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Tag: Emploi
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Bain de sang social dans le secteur des carrières : les travailleurs paient pour la crise capitaliste !

Au milieu du mois de septembre, l’entreprise Lhoist a annoncé un plan de licenciement collectif. 117 emplois sont menacés et les différents sites industriels sur lesquels l’entreprise est implantée vont devoir se concentrer sur leur « coeur de métier ». Une fois de plus ce sont les travailleurs qui paient pour l’incapacité du système capitaliste à résoudre ces contradictions.
Par Alain (Namur)
Un choc pour les travailleurs et leurs famille
La direction du groupe a annoncé en septembre un plan de licenciement. Sur les 740 emplois que compte le groupe en Belgique, ce sont 117 personnes qui risquent de perdre leur emploi. Les 3 sites : Jemelle (14 personnes dans le secteur de la pierre calcaire), Hermalles-sous-Huy (64 personnes dans le secteur de la transformation) et de Marches-les-Dames (39 personnes dans le secteur de la dolomie) seront touchés. Le groupe invoque le ralentissement de son activité. Il invoque le fait que sur ces 10 dernières années les marchés dont dépendent le secteur carrier ont diminué de 35%.
Les travailleurs paient les contradictions du système et l’avidité des actionnaires
Dans son communiqué, l’entreprise invoque aussi une baisse de compétitivité et des coûts de production élevés. Elle annonce aussi un investissement de 90 millions sur 5 ans. Le coût du travail est pointé du doigt, mais le parasitisme des actionnaire est passé sous silence : 165 millions d’euros ont été distribués en dividendes à la famille Lhoist-Berghmans, qui est la 10e famille la plus riche de Belgique. Il semble que face à la crise, ce sont seulement les travailleurs et les travailleuses qui doivent faire des efforts.
Depuis 10 ans, nous subissons les impacts de la grande récession : pertes d’emplois, plans d’austérité, coupes dans la fonction publique,… L’économie n’est pas sortie de la crise et est entrée dans une phase de ralentissement au niveau mondial. La sidérurgie, le verre et la construction ont été touchés de plein fouet par la crise, en Belgique et à l’international. Ce sont les débouchés traditionnels du secteur des carrières. La réduction de l’emploi et donc du niveau de vie de la majorité sociale n’est pas une solution. En fait, c’est même la base pour accroître la contradiction principale du système capitaliste. L’exploitation de la force de travail de la majorité par une minorité sociale limite la possibilité de vendre l’ensemble des marchandises qui sont produites.
Lutter pour défendre l’emploi nécessite de lutter contre les contradictions de ce système
Ce n’est pas aux travailleuses et aux travailleurs de payer pour la crise des capitalistes. Nous pensons que la nationalisation pour sauver l’emploi est une nécessité. Nous devons aussi orienter la production vers les besoins sociaux pour pouvoir produire ce qui est nécessaire tout en tenant compte de l’énorme crise environnementale. Cela ne peut se faire que par la lutte des travailleuses et des travailleurs : ceux qui sont impliqués dans ce secteur mais aussi l’ensemble des travailleurs, afin d’installer un rapport de force favorable dans la société.
Les travailleurs des carrières ont toujours répondu présents lors des luttes sociales de ces dernières années. Organisons-nous pour construire une solidarité interprofessionnelle en défense de ce secteur. Dans un premier temps, des motions de solidarité pourraient être envoyées aux travailleurs par les régionales et sections syndicales, pour témoigner aux carriers qu’ils n sont pas seuls dans la bataille.
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25 juin : manifestation en front commun à Namur

Ce 25 juin, la CSC et la FGTB manifesteront ensemble dans la capitale wallonne, en prélude à une mobilisation de plus grande ampleur prévue le 20 septembre prochain. Une première depuis plus de 15 ans. Les deux syndicats entendent dénoncer le gouvernement Borsus (MR-CDH) et plus particulièrement ‘‘La réforme des points APE, la politique de l’emploi et la diminution de la qualité et de la quantité des services à la population.’’
Par Simon (Liège)
Le dispositif d’Aide à la promotion de l’emploi (APE) est un dispositif d’aide à l’embauche mis en place par la Région wallonne en 2002 dans le but de soutenir la création d’emplois dans le secteur public, principalement dans les communes et CPAS ainsi que dans le non-marchand. Bien connu des travailleurs du secteur social, culturel ou sportif, ce dispositif permet à ce jour l’emploi de quelque 60.000 travailleurs en Wallonie répartis entre 4000 employeurs. Aujourd’hui, ces emplois sont mis sous pression par le gouvernement wallon MR-CDH.En avril, le ministre wallon de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet (MR), annonçait vouloir réclamer les sommes versées aux employeurs sur les exercices 2014 à 2016 dans le cadre des Aides à la promotion de l’emploi. Il s’agit d’une somme de 15 millions d’euros versés aux communes et ASBL.
On peut bien sûr porter un regard critique sur la complexité du dispositif qui a été dénoncée à de multiples reprises par les fédérations d’employeurs du non-marchand ou par la fédération des CPAS de Wallonie. On peut déplorer que les budgets insuffisants mettent en concurrence les associations et les pouvoirs locaux pour l’obtention des précieux points APE. On peut surtout rester sceptique devant un dispositif qui condamne un trop grand nombre de travailleurs à un emploi précaire lié à l’attribution périodique d’une subvention par une autorité de tutelle.
Il n’en reste pas moins que les travailleurs APE ce sont des travailleurs sociaux dans les CPAS, des puéricultrices dans les crèches, des animateurs dans les maisons de jeunes, les centres culturels ou sportifs, du personnel dans les écoles…en bref, ce sont des emplois qui comblent tous les jours des besoins sociaux essentiels.
Sous couvert de transparence et de lutter contre des dérives du système qui tend à laisser sur le côté les travailleurs moins formés, le ministre wallon Pierre-Yves Jeholet a pris la décision de supprimer le dispositif d’ici 2020 pour le remplacer par un système structurel ‘‘mieux maîtrisé sur le plan budgétaire’’ et mieux contrôlé par le gouvernement. Le ministre ne nie pas la probabilité de pertes d’emploi liées à cette réforme. Selon le dirigeant de la FGTB wallonne Thierry Bodson, quand on regarde la trajectoire budgétaire 2018-2020, le budget des points APE diminuera de 7 %.
C’est donc plutôt une mesure austèritaire de plus que veut nous faire avaler le gouvernement, en plus d’une probable redistribution des subventions vers des associations et pouvoirs locaux les plus dociles.
60.000 travailleurs sont donc sur la sellette. Allons-nous, comme en France avec la fin des contrats aidés imposée par le gouvernement, vers le plus grand plan de licenciement de ces dernières années dans le non-marchand ?
A l’heure où nous mettons sous presse, il reste un mois aux militants syndicaux des secteurs concernés pour alerter leurs collègues de travail et les mobiliser afin de faire du 25 juin le premier pas d’une mobilisation victorieuse contre la réforme des APE telle que présentée à l’heure actuelle.
La prochaine mobilisation aura lieu peu de temps avant la tenue des élections communales, en septembre, et pourra jouer un rôle pour que la colère s’exprime également dans les urnes, à destination d’une gauche conséquente. Ce n’est pas un hasard, Thierry Bodson l’exprime clairement : ‘‘Les points APE, cela concerne les emplois dans les crèches et les garderies communales, cela touche les gens. C’est important de l’évoquer avant les élections.’’
Ces deux dates de même que le débat et la mobilisation qu’elles impliquent sont aussi l’opportunité de défendre l’absolue nécessité d’investissements pour de bons services publics ainsi qu’un secteur associatif renforcé. Cet argent existe, il faut aller le chercher et permettre ainsi que les missions du secteur public et du non-marchand puissent être réellement délivrée, par un personnel disposant de bons emplois, avec des contrats de travail décent et non précaires.
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Saint-Gilles : Il nous faut 850 emplois locaux !

Pour un plan radical d’investissements publics et la semaine des 30h pour défendre la qualité de nos services publics
Depuis 4 ans, le gouvernement Michel continue d’imposer sa politique d’austérité et de cadeaux fiscaux aux entreprises. Jobs, Jobs, Jobs ? Sur toute la législature, on constate que 74,3 % du volume d’emploi salarié créé est constitué d’emplois précaires (à temps partiels ou intérimaires)(1). En mars, il y a une diminution du nombre de chômeurs complet indemnisés de 29 % à Bruxelles sur l’année 2017. Mais les demandeurs d’emploi qui ne touchent plus une allocation ont augmenté quant à eux de 59%. Au niveau des CPAS, il y a une augmentation de 49% des demandes d’allocations sur la dernière année.(2) Voici la réalité derrière la diminution du chômage de ces derniers mois : une avalanche de contrats précaires et d’exclusions de chômeurs. Cette politique vise à exacerber la concurrence entre travailleurs dans le but d’intensifier la pression à la baisse sur l’ensemble des salaires.
Par Pietro (Bruxelles)
Un sous-financement public inédit
Dans les années ‘80, la Belgique consacrait 4,5% de son PIB à l’infrastructure. En 2012, il n’était plus question que de 1,7%.(3) C’est ce manque d’investissement qui est responsable de l’effondrement récent des tunnels et des chaussées à Bruxelles. Cette politique de drastique mise à la diète des services publics n’est d’ailleurs pas seulement l’apanage des autorités fédérales et régionales. Depuis 2012, l’investissement public des communes belges a chuté de 4 à 3 milliards d’euros par an, soit une diminution de près de 30 % qui a profondément aggravé diverses pénuries sociales(4). Le sacrifice de l’emploi public par le non remplacement de l’ensemble du personnel partant en pension n’a pas seulement de conséquences pour les travailleurs du secteur qui ne parviennent plus à correctement accomplir leurs missions, mais aussi pour l’ensemble de la population avec un accès à des services publics de moindre qualité.
Diminution du temps de travail : l’hypocrisie des partis de gauche traditionnels
En octobre 2016, le ministre bruxellois de l’Emploi, Didier Gosuin (Défi), a mis à l’étude un projet visant à passer à la semaine de quatre jours au sein de Bruxelles Propreté. Il affirmait alors que cela serait de nature à créer entre 400 et 500 emplois supplémentaires. Aujourd’hui, deux ans plus tard, on attend toujours. A l’automne 2017, le bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir (PS), expliquait qu’il désirait lui aussi imposer une telle mesure : la semaine des quatre jours, payés cinq, devait être concrétisée en janvier 2018 et proposée à l’ensemble des employés de la commune. Il n’en est désormais plus question que pour les + 55 ans et il n’y a toujours rien de concret. En compétition avec le PTB pour sauvegarder son électorat, c’est surtout le PS qui a repris la revendication de la semaine de 4 jours. Mais il est évident que le PS, à l’instar des autres partis traditionnels, est excessivement frileux quant à sa réelle mise en œuvre, surtout si elle vise à affecter l’ensemble des emplois locaux.
Pour une réduction collective du temps de travail à 30h par semaine avec embauches compensatoires
A Saint gilles, le taux de chômage est élevé : 27%, soit 6.300 demandeurs d’emploi indemnisés, sans compter les exclus(5). Le PS de Charles Piqué, qui a choisi de gouverner avec la droite en dépit de sa majorité absolue, n’a aucune volonté de défendre l’emploi communal pour améliorer nos services et combattre le chômage.
L’emploi local à Bruxelles (les communes, les CPAS et les zones de police) compte 30.000 équivalent temps plein (ETP)(6). Avec la semaine de 30h, il serait possible de créer 8.000 emplois par embauches compensatoires dont 300 emplois locaux à Saint-Gilles. Il faut aussi nommer le personnel contractuel et transformer les articles 60 en emplois à temps plein avec un salaire minimum de 14 euros de l’heure. Dans la commune de Saint Gilles, cela correspondrait à 300 emplois décents en plus. Pour combattre les pénuries sociales, un plan radical d’investissements publics pour la création de 4 écoles, 30 crèches et 3000 logements sociaux permettrait de créer 250 emplois décents.
Il faut appliquer une politique fondamentalement différente
Si les sondages favorables au PTB se confirment, la question de majorités progressistes pourrait voir le jour à la suite des élections communales d’octobre prochain. Selon nous, un accord de majorité doit reposer sur le programme : l’introduction immédiate pour tous les employés communaux d’une semaine de 30 heures sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, la nomination de l’ensemble du personnel et le remplacement des contrats précaires par des statuts de fonctionnaire ou, au moins, des contrats à durée indéterminée avec un salaire minimum de 14 €/h, ainsi qu’un programme massif d’investissements publics pour davantage de logements sociaux, de places dans les crèches et dans les écoles. Un tel accord de majorité rentrera en confrontation directe avec les restrictions budgétaires imposées au niveau fédéral et régional par les partis traditionnels.
Dans les années ‘80, le conseil municipal de Liverpool, en Angleterre, a défendu un vaste programme d’investissements publics et de diminution du temps de travail du personnel de la ville pour créer des emplois. Mais pour faire une réalité de ce programme, il a été nécessaire d’organiser un front de résistance d’une vingtaine de municipalités de gauche contre Margareth Thatcher et de développer un sérieux rapport de force avec tous les travailleurs.
Nous voulons défendre nos propositions concrètes et mobiliser autour d’elles, mais également autour de la compréhension que la réalisation d’un tel programme nécessitera l’instauration de mesures socialistes. Cela comprend le non-paiement de la dette publique, la collectivisation des banques pour investir l’épargne dans les besoins sociaux et non pour spéculer, ainsi que la mise sous propriété publique et contrôle démocratique des secteurs stratégique de l’économie.1) http://www.plan.be/admin/uploaded/201701171620310.REP_11301.pdf
2) http://www.onem.be/sites/default/files/assets/publications/Rapport_Annuel/2017/Presentation_Presse_2017_FR.pdf
3) https://www.plan.be/admin/uploaded/201802201013240.REP_ICPIB2018_11646_F_print.pdf
4) https://www.belfius.be/publicsocial/FR/Media/Lokale%20financi%C3%ABn%202017%20Brussel%20FR_tcm_30-142222.pdf
5) http://ibsa.brussels/fichiers/publications/bru19/St-Gilles.pdf
6) https://www.belfius.be/publicsocial/FR/Media/Lokale%20financi%C3%ABn%202017%20Brussel%20FR_tcm_30-142222.pdf -
Répartissons le temps de travail avec la semaine des 30 heures!
En Belgique comme ailleurs, nous sommes confrontés à un chômage de masse. La légère baisse connue l’an dernier par rapport à 2013 a été contrariée au cours des premiers mois de 2015. Avec 600.000(1) chômeurs environ (en dehors des préretraités, des allocataires des CPAS, des exclus…) et un nombre de postes vacants limité, notre pays comprend une énorme armée de demandeurs d’emploi désireux de travailler.
Par une militante de la CSC, article tiré de l’édition de juin de Lutte Socialiste
Parallèlement, le nombre de cas d’épuisements professionnels (burnouts) est spectaculaire. La charge de travail demeure trop grande et créée un stress énorme pour les ‘‘chanceux’’ qui disposent d’un emploi. La popularité de solutions individuelles telles que le travail à temps partiel, les crédits-temps, les congés thématiques, les formules de fin de carrière,… illustre le fait que les travailleurs aimeraient lever le pied. Aujourd’hui, la moyenne d’heures de travail prestée est de 31 heures par semaine, mais ce chiffre est atteint par des temps partiels imposés, avec un salaire partiel lui aussi.
Réduction collective du temps de travail avec embauches compensatoires et sans perte de salaire.
Cette revendication est de nature à fournir une solution. Notons qu’elle est loin d’être neuve. Au 19ème siècle, le mouvement des travailleurs exigeait la journée de travail de 8 heures (selon la formule des 8 heures de travail, 8 heures de détente et 8 heures de sommeil). Après la Première Guerre mondiale et sous l’impulsion de la menace communiste suite à la Révolution russe de 1917, les premiers pas ont été faits dans cette direction. Il en a été de même pour le suffrage universel masculin. Après la Seconde Guerre mondiale – durant les ‘‘trente glorieuses’’ – nous sommes passés des 45 heures de travail par semaine en 1964 aux 40 heures en 1974(2).
Néanmoins, depuis lors – avec le choc pétrolier des années ’70, puis l’effondrement du Mur de Berlin et ses conséquences – aucun progrès significatif n’a été réalisé. La revendication de la réduction collective du temps de travail est passée en second plan avec une classe des travailleurs davantage sur la défensive. Pourtant, durant tout ce temps, la productivité a continué de croitre fortement. Aujourd’hui, alors que nous connaissons une nouvelle période d’essor de la lutte des classes, l’appel à la réduction collective du temps de travail refait surface ici et là.
La semaine des 30 heures – telle que proposée par Femma (équivalent flamand de Vie Féminine) et maintenant par le PTB – assurerait que ceux qui travaillent puissent le faire moins longtemps et disposer de plus de temps pour leurs loisirs. Cela permettrait aussi à de nombreux chômeurs qui le souhaitent de bénéficier de cette redistribution massive du travail.
Pour l’organisation de femmes Femma, cette mesure permettrait également une plus grande égalité entre femmes et hommes. Les femmes sont plus susceptibles de travailler à temps partiel que leurs homologues masculins, comme elles restent encore le plus souvent responsables des tâches ménagères et des soins à apporter aux enfants, personnes âgées,… Si la semaine des 30 heures devient la norme, un large groupe de femmes connaitraient les conditions du travail ‘‘à temps plein’’ et disposeraient donc du même salaire et des mêmes droits que leurs camarades masculins. Cela signifierait aussi une amélioration des pensions des femmes, bien souvent incomplètes aujourd’hui.
Le groupe de réflexion Poliargus a réalisé une enquête sur le passage des 39 heures de travail par semaine aux 35 heures, en France. Dans les conclusions de cette étude(3) se trouvent divers effets positifs, comme le fait que 350.000 emplois ont ainsi pu être créés et que le taux de chômage est passé de 10,3 à 7,5%. Les améliorations ont été réelles en termes de qualité de vie, d’égalité des sexes dans la famille, de travail des personnes âgées et de réduction du nombre de travailleurs à temps partiel. Mais cette mesure a également fortement augmenté la charge de travail.
Femma soutient(4) que l’instauration d’une légère réduction du nombre d’heures prestées par semaine pousserait les employeurs à forcer leurs employés à réaliser le même travail, mais qu’une réduction plus drastique (comme les 30 heures) ne permettrait pas pareille manœuvre. Cela devrait obligatoirement se traduire par de l’embauche.
Enfin, une répartition collective du temps de travail avec maintien des salaires assurerait enfin que les énormes gains de productivité de ces dernières années ne disparaissent pas uniquement dans les poches des patrons.
Rompre avec le système
En France, l’introduction de la semaine des 35 heures a été couplée à une massive réduction d’impôt pour les entreprises ainsi qu’à un accord avec partenaires sociaux pour un gel des salaires. La question est, en effet, de savoir qui paie la réduction du nombre d’heures de travail.
Selon la théorie de la plus-value de Marx, notre salaire ne représente que les premières heures que nous prestons. Passée cette partie de la journée (partie de plus en plus réduite avec l’accroissement de la productivité), nous commençons à remettre au patron le produit de notre travail, qui essaye de récupérer le plus possible les bénéfices de cette partie de la journée.
Pour le système capitaliste, l’intérêt de disposer d’une armée de chômeurs est très important. Grâce à celle-ci, le patronat peut mettre sous une énorme pression les salaires et conditions de travail de tous les travailleurs, puisque ces derniers peuvent, après tout, rapidement être remplacés s’ils deviennent trop exigeants. Le projet du gouvernement fédéral visant à introduire une prestation d’un service à la communauté gratuit par les chômeurs peut également être considéré dans ce cadre : des travailleurs pourront tout simplement être remplacés par des ‘‘chômeurs en service communautaire’’. Cette forme de travail obligatoire augmente les heures totales prestées par des travailleurs, sans que cette population ne touche le moindre salaire, mais aussi sans réduction du chômage et de la pression au travail. Au contraire, la répartition du nombre d’heures de travail permettrait de réduire le chômage ainsi que la pression au travail.
Une réduction du nombre d’heures de travail doit signifier moins de profits pour les patrons. Si cela s’accompagne de réductions des charges patronales et autres (comme en France), cela signifierait en pratique que les travailleurs paieront d’une main ce qu’ils obtiennent de l’autre. Cela reviendrait donc en une attaque frontale contre leurs salaires directs et indirects. Pour mettre en œuvre de manière optimale cette réduction collective du temps de travail, un changement de société est nécessaire. La classe des travailleurs devra reprendre en mains les secteurs clés de l’économie, ce qui signifie concrètement d’en finir avec le capitalisme.
(1) http://www.abvv.be/web/guest/press-releases-nl/-/press/3262544/
(2) http://www.socialisme.be/nl/21226/de-strijd-voor-arbeidsduurvermindering
(3) http://poliargus.be/in-vijf-jaar-naar-35-uur/
(4) http://www.femma.be/frontend/files/userfiles/files/Verkiezingen2014/2014_05_dossier.pdf -
Vers une limitation de l’assurance chômage. Pas d’alternative : vraiment?
Le manque d’emploi est un problème majeur et structurel de notre société. Toutefois, ce sont systématiquement ses victimes que l’on accuse et sanctionne, comme c’est le cas en ce moment avec les exclusions des allocations dites d’insertion. Quelle alternative crédible le mouvement organisé des travailleurs peut-il mettre en avant ?Par Emily (Namur)
Chômage de masse : à la faveur de qui ?
Depuis 30 ans, nous subissons un chômage structurel. Le taux d’emploi – qui exprime un rapport entre les personnes qui ont effectivement un emploi sur celles en âge de travailler – n’est que de 57% (2013, Belgique). Un constat ressort : il n’y a pas suffisamment d’emplois pour tous. En 2013, nous comptions 584.302 demandeurs d’emploi en Belgique (source FOREM) pour à peine 61.630 emplois vacants la même année (source SPF Économie) !
Pourtant, l’idéologie dominante veut faire passer les travailleurs sans emploi pour des fainéants et des profiteurs à sanctionner. Le grand patronat a toutefois intérêt à maintenir un certain taux de chômage : cette armée de réserve du capital lui permet de tirer vers le bas les conditions de travail et salaires. ‘‘Tu n’es pas content de ton boulot? Il y en a 10 qui attendent de prendre ta place!’’ Le monde patronal est, en cela, soutenu par les autorités gouvernementales du pays, dont les efforts visent aussi à favoriser le développement d’un large secteur à bas salaires. Derrière la rhétorique reposant sur la prétendue ‘‘priorité à l’emploi’’ se cache une campagne pernicieuse rendant les travailleurs sans emploi responsables de leur situation.
Attaquer les chômeurs ou le chômage ?
C’est ainsi que de nombreuses mesures ont été instaurées, dont le mécanisme ‘‘d’activation’’ des chômeurs, mieux connu sous le sobriquet de ‘‘chasse aux chômeurs’’. Cette mesure instaurée en 2004 (à l’instigation de la coalition libérale/social-démocrate de l’époque) se base sur des contrôles permanents et renforcés pouvant conduire à des exclusions temporaires ou définitives du droit aux allocations de chômage. Sa logique est que les chômeurs se complaisent dans leur situation d’isolement social, de détresse psychologique et de précarité financière…Le gouvernement Di Rupo en a rajouté une louche en 2011 avec la limitation dans le temps des allocations de chômage dites d’insertion jusqu’à 3 ans à partir du 30e anniversaire, sauf pour les cohabitants non-privilégiés. Cette mesure est entrée en vigueur ce 1er janvier. 37.000 personnes auraient ainsi été exclues depuis le premier janvier (source CEPAG). Ce nombre est malheureusement appelé à augmenter: certaines catégories spécifiques se sont vues accorder un sursis provisoire, tandis que de nouvelles vagues de demandeurs d’emploi se verront exclues d’année en année. Les anciens bassins industriels sont bien évidemment les régions les plus touchées. Les femmes sont aussi surreprésentées dans ces exclusions (65%, source Réseau Stop Art.63§2). Ceci est directement lié à leur surreprésentation dans les emplois à temps partiel qui compromettent la possibilité d’ouvrir des droits à un chômage complet.
Le gouvernement Michel a poursuivi sur la même voie : l’allocation d’insertion ne serait maintenant accessible avant 21 ans qu’à ceux qui ont obtenu leur diplôme d’enseignement secondaire supérieur et serait limitée à l’âge de 25 ans. Ceux qui étudient trop ou trop peu seront de facto sanctionnés. Ainsi, chaque année, pour 13.000 étudiants belges francophones, la suppression de l’ouverture du droit aux allocations d’insertion se traduirait par une perte annuelle variant de 5.104 euros à 13.269 euros (source CNE).
Face aux exclusions, le CPAS est le dernier recours. Cela signifie un transfert de charge du fédéral vers les CPAS et donc les communes, avec une situation qui deviendra rapidement ingérable. En effet, les exclusions du 1/1/2015 représenteront une hausse de plus de 20% de leur budget consacré au revenu d’intégration sociale (RIS) avec quelque 10.000 chefs de ménages et isolés qui y émergeront en Wallonie (source CEPAG). En ce qui concerne les cohabitants aucun RIS n’est possible ! Et lorsque le CPAS envisage intervenir, il réalise préalablement une enquête auprès de la famille (parents ou enfants majeurs) pour évaluer sa capacité à verser une pension alimentaire et l’y contraindre. Ce système nous sort du mécanisme de solidarité organisé pour nous mettre dans une situation de dépendance familiale avec tout ce que cela sous-entend.
Il peut sembler absurde de s’attaquer au chômeur lorsque le problème est l’emploi. Mais si l’on prend en considération que ces mesures sont favorables à la classe capitaliste dominante, cela prend alors tout son sens. Le but des attaques contre les chômeurs n’est pas tant de réduire ce poste de dépense budgétaire, mais bien de dégrader nos conditions de travail et nos salaires tout en stigmatisant une couche spécifique de la population, ce qui permet de dévier l’attention des vrais problèmes. A titre d’exemple, en 2012, le paiement des allocations de chômage a représenté 3% du budget fédéral, contre 20% consacré au remboursement de la dette publique aux spéculateurs ! (Source: CADTM)
32h/semaine pour assurer un droit au travail pour tous
Il nous faut construire une alternative crédible par rapport à cette problématique de l’emploi reposant sur la force du mouvement organisé des travailleurs. Face au chômage de masse, un partage équitable du temps de travail disponible entre tous est indispensable, sans perte de salaire et avec diminution des cadences. En moyenne, nous ne travaillons déjà en Belgique que 31h/semaine, et ce, sans compter ni le fait que les capacités de production ne sont pas utilisées à 100%, ni les gaspillages inhérents au système. Mais sous le régime capitaliste, cette statistique prend la forme d’une exclusion de masse par le chômage d’un côté et d’une pression abrutissante au travail de l’autre. Le développement technologique, pour autant qu’il soit orienté vers les intérêts des travailleurs, permettrait de diminuer le temps de travail et de libérer ces derniers des tâches répétitives et abrutissantes.Avancer une telle revendication confronte directement la classe des travailleurs, qui doit vendre sa force de travail contre un salaire, à la classe capitaliste, qui détient les moyens de production. Pour permettre de véritablement libérer les travailleurs de l’aliénation du travail, pour permettre de dégager du temps au profit des loisirs, de la vie sociale et de l’implication dans la gestion de la société, la revendication de la réduction du temps de travail avec embauches compensatoires et sans perte de salaire doit absolument être liée à la perspective d’une rupture anticapitaliste et d’un changement socialiste de société. Ce que nous entendons par là, c’est la collectivisation des secteurs-clés de l’économie et des grandes entreprises sous le contrôle et la gestion des travailleurs et de la population au sens large. De cette manière, l’emploi ne serait plus le synonyme d’un maillon d’une monstrueuse chaîne de production socialement et écologiquement destructrice, mais serait au contraire une contribution importante au développement de soi-même et de son apport à la société. À terme, cela ouvrirait la voie vers une société sans salariat.
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[PHOTOS] Action contre la chasse aux chômeurs au Parlement bruxellois
Hier, un rassemblement a eu lieu devant le Parlement bruxellois contre les Chasses aux chômeurs et pour l’Emploi de qualité. Il est certain que l’optique suivie par les autorités est de combattre les chômeurs et non le chômage ! Pas de boulot ? C’est de ta faute ! Et pendant ce temps, le nouveau gouvernement fédéral de droite dure prévoit de repousser encore l’âge de a pension. Ainsi, certains devraient travailler jusqu’à tomber d’épuisement ou de stress tandis que d’autres se retrouveraient sans perspectives d’avenir, voire soumis à un travail forcé pour garder leurs allocations ? Le PSL défend la redistribution du travail disponible par la réduction collective du temps de travail, à 32 heures par semaine, avec embauches compensatoires et diminution des cadences (ce qui par ailleurs ne pourrait qu’accroître la productivité). Voilà une manière de s’en prendre au chômage, pas aux chômeurs!Photos de PPICS.
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Améliorer l’emploi en payant les jeunes moins chers : une nouvelle provocation de la NVA
D’après le Soir, le parti de Bart De Wever aurait avancé une proposition à ses partenaires du futur gouvernement afin de « stimuler l’emploi ». L’idée serait simplement de payer les travailleurs de moins de 21 ans moins cher que leurs collègues ! Les jeunes devraient attendre deux ans avant de toucher un salaire normal (celui du barème en vigueur, le même que les autres travailleurs plus âgés).Par Nicolas P. (Bruxelles)
Ainsi, un jeune de 16 ans toucherait 70% du salaire minimum, ensuite 82% à 18 ans, pour finalement atteindre le salaire minimum à 21 ans.
Ce projet illustre la volonté du gouvernement de réduire les coûts pour le patronat, en attaquant les conditions de travail et les salaires de la population. Cette inégalité salariale ne se ferait ni sur base de la formation, ni de la qualité du travail, mais uniquement de l’âge. À travail égal…salaire inégal d’après la NVA !
Encore une fois, ceci nous montre que la NVA n’est pas seulement un parti « anti-francophone » comme présenté dans les médias, mais plus fondamentalement un parti de droite radicale, plus soucieux d’aider à remplir les portefeuilles des patrons que les poches des citoyens, qu’ils soient francophones ou néerlandophones ! Le MR, seul parti francophone de cette coalition, a d’ailleurs déjà déclaré ne pas être contraire à cette proposition.
Le schisme n’est pas linguistique, il est politique. Ce gouvernement se prépare à détruire chaque parcelle d’acquis sociaux de la population, afin de maximiser les bénéfices des actionnaires. Face à cela, les Étudiants de Gauche Actifs (Actief Linkse Studenten), s’organisent dans tout le pays et toutes les langues pour préparer la résistance à ces politiques néolibérales.
Le PSL (Parti Socialiste de Lutte), avec EGA qui constitue son organisation étudiante, met en avant la nécessité d’un partage du temps de travail, avec une semaine de 32h, sans pertes de salaires, avec embauches compensatoires et réduction des cadences. Cette position est également défendue par la FGTB et de nombreuses organisations politiques et associatives, qui choisissent de défendre les travailleurs et leurs droits, plutôt que les capitalistes et leurs profits.
Si toi aussi tu considères qu’un jeune peut être autre chose que de la chair à patrons, rejoins-nous !
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Tract d’été des Etudiants de Gauche Actifs !
Comme chaque année, la période des vacances scolaires est l’occasion de préparer nos campagnes de rentrée ! Le tract ci-dessous nous aidera à les présenter lors de plusieurs festivals ou encore tout simplement en rue. N’hésitez pas à nous contacter pour en distribuer autour de vous !
=> Page Facebook des Étudiants de Gauche Actifs
9 NOVEMBRE:JOURNÉE EUROPÉENNE D’ACTION CONTRE L’EXTRÊME DROITE ET LE RACISME
Les dernières élections ont été un véritable choc : l’extrême droite et la droite populiste ont obtenu près de 100 sièges au parlement européen. En France et en Grande-Bretagne, le Front National et l’UKIP sont sortis premiers partis du scrutin. Même les néonazis font leur entrée au Parlement européen avec Aube Dorée (Grèce) et le NPD (Allemagne). Nous voulons réagir!
Une rencontre européenne organisée en avril à Athènes par les comités antifascistes grecs a proposé d’organiser une journée d’action antifasciste le 9 novembre, date de la Nuit de Cristal (une violente campagne coordonnée contre les magasins juifs en Allemagne nazie en 1938). En Belgique, nous avons décidé de répondre à cet appel avec notre campagne antifasciste Blokbuster / Résistance Internationale et de prendre des initiatives pour organiser une manifestation nationale combattive ce jour-là à Bruxelles.
Il est selon nous essentiel de lier le combat contre l’extrême droite à la lutte contre le terreau qui leur permet de se développer. Depuis le début de la crise, le chômage a presque doublé en Europe, il touche de 16 à 26 millions de personnes. Plus de la moitié des jeunes Espagnols et Grecs n’ont pas d’emploi ! Les salaires grecs ont reculé de 20% à 40%.
La politique d’austérité appliquée par les partis de l’establishment et l’Union Européenne a pour effet de développer la misère pour restaurer les profits de l’élite capitaliste. L’extrême droite et la droite populiste instrumentalisent leurs discrédits, mais leur ‘‘opposition’’ à l’UE est basée sur le repli sur soi et le chacun pour soi et non pas sur la nécessité de faire payer la crise aux véritables responsables : les banquiers et les spéculateurs. Ils veulent dévier la colère vers des boucs émissaires : immigrés, homosexuels,… Les partis de droite nationalistes comme la N-VA se donnent aussi une image faussement anti-establishment, mais ils veulent surtout approfondir les divisions en stigmatisant les francophones ou en “relativisant” le racisme. Pour le système capitaliste, cette approche est bien pratique car elle permet de diviser pour mieux régner !
Pour stopper l’extrême droite et le racisme, nous devons compter sur nos propres forces, sur la lutte collective des travailleurs et des jeunes.
– RÉSISTANCE INTERNATIONALE CONTRE LE RACISME ET L’AUSTÉRITÉ !
– SANS-PAPIERS : S’EN PRENDRE AUX MULTINATIONALES, PAS À LEURS VICTIMES !
– DES EMPLOIS, DES ÉCOLES ET DES SERVICES PUBLICS, PAS DE RACISME, DE SEXISME OU D’HOMOPHOBIE!
Organisez-vous avec les Étudiants de Gauche Actifs !
Qu’est-ce que Résistance Internationale / Blokbuster ?
Il s’agit de la campagne antifasciste et antiraciste des Étudiants de Gauche Actifs. Initiée en 1991, Blokbuster a organisé une manif européenne de 40.000 personnes après la percée du Vlaams Blok (aujourd’hui Vlaams Belang) en 1992. Depuis lors, Blokbuster organise annuellement la manifestation anti-NSV (contre la marche raciste des étudiants du Vlaams Belang) qui rassemble des centaines de jeunes.Pénurie d’emplois décents, d’écoles,… L’extrême droite n’a aucune solution ! Au contraire, elle défend une politique de répression et de casse sociale plus prononcée, à l’instar de ces maires FN qui suppriment la gratuité des cantines scolaires pour les pauvres en France ou d’Aube Dorée qui utilise les mêmes méthodes de violence de rue contre les actions collectives de travailleurs en lutte que contre les immigrés.
CONTRE LA RÉPRESSION,CONTRE LES SAC !
Dans une situation de crise, la politique d’austérité va de pair avec une croissance de la répression.
Ainsi, le 15 mai dernier, 281 manifestants ont été arrêtés alors qu’ils manifestaient – pacifiquement – contre le monstrueux projet de Traité Transatlantique, qui vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde, entre les USA et l’Union Européenne. A côté de telles pratiques, il existe les Sanctions Administratives Communales (SAC), des amendes qui peuvent être données dès l’âge de 14 ans pour ‘‘mauvais comportement’’ (comme manger sur les marches d’une église…), mais qui sont aussi utilisées contre les activistes. Nous participons aux campagnes Stop-Répression et Stop SAC.CONTRE LE SEXISME, POUR LES DROITS DES FEMMES !
L’essor de l’extrême-droite et de la droite populiste s’accompagne de la renaissance de tout un tas de forces réactionnaires qui considèrent que la place des femmes est à la cuisine et qu’elles n’ont rien à dire sur leur propre corps. C’est ainsi que se développe aujourd’hui à travers l’Europe un mouvement bien mal nommé ‘‘pro-vie’’ qui veut supprimer le droit à l’avortement. A Gand, de tels militants réactionnaires tiennent des piquets devant les centres pratiquant l’avortement afin d’y intimider les femmes ! Nous luttons pour préserver ce droit, mais voulons aussi défendre un véritable programme social qui assure que personne ne soit plus obligé de recourir à l’avortement pour des raisons économiques.
CONTRE LE CHÔMAGE ET LES EMPLOIS PRÉCAIRES !
Quel avenir réserve-t-on aujourd’hui à la jeunesse ? Alors qu’on exige de nos aînés qu’ils travaillent plus longtemps, le taux de chômage est très grand parmi la jeunesse. Malgré le manque criant d’emplois et toutes les annonces de restructurations et de fermetures d’entreprises (Delhaize, ArcelorMittal, Caterpillar,…), le droit à recevoir des allocations de chômage a été violemment attaqué. Quant à ceux qui trouvent un job, il s’agit de plus en plus de contrats temporaires, précaires, hyper-flexibles et mal-payés. Comment construire sa vie sur une base pareille ? C’est pourquoi nous sommes solidaires des travailleurs en lutte pour leurs salaires, leurs emplois et leurs conditions de travail et nous luttons à leurs côtés pour notre avenir.
POUR UN ENSEIGNEMENT DE QUALITÉ ACCESSIBLE À TOUS !
Notre enseignement, déjà en mauvais état, va être amené à livrer une plus forte contribution à la politique d’austérité. Pour les années 2015 et 2016, il est ainsi question de réduire de 300 millions d’euros les budgets de l’enseignement francophone ! En Flandre, il y a même une taxe de plusieurs centaines d’euros pour manger dans les réfectoires sur le temps de midi. Il y aura à l’avenir encore moins de professeurs et des classes encore plus surchargée, dans lesquelles les élèves avec moins de facilités seront plus vite complètement coulés. En bref, l’enseignement actuel, déjà profondément inégalitaire, le deviendra encore plus. Nous soutenons la revendication syndicale d’un retour à un budget de l’enseignement équivalent à 7% du PIB (contre moins de 5 actuellement) et luttons pour un refinancement public massif de l’enseignement.
MARX AVAIT RAISON !
REJOINS EGA !
Nous voulons lutter contre le capitalisme, mais pas n’importe comment. Pour être efficaces, nous avons besoin d’une grille d’analyse qui nous permet de bien comprendre la situation présente, d’où elle provient, quelles sont ses contradictions internes, comme elle peut se modifier,… Parfois, de grands évènements peuvent survenir de façon très abrupte, mais ce n’est pas pour autant que rien ne les annonçait !
D’autre part, nous voulons tirer les leçons du passé pour mieux renforcer les luttes d’aujourd’hui. Le combat contre l’exploitation capitaliste a déjà une riche histoire derrière lui concernant le programme, la stratégie et les tactiques nécessaires pour aller vers la victoire.
EGA, Étudiants de Gauche Actifs (ALS, Actief Linkse Studenten en Flandre) est l’organisation de jeunes du Parti Socialiste de Lutte (PSL). Elle se revendique du marxisme. Contrairement à l’image qu’en a donné le totalitarisme stalinien, il ne s’agit pas d’un dogme rigide, mais au contraire d’une méthode flexible pour comprendre le monde et le changer. Nous défendons une alternative anticapitaliste basée sur le contrôle démocratique de la collectivité sur l’économie, ce que nous appelons le socialisme démocratique.
COMMENT DEVENIR MEMBRE ?
NOUS CONTACTER :
– Via les stands dans de nombreux festivals
– Via mail :jeunes@socialisme.be
– Via SMS : “membre – nom et ville” au 0483/04 22 08CARTE DE MEMBRE À 3€ SECONDAIRE – 5€ SUPÉRIEUR
PARTICIPE À LA MOBILISATION POUR LA JOURNÉE ANTIFASCISTE DU 9 NOVEMBRE
Pour faire un succès de cette manifestation, vous pouvez aider à diffuser le tract, les autocollants,… Vous pouvez réunir des connaissances et inviter un de nos membres pour discuter de la lutte antifasciste et de la manière de mobiliser pour cette manifestation.
Devenez actif dans la lutte contre l’extrême droite, contre le capitalisme et pour une autre société, une société socialiste !
Ne nous regardez-pas, rejoignez-nous !
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Bruxelles : Un manque d’emplois structurel
Des emplois décents : de vrais contrats avec de vrais salaires !
Chaque jour, des milliers d’emplois passent à la trappe : plus de 100.000 ont été sacrifiés au nom de la compétitivité en quatre ans de temps à peine. Avec la crise, trouver un job relève du parcours du combattant et obtenir un contrat de travail stable et bien rémunéré relève du miracle. À Bruxelles, les chiffres du chômage font immédiatement penser au sud de l’Europe : un cinquième des habitants est au chômage, une situation qui concerne près d’un tiers des jeunes.
Article tiré de l’édition de mai de Lutte Socialiste
Lorsque Picqué est arrivé au pouvoir à la Région bruxelloise en 1989, le taux de chômage n’était encore « que » de 12,4% pour l’ensemble de la Région. En juillet dernier, il était de 20,4% et de 31,2% pour la jeunesse. À Cureghem et à Molenbeek, ce taux monte à plus de 50%. Il s’agit de la conséquence inévitable de la désindustrialisation, dont les emplois ne peuvent être comblés par un autre secteur. L’idée selon laquelle le secteur de l’horeca et les commerces pourraient combler l’absence d’emplois dans l’industrie n’est qu’une illusion. Les faillites atteignent des niveaux record en Belgique et la région qui enregistre la plus forte hausse du pays est justement Bruxelles, plus particulièrement au niveau de l’horeca, de la construction et du commerce de détail.
Les 714.000 emplois comptabilisés en Région bruxelloise se retrouvent essentiellement dans les services, dans l’administration publique et dans les secteurs financiers et immobiliers. Ce sont des emplois qui exigent pour la plupart un diplôme d’études supérieures ou un multilinguisme. Avancer l’argument que l’emploi à Bruxelles est occupé par les quelque 350.000 navetteurs ne tient pas la route : le noeud du problème est le colossal manque de place.
Quant aux services publics, tous les niveaux de pouvoir appliquent désormais cette idée que seul un tiers des départs doit être remplacé. Une telle politique de sacrifice de l’emploi public a un effet direct non seulement sur la charge de travail que doivent supporter les fonctionnaires restants, mais aussi pour l’ensemble des chômeurs.
De plus, il serait illusoire de croire que l’ensemble des travailleurs sans emploi bruxellois peut trouver du boulot dans la périphérie flamande. La coopération entre les offices de l’emploi des différentes régions ne crée aucun nouveau job. En outre, ces emplois nécessitent une facilité de déplacement à la charge des travailleurs et une connaissance minimale du néerlandais. En réalité, cette stratégie a surtout pour objectif de mettre une pression supplémentaire sur les chercheurs d’emploi dans le cadre de la chasse aux chômeurs et de la mise en place des sanctions.
Non aux emplois bidons !
Lors de son entrée en fonction à la présidence du gouvernement bruxellois, Rudy Vervoort avait tenu à se positionner par rapport à son prédécesseur, Charles Picqué, en assurant qu’avec lui, la priorité serait donnée à l’emploi des jeunes. Dans les faits, sa politique s’est limitée à une succession de cadeaux fiscaux aux entreprises, tout comme avec les gouvernements Picqué. Le travail au noir et les jobs précaires (intérims, temps partiels, titres-services, ACTIVA, ACS,…) sont les seules perspectives de travail pour la jeunesse, ce qui ne permet évidemment pas de se projeter dans l’avenir. Concrètement, sous prétexte de stimuler l’embauche, les différents gouvernements ont, les uns après les autres, créé une masse de contrats précaires subsidiés par l’État afin de mieux servir les intérêts du secteur privé.
Un emploi sur trois est aujourd’hui subsidié en Belgique ! Non seulement cela restreint les conditions d’embauche puisque de nombreux secteurs ne jurent que par ce type de contrats, mais en plus, ces boulots sont très mal payés et maintiennent les travailleurs dans des statuts précaires. Dans ce cadre, la perspective d’un CDI – qui n’est que très rarement obtenu – est utilisée comme carotte pour nous rendre plus dociles. Dès que l’employé ne correspond plus aux conditions, il est souvent envoyé au chômage pour que l’employeur puisse continuer à jouir des subsides avec un autre travailleur. Avec tout cela, les cadences se font aussi constamment plus infernales pour combler le manque d’effectifs.
Cette politique illustre que le chômage de masse est admis par les politiciens traditionnels bruxellois, et d’ailleurs, comme un phénomène structurel sans solution. Il ne s’agit dès lors pas de s’attaquer au chômage, mais d’utiliser plus efficacement encore les chômeurs comme armée de réserve pour les entreprises sous peine de sanctions. Cela permet de conforter la 5ème place de Bruxelles dans le classement des régions les plus attractives d’Europe pour les investisseurs.
Résistons à la création d’un large secteur à bas salaires !
Le gouvernement Di Rupo a diminué les salaires en les gelant, tandis que le coût de la vie ne cesse d’augmenter. Par une jolie entourloupe, il a même effectué un saut d’index en diminuant temporairement la TVA sur l’énergie : ce qu’un ménage aura gagné sur sa facture d’électricité, il l’aura largement perdu avec le report de l’indexation des salaires. En parallèle, les allocations sociales et les pensions sont réduites. Des milliers d’allocataires sont poussés dans la pauvreté (c’est le cas d’un cinquième des pensionnés). Simultanément, des milliers de chômeurs sont exclus lors de contrôles malgré la pénurie d’emplois et que plus de 55.000 chômeurs (parmi lesquels 64% de femmes) perdront leur allocation d’insertion à partir du 1er janvier prochain.
Que l’on ne s’y trompe pas, c’est l’ensemble des travailleurs qui est frontalement attaqué de cette manière ! En poussant ces derniers à accepter n’importe quel type d’emploi à n’importe quelles conditions, en gelant les salaires malgré l’augmentation du coût de la vie, les autorités veulent créer un large secteur à bas salaire. S’opposer aux mesures contre les chômeurs, c’est également s’opposer à la généralisation de salaires qui ne permettent pas d’éviter de sombrer dans la pauvreté.
Pour un ‘‘choc de solidarité’’
Tous les partis traditionnels soutiennent un tel ‘‘choc de compétitivité’’ et, une fois les élections passées, les mesures antisociales reprendront de plus belle. Nous exigeons au contraire un ‘‘choc de solidarité’’ capable d’unir tous les travailleurs, avec et sans emploi !
La pauvreté et l’exclusion sociale comme conséquences de la crise du capitalisme provoquent une aliénation accrue parmi une couche de la population. C’est la base à partir de laquelle la criminalité, les tensions et les discriminations peuvent se développer et gagner une importance dramatique. Les forces réactionnaires de la société (racistes, intégristes religieux,…) sont utilisées dans ce contexte par les classes dominantes pour dévier l’attention des véritables problèmes sociaux sous-jacents. Tout est par exemple effectué afin d’instrumentaliser les moindres faits et gestes de groupuscules hystériques de droite islamiste comme Sharia4belgium pour stigmatiser l’ensemble d’une communauté.
Au lieu des contrats bidon payés par l’État, nous proposons de créer de vrais emplois statutaires dans les services publics. D’autre part, plutôt que de tuer certains à la tâche et d’en laisser d’autres sur le carreau, nous voulons partager le travail disponible entre tous par la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, jusqu’au plein emploi. En plus de la répartition du travail, nous exigeons un salaire minimum de 15€ bruts/heure, une pension minimum de 1500€/mois et une allocation chômage minimum de 1200€/mois. Toutes les allocations doivent être individualisées, illimitées dans le temps et liées au bien-être, tandis que les allocations familiales doivent recouvrir les coûts réels de l’éducation des enfants.
Début 2013, un sondage de La Libre montrait que 43% des Belges (52% des Bruxellois) étaient en faveur de la nationalisation des entreprises menacées de fermeture. Voilà une bonne réponse face aux pertes d’emploi, et le principe doit être poussé jusqu’à la collectivisation des secteurs-clés de l’économie (énergie, finance,…). C’est de cette manière que nous arracherons les moyens qu’il nous faut pour appliquer un tel programme de lutte pour le plein emploi.
Ajoutons toutefois que cela nécessite de construire un rapport de force dans la rue et sur les lieux de travail, avec un plan d’action audacieux allant crescendo et recourant à l’arme de la grève générale. Ripostons avec un front uni de résistance contre l’austérité rassemblant travailleurs, syndicalistes, militants et organisations de la vraie gauche!
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Des emplois décents : de vrais contrats avec de vrais salaires !
Un plan radical d’investissements publics pour des emplois décents et davantage de pouvoir d’achat !
Tract de Gauches Communes
Gel des salaires, sauts d’index, diminution et limitation dans le temps des allocations chômage, exclusions, fermetures et restructurations d’entreprises, contrats précaires, flexibilité… STOP à L’austérité !
Des emplois décents : de vrais contrats avec de vrais salaires !
Défendons chaque emploi
Chaque jour, des milliers d’emplois passent à la trappe : plus de 100.000 ont été sacrifiés au nom de la compétitivité en quatre ans de temps à peine. Avec la crise, trouver un travail relève du parcours du combattant et obtenir un contrat de travail stable et bien rémunéré relève du miracle.
Dans les services publics, les budgets se réduisent comme peau de chagrin et nombreux sont les postes qui disparaissent ou ne sont pas renouvelés, au détriment de la qualité du service et en instaurant une pression grandissante sur les fonctionnaires. Dans le privé, les licenciements se comptent par milliers : fermeture de Ford, de Duferco, d’ArcelorMittal,… restructurations à Caterpillar, NMLK,… Pour les entreprises, c’est une manière de maximaliser leurs profits.
Sous prétexte de stimuler l’embauche, les différents gouvernements ont, les uns après les autres, créé une masse de contrats précaires subsidiés par l’Etat afin de mieux servir les intérêts du secteur privé. Un emploi sur trois est subsidié aujourd’hui ! Non seulement cela restreint les conditions d’embauche puisque de nombreux secteurs ne jurent que par ce types de contrats (ACS, ACTIVA, etc.). Mais, de plus, ils sont très mal payés et maintiennent les travailleurs dans des statuts précaires avec la perspective d’un CDI – qui n’est que très rarement obtenu – comme carotte pour les rendre plus dociles. Dès que l’employé ne correspond plus aux conditions, il est souvent envoyé au chômage pour que l’employeur puisse continuer à jouir des subsides avec un autre travailleur. Les cadences se font aussi constamment plus infernales pour combler le manque d’effectifs.
Au lieu des contrats bidon payés par l’Etat, nous proposons de créer de vrais emplois statutaires dans les services publics ! Plutôt que de tuer certains à la tâche et de laisser les autres sur le carreau, partageons le travail disponible entre tous par la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires jusqu’au plein emploi. Début 2013, un sondage de La Libre montrait que 43% des belges (52% des Bruxellois) étaient en faveur de la nationalisation des entreprises menacées de fermeture.
Résistons à la création d’un large secteur à bas salaires !Le gouvernement Di Rupo a diminué les salaires en les gelant tandis que le coût de la vie ne cesse d’augmenter. Par une jolie entourloupe, il a même effectué un saut d’index en diminuant temporairement la TVA sur l’énergie. L’index complet doit être rétabli. Stoppons la casse de nos conquêtes sociales !
En parallèle, les allocations sociales et les pensions sont réduites. Des milliers d’allocataires sont poussés dans la pauvreté (c’est le cas d’un cinquième des pensionnés) tandis que des milliers de chômeurs sont exclus lors de contrôles malgré la pénurie d’emplois et que plus de 55.000 chômeurs (parmi lesquels 64% de femmes) perdront leur allocation d’insertion à partir du 1er janvier prochain !
Et que l’on ne s’y trompe pas, c’est l’ensemble des travailleurs qui est frontalement attaqué de cette manière ! En poussant les travailleurs à accepter n’importe quel type d’emploi à n’importe quelles conditions, en gelant les salaires malgré l’augmentation du coût de la vie, les autorités veulent créer un large secteur à bas salaire. S’opposer aux mesures contre les chômeurs, c’est également s’opposer à la généralisation de salaires qui ne permettent pas d’éviter de sombrer dans la pauvreté !
Tous les partis traditionnels soutiennent un tel ‘‘choc de compétitivité’’ et, une fois les élections passées, les mesures antisociales reprendront de plus belle. Nous exigeons au contraire un ‘‘choc de solidarité’’ capable d’unir travailleurs avec et sans emploi ! En plus de la répartition du travail, nous exigeons un salaire minimum de 15€ brut/heure, une pension minimum de 1500€/mois et une allocation chômage minimum de 1200€/mois ! Toutes les allocations doivent être individualisées, illimitées dans le temps et liées au bien-être, tandis que les allocations familiales doivent recouvrir les coûts réels de l’éducation des enfants.
Pour arracher un tel programme, nous devons construire un rapport de force, avec un plan d’action audacieux allant crescendo et recourant à l’arme de la grève générale. Ripostons avec un front uni de résistance contre l’austérité rassemblant travailleurs, syndicalistes, militants et organisations de la vraie gauche.
11 Mai : Marche contre la chasse aux chômeurs :
Le Réseau Bruxellois des Collectifs Chômeurs organise une manifestation pour le retrait des mesures anti-chômeurs: exclusions, sanctions, diminution et limitation dans le temps des allocations.
Après les actions nationales du 10 mars dernier, le combat continue contre une des réformes les plus impopulaires du gouvernement Di Rupo 1 et soutenue par l’ensemble des partis traditionnels. Nous ne pouvons compter que sur nos propres forces pour stopper la chasse aux chômeurs.
RDV : 11 MAI, 14h Gare du midi côté av. Fonsny, devant le bâtiment de l’ONEM
Nos candidats s’engagent :
• Pour la justice sociale : à ne participer à aucune coalition avec les partis pro-austérité et à développer la résistance active contre ces politiques injustes.
• Pour une démocratie réelle : à vivre avec le revenu moyen d’un travailleur et à ne pas s’enrichir avec plusieurs mandats rémunérés. Le reste de l’argent serait entièrement consacré à construire et soutenir la résistance aux attaques antisociales. Nos candidats s’engagent à représenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.
Qu’est ce que Gauches Communes ?
‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires rassemblant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relai politique large véritablement de gauche. Il y aura des listes pour la Chambre et la Région à Bruxelles.
L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP).