Tag: Georges Orwell

  • STOP SAC ! Non à la répression, pour une réponse sociale !

    Les Sanctions Administratives Communales (SAC), ce sont des amendes qui peuvent frapper des jeunes jusqu’à un minimum de 14 ans et pour un montant pouvant aller jusqu’à 375 euros. Ce système est profondément arbitraire et ne va en rien aider à solutionner divers problèmes de société qui ‘‘justifient’’ cette pratique pour les autorités. Par contre, le prétexte est bien pratique pour masquer une méthode permettant aux communes de renflouer leurs caisses, et de faire taire les gêneurs.

    Manifestation nationale contre les Sanctions Administratives Communales le samedi 26 octobre 2013 à 14h Gare du Nord à Bruxelles (Evénement facebook)

    En Flandre, les SAC sont devenues un véritable thème de société, et la colère est si grande que toute une série de communes et de villes ont décidé de ne pas accepter d’appliquer ces amendes à partir de 14 ans, comme le prévoit la modification de la loi concernant les SAC votée en mai dernier. Des villes comme Hasselt et Malines ont également annoncé qu’elles supprimeraient les amendes les plus absurdes (on peut par exemple recevoir une SAC à Alost pour avoir simplement ramassé des confettis à terre…). La résistance a payé, mais il faut aller plus loin. Le système ne doit pas être rectifié, il doit être supprimé ! D’autant plus qu’ailleurs, certains persistent et signent. A Anvers, on peut dorénavant recevoir une SAC de 75 euros pour avoir été surpris avec un joint.

    Mais ce système est aussi utilisé contre des manifestants, et même contre les syndicats. La FGTB a par exemple lancé en septembre un appel pour répertorier tous les cas où ces SAC ont été utilisées pour bloquer des actions syndicales. Ce fut notamment le cas lors de diverses distributions de tracts syndicaux aux gares et ailleurs. Mais l’idée est d’offrir une bonne assistance juridique aux délégations et militants victimes de SAC, pas d’organiser la lutte pour l’abrogation pure et simple de ce système de répression.

    De même, des juristes dénoncent les SAC, tout comme les organisations de défense des droits de l’homme. Tout cela est très important, mais l’opposition doit s’exprimer sur le terrain, de façon organisée. La manifestation du 26 octobre est un bon pas en cette direction. Mais nous devons nous assurer que ce n’en reste pas au stade de l’événement unique, cela doit servir de tremplin pour lancer la campagne à un niveau supérieur. En Flandre, différents comités anti-SAC sont déjà en construction au niveau local pour organiser la lutte et faire accroître la pression.

    Concernant les incivilités et nuisances diverses pour la vie collective, nous ne voulons bien entendu pas simplement que les choses continuent tel qu’actuellement. Mais notre approche est opposée à celle des partis traditionnels. Un système public et gratuit de ramassage des déchets ménagers, des toilettes publiques gratuites, des infrastructures d’aide à la jeunesse ou de loisirs,… permettraient d’en finir avec nombre de sources potentielles de nuisance. Mais cela nécessite des moyens, alors que tous les partis établis n’ont que le mot ‘‘économies’’ à la bouche.

    La politique d’austérité entraîne une dégradation plus forte de notre espace de vie, de nos structures de loisir, de nos services publics,… Et la réponse des autorités est faite de caméras et d’amendes, y compris contre les actions de protestants. Le livre 1984 de Georges Orwell était sensé être une dénonciation, pas un manuel… Non à Big Brother !

    Venez nous rejoindre le 26 octobre prochain, manifestez contre les SAC et contre la répression !


    Abonnez-vous à Lutte Socialiste ! Cet article est tiré de l’édition d’octobre de notre journal, Lutte Socialiste. Si vous désirez recevoir Lutte Socialiste dans votre boîte aux lettres, prennez vite un abonnement. Vous pouvez verser 20 euros (pour 12 n°) ou 30 euros (abonnement de soutien) au n° de compte BE48.0013.9075.9627 de Socialist Press avec pour communication ”abonnement”. Pour plus d’infos, des remarques, propositions d’articles,… : prennez contact avec nous via redaction@socialisme.be

  • Bradley Manning : 35 ans de prison pour celui qui dénonce les crimes de guerre, le Prix Nobel pour celui qui les commets

    Bradley Manning, le soldat américain qui a dévoilé diverses informations internes concernant l’occupation de l’Irak et des crimes de guerre commis par les Etats-Unis, vient d’être condamné à 35 ans d’emprisonnement. Visiblement, cela ne se fait pas de divulguer des crimes de guerre. Par contre, celui qui porte la responsabilité politique de ces crimes, le président Obama, est Prix Nobel de la Paix.

    Les documents du soldat Manning dévoilés par le site WikiLeaks ont donné un aperçu de ce que signifie la rage de l’impérialisme américain dans cette prétendue ‘‘guerre contre le terrorisme et pour la démocratie’’. Mettre en lumière la vérité est un acte pour lequel les tribunaux américains ont la main lourde. Cette peine contraste fortement avec le traitement réservé il y a peu à Zimmerman, ce vigile acquitté après avoir tué un jeune noir désarmé, Trayvon Martin (voir notre article à ce sujet)

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    A lire également:

    > La crise du capitalisme entraîne une augmentation de la violence d’Etat

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    Comme George Orwell le disait il y a déjà quelques temps : ‘‘A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.’’ Cela, Bradley Manning a pu le vérifier : avoir dénoncé ce que son gouvernement est en train de commettre lui a valu 35 ans de prison pour espionnage et vol de documents secrets. Cette sanction est par exemple beaucoup plus élevée que pour avoir torturé des civils innocents en Irak.

    Sous l’administration Obama, le gouvernement américain a déclaré la guerre aux dénonciateurs, et travaille actuellement à un programme qui doit permettre d’éviter toute fuite de ce genre à l’avenir. Il n’a également pas hésité à surveiller la vie privée de soldats et de fonctionnaires Une nouvelle règle de travail stipule d’ailleurs clairement que les collègues doivent se surveiller les uns les autres, sous peine de sanction, et faire connaître les problèmes de stress, de divorce ou d’ordre financier. Pour continuer à nous référer à Georges Orwell, on ne peut que penser à ‘‘Big Brother’’ au vu de tels développements.

    Lors de son procès, Manning a vu l’accent de l’accusation se porter particulièrement sur sa vie privée, simple écran de fumée pour masquer le véritable objectif du procès : reclarifier que l’impérialisme américain réduit au silence ceux qui se mettent en travers de son chemin. Bradley Manning n’est pas le seul à avoir pu le constater ces derniers temps. Récemment, Edward Snowden a dû fuir pour avoir divulgué que les services de sécurité américains disposaient d’un mécanisme d’écoute et de lecture de mails à grande échelle. Même le journaliste qui a publié les données de Snowden est sous pression. Le compagnon de ce journaliste du Guardian a même été retenu et interrogé 9 heures durant à l’aéroport de Londres dans le cadre des lois anti-terroristes.

    Toute l’hypocrisie de l’impérialisme occidental est ici exposée. Obama représente peut-être bien un meilleur emballage que Bush, mais sous la surface se trouve une politique identique, derrière le Prix Nobel de la Paix se trouve un responsable de crimes de guerre, d’interception d’appels téléphoniques et d’e-mails,… Et gare à ceux qui dénoncent cette mascarade ! Bradley Manning, Edward Snowden, le journaliste Glenn Greenwald et son compagnon David Miranda peuvent en témoigner.

    Que penser d’un système qui agit aussi durement contre ceux qui dénoncent son fonctionnement ? Nous nous opposons à la persécution dont sont victimes ceux qui font apparaître la vérité. Pour obtenir la libération de Bradley Manning et la fin de telles persécutions, il est nécessaire de construire un rapport de forces, c’est-à-dire de développer un mouvement de masse des travailleurs et des jeunes aux États-Unis et à l’étranger. Nous soutiendrons chaque pas en cette direction.

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