensemble vers la Marche pour le climat (Rise4Climat 13h gare du Nord).
Vous voulez en savoir plus et vous inscrire ? C’est par ici que ça se passe !
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Le mouvement climatique à un carrefour : qui sont nos alliés naturels ?

Depuis la marche historique pour le climat du 2 décembre 2018 et, surtout, depuis le début des grèves scolaires pour le climat le 10 janvier 2019, un mouvement historique et inédit s’est développé dans notre pays. La Belgique s’est retrouvée en toute première ligne des mobilisations internationales pour le climat et l’environnement. Parmi les manifestants et leurs sympathisants, un consensus semble régner : celui de transformer la société pour qu’elle respecte notre planète mais aussi tous ses habitants, dont les plus vulnérables. ‘‘Pas de justice climatique sans justice sociale’’ a-t-on pu régulièrement entendre. La vague pour le climat a le potentiel de devenir un tsunami qui pourrait balayer ces pratiques par lesquelles la planète bleue est sacrifiée au profit du billet vert.
Par Nicolas Croes
L’unité la plus large possible… mais à quel prix ?
Le 5 février, une campagne appelant à une politique climatique forte en Belgique a été lancée en grande pompe. En une semaine à peine, sa pétition ‘‘Sign for my future’’ avait déjà récolté 100.000 signatures. La coalition à la base du projet estimait à juste titre qu’il s’agissait d’un ‘‘signal fort qui démontre que cette thématique fait partie des préoccupations de la population’’. Après les dizaines de manifestations de la jeunesse et les grandes marches pour le climat du 2 décembre et du 27 janvier, c’était déjà évident.La coalition se targue d’être la plus vaste mise sur pied pour ‘‘faire pression sur les élus’’ en matière climatique. Elle réunit des collectifs (Bruxsel’air, Youth For Climate,…), des ONG (CNCD, WWF, Unicef, Médecins du Monde,…), des universités (UMons, UGent,…), des médias (Roularta, RTL, IPM,…), mais aussi la fédération patronale Agoria, la Chambre de commerce et d’industrie de Bruxelles et enfin des entreprises telles que BNP Paribas, KBC, ING, bpost, Colruyt, Ikea, Proximus ou encore Solvay.
Disons-le clairement : l’opération vise à brouiller les pistes en masquant la responsabilité des grands pollueurs. Il est à déplorer que diverses ONG et collectifs se soient laissés ainsi prendre au piège ou, pire encore, soient convaincues que l’urgence climatique implique de trouver des compromis avec des banques qui investissent dans les énergies fossiles !
Il n’y a pas si longtemps, début 2017, le CNCD 11.11.11 (coupole d’ONG et associations belges francophones et germanophones engagées dans la solidarité internationale) a publié un rapport sur les investissements dans vingt sociétés minières controversées, notamment des mines de charbon. De celui-ci ressortait que BNP Paribas, ING Bank et KBC Bank ont respectivement investi 448 millions, 399,5 millions et 111 millions d’euros dans les sociétés minières Glencore, Vale et BHP Billiton en 2017.(1)
Les géants miniers Vale et BHP Billiton sont directement impliqués dans le ‘‘Fukushima brésilien’’ la pire catastrophe écologique du Brésil survenue en 2015. Une vingtaine de personnes y ont trouvé la mort, des déchets toxiques miniers ont parcouru 600 kilomètres à travers le Rio Doce et la population s’est retrouvée sans moyens de subsistance. Les recherches de la police fédérale ont montré que Samarco, l’entreprise responsable (une coentreprise des multinationales Vale et BHP Billiton) était consciente du risque du barrage et qu’elle en faisait trop peu pour éviter la catastrophe.
Comment le CNCD – organisation qui a participé à la divulgation de ces faits – peut-il aujourd’hui accepter de se retrouver côte-à-côte avec de telles banques ?! Et à côté de Nathalie Guillaume, Corporate Affairs Director de la multinationale agroalimentaire Danone, multinationale qui a fait pression sur plusieurs États membres de l’Union européenne pour rejeter une proposition imposant des normes plus strictes pour les emballages en plastique ? De Solvay, membre du groupe de lobbying PlasticsEurope ? De JCDecaux et ses panneaux publicitaires digitaux énergivores ? D’EDF Luminus ? Sans surprise, ‘‘Sign for my future’’ soutient d’ailleurs le marché du carbone européen, un instrument qui permet aux entreprises les plus polluantes de continuer à émettre des gaz à effet de serre sans trop dépenser d’argent.
En grève pour le climat !
Si le CNCD avait dénoncé cette opération de greenwashing, il y a fort à parier que Youth for Climate ne se serait pas non plus retrouvé embarqué dans cette galère. Bien heureusement, cela n’a pas empêché Youth for Climate d’appeler les syndicats à rejoindre la grève mondiale pour le climat prévue pour le 15 mars. Au moment d’écrire ces lignes, le président de la CSC Marc Leemans avait déclaré : ‘‘Nous soutenons la mobilisation et appelons même à y participer. Mais nous n’introduirons pas de préavis de grève’’. Quant à la FGTB, elle soutient le mouvement mais laisse la décision aux centrales professionnelles. La Centrale Générale (qui compte plus de 430.000 membres) a déjà fait savoir qu’elle déposerait un préavis de grève. Nous espérons qu’une pression suffisante permettra au plus grand nombre de travailleurs de rejoindre la grève pour le climat.
Le 20 février, 300 chercheurs de France et de Belgique ont appelé à participer à la grève climatique mondiale en dénonçant ‘‘les actuels détenteurs du pouvoir économique, ceux pour qui seul compte de vendre plus, quel que soit ce qui est vendu et ses conséquences ; ceux qui maintiennent des procédures biaisées d’évaluation du risque des pesticides et autres substances dangereuses ; ceux qui proposent des investissements juteux dans les produits fossiles’’ et ceux qui ‘‘signent des accords commerciaux multilatéraux assortis d’une justice féodale à la solde de géants industriels ; ceux qui orientent la colère des foules vers des cibles trompeuses ou secondaires.’’(2) Ils disent comprendre la radicalité des activistes ‘‘bien faible face à celle de ceux qui veulent nous faire survivre hors sol, ou nous promettent de nous conduire sur Mars, c’est-à-dire sur une planète morte, après avoir rendu la nôtre impropre à la vie !’’
Comment parvenir au ‘‘grand basculement’’ ?
Selon un sondage réalisé pour Le Soir, RTL-TVi, VTM et Het Laatste Nieuws par Ipsos, plus de huit personnes interrogées sur dix se disent ‘‘très inquiètes’’ ou ‘‘plutôt inquiètes’’ vis-à-vis du climat en Belgique. L’humanité fait face à un tournant crucial, peu nombreux sont ceux qui osent encore contester cela. Pour l’establishment, le capitalisme est le seul système de société qui fonctionne. La noblesse féodale et les esclavagistes avant elle prétendaient de même à leur époque concernant leurs systèmes. Chaque système fonctionne, sinon il n’existerait pas. Il répond toujours à un certain degré de développement de nos capacités productives. Dès qu’un système de société devient un frein au progrès scientifique et technique, il provoque le chaos plutôt que le progrès. C’est alors que le moteur de l’histoire se déclenche; la lutte des classes.
La classe des travailleurs – tous ceux qui créent de la richesse en vendant leur force de travail contre un salaire et qui sont source de valeur ajoutée – représente aujourd’hui la majorité de la population mondiale. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), cela concerne pas moins de 3,4 milliards de personnes. Sans cette main-d’œuvre, les capitalistes ne peuvent pas faire de profits. Leur système ne fonctionne pas sans notre travail. Toute la richesse provient de notre travail et de la nature. Le capitalisme sape les deux sources de richesse, comme le disait déjà Marx en son temps.
C’est cette réalité qui éclate au grand jour dans une grève, par le blocage de l’économie. Il n’existe pas de moyen plus puissant pour affronter le capitalisme et poser la question d’une réelle démocratie, c’est-à-dire un système où ceux qui produisent les richesses décideraient de la manière de les produire et de les utiliser ensuite. Bien entendu, une grève, même générale, d’une seule journée sera insuffisante pour délivrer un changement véritable. Mais l’appel pour le 15 mars constitue un pas audacieux sur la voie à suivre pour construire un puissant mouvement capable de renverser l’économie capitaliste pour instaurer une véritable transition écologique grâce à la planification démocratique de l’économie et à l’appropriation collective des secteurs d’activité stratégiques. C’est ce que nous appelons le socialisme.
(1) https://bankwijzer.be/fr/actualit%C3%A9s/2018/investissements-dans-les-sci%C3%A9t%C3%A9s-mini%C3%A8res-controvers%C3%A9es/
(2) https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/20/nous-scientifiques-ferons-aussi-la-greve-scolaire-du-15-mars_5425917_3232.html -
Fin du mois et fin du monde : mêmes coupables! Tous en grève le 15 mars!

La jeunesse a submergé les rues de Bruxelles et d’autres villes du pays plusieurs semaines de suite dans un mouvement inédit et historique pour le climat. Il y est naturellement question de changement de comportements individuels, mais la grande majorité des manifestants défend des solutions collectives et même l’idée d’un ‘‘changement de société’’. La jeune écolière suédoise Greta Thunberg à l’origine de la mobilisation internationale était à la manifestation de Bruxelles le jeudi 21 février. Juste avant, elle déclarait à la presse : ‘‘Si vous pensez que nous devrions être en classe, faites grève, vous !’’ Le 15 mars nous offre l’opportunité d’être en grève pour le climat au côté de la jeunesse.
Par Celia, enseignante, Bruxelles
C’est la puissance du mouvement qui a contraint la ministre flamande de l’environnement Joke Schauvliege à démissionner. L’an dernier, Theo Francken était resté en place après la mort de la petite Mawda, abattue par le tir d’un policier. Il faut remonter à la démission de Louis Tobback en 1998 – après que Semira Adamu ait été étouffée par des gendarmes – pour retrouver pareille démission, là aussi sous l’impact d’une colère qui avait balayé les rues. Première victoire !
Un appel à une grève internationale pour le climat a été lancé pour le 15 mars. Ce jour-là, il devrait y avoir des mobilisations en France, au Québec, au Royaume-Uni,… Cela pourrait être la plus grande journée de mobilisation internationale depuis le mouvement anti-guerre en 2003 !
Le capitalisme exploite toutes les sources de richesse
L’impact des grèves scolaires a dépassé le cadre de la démission d’une ministre. Un contexte de lutte a été créé qui, couplé à l’atmosphère de colère face au pouvoir d’achat qu’illustrent les Gilets Jaunes, a sérieusement aidé à ce que la grève nationale en front commun syndical du 13 février soit organisée et rencontre le succès. Pour rappel : aucun avion n’a volé ce jour-là ! Le 13 février, selon la CSC, il y avait plus de cent piquets rien qu’à Bruxelles, avec plus de cent personnes dans certaines entreprises comme Proximus ou Audi.
Les syndicats ont été poussés par leur base à mobiliser le plus massivement possible pour créer un rapport de force contre un gouvernement des patrons qui fixe la norme salariale à 0,8%. Certains secteurs syndicaux ont aussi déposé un préavis de grève pour le 8 mars, dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits de la femme. C’est également le cas concernant le 15 mars : un préavis de grève a été déposé par la Centrale générale de la FGTB. L’action collective est la meilleure riposte contre les tentatives visant à monter le mouvement pour le climat contre celui pour notre pouvoir d’achat. Marx faisait déjà remarquer que le capitalisme exploite à la fois la nature et le travail, les deux sources de toute richesse. Le climat et le pouvoir d’achat font face au même problème : la soif de profit inhérente au capitalisme.
Luttons ensemble !
Quel coup dur pour la N-VA qui voulait se rendre aux élections régionales, fédérales et européennes en jouant sur la peur des réfugiés et des migrants ! C’est loin d’être ce qui focalise aujourd’hui l’attention. Les mobilisations de la jeunesse et des travailleurs ont imposé leurs agendas : le climat et le pouvoir d’achat.
Le PSL soutient les revendications syndicales pour plus de pouvoir d’achat, un salaire minimum de 14€/h, une pension minimale de 1.500€ et une véritable justice climatique ! Ces revendications sont des réponses concrètes aux dégâts sociaux provoqués par ces années de crise économique. Elles nous permettent aussi de partir du vécu quotidien pour remettre en cause tout le système capitaliste.
C’est le moment de passer à l’offensive ! Après la grève nationale du 13 février, un plan de lutte tel que celui de 2014 peut nous permettre de poursuivre le combat tout en l’amplifiant. Une journée d’action commune avec les jeunes le 15 mars permettrait de faire la jonction entre l’énergie enthousiaste des militants du climat à la force économique des travailleurs. Avec cela, nous pouvons faire trembler le système sur ses fondations !