Tag: Freddy Thielemans

  • StopSAC : Après TegenGAS en Flandre, la résistance s’organise du côté francophone

    Quelques mois après le lancement de la plateforme TegenGAS en Flandre, c’est au tour de Bruxelles de mettre en place un outil militant pour résister collectivement aux Sanctions Administratives Communales (SAC). Celle-ci a vocation de réunir et d’organiser individus et organisations dans la lutte contre la criminalisation des jeunes et la répression des mouvements sociaux qui s’effectuent aussi par ces amendes.

    Par Clément (Bruxelles), article issu de l’édition de juin de Lutte Socialiste


    Manifestation : On ne tolère pas les SAC, ce samedi 29 juin, 14h, Gare Centrale (Bruxelles)


    • StopSAC.be

    La création d’une telle plateforme ne tombe pas du ciel, elle répond aux inquiétudes qui ont fait suite à divers événements ayant frappé des militants sociaux (après l’occupation du PS en soutien aux sans-papiers ; après le tabassage ‘‘pour leur propre sécurité’’ (dixit le shérif-bourgmestre Freddy Thielemans) des manifestants antifascistes à Trône en juin 2012 ; après l’arrestation de 145 opposants au banquet des riches d’un lobby patronal européen) mais également suite à la volonté affichée de la ministre Milquet de généraliser le protocole des SAC à toute la Belgique et de l’approfondir avec une baisse de l’âge minimal à 14 ans, une augmentation du montant maximal jusqu’à 350€ et la mise en place d’agents communaux en civil (les agents ‘‘constatateurs’’) chargés de traquer la fraude.

    Mais dans un contexte de crise, pour les communes, les SAC sont aussi un moyen de renflouer leurs caisses sur le dos des habitants. Ainsi, un adjoint de Milquet a avoué que les SAC allaient ‘‘coûter 1 million d’euros mais en rapporter trois.’’ Enfin, les SAC, dans une période de contestation sociale accrue du système, sont aussi un moyen de mettre au pas des franges de la population qui se radicalisent : les jeunes et les militants seront les premiers visés. C’est dans ce contexte que se lance la plateforme StopSAC.

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    Nouvelles de TegenGas

    Gand : 120 participants à un débat sur les SAC

    En Flandre, les SAC (Sanctions Administratives Communales) se disent GAS (Gemeentelijke Administratieve Sanctie). La campagne TegenGAS (contreSAC) avait organisé un débat le 16 mai dernier, en collaboration avec une quinzaine d’organisations gantoises. Le bourgmestre Daniël Termont (SP.a), alors qu’il se définit comme le bourgmestre le plus progressiste de Flandre, y a ouvertement défendu le recourt au SAC, contre Mathias Vander Hoogerstraete (Etudiants de Gauche Actifs et TegenGAS), Raf Jespers (Ligue des Droits de l’Homme) et Geert De Cock (Union des Jeunes avocats). La participation imposante, 120 personnes, illustre que le thème préoccupe beaucoup parmi la jeunesse gantoise.

    Anvers : Attention aux poubelles !

    Le 1er mai dernier, les fonctionnaires qui gèrent les SAC n’étaient pas en congé… Ce jour férié tombait au moment où les poubelles sont normalement ramassées, et plusieurs habitants n’y avaient pas prêté garde. Cela, l’administration communale l’avait bien anticipé, et du personnel supplémentaire a été envoyé dans les rues. Au moins 308 d’entre eux ont donc reçu une SAC pour avoir déposé leur poubelle à leur porte le bon jour, mais un jour férié.

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    D’une réponse juridique à un mouvement de lutte politique

    La première réunion (avant le lancement de cette plateforme) a tourné autour de la réponse à donner aux procédures SAC qui commençaient à tomber sur les militants antifascistes de l’action à Trône. Mais dès celle-ci, il paraissait clair que la lutte ne peut se limiter à un plan purement juridique, d’où l’organisation d’une manifestation de protestation le 18 février, qui a rassemblé plus de 200 participants. La seconde réunion fin février rassemblait déjà une quinzaine d’organisations qui cherchaient toutes un outil collectif pour lutter contre ces SAC. La plateforme est née à ce moment-là, même si la concrétisation plus ‘‘formelle’’ de celle-ci n’eut lieu qu’en mai.

    L’objectif est de mener la lutte sur deux fronts : un front politique mais aussi un front juridique pour mettre en évidence les failles et les contradictions propres aux SAC. Une telle campagne juridique étant lourde en procédures et en frais (il y a 31 dossiers de contestations qui ont été introduits pour 40€ chacun), la nécessité de se regrouper est donc apparue comme évidente.

    La résistance en ordre de bataille

    Cette plateforme regroupe maintenant une dizaine d’organisations (les Jeunesses Ouvrières Chrétiennes, les Etudiants de Gauche Actifs et le Parti Socialiste de Lutte, l’Union syndicale étudiantes-étudiants FGTB, COMAC,…) qui comprennent la nécessité de ce combat car les SAC peuvent également déboucher sur une interdiction de lieux. Par exemple, dans le cas des ouvriers de Ford Genk qui faisaient grève et qui furent dégagés par les huissiers, il n’y aurait à l’avenir même plus besoin d’huissiers. Cela illustre clairement la volonté politique sous-jacente à ces mesures : mater les opposants.

    Face à cela, ces organisations ont organisé un rassemblement suite à une interpellation du conseil communal de Bruxelles-ville le 13 mai dernier où, en dépit de la période d’examens et de la pluie, une bonne cinquantaine de personnes étaient présentes. Cette action n’était qu’un pas supplémentaire pour maintenir la pression. Tout l’été durant (dans les quartiers mais aussi dans les festivals), une campagne de mobilisation sur la question des SAC sera menée, avec l’objectif de frapper un grand coup à la rentrée.

    Un appel a également été lancé vers de nombreuses délégations syndicales et organisations militantes pour élargir cette plateforme. La collaboration s’annonce fructueuse et si elle porte ses fruits, le shérif n’a qu’à bien se tenir.

    Soyez solidaires de la campagne de contestation juridique, versez sur le compte de la plateforme (BE09 5230 8059 5557) votre contribution avec la mention ‘‘soutien StopSac’’ pour nous aider à faire face aux frais judiciaires.


    A Ixelles ou ailleurs nous ne paierons pas leur SAC !

    Samedi 27 avril, à Ixelles, la police a mené une journée coup de poing, garnissant ainsi les poches de la commune. En quelques heures, 148 amendes Sanctions Administratives Communales ont été distribuées par les ‘‘agents de la paix’’. La majorité pour jets de mégots, mais aussi pour avoir planté des fleurs dans l’espace public, promené un chien sans laisse ou encore avoir mis la musique trop fort en voiture… Ces sanctions criminalisent la population ixelloise, et ne visent, en réalité, qu’à alimenter les caisses des communes.

    Par Laure (Ixelles)

    Alors que les Ixellois font déjà les frais de plans d’austérité drastiques, la commune leur demande de se saigner davantage en faisant pleuvoir des SAC totalement arbitraires. Rappelons en effet que 3 jours auparavant était voté au conseil communal des coupes budgétaires brutales sabrant dans le personnel communal à hauteur de 1,2 million € pour 2013, supprimant 30 équivalents temps-pleins, fermant 2 restaurants communaux, diminuant de 50% les subventions aux associations, augmentant et créant de nouvelles taxes et redevances,…

    Ces sanctions sont donc un pis-aller pour combler le trou budgétaire creusé par les banques, en allant chercher l’argent dans les poches des travailleurs.

    Mais ce n’est pas tout, ces amendes sont utilisées pour criminaliser et réprimer ceux qui s’opposent à l’austérité puisque nombreux sont ceux qui ont déjà reçu des amendes pour avoir manifesté ou tracté sur la place publique ces derniers mois. Il s’agit donc très clairement d’une atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de manifester ! Contre les plans d’austérité et contre les SAC à Ixelles, nous nous sommes mobilisés et nous continuerons à le faire. Nous ne pouvons tolérer cette criminalisation des jeunes et des travailleurs dans nos communes. Nous ne pouvons tolérer le musellement de la contestation. Nous ne pouvons tolérer de toujours devoir payer à travers les amendes, ou des mesures antisociales.

    Ce qu’il nous faut, c’est une vraie réponse à nos problèmes : des emplois décents, des logements abordables, des services publics de qualité… c’est-à-dire une politique sociale qui s’en prend aux vrais responsables de la crise et pas à ses victimes !

  • Action StopSAC : la commune aux abois, la lutte continue

    Lundi s’est tenu sur la place Saint-Jean de Bruxelles le second rassemblement contre les sanctions administratives communales (SAC). Lors du dernier rassemblement, les participants avaient souhaité partir en manifestation pour dénoncer les menaces de SAC sur les manifestants antifascistes tabassés à Trône et envers les opposants au banquet des riches d’octobre dernier.C ette fois-ci au vu de l’impressionnante présence policière, il paraissait clair que la commune voulait limiter la portée et la visibilité de ce rassemblement.

    Par Clément (Bruxelles), photos de Pavel

    • StopSAC.be

    Plus tôt dans l’après-midi, plusieurs militants des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes (JOC) et du PSL avaient interpellé le conseil communal de Bruxelles et Freddy Thielemans suite aux amendes qui s’abattent actuellement sur les manifestants du ‘‘banquet des riches’’. Suite à cela, il y avait un rendez-vous à 18h30 pour ceux qui ne pouvaient être la lors de l’interpellation, avec un micro ouvert pour laisser chacun s’exprimer.

    Avec la participation d’une cinquantaine de personne dont une quinzaine de jeunes du secondaire, en pleine période d’examen, ce rassemblement n’a pas eu à rougir de son organisation même si dans la tête et les mots de chacun, ce rassemblement n’était qu’un pas transitoire pour continuer à maintenir la pression politique sur les autorités. Il faudra viser plus loin après l’été.

    Quelle suite à l’action ?

    A l’initiative des JOC et du PSL et de son organisation de jeunesse, les Etudiants de gauche Actifs (EGA), mais également des étudiants FGTB ou de COMAC (l’organisation de jeunes du PTB), s’est développé une plateforme nommée ‘‘StopSAC’’ qui sert à réunir les militants touchés par les SAC afin d’offrir une réponse juridique unitaire et stratégique.

    Mais cette plateforme a aussi comme vocation d’être le fer de lance du combat politique contre les SAC et dont la première tâche avouée est de se mettre en contact et d’obtenir le soutien du mouvement ouvrier organisé et plus particulièrement des délégations syndicales.

    L’action de ce lundi a permis de montrer aux autorités que ce combat contre l’arbitraire répressif des SAC est toujours présent dans nos têtes et nos agendas et qu’une contestation des SAC plus massive est en train de s’organiser.

  • Stop aux SAC! Manifester est un droit, pas une incivilité! Stop à la répression politique!

    Rassemblement ce lundi 13 mai, 19h, place Saint-Jean à Bruxelles

    Les amendes SAC (Sanctions administratives Communales) sont de plus en plus utilisées pour censurer la liberté d’expression et de manifestation. La ville de Bruxelles s’en sert contre les antifascistes tabassés par la police au métro Trône et les manifestants pacifiques qui se sont opposés au Banquet des Riches. Cette criminalisation de ceux qui résistent à la crise et à l’austérité est inacceptable et anti-démocratique.

    Tract de la campagne stopSAC

    STOP AUX SAC CONTRE LES MANIFESTANTS ARRÊTÉS AU BANQUET DES RICHES

    En octobre dernier Freddy Thielemans avait ordonné l’arrestation de 145 manifestants qui s’opposait pacifiquement à la tenue d’un banquet de luxe organisé par l’un des principaux lobby patronal européen pro-austérité. Cette répression contre ceux qui s’opposent à l’austérité était déjà scandaleuse mais les autorités communales continuent sur cette voie en ignorant les lettres de protestations et distribuant des amendes de 50€ pour chaque manifestant arrêté. C’est pourquoi nous interpellerons le conseil communal de Bruxelles ce 13 mai, manifeste avec nous !

    ORGANISONS LA SOLIDARITÉ

    Si nous laissons passer cela, quel sera la prochaine étape ? Des SAC pour entraver l’accès à un bâtiment lors de piquets de grève? Accompagné d’une interdiction de lieu? C’est pourquoi nous continuons à penser qu’il faut refuser de payer et nous comptons bien introduire un recours. Ce recours peut couter de 40 à 80 euros. Le but d’introduire un recours revient à ramener dans le système judiciaire ce que les autorités ont essayé d’en sortir. Face à cette tentative de nous individualiser et de faire taire la résistance, nous voulons nous rassembler pour collectiviser la contestation, récolter ensemble les fonds nécessaires et combattre la répression.

    NOUS VOULONS UN AVENIR PAS DE LA RÉPRESSION

    La ministre de l’intérieur Joëlle Milquet et l’ensemble du gouvernement Di Rupo, veulent faire passer au parlement un durcissement de la loi sur les SAC : dès 14 ans, jusque 350€, élargissement des agents consta¬tateurs. Bref plus d’amendes et de répression au lieu d’une réponse sociale à nos problèmes.

    Ils font payer la crise aux travailleurs et aux jeunes, ce qui accroit la pauvreté et les tensions dans la société. Il nous faut une vraie réponse à nos problèmes : des emplois décents, des logements abordables, des services publics de qualité… c’est à dire une politique sociale qui s’en prend aux vrais responsables de la crise et pas à ses victimes.

  • Le shérif Freddy Thielemans traque les opposants au banquet des riches

    Abaissement de l’âge à 14 ans, augmentation des amendes jusque 350€, paiement immédiat de l’amende, interdiction de fréquenter un lieu pour 1 mois, tout fonctionnaire désigné par les communes pourra délivrer des SAC et non plus seulement les agents de police,… Le gouvernement a déposé au parlement son nouveau projet de loi relatif au SAC qui renforce l’appareil répressif des communes et l’arbitraire déjà en vigueur. ‘’Une justice de shérifs’’ dénonce la Ligue des Droits de l’Homme.

    Par Boris

    En même temps, les 145 arrêtés (dont 13 militants du PSL) lors de la manifestation pacifique contre le banquet des riches en octobre dernier reçoivent depuis début avril des amendes SAC pour un montant de 50€ ‘’pour avoir participé à un attroupement entravant la circulation’’.

    Freddy Thielemans, bourgmestre PS de Bruxelles-Ville, avait accueilli le banquet d’un des plus riches lobbies patronaux d’Europe dans une commune qui comprend 25% de chômeurs et des milliers de sans-abris. N’est-ce pas une incitation à manifester alors que leur politique d’austérité vise à faire payer leur crise aux travailleurs, aux jeunes et aux pauvres ?

    En face du Cercle de Lorraine, où se tenait finalement le banquet, aucun policier n’était présent. Toutefois, les manifestants n’ont pas voulu entacher leur action et sont restés disciplinés. Ensuite, ils ont manifesté pacifiquement dans les rues adjacentes. ‘’Les individus s’amusent à bloquer la petite ceinture dans les deux sens’’ peut-on lire dans le PV au langage guerrier et mensonger de la police. Ainsi Freddy justifie son ordre d’arrestation anti-démocratique à l’encontre ‘’des perturbateurs’’. Alors qu’en un mois d’émeute à Belfast, en décembre dernier, il y eut 106 arrestations et 70 policiers blessés, cette décision démesurée d’arrêter 145 personnes en une soirée lors d’une manifestation sans incidents est en réalité une tentative de faire taire toute forme d’opposition.

    Mais la traque ne s’arrête pas là pour Freddy. En décembre et janvier, les autorités communales ont envoyé des procédures de SAC aux arrêtés. Des lettres de contestation rétablissant les faits et dénonçant l’atteinte à la liberté d’expression et de manifestation respectant la procédure en vigueur ont été envoyées au ‘’fonctionnaire SAC’’ de la ville qui à Bruxelles est en même temps Secrétaire Communal. Ce fonctionnaire soit-disant ‘‘apolitique et neutre’‘ est choisi par la majorité communale. Malgré les demandes adressées dans les courriers, il n’a pas estimé nécessaire de nous recevoir et d’écouter nos arguments. Ainsi la commune est juge et partie. Le bourgmestre ordonne les arrestations, le fonctionnaire choisi par sa majorité ordonne la sentence dans une justice expéditive où nous n’avons pas le droit de nous défendre et où la commune empocherait les 145×50€ d’amendes (soit 7.250€). On comprend mieux ainsi comment la Ville de Bruxelles compte utiliser le système des SAC pour faire rentrer 3 millions d’euros par an dans le budget communal.

    Nous sommes d’avis, ensemble avec la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) et d’autres organisations de gauche et syndicales, de répondre collectivement à cette atteinte à la liberté d’expression. Si nous laissons passer cela, quel sera la prochaine étape ? Des SAC pour entraver l’accès à un bâtiment lors de piquets de grève ? Accompagné d’une interdiction de lieu ? Nous voulons d’une part introduire des recours devant les tribunaux. Malheureusement leur coût excessif encourage à payer l’amende. Rien que les frais de procédures pour introduire le recours vont de 40 à 80€ pour chaque arrêté. C’est pourquoi, nous appelons à la solidarité pour récolter cet argent. D’autre part, nous devons construire un rapport de force favorable, ainsi nous interpellerons le conseil communal du 13 mai et appelons à manifester devant celui-ci comme prochaine action.

    • Soyez solidaire avec les opposants au banquet des riches, versez sur notre compte (001-2260393-78) votre contribution avec la mention ‘’Solidarité Stop SAC’’ pour faire face aux frais judiciaires.
    • Participer à l’action à l’Hôtel de Ville de la Ville de Bruxelles le 13 mai : interpellation du conseil communale (rdv 15h45 dans la cour de l’hôtel de Ville) – 18h Rassemblement, Place Saint-Jean
  • Il dirige une ville avec 22% de chômeurs, avec 2500 SDF, il accueille le lobby des plus riches d’Europe et fait arrêter 200 manifestants.

    Qui est-ce ?

    Freddy Thielemans, et son parti, c’est le PS.

    Hier, ce fut une bien mauvaise journée pour le bourgmestre Freddy Thielemans. Normalement, le banquet des riches (voir notre article à ce sujet) devait prendre place sans rencontrer le moindre problème, et sans que plus personne n’en parle deux jours après. Hélas pour lui, la police a trouvé le moyen de placer l’évènement bien en évidence dans la presse en arrêtant des manifestants. Un ou deux, ce n’était pas suffisant, non, il en fallait plus d’une centaine pour bien montrer qui est le chef !

    Freddy avait probablement dit à la police d’y aller mollo, en voulant éviter d’avoir à justifier un visage ensanglanté en pleine ‘‘une’’ suite à la répression policière 3 jours à peine avant la tenue des élections. On se rappelle de cette manifestante grecque lors d’une action des Indignés qui s’était retrouvée le visage écrasée sur le sol, ou de ces manifestants contre le Parti Populaire et Nation à Molenbeek qui avaient subi une violence policière féroce.

    Mais ‘‘y aller mollo’’, ça ne veut pas dire ne rien prévoir du tout. La police a sous-estimé l’effet de la provocation de ce banquet des riches, en plein contexte de crise économique, alors que les allocations de chômage vont baisser de 25% en moyenne dès le mois prochain. En face du Cercle de Lorraine, où se tenait finalement le banquet, aucun policier n’était présent. Toutefois, les manifestants n’ont pas voulu entaché leur action et sont restés disciplinés, en lançant des slogans tels que ‘‘Résistance internationale, contre l’Europe du Capital’’. Ensuite, ils se sont dirigés vers les rues adjacentes. La police fédérale a expliqué l’arrestation qui a suivi à la presse en disant : "Les manifestants sont descendus dans le tunnel à la Porte Louise et ont marché vers la Porte de Namur. Un acte dangereux quand on sait qu’il s’agissait d’une manifestation sauvage. Rien n’était prévu au niveau de la circulation. Les automobilistes circulaient aussi dans le tunnel. Il fallait les sortir du terrain." Il s’agit d’un gigantesque mensonge qui doit maintenant servir à couvrir l’arrestation massive qui a eu lieu car aucun manifestant n’est descendu dans le tunnel.

    Avec l’arrestation politique de plus d’une centaine de manifestants contre l’austérité, le débat est dorénavant ouvert : est-il normal d’accepter la monstrueuse provocation de ce banquet de super-riches et de figures de proue du néolibéralisme alors que le fossé est de plus en plus grand entre riches et pauvres ? Est-il normal que la police soit utilisée contre des manifestants non-violents qui dénoncent l’austérité ? Et la couleur du PS et de Thielmans là-dedans ? Rouge. Mais de honte, pas de colère.

  • Bruxelles : Rassemblement contre les violences policières

    Ce mercredi 27 juin à 16h30, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, la JOCF, et les Jeunes FGTB appellent à un rassemblement contre les violences policières suite aux événements répressifs de la manifestation antifasciste du dimanche 17 juin dernier.

    Texte de l’appel

    Pour rappel, alors que le groupe de militants antifascistes essayait de rejoindre pacifiquement le cortège de la manifestation raciste du Parti Populaire et de la milice fasciste Nation, la police a chargé les manifestants avec une violence et une agressivité inouïe. Résultat du « travail de protection du citoyen » opéré par la police bruxelloise : de nombreux blessés légers mais surtout deux blessés évacués en urgence.

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    Nous appelons à participer à ce rassemblement car nous pensons que la mobilisation est la meilleure réponse à offrir face à la répression. Nous soutenons une manifestation non-violente, avec un message politique conséquent et combatif.
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    La présence massive de caméras et de journalistes (dont l’un d’entre eux a été menacé et passé à tabac avec les manifestants) garantit à cet évènement une visibilité médiatique. Nous appelons au rassemblement car de nombreuses victimes de brutalités policières n’ont pas notre « chance ». En effet, la complaisance des autorités et de la justice garantit une quasi impunité aux policiers. Il faut aujourd’hui rétablir un véritable contrôle démocratique sur les forces de l’ordre. Il est nécessaire que ce rassemblement soit le plus massif possible pour exprimer notre solidarité avec tous ceux et toutes celles, qui n’ont pas la possibilité de faire entendre leur voix et de se défendre dans le système institué.

    Nous exigeons de la ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet, qu’elle dénonce le comportement de sa police, les images sont suffisamment explicites pour qu’elle se positionne clairement. Le bourgmestre Freddy Thielemans, pourrait quant à lui nous expliquer comment sa police reste inerte face à une milice organisée qui appelle à la haine et à la violence raciste dans les rues de sa commune ? Alors qu’elle réprime brutalement les militants antifascistes ?

    Le capitalisme frappe les travailleurs de plein fouet en créant le chômage, le désespoir et la pauvreté qui explosent partout. Il est évident qu’avec la crise, le nombre et l’intensité des mouvements sociaux augmentent. Plus le gouvernement sèmera la misère dans les quartiers, plus il lui sera nécessaire de déployer ses forces de l’ordre dans les rues pour canaliser ce qu’il aura récolté.

    Combien de temps validerez-vous par votre silence et votre immobilisme la criminalisation de ceux qui sont victimes du système et qui se mobilisent pour un avenir meilleur pour tous ?

    Nous ne voulons pas de cette société là !

    Nous refusons cette misère et la répression qui l’accompagne !

    *Soyons nombreux ce mercredi ! Non à la répression d’Etat, halte à l’impunité !*

    Rendez-vous mercredi 27 juin à 16h30 Place Poelaert

    Nous invitons tous les participant-es à venir muni d’une protection pour la tête (casque de mobylette, de chantier, de vélo…) pour se prémunir symboliquement des violences.

    Pour les organisations voulant être signataires de l’appel pour le rassemblement de mercredi prochain, vous pouvez envoyer un mail à celine.moreau@jeunes-fgtb.be Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

    • Contact Jeunes FGTB : Céline Moreau : 0498 / 31 42 35
    • Contact JOC : Jalil Bourhidane : 0472 / 21 44 75

    – Avec le soutien de :

    • Etudiants de Gauche Actifs (EGA)
    • Actief linkse Studenten (ALS)
    • ProJeuneS
    • Contact J
    • Le Mouvement des Faucons Rouges de la Fédération Wallonie-Bruxelles
    • Fewla – soutien actif à la lutte du peuple Mapuche
    • Egalité
    • Mouvement International de la Réconciliation Internationale des Résistant-e-s à la Guerre
    • Action pour la Paix
    • Jeunes Anticapitalistes
    • Comac
    • CGSP Verviers
    • FGTB Brabant wallon
    • Ecolo J
    • FGTB Charleroi/Sud-Hainaut
    • Samarcande asbl
    • CJC (Conseil de la Jeunesse Catholique)
    • Métallos MWB FGTB
    • La Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie
  • 1er mai à Bruxelles: reportage photo

    Malgré de légères mais nombreuses intempéries, le stand du MAS/LSP au premier mai de Bruxelles, place Rouppe, a été un succès. Le thème principal de notre intervention était le pouvoir d’achat, sous le slogan "plus de pouvoir d’achat par plus de salaire", qui a reçu un très bon accueil.

    Photos de Yvan Leiva Castro

    De nombreux militants (une trentaine au total) étaient présent et ont ainsi vendus 110 exemplaires de notre mensuel, l’Alternative Socialiste. D’autre part, près de 400 euros ont été récoltés en soutien à nos campagnes et de nombreuses personnes ont laissé leurs coordonnées pour entrer en discussion avec notre parti.

    A côté de cette intervention, nous sommes également intervenus en soutien des sans-papiers dans leur action de protestation contre la rafle ordonnée par Freddy Thielemans, le bourgmestre (PS) de Bruxelles ce mardi 29 avril, qui a même dû quitter la scène durant son discours et se réfugier dans un café (voir notre article: Les sans-papiers et les étudiants de l’ULB perturbent les activités du 1er mai du PS à Bruxelles !

  • ).


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