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Tag: Freddy Van Gaever
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Vlaams Belang : une piscine qui en dit long
Le Vlaams Belang essaie de se présenter comme un parti qui sait ce qu’est la vie des travailleurs et qui défend fermement ceux-ci. C’est pourquoi il a été particulièrement drôle de voir une des nouvelles dirigeantes du Vlaams Belang épinglée par la presse pour s’être conduite avec les manières élitistes d’une grande bourgeoise du 19e siècle.
Peter Delsing
Déjà remarquée il y a quelque temps pour sa rencontre avec un négationiste connu, Marie-Rose Morel a à nouveau fait parler d’elle. Mais, cette fois-ci, c’est parce qu’elle avait commencé à construire, sans avoir demandé les autorisations nécessaires, une piscine privée dans le jardin de sa villa… qui a coûté la bagatelle de 1 million d’euros !
Morel avait déménagé à Schoten (près d’Anvers) pour être la candidate principale du parti pour les éléctions communales. Comment quelqu’un qui vit dans un tel luxe pourrait-il savoir ce que sont les problèmes des travailleurs et de leurs familles? Ce n’est pas une coïncidence si le Vlaams Belang soutient une politique extrêmement néolibérale. Beaucoup de ses politiciens ont déjà le mode de vie d’un patron ou un manager. Ou ils sont carrément des patrons eux-mêmes, comme Freddy Van Gaever, parlementaire du VB qui est un patron… en faillite.
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Le Vlaams Belang se prononce contre les travailleurs et leurs organisations
Manifestation contre le congrès économique du VB
700 manifestants antiracistes ont affronté la neige et les températures hivernales ce 26 novembre lors de la manifestation organisée par Blokbuster. Vu le mauvais temps, le nombre de participants était un succès. Mais la manifestation a surtout été importante pour son contenu. Elle a montré comment on peut s’attaquer aux causes socio-économiques qui forment le terreau fertile de la montée électorale de l’extrème-droite..
Boris Van Acker
La manifestation a reçu le soutien des deux syndicats, résultat de la lutte sociale des derniers mois et du fait que le VB s’est retrouvé dans une position difficile à l’occasion de cette lutte. Des années durant, ce parti a grandi en parasitant le mécontentement de la population. Cela lui est devenu plus difficile maintenant car cette frustration s’est traduite en actions contre la politique néolibérale.
En outre, le VB a montré qu’avec son programme économique libéral très poussé, il ne détient aucune réponse à apporter à ce mécontentement. Le mouvement contre le Pacte des Générations n’a eu aucun écho au Parlement, et certainement pas auprès du VB, malgré le fait que selon un sondage la majorité de ses électeurs a soutenu la grève du 7 octobre. Lors de son congrès, le VB a émis le souhait de pousser la politique de casse néolibérale encore plus loin.
Le président du VB, Vanhecke, a déclaré que son parti ne prenait pas position pour ou contre la grève. D’autres furent moins subtils: le patron raté Freddy Van Gaever s’est demandé pourquoi la police n’avait pas été envoyée pour briser la grève. Au conseil communalde Gand, le VB a même déposé une motion allant en ce sens. Le parlementaire Wim Wienen a publiquement exprimé sa mélanconie du slogan "Faire la grève nuit, travailler rapporte".
Rassurant envers les patrons, le VB a déclaré à son congrès économique qu’il ne "restait qu’une seule option pour ne pas faire dévier le budget : des coupes d’austérité" et à propos du Pacte des Générations: "Le résultat est négligeable. La CSC a calculé que grâce aux multiples exceptions, l’âge de la prépension demeure garantie jusqu’à 58 ans. (…) Un maigre résultat, surtout comparé aux pays voisins". Il préconise "l’introduction de la perspective de carrière c’est-à-dire, avec exceptions, une pension légale après 40 ans de carrière".
La rhétorique antisyndicale a été reprise par la direction du VB, qui a répété son point de vue selon lequel les syndicats ne sont pas les bienvenus dans les PME. Le VB exige aussi que les syndicats adoptent une personnalité juridique et rendent public leur comptabilité (et donc aussi le montant des caisses degrève), afin de leur couper les ailes.
Avec ce congrès, les dirigeants du VB ont voulu dire au patronat que leur parti est prêt à se présenter comme un partenaire fiable dans des coalitions. C’est une démarche à propos de laquelle le VB ne souhaite pas trop attirer l’attention: pour la majorité de son électorat populaire, le VB a d’autres positions en poche.
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Procès du Vlaams Blok. Rien d’essentiel n’est réglé
La récente condamnation pour racisme de trois asbl liées au Vlaams Blok a été largement répercutée par les médias. Elle relance le débat sur la stratégie pour lutter contre le fascisme car après cette condamnation le Vlaams Blok se présente comme une victime. Pire: le Vlaams Blok semble progresser dans les intentions de vote.
Geert Cool
Voilà ce qui arrive quand on essaie de résoudre un problème politique – la croissance électorale de l’extrême-droite – par des procédés juridiques. Depuis des années, nous répétons que l’on ne peut lutter validement contre la croissance électorale de l’extrême-droite que sur le terrain politique: en prenant le mal à la racine, en donnant une réponse aux problèmes sociaux (chômage, pauvreté, habitat,…) engendrés pas la crise capitaliste et qui forment le terreau sur lequel grouille l’extrême-droite.
Dans une certaine mesure le verdict représente une menace pour Vlaams Blok si cela signifie un premier pas vers la suppression du financement de ce parti. Pour l’instant le Vlaams Blok a besoin de ce financement car il tente de se donner un profil «acceptable» en menant une campagne politique «soft». Par exemple les gants de boxe ont disparu des affiches du Blok. A l’instar des autres partis bourgeois il revendique «moins d’impôts».
Manifestement le Blok tente d’attirer les voix de nouvelles couches d’électeurs. Le 1er Mai il a organisé à Mortsel (Anvers) un rassemblement devant la statue d’un industriel (Lieven Gevaert), et Freddy Van Gaever (ex-patron d’une compagnie aérienne flamande et Blokker convaincu) y prononcé un discours dénonçant «les chômeurs profiteurs». En même temps le Blok espère ne pas perdre sa popularité parmi les chômeurs. Il est clair que les contradictions de classes vont rendre de plus en plus difficile ce double jeu du Vlaams Blok.
Le verdict contre le Blok est un handicap provisoire pour courtiser la droite réactionnaire. A Anvers il y a ouvert une permanence téléphonique où l’on pouvait dénoncer les illégaux, mais il a dû faire marche arrière car cela rappelait les pratiques des nazis pendant la guerre. Il est clair que la Vlaams Blok tâtonne à mi-chemin entre un profil «radical» et une image «respectable».
Du côté francophone, le verdict contre le Vlaams Blok a donné lieu à une série de conférences où les partis traditionnels sont venus, la main sur le coeur, clamer leur «antifascisme»… tout en étant prêt à mener la même politique néolibérale qui fabrique des électeurs d’extrême-droite à tout de bras!
Nous n’avons pas besoin de jugement pour désigner le Vlaams Blok comme étant un parti raciste et pour mobiliser contre leurs méfaits racistes. Il faut en même temps mener campagne pour que chacun ait un emploi, un logement convenable à un prix abordable, pour que les services publics ne soient pas privatisés. Ce n’est qu’avec un programme anticapitaliste radical et une organisation de combat pour le socialisme que l’on pourra à la fois stopper l’offensive patronale et faire reculer électoralement l’extrême-droite.