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Les travailleurs de Google en action contre le harcèlement sexuel

MeToo est entré dans le monde de la technologie lorsque des centaines, voire des milliers d’employés de Google, dirigés par des femmes, ont organisé une grève historique ce 1er novembre à 11h10 du matin. Encouragés par un article du New York Times du 25 octobre soulignant que Google « avait systématiquement permis aux cadres supérieurs accusés d’harcèlement sexuel de quitter l’entreprise avec des indemnités de départ massives », les employés ont commencé à organiser une action pour faire savoir aux dirigeants que ce comportement ne serait pas toléré et pour exiger des changements structurels pour mettre fin à la discrimination et au harcèlement des travailleuses.
Par un travailleur de Google, région de la Baie de San Francisco. Article publié le 4 novembre sur le site de nos camarades américains de Socialist Alternative
La contre-attaque devient virale
Les employés ont commencé à s’organiser le lundi 29 octobre après la publication de l’article du NY Times. En date du mercredi 31 octobre matin, 1.500 employés s’étaient joints à un groupe de discussion par courriels pour discuter des revendications et organiser la grève. Des tracts pour le débrayage ont été affichés dans différents bureaux partout aux Etats-Unis et même dans d’autres pays. Grâce à ces affiches, des collègues qui ne s’étaient jamais parlé auparavant ont commencé à discuter entre eux afin de la manière de se répartir le travail et d’obtenir plus d’affiches le plus rapidement possible. Les employés ont commencé à s’échanger des messages enthousiastes au sujet du développement du mouvement, à répandre la nouvelle et à s’encourager les uns les autres pour rejoindre la grève du jeudi.
À partir du mercredi midi, c’était devenu le seul sujet de conversation.
Les travailleurs ont commencé à modifier leurs photos de profil en soutien à la grève, à rédiger des messages automatiques à envoyer en réponse aux courriels reçus pendant la grève et à discuter de la façon de continuer à se battre pour les revendications après la grève. Un employé a modifié le fond d’écran par défaut de milliers de machines dans toute l’entreprise pour y inclure des messages sur la grève. Un autre l’a affiché sur la page principale de l’intranet de l’entreprise pour que tous et toutes puissent voir.
Tout cela s’est fait sans « demander la permission » à la direction. Il est clair qu’il existe un état d’esprit sous-jacent de riposte des travailleurs qui souhaitent s’organiser indépendamment. Des leaders locaux se sont mobilisés pour organiser la grève dans 31 bureaux, partout dans le monde, et d’autres s’y joignent encore. Zurich, Toronto, Sydney, Londres, Dublin, Munich, Tokyo ne sont que quelques-uns des bureaux internationaux participants. Aux États-Unis, des débrayages auront lieu dans tout le pays – à New York, San Francisco, Chicago, Los Angeles, Seattle, Boulder, Pittsburgh et bien d’autres.
Les revendications
Les employés se sont réunis autour d’un ensemble d’exigences qui seront présentées aux dirigeants de Google. Ils revendiquent la fin de l’arbitrage forcé sur les plaintes, un processus transparent de signalement des cas d’harcèlement sexuel, le droit pour chaque employé de faire appel à une tierce partie de son choix lorsqu’il dépose une plainte de harcèlement et que la direction divulgue les données salariales triées par genre et par origine ethnique. Non seulement les employés de Google s’attaquent au harcèlement sexuel sur leur lieu de travail, mais ils visent aussi l’égalité salariale – à travail égal, salaire égal – et la fin de l’écart de rémunération par genre et origine.
Cette grève internationale pour lutter contre le harcèlement sexuel au sein de l’entreprise de technologie la plus connue au monde souligne la croissance du mouvement mondial des femmes contre les abus sexuels que la campagne #MeToo a galvanisé. Les employés de Google suivent ceux de McDonald’s qui ont fait grève dans 10 villes américaines le 18 septembre dernier afin de forcer l’entreprise à s’attaquer sérieusement au harcèlement sexuel au travail.
Nous assistons à certaines des premières étapes concrètes vers l’auto-organisation dans le milieu du travail chez les employés du secteur de la technologie. En jetant quelques miettes aux travailleurs, les milliardaires de la technologie espéreront mettre fin à cet incroyable mouvement. L’essentiel est que les travailleurs de Google restent organisés, unis autour de revendications communes. Ce mouvement a déjà commencé à élargir ses revendications et s’est efforcé dès le début d’unir les employés directs et les travailleurs ‘‘indépendants’’.
La prochaine étape sera probablement vers des revendications économiques. Pour que les travailleurs de Google réussissent, ils devront former une organisation permanente, indépendante de la direction, pour façonner démocratiquement ce mouvement en développement, comme l’ont fait les générations précédentes de travailleurs lorsqu’ils ont syndiqué de nouvelles industries.
- Soutien aux travailleurs de Google !
- Mettons fin au harcèlement sexuel sur nos lieux de travail !
- Pas de représailles contre les grévistes !
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Révolution 2.0 : potentiel et limites
Elle se prénomme Facebook. La petite fille née en février dernier est un enfant de la Révolution. En lui donnant ce prénom, ses parents ont voulu faire honneur au réseau social et à son rôle dans la révolution égyptienne. Au delà de l’anecdote on assiste à un phénomène majeur dont l’ampleur et la vitesse de propagation n’ont pas fini de nous surprendre.
Par Jean (Luxembourg)
En Tunisie et en Egypte, les nouveaux médias web 2.0 ont joué un grand rôle dans les mobilisations contre les dictatures en place. Les blogs et les réseaux sociaux ont à la fois servi de caisse de résonance pour les appels à la mobilisation et les revendications populaires, d’antidote contre la censure et d’outil de débat pour la construction du mouvement. Un cocktail explosif pour des systèmes politiques qui supportaient très mal la critique ou la simple liberté de parole.
Internet, surtout depuis ses développements “sociaux” (blogs, réseaux sociaux, plateformes collaboratives…) est une révolution technologique comparable à l’invention de l’imprimerie.
Sauf que cette fois-ci, l’évolution est beaucoup plus rapide. L’accès à l’information est pour ainsi dire immédiat et illimité, à condition d’avoir accès à internet. La nouveauté est que chacun peut désormais participer à la production du “Savoir”, de l’information, peut lancer des idées ou des débats. Il y a quelques années encore, le débat public se déroulait exclusivement sur les plateaux de télévision, et la barrière à l’entrée était très élevée. Aujourd’hui, de parfaits anonymes peuvent acquérir une influence grâce à un blog ou une autre forme de présence online.
Sommes-nous rentrés dans l’ère des Révolutions 2.0 ? Les modes d’action traditionnels sont-ils dépassés? Faut-il craindre des dérives, des tentatives de récupération ? Autant de questions auxquelles les révolutionnaires doivent répondre s’ils veulent qu’un jour le monde change vraiment de base.
Hossam al-Hamalawy, est un journaliste indépendant égyptien, et un des bloggeurs les plus en vue dans son pays. C’est un acteur majeur de la “Révolution 2.0”. Mais il relativise sa portée : “Le web 2.0 a été un instrument pour diffuser l’information. je sais que les médias principaux on appelé ça une révolution Facebook mais ce sont des gens en chair et en os qui sont allés dans la rue se confronter à la police, et même quand le gouvernement à coupé internet pendant 4 jours, en plus de couper les réseaux de communication et les SMS, la mobilisation a continué… Donc, le web 2.0 a joué un rôle important, mais ce n’était pas le seul facteur qui a mené les gens dans la rue”.
Rappelons aussi que la chute des dictateurs en Tunisie et en Egypte n’a été possible que grâce à l’entrée en action de la classe ouvrière organisée, et par des grèves dans des grandes entreprises. Car Internet ou pas, la lutte des classes se construit toujours avec les mêmes ingrédients : syndicats indépendants, conscience de classe, arrêts de travail, grève générale… Les nouveaux médias peuvent également être utilisés dans ce processus, mais les discussions entre salariés sur leur lieu de travail resteront irremplaçables.
La “Revolution 2.0” est également une réalité car elle a été lancée par une nouvelle classe ouvrière urbaine et éduquée qui a utilisé ses outils de travail pour rompre son isolement. Dans ce contexte, la question des technologies utilisées n’est pas négligeable, mais c’est la détermination des jeunes et des travailleurs en lutte qui a fait la différence et qui a pu précipiter la chute des régimes.
Les modes d’action traditionnels ne sont donc pas dépassés. Il s’agit plutôt d’utiliser les nouveaux médias pour les renforcer. Par contre, il faudra rester vigilant quant à l’évolution de notre environnement numérique, détenu entièrement par des grandes firmes capitalistes. La collaboration de Google avec les autorités chinoises, et les débats français autour du projet Hadopi nous le rappellent régulièrement. Bien sûr, on voit mal la bourgeoisie occidentale couper Internet pendant plusieurs jours au premier petit vent de révolte. Mais elle a des moyens plus subtils de filtrer et de fliquer nos communications. Elle se prépare de plus en plus à une “cyber-guerre” (un budget annuel de 30 milliards $ y est consacré aux Etats-Unis) orientée officiellement contre le terrorisme et l’espionnage industriel mais qui pourrait très bien “déraper” sur nos libertés fondamentales.
Pour s’en prémunir, un contrôle démocratique de l’Internet et des principaux réseaux sociaux, moteurs de recherche, etc. ne serait pas un luxe. Mais cela ne sera possible qu’avec une très forte pression révolutionnaire à l’échelle internationale.
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Le fascisme en Russie : de la moisissure sur un système pourri !
Avec l’implosion de l’URSS et la braderie des entreprises d’Etat qui a suivi, le capitalisme a refait son entrée en Russie. Bien que quelques oligarches sont devenus riches comme Crésus, pour les couches larges cela a surtout signifié une période de précarité et de luttes pour survivre. En bien des points, la vie est devenue plus difficile, même 16 après l’effondrement de l’Union Soviétique: l’espérance de vie a chuté de 10 ans et la tubérculose a fait sa réapparition, tout comme la prostitution, l’abus d’alcool et de stupéfiants.
Amaury Vanhooren
Comme nous l’avons déjà mentionné sur ce site, le fascisme se forme dans une situation de désespoir social profond. Après la chute du stalinisme – qui prétendait être le socialisme mais n’en était qu’une caricature – un grand désarroi idéologique dominait et le véritable socialisme ne fut pas vu comme la réponse à la crise. En conséquence, une marge de manoeuvre plus large existait pour un nationalisme violent et des groupes néonazis.
Un mouvement dangeureux d’extrême-droite s’est enracinné dans cette misère sociale. Si les chiffres cités varient, il y aurait cependant en Russie près de la moitié des skinheads d’extrême-droite : ce mouvement y compterait 50.000 personnes, pour 60 à 70.000 dans le reste du monde.
Ces skinheads néonazis sont particulièrement agressifs et dangeureux, tellement que plusieurs univésités recommandent à leurs étudiants étrangers (et surtout africains) de ne pas sortir le 20 avril (date de naissance d’Adolf Hitler). D’autres universités ont déjà annoncé la formation de groupes d’autodéfenses, ce qui est rendu nécessaire au vu du fait que les autorités ne s’activent que rarement pour rechercher ces skinheads. Quand on sait que 254 crimes ont été dénoncés en 2004, dont 40 mortels, cela ne peut que surprendre. Si un malfaiteur est arrêté, le motif de racisme n’est que rarement repris dans l’acte d’accusation. Plus sinistre encore : si ces néo-fascistes respectaient encore auparavant un certain « code d’honneur » (bien entendu restreint) en ne s’en prennant qu’à des hommes, aujourd’hui femmes, enfants et personnes agées peuvent être victimes d’agressions.
Voici quelques actions « héroïques » de ces skinheads :
- En septembre 2005, 12 skinheads ont attaqués un groupe de gitans tadjiks. Nilufar Sangbaeva (5 ans) est décédé sur place tandis qu’une fillette de 6 ans a succombé à l’hôpital.
- Khursheda Sultanova, une fillette tadjiks de 9 ans, a été assassinée à St-Petersbourg.
- En mars 2006, Lillian Sissoko, également agée de 9 ans, d’origine russo-africaine, a été assassinée.
Nashi : un groupe néonazi lié au Kremlin
Nashi peut se traduire par « Nous » ou « Les nôtres ». Un peu comme après un match de football : « Les nôtres ont gagné. » Mais si dans ce cas l’expression est relativement banale, dans la situation du nationlisme russe, ce « nous » est un exclusif, impliquant l’existence de « eux », les autres, ceux qu’il faut écarter ou éloigner.
Même si le groupe Nashi n’a pas une passif d’actes de violence aussi long que d’autres groupuscules, sa fondation marque un pas de plus posé vers l’abîme fasciste. En effet, Nashi est directement lié au Kremlin et au président Poutine.
Durant l’été 2007, Nashi a organisé un camp de plus de 3.000 participants qui n’ont rien dû payer grâce au financement du Kremlin. Au programme : exercices physiques et discours sur la grandeur de la Russie, la guerre en Tchétchénie, le président Poutine, entre autres louanges sur l’armée russe ou la famille. Un élément était particulièrement révélateur des liens entretenus entrer les autorités et le groupe Nashi ; il y avait à ce camp des fonctionnaires de l’Etat civil qui pouvaient marier des couples : 25 mariages y furent ainsi célébrés et légalement reconnus. Ceux qui pensent voir une certaine analogie avec les « Hitler jugend » sont nombreux : en introduisant ce terme en allemand, « Putin jugend », sur Google, on obtient 294.000 hits.
Mais Nashi n’est pas seulement un mouvement de jeunes amoureux qui roucoulent en pensant à la grande Russie. Nashi est activement impliqué dans les attaques contre les ambassades de Suède et d’Estonie à l’occasion des troubles concernant un monument de soldats russes. L’ambassadeur britannique a également été physiquement attaquée suite à l’affaire Litvinenko. Au congrès fondateur du parti Yabloko, Ilya Yashin et Oleg Kashin, journalistes au journal Kommersant, furent pris à partie. En géneral, Nashi s’en prend aux opposants politique du Kremlin, provoque des charges de police sur leurs manifestations et sème divers troubles.
Avec tout cela, la Russie est encore loin d’être un Etat fasciste, il y a par exemple encore des syndicats indépendants. Mais les premiers pas inquiétants sont franchis quand le gouvernement encourage la violence de rue contre les opposants politiques. Dans de pareilles conditions, le travail du mouvement ouvrier est évidemment souvent difficile. Mais petit à petit, la résistance des travailleurs et de leurs familles s’organise, surtout dans les centres industriels. C’est au sein de la classe ouvrière que se trouve la clef pour sortir de cette situation.
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Ayez confiance… le bout du tunnel n’est pas si loin
Prenant appui sur l’annonce du bon en avant du taux de croissance américain, les "experts" en économie, ces prophètes de la doctrine libérale, annoncent un retournement de conjoncture. Mais il est maintenant habituel d’entendre ces gourous du capitalisme entonner cette litanie "des lendemains qui doivent chanter" afin de nous faire patienter lorsque l’économie capitaliste a des ratés. Il faut donc y regarder d’un peu plus près.
Yann Venier
Il est cependant indéniable que l’économie américaine connaît une éclaircie selon les critères libéraux. La Bourse américaine se porte mieux. Même le NASDAQ, l’ensemble des valeurs des nouvelles technologies, qui s’était effondré après l’éclatement de la bulle spéculative en 2000, connaît à nouveau une période d’embellie quelque peu déraisonnable, au point que certains évoquent déjà la formation d’une nouvelle bulle spéculative ; le moteur de recherche Google est surévalué de 50 fois par rapport à sa valeur réelle (rapport entre la cotation et les profits réalisés par l’entreprise). Le rapport entre la capitalisation boursière (l’ensemble des valeurs boursières) et le PIB est de 115%. C’est donc l’ensemble des valeurs boursières qui est surévalué. Avant la chute des Bourses américaines en 2000 ce rapport était de 160%, puis la bourse a perdu près de 50% de sa valeur.
Le taux de croissance est donc aussi en forte progression, 7,2% en rythme annuel pour le troisième trimestre 2003 (3,3% au second trimestre). Cette forte augmentation est due essentiellement à une augmentation de la productivité du travail (grâce entre autre à une meilleure intégration des nouvelles technologies au sein des entreprises depuis quelques mois, mais grâce aussi et surtout aux milliers de licenciements – les USA ont perdu plus de 3 millions d’emploi depuis que Bush est au pouvoir), à l’augmentation des dépenses militaires (+ 45% au second trimestre), aux baisses massives d’impôts et enfin à la faiblesse du dollar face à l’euro grâce à la baisse des taux d’intérêt effectuée par la Federal Bank.
Les USA, la locomotive de l’économie mondiale ?
Mais analyser ces éléments comme un signe d’amélioration durable de la situation est une vue à court terme ; l’économie américaine est toujours sur le fil du rasoir.
Premièrement les bulles spéculatives finissent toujours par éclater, entraînant l’effondrement de l’économie réelle à sa suite. Le chômage augmente toujours, le nombre de pauvres et de travailleurs pauvres est aussi en pleine croissance (c’est aussi vrai en Europe), alors que les aides d’Etat ne cessent de baisser, diminuant la solvabilité du marché, et que la dette des ménages est, semble-t-il, arrivée à son maximum (la dette des ménages américains atteint, en 2002, 8400 milliard de dollars, soit 29 000 dollars par américain alors que le revenu médian par an est de 42 000 dollars). La crise de surproduction continue donc de s’accroître poussant les patrons américains à chercher des débouchés à l’extérieur en libéralisant l’économie mondiale (et en accroissant les politiques protectionnistes) et poussant le gouvernement à mener une politique impérialiste agressive. Et ce n’est pas le taux de croissance attendu pour l’année prochaine, 3 ou 4%, qui permettra d’inverser la courbe du chômage.
Deuxièmement, l’économie américaine est toujours soutenue par les investisseurs étrangers alors que malgré un dollar faible les USA continuent d’importer plus qu’ils n’exportent ; ainsi la dette extérieure des USA auprès d’Etats ou d’investisseurs étrangers est aujourd’hui de 2500 milliards de dollars soit 25% du PIB et le déficit de la balance du commerce extérieur est de 500 milliards de dollars par an. Si pour une raison ou une autre, les investisseurs étrangers décidaient de rapatrier les capitaux, l’économie américaine s’effondrerait comme un château de cartes.
On le voit, les fondamentaux de l’économie américaine ne sont pas bons, contrairement à ce que les économistes nous disent. Lors de crises profondes, les économies peuvent voir des périodes d’amélioration temporaire. Aucun signe ne laisse présager que l’amélioration que vit actuellement les USA soit durable. L’Europe, et la France en particulier, ne risque donc pas d’en profiter.