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Tag: Erik De Bruyn
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INFORMER, SENSIBILISER, MOBILISER… POUR ORGANISER LA LUTTE !
Les syndicats tentent d’expliquer à nos politiciens depuis des mois que leur politique ne fait qu’aggraver la crise. La manifestation du 2 décembre comptait 80.000 participants, bien plus que prévu, et la participation était très diversifiée, comme cela a été écrit dans la presse traditionnelle. La grève du secteur public du 22 décembre a à nouveau illustré l’ampleur du mécontentement actuel. Et l’avalanche d’augmentations de prix de ces dernières semaines n’a pas adouci la colère.
Nos syndicats proposent des mesures alternatives. Ils veulent s’attaquer plus durement à la fraude fiscale, abolir la déduction des intérêts notionnels et les cadeaux fiscaux qui rapportent annuellement près de 10 milliards d’euros aux patrons, cadeaux qui minent les revenus de la sécurité sociale avec en conséquence l’exclusion de chômeurs et le vol de leurs allocations. C’est pour cela qu’on veut démolir le seul système de pension qui protège encore nos retraités de la pauvreté, celui des services publics. C’est pour cela qu’on veut commercialiser nos soins de santé et les livrer aux vautours du privé.
Avant le 2 décembre, les métallos FGTB Wallonie-Bruxelles avaient communiqué un plan d’action capable de stopper l’avalanche d’assainissements. Par la voix de leur président Nico Cué, cette proposition comprenait une grève générale de 24 heures en janvier et, une de 48 heures en avril et si nécessaire une de 72 heures en juin. C’était encore avant que Van Quickenborne ait ouvert les hostilités avec les pensions. Il faudra probablement revoir le calendrier, mais le principe reste valable et il sera bien sûr nécessaire de connaître les dates d’avance pour qu’on ne doive pas toujours mobiliser au dernier moment sur base d’informations retransmises par les médias traditionnels.
Les syndicats doivent négocier, mais pas sans une bonne campagne d’information dans les entreprises afin de discuter des conséquences des mesures gouvernementales, pendant des arrêts de travail, où il est aussi possible de démocratiquement préparer des journées d’actions, des grèves et des manifestations régionales et sectorielles, en préparation d’une série de grèves générales allant crescendo. Nous pensons que le message central à faire passer devrait être : nous n’avons pas provoqué la crise, nous ne la payerons donc pas !
Pourquoi tant de Flamands votent-ils pour la N-VA, ce parti qui considère même la lutte contre la fraude fiscale comme une augmentation des impôts ? Parce que les partis soi-disant amis, y compris Groen, nous imposent depuis des années des plans d’assainissements les uns après les autres. Beaucoup de travailleurs en ont assez et votent pour ceux qui semblent être l’opposition la plus visible contre l’establishment. En Tunisie et en Egypte, ce sont les partis islamistes conservateurs, en Flandre c’est la N-VA conservatrice.
En Wallonie et à Bruxelles, on n’en est pas encore là. Jusqu’à ce jour, le PS a pu se cacher à chaque fois, d’abord derrière ‘’l’état CVP’’, puis derrière la majorité de droite en Flandre. Mais cette formule s’use et, finalement, un populiste arrivera tôt ou tard en Wallonie et à Bruxelles pour instrumentaliser ce vide politique.
Tant que les syndicats renverront leur base vers le PS, le CDh ou Ecolo, le populisme menacera. Les syndicats doivent rompre leurs liens avec les partis ‘’amis’’ et construire un vrai parti des travailleurs avec des hommes politiques qui bossent au salaire d’un collègue, pas à celui d’un manager. Ils n’existent pas ? Prenons-les hors des dizaines de milliers de militants syndicaux qui s’engagent quotidiennement sans aucun intérêt personnel !
Un tel parti des travailleurs doit être pluraliste et ouvert à tous ceux qui veulent lutter contre cette politique qui rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. En Flandre, Rood !, le mouvement d’Erik de Bruyn (ancien candidat à la présidence du SP.a, qui vient de quitter ce parti) est un essai en cette direction. A Bruxelles et en Wallonie, ce potentiel existe aussi.
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Pourquoi faire grève le 30 janvier ?
Les trois syndicats veulent empêcher que le gouvernement et les patrons ne nous fassent payer la crise de leur système de profit. Si ce gouvernement de casse sociale ne change pas fondamentalement ses projets, ils menacent de mettre le pays à plat le 30 janvier. Les 99% qui doivent subir cette politique décidée par les 1% par-dessus nos têtes ont donc tout intérêt à ce que cette grève soit un succès.
Tract du PSL
Nous sommes tous responsables? FAUX
Pour l’instant, personne n’ose nier que la crise a été causée par la cupidité des banques et autres spéculateurs. Mais on tente de nous rendre également responsables, car nous aurions nous aussi tenté de rendre notre épargne la plus rentable possible. Nous sommes tous dans le même bain, selon cet argument. Dans le même bain ? Les 99% ne l’avaient pas remarqué…
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En danger
- 5.000 emplois à BPost
- La prestation de services des TEC et de la STIB
- Les statuts à la SNCB
- Les pensions (des fonctionnaires, le crédit-temps,…)
- Le droit à une retraite anticipée
- Les allocations des chômeurs et des invalides
- Le stage d’attente
- Les soins de santé et l’enseignement
- L’emploi dans des entreprises privées telles qu’ArcelorMittal, Duracell, BRC…
- Les notes de gaz et d’électricité
- Et d’ici peu l’indexation des salaires
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Nous vivons au-dessus de nos moyens. FAUX
Les fortunes des familles belges représentent 1.700 milliards €, soit cinq fois le montant total de la dette publique. Alors que 341 milliards € se trouvent chez les 1% les plus riches, les 50% les plus pauvres possèdent ensemble 235 milliards €. Ces grandes fortunes ne se sont pas construites par le travail. En 2009, le revenu annuel d’Albert Frère était de 3,9 millions €, ce qu’un salarié ne pourrait en moyenne obtenir qu’en travaillant 130 ans environ. Albert Frère gagne d’avantage en dividendes et en redistribution de bénéfices grâce aux actions de diverses entreprises. Ces gens-là payent en moyenne 11% d’impôts, quasiment rien même pour les plus gros d’entre eux. En 2010, les sociétés cotées en Bourse ont distribué 4,4 milliards € de dividendes. On parie qu’Albert Frère considère que le commun des mortels vit au-dessus de leurs moyens ?
Nous vivons plus longtemps, il est normal de travailler plus longtemps. FAUX
En 1960, la moyenne d’espérance de vie était de 70 ans, pour presque 80 en 2007. En 1960, on travaillait en moyenne 2.289 heures par an, contre 1.611 en 2007, soit presque 30% de moins. Mais par contre, depuis lors, nous sommes passé d’une productivité moyenne de 11,89 $ par heure en 1960 à 53,18 $ aujourd’hui (en prenant la valeur du dollar en 2007 pour base comparative). Cela provient des améliorations technologiques, de l’augmentation de la formation et, surtout, d’un rythme de travail beaucoup plus élevé. Tout cela, avec l’augmentation du nombre d’employés (passé de 3,5 à 4,3 millions), a entraîné un quasi quadruplement de la valeur annuelle de la production totale dans notre pays (de 97,5 milliards $ à 371,5 milliards $).
Trop de gens profitent de la sécurité sociale. FAUX
La génération actuelle de travailleurs serait-elle plus fainéante et plus bête que la précédente ? Ou alors se pourrait-il que la formation demandée et le rythme de travail soient tellement élevés que plus de gens ne suivent plus ? Tout le monde ne peut être le plus intelligent, le plus rapide, le plus beau, le plus jeune, ou le plus endurant. Une maladie, un accident, une mauvais passe, peuvent ruiner notre vie. Certains se sont découragés, peut-être bien. Dans les années 60, un salaire suffisait à entretenir une famille, mais c’est désormais loin derrière nous. Il était aussi possible de faire carrière dans la fonction publique, mais elles sont devenues des entreprises soumises à la concurrence. Nombreux sont ceux qui dépendent d’emplois faiblement rémunérés et précaires, avec de longues période sans travail.
Seuls les assainissements peuvent nous sortir de la crise. FAUX
Nos collègues grecs ont dû sacrifier 40% de leur revenu, suivis de près dans cette spirale par nos collègues portugais, irlandais, espagnols et italiens. Mais le remède ne fonctionne pas, il conduit au contraire à une crise plus intense encore. Les déficits budgétaires et les dettes publiques ne diminuent pas, elles sont en constante augmentation. Nous avons échappé à ce sort parce que nous n’avions pas de gouvernement. Notre économie a bien tourné. Mais maintenant, les politiciens veulent lancer une avalanche d’austérité. La croissance économique va se gripper et des coupes plus drastiques vont suivre. L’accord gouvernemental a été scellé pour répondre aux désirs de l’Europe.
Avec la grève, on n’obtient rien. FAUX
Tout ce que nous avons obtenu – la journée des 8 heures, le droit de vote, l’abolition du travail des enfants, les négociations sur les salaires et les conditions de travail – les anciens l’ont gagné par la grève. Ces luttes ont demandé de grands sacrifices, mais c’est ce qui nous a donné ce bien-être qu’on veut aujourd’hui nous enlever. Ce ne sont pas les grévistes à leurs piquets, mais bien les patrons et le gouvernement qui prennent la population en otage. Et quand leur propagande échoue, ils imposent leurs conditions unilatéralement, par procuration, comme en Belgique ou en remplaçant des gouvernements élus par des technocrates.
Les directions syndicales ne vont-elles pas finalement conclure un petit accord ?
La meilleure manière d’éviter cela, c’est d’argumenter au maximum en faveur de la grève dans notre entourage. Si possible au boulot, avec des réunions d’information au cours d’arrêts de travail. Le mieux est d’ailleurs de formellement y soumettre la grève au vote, pour qu’elle soit réellement portée par la base des syndicats. Une grève décrétée d’en haut peut facilement être arrêtée d’en haut tandis que si nous faisons tout reposer sur la base, nous assurons qu’elle a son mot à dire.
Il n’y a pas d’alternative
Vraiment ? La classe des travailleurs est néanmoins parfaitement capable de gérer l’économie, ce qu’elle fait déjà maintenant d’ailleurs, mais au service des 1%. Pourquoi ne pas nationaliser le secteur financier dans son ensemble, avec compensation pour les petits actionnaires sur base de besoins prouvés ? Pourquoi ne pas collectiviser la sidérurgie ? Mittal & Co n’accordent aucune attention à l’acier ou à la collectivité, seul compte le profit. Pourquoi ne pas nationaliser le secteur de l’énergie pour vraiment contrôler les prix ? Ne serait-ce pas mieux une économie au service des besoins de chacun plutôt qu’au service des profits de l’élite ? Voilà ce que nous entendons par ‘‘socialisme démocratique’’.
Un nouveau parti des travailleurs
‘‘Le PS nous a trahi, humilié et abandonné’’ ont récemment dénoncé des militants de la CGSP-Hainaut occidental. De plus en plus de gens en ont marre de la ‘‘politique du moindre mal’’ du PS ou d’ECOLO. La classe des travailleurs, les 99%, ont besoin d’hommes et de femmes politiques qui défendent leurs actions et qui travaillent au salaire d’un collègue de travail et non à celui d’un topmanager. Les syndicats doivent rompre tous les liens qui les lient aux divers partis d’austérité MAINTENANT. Il nous faut un parti composé d’un personnel politique du même type que les dizaines de milliers de militants syndicaux qui sont bénévolement actifs pour leurs collègues. C’est en ce sens qu’en Flandre, le PSL participe à Rood, la nouvelle initiative politique autour de l’ancien candidat à la présidence du SP.a Erik De Bruyn, qui a récemment claqué la porte de ce parti.
En Europe et au niveau international
L’Europe, le FMI, la Banque Mondiale et les marchés financiers s’accrochent à leurs intérêts. Partout à travers le monde, leurs politiques font face à la colère de millions de jeunes, de travailleurs,… Cette contestation se développe même sans claire idée d’une alternative, sans mot d’ordre des syndicats, d’un parti ou d’une autre structure. Quel serait le résultat d’un mot d’ordre commun ? Au début du siècle dernier, la journée des 8 heures a été conquise pays après pays dans le monde occidental, ce n’est qu’ainsi qu’elle a pu être préservée si longtemps par la suite. Maintenant encore, une alternative à ce système de profit doit être défendue au niveau européen et international.
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Informer, sensibiliser, mobiliser… pour préparer la grève générale du 30 janvier !
Mieux vaut stopper une avalanche d’assainissements avant qu’elle ne prenne de l’ampleur !
A peine le gouvernement a-t-il reçu la confiance du Parlement que Van Quickenborne lance une avalanche d’assainissements. Il dit aussi, explicitement, que ce n’est qu’un début. Il se fout totalement de plonger l’économie dans une profonde récession et des milliers de chômeurs, de travailleurs et de retraités dans la pauvreté. Derrière lui se trouve toute l’équipe gouvernementale et un patronat bien satisfait. En Tandis que l’opposition est encore plus à droite en Flandre, nous connaissons suffisamment le double langage d’ECOLO et du FDF, en fonction de leur présence ou non au pouvoir. Les syndicats des services publics, cheminots en tête, entrent en résistance, peut-être même pour plusieurs jours. Espérons que les choses n’en resteront pas là et qu’une nouvelle date arrivera pour à nouveau mobiliser les services publics, plus de 3 jours à l’avance. Ce serait une excellente préparation pour la grève générale, secteurs privé et public confondus, du 30 janvier.
Tract du PSL
Van Quickenborne ne parle pas d’une avalanche, mais d’un train d’assainissements. Il s’y connait pourtant peu en matière ferroviaire, c’est très clair au vu de sa proposition visant à s’attaquer aux pensions des machinistes. Avec lui au volant, pas besoin de signalisation, il y va franchement, tout comme les marchés financiers, le FMI, la Commission européenne et la Banque centrale européenne. En conséquence de leurs diktats, les familles grecques, portugaises et irlandaises ont déjà assaini jusqu’à la moitié de leurs salaires et allocations. Les services publics et les aides sociales ont été brisés. Ça a marché ? Même les économistes de droite doivent admettre que les assainissement ont plongé ces économies dans une profonde récession, sans s’y être toutefois opposés.
C’est ce que les trois syndicats tentent d’expliquer depuis maintenant des mois à nos politiciens. D’abord avec une lettre ouverte, puis avec une concentration de 6000 militants et une manifestation de 80.000 travailleurs. En vain. Comparez ça à l’attitude des patrons ! Les prix du gaz augmentent de manière vertigineuse, les banques vont augmenter leurs tarifs et les abonnements aux transports publics deviennent aussi plus chers. Voilà comment les patrons réagissent aux mesures du “gouvernement d’assainissements". De cette manière, c’est à nouveau nous qui payeront pour la rente nucléaire, les frais bancaires et les économies dans les entreprises publiques autonomes. Quand l’inflation grimpera en conséquence, ils mettront hypocritement en question l’indexation des salaires et des allocations.
Pas de choix?
Selon les patrons, les politiciens et toute la meute de la presse nous n’avons aucun autre choix. L’Europe, l’OCDE et les marchés financiers l’exigent. Mais d’où sortent-ils leurs chiffres ? Il ne les sortent pas d’un chapeau, ils leurs ont été préparés par nos patrons et notre gouvernement. Et qui sont ces marchés financiers et ces spéculateurs si ce n’est les banques, les fonds d’investissements et les entreprises qui investissent plus dans la spéculation que dans la production ?
Nos syndicats proposent des assainissements alternatifs. Ils veulent s’attaquer plus durement à la fraude fiscale, abolir les intérêts notionnels et les cadeaux fiscaux qui rapportent annuellement près de 10 milliards d’euros aux patrons. Ce sont d’ailleurs ces cadeaux qui minent les revenus de la sécurité sociale. C’est pour cela que l’on veut exclure les chômeurs et leur voler leurs allocations. C’est pour cela qu’on veut démolir le seul système de pension qui protège encore nos retraités de la pauvreté, celui des services publics. C’est pour cela qu’on veut commercialiser nos soins de santé et les livrer aux vautours du privé.
Mais que faire lorsque les investisseurs laissent de côté notre pays ou partent vers des lieux plus rentables ? Mittal vient de nous démontrer que les cadeaux fiscaux ne garantissent pas l’emploi. L’argent, ils l’ont bien empoché. Pourquoi ne pas occuper l’entreprise pour que la collectivité la reprenne, sans indemniser les grands actionnaires, pour la gérer nous même, sous contrôle des travailleurs ? Nous sommes capables de produire de l’acier sans les managers surpayés et pourquoi ne pas vendre l’acier au rabais ? Les patrons et leurs institutions internationales n’ont pas la moindre réticence à nous payer des salaires au rabais.
Le gouvernement a bien pu nationaliser des banques après que des spéculateurs privés les aient faites capoter. Que-est ce qui retient les autorités à leur imposer un régime drastique à l’avantage des petits épargnants et des investissements socialement utiles, avec menace d’expropriation ? De la volonté politique ?
Un plan d’action allant crescendo
Avant le 2 décembre, les métallos FGTB Wallonie-Bruxelles avaient communiqué un plan d’action capable de stopper l’avalanche d’assainissements. Par la voix de leur président Nico Cué, cette proposition comprenait une grève générale de 24 heures en janvier et, si le gouvernement n’écoute pas, de 48 heures en avril et si nécessaire de 72 heures en juin. C’était encore avant que Van Quickenborne aie ouvert les hostilités. Il faudra probablement revoir le calendrier, mais le principe reste valable, bien qu’il faille probablement déjà planifier la grève de 48 heures en février ou mars et celle de 72 heures non pas juste avant l’été, mais beaucoup plus tôt.
Les syndicats doivent négocier, mais pas sans tenir un bon bâton derrière leur dos, avec une campagne d’information dans les entreprises afin de discuter des conséquences des mesures gouvernementales pendant des arrêts de travail et où on peut démocratiquement préparer les actions. Avec des journées d’actions, des grèves et des manifestations régionales et sectorielles, en préparation d’une série de grèves générales allant crescendo. Nous pensons que le message central à faire passer devrait être : nous n’avons pas provoqué la crise, nous ne la payerons pas!
FGTB et CSC cassez les liens avec le PS, le Cdh et Ecolo
Pourquoi tant de Flamands votent-ils pour la N-VA, ce parti qui considère même la lutte contre la fraude fiscale comme une augmentation des impôts ? Parce que les partis soi-disant amis, y compris Groen, nous imposent depuis des années des plan d’assainissements les uns après les autres. Beaucoup de travailleurs en ont assez et votent pour ceux qui semblent être l’opposition la plus visible à l’establishment. En Tunisie et en Egypte, ce sont les partis islamistes conservateurs, en Flandre c’est la N-VA conservatrice.
En Wallonie et à Bruxelles, on n’en est pas encore là. Jusqu’à ce jour, le PS a pu se cacher à chaque fois, d’abord derrière ”l’état CVP”, puis derrière la majorité de droite en Flandre. Mais cette formule s’use et, finalement, un populiste se lèvera tôt ou tard en Wallonie et à Bruxelles aussi pour instrumentaliser ce vide politique.
Tant que les syndicats renverront leur base vers le PS, le CDh ou Ecolo, le populisme menacera. Les syndicats doivent rompre leurs liens avec les partis ”amis” et construire un vrai parti des travailleurs avec des hommes politiques qui bossent au salaire d’un collègue, pas à celui d’un manager. Ils n’existent pas ? Prenons les hors des dizaines de milliers de militants syndicaux qui s’engagent quotidiennement sans aucun intérêt personnel !
Un tel parti des travailleurs doit être pluraliste et ouvert à tous ceux qui veulent lutter contre cette politique qui rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. En Flandre, Rood !, le mouvement d’Erik de Bruyn (ancien candidat à la présidence du SP.a, qui vient de quitter ce parti) est un essai en cette direction. A Bruxelles et en Wallonie, ce potentiel existe aussi.
Le PSL s’engage pleinement dans ce combat, mais construit en même temps ses propres forces, puisque nous sommes convaincus que la science et la technique ont atteint un niveau tel que l’actionnariat privé fait obstacle à tout développement. Seule la propriété collective des moyens de production, dans une société socialiste démocratique, est capable de garantir un développement favorable à l’être humain et à son environnement.
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Préparer une grève générale de 24 heures dès maintenant !
Mieux vaut stopper une avalanche d’assainissements avant qu’elle ne prenne de l’ampleur !
A peine le gouvernement a-t-il reçu la confiance du parlement que Van Quickenborne lance une avalanche d’assainissements. Il affirme aussi, explicitement, que ce n’est là qu’un début. Il se fout totalement de plonger l’économie dans une profonde récession et des milliers de chômeurs, de travailleurs et de retraités dans la pauvreté. Derrière lui se trouve le gouvernement au grand complet, un patronat bien satisfait et une opposition qui veut démontrer à tout prix à ce même patronat qu’elle s’y prendrait encore plus brutalement. Nos trois syndicats exigent vigoureusement une concertation. Cela ne pose pas de problème, pour autant toutefois qu’on se rende compte qu’on ne peut pas corriger une avalanche, il faut l’arrêter avant qu’elle ne soit lancée !
Tract du PSL
Van Quickenborne n’appelle pas ça une avalanche, mais un train d’assainissements. Il s’y connait pourtant peu en matière ferroviaire, c’est très clair au vu de sa proposition visant à s’attaquer aux pensions des machinistes. Avec lui au volant, pas besoin de signalisation, il y va franchement, tout comme les marchés financiers, le FMI, la Commission européenne et la Banque centrale européenne. À leur forte demande, les familles grecques, portugaises et irlandaises ont déjà assaini jusqu’à la moitié de leurs salaires et allocations. Les services publics et les aides sociales ont été brisées. Ça a marché ? Même les économistes de droite doivent admettre que les assainissement ont plongé ces économies dans une profonde récession, sans s’y être opposés toutefois.
C’est ce que les trois syndicats tentent d’expliquer depuis maintenant des mois à nos politiciens. D’abord avec une lettre ouverte, puis avec une concentration de 6000 militants et une manifestation de 80.000 travailleurs. En vain. Comparez ça avec les patrons. Les prix du gaz augmentent de manière vertigineuse, les banques vont augmenter leurs tarifs et les abonnements aux transports publics deviennent aussi plus chers. Voilà comment les patrons réagissent aux mesures du “gouvernement d’assainissements". De cette manière, c’est à nouveau nous qui payeront pour la rente nucléaire, les frais bancaires et les économies dans les entreprises publiques autonomes. Quand l’inflation grimpera en conséquence, ils mettront hypocritement en question l’indexation des salaires et des allocations.
Pas de choix?
Selon les patrons, les politiciens et toute la meute de la presse nous n’avons aucun autre choix. L’Europe, l’OCDE et les marchés financiers l’exigent. Mais d’où sortent-ils leurs chiffres ? Il ne les sortent pas d’un chapeau, ils leurs ont été préparés par nos patrons et notre gouvernement. Et qui sont ces marchés financiers et ces spéculateurs si ce n’est les banques, les fonds d’investissements et les entreprises qui investissent plus dans la spéculation que dans la production ?
Nos syndicats proposent des assainissements alternatifs. Ils veulent s’attaquer plus durement à la fraude fiscale, abolir les intérêts notionnels et les cadeaux fiscaux qui rapportent annuellement près de 10 milliards d’euros aux patrons. Ce sont d’ailleurs ces cadeaux qui minent les revenus de la sécurité sociale. C’est pour cela que l’on veut exclure les chômeurs et leur voler leurs allocations. C’est pour cela qu’on veut démolir le seul système de pension qui protège encore nos retraités de la pauvreté, celui des services publics. C’est pour cela qu’on veut commercialiser nos soins de santé et les livrer aux vautours du privé.
Mais que faire lorsque les investisseurs laissent de côté notre pays ou partent vers des lieux plus rentables ? Mittal vient de nous démontrer que les cadeaux fiscaux ne garantissent pas l’emploi. L’argent, ils l’ont bien empoché. Pourquoi ne pas occuper l’entreprise pour que la collectivité la reprenne, sans indemniser les grands actionnaires, pour la gérer nous même, sous contrôle des travailleurs ? Nous sommes capables de produire de l’acier sans les managers surpayés et pourquoi ne pas vendre l’acier au rabais ? Les patrons et leurs institutions internationales n’ont pas la moindre réticence à nous payer des salaires au rabais.
Le gouvernement a bien pu nationaliser des banques après que des spéculateurs privés les aient faites capoter. Que-est ce qui retient les autorités à leur imposer un régime drastique à l’avantage des petits épargnants et des investissements socialement utiles, avec menace d’expropriation ? De la volonté politique ?
Un plan d’action allant crescendo
Avant le 2 décembre, les métallos FGTB Wallonie-Bruxelles avaient communiqué un plan d’action capable de stopper l’avalanche d’assainissements. Par la voix de leur président Nico Cué, cette proposition comprenait une grève générale de 24 heures en janvier et, si le gouvernement n’écoute pas, de 48 heures en avril et si nécessaire de 72 heures en juin. C’était encore avant que Van Quickenborne aie ouvert les hostilités. Il faudra probablement revoir le calendrier, mais le principe reste valable, bien qu’il faille probablement déjà planifier la grève de 48 heures en février ou mars et celle de 72 heures non pas juste avant l’été, mais beaucoup plus tôt.
Les syndicats doivent négocier, mais en tenant un bon bâton derrière leur dos, avec une campagne d’information dans les entreprises afin de discuter des conséquences des mesures gouvernementales pendant des arrêts de travail et où on peut démocratiquement préparer les actions. Avec des journées d’actions, des grèves et des manifestations régionales et sectorielles, en préparation d’une série de grèves générales allant crescendo. Nous pensons que le message central à faire passer devrait être : nous n’avons pas provoqué la crise, nous ne la payerons pas!
FGTB et CSC cassez les liens avec le PS, le Cdh et Ecolo
Pourquoi tant de Flamands votent-ils pour la N-VA, ce parti qui considère même la lutte contre la fraude fiscale comme une augmentation des impôts ? Parce que les partis soi-disant amis, y compris Groen, nous imposent depuis des années des plan d’assainissements les uns après les autres. Beaucoup de travailleurs en ont assez et votent pour ceux qui semblent être l’opposition la plus visible à l’establishment. En Tunisie et en Egypte, ce sont les partis islamistes conservateurs, en Flandre c’est la N-VA conservatrice.
En Wallonie et à Bruxelles, on n’en est pas encore là. Jusqu’à ce jour, le PS a pu se cacher à chaque fois, d’abord derrière ”l’état CVP”, puis derrière la majorité de droite en Flandre. Mais cette formule s’use et, finalement, un populiste se lèvera tôt ou tard en Wallonie et à Bruxelles aussi pour instrumentaliser ce vide politique.
Tant que les syndicats renverront leur base vers le PS, le CDh ou Ecolo, le populisme menacera. Les syndicats doivent rompre leurs liens avec les partis ”amis” et construire un vrai parti des travailleurs avec des hommes politiques qui bossent au salaire d’un collègue, pas à celui d’un manager. Ils n’existent pas ? Prenons les hors des dizaines de milliers de militants syndicaux qui s’engagent quotidiennement sans aucun intérêt personnel !
Un tel parti des travailleurs doit être pluraliste et ouvert à tous ceux qui veulent lutter contre cette politique qui rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. En Flandre, Rood !, le mouvement d’Erik de Bruyn (ancien candidat à la présidence du SP.a, qui vient de quitter ce parti) est un essai en cette direction. A Bruxelles et en Wallonie, ce potentiel existe aussi. <p Le PSL s’engage pleinement dans ce combat, mais construit en même temps ses propres forces, puisque nous sommes convaincus que la science et la technique ont atteint un niveau tel que l’actionnariat privé fait obstacle à tout développement. Seule la propriété collective des moyens de production, dans une société socialiste démocratique, est capable de garantir un développement favorable à l’être humain et à son environnement.
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NON à l’austérité : manifestation massive des syndicats
Nous étions hier pas moins de 80.000 dans la rue, contre la politique d’austérité, cette politique des 1% les plus riches destinée à faire payer la crise aux 99%. Mille slogans, un seul massage” a-t-on pu lire dans L’Avenir d’aujourd’hui, ”Non à l’austérité". Avant même d’avoir été installé, le gouvernement Di Rupo 1er a reçu une première puissante illustration du mécontentement des travailleurs. Cette austérité, on n’en veut pas, et contre elle, on se battera!
Avec 80.000 manifestants, selon les syndicats, c’était là une des plus grandes manifestations syndicales qu’a connu la Belgique au cours de ces dernières années. En 2005, 100.000 manifestants étaient dans la rue contre le Pacte entre les Générations, une attaque contre les prépensions, également menée par les sociaux-démocrates du PS et du SP.a. Après cela, les quelques grandes manifestations qui on suivi se déroulaient dans le cadre européen, avec de fortes mobilisations de l’étranger. Nous ne sommes qu’au début de l’avalanche d’austérité de Di Rupo 1er. Mais comme le disait le tract que le PSL distribuait lors de la manifestation, il est vaut mieux stopper une avalanche d’économies au début, sinon elle ne peut que gagner en force et causer encore plus de dégâts.
Le caractère massif de cette protestation syndicale était une riposte des plus logique face à l’ampleur de l’austérité que le gouvernement veut appliquer, sur les dos des plus faibles de la société. Il s’agit là de l’opération d’austérité la plus profonde de l’histoire belge: plus profonde que le Plan Global, ou le Plan Sainte Anne avant cela. L’enjeu sera d’offrir à cette protestation massive une prolongation avec un plan d’action qui puisse convaincre nos collègues, notre famille et nos amis de se mobiliser eux aussi.
Cette mobilisation a suscité des réactions très hostiles des patrons. Ainsi, la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) estimait que ”plutôt que de faire la grève, il est préférable de discuter des problèmes du marché du travail”. En Flandre, l’organisation patronale UNIZO avait lancé une pétition en ligne contre la manifestation sous le même message et a fait hier une action ludique en offrant un café aux automobilistes qui se rendaient au travail. Une grande attention de la presse pour quelque chose de bien pauvre au final… Certainement au regard des 80.000 manifestants qui ont occupé la capitale!
Les réactions de la presse ont été diverses. En Flandre, dans le quotidien De Standaard, un collectif de rédacteurs a fait appel aux manifestants avant la manifestation pour qu’ils cherchent à "devenir adulte finalement”! Les journalistes parlaient tous "d’actions irresponsables". Du côté francophone, ce matin, pas de dénonciation franche des actions, mais des rapports relégués en 12e page pour La Libre et en 6e pour Le Soir. Seul L’Avenir a consacré une partie de cette première page à un manifestant déguisé en Di Rupo et non à Di Rupo lui-même, avec le titre : ”Non à l’austérité: le voilà prévenu”, et un article en pages 2 et 3 titré : ”Un message: l’austérité, ça sent le pavé.”
On peut lire dans la presse d’aujourd’hui différents témoignages de manifestants, et les articles parlent de cette possibilité d’une grève générale pour le 19 décembre. Mais l’attention reste énormément focalisée sur Di Rupo 1er et cet accord si difficile à avoir obtenu qu’ils serait bien bête de continuer à le critiquer… Pour les syndicalistes combatifs et tous ceux qui veulent s’opposer à ce budget de malheur qui épargne les responsables de la crise, il faut quelque chose d’autre, des médias qui prennent résolument le côté des travailleurs et qui ne se contentent pas de ”comprendre” les craintes de la population tout en disant qu’on ne peut pas vraiment faire autrement… C’est pourquoi le PSL dispose de ses propres médias, avec ce site internet et notre mensuel Lutte Socialiste, que nous avons vendu à plus de 300 exemplaires hier durant la manifestation. Dans ce journal-là, on ne trouvera pas que de la ”compréhension”, mais des arguments contre la logique qui veut nous faire payer la crise ainsi que des propositions pour construire un rapport de forces favorable au mouvement ouvrier.
Différents thèmes étaient centraux dans nos discussions avec les manifestants. Il y avait la question d’un plan d’action bien entendu, et celle de la manière de construire la lutte le plus fermement possible, mais aussi celle du prolongement politique pour les revendications des travailleurs et de leurs familles. Les syndicalistes rouges, verts et bleus ont manifesté ensemble contre un gouvernement composé de partis des mêmes couleurs… Et, comme on a pu le lire dans Le Soir, ”la rue a été écoutée, pas entendue”. Après 540 jours de négociations, un gouvernement de cinq partis est remplacé par un autre, composé des mêmes partis, rejoints par le SP.a, unis autour d’un programme qui attaque directement les travailleurs. Les manifestants ne disposent donc d’aucun parti qui défende leurs intérêts. Sur le terrain politique, c’est comme dans les médias: on ”comprend”, mais ce sera l’austérité générale tout de même. Un peu à la manière de cette carte blanche des élus du PS qui disait en substance: ”on va vous faire payer la crise, mais croyez bien que ça nous fera plus de mal à nous qu’à vous” ! On devrait continuer à écouter ces contes là ?
La nécessité de disposer enfin d’un instrument politique pour renforcer la lutte contre l’austérité, se pose plus que jamais. Les dirigeants syndicaux vont-ils continuer à fonder leurs espoirs sur ces mêmes partis contre lesquels ils ont manifesté hier ? A la base, de nombreux militants ont déjà abandonné ces partis à genoux devant l’establishment capitaliste, et sont maintenant des sortes de ”sans-abris politiques”. Il est grand temps de prendre l’initiative pour, avec les dizaines de milliers de militants syndicaux et tous ceux qui veulent résister à la politique néolibérale, construire notre propre formation politique.
En Flandre, le PSL participe à Rood!, une initiative politique lancée par le mouvement autour d’Erik De Bruyn, l’ancien candidat à la présidence du SP.a qui a quitté ce parti. Lors de la manifestation, nous avons pu voir qu’il y avait beaucoup d’intérêt pour Rood!. Quand Erik De Bruyn a quitté le SP.a, Rudy De Leeuw, le président de la FGTB, a réagi en disant que c’était bien malheureux. De Leeuw révisera-t-il sa position? Du côté francophone aussi, cette discussion se pose. Il sera bien difficile pour le PS de continuer à se cacher derrière les libéraux avec un premier ministre PS. Pour nous, le seul problème de langue de Di Rupo, c’est qu’il ne parle pas le langage des travailleurs! Ces derniers doivent disposer de la traduction politique de leur résistance contre la politique l’austérité, et le PS fait partie du problème, pas de la solution.
Lors de la manifestation, le PSL a milité activement, avec 4 stands politiques en différents endroits, et en participant aux différents stands de Rood!.
Cette manifestation était le début d’une lutte qui peut être longue et dure. Si les travailleurs et leurs familles ne veulent pas connaître les conditions de vie des Grecs, la lutte doit être des plus sérieusement organisée, au travail, dans nos quartiers et sur le terrain politique. Hier, 80.000 manifestants ont prouvé qu’ils veuillent mener cette lutte. Ce n’est qu’un début, continuons le combat!
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Grève contre l’austérité !
Les 99% ont déjà suffisamment payé !
Les travailleurs, retraités, chômeurs,… ont déjà dû se serrer la ceinture bien fort, et durant des années, sous le prétexte du soutien à la croissance économique. Aujourd’hui, c’est au nom de la crise économique que nous devrions supporter les assainissements. Les attachés-caisses de Di Rupo & Co ne manquent pas de projets pour ça. Tous ceux-là ne sont peut-être pas toujours d’accord sur le rythme et le niveau auquel appliquer l’austérité, mais la logique même des assainissements n’est remise en cause par aucun d’entre eux.
Les recettes néolibérales imposées par les banquiers et les spéculateurs – les 1% – ont partout été désastreuses. De l’Irlande à la Grèce, cette politique, c’est celle du chômage, de la misère et du manque de perspectives pour la jeunesse. En Espagne, le taux de chômage des jeunes atteint déjà les 48% ! La zone euro comprend 16,2 millions de personnes sans emploi ! Tous ces assainissements rognent le pouvoir d’achat et poussent donc l’économie encore plus loin dans l’abîme.
Les patrons et les spéculateurs trépignent d’impatience pour accélérer le rythme de l’austérité en Belgique. Il s’agit d’au moins 11 milliards d’euros pour 2012 et d’un montant similaire pour 2013, si toutefois l’effondrement économique ne se poursuit pas. Pour les partis du gouvernement en formation et de l’opposition parlementaire, il est hors de question de prendre cet argent aux 1% plus riches. C’est aux 99% les plus pauvres de payer, avec des attaques ciblées contre les chômeurs, les pensionnés, les services publics, les salaires (notamment l’indexation des salaires),…
Pour les ‘marchés’, les mesures d’austérité ne sont jamais suffisantes. Ils ont senti l’odeur de l’argent comme un vampire sentirait celle du sang. Ils en veulent plus, toujours plus, et sont prêts à plonger profondément leurs crocs dans nos veines. La politique d’austérité n’assurera qu’un avenir exsangue pour la majorité de la population. Mais – et c’est l’objectif de cette politique – les ‘marchés’ seront peut-être rassasiés. Au prix de nos conditions de vie.
Les banquiers et les spéculateurs tiennent bien leur laisse en main et, au besoin, ils renvoient à la niche les gouvernements qui leur déplaisent pour en imposer un autre, comme en Italie ou en Grèce. Avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union Européenne, ils sont organisés au niveau international. Nous devons faire de même pour utiliser la force et le pouvoir de notre nombre. Stoppons la dictature des marchés et prenons notre avenir en main !
C’est possible, mais pas sans coordonner la résistance. Les syndicats doivent clairement s’opposer aux assainissements de Di Rupo & Co. Nous avons besoin d’une campagne d’information et de mobilisation parmi les travailleurs, les jeunes,… dans les entreprises et dans la rue, dans le cadre d’un plan d’action démocratiquement élaboré. Si la résistance se limite uniquement à des promenades à Bruxelles et ailleurs pour laisser échapper un peu de vapeur, nous n’allons pas gagner la moindre chose. Nous devons frapper les 1% là où ça leur fait le plus mal : au portefeuille. Ce n’est que par l’arrêt de l’économie qu’on peut les combattre.
L’austérité est identique dans toute l’Union Européenne, nous devons unifier et structurer la résistance contre l’austérité. Pourquoi ne pas organiser une grève générale européenne pour protester contre tous les assainissements ?
Pour organiser efficement notre lutte, il nous faut une alternative. Le PSL défend une alternative socialiste démocratique. Le capitalisme a démontré sa faillite. Il est grand temps qu’il soit remplacé par un autre système où les besoins centraux de la majorité de la population sont à la place des profits d’une petite élite.
Nous avons aussi besoin de nos propres représentants politiques. La FGTB et la CSC doivent rompre tous leurs liens avec les partis traditionnels. Leurs ‘alliés’ politiques sont les responsables de l’austérité !
Nous devons construire notre propre instrument politique, avec une formation ouverte et démocratique unissant tous ceux qui s’opposent à la politique néolibérale, une formation dans laquelle les différentes opinions et remarques critiques ne seraient pas considérées comme un problème devant être supprimé, mais comme un enrichissement. C’est pourquoi, en Flandre, le PSL collabore avec Rood, le mouvement d’Erik De Bruyn.
Nous construisons en même temps le PSL, un parti capable de transmettre à la lutte les diverses expériences internationales ainsi que les traditions du mouvement ouvrier dans l’objectif d’une transformation socialiste de la société.
Ne nous regarde pas, rejoins-nous !
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Dégageons l’austérité par une escalade de grèves !
Une avalanche d’économies, ça se stoppe mieux dès le début !
Di Rupo fait son petit Papandréou : aux travailleurs de payer la dette publique tandis que les banques-casino sont soutenues. Il veut appliquer le plus grand plan d’austérité de notre histoire. Ce sera pour l’an prochain, mais aussi pour la suite. En 2013, un effort identique nous attend, et de même pour les deux années suivantes. La réaction des syndicats n’a donc rien de prématuré ; la meilleure manière de bloquer une telle avalanche d’économies, c’est de s’y prendre dès le début. Après, cela n’est que plus difficile.
Tract du PSL
Les plus faibles sont les premiers attaqués. Les chômeurs, les malades et ceux qui ne sont plus capables de suivre le rythme de travail à cause de leur âge. Les accises sur l’alcool et le tabac ainsi que TVA sur l’huissier augmentent. Les chemins de fer et la poste seront moins pris en charge. Tout ça pour améliorer le sort des travailleurs actifs ? Oubliez ça. Pour mettre les salaires sous pression, il n’y a pas de meilleure manière qu’un secteur à bas salaire composé de ceux qui viennent de sortir des études et des plus de 50 ans. Et la classe moyenne ? Selon Karel Van Eetvelt, président de l’union patronale flamande Unizo, elle travaille plus dur et les travailleurs devraient faire de même plutôt que de faire grève et de manifester. Mais elle travaille plus pour vendre à qui ? A la rue ?
Di Rupo avait un autre choix, celui d’aller chercher l’argent là où il est: chez ceux qui gagnent le plus, qui possèdent le plus, qui cachent ces trésors et vident les caisses de l’État. Au lieu de ça, les impôts supplémentaires frappent surtout les petits épargnants alors que les grandes fortunes restent intactes. On préfère arracher des moyens aux soins de santé tandis que les entreprises doivent livrer une aumône sur la scandaleuse déduction des intérêts notionnels. La lutte contre la fraude fiscale devra aussi être menée avec moins de personnel. Le PSL estime que le secteur financier et les secteurs clés de l’économie doivent être nationalisés et placés sous le contrôle de la collectivité. Ce n’est qu’ainsi que l’économie pourra être organisée de manière à satisfaire les besoins réels de tous et pas seulement la soif de superprofits de certains.
Une manifestation est un bon début, mais ce ne sera pas suffisant pour empêcher qu’ils nous fassent payer la crise. Le plan d’action de Nico Cué, des métallos FGTB Wallonie-Bruxelles, propose une grève générale de 24 heures en janvier, suivie par une de 48 heures en avril et si nécessaire une autre de 72 heures en juin, ce qui permet de construire un rapport de forces. Nous devons nous préparer avec des arrêts de travail et des réunions d’information et de consultation sur les lieux de travail. Par ailleurs, avec les délégations syndicales, nous pouvons aussi impliquer la société dans son ensemble. Et qu’attendent donc les syndicats pour un plan d’action européen ? Il est évident que les travailleurs sont touchés à travers toute l’Europe.
Di Rupo fait appel au sens des responsabilités, tout comme les anciens premiers ministres ‘‘sociaux-démocrates’’ grec, portugais et espagnol. ‘‘Les marchés’’ ne lui laisseraient aucun choix. Voilà pour la démocratie. Les patrons belges parlent eux-aussi dans la presse d’une ‘‘dictature douce’’. Nous avons besoin d’un autre gouvernement, un gouvernement des 99% qui fait payer la crise aux véritables responsables.
Pour cela, les syndicats doivent rompre avec leurs partis ‘’amis’’ et construire un nouveau et puissant parti des travailleurs avec des hommes politiques qui gagnent le salaire d’un collègue, pas celui d’un manager. Ça n’existe pas ce genre d’élu ? Allons les chercher parmi les dizaines de milliers de militants syndicaux qui s’engagent quotidiennement pour leurs collègues de façon totalement désintéressée ! Les travailleurs ont la force du nombre. En Flandre, Rood!, le mouvement de l’ancien candidat à la présidence du SP.a, Erik De Bruyn, a rompu avec ce parti pour suivre son chemin. En Wallonie et à Bruxelles, ce potentiel existe également.
Pour le Parti Socialiste de Lutte, le capitalisme n’a plus rien à offrir, et il faut s’engager dans la voie du socialisme démocratique.