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  • La tournée européenne de Bush s’est achevée aux Royaume-Uni

    La tournée européenne de Bush s’est achevée au Royaume-Uni

    Georges «deubeliou » Bush a achevé les 15 et 16 juin sa tournée européenne d’adieux au Royaume-Uni, après être passé par la Slovénie, l‘Allemagne, l’Italie, le Vatican et la France. A Londres et à Belfast, il a été accueilli par des manifestants anti-guerre, dont nos camarades du Socialist Party of England and Wales et du Socialist Party of Northern Ireland. Voici un petit rapport et quelques photos.

    A Londres, plusieurs milliers de manifestants anti-guerre ont défilé pacifiquement devant la place du parlement pour protester contre la venue de Georges Bush.

    Tandis que Bush le va t’en guerre était diverti au Downing Street par son allié de la coalition Gordon Brown, les manifestants maintenu à l’écart par une lourde présence policière réclamaient le retrait d’Irak des troupes anglaises et américaines.

    Les membres de notre section anglaise, le Socialist Party, ont distribué des tracts contre la guerre et ont vendu plus de 100 journaux aux manifestants et touristes qui étaient présent.

    Plus tard, quand les manifestants ont tenté de marcher sur White Hall, la police anti-émeute a eu recours à la violence pour faire reculer la foule en blessant plusieurs personnes.

    Marasme afghan et menaces contre l’Iran

    L’administration crépusculaire de Bush essaye de transformer l’Irak en avant poste militaire occupé de manière permanente par les USA. Le mois passé, il a été annoncé que pour la première fois il y avait eu plus de mort en Afghanistan qu’en Irak.

    L’insurrection des talibans devient clairement de plus en plus forte (comme en témoigne l’évasion massive de la prison de Kandahar). Le régime corrompu du président Harmid Karzai, soutenu par les USA, a plongé la population dans l’extrême pauvreté et l’insécurité.

    Cependant, en dépit des errances des 7 années d’occupation par la coalition concernant la reconstruction de l’emploi ou la justice sociale, Gordon Brown s’est engagé auprès du canard boiteux G Bush quant à l’augmentation du contingent anglais en Afghanistan qui se trouvera porté à plus de 8000. Cette annonce intervient alors qu’était rapatrié le corps du centième soldat britannique décédé en Afghanistan depuis le lancement de l’intervention en 2001.

    Bush a salué cette annonce, soulignant qu’il était reconnaissant à Gordon Brown d’être "inflexible face au terrorisme".

    Vis-à-vis de l’Iran, Bush a menacé que: "les Iraniens doivent comprendre que toutes les options sont sur la table". Brown a approuvé.

    Ni le bienvenu à Londres, ni le bienvenu à Belfast

    Dans la capitale de l’Irlande du Nord, des centaines de personnes s’étaient également déplacées pour protester contre la venue de Bush.

    Les jours précédents sa venue, Socialist Youth, l’organisation de jeunesse de nos camarades, a milité dans les rues de la ville pour assurer au président américain l’accueil qu’il méritait. Bush a cyniquement utilisé sa venue en Irlande du Nord pour prétendre avoir été un homme de paix en participant au plan prétendument réussi « processus de paix » en Irlande du Nord. Mais Bush restera dans l’histoire le président le plus impopulaire des USA.

    Il laisse derrière lui le souvenir de son inaction lors du désastre de l’ouragan Katrina, de son refus de reconnaître la destruction de l’environnement, de sa participation enthousiaste à l’augmentation de la pauvreté non seulement aux USA mais aussi partout à travers le monde, et bien entendu des désastreuses occupations de l’Afghanistan et de l’Irak.

    Cela n’a pas empêché le premier ministre Peter Robinson (Democratic Unionist Party) et Martin McGuinness (Sinn Fein) d’accueillir Bush les bras ouverts. Mais cela est dans la logique de leur politique néolibérale de privatisation des services publics, de taxes sur l’eau ou encore d’attaques massives contre les travailleurs des services publics. Le Sinn Fein a été particulièrement ridicule en envoyant des représentants et des banderoles aux protestations alors qu’un de ses dirigeants recevait Bush dans le luxe de Stormont Castle.


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  • Le pape Benoît XVI condamne le capitalisme : « Nous devons choisir entre la logique du profit et la solidarité »

    Les patrons italiens ont dû avaler leur café de travers ce matin en lisant leur journal « Il Corriere della Sera » ce lundi 24 septembre : le quotidien relate un discours fait par le pape Benoît XVI ce week-end, qui porte ses accusations contre le capitalisme et la logique du profit.

    Cédric Gérôme

    Le pape souligne que le capitalisme produit « de graves injustices lorsque prévaut la logique du profit. ». « L’émergence de la faim et des problèmes écologiques, poursuit-il, l’illustrent avec une évidence croissante ». Le pape invite à « reconsidérer le capitalisme comme l’unique modèle valide d’organisation économique ». Il met en garde contre le risque d’une « exploitation débridée de la planète, et d’une augmentation de la disproportion entre les riches et les pauvres que la prédominance de la logique de profit contribue à générer ».

    Si pour Benoît XVI, « une décision fondamentale est devenue nécessaire : le choix entre la logique du profit comme critère ultime de notre action ou la logique du partage et de la solidarité », il nuance tout de même par la suite ses propos : « La logique du profit et celle de la distribution des richesses ne sont pas en contradiction l’une avec l’autre, pour autant que leurs rapports mutuels soient bien ordonnés » ; il ajoute que « le profit est naturellement légitime, et dans une juste mesure, nécessaire au développement économique. » On ne peut manquer de cerner là une certaine ambiguïté dans ses propos. De même, on peut difficilement être d’accord avec lui lorsqu’il déclare : « La doctrine catholique a toujours soutenu l’égale distribution des biens comme une de ses priorités. »

    Ne nous y trompons pas : les autorités ecclésiastiques supérieures tel le Vatican se sont toujours rangés du côté des riches et des puissants, usant de leur influence pour promouvoir les forces politiques les plus réactionnaires. L’appui du Vatican au régime fasciste de Mussolini n’en est qu’un illustre exemple. Ceux qui pourraient voir dans les positionnements du chef actuel de l’Eglise catholique un « souffle à gauche » de la part du Vatican doivent se remmémorer que Benoît XVI affiche –avec nettement moins d’ambiguïtés- des positions allant à l’encontre des pratiques homosexuelles et de l’avortement, défend le célibat des prêtres et le non-accès des femmes au sacerdoce. Le nouveau pape entretient en outre des liens étroits avec les factions ultra conservatrices au sein de l’Eglise catholique, telle l’Opus Dei. Lors de son entretien avec Georges Bush à la Maison-Blanche, le pape avait salué « la parfaite entente » que les deux hommes partageaient sur la politique américaine au Liban et en Afghanistan…

    Alors, le pape, « anti-capitaliste » ? Disons plutôt que la recherche croissante d’une alternative à l’impasse du système capitaliste actuel parmi des couches de plus en plus larges se répercutent sur le positionnement de certains éléments de la hiérarchie catholique. Certains membres éminents des classes dirigeantes veillent elles aussi à mieux « emballer socialement » leurs discours…On se souvient par exemple des références que le président français Sarkozy avait lui-même osé pendant sa campagne électorale à Jean Jaurès ou Antonio Gramsci (ancien membre dirigeant du Parti Communiste Italien). Le caractère anti-ouvrier de sa politique n’est pourtant plus à démontrer… Sans doute le plus à déplorer dans cette histoire est que les discours du Pape se positionnent aujourd’hui plus à gauche que ceux de la direction du Parti de la Rifondazione Comunista.

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