Tag: Francis Van den Eynde

  • Blood & Honour. Chez nous aussi, les néonazis violents sont une menace!

    Ces dernières années, le MAS/LSP et Blokbuster ont plusieurs fois dénoncé le danger que représente des groupuscules néonazis comme Blood & Honour. Un des groupes qui se réfère à Blood & Honour, connu sous le nom de Sang-Terre-Honneur-Fidélité – BBET selon les initiales de ces mots en néerlandais- a été démantelé pour possession illégale d’armes et pour avoir envisagé des attentats. La quantité d’armes qui a été retrouvée est impressionnante: quelque 400 fusils et pistolets, des détonateurs pour mines, des masques à gaz, une bombe artisanale et des lettres prévues pour revendiquer la responsabilité de futures actions.

    Geert Cool

    2003. Ancien dirigeant du VMO, Bert Eriksson, parlait sur une réunion de Blood&Honour pour fêter l’anniversaire de Adolf Hitler

    Les faits ne sont pas récents

    Ce n’est pas un hasard si la répression contre BBET est arrivée à ce moment. En période électorale, les politiciens traditionnels et la police ont pu utiliser cette action dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et pour se profiler en même temps contre l’extrême-droite. Tout a été soigneusement préparé pour attirer une attention maximale sur les perquisitions aux domiciles des partisans du BBET. Le jeudi 7 septembre, des fouilles ont été faites, notamment dans quelques casernes. Mais les deux jours précédents, des journalistes interviewaient déjà Blokbuster sur le BBET…

    Nous ne sommes en rien surpris par la découverte d’armes. En 2004 déjà, nous avions publié une photo du suspect principal, Thomas Boutens, qui, dans la caserne de Leopoldsburg, s’était fait photographier avec des pistolets en visant l’objectif. Nous savions que les cercles du BBET disposaient d’armes et que ceux-ci, avec d’autres groupes néonazis, représentaient une menace. Cela était donc déjà connu en 2004!

    Récemment par contre, une augmentation des transactions d’armes au BBET a été signalée, motif officiel de l’intervention de la police. Après l’interdiction du BBET en Allemagne, beaucoup d’armes ont probablement été transférées en Belgique.

    D’après la tradition du VMO

    La présence d’armes chez des figures d’extrême-droite n’est ni étonnante, ni nouvelle. Fin des années ’70, début ’80, le VMO (Vlaamse Militanten Orde- Ordre Flamand Militant) allait encore plus loin. Le VMO ne se limitait pas à la possession d’un arsenal et à l’organisation de camps d’entraînement militaires, mais se servait de ces armes. L’interdiction du VMO est survenue après une série d’attaques et d’actions violentes: destruction d’un bistrot pour immigrés à St Nicolas, attaque à main armée contre un café de gauche à Bruges, tentative d’occupation violente du Halletoren à Bruges et bien d’autres encore.

    En 1983, l’interdiction du VMO était devenue inévitable. Plusieurs personnes condamnées à l’époque siègent aujourd’hui au parlement pour le Vlaams Blok/Belang. Philip Dewinter et Frank Vanhecke ont été formés politiquement dans les camps du VMO par le leader brugeois du VMO Roger Spinnewyn. Ce dernier a été condamné plusieurs fois pour port d’armes mais s’est présenté le 8 octobre sur la liste du VB à Zedelgem. Le leader national du VMO, Bert Eriksson a systématiquement déclaré qu’il était fidèle au ‘führer’ et au nazisme. Lors de son enterrement, le parlementaire et ancien militant du VMO Pieter Huybrechts était présent. Quand Eriksson a été incarcéré au début des années ’80 pour son engagement au sein du VMO, il s’était fait représenter par Filip Dewinter à la commémoration du collaborateur nazi Cyriel Verschaeve.

    Le VB contraint de se distancer

    Le VB a peu de choix et doit se distancer de Blood & Honour. Ce parti se rend bien compte que la majorité de ses électeurs n’adhère pas aux methodes et aux opinions de tels groupes. Mais ce n’est que quand les faits deviennent publics que la distance est prise. En 2004, Frida Foubert du VB à Waasmunster a été éjectée de son parti après avoir révélé que Blood&Honour avait organisé un meeting dans une salle qu’elle gérait. Dès que l’attention médiatique s’est affaiblie, Francis Van den Eynde l’a réintégrée…

    Selon l’ancien vice-président du VB, Roeland Raes, le parti ne se distance pas de tous les groupes radicaux mais seulement de ceux sur lesquels le VB n’exerce aucune influence. Dans le quotidien De Standaard il avait déclaré: "Dans les années ’70, il existait moins de tabous pour tenir des propos plus radicaux ou pour faire référence aux années ‘30 et ‘40. Les mesures contre nous à l’époque étaient moins prononcées et moins déterminées."

    La raison pour laquelle le VB est devenu prudent n’a rien à voir avec un changement de cap. Selon Raes, "le VB a dû traverser un tas de processus. L’objectif était de nous museler. Voilà pourquoi nous sommes devenus plus prudents et pourquoi nous ne nous engageons pas dans l’aventurisme aveugle de ces gens-là." Lors de son procès sur ses propos négationistes, Raes a été, et sera à l’avenir, défendu par l’avocat qui représente actuellement quelques membres du BBET.

    Il faut une réponse politique!

    Blood&Honour est évidemment un groupe dangereux. Suite à l’interdiction de cette organisation en Allemagne, des armes y ont aussi été retrouvées. En Europe de l’Est, les néonazis connaissent une ascension sans précédent.

    Face à la violence de groupes tels que le BBET, c’est d’une réponse politique dont nous avons besoin. Condamner la violence ne suffit pas en soi, nous devons aussi nous opposer au climat politique qui renforce le racisme.

    Les partis traditionnels défendent une politique néolibérale qui reproche aux victimes de la politique d’être eux-mêmes responsables de leur situation: les chômeurs seraient responsables du chômage, les pauvres de la pauvreté, les immigrés de l’immigration,… Cela crée un terreau pour une rhétorique ouvertement raciste, comme celle du VB. Qui plus est, en l’absence d’une alternative politique sérieuse pour les travailleurs et leurs familles, le VB peut croître sur base de l’opposition à la politique des partis traditionnels.

    Pour assurer qu’il n’y ait pas de climat où l’on accentue ce qui nous divise au lieu de favoriser ce qui rassemble les salariés et leurs familles, il faut une alternative politique. Une autre politique.

  • Extrême-droite. Quelles solutions peuvent bien apporter des criminels?

    Le Vlaams Belang prétend défendre les intérêts des gens simples en Flandre, mais s’apprête à adopter un programme économique néo-libéral: contre les chômeurs et les travailleurs. Ce parti prétend aussi lutter ardemment contre la criminalité, mais il s’avère que cette politique ne compte qu’à l’extérieur de la formation d’extrême-droite.

    Geert Cool

    Pyromane hollandais avec carte de membre du VB

    Le 15 juin, à Rotterdam aux Pays-Bas, une mosquée a été incendiée. Le pyromane a été rapidement arrêté. Il s’agissait de Ben Van der Kooi, un militant d’extrême-droite qui avait déclaré sur Internet qu’il était membre du VB depuis 4 ans. Le président des jeunes du VB avait déclaré que Van Der Kooi n’avais jamais été membre.

    En 2001, Van der Kooi avait participé à une université d’été des Jeunes du Vlaams Belang et en 2004 il avait entre autre participé à une manifestation du NSV (l’organisation des étudiants fascistes, étroitement liés au VB), au Ijzerwake (l’alternative organisée par le VB et cie au Pélerinage de l’Yser officiel, qui commémore les victimes – flamandes – de la première Guerre Mondiale), ou à une manifestation des néonazis marginaux de Groen Rechts (la Droite Verte). Des anciens du VB témoignent que la direction du VB était au courant des points de vue de Van Der Kooi, mais qu’aucune action n’était entreprise contre lui.

    Van der Kooi a « justifié » son action terroriste: incendier les mosquées est un bon mode d’action, car alors les assurances n’accorderont plus de contrats avec les maisons de prière. Van Der Kooi et d’autres membres du VB ne visent pas uniquement les mosquées comme objectif potentiel. Il est aussi l’auteur d’un article écrit à l’occasion d’une action organisée par Blokbuster, dans lequel il expliquait qu’il est maintenant grand temps de s’en prendre à la gauche: «la racaille de gauche sur la croix », formulait-il de façon subtile.

    Les membres du VB soutiennent les négationnistes

    Le révisionniste notoire Siegfried Verbeke a été arrêté le 4 août aux Pays-Bas alors qu’il était sur le point de prendre l’avion. Avec son épouse, qui en est originaire, il était en route vers les Philipines.

    Il est possible que Verbeke soit livré à l’Allemagne, où il risque une peine de prison de plusieurs années. Auparavant, Verbeke avait gagné l’attention des médias avec ses problèmes judiciaires suite à son négationnisme et à sa minimalisation des crimes nazis.

    De plus, Verbeke pouvait compter sur le soutien financier de Voorpost, une organisation dirigée depuis le VB. Voorpost a assumé à plus d’une occasion le service d’ordre aux activités du parti. Leur chef en titre, Luc Vermeulen, responsable pour le service d’ordre est rémunéré par le VB. Il apparaît d’ailleurs régulièrement aux activités du VB et de ses satellites.

    Voorpost est soutenu par différents parlementaires et d’autres figures de la direction du VB, tel que Roeland Raes, ancien vice-président, toujours rédacteur en chef de Voorpost. Mais des parlementaires comme Francis Van den Eynde ou Rob Verreycken (dans le passé encore l’avocat de Verbeke) sont également des invités réguliers des activités de Voorpost. Maintenant il s’avère que Voorpost a soutenu financièrement (avec limites) Siegfried Verbeke, ou au moins les fonds de solidarité de Verbeke. Le verdict contre Verbeke a déjà provoqué un tollé de protestations dans le magazine d’extrême-droite ‘t Pallieterke où Koen Dillen (VB) écrivait que la loi sur le négationnisme doit être abolie.

    Quels intérêts?

    Ce type de parti, refuge pour, entre autre, pyromanes et négationnistes, n’est en rien réservé à la Flandre. Pour bloquer le développement du VB ou du FN, il nous faut une véritable alternative qui s’occupe de la défense efficace des intérêts de la majorité de la population. Nous voulons construire cette alternative socialiste, aidez-nous à la réaliser!

  • NSV: Les étudiants du Vlaams Blok sont des racistes violents

    UN MEMBRE DU NSV écrivait récemment un forum de discussion à l’unif de Gand à propos d’une manifestation précédente du NSV à Anvers: «Un gugusse de gauche n’avait rien trouvé de mieux que de mettre du reggae et d’ouvrir la fenêtre. Et hop, voilà qu’un pétardpirate atterrit à l’intérieur. Boum, la musique nègre s’arrête net, les volets se ferment et la lumière s’éteint…»

    Geert Cool

    Ou encore à propos d’une action du NSV à Gand: «Je me souviens encore d’une greluche de gauche avec un djembé dans les bras qui s’est mise à insulter 2 militants du NSV dans la Van Hulthemstraat à Gand. 2 minutes plus tard, on jouait au football avec un djembé dans la Van Hulthemstraat». Voilà comment on forme les futurs cadres du Vlaams Blok: racisme primaire, violence contre les adversaires,…

    Il ne s’agit pas de faits isolés. Lors de la mobilisation pour la manif anti-NSV de 1998 à Gand, nous avions déjà rendu public un document interne du NSV d’un racisme primaire qui évoquait «la boîte crânienne des Nègres» qui serait «plus petite» que celle des Blancs… Ils se sont empressés d’en nier l’existence. Cette controverse a en tout cas fait en sorte que, pour la première fois, plusieurs bonzes du Vlaams Blok ont préféré éviter cette annéelà d’apparaître publiquement à la manif du NSV.

    Non pas qu’il n’y aurait plus de liens entre le Vlaams Blok et le NSV. Encore en février, la section anversoise du NSV organisait un meeting du Blok dans les locaux de l’unif d’Anvers. Des figures connues du parti étaient présentes dans le cortège du NSV en 2003 à Louvain. La liste des membres d’honneur du NSV de Gand de septembre 2002 comprend, entre autres, le dirigeant local Francis Van den Eynde. Lors des activités du NSV, le service d’ordre est dirigé par Luc Vermeulen, un vétéran du VMO.

    Le NSV sert de vivier pour les futurs cadres du Blok. Par exemple, le groupe autour de Dewinter est issu du NSV, tout comme bon nombre d’autres parlementaires du Blok. Le président du NSV gantois, Dieter Van Parijs, qui porte la responsabilité du document cité cidessus, travaille pour le Vlaams Blok dont il préside d’ailleurs la section locale d’Oostkamp-Beernem.

    Les étudiants du Vlaams Blok ont plus de latitude pour se livrer à des propos racistes et à des actes de violence. Le NSV n’a en effet pas une large base électorale à préserver. S’ils vont sans aucun doute attirer de plus en plus de carriéristes dans leurs rangs, le NSV n’en reste pas moins un outil important entre les mains de la direction du Blok pour la formation d’un noyau de cadres fascistes.

    Manifestation anti-NSV

    le 11 mars 2004

    19u > Gare de Berchem Antwerpen

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop