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Tag: Fight For Jobs
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Une marche des jeunes pour l’emploi de Jarrow à Londres
Après la marche des Indignados d’Espagne vers Bruxelles, voici la marche de Jarrow à Londres en Grande-Bretagne. Cette marche était une initiative de la campagne Youth Fight for Jobs, une campagne contre le chômage massif des jeunes, et faisait référence à une manifestation de 200 chômeurs qui s’est déroulée il y a 75 ans. Partie le 1er octobre de Jarrow (au nord de l’Angleterre), elle est parvenue à Londres le 5 novembre dernier.
Par Thomas B (Gand)
Cette marche des jeunes pour l’emploi a pris place à un moment où le chômage des jeunes a atteint le million de personnes en Grande-Bretagne. Et ce chiffre ne dit encore rien sur le travail temporaire ou les statuts précaires… Quant au gouvernement britannique, il n’a aucune solution à offrir face au chômage et aux problèmes qui en découlent. Bien au contraire ! Toute sa politique ne fait qu’empirer les choses, en détruisant des milliers d’emplois dans les services publics tandis que ceux qui restent doivent travailler plus longtemps et que ceux qui n’ont plus d’emploi doivent travailler gratuitement.
Un certain nombre de syndicats nationaux soutiennent la campagne Youth Fight For Jobs, mais pas le syndicat le plus important (Unison), ce qui est une expression du fait que, souvent, il manque une riposte claire et résolue de la part du mouvement ouvrier. Cela conduit à des explosions spontanées de colère et de frustration, comme lors des émeutes de l’été dernier (voir nos articles ici et ici).
Mais grâce à la pression exercée par la base syndicale, une grève générale aura lieu dans le secteur public le 30 novembre prochain, en riposte aux attaques contre les retraites. Cette action de masse peut constituer un point de cristallisation pour ceux qui s’opposent à toutes les mesures antisociales, tant au niveau national que local. La politique nationale des conservateurs et des libéraux locaux trouve son prolongement dans la politique de tous les partis établis. Les sociaux-démocrates du Parti travailliste ne sont pas un allié dans la lutte contre l’austérité, ils l’appliquent là où ils sont au pouvoir dans les communes.
Le 30 novembre sera l’une des plus grandes grèves générales de l’histoire britannique, avec des millions de participants. Après cette action du secteur public, il faudra poursuivre l’organisation de la résistance, renverser le gouvernement et construire une alternative politique de masse à la gauche des partis traditionnels.
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Le retour du mouvement antimondialisation ?
Protestations aux sommets internationaux
Début avril, des dizaines de milliers de jeunes et de travailleurs ont manifesté contre les sommets du G20 à Londres et de l’OTAN à Strasbourg. Ces actions exprimaient la colère grandissante parmi une partie de la population mais tout a été fait pour isoler les actions violentes du mécontentement plus largement présent. C’est notamment pour cela qu’autant d’attention a été accordée aux émeutes et aux débordements violents.
Par Mathias (Gand)
Le fait qu’un petit groupe de provocateurs est venu troubler les actions, qu’ils ne dirigeaient pas, ne suffira toutefois pas à stopper le développement du mécontentement et de la colère.
Au début de cette décennie, quand le mouvement antimondialisation a conduit à de grandes mobilisations, nous avions analysé cela comme le prélude d’une radicalisation plus large parmi le mouvement ouvrier. C’est pour cette raison que le fait de donner une orientation aux jeunes vers le mouvement ouvrier était, dès le début, d’une importance cruciale. Et c’est évidemment encore plus important aujourd’hui. Ainsi, lors des actions contre le G20 à Londres, nos camarades britanniques ont été à la base d’une campagne de jeunes pour l’emploi sous le slogan “Youth Fight For Jobs”. Cette action et son message ont fait écho au mécontentement grandissant dans la société.
Cette orientation est cruciale pour éviter l’isolement. Nous comprenons la colère ressentie par la plupart des jeunes, mais les émeutes et la violence sont utilisées par l’establishment pour créer un fossé entre les militants et la colère plus large éprouvée à l’égard des banquiers et des topmanagers. Les politiciens craignent que cette colère ne se dirige aussi vers eux. Ce n’est pas étonnant, il s’agit d’un même petit monde dans lequel existe une multitude de liens mutuels, y compris financiers.
La force de chaque mouvement dépend au final du rôle qu’y joue la classe des travailleurs. Elle seule a la force d’obliger les capitalistes à faire des concessions sérieuses via les grèves, les occupations d’entreprises, les barrages routiers,… Les sommets tels que le G20 peuvent être bloqués, mais il est pour cela nécessaire de compter sur une force bien plus grande que celle des seuls jeunes radicaux. Les travailleurs ont le pouvoir de stopper le système et de changer complètement de société. Les jeunes doivent s’adresser au mouvement ouvrier pour engager ensemble le combat pour un autre système, un avenir socialiste !