Your cart is currently empty!
Tag: Forum Social Mondial
-
Forum Social Mondial 2016. «Un autre monde est possible»: Un monde socialiste est nécessaire !
Il n’y a pas eu que les Jeux Olympiques cet été ! Du 9 au 14 août, quelque 35.000 personnes se sont ainsi réunies à Montréal, au Québec, à l’occasion de la 14e édition du Forum Social Mondial (FSM). Cette initiative est née en 2001 afin de donner la réplique au Forum économique de Davos qui se tient chaque année en Suisse, au beau milieu de l’essor du mouvement contre la mondialisation capitaliste qui avait débuté avec les mobilisations de Seattle en 1999 qui étaient parvenues à bloquer un sommet de l’Organisation Mondiale du Commerce.Au total, il y eut pas moins de 1300 activités différentes (ateliers de discussions, grandes conférences, prestations artistiques engagées,…) organisées par 1102 organisations issues de 120 pays. Les discussions ont touché un large éventail de thèmes, du changement climatique aux inégalités socio économiques en passant par la résistance anti-austéritaire ; les luttes autochtones (des peuples Premières Nations), syndicales, féministes et des LGBT+ (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels,…) ; le combat contre la guerre ou les paradis fiscaux ; la place de la jeunesse dans la société ; etc.
Pour la première fois, l’évènement a pris place dans un pays capitaliste développé dit «du Nord» (les deux précédentes éditions s’étaient déroulées à Tunis par exemple) et les problèmes n’ont pas manqué pour les militants de pays du monde néocolonial : refus de visas (selon les organisateurs 60% des demandes de visas de pays «du Sud» ont été refusées par le gouvernement canadien), menaces à peine voilées contre la délégation palestinienne, problèmes de financement de délégations des pays pauvres, menaces de retrait de délégations en conflit avec d’autres pays participants, etc.
La lutte pour les 15 dollars de l’heure
Un thème particulier a fait une entrée fracassante dans les discussions du FSM et a été le sujet d’un grand nombre de débats dans le «quartier ouvrier» du FSM, celui de la lutte pour un salaire minimum de 15 dollars de l’heure. Ce combat est parti de la victoire arrachée à Seattle sous l’impulsion de notre camarade Kshama Sawant et de Socialist Alternative en 2014. Depuis lors, cette revendication est devenue un thème continental. Elle est l’objet de campagne dans tous les Etats-Unis, au Canada et au Québec. Au Québec, ce sont nos camarades d’Alternative Socialiste qui ont lancé la discussion avec la campagne «15PLUS», rejointe notamment par le syndicat des travailleurs du Vieux Port de Montréal, en grève depuis 70 jours pour de meilleurs salaires au moment du FSM.Ces combats ont pu participer au renforcement de la confiance des travailleurs et de la jeunesse. Une fois bien organisés avec un programme et des méthodes adéquats, il nous est possible de contre-attaquer et de finir par poser les bases d’une réelle société démocratique, une société socialiste.
Le Comité pour une Internationale Ouvrière

Une partie de l’équipe du Comité pour une Internationale Ouvrière présente au Forum Social Mondial. Le Comité pour une Internationale Ouvrière a participé au FSM avec une équipe comprenant des camarades des Etats-Unis, du Canada, du Québec et de Belgique.
Nous avons tenu un stand très dynamique au côté de nombreux autres et y avons diffusé un matériel qui, à partir de préoccupations quotidiennes des travailleurs et de la jeunesse, soulevait la nécessité d’une transformation socialiste de la société. Nous avons aussi organisé différents panels de discussions, dont un consacré à la question cruciale de l’alternative politique dont nous avons besoin aujourd’hui. Plus de 70 personnes (une présence des plus appréciables au vu du grand nombre de débats se déroulant au même moment) ont participé à cette discussion qui est revenue sur les leçons à tirer de la campagne de Sanders, d’Unidos Podemos en Espagne, de Syriza en Grèce,…

Discussion sur l’alternative politique dont les travailleurs et la jeunesse ont besoin aujourd’hui. Comme l’expliquait le tract général du CIO diffusé lors de cette 14e édition du Forum Social Mondial: “La colère est vaste et profonde. L’ingrédient crucial qui manque est une alternative politique de masse pour organiser la classe ouvrière, les opprimés et les pauvres à l’échelle internationale autour d’un programme cohérent de transformation radicale de la société. C’est une telle alternative que nous nous efforçons de construire, au Québec et au Canada comme dans le reste du monde.
“À notre avis, le seul moyen de sortir durablement du chaos capitaliste actuel est en veillant à ce que la classe ouvrière (qui, par son travail produit toute la richesse qui existe dans la société) prenne commande des secteurs-clés de l’économie, et par la propriété publique et une planification démocratique de la production, puisse répondre aux besoins de tous en harmonie avec l’environnement. Une telle solution ne peut pas être pleinement réalisée dans le cadre d’un seul pays; le capitalisme est un système mondial, c’est pourquoi il doit être combattu sur la même échelle.
“Nous sommes confrontés à un choix. Soit l’infime minorité parasitaire continue à piller la planète tout en continuant à s’enrichir en ruinant la vie de la grande majorité de la population. Soit nous parvenons à une société socialiste démocratique, qui ferait en sorte que toutes les ressources, les connaissances scientifiques et les capacités productives modernes soient mises au service de la société tout entière, et dans le respect de l’environnement.“Notre organisation socialiste internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière, se bat sans relâche au côté des travailleurs, des jeunes et des peuples opprimés du monde entier. Nous avons des sections, des militants et sympathisants dans plus de cinquante pays sur tous les continents, du Sri Lanka au Chili, des États-Unis à la Grèce, de la Turquie au Québec et au Canada. Rejoignez-nous dès maintenant!”
-
Le capitalisme = misère, terrorisme, catastrophes environnementales et guerres
Rejoignez-nous dans la lutte pour un monde socialiste!
“Même si les choses vont mieux l’année prochaine, elles seront à un niveau que l’on aurait considéré comme très mauvais il y a quelques années”. Voilà comment un économiste résumait récemment l’état de l’économie mondiale, et ce à quoi l’avenir ressemble sous ce système pour la majorité de la population: un avenir de salaires de misère, de chômage de masse, d’austérité sans fin, de dégradation des services publics et de baisse de nos conditions de vie.
Tract du Comité pour une Internationale Ouvrière utilisé à l’occasion du Forum Social Mondial qui s’est tenu à Montréal du 9 au 14 août.
Les soi-disant succès économiques du Brésil, de la Turquie, de l’Afrique du Sud ou de la Chine ont tous tourné à l’aigre. En Chine, le nombre de fermetures d’usines et de suppressions d’emplois se multiplient chaque jour, tout comme d’ailleurs les chances d’explosions sociales. Il y a eu environ huit grèves ouvrières par jour l’an dernier – deux fois plus que l’année précédente. Cette année, le nombre est déjà en hausse de 20%, en dépit de la répression accrue par l’Etat chinois.
Partout dans le monde, les inégalités atteignent des proportions historiquement inégalées. La moitié de la richesse du monde est à présent entre les mains de seulement 1% de la population. Partout, les travailleurs sont pressés, écrasés et exploités en faveur des super-riches, qui nagent dans des sommes inimaginables d’argent non investi.
En Islande, les révélations du scandale du “Panama Papers” ont provoqué des mobilisations massives dans les rues, qui ont forcé le premier ministre à la démission. Mais ce type de scandales ne sont pas le résultat d’une mauvaise gestion par quelques pommes pourries- ils résultent de la logique de maximisation du profit propre au système capitaliste, fondé sur la propriété privée des moyens de production.
La lutte pour de nouveaux partis des travailleurs
Le vote pour le ‘Brexit’ lors du référendum du 23 juin a choqué la classe capitaliste en Grande-Bretagne et dans le monde entier, poussant David Cameron vers la porte de sortie. Presque partout, les partis capitalistes traditionnels sont ébranlés par la crise, les pertes électorales, les scissions et divisions, alors qu’ils tentent de décharger la crise de leur système pourri sur le dos de la classe ouvrière, de la jeunesse et des plus pauvres, et paient ainsi le prix de leur allégeance à l’élite capitaliste.
La colère face à l’austérité et à l’establishment politique est à un niveau record. De nouveaux partis de masse doivent être construits pour la classe des travailleurs, afin d’agripper cette colère et de la mener dans une voie progressiste.
Les centaines de milliers de personnes qui se sont ralliées derrière le leader du Parti Travailliste Jeremy Corbyn, cherchant un moyen de s’organiser et de se battre pour des emplois et des logements décents, pour des soins de santé et des services public de qualité, etc nous donne une idée de la différence qu’une force politique combative de gauche pourrait faire dans la vie de la majorité des gens.
Cependant, la bataille pour forger les instruments politiques adéquats pour les ‘99%’ doit s’appuyer sur les leçons des expériences passées. L’expérience tragique de Syriza en Grèce, un parti qui est arrivé au pouvoir sur la base d’un programme anti-austérité pour finalement appliquer une austérité draconienne sur sa propre population, a démontré qu’il est impossible de domestiquer les puissances capitalistes.
L’état de crise que traverse le système bipartite aux États-Unis montre que même “l’antre de la bête” du capitalisme ne sera pas épargnée par l’agitation politique croissante, alors que des millions de gens sont à la recherche d’une alternative politique.
La récente Convention Nationale Démocrate à Philadelphie fut traversée par la controverse, les tensions et des protestations. Des milliers de personnes ont participé à des marches quotidiennes en-dehors de la Convention. Beaucoup d’entre elles avaient été attirées par la campagne de Bernie Sanders pour une “révolution politique contre la classe des milliardaires”, mais enragent contre ce qu’elles voient très justement comme des primaires truquées en faveur de l’establishment et contre la capitulation de Bernie en faveur de la candidate pro-guerre et pro-milliardaires, Hillary Clinton.
Socialist Alternative aux États-Unis, groupe lié au Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), a salué la campagne anti-Wall Street de Sanders, tout en soulignant dès le début les limites d’une telle bataille si elle reste confinée aux frontières du Parti Démocrate, un parti dans les mains de Wall Street. Nous avons mis en avant la nécessité de construire un parti politique de masse qui représente véritablement les 99% et leurs luttes. Concrètement, en ce moment, cela signifie construire un soutien le plus large possible pour la candidate du Parti Vert Jill Stein, dont la campagne est la plus claire continuation d’une rupture de gauche avec la politique des grosses entreprises.
À Seattle, emmenés par notre membre du conseil local Kshama Sawant, nous avons contribué à obtenir une victoire retentissante pour un salaire minimum à 15 $ de l’heure en 2014, une victoire qui a inspiré de nombreux travailleurs à travers les États-Unis, ainsi qu’au Québec et au Canada.
Les membres élus du CIO sont partout des militants qui se battent au quotidien en faveur des travailleurs et des pauvres, sont élus sur la base d’un salaire ouvrier, et utilisent leur position pour soutenir les luttes sociales. En Irlande, notre organisation-soeur du Socialist Party a remporté trois sièges au Parlement par l’intermédiaire de l’”Alliance Anti-Austérité”, à la suite du travail de longue haleine qui a été mené pour construire une campagne de boycott de masse d’une taxe injuste sur l’eau. La pression populaire de masse a finalement forcé le gouvernement irlandais à suspendre cette taxe.
La lutte contre l’extrême-droite
Cependant, en l’absence d’organisations de gauche combatives pour représenter la classe ouvrière et les 99%, des forces populistes de droite ou d’extrême-droite et des politiciens à la Donald Trump peuvent arriver à faire le plein de voix et à répandre leur discours démagogique, en exploitant les peurs et les angoisses qui existent parmi les laissés-pour-compte de la crise capitaliste.
Diviser pour régner a toujours été une des armes favorite des classes dominantes. Construire des mouvements de masse, ainsi qu’une expression politique pour les représenter, sont des tâches essentielles pour unir et organiser les travailleurs et les pauvres et vaincre les racistes de tous poils, et toutes les forces qui encouragent la division dans nos rangs. Ces dernières visent à créer des boucs émissaires: réfugiés, immigrés, musulmans, femmes, LGBT etc pour leur faire porter le blâme de tous les problèmes de la société, plutôt que de s’attaquer aux vrais responsables, les maîtres de l’univers, à savoir le 1%, la classe capitaliste qui contrôle l’économie.
Dans de nombreux pays à travers le monde, le CIO est au premier rang de la lutte contre le racisme et le fascisme, et de la solidarité nécessaire avec les réfugiés et les victimes de la guerre, de la misère et des persécutions. Par exemple, le groupe du CIO à Hong Kong, Socialist Action, a contribué à la mise en place d’un syndicat pour les réfugiés qui compte aujourd’hui 2000 membres. Les membres du CIO en Afrique du Sud ont aidé à l’organisation de groupes de défense dans les quartiers pour résister aux attaques xénophobes contre les migrants.
Mais la lutte contre les forces réactionnaires ne peut être séparée de la lutte du mouvement ouvrier contre les politiques néo-libérales, et de la promotion d’une alternative anticapitaliste claire.
La vague de manifestations et de grèves de masse qui a balayé la France au cours des derniers mois contre la Loi Travail a démontré cela de manière limpide, car elle a poussé temporairement le parti d’extrême-droite le Front National (FN) dans une position défensive, exposant ses contradictions en tant que parti se présentant comme anti-establishment et défenseur du petit peuple, mais avec une direction gagnée aux politiques en faveur des banques, des grosses entreprises et des plus riches.
Pourtant, comme dans la plupart des pays, les dirigeants bureaucratiques à la tête des syndicats n’ont pas pleinement répondu aux attentes de leur base, ni égalé sa combativité, s’abstenant de préconiser une escalade des actions de grève jusqu’à ce que cette loi réactionnaire soit retirée. Le CIO milite activement pour des syndicats de lutte et démocratiques, pleinement sous le contrôle de leurs affiliés, afin que ceux-ci puisse établir un véritable rapport de force face à l’offensive patronale, plutôt que d’être de simple amortisseurs des attaques contre notre classe.
La violence, la terreur et le chaos à la hausse
La récente série d’attaques violentes et d’incidents terroristes contre des innocents, en France, en Allemagne, à Orlando aux États-Unis, ont amené au coeur du monde soi-disant ‘développé’ une mesure des horreurs quotidiennes qui ont lieu au Moyen-Orient. Elles mettent en évidence l’échec complet de la “guerre contre le terrorisme”, qui a seulement apporté plus de guerres et plus de terreur, et a rendu notre planète de plus en plus dangereuse.
Le racisme et le fanatisme religieux proviennent tous deux de la pourriture de la société capitaliste, du désespoir social parmi de larges couches de la jeunesse, et de l’absence d’une alternative positive qui puisse unir les travailleurs et les pauvres contre le pouvoir des super riches.
Daesh et les autres groupes fondamentalistes de droite sont les sous-produits des guerres et des interventions militaires par les puissances impérialistes, et de leur soutien aux dictatures au Moyen-Orient – longtemps utilisées comme outils afin de piller les ressources de la région. Comme l’expérience le démontre déjà amplement, la campagne impérialiste actuelle de bombardements intensifs ne résoudra rien, générant plus de bains de sang et posant les bases pour l’émergence de nouveaux monstres- au moins aussi longtemps qu’une alternative basée sur l’action de masse de la classe ouvrière et de la jeunesse, à l’image des soulèvements révolutionnaires qui ont avaient lieu en Egypte et en Tunisie en 2011, ne se dessine pas.
Chaque jour qui passe, le chaos et la crise provoquée par le capitalisme mondial et l’impérialisme deviennent plus évident. Le nombre de réfugiés et de catastrophes environnementales atteignent des niveaux sans précédent dans toute l’histoire humaine. Dans le contexte d’une bataille accrue pour les marchés et les sphères d‘influence, les points de tensions militaires entre les grandes puissances se multiplient également, de la Syrie à la mer de Chine méridionale.
Dans le même temps, la guerre alimente les profits d’une poignée de sociétés géantes – comme c’est le cas des marchands d’armes, dont les revenus et les actions franchissent des records à chaque fois que de nouvelles attaques terroristes font la une ou que de nouvelles aventures militaires sont décidées par les gouvernements en place. Plutôt que d’investir dans l’éducation, les hôpitaux, des emplois dignes et bien payés, dans des infrastructures et dans les énergies renouvelables, des dizaines de milliards de dollars sont engloutis pour semer la mort et la destruction.
Pendant ce temps, au travers d’états d’urgence, de lois anti-terroristes et de mesures d’exception, les gouvernements utilisent des mesures de plus en plus autoritaires pour réprimer les droits démocratiques et la dissidence politique. Le Président de Turquie Erdogan se sert du récent coup d’Etat manqué comme prétexte pour renforcer son pouvoir et arrêter des milliers de personnes, et pour serrer brutalement la vis contre les droits démocratiques de base, avec la complicité des prétendues “démocraties” occidentales.
Ça suffit! Rejoignez-nous dans la lutte pour le socialisme
Partout, la colère des “99%” bout face aux conséquences désastreuses de la crise historique du capitalisme mondial. Rien que le mois dernier, au Chili un million de travailleurs, de retraités et de jeunes sont sortis dans les rues à travers le pays pour protester contre le système de retraite privatisé. Au Zimbabwe, des manifestations de masse ont secoué jusque dans ses fondements le régime de Mugabe, au pouvoir depuis 29 ans.
La colère est vaste et profonde. L’ingrédient crucial qui manque est une alternative politique de masse pour organiser la classe ouvrière, les opprimés et les pauvres à l’échelle internationale autour d’un programme cohérent de transformation radicale de la société. C’est une telle alternative que nous nous efforçons de construire, au Québec et au Canada comme dans le reste du monde.
À notre avis, le seul moyen de sortir durablement du chaos capitaliste actuel est en veillant à ce que la classe ouvrière (qui, par son travail produit toute la richesse qui existe dans la société) prenne commande des secteurs-clés de l’économie, et par la propriété publique et une planification démocratique de la production, puisse répondre aux besoins de tous en harmonie avec l’environnement. Une telle solution ne peut pas être pleinement réalisée dans le cadre d’un seul pays; le capitalisme est un système mondial, c’est pourquoi il doit être combattu sur la même échelle.
Nous sommes confrontés à un choix. Soit l’infime minorité parasitaire continue à piller la planète tout en continuant à s’enrichir en ruinant la vie de la grande majorité de la population. Soit nous parvenons à une société socialiste démocratique, qui ferait en sorte que toutes les ressources, les connaissances scientifiques et les capacités productives modernes soient mises au service de la société tout entière, et dans le respect de l’environnement.
Notre organisation socialiste internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière, se bat sans relâche au côté des travailleurs, des jeunes et des peuples opprimés du monde entier. Nous avons des sections, des militants et sympathisants dans plus de cinquante pays sur tous les continents, du Sri Lanka au Chili, des États-Unis à la Grèce, de la Turquie au Québec et au Canada. Rejoignez-nous dès maintenant!
-
Forum Social Mondial 2015, un bilan
La 13e édition du Forum Social Mondial (FSM) s’est déroulée du 24 au 28 mars à Tunis, où il avait également pris place en 2013. Créé en 2001 à Porto Alegre au Brésil, le FSM se voulait être une réponse des mouvements sociaux au Forum économique mondial de Davos. Plus de 1000 ateliers, conférences et tables rondes ont rassemblé des syndicalistes, des militants de diverses associations ou partis, des chercheurs ou des jeunes issus de plus de 120 pays.Par Nicolas Croes
En 2013, le FSM avait attiré 70.000 personnes. Cette participation était une indication claire que le processus révolutionnaire en Tunisie et dans la région, initié en 2011, continuait à faire appel à l’imagination de nombreux militants de gauche, mais aussi bien au-delà. De nombreux militants tunisiens étaient présents tandis que l’UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail) était fort visible grâce à ses stands et aux nombreux militants qui arboraient ses couleurs. Selon les organisateurs, 45.000 personnes ont participé à l’édition 2015 du FSM.
Il est certain que l’attaque terroriste commise le 18 mars au Musée du Bardo, causant 24 morts, a eu un impact sur la mobilisation générale. Le FSM s’était d’ailleurs ouvert le mardi avec une marche «pour la liberté, l’égalité, la justice sociale et la paix» qui s’est rendue jusqu’au musée du Bardo sous une sévère présence policière. L’édition 2013 du FSM avait quant à elle suivi l’assassinat politique de l’opposant de gauche Chokri Belaïd. A l’époque, l’UGTT et la gauche avaient réagi à cette attaque énergiquement par la mobilisation de masse, bien que la grève générale historique du 8 février 2013 fut laissée sans lendemain. Cette fois-ci, toute l’initiative dans la réponse au terrorisme a été laissée au gouvernement en place (unissant le parti islamiste Ennhada et le parti des nostalgiques de la dictature de Ben Ali, Nidaa Tounès).
La faible participation, marquée par un moindre nombre de Tunisiens, s’explique entre autres par les incessantes tergiversations de la direction du mouvement des travailleurs et son incapacité à fournir une alternative révolutionnaire radicale face à l’impasse de la crise capitaliste. L’enthousiasme révolutionnaire des masses qui caractérisait la situation il y a deux ans a laissé place à un plus grand scepticisme mais aussi à des réflexions politiques plus poussées et à une grande méfiance à l’égard des dirigeants de l’UGTT et du Front Populaire (une coupole qui regroupe diverses organisations de gauche) du fait de l’ambiguïté du positionnement de ces derniers vis-à-vis du parti capitaliste Nidaa Tounès.
Où est la lutte anticapitaliste ?
De nombreux activistes, qu’ils soient jeunes ou travailleurs, ont considéré que le FSM pourrait leur permettre d’échanger leurs expériences concernant le processus de révolution et de contre-révolution à l’oeuvre dans le pays. Beaucoup ont été déçus.
Dans un article intitulé « Forum Social Mondial 2015 : où est partie la lutte anticapitaliste ? », la journaliste et activiste tunisienne Henda Chennaoui rapporte les paroles d’un militant de Sidi Bouzid, le berceau de la révolution tunisienne de 2011. Celui-ci fait part de sa déception en ces termes : « J’avais une idée totalement différente du forum. Je pensais qu’il s’agissait d’un événement plus radical et plus contestataire. En réalité, il y a plus de réformistes que de révolutionnaires. L’ambiance festive et presque commerciale fait de l’ombre à l’esprit de contestation et de rage que nous devons avoir face à la crise mondiale actuelle. » Ses propos font écho à ceux d’un militant slovène qui dénonce que « l’objectif commun du Forum n’est plus de changer le système mondial et lutter contre le capitalisme mais seulement de dénoncer les dangers du néolibéralisme qui enfonce le monde dans un crescendo chaotique. »
Il est certain que l’on trouve parmi les participants nombre de « touristes révolutionnaires » pour qui le FSM ne représente en aucun cas l’occasion d’échanges sérieux visant à renforcer les luttes sociales : bureaucrates syndicaux pour qui la participation au FSM ne servira qu’à « gauchir » leur CV militant, responsables d’associations à la recherche de justification de subsides,…
La faible participation est donc aussi liée à un certain essoufflement du « modèle » du FSM, dû aux limites mêmes de ce qu’offre le FSM en tant qu’outil pour construire une alternative sérieuse au capitalisme. Bien que se revendiquant des luttes sociales et des mouvement ouvriers et populaires, les organisateurs du FSM en sont souvent largement déconnectés, y compris dans leurs pratiques internes. En témoignent les actes de protestations de dizaines de volontaires lors de cette édition du FSM, se révoltant contre des conditions de travail exécrables – et ce alors que le Forum dispose de larges subsides.
Cela dit, l’on trouve aussi une masse de jeunes, de travailleurs, de syndicalistes,… tunisiens et d’ailleurs ouverts à la discussion et sincèrement désireux d’utiliser le FSM pour renforcer leur compréhension politique et leur engagement.
Les idées du socialisme reçoivent un bon écho
Le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) était présent au FSM avec sa section tunisienne soutenue par quelques militants d’Angleterre, de Belgique, d’Italie et d’Allemagne. Le tract distribué par le CIO visait très clairement à s’engager dans le débat concernant l’impasse des mouvements de masse à travers le monde. Il se terminait par ces mots : « En dépit d’une crise de proportion historique, le capitalisme ne disparaîtra pas de lui-même. Les travailleurs, les jeunes et les opprimés ont un besoin vital d’organisations qui lient leurs luttes au quotidien pour des meilleures conditions de vie et de travail à l’objectif de transformer durablement la société.
« L’élan révolutionnaire des masses d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient avait initialement rencontré un puissant écho à l’échelle internationale. Mais l’absence d’organisations révolutionnaires avec un enracinement suffisant parmi les travailleurs, les classes populaires et dans la jeunesse, ont ouvert la voie à un retour de la contre-révolution sous différentes formes. Partout, la colère des « 99% » gronde. Le seul élément déficient est une alternative politique de masse qui puisse organiser la classe ouvrière, la jeunesse et les pauvres à l’échelle internationale autour d’un programme cohérent de transformation sociale.
« Face au chaos capitaliste, la seule reprise économique viable est celle qui viserait à ce que la classe des travailleurs se réapproprient le contrôle des grandes banques et des secteurs stratégiques de l’économie, et planifient démocratiquement la production, afin de répondre aux besoins de tous et toutes. Le socialisme démocratique permettrait que l’ensemble des ressources et capacités productives modernes soient mis au service de toute la société, et dans le respect de l’environnement, au lieu d’être siphonnées par une minorité qui s’enrichit toujours plus tout en ruinant la vie de l’immense majorité des habitants de la planète. »
Le tout premier numéro du journal de nos camarades tunisiens avait aussi été produit pour l’occasion, avec diverses articles sur le danger du terrorisme en Tunisie (sous le titre « Révolution contre le terrorisme »), expliquant le besoin d’une réponse partant de l’UGTT, de la gauche et des mouvements sociaux, et liant la lutte contre le terrorisme à la lutte contre la politique économique du gouvernement actuel. Ce dernier essaie en effet d’instrumentaliser les récents événements afin d’accélérer l’austérité et de miner les libertés publiques. Le journal contenait aussi des articles sur la récente grève des enseignants et une page internationale sur la situation qui se développe actuellement en Grèce et en Algérie. Nous avons très agréablement été surpris par le succès qu’il a rencontré: nous en avons vendu plus de 400 exemplaires durant nos trois jours d’intervention!
L’essentiel de nos discussions ont porté sur la stratégie à adopter pour rompre avec le système capitaliste et passer à l’instauration d’une société socialiste démocratique. Le meeting que nous avons organisé durant le FSM, en présence d’une cinquantaine de personnes, était lui aussi consacré à cette thématique. Pour le CIO, il n’est pas uniquement question de renverser les gouvernements pourris, mais aussi de construire un système fondamentalement différent. Le CIO fera tout son possible pour accroître sa présence dans la région et pour aider à y construire un mouvement révolutionnaire conséquent armé d’un programme socialiste.
-
Le Comité pour une Internationale Ouvrière présent au FSM
Cette année, le Forum Social Mondial se déroule à nouveau à Tunis, tout comme en 2013. Le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO, dont le PSL est la section belge) sera à nouveau présent, notamment avec nos camarades d’Alternative Socialiste, section tunisienne du CIO. Un rapport sera publié sur ce site début avril. Vous trouverez ci-dessous le tract général d’intervention de l’équipe de militants du CIO au FSM.
Il est temps d’en finir avec le capitalisme mondial, un système qui n’engendre que la pauvreté, le chômage, la violence, la destruction de l’environnement, le terrorisme et les guerres !
Rejoins-nous dans la lutte pour un monde socialiste!
Selon le dernier rapport publié par le magazine Forbes, la valeur nette combinée des milliardaires de la planète a atteint en 2015 un nouveau record de 7,05 trillions de dollars. 80 individus sur la planète ont maintenant à eux seuls un revenu équivalent aux 3.5 milliards les plus pauvres. La polarisation actuelle entre les riches et les pauvres n’a pas d’équivalent dans toute l’histoire humaine. Le récent scandale planétaire du ‘Swiss Leaks’ n’est pas le résultat de dysfonctionnements de la part de quelques “pommes pourries” dans le système bancaire, mais le résultat de pratiques inhérentes au capitalisme, dont le seul moteur est la maximalisation du profit. L’épidémie d’Ebola a aussi montré à quel point la recherche effrénée du profit par des grosses compagnies pharmaceutiques est totalement incompatible avec la santé publique.
En automne dernier, la révolte de Ferguson a exposé la faillite totale du capitalisme américain, la perpétuation de l’oppression raciale et des brutalités policières, ainsi que le fossé sans cesse grandissant entre riches et pauvres dans le pays le plus puissant du monde. La reprise de l’économie américaine n’en est une que pour les profits des grosses entreprises: depuis 2009, quelques 95% de tous les gains en matière de revenus sont allés aux 1% les plus riches.
Instabilité à tous les niveaux
Chaque jour qui passe, le chaos et les crises provoqués par le capitalisme et l’impérialisme mondial deviennent plus évidents. Les régions du monde pour lesquelles le terme ‘stabilité’ peut encore s’appliquer se réduisent comme peau de chagrin. Même les pays capitalistes avancés sont en proie à une instabilité politique, économique et sociale aiguë.
La croissance des soi-disant “puissantes émergentes” telles que la Chine, la Russie ou la Turquie bat de l’aile. Le Brésil, tant vanté pour son prétendu miracle économique se retrouve en proie à la plus grave crise de pénurie d’eau de toute son histoire, conséquence du changement climatique mais aussi du manque de planification et des politiques désastreuses de privatisation des ressources publiques. Les dirigeants de la ville de São Paulo ont averti que bientôt, les habitants pourraient n’avoir accès à l’eau que deux jours par semaine. Plus d’un milliard de personnes – une personne sur sept sur la planète – n’ont actuellement pas d’accès à l’eau potable.
Le capitalisme est partout dans la tourmente. Sur fond de bataille pour les marchés et les zones d’influence, les tensions entre grandes puissances se cristallisent, et les conflits militaires se multiplient, de l’Ukraine au Pacifique, du Mali à la Syrie. Des pays entiers deviennent la proie de “guerres par procuration” pour lesquelles les populations paient le prix fort. Les peuples de Libye et d’Irak souffrent des conséquences calamiteuses d’interventions militaires néocoloniales cyniquement masquées sous le couvert d’objectifs humanitaires, tandis que le nombre de réfugiés à l’échelle mondiale a dépassé le seuil des 50 millions pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale.
L’auto-proclamé “Etat Islamique” est une organisation ultraréactionnaire qui pose une menace mortelle pour les minorités, les femmes et tous ceux qui se dressent sur son passage. Mais la progression de telles organisations intégristes est le fruit des politiques sanglantes des puissances impérialistes, qui ont joué des divisions sectaires pour imposer leur domination et piller les ressources du Moyen-Orient. Pour combattre les atrocités de tels groupes jihadistes, les masses laborieuses et les pauvres ne peuvent s’appuyer que sur leurs propres forces ; coupant cours aux divisions religieuses et ethniques, la construction d’une lutte de masse, indépendante aussi bien des forces impérialistes que du fondamentalisme réactionnaire, est la seule voie possible pour sortir de ce cauchemar.
Les tueries de Charlie Hebdo et du Bardo à Tunis ont montré que même dans les pays qui jusqu’a présent avaient été relativement épargnés par ce type de violences, la ‘lutte contre la terreur’ n’a fait qu’augmenter cette dernière, sans toucher aux problèmes de fond. La montée du racisme et du sectarisme religieux sont tous deux les produits de la putréfaction de la société, du désespoir social qui touche des pans importants de la jeunesse, et du manque d’une alternative positive qui puisse organiser l’unité et la solidarité entre tous les travailleurs et les pauvres face au pouvoir des possédants.
Les grandes déclarations sur la “liberté d’expression” ne font que démasquer l’hypocrisie sans bornes des classes dirigeantes, qui marchent pour les libertés dans les rues de Paris, mais les écrasent dans les rues du Caire et de Gaza, et se bousculent en condoléances face à la mort du despote saoudien Abdallah, dont le régime, réceptacle important du commerce juteux des multinationales d’armement, a entrepris davantage de décapitations que l’Etat Islamique lui-même.
L’Europe s’enlise dans la crise
La zone euro est quant à elle en proie à la stagnation économique et au spectre de la déflation. La plupart des pays européens sont frappés par des taux de chômage record, en particulier chez les jeunes, par des coupes drastiques dans les services publics et par la généralisation des emplois précaires. Comme aux USA, au Japon et en Grande-Bretagne, l’injection massive de liquidités dans l’économie par la Banque Centrale Européenne ne va servir qu’à spéculer et à enrichir davantage les plus riches. Les entreprises capitalistes refusent tout simplement d’investir dans une économie moribonde, et sont assises sur des gigantesques montagnes de cash, illustrant le caractère totalement parasitaire de leur système.
L’arrivée au pouvoir en Grèce d’un gouvernement dirigé par Syriza, promettant de réduire la dette du pays et d’abandonner l’austérité, a parlé à l’imagination de nombreux jeunes et travailleurs en Europe et au-delà. Une grande frayeur a gagné les élites européennes, et leur riposte ne s’est pas faire attendre.
L’establishment est conscient que la moindre concession au peuple grec redonnerait confiance aux espagnols, portugais et tous ceux qui subissent l’austérité. La leçon des premières semaines de Syriza au pouvoir a montré clairement qu’on ne peut pas «domestiquer » le grand capital : seules les travailleurs et les jeunes mobilisés peuvent créer le rapport de force nécessaire pour faire reculer ceux qui leur font payer la crise, et empêcher que les nouvelles autorités grecques ne cèdent à l’ignoble chantage des institutions européennes.
L’outil de la grève générale a refait surface non plus seulement dans les pays “périphériques” d’Europe du Sud, mais aussi au Nord du continent, comme l’ont montré les grèves générales récentes en Belgique, en Irlande du Nord et en Norvège. Depuis septembre dernier, plusieurs manifestations de plus de 100.000 personnes ont surgi en République Irlandaise pour protester contre l’imposition d’une taxe honnie sur la distribution d’eau. La campagne de non-paiement de cette taxe, encouragée par l’ ‘Anti-Austerity Alliance’ (AAA), une initiative du Socialist Party (la section irlandaise du CIO) fait figure d’exemple sur la manière de construire un mouvement de masse, structurée par la base à travers une multitude de comités démocratiquement organisés dans les quartiers.
Une jeunesse en révolte
Aux Pays-Bas, les universités ont été récemment secouées par une vague de protestations et d’occupations étudiantes sans précédent depuis les années ‘60, contre le néolibéralisme et la privatisation de l’enseignement supérieur. Le «printemps érable» des étudiants québécois de 2012 est quant à lui en train de se reproduire dans sa version syndicale, avec des actions de grèves entraînant dans la lutte des dizaines de milliers de travailleurs du secteur public, contre les mesures d’austérité de la droite au pouvoir au Québec. Souvent, la jeunesse est la première à se mobiliser pour changer la société ; cependant, ce sont les travailleurs qui ont le pouvoir de bloquer l’économie et donc de heurter de plein fouet les intérêts du grand capital.
Afrique : entre horreurs impérialistes et luttes de masse
Les conflits ethniques et religieux, le sous-développement et la pauvreté abjecte qui caractérisent des pans importants du monde néocolonial, et de l’Afrique en particulier, trouvent leur source dans l’exploitation impérialiste et le maintien au pouvoir de régimes corrompus à la solde des classes possédantes.
«Diviser pour régner» a, depuis l’époque coloniale, été l’une des armes principales des classes dirigeantes. Néanmoins, les jeunes, les travailleurs et les pauvres de différentes origines ethniques ou religieuses ont un intérêt commun dans la lutte contre leurs exploiteurs et contre les politiciens capitalistes. La lutte commune sur une base de classe, et un programme visant à garantir les droits des minorités et s’opposant à toutes les discriminations, est la seule voie pour surmonter les divisions et les conflits. La grève générale au Nigéria en 2012, unifiant dans l’action travailleurs chrétiens et musulmans, en avait offert un exemple marquant : durant la semaine de grève, pas une seule attaque de Boko Haram n’avait frappé le pays.
Le continent africain a lui aussi connu d’importantes luttes ouvrières et populaires. En Afrique du Sud, le nombre de protestations liées à une prestation médiocre ou inexistante de services (tels que le logement, l’électricité, l’eau, la santé) a grimpé à de nouveaux sommets – 2014 étant l’année avec le plus grand nombre de ces manifestations jamais enregistré. La chute du Président Compaoré au Burkina Faso suite à une insurrection des masses en octobre dernier a montré une nouvelle fois le potentiel pour la construction de mouvements puissants capables d’en finir avec les régimes dictatoriaux pourris. Cette victoire a inspiré les masses de la région. En janvier dernier, c’était au tour de la jeunesse congolaise de se révolter contre le régime corrompu de Kabila.
Pour une alternative socialiste
En dépit d’une crise de proportion historique, le capitalisme ne disparaîtra pas de lui-même. Les travailleurs, les jeunes et les opprimés ont un besoin vital d’organisations qui lient leurs luttes au quotidien pour des meilleures conditions de vie et de travail à l’objectif de transformer durablement la société.
L’élan révolutionnaire des masses d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient avait initialement rencontré un puissant écho à l’échelle internationale. Mais l’absence d’organisations révolutionnaires avec un enracinement suffisant parmi les travailleurs, les classes populaires et dans la jeunesse, ont ouvert la voie à un retour de la contre-révolution sous différentes formes. Partout, la colère des « 99% » gronde. Le seul élément déficient est une alternative politique de masse qui puisse organiser la classe ouvrière, la jeunesse et les pauvres à l’échelle internationale autour d’un programme cohérent de transformation sociale.
Face au chaos capitaliste, la seule reprise économique viable est celle qui viserait à ce que la classe des travailleurs se réapproprient le contrôle des grandes banques et des secteurs stratégiques de l’économie, et planifient démocratiquement la production, afin de répondre aux besoins de tous et toutes. Le socialisme démocratique permettrait que l’ensemble des ressources et capacités productives modernes soient mis au service de toute la société, et dans le respect de l’environnement, au lieu d’être siphonées par une minorité qui s’enrichit toujours plus tout en ruinant la vie de l’immense majorité des habitants de la planète.
Notre organisation socialiste internationale, le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), lutte sans relâche au côté des travailleurs et des jeunes à travers le monde. Nous disposons de sections, de militants et sympathisants dans une cinquantaine de pays sur tous les continents, du Sri Lanka au Chili, du Kazakhstan à la Tunisie. Rejoins-nous dans la lutte révolutionnaire, pour un monde socialiste!
PLANETE EN DANGER
Les forces du marché freinent le développement d’énergies renouvelables. Les entreprises et pays capitalistes sont en compétition effrénée dans la course au profit ; cette situation se traduit par l’absence de toute forme de planification à long terme des ressources énergétiques, et dans le manque total de considération pour des investissements verts ou pour la vie des travailleurs et des populations.
Illustrant la volatilité de marchés névrosés, la chute des prix du pétrole aiguise les tensions géopolitiques et augmente l’instabilité dans les pays producteurs. La chute des revenus pétroliers a poussé l’élite au pouvoir en Algérie à accélérer ses projets d’exploration du gaz de schiste, mettant en danger l’eau des provinces sahariennes du Sud algérien. La population locale est entrée depuis plus de deux mois dans un mouvement de résistance incluant des grèves, sit-in et protestations de masse, s’étendant maintenant jusqu’à la capitale Alger.
En Inde, des dizaines de milliers de paysans sont récemment descendus sur la capitale New Delhi pour protester contre un projet de loi qui vise à faciliter l’acquisition de terres cultivables par les grosses entreprises sans l’accord des communautés locales, au mépris total de la vie de populations qui dépendent de l’agriculture pour subsister.
Le capitalisme s’accompagne d’une multiplication des désastres environnementaux, menaçant de grandes parties de la planète. En septembre dernier, la ville de New York fut le théâtre d’une manifestation de 400.000 personnes contre le changement climatique, la plus grosse manifestation environnementale de l’histoire.
A travers les USA, les travailleurs de la restauration rapide et d’autres secteurs à bas salaire ont engagés des actions de grève pour des augmentations salariales. La lutte pour des salaires décents a trouvé une puissante caisse de résonance grâce à la victoire de Kshama Sawant (membre de Socialist Alternative, le CIO aux USA), la première élue ouvertement socialiste au conseil communal de Seattle. En mai dernier, Seattle est devenue la première ville américaine à octroyer une augmentation du salaire minimum à 15$ de l’heure, grâce à une campagne combative dont les méthodes d’organisation ont rapidement fait des émules dans d’autres villes du pays.
Pour en savoir plus sur les campagnes et le programme du CIO, participez à notre MEETING PUBLIC
« Résistance mondiale contre la domination du ‘1%’ – quelle alternative face aux horreurs de la crise capitaliste? » jeudi 26/03 de 15h à 17h30, salle 105-104
Contactez-nous: alternativesocialistetunisie@hotmail.com

