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Tag: Exxon Mobil
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Des dirigeants de l’opposition kazakh prendront ce soir la parole lors d’un meeting à Anvers
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- Kazakhstan: La police anti-émeute attaque les grévistes ! (12/07/11)
- VOKA et PS unis dans leur soutien à la dictature kazakhe (03/06/11)
- Kazakhstan : Le dictateur Nazarbaïev organise sa propre victoire électorale (28/04/11)
- Au Kazakhstan, la résistance contre le régime dictatorial grandit (19/10/10)
Actions de solidarité
- Allemagne : Protestations en solidarité avec les travailleurs du pétrole en grève au Kazakhstan (08/09/11)
- Suède : Action de solidarité avec les grévistes du Kazakhstan (01/09/11)
- Pologne : Solidarité avec les luttes des travailleurs du pétrole au Kazakhstan! (30/08/11)
- Bruxelles : Action contre la répression au Kazakstan (30/03/11)
- [PHOTOS] Action au Parlement Européen suite à la visite de Nazarbajev (29/10/11)
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Ainur Kurmanov et Esenbek Ukteshbayev, deux dirigeants de l’opposition socialiste du Kazakhstan, sont actuellement dans notre pays pour prendre la parole au Parlement Européen (nous en publierons un rapport). Ainur et Esenbek jouissent d’une renommée nationale dans leur pays en raison de leur rôle dans l’organisation de la résistance des travailleurs et des pauvres contre le régime dictatorial de Nazarbayev. C’est en conséquence de cela qu’ils ont déjà dû subir l’emprisonnement à plusieurs reprises. Ce soir, ils parleront à une réunion qui se tiendra à Anvers.
Ces derniers temps, nous avons plusieurs fois dénoncé la répression qui frappe les protestations au Kazakhstan, notamment contre Ainur, Esenbek et d’autres dirigeants des travailleurs en lutte. Pendant longtemps, il n’était même pas impossible que l’audition d’hier au parlement Européen ne puisse avoir lieu en raison d’une interdiction de quitter le territoire qui les frappait dans le cadre d’un procès de droit commun. Tous les moyens sont utilisés pour museler l’opposition au régime, très certainement dans le cas de la grève des travailleurs du pétrole à l’Ouest du pays. Le régime a notamment essayé d’empêcher Ainur et Esenbek de se rendre au sommet de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Lors du récent sommet de cette institution à Varsovie, la semaine passée, les deux militants se sont exprimés contre la dictature au Kazakhstan (voir un article en anglais à ce sujet sur le site du ‘Moscow News’).
Le Kazakhstan est potentiellement un pays très prospère, avec une abondance de ressources naturelles. Mais l’exploitation de ces ressources ne bénéficie qu’à la famille du président Nazerbayev, qui domine tant l’économie du pays que sa politique, et aux différentes multinationales.
Selon British Petroleum, le Kazakhstan représente 3% des réserves mondiales de pétrole et 1% des réserves de gaz. Cela explique que le pays est un acteur crucial dans le jeu des relations internationales. Le pays se caractérise aussi par la faiblesse des droits de l’homme, des droits syndicaux et des droits sociaux.
Le Kazakhstan possède un Parlement, mais un seul parti y est représenté, ce qui n’est aucunement un problème pour les puissances occidentales qui ne considèrent que leurs rapports très lucratifs entretenus avec le régime. Les multinationales les plus importantes qui sont impliquées dans le pays sont Chevron, Exxon Mobil, Lukoil, Total et Eni.
Ainur et Esenbek seront ce soir à Anvers, une occasion unique pour un rapport de première main sur la lutte contre la dictature au Kazakhstan, une lutte ouvrière où les marxistes jouent un rôle de premier plan face à une répression brutale.
RDV: ce soir, au café Multatuli, 19h30 (Lange Vlierstraat 9, Anvers).
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Chimie : quand tout va bien, les actionnaires en profitent. Quand cela va mal, les travailleurs paient.
Tous les secteurs sont touchés par la crise économique. Quand cela allait bien, les bénéfices atteignaient des records. Une série d’entreprises continue d’ailleurs à établir de nouveaux records : en 2008 Total a clôturé ses comptes avec 13,9 milliards de bénéfices nets, soit 14% de plus qu’en 2007. Maintenant que la crise économique est là, elle sert de prétexte pour mettre sous pression les salaires et les conditions de travail du secteur.
Par Geert Cool
On économise sur le personnel…
En Allemagne, Bayer a réduit le temps de travail de 37,5 à 35 heures avec une diminution salariale de 6,7%. Chez Agfa, les travailleurs ont refusé d’accepter ces conditions, ce qui a fait conclure au grand patron de la FEB, Rudi Thomas, qu’il s’agissait d’une attitude «irresponsable». Pour épargner les ouvriers et les employés, les bonus des cadres et des cadres de direction ont été rabotés.
L’Accord Interprofessionnel (AIP) prévoyait que, pendant la période à venir, les salaires allaient pouvoir être adaptés à l’indexation. Au cours des dernières années, la norme salariale générale de l’AIP n’a pas été adaptée dans l’industrie chimique ; il y a eu des accords entreprise par entreprise qui, souvent, dépassaient légèrement la norme de l’AIP. Aujourd’hui, le patronat exige une application stricte avec les bocages de salaires dans toutes les entreprises. Le 11 février, le patronat à même abandonné la négociation pour de possibles accords entreprise par entreprise.
…Après des années de bénéfices record
La prise de position rigoureuse du patronat vient après une période de bénéfices record. Autrefois tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pour un certain nombre d’entreprises c’est d’ailleurs encore le cas. Dans le secteur pétrolier, des entreprises comme Total, Exxon Mobil ou Chevron ont totalisé des bénéfices record en 2008 de, respectivement, 14%, 11% et 28% supérieurs à ceux de l’année précédente.
Chez les géants de la chimie tels Bayer, les bénéfices des dernières années se sont comptés en milliards d’euros. En 2007, par exemple, Bayer a clôturé ses comptes avec un bénéfice de 4,3 milliards d’euros, soit 23,2% de plus qu’en 2006. Tessenderlo Chimie obtenait pour la première moitié de 2008 un bénéfice net de 101 millions d’euros, soit une augmentation de 37%.
Bénéfices en baisse
Pendant le dernier trimestre de 2008, il y a eu moins de bénéfices et une série d’entreprises voudront probablement le faire payer aux travailleurs. Chez GSK (GlaxoSmithKline), le groupe pharmaceutique britannique, une diminution des bénéfices du quatrième trimestre (7,1% soit 982 millions de livres sterling) a mené à l’annonce d’une perte de plusieurs milliers d’emplois. Dans l’installation de Genval, 75 des 397 emplois vont passer à la trappe. Chez Pfizer 8.000 emplois dans le monde vont être supprimés après une chute des bénéfices pendant le quatrième trimestre ; l’entreprise a dû payer en une fois 2,3 milliards d’indemnisations, ce qui a fait chuter les bénéfices à 266 millions d’euros. En même temps Pfizer a quand même racheté son concurrent Wyeth pour un montant de 58 milliards de dollars cash, le montant de rachat le plus haut depuis la reprise d’ABN Amro.
De grandes entreprises pharmaceutiques telles Janssen Pharmaceutica ont exigé des dispositions du gouvernement pour préserver leur position concurrentielle. Janssen se trouve dans les mains de Johnson & Johnson qui, au quatrième trimestre 2008, a aussi vu ses bénéfices fondre de 14% (à 2,97 milliards de dollars). Pourquoi la communauté doit-elle écoper de la mise à l’abri des bénéfices de Johnson & Johnson ?
La crise de surproduction
Dans la plupart des entreprises chimiques il y a encore de beaux bénéfices, mais de l’autre côté une série d’entreprises luttent contre la surcapacité de production. Au cours des derniers mois 20% des sociétés chimiques ont utilisé le chômage économique. Fin décembre le chômage temporaire a augmenté dans le secteur de 107% sur la base annuelle.
Chez Lanxess, un chômage économique « partiel » de six mois a été annoncé pendant lequel la plupart des ouvriers de l’équipe de jour seront sans travail une semaine sur deux. Les syndicats ont entamé des actions et ont rédigé, à juste titre, un tract disant «Les travailleurs ne peuvent écoper pour la crise économique. Les directions ont aussi leur responsabilité et ne peuvent prétendre être le dindon de la farce.» De plus, la direction a refusé de payer un bonus sur salaire de 250 euros qui avait pourtant été promis. L’entreprise a reçu en 2008 un cadeau de près de 5 millions d’euros, notamment sur le précompte professionnel, ce qui représente près de 23 fois le bonus qu’elle a refusé de payer.
La capacité de production est aujourd’hui supérieure aux besoins. Selon la fédération patronale Essencia, l’industrie chimique n’a tourné qu’au trois quart de sa capacité en janvier. Le patronat se rend compte qu’il est question d’une crise de surproduction, mais continue à chercher ses solutions ailleurs : chez les travailleurs. Il est cependant clair qu’une économie sur les salaires ne mettra pas fin à la surcapacité de production.
Ces dernières années, des bénéfices phénoménaux ont été enregistrés dans le secteur chimique. Ceci à l’avantage des actionnaires principalement, alors que pour les travailleurs il n’y a eu que quelques miettes pour gonfler une flexibilité et une productivité acceptables. Maintenant que cela va moins bien, le patronat veux faire payer les travailleurs. Cela passe par du chômage partiel, l’arrêt progressif des heures supplémentaires ou par la prise de jours de congé. Le patronat prévient tout de go qu’il est possible qu’il y ait, dans quelques mois, une possibilité de «vague de licenciements»
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DETRUISONS LE CAPITALISME, AVANT QU’IL Ne DETRUISE LA PLANETE !
Kyoto, énergie nucléaire, taxes écologiques,… Arrêtons de rire !
Jusqu’à la mi-décembre, un nouveau sommet international de l’ONU pour l’environnement a lieu à Bali. Cette conférence doit débattre d’un nouvel accord sur le climat préparant l’après Kyoto, c’est-à-dire pour une période commençant après 2012. Cependant, même les scientifiques estiment que les objectifs du Protocole de Kyoto étaient largement insuffisants pour fondamentalement améliorer les conditions climatiques.
L’atmosphère se réchauffe, les océans deviennent de plus en plus acides et les glaces fondent. Au moins un quart des espèces vivantes sont menacées d’extinction sur fond de hausse du nombre de désastres environnementaux et alors que l’ONU prévoit cinquante millions de réfugiés environnementaux pour 2010.
Le Protocole de Kyoto n’offre aucune solution. Tout au plus a-t-il permis un juteux commerce où les pays les plus riches peuvent acheter des droits d’émissions aux pays les plus pauvres. De plus, ce Traité entré en vigueur en 2004 n’a jamais été ratifié par les USA et l’Australie et les pays signataires n’ont même pas respecté leurs engagements. Selon différents chercheurs, malgré les intentions, ce protocole n’a pas abouti à des réductions démontrables et a même freiné les débats sur les solutions à apporter à la crise environnementale.
Le problème des alternatives énergétiques reste entier. L’énergie nucléaire est régulièrement mise en avant, sans que l’on ne tienne compte des coûts énergétiques de l’ensemble du cycle de production d’énergie, du stockage des déchets nucléaires ou des ressources limitées d’uranium. C’est la voie suivie par les politiciens belges, sous le prétexte que l’énergie nucléaire est très rentable : priorité aux profits d’Electrabel et aux taxes qui en découlent !
Tous les politiciens tentent de se positionner comme « écologistes », mais la crise environnementale n’a, en Belgique, été qu’une occasion d’imposer de nouveaux impôts sur les emballages. Au Danemark, de telles taxes ont également été introduites, mais au moins les moyens récoltés ont-ils été versés à un fonds pour les mesures environnementales (sans toutefois que ces mesures n’aient été réellement appliquées).
Alors que les politiciens défendent avant tout leur image en prétendant prendre le problème des changements climatiques à bras le corps, seuls 2% de l’énergie produite en Belgique provient d’énergies renouvelables. Mais comment arriver à des alternatives sans plus de moyens pour la recherche? Ou encore si cette recherche est totalement contrôlée par les entreprises pétrolières et autres multinationales? En 2006, la multinationale Exxon Mobil a réalisé 39,5 milliards de dollars de profits, soit dix fois plus que les dépenses du gouvernement américain en recherche énergétique la même année.
De fait, le budget des Etats-Unis pour la recherche consacrée aux énergies alternatives a diminué de moitié depuis 1979. Il s’agit aujourd’hui d’un vingtième des moyens pour la recherche militaire. Et seuls 7,6% de ces moyens financiers sont destinés à la recherche des énergies renouvelables…
Obtenir un « capitalisme écologique » est aussi réaliste que de tenter de domestiquer un ouragan. Ce système est axé autour de la recherche de profits à court terme, même au détriment de l’environnement. Le constat que le système de production capitaliste sacrifie l’environnement et les conditions de vie des générations actuelles et futures, démontre que le capitalisme ne peut pas se développer de manière durable.
La seule question est de savoir si le capitalisme s’éteindra en emportant avec lui la planète ou si le mouvement des travailleurs (qui par leur position dans la production sont les seuls à même de renverser ce système) saura apporter sa réponse : une gestion des ressources et de leur utilisation planifiée avec la participation – et donc le contrôle – de chacun. Rejoignez le MAS/LSP pour renforcer cette voie!
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La campagne sera verte. Et après ? Et comment ?
La campagne sera verte. Et après… ? C´est par ces mots que Christophe Schoune introduisait son édito dans Le Soir le 13 février. Il faudrait ajouter : Et comment… ?
Vincent Devaux
Le constat saute aux yeux : on n’a jamais autant entendu parler de « révolution » énergétique ou environnementale que dans cette campagne électorale. Mais quelle crédibilité peut-on donner aux grandes déclarations des chefs de file des partis traditionnels qui fleurissent dans les médias ces derniers temps ? Car si tous les partis ont – apparemment – la volonté d’opérer des réformes, ils restent fort discrets sur la question des moyens. Soit le financement reste obscur (aux dépens de quel autre budget essentiel ?), soit la « contre-partie» de ces réformes consistera en de nouvelles attaques sociales.
Un autre point essentiel reste prudemment ignoré : comment opérer les changements radicaux nécessaires tout en laissant aux mains du privé les géants de l’énergie qui exercent une influence fondamentale sur le fonctionnement de la société (choix du type d’énergie, blocage des recherches en énergie verte, contrôle sur les bénéfices qui pourraient servir à la recherche,…) ? Quel parti est prêt à remettre en question une société basée sur le contrôle de la production par des actionnaires privés ne pensant d’abord qu´en terme de profits ?
Prendre l’argent dans les poches des travailleurs…
Le MR est à ce titre un bel « exemple ». L’obsession fiscaliste de Didier Reynders, donnant la priorité à la politique du bâton et de la carotte, va au final frapper les plus précaires – taxes CO2 sur les voitures (les plus anciennes et les moins chères sont les plus polluantes), taxes pour ceux qui utilisent beaucoup d’énergie pour se chauffer (l’isolation des logements est loin d’être bon marché) – sans changer grand-chose.
ECOLO ne va pas apporter de réponse fondamentalement différente des autres partis en appelant à une « Union Nationale pour le climat ». Imagine-t-on cette Union Nationale oser s’en prendre aux intérêts des grosses multinationales ? Il est certain que, pour les partis traditionnels, ce seront les travailleurs qui paieront les réformes à coup de nouvelles taxes indirectes.
… ou dans celles du patronat ?
Pourtant, l’argent ne manque pas. En 2006, les cinq plus grosses multinationales pétrolières ont fait 120 milliards de dollars de profits. Ces entreprises n’ont aucun intérêt à favoriser la recherche d’énergies alternatives et l’argent ira droit dans les poches des actionnaires ou dans des recherches destinées à augmenter leurs profits. Exxon Mobil préfère par exemple donner 10.000 dollars à chaque scientifique publiant des articles critiquant le rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui pointe la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique.
Si on veut être crédible sur la question environnementale, il faut exiger que les secteurs-clés de l’économie passent sous le contrôle démocratique de la population. Ce n’est qu’alors qu’il sera possible d’investir massivement dans les énergies alternatives, dans des transports en communs gratuits et de qualité,…