Tag: Grève du 22 avril

  • Rapport de piquets à Molenbeek

    molenbeek_introSylvie, Rosio et Xavier sont au piquet de grève devant la maison communale de Molenbeek. “Il s’agit d’une grève contre les politiques antisociales du gouvernement. Nous voulons récupérer notre index, disposer d’une retraite décente pour profiter au maximum de nos vieux jours après avoir travaillé toute une vie, avoir un système fiscal juste qui assure que ce ne soit pas toujours aux mêmes de payer. Si ça continue, nous aurons bientôt ici une situation à l’américaine, avec quasiment aucune protection sociale.”

    Par Els

    “De plus, la commune de Molenbeek a récemment été mise sous curatelle en raison de ses problèmes financiers. Les gens ont extrêmement peur de perdre leur emploi. Maintenant, aucun départ en pension n’est remplacé. La charge de travail s’accroît rapidement. De plus en plus de services sont privatisés sous forme d’ASBL, ce qui a un effet sur l’emploi. C’est par exemple le cas des services de crèche dans les écoles.”

    “La grève est bien suivie mais, malheureusement, les gens restent à la maison et ne viennent pas au piquet. Il sera toutefois nécessaire de poursuivre la lutte.”

    Pour un autre lieu de travail bloqué, nous discutons avec une mère et sa fille, toutes deux employées à une crèche. Maria : “C’est un gouvernement des riches. Nous perdons tout. Ce n’est pas seulement le travail du MR, mais aussi du gouvernement précédent. Avec Onkelinx, nous avons eu de grosses réductions de budgets dans le secteur des soins de santé. Une grande partie de ce qui était auparavant remboursé doit maintenant être payé de notre poche. Les femmes sont particulièrement touchées. Après mon divorce, j’ai dû combiner deux emplois. Ce n’est pas normal!”

    “De nombreux emplois bien rémunérés ont été perdus, comme dans le textile où j’ai été employée. Nous devrons nous battre à nouveau, tout comme dans le passé. A l’époque aussi, on ne nous a rien donné.” Anaelle: “Mais la résistance augmente. Ces deux dernières années, depuis l’avènement du nouveau conseil communal avec le MR et depuis le plan d’action de l’an dernier, notre syndicat s’est renforcé. A la crèche, nous avons doublé le nombre de nos membres. C’est très positif. Tous les lieux de travail sont fermés. Cela signifie qu’il y a une grande compréhension des raisons de la grève.”

    Luz: “Nos actions n’ont jamais été aussi fortes. C’est la première fois que nous avons été en mesure de bloquer tous les lieux de travail. C’est le résultat d’une campagne d’information intensive qui a duré trois semaines. À la maison de repos, nous avons toutefois décidé de ne pas faire grève, ce qui montre que nous respectons les besoins des gens qui y sont. Le personnel a toutefois porté un badge qui souligne leur solidarité avec la grève.”

    “la nouvelle situation de la commune aura des implications majeures pour le personnel. Nous avons de sérieux doutes quant à la gestion. On économise toujours sur le personnel, jamais sur la direction.”

  • Grève du 22 avril : Rapport et photos de Liège

    Liège_05Comme dans d’autres villes, les piquets de grève étaient relativement petits à Liège, à l’exception notable du piquet des cheminots, où les quelques dizaines de cheminots (essentiellement de la CGSP mais aussi de la CSC-Transcom) ont notamment reçu le soutien des métallos de la FGTB.

    Les 3 équipes de militants du PSL qui ont sillonné la ville ont pu rendre des visites de solidarité aux piquets de l’administration provinciale et communale, de l’ONEM, de divers hôpitaux, de plusieurs écoles secondaires, des pompiers,… Comme depuis le début du mouvement social contre le gouvernement Michel, le comité de soutien à la grève de l’ESAS (École Supérieure d’Action Sociale), auquel participent des membres des Etudiants de Gauche Actifs, avait tenu à participer à la grève. Un piquet de sensibilisation a été tenu devant une autre école d’éducateurs sociaux (le CFEL).

    Mais, partout, nous avons pu constater que la combativité restait grande. La volonté de poursuivre le mouvement est bien là, mais les hésitations aux sommets syndicaux ainsi que le manque de clarté et d’informations sur les perspectives de la lutte contrarient ce qui avait été engrangé au cours du premier plan d’action culminant avec la grève générale nationale du 15 décembre. Ainsi, le délégué principal des pompiers nous a expliqué estimer que l’arrêt du mouvement de novembre/décembre avait énormément pesé sur les capacités de mobilisation cette fois-ci.

    Les conclusions qui s’imposent sont les mêmes que partout ailleurs : il nous faut une campagne d’information et de sensibilisation adéquate visant à construire l’élan vers de nouvelles mesures généralisées, de préférence en front commun syndical et dans tous les secteurs. Si nécessaire, l’appel à l’action doit partir d’un seul syndicat avec une invitation lancés à la base des autres pour se joindre à la résistance. Une fois encore, c’est une approche offensive tant au niveau des revendications qu’à celui des actions qui bénéficiera du plus d’impact.

     

  • La grève des services publics du 22 avril a montré tant le potentiel que les limites du mouvement

    Brugmann01Une colère à la base au moins aussi grande…

    Aux piquets de la grève générale nationale du 15 décembre, il était supposé que de nouvelles actions de grève suivraient assez rapidement afin de poursuivre le mouvement. Il a pourtant fallu attendre jusqu’au 22 avril et, même alors, l’appel s’est limité au secteur public et à la CGSP (FGTB). Un moment a été perdu et il faut maintenant reconstruire l’élan. Quand nous avons demandé aux grévistes du piquet de la Tour des Finances à Bruxelles quel était l’objectif de la grève, la réponse était : ”la construction d’un mouvement capable de stopper les mesures anti-sociales qui vont particulièrement toucher les services publics.” Au piquet des cheminots de Gand, le mardi soir – une centaine de participants ! – Joseph Cnudde, secrétaire ACOD-Spoor (CGSP-Cheminots), a souligné : ”Faire tomber le gouvernement n’est pas notre objectif principal. L’objectif principal est de renverser certaines mesures, abolir le saut d’index, mettre en œuvre des mesures appropriées et ainsi de suite. Mais le gouvernement représente un obstacle, et il ne fera pas de concession. La chute du gouvernement est donc inévitable si nous voulons atteindre tout cela.”

    Là où la grève du 22 avril a été bien préparée, elle a rencontré le succès. Seuls 5% des trains auraient ainsi roulé. A la VUB (Vrije Universiteit Brussel), le piquet de grève était le plus imposant de ces 30 dernières années. Le personnel communal de Molenbeek a bloqué un nombre inédit de lieux de travail. Là-bas, la colère a été alimentée par la crainte de nouveaux licenciements et de nouvelles économies en raison des profonds problèmes financiers qui affectent la commune.

    Même si les piquets de grève étaient généralement de petite taille, la colère et la volonté de passer à l’action n’ont pas disparu. Même là où aucune mesure n’avait été prise ou encore quand certains venaient travailler, la compréhension et le soutien à la grève étaient remarquables. Notre sentiment est que le mécontentement n’a pas disparu, il s’est même renforcé. En plus des mesures générales qui touchent tout un chacun, comme le saut d’index ou l’augmentation prévue de l’âge de la pension, l’austérité devient concrète dans chaque secteur.

    …Mais le manque de plan d’action et de mobilisation sérieux s’est fait sentir

    La volonté de construire le mouvement ne manquait pas aux piquets, mais la confusion entretenue au sujet de la manière d’aller de l’avant a opéré son effet. L’absence d’un plan d’action comprenant des objectifs clairs et un calendrier d’action ambitieux s’est traduite dans la mobilisation. L’élan du 15 décembre a peut être été perdu, mais le caractère de la politique d’austérité assure que cela ne signifie pas pour autant qu’un retour au calme soit devant nous.

    La grève du 22 avril n’était pas ”irresponsable”, les grévistes ont eu raison. La politique gouvernementale menace nos conditions de vie et ne fera que conduire à plus d’austérité. Cette spirale négative doit cesser. Le potentiel du mouvement anti-austérité reste présent et s’accroit de plus en plus à mesure de la mise en œuvre concrète de la politique antisociale dans les différents secteurs. La colère qui en découle ne doit pas être organisée du bout des lèvres, cela comporte de grands dangers et laisse au gouvernement l’espace d’affaiblir notre résistance.

    Il nous faut une campagne d’information et de sensibilisation adéquate visant à construire l’élan vers de nouvelles mesures généralisées, de préférence en front commun syndical et dans tous les secteurs. Si nécessaire, l’appel à l’action doit partir d’un seul syndicat avec une invitation lancés à la base des autres pour se joindre à la résistance. Une fois encore, c’est une approche offensive tant au niveau des revendications qu’à celui des actions qui bénéficiera du plus d’impact.

  • Grève du 22 avril : Les Etudiants de Gauche Actifs – ULB participent!

    EGA_ulb“Après six mois de chômage, j’étais prêt à accepter n’importe quoi”

    Les Étudiants de Gauche Actifs de l’ULB sont allés tôt ce matin, à 6:00, au dépôt de la STIB à Delta. Bien que l’équipe syndicale présente était petite et que les bus n’étaient pas bloqués, la diversité des couleurs syndicales était bien représentée : des verts comme des rouges, bien visibles et participant à la grève dans une bonne ambiance.

    Ensuite, les EGA – ULB sont allés sur le campus du Solbosch pour retrouver vers 7:00 les travailleurs grévistes. La CGSP-ULB, et plus spécifiquement la CGSP Enseignement & Recherche ainsi que la CNE ULB se sont retrouvés, parmi les étudiants solidaires : EGA et l’Union Syndicale Étudiante (USE – Jeunes FGTB). Sur ce campus la mobilisation était plus réduite mais, malgré le froid, les mobilisés à l’entrée du campus ont distribué de très nombreux tracts pour expliquer les raisons de la grève.

    Les militants d’EGA sont partis après soutenir la délégation ACOD à la VUB. Le piquet-là fut plus massif.

    À la fin de la journée, nous avons discuté avec les cheminots bruxellois de la CGSP à la Gare du Midi. Les discussions-là étaient nombreuses et portaient des sujets très divers. Un accompagnateur de train non-gréviste qui discutait avec un délégué syndical reconnut lui-même qu’il y avait de nombreuses raisons de lutter et il disait ceci : “Après six mois de chômage j’étais prêt à accepter n’importe quoi”.

    Il faut insister sur le message que les militants d’EGA ont reçu pendant cette journée de grève : le lien avec les étudiants et sa réalisation dans la pratique sont très importants pour les travailleurs en lutte. Et les travailleurs qui n’étaient pas grève qu’EGA a rencontré demandaient un programme clair aussi bien au niveau des stratégies pour le combat syndical qu’au niveau de l’alternative politique à défendre. Personne n’est dupe, les cadeaux fiscaux pour les grandes entreprises, comme les intérêts notionnels, représentent une manne financière qui pourrait servir à financer les services publics.

  • Grève du 22 avril. Reportage-photos de Gand

    A Gand, les piquets de grève étaient relativement petits. Mais le sentiment était clair : la grève est absolument nécessaire. Les mesures contre lesquelles nous avons fait grève à l'automne dernier restent sur table : il faut parvenir à les balayer. Certaines mesures nous touchent tous, comme le saut d'index, d'autres sont plus spécifiques à certains secteurs. Nous avons pu en discuter aux piquets de l'Ugent, du personnel communal, de la province, de la SNCB, des autorités régionales, de Bpost,… Il était généralement admis qu'une occasion a été manquée le 15 décembre dernier avec la journée de grève générale nationale et le mouvement qui avait construit l'atmosphère jusqu'à cette journée. L'appel est grand pour un nouveau plan d'action impliquant tous les secteurs et tous les syndicats.

  • Grève du 22 avril : Une ‘Rage Parade’ enthousiasmante dans les rues de Mons

    IMAG0487Plus de 600 personnes ont participé ce mercredi 22 avril à la ‘Rage Parade’, organisée par la CGSP dans les rues de Mons. Une très bonne manifestation qui clôturait une matinée de piquets de grève devant les services publics. Le mot d’ordre du jour était bien sûr de protester contre l’ensemble des mesures gouvernementales qui attaquent durement les conditions de salaire et de travail des fonctionnaires. Une équipe de militants du PSL a participé aux différentes actions syndicales.

    Le blocage des services publics était assez bien suivi ce matin, et quasi complet, avec des chemins de fer immobilisés, à peine 3 bus TEC en marche, certaines écoles et une bonne partie des administrations à l’arrêt. Et, ceci, malgré certains piquets parfois peu fournis et, il est vrai, une atmosphère à certains endroits moins combative que fin 2014. Mais ces blocages ont tout de même été validés en milieu de matinée par l’organisation d’une manifestation particulièrement réussie.

    Des cortèges d’autos partis de différents endroits du Borinage ont rejoint les montois au Waux-Hall entre 10h et 10h30. Le rassemblement, auquel participaient également des militants d’autres secteurs de la FGTB, ainsi que quelques militants syndicaux de la CSC, est ensuite parti en manifestation le long du boulevard Kennedy, puis a remonté la rue de Nimy en direction de la Grand Place. Une manifestation très enthousiasmante, agrémentée de chants et de prises de paroles, lors de laquelle nous avons pu distribuer largement notre tract, très bien accueillis par ailleurs. Une dizaine de Lutte Socialiste ont également été vendus.

    Lors des nombreuses discussions que nous avons pu avoir durant la matinée et cette ‘Rage Parade’, c’est certainement la question de la nécessité de discuter d’une alternative à la politique d’austérité du gouvernement Michel qui était la plus largement présente. Remplacer un tel gouvernement par un autre composé également de partis traditionnels pro-austérité n’est pas une solution. Une alternative politique, basée sur le mouvement des travailleurs et menant à une alternative sociétale est nécessaire pour définitivement rompre avec la spirale de politique néolibérale.

  • Grève du 22 avril : Action des pompiers de la zone Hainaut Centre

    Une action des pompiers de la Zone Hainaut Centre provenant des postes d'Enghien et de Soignies a pris place ce matin à 6h. Une douzaine de sapeurs pompiers professionnels et de volontaires ont voulu marquer leur désaccord avec les mesures d'austérité du gouvernement et ont installé un barrage filtrant dans un des carrefours de la ville de Soignies. Ils y ont distribué des tracts aux automobilistes expliquant pourquoi cette journée d'action était importante et qu'il faudra aller plus loin dans le combat.

    Évidemment, le fameux et très maladroit passage en zone (voir notre article à ce sujet) était aussi discuté par les pompiers présents. En effet, plusieurs ont effectué des prestations qui n’ont toujours pas été payées et une majorité disposent de fiches de salaire comprenant des inexactitudes. A cela s’ajoute encore les innombrables problèmes administratifs provoqués par ce passage.

    Un correspondant

  • Grève des services publics à Bruxelles. Rapport SNCB, CGSP Culture, Ceria

    22_04_BXL01La grève du 22 avril commençait la veille au soir pour la SNCB. Dès 22h le trafic a été bloqué. A Bruxelles nous avons visité le piquet à gare du midi. Ce sont principalement les militants CGSP qui y étaient présents bien que la centrale CSC Transcom a rejoint la journée de grève. A noter aussi la bonne réponse de militants d’autres secteurs invités à venir ce mardi soir soutenir le blocage des cheminots. A la SNCB, la question de la privatisation devient toujours plus d’actualité. On sait les volontés européennes de libéralisation du transport ferroviaire. En Belgique, la première étape vise la privatisation du fret depuis déjà des années avec la société Logistics.

    En règle générale, la destruction progressive des services publics touche bien sûr les travailleurs du secteur mais également les usagers. A la SNCB, la recherche de rentabilité sacrifie les gares dites « non rentables », les trains jugés moins fréquentés, et les tarifs continuent d’augmenter. Ce genre de journée d’action autour des services publics devrait toujours être saisie pour marteler que toute la population va être touchée par la destruction de ses services. Un plan d’action préalable aurait pu saisir l’occasion de cette grève lancée par la CGSP pour d’une part l’organiser en front commun, et d’autre part pour organiser concrètement la solidarité des autres secteurs (non marchands, privés, métallos, etc.) par exemple avec une manifestation massive sur Bruxelles. Ne laissons pas nos luttes s’isoler.

    La CGSP Culture donnait rendez vous pour un piquet au théâtre de la Monnaie.

    La Monnaie subie une forte diminution de ses subsides. La direction a décidé de prendre des mesures qui touchent notamment les travailleurs : 16 personnes ont été licenciées, le personnel de réception sera remplacé par une compagnie de sous-traitance et la programmation de danse a été annulée, sauf quelques spectacles. Le piquet d’aujourd’hui, organisé par la CGSP culture, était le premier piquet à la Monnaie depuis 2001. Cela peut expliquer la relative faible présence, mais néanmoins, des autres secteurs de la CGSP l’ont rejoint pour donner leur soutien.

    En ce moment, la « Fura dels Baus » (une compagnie espagnole) est en création pour une nouvelle production. Face à cette journée d’action, la direction de la Monnaie a demandé aux travailleurs d’arriver à 10h30 (au lieu de 9h comme d’habitude) car elle savait que les grévistes allaient rejoindre l’action rue de la loi à 10h30. Cela dévoile l’attitude hypocrite de la direction qui a fortement critiqué les mesures d’austérité dans la culture, mais qui fait payer le manque de moyens au personnel et met au même temps des entraves aux travailleurs pour organiser leur piquet. Les délégués présents sont convaincus de la nécessité de continuer avec la grève dans le futur. Mais pour améliorer la participation et s’assurer une réussite de la grève, il est essentiel d’avoir un plan d’action clair, pour informer et mobiliser le personnel à l’avance, avec l’objectif de faire chuter le gouvernement.

    Ensuite, la CGSP culture, comme beaucoup d’autres piquets à Bruxelles, a rejoint l’action rue de la Loi. L’idée était d’organiser une action symbolique : des syndicalistes déguisés en ministres achevaient à coups de couteau un autre syndicaliste dans une baignoire de sang.

    CERIA

    A partir de 7h, des grévistes avaient installé un barrage filtrant à une des entrées du CERIA (Centre d’Enseignement et de Recherches des Industries Alimentaires et Chimiques). Pendant un peu plus de deux heures, ils ont tenu leurs postes en discutant avec les automobilistes qui souhaitaient rentrer dans le campus sur base d’un tract de la CGSP-Enseignement. La CGSP-Enseignement était présent en force avec une quinzaine de grévistes venant de différentes écoles, aussi bien supérieur que secondaire, une équipe de l’ACOD est même passée donner un coup de main à un moment. On peut cependant regretter l’absence des verts.

    Le barrage s’est, dans l’ensemble, plutôt bien passé, les syndicalistes ont réservés un bon accueil aux membres du PSL ainsi qu’aux autres organisations politiques qui sont passé. Les automobilistes étaient plutôt réceptifs aux messages des syndicalistes et le barrage s’est passé sans aucun problème.”

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