Tag: Gauches Communes

  • Bruxelles. Votez PTB et rejoignez le PSL, la taxe des millionnaires nécessitera des mesures socialistes

    Mercredi 15 mai les sections de PSL de Bruxelles organisaient leur soirée électorale. Une cinquantaine de personnes ont participé au débat sur notre approche dans ces élections, de notre rôle et de la campagne que nous voulons encore mener pendant les quelques jours qui nous séparent du 26 mai.

    La discussion a été introduite par nos camarades Pietro et Boris qui ont pris soin de passer en revue des éléments importants pour comprendre la période dans laquelle nous nous trouvons et les défis qui se dressent devant nous. Depuis le grande crise économique mondiale de 2008 il a été impossible de regagner une croissance forte et durable. Et cela malgré les gigantesques moyens mis à la disposition de l’économie par les représentants politiques capitalistes. Les milliards injectés sur les marchés n’auront pas permis cette reprise tant espérée. Ceci participe à la confirmation d’une crise généralisée du système capitaliste. Le patronat et les actionnaires, les places boursières et les marchés, etc. l’organisation capitaliste de la société n’est pas capable de redresser la barre. Comme cela ne suffit pas, le sauvetage des banques et les multiples cadeaux fiscaux aux plus riches et aux grandes entreprises ont continué de vider les comptes publics. On nous a imposé des carcans budgétaires et une politique d’austérité brutale… mais cela aussi a échoué. En Belgique, malgré le mandat du gouvernement thatchérien de Michel & Co et les nombreuses attaques sur les dépenses publiques, le bureau du plan a analysé : c’est encore quelques 8 milliards d’euros qu’il faudra aller économiser dans les prochains budgets. Vous avez dit échec ?

    Cette période électorale est aussi marquée par l’empreinte de mouvements massifs et combattifs. Les Gilets Jaunes en France mais aussi les actions syndicales sur le pouvoir d’achat, le mouvement des femmes contre les discriminations et bien sûr aussi les jeunes et leurs grèves successives contre le réchauffement climatiques ont participé largement a dicté les thèmes de la campagne. La colère contre les conséquences de la politiques des dernières années est grande. Le PSL veut intervenir dans cette campagne et trouver un espace de discussions autour de la volonté de ‘’dégager la droite’’.

    Les camarades ont dans cette optique expliqué notre appel à voter pour les listes du PTB : le programme qui constitue l’alternative la plus crédible aux politiques de droite dure. Nous avons notamment pris le temps de souligner dans leur programme la présence des revendications des syndicats : salaire minimum à 14€/h, pensions à 1500€ minimum, etc.

    Dans le tract des sections bruxelloises nous écrivons : ’’le PTB veut investir 10 milliards d’euros par an pour le climat et le social. Cela serait financé par son impôt sur les grandes fortunes. Nous soutenons la taxe des millionnaires tout en avertissant qu’un gouvernement de gauche qui introduirait celle-ci entraînerait une riposte patronale immédiate, avec sabotage de l’économie sous forme de fuite des capitaux’’. Une grande partie de la soirée de ce mercredi aura permis de discuter cette approche. Nous appelons à voter PTB mais pas sans expliquer les limites de leur programme. Ces difficultés que la droite et les capitalistes vont nous imposer, nous pensons que le PTB en fait abstraction.

    Nous voulons renforcer la gauche dans les parlements mais aussi ne pas rester sans préparation aux défis qui s’annoncent. Pour contrecarrer ces attaques et donc éviter que le programme social, le programme d’investissements publics pour les besoins et la transition écologique du PTB ne soit vidé de son contenu, nous pensons que le mouvement des travailleurs devra entrer en lutte et faire son entrée de manière offensive sur le terrain de la propriété des moyens de production et brandir l’arme des nationalisations. Cette question n’est malheureusement pas présente dans le programme du PTB. Nous pensons que cette campagne, l’attention et les projecteurs braqués sur le PTB seraient une superbe occasions de clarifier ces défis et préparer les militants et électeurs. Nous vous invitons à prendre contact avec nous pour discuter de ce que nous entendons par des mesures socialistes qui s’imposent et bien sûr à nous rejoindre.

    Lors de ce débat, Gilles, membre du Parti Humaniste avec lequel nous avons construit l’initiative Gauches Communes à Saint-Gilles, a pris la parole pour expliquer leur démarche au sein de la liste “Plan B”. Nous avons ensemble répété notre volonté de continuer à collaborer à l’avenir.

    Nous profitons enfin à remercier toutes les personnes présentes à cette soirée. Notre repas de soutien a permis de récolter le fond de lutte nécessaire au financement de nos campagnes et initiatives.

  • Dégageons la droite par la rue et par les urnes !

    Votez PTB pour un gouvernement de la taxe des millionnaires et rejoignez le PSL pour l’épauler des mesures socialistes qui s’imposent.

    Tract du PSL – Bruxelles

    Les riches veulent reconduire leur gouvernement de droite

    Le gouvernement de droite dure (N-VA – MR – CDnV – Open Vld) fut un gouvernement de malheur pour l’écrasante majorité de la population. Un gouvernement de pensions de misère pour des carrières insoutenables et interminables, d’emplois précaires et flexibles, de bas salaires et d’allocations sous le seuil de pauvreté. Mais aussi de taxes injustes, de coupes sombres dans les services publics, particulièrement dans les soins de santé et le transport public, de mépris envers le mouvement des jeunes pour le climat et de rejet de toute solidarité envers les réfugiés.

    Il ne fut un gouvernement de rêve que pour les super-riches, les spéculateurs, les gros pollueurs, les grands fraudeurs fiscaux qui ont reçu tellement de cadeaux qu’au final les nombreux sacrifices qui nous ont été imposés n’ont pas servi à résorber les déficits. Le bilan est cinglant, le déficit budgétaire serait de 8,5 milliards d’euros pour la fin de l’année. Ainsi la confiscation de l’argent de la collectivité n’a servi qu’à être transféré aux plus riches, accroissant encore plus les inégalités.

    Pas étonnant dès lors que les patrons en redemandent et fassent campagne pour la reconduction de celui-ci. Leur avidité et leur soif de profits à court terme est sans limite. Le danger est grand, ils veulent défaire toute forme de résistance pour assurer que les grandes entreprises aient le champ libre pour imposer leur agenda antisocial.

    Dégager la droite par la rue et les urnes

    Le mouvement historique pour le climat, celui des Gilets Jaunes contre la hausse des prix et des taxes ainsi que les mobilisations syndicales sur le dossier des pensions et contre la baisse du pouvoir d’achat expriment le rejet de leur politique de casse sociale. Le potentiel est là pour battre la droite dans la rue et dans les urnes.

    Les sociaux-démocrates et les Verts ont beaucoup critiqué le gouvernement fédéral et sa politique, mais il n’est pas du tout exclu qu’ils préfèrent dépanner la droite et continuer la politique d’austérité au lieu de mettre sur pied un gouvernement de gauche. Au lendemain des élections communales, ECOLO et PS ont d’ailleurs rejoint le MR au pouvoir dans diverses communes, Sp.a et Groen ont même été jusqu’à faire pareil avec la N-VA ! Un vote pour le PTB sera le 26 mai le meilleur vote possible pour obtenir des élus de gauche en Belgique contre la reconduction de la politique du gouvernement Michel.

    Gauches Communes a défendu lors des élections communales la nécessité d’un plan radical d’investissements publics pour des emplois, des écoles, des crèches et des logements sociaux en suffisance. Les politiques d’austérité ont conduit à ce que les investissements publics chutent de moitié en 25 ans. Ce débat a déboulé sur le devant de la scène avec le manque d’entretien des tunnels, l’effondrement de rues causé par les conduites d’eau de Vivaqua, les infiltrations d’humidité dans les musées fédéraux et autres bâtiments publics…

    Votez PTB et rejoignez le PSL

    Pour y remédier, le PTB veut investir 10 milliards d’euros par an pour le climat et le social. Cela serait financé par son impôt sur les grandes fortunes. Nous soutenons la taxe des millionnaires tout en avertissant qu’un gouvernement de gauche qui introduirait celle-ci entraînerait une riposte patronale immédiate, avec sabotage de l’économie sous forme de fuite des capitaux.

    Malheureusement le PTB fait abstraction de ces difficultés et ne tire pas les leçons de l’échec du gouvernement de gauche en Grèce. Ne pas populariser et clarifier dès aujourd’hui dans notre programme le recours à l’arme des nationalisations pour rendre viable un gouvernement de la taxe des millionnaires et défaire la contre-offensive du patronat ne peut qu’entraîner une impréparation. La gauche doit représenter un véritable changement pour la vie des gens. Car si la gauche au pouvoir ne permet pas de faire une différence fondamentale, la réaction du populisme de droite et de l’extrême droite aura le champ libre.

    Nous sommes disposés à soutenir le PTB au maximum dans cette campagne, nous lui avons d’ailleurs offert d’être présent sur ses listes. Malheureusement, le PTB a refusé. Nous vous invitons à voter en faveur du PTB et d’un gouvernement de la taxe des millionnaires, mais pas seulement. Rejoignez le PSL pour armer le mouvement des travailleurs et des jeunes du programme de mesures socialistes qui s’imposent.

    Gauches Communes à Saint-Gilles

    Nous continuons aussi la collaboration avec le Parti Humaniste (qui participe aux élections régionales sur la liste de Plan B) dans le cadre de Gauches Communes. Même si nous aurions préféré avoir un élu communal à Saint-Gilles, notre score de 2,8% est un résultat honorable. Nous continuerons notre présence durant toute l’année sur les marchés, aux diverses actions citoyennes et dans vos boîtes aux lettres afin de sortir le débat politique de l’hôtel de ville et des débats pour spécialistes.

    La majorité PS-Ecolo à Saint-Gilles a fait beaucoup de promesses avant les élections et la droite est défaite dans la commune. C’est parce que nous avons insisté par nos tracts et interventions sur les pénuries existantes dans notre commune que la majorité s’est sentie obligée d’y répondre. Nous serons vigilants pour que ces promesses ne soient pas rangées aux placards et nous organiserons les campagnes nécessaires pour y remédier.

    => Soirée électorale, débat & couscous

  • Saint-Gilles : Gauches Communes, moteur d’une campagne marquée à gauche

    Comme en 2012 et 2014, nous avons participé aux élections à Saint-Gilles avec Gauches Communes, liste de gauche unitaire soutenue par le PSL, le Parti Humaniste et la Campagne ROSA. Ainsi, nous avons pu préserver le travail accompli à Saint-Gilles depuis des années et la riche expérience que nous en avons tirée.

    Par Nicolas Menoux

    Majorité PS-MR sanctionnée

    A Saint-Gilles, les résultats expriment une petite révolution : le PS de Charles Picqué perd sa majorité absolue, le MR perd énormément de voix et passe de 6 à 3 sièges et le cdH sort, lui, du conseil. Ecolo-Groen consolide sa deuxième place et négocie avec le PS pour une majorité, la coalition historique entre les amis PS et MR s’apprête à disparaître. Mais c’est le PTB et son entrée au conseil à Saint-Gilles (4 sièges) qui constitue la véritable bonne nouvelle.

    Gauches Communes : un facteur politisant à Saint-Gilles

    Depuis des années, nous intervenons dans la commune plusieurs fois par an avec un tract thématique toutes-boites et, comme en 2012 et 2014, nous accélérons le rythme pendant la période électorale ; nous ne partions donc pas de nulle part. Et force est de constater que les problèmes n’ont pas changé : les pénuries sociales sont restées nombreuses dans nos quartiers.

    Le programme de Gauches Communes chiffre ces pénuries et trace une voie pour les résoudre. Aucune autre liste sur Saint-Gilles n’a pris autant de temps et mis autant d’énergie militante pour expliquer et discuter son programme : 11 tracts thématiques prenant l’espace d’argumenter en profondeur ont été déposés dans chaque boite aux lettres de la commune et nous avons quotidiennement organisé des stands en rue pour discuter de la nécessité de construire 4 nouvelles écoles, 3000 logements sociaux et 30 crèches.

    C’est Gauches Communes qui a pris le temps d’analyser le bilan de la majorité sortante en détail et qui a expliqué qu’une politique réellement progressiste devrait inévitablement briser les carcans budgétaires volontairement étouffants et lutter avec la population pour un plan radical d’investissements publics.

    Tout ceci a joué un rôle moteur pour orienter les discussions et obliger les autres listes à intervenir sur ces thèmes. Pour les partis traditionnels, il était crucial d’expliquer que nous avions un programme irréaliste, tout en se devant quand même d’expliquer comment ils comptaient faire pour répondra aux carences. Notre campagne a permis que les idées de gauche conséquentes deviennent prédominantes et d’ainsi placer les partis de la gauche radicale dans une meilleure posture.

    Le PTB a pu bénéficier de sa position nationale dominante à la gauche des partis traditionnels pour atteindre ce score à Saint-Gilles, mais Gauches Communes a accentué cette confiance pour voter à gauche. Le soir des élections, l’ancienne tête de liste Ecolo à Saint Gilles, Alain Maron, déclarait à propos du PTB à Saint-Gilles : ‘‘leurs conditions sont tellement incongrues : renoncer au cadre budgétaire et creuser les déficits et donc contrevenir à certaines règles qui viennent des traités européens mais pas seulement. (…) Certes il faut augmenter les logements sociaux, ce doit être une priorité, mais les chiffres qu’ils avancent sont bien souvent irréalistes. Aller faire 3000 logements sociaux, je dois dire, on ne peut pas le faire en claquant dans les doigts.’’

    A Saint-Gilles, le PTB proposait de rénover 100 logements sociaux et d’obliger les nouveaux projets immobiliers d’atteindre 30% de logements sociaux. Les milliers de logements sociaux et la sortie des carcans budgétaires, cela figure dans le programme de Gauches Communes ! Belle illustration de l’impact que nous avons pu avoir dans le débat politique.

    Nous avons récolté 2,28%, un score honorable, meilleur qu’en 2014 (1,12%) bien que nous aurions préféré disposer de notre premier élu. Nous reculons par rapport à 2012 ; à ce moment-là, le PTB n’avait pas encore réalisé sa percée remarquable de 2014. Nous sommes conscients que l’espace à côté du PTB était très mince et nous aurions préféré nous présenter ensemble. Alain Maron démontre une chose : les partis traditionnels ne rentreront pas en conflit avec les limites budgétaires injustes, quelle que soit l’urgence sociale. Nos besoins peuvent attendre longtemps, il nous faudra résister et nous pourrons compter sur Gauches Communes à Saint-Gilles à côté des 4 nouveaux élus du PTB.

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    Esméralda témoigne :

    ‘‘Je travaille dans une association d’alphabétisation qui dispense des formations d’adultes issues des 19 communes de Bruxelles.

    ‘‘Lors d’une animation menée en début d’année, les participants ont été invités à exprimer un souhait pour leur commune : après les élections, je souhaite que ma commune…

    ‘‘Une liste des souhaits a été dressée : un bourgmestre accessible en dehors des périodes électorales, des rues propres, des logements décents à un prix abordable, des places dans les crèches, dans les écoles,… Les participants ont alors sélectionné parmi ces propositions celles qui leur semblaient les plus importantes.

    ‘‘Le palmarès retenu correspondait à l’analyse des besoins repris sur l’affiche électorale de Gauches Communes : des logements décents à un prix abordable, ‘‘car si tu n’as pas de logement, tu n’as pas de domicile et il n’est pas possible de trouver un travail’’, un travail ‘‘car sans travail, tu ne pourras ni payer ton loyer ni faire vivre ta famille’’, une place dans une crèche ‘‘pour pouvoir aller travailler’’, une école pour les enfants proche du domicile. La priorité est le logement, un logement de qualité car, expliquait une dame, ‘‘quand on vit dans un appartement exigu avec trois ou quatre enfants, comment veux-tu que nos enfants puissent étudier ? Il y en a un qui pleure, un autre qui joue et crie, un autre qui devrait faire ses devoirs,…’’

    ‘‘Ces priorités émises lors d’une animation, ce sont celles que Gauches Commune mettait en avant sur ses affiches électorales suite à une analyse des besoins de la population saint-gilloise.

    ‘‘Au début de la campagne électorale à Saint-Gilles, la problématique des logements sociaux était à peine évoquée par les partis politiques, Gauches Communes les a forcés à se pencher sur ce sujet, mais aussi sur celui des crèches, des écoles et de la gratuité des repas scolaires.

    ‘‘En ce lendemain d’élection, les priorités de ces personnes restent identiques et doivent être prises en compte par les élus des 19 communes : des logements sociaux, un travail décent, des crèches et des écoles.’’

  • Comment des majorités progressistes peuvent-elles être synonymes de vrais changements ?

    La FGTB en action à Liège lors de la rencontre entre le PS et le MR. Photo : Julien Dohet

    La FGTB wallonne s’était déjà prononcée en faveur d’une majorité progressiste PS-PTB-ECOLO au parlement wallon en 2019. Le même appel est également lancé aujourd’hui au niveau communal. Nous en avons discuté avec Boris, responsable de Gauches Communes à Saint-Gilles (Bruxelles).

    ‘‘La FGTB wallonne a en effet lancé un appel à des alliances de gauche partout où c’est possible. Elle a condamné les ‘‘alliances contre nature’’ PS-MR conclues au lendemain des élections, comme à Verviers. Le syndicat a d’ailleurs mené une action à Liège pour soutenir sa revendication. La FGTB explique qu’il y a un déplacement politique vers la gauche en Wallonie, qui était prévisible, et que la composition d’alliances PS-PTB-ECOLO est la seule manière d’opérer un virage à 180 degrés contre les politiques d’austérité du gouvernement Michel.

    ‘‘Le PTB a eu raison de vouloir prendre du temps pour en débattre au sein de ses structures et consulter ses membres. Au soir des élections, on a vu les partis traditionnels former immédiatement des ‘‘accords au coin d’une table’’, en se répartissant les postes. La gauche doit toutefois prendre garde à ne pas se laisser piéger dans des négociations secrètes. La constitution de coalitions progressistes doit être ancrée dans un large débat public au sein du mouvement des travailleurs sur la manière de mettre sur pieds une politique de rupture anti-austérité.’’

    Que penses-tu des rencontres PS, PTB, ECOLO dans plusieurs communes ?

    ‘‘La situation n’est pas la même dans les différentes villes où des rencontres ont lieu entre PS et PTB. Tant à Charleroi qu’à Herstal, le PS a une majorité absolue. A Liège, une coalition avec le PTB n’est pas la seule option possible. Mais à Molenbeek, envoyer le MR dans l’opposition passe obligatoirement par un accord PS / PTB. Catherine Moureaux déclare vouloir y parvenir, que les points de convergence sont nombreux et qu’il faut une majorité de progrès pour une ‘‘rencontre de l’urgence sociale’’.

    ‘‘Pour arriver à une majorité, le point de départ doit être le programme. Que signifie un programme d’urgence sociale pour Molenbeek ? A Bruxelles, le personnel des services locaux et régionaux a mené de premières importantes mobilisations pour de meilleures conditions de travail. Cette majorité de gauche feraient-elles siennes les revendications des syndicats ? Cela signifierait de mener une campagne de statutarisation du personnel, de s’en prendre aux bas salaires et d’instaurer une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Prenons le PS au mot : il s’est déclaré en faveur d’un salaire minimum de 14 euros de l’heure et de la semaine des quatre jours. Le PS se contentera-t-il de d’en faire des promesses aux élections de mai prochain pour les remettre ensuite au placard ou va-t-il les concrétiser au niveau local ?’’

    ‘‘Et puis il y a surtout le gigantesque désinvestissement public source de nombreuses pénuries sociales, y compris au niveau local. Un virage à 180 degrés implique de stopper le transfert des moyens publics vers les profits des grandes entreprises et les riches pour rattraper le retard en investissements publics dans les besoins sociaux, c’est-à-dire en augmentant significativement le nombre d’écoles, de crèches communales et de logements sociaux publics pour répondre aux nécessités. C’est à partir d’un tel programme de lutte que la gauche peut avancer.

    ‘‘Le PS mène une certaine campagne pour affirmer que le PTB est un parti voué à l’opposition, avec lequel on ne peut pas nouer d’accords. A Charleroi, Paul Magnette l’a invité à discuter, mais il explique parallèlement que le programme local du PTB signifierait une augmentation de 30% du budget annuel, ce qui, selon lui, serait infinançable et irréaliste. Il préparait ainsi le rejet de la responsabilité d’un non-accord sur le PTB.’’

    Que répondre à ceux qui disent qu’un programme de gauche est impayable ?

    ‘‘A Saint-Gilles, avec Gauches Communes (initiative ayant impliqué le PSL, le Parti Humaniste et la campagne ROSA), nous avons défendu un programme qui veut s’en prendre aux besoins sociaux – un plan radical d’investissements publics pour 4 écoles, 30 crèches, 3000 logements sociaux et 850 emplois décents – sans toutefois nous limiter à ça. Nous avons aussi expliqué qu’il est absolument nécessaire que des majorités de gauche brisent les carcans budgétaires existants. Impossible sans cela d’appliquer un programme qui représente un vrai changement et ne se limite pas à des mesures symboliques dans la marge.

    ‘‘Un conseil communal de gauche qui opère un virage à 180 degrés contre l’austérité sera nécessairement une majorité de désobéissance. Elle sera rapidement soumise par la région à une trajectoire budgétaire faite de coupes budgétaires contre les services publics et le personnel. Si elle s’y oppose, la région pourrait carrément suspendre le conseil et prendre le contrôle de toute la commune : un coup de force contre le mandat des électeurs. La région et le fédéral se comportent de la même manière envers les communes que la commission européenne envers les Etats nationaux ou comme les créanciers se sont comportés envers la Grèce.

    ‘‘Cette campagne de Gauches Communes peut sembler plus difficile à mener, mais elle préparait le débat aux attaques venant de la droite, pour qui une politique de rupture anti-austérité serait ‘‘impayable’’. Le PTB est confronté aujourd’hui à la difficulté de ne pas avoir mené cette campagne, de ne pas avoir préparé ses militants et ses électeurs à faire face à cette offensive. Il aurait fallu clarifier la nécessité de construire un réseau de villes rebelles qui stimule la mobilisation active de la population et du mouvement des travailleurs pour rompre avec la camisole de force budgétaire. Avec Gauches Communes, nous avons défendu ce modèle de gauche qui, aujourd’hui, a toute son importance dans le débat sur des majorités de gauche.

    ‘‘En mai prochain, nous pourrons voter pour un gouvernement ‘‘taxe des millionnaires’’. Mais pour pouvoir appliquer celle-ci, la gauche devra se doter d’un programme de mesures socialistes, incluant le non-paiement de la dette, la nationalisation des banques et le recours à l’arme des nationalisations face à l’inévitable contre-offensive patronale.’’

  • Des intercommunales publiques sous gestion de la collectivité !

    La libéralisation du marché de l’énergie en 2008 a entrainé une perte de dividendes annuels de près de 200 millions d’euros pour les communes belges au profit de fournisseurs privés tels qu’Electrabel, Lampiris/Total ou Luminus. Afin de compenser ces pertes, les communes exigent de plus en plus de revenus provenant des intercommunales qui continuent à gérer le réseau de distribution d’électricité et de gaz naturel sur leur territoire.

    Par Julien (Bruxelles)

    A Bruxelles, c’est le cas avec l’intercommunale SIBELGA contrôlée à 100% par les communes et active sur les 19 communes de la Région Bruxelles-Capitale. Dans la commune de Saint-Gilles, entre 2008 et 2012, chaque habitant a ainsi payé en moyenne 110 euros/an de taxes cachées sur sa facture d’énergie (redevances voiries, obligations services publics, etc.) ! Ceci n’est pas une exception, mais plutôt la règle. L’intercommunale Vivaqua (l’ancienne Compagnie intercommunale bruxelloise des eaux), quant à elle, a augmenté ses tarifs de 60% en 10 ans ! Malgré cette hausse, des canalisations sont encore composées de matériaux en fonte âgés de plus d’un siècle, faute d’investissements suffisants ! Celles-ci ont entrainé l’effondrement de plusieurs chaussées. Pendant ce temps, tant le privé que les politiciens s’en sont mis plein les poches. Ils continuent de privilégier leur enrichissement personnel au bien-être des usagers et du personnel des services publics.

    Le cas Brutélé

    Aujourd’hui, la majorité PS-SP.a-MR à Saint-Gilles propose de privatiser une autre intercommunale, Brutélé, dont elle reçoit chaque année 200.000 euros issus de sa participation avec 5 autres communes bruxelloises et 24 communes wallonnes. Brutélé exploite la marque Voo au côté de la société privée liégeoise Nethys. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 116 millions d’euros en 2016. Toutefois, selon nos politiciens, une entreprise rentable doit absolument être privatisée. Il y a un an, en août 2017, les communes bruxelloises impliquées dans Brutélé ont exprimé leur souhait de la revendre au plus offrant. Pourtant, sa valorisation est estimée à 300 millions d’euros.

    En juin 2018, Telenet Group s’est déclaré prêt à reprendre Brutélé en cas de privatisation. Telenet deviendrait ainsi le seul acteur de la télédistribution bruxelloise tout en bénéficiant d’une meilleure position pour acquérir Voo (détenu conjointement par Brutélé et Nethys).

    Nethys a beaucoup fait parler d’elle à l’époque du scandale Publifin (2016/2017). Il était notamment apparu qu’elle avait distribué 4,4 millions d’euros à dix administrateurs l’année précédente, parmi lesquels plusieurs mandataires du Parti Socialiste. Au cœur de ce scandale se trouvait Stéphane Moreau, administrateur délégué de Nethys et bourgmestre PS d’Ans. Plutôt que d’utiliser les moyens pour mener une politique sociale, les politiciens se comportent comme des rapaces capitalistes. Tant du côté de Telenet que de celui de Stéphane Moreau, Brutélé est uniquement perçu comme un moyen de conquérir des parts de marché et de s’en mettre plein les poches.

    Privé de services publics

    La libéralisation du marché de l’énergie a saigné les communes belges. Electrabel s’est enrichi et les consommateurs en ont payé le prix. Les politiciens responsables de cette débâcle nous imposent aujourd’hui l’austérité au prétexte que les moyens manquent. La privatisation de Brutélé et des autres intercommunales aura le même effet. Après des années de sous-investissements, les infrastructures et les services publics sont dans un état lamentable et le personnel se retrouve dans une précarité avancée. Par la suite, la situation est instrumentalisée pour ouvrir la voie à la libéralisation.

    A Saint-Gilles, Gauches Communes estime que les intercommunales devraient, au contraire, servir la collectivité. Nous défendons l’appel de la CGSP-ALR (Administrations locales et régionales) de Bruxelles via leur tract intitulé ‘‘Pas de moyens ? Plus d’argent ?… ça dépend pour qui !’’

    La CGSP-ALR insiste ; ‘‘ce système d’enrichissement personnel sur le dos des usagers et du personnel des services publics doit s’arrêter immédiatement ! (…) Ce sont ces mêmes personnes qui, en réunions de négociation, osent nous répéter qu’il n’y a pas d’argent, pas de budget pour l’amélioration de nos conditions de travail !!’’

    On ne contrôle pas ce qu’on ne possède pas

    En finir avec la dictature de la finance implique de lutter pour la collectivisation du secteur financier. En finir avec les pratiques de Moreau & Co – et assurer que les autorités publiques œuvrent réellement au bien-être de la collectivité – signifie que les propriétés d’Etat doivent être effectivement contrôlées et gérées par les autorités, les travailleurs et les usagers et non tout simplement fonctionner comme des entreprises privées dans lesquelles les autorités sont simplement actionnaires.

    Les mandataires ne peuvent pas bénéficier de privilèges et doivent pouvoir être révoqués à tout moment par la population. C’est un principe que nous tenons à respecter : si Gauches Communes obtient des élus, ils s’engagent à vivre avec l’équivalent du salaire moyen d’un travailleur.

    Gauches Communes revendique la renationalisation des secteurs privatisés. Les richesses doivent servir à la collectivité, pour financer un plan radical d’investissements publics, pour la création de logement sociaux, de crèches et d’écoles en suffisance.

    Gauches Communes: ReprenonsNosCommunes.be

  • Gauches Communes. Message de soutien de Tomás Hirsch du Frente Amplio au Chili

    Le Frente Amplio a réalisé une percée aux dernières élections de novembre au Chili en récoltant 20% des voix au premier tour de la présidentielle. Il dispose aujourd’hui de 20 parlementaires à l’Assemblée. Il s’agit d’une nouvelle expérience de formation de gauche large et inclusive que l’on peut comparer aux succès remportés précédemment par les campagnes de Mélenchon en France et de Corbyn au Royaume Uni.

    Le Frente Amplio offre une expression politique au mouvement étudiant chilien et à la lutte gigantesque contre la privatisation des fonds de pension des travailleurs. Au Chili, le Parti Humaniste et Socialismo Révolucionario (section chilienne du Comité pour une Internationale Ouvrière et organisation-soeur du Parti Socialiste de Lutte) participent au développement de cette nouvelle formation de gauche.

    Vous trouverez sur le site de Gauches Communes la vidéo de soutien de Tomás Hirsch.

  • Bruxelles : Meeting électoral de Gauches Communes

    Mercredi 3 octobre, 19h, au Pianofabriek, 35 rue du fort, salle Arenberg.

    Dans le cadre des élections communales du 14 octobre la liste Gauches Communes a Saint Gilles vous invite a son débat électoral public. Venez découvrir et débattre avec nos candidats et les militants de notre liste unitaire de gauche saint-gilloise.

    Oratrices :
    Anja Deschoemacker tête de liste, PSL-LSP.
    Fresia Fernandez 3ème, représentante du Parti Humaniste a Saint Gilles
    Marisa Cabal 5ème, responsable de la campagne ROSA à Bruxelles.

    >> Evénement Facebook

  • Elections communales : notre appel de vote pour stopper la casse sociale

    • Votez PTB dans tout le pays, votez Gauches Communes à Saint-Gilles !
    • Et rejoignez le PSL !

    Beaucoup se reconnaîtront dans le slogan anarchiste : “si les élections pouvaient changer quelque chose, elles auraient été abolies il y a longtemps”. C’est parce que ce slogan contient un certain degré de vérité. A l’approche des élections communales et provinciales du 14 octobre, nous serons submergés de publicité. Les mêmes politiciens hypocrites auront des débats interminables à la télévision et à la radio pour finir par dire plus ou moins la même chose. Leur dilemme ? Faire des promesses qu’ils n’honoreront pas dès que le patronat les rappellera à l’ordre ou, au contraire, se présenter sur le marché comme l’évidence pour appliquer la même politique patronale.

    Par Eric Byl

    La presse écrite sera pleine d’interviews et d’analyses. A cela s’ajoute le combat inégal pour les panneaux publicitaires, les tracts, les affiches aux fenêtres et dans les jardins et, parfois, sur les rares panneaux officiels, du moins là où ils n’ont pas encore été abolis, qui visent à donner une impression d’impartialité. Tant de discours pour ne résoudre aucun des déficits fondamentaux fera exploser le nombre de votes blancs et nuls ainsi que pour les candidats anti-establishment, qu’ils soient sincères ou hypocrites.

    Parallèlement toutefois, l’attention portée à la politique augmentera. Cela offre au PSL et à ses sympathisants l’occasion d’entrer en débat avec la famille, les amis, les collègues ou des gens encore inconnus. Nous proposerons de briser l’étau budgétaire impitoyable dans lequel les gouvernements du fédéral et des régions enserrent les villes et les communes afin de mettre en œuvre un plan massif d’investissements publics dans le logement social, l’infrastructure, la garde d’enfants, l’enseignement et les emplois décents. Une véritable autorité communale de gauche refuserait de rembourser les dettes et, avec d’autres autorités communales de gauche, constituerait un front de résistance pour réclamer ce que les autorités supérieures ont volé ces dernières années. Ce serait unique. Toutes les communes, quelle que soit leur composition, acceptent la contrainte budgétaire. Elles essaient de rétablir leurs revenus par le marketing urbain afin d’attirer les investisseurs privés. Leur politique de logement vise à attirer des couches intermédiaires mieux nanties et à chasser les résidents les plus pauvres. Les seuls gagnants sont les grands promoteurs.

    Les élections communales seront également un test pour les élections régionales, fédérales et européennes du 26 mai 2019. Les partis au pouvoir, en particulier la NV-A, saisiront l’occasion d’un bon résultat pour imposer une casse sociale encore plus agressive. Sur leur liste de souhaits : la limitation dans le temps des allocations de chômage, des négociations salariales individuelles au lieu des négociations collectives, la restriction du droit de grève et, selon certaines informations, le contrôle des fonds de grève et la personnalité juridique pour les syndicats de même que le retrait de la gestion des allocations de chômage et de maladie par les syndicats et les mutuelles.

    Nous ne prétendons pas que le PS, le SPa, Groen et Ecolo auraient fait les choses aussi brutalement. Mais jusqu’à présent, nous devons constater qu’ils n’ont pas de réponse face à la droite. Leur opposition porte principalement sur la forme et le rythme, jamais sur le contenu. Leur faiblesse fait la force de Michel, qui se réfère toujours à des gouvernements “socialistes” pour cautionner la politique d’austérité. Tant que cela représentera la seule alternative, les élections n’entraîneront en effet aucun changement fondamental, seulement de la frustration au grand plaisir de toutes sortes de populistes.

    Mais, tout comme ailleurs, une nouvelle force de gauche a le vent en poupe en Belgique : le PTB. Le PSL a d’importantes divergences d’opinion avec le PTB et ce dernier adopte une attitude condescendante à notre égard. Après avoir demandé comment nous pouvions contribuer à sa campagne et être restés sans réponse pendant 11 mois, nous avons sèchement dû essuyer un refus. La présence de parlementaires du PTB à la Chambre est néanmoins déjà inestimable. Elle assure à ce que les points de vue du mouvement ouvrier soient, pour la première fois depuis longtemps, entendus de temps à autre, tout particulièrement en Wallonie et à Bruxelles. Renforcer cette voix et la faire entendre en Flandre est le défi des prochaines élections.

    C’est précisément pour cette raison que l’appel de vote du PSL pour les élections communales est principalement en faveur du PTB. Nous estimons par ailleurs que les dirigeants syndicaux commettent une grave erreur en se liant exclusivement et trop étroitement avec le PS et le SPa pour la FGTB ou, pire encore, au CD&V pour la CSC. Ces partis sont en partie responsables de l’effondrement social et ont perdu toute crédibilité. Leurs résultats électoraux démontrent que les mots d’ordre politiques des dirigeants syndicaux sont dépassés. La base refuse de suivre et un changement de stratégie politique s’impose. Un appel de vote ouvert et incluant le PTB est la moindre des choses que les dirigeants syndicaux doivent faire.

    Nous espérons que le PTB remportera des dizaines de conseillers communaux, mais aussi qu’il se rendra compte que faire du bruit dans la marge ne suffira pas. Sa participation avec Groen et le SPa au conseil de district de Borgerhout (Anvers) a été carrément décevante. Sa grande réalisation, c’est ‘les patrons de place’, des jeunes nommés pour désamorcer des conflits et améliorer ainsi la qualité de vie dans le quartier. Ce n’est pas une mauvaise initiative mais, au lieu de former et de recruter ces jeunes en tant que travailleurs rémunérés, on a opté pour le volontariat dans un secteur qui, faute de ressources, doit de plus en plus compter sur celui-ci.

    A Keerbergen, où le PTB ne se présente pas, nous avons nous-mêmes pris l’initiative pour une liste de gauche conséquente. A Saint-Gilles (Bruxelles), le PSL dispose d’une véritable implantation, mais notre proposition de disposer de candidats sur la liste du PTB a également essuyé un refus. Avec le Parti Humaniste, un petit parti de gauche radicale, nous constituons le noyau dur de Gauches Communes, qui a obtenu 3,6% lors des précédentes élections communales. Gauches Communes défend une version détaillée du programme expliqué ci-dessus. Cela n’empêchera pas le PTB de remporter un ou plusieurs élus, mais un bon résultat pour Gauches Communes augmentera la pression sur lui afin qu’il ne se contente pas de ne faire que du bruit à la marge. Ailleurs en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, là où ni le PTB ni le PSL ne sont présents, nous appelons à voter en faveur de candidats ouvriers de gauche sur les listes du PS, du SPa, d’Ecolo ou de Groen ; s’ils existent.

  • Pourquoi voter Gauches Communes à Saint-Gilles ?

    Gauches Communes est une petite liste avec peu de moyens, mais une grande volonté d’action. Notre présence durant toute l’année sur les marchés, aux diverses actions citoyennes et dans les boîtes aux lettres a eu le mérite de sortir le débat politique de l’Hôtel de Ville, des médias traditionnels et des débats pour spécialistes. C’est parce que nous avons insisté, à travers nos tracts et interventions, sur l’existence de pénuries dans les communes que la majorité s’est sentie obligée de répondre en communiquant son bilan des 6 dernières années dans toutes les boîtes de la commune.

    La majorité se vante d’avoir fait des efforts. Elle dit avoir créé 700 places dans les écoles, 100 logements sociaux supplémentaires et des crèches. Nous sommes convaincus que, sans la pression systématique de Gauches Communes, même ces maigres efforts n’auraient pas été fournis. Mais les pénuries dans la commune sont bien plus étendues que cela.

    Il manque 4 écoles, 30 crèches, 850 emplois décents et 3.000 logements sociaux si nous voulons assurer un avenir de qualité à chacun. Il faut un plan radical d’investissements publics. Le PS ne peut pas prétendre que l’électeur ne l’a pas suffisamment mandaté. Cela fait des années qu’il bénéficie d’une majorité absolue. Il aurait pu mettre en place une politique sociale depuis longtemps mais, malgré cette majorité absolue, il a au contraire préféré se lier aux libéraux. Il se sert de cela comme écran de fumée pour ne pas devoir appliquer une politique réellement de gauche. Que le PS ne se fasse pas d’illusions : lorsqu’il sera suffisamment brûlé et que la droite pourra faire sans, ses amis néolibéraux jetteront la social-démocratie et se serviront de la politique de celle-ci pour justifier une politique encore plus à droite, à l’instar de la tactique appliquée sur le plan fédéral par Michel face à son ancien partenaire Di Rupo.

    Heureusement, pour la première fois depuis des décennies, une formation plus à gauche que le PS a le vent en poupe : le PTB. Gauches Communes s’en réjouit et nous avons d’ailleurs demandé au PTB d’œuvrer à une unité plus large en ouvrant sa liste à des candidats de Gauches Communes. Malheureusement, le PTB a refusé. Aujourd’hui, nous en comprenons mieux la raison : les revendications phares du programme du PTB à Saint-Gilles se résument à des kits scolaires gratuits, la rénovation de 100 logements sociaux vides et l’ouverture des parkings privés de nuit aux riverains. C’est largement en dessous de ce qui est nécessaire pour satisfaire les besoins des habitants. La gauche doit avoir l’ambition d’appliquer une politique qui marque une différence fondamentale et ne pas se limiter à manœuvrer dans la marge.

    Un élu de Gauches Communes à Saint-Gilles peut marquer une telle différence à gauche. Il utiliserait sa position d’élu, joignant ses forces à celles des conseillers de gauche qui le souhaitent, pour prendre des initiatives afin de renforcer la mobilisation sociale et donc le rapport de forces en faveur des travailleurs et leurs familles. Un tel renforcement viserait à briser les carcans financiers et législatifs qui imposent l’austérité dans les communes de la part du fédéral et des régions.

    – Meeting électoral sur le programme de Gauches Communes : mercredi 3 octobre à 19h au Pianofabriek (35 Rue du Fort, Saint-Gilles).

    – Vous pouvez retrouver les grandes lignes du programme de Gauches Communes sur www.reprenonsnoscommunes.be

  • Gauches Communes à Saint-Gilles lutte pour un plan radical d’investissements publics pour un enseignement gratuit et de qualité !

    Gauches Communes défend l’ouverture de 4 nouvelles écoles communales

    La croissance démographique, et donc l’augmentation du nombre d’élèves, était prévisible. Le thème du manque de place dans l’enseignement allait inévitablement arriver sur table. Rien n’a été entrepris pour répondre de manière sérieuse au phénomène. C’est même pire : nous avons traversé 30 années de sous-financement et de coupes budgétaires à tous les niveaux de pouvoir avec pour conséquence une détérioration sans fin de l’enseignement : suppression de postes, détérioration des infrastructures, manque de places,…

    Par Nicolas Menoux

    Stop au bricolage : pour une infrastructure scolaire de qualité !

    A Saint-Gilles, dans l’urgence, la majorité communale a bricolé l’aménagement de places supplémentaires dans les écoles. Des conteneurs ont été placés dans l’école Ulenspiegel où deux ‘‘classes modulaires’’ ont été placées sur le terrain de foot de la cour de récréation. Idem à l’école Quatre Saisons pour une classe de 25 enfants en maternelle.

    Charles Picqué déclarait à ce propos : ‘‘On est confronté à un défi terrible et il faut choisir : soit il n’y a pas de locaux scolaires, pas de places dans les écoles, et c’est une catastrophe sans nom, soit on travaille dans les meilleures conditions possibles, même avec du matériel modulaire, des préfabriqués, etc. Vu l’urgence et la gravité, on n’a pas le choix.’’

    La majorité communale est clairement en retard sur les besoins. Elle est pourtant au pouvoir depuis des décennies et l’accroissement de la population scolaire n’était pas une surprise. Saint-Gilles est depuis longtemps déjà une des 3 communes bruxelloises (avec Schaerbeek et Saint-Josse) qui comprend le plus d’élèves devant se rendre en dehors de leur commune pour leur scolarité.

    En 2012, nous avons défendu qu’au moins un millier de places devaient être créées pour 2015. La majorité communale a repris cet objectif de 1000 nouvelles places pour 2016. Finalement, seules 700 places ont été créées dans l’enseignement fondamental sur toute la législature, mais une seule nouvelle école a été ouverte. C’est insuffisant, plus de la moitié de ces 700 places reposent sur un élargissement de l’offre dans les écoles existantes, avec entres autres des containers, des préfabriqués et des classes trop remplies. Du bricolage.

    Avec ces méthodes, on court après les manques tout en minant la qualité de l’enseignement et, notamment, en diminuant le temps disponible pour les enseignants par élève pour le suivi pédagogique.

    1000 places supplémentaires, cela exige l’infrastructure pour les accueillir et donc de nouveaux établissements scolaires. Chaque enfant a droit à une place dans une école de son quartier. Sans investissements pour de nouvelles infrastructures scolaires, cet objectif ne sera jamais atteignable sans porter atteinte aux conditions d’étude. Il existe dix écoles fondamentales à Saint-Gilles, dont 6 écoles communales. Nous défendons un plan radical d’investissements publics pour la création de 4 nouvelles écoles communales d’enseignement fondamental (maternel et primaire). Construire 4 nouvelles écoles est crucial pour commencer à diminuer le nombre trop élevé d’élèves par classe en vue d’atteindre des classes de 15 élèves maximum.

    Pour un refinancement public massif de l’enseignement !

    Il est également nécessaire de libérer des moyens pour les activités en extérieur (natation, excursions, etc.). En effet, de plus en plus d’écoles doivent annuler des excursions car le coût repose complètement sur le dos des familles, certaines étant incapables d’en supporter les frais principalement en raison du transport, souvent bien plus cher que le reste de l’excursion.

    De plus, les repas scolaires sont sous-traités à des entreprises privées comme Sodexo. Cette entreprise n’est pas vraiment réputée pour ses repas sains, mais plutôt pour sa course aux profits. Gauches Communes revendique la fin de la sous-traitance des repas dans les écoles. La cuisine centrale prévue pour la préparation des repas des crèches devrait être élargie notamment aux écoles communales et offrir des repas gratuits et de qualité à chaque enfant.

    Motivons nos enseignants en leur donnant de meilleures conditions de travail, des classes plus petites qui permettent un plus proche accompagnement des élèves et suffisamment d’encadrement pour offrir un enseignement de qualité. Il faut améliorer les statuts des enseignants mais également nommer l’ensemble du personnel dans les écoles communales.

    Il faut lutter pour les moyens nécessaires et non s’en tenir aux carcans budgétaires austéritaires. Une commune qui lancerait la résistance contre les coupes budgétaires et pour un plan radical d’investissements publics pourrait catalyser dans d’autres communes un mouvement plus large. Il est en effet également nécessaire de lutter pour obtenir un refinancement public de l’enseignement du fondamental au supérieur à hauteur de minimum 7% du PIB.

    Tout cela devrait être intégré dans un grand plan d’investissements publics sous le contrôle et la gestion démocratique de la collectivité, financé par la nationalisation du secteur bancaire, par le refus du paiement de la dette publique aux grands spéculateurs et par une mise sous propriété publique des secteurs vitaux de l’économie.

    >> reprenonsnoscommunes.be

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