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Tag: Démocratie
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Existe-t-il deux catégories de citoyen ?
On entend souvent dire que le berceau de nos systèmes démocratiques se situe dans la Grèce Antique. C’est donc souvent un modèle de comparaison pour notre système de représentation.Par Alain (Namur)
Dans les cités-États de la région qui entoure Athènes, il existait déjà des citoyens ‘‘libres’’ et ‘‘égaux’’ en droits. Mais ce n’était en réalité qu’une infime minorité de la population. La moitié de la population – les femmes – n’avait pas voix au chapitre. De plus, la large partie de la population sur laquelle reposait la base productive de la société (principalement les esclaves hommes ou femmes) était dépourvue de tout droit.
Aujourd’hui, au fil du processus historique, la base productive de la société n’est plus l’esclavage, mais le travail salarié. Bien que nos conditions de vie ne soient plus les même et que le droit de vote soit acquis, sous la pression des luttes, existe-t-il encore différentes catégories de citoyens ?
La loi est dure, mais…
Pour la grande majorité des citoyens, la loi est impitoyable : saut d’index, gel salarial, flexibilité accrue, destruction des services publics… Tout le monde doit faire des efforts, non ? En fait, une catégorie de citoyens, qu’ils soient d’origine belge ou étrangère, est épargnée de ces efforts et on leur fait même des cadeaux! C’est ainsi que les actionnaires des entreprises du BEL-20 (qui représente le principal indice d’actions de la bourse de Bruxelles) vont se partager 11 milliards d’euros cette année sans participer à l’effort collectif. De plus, toute une série de lois sont votées pour assurer qu’ils gagnent toujours plus. Si on parle aujourd’hui de faire passer une loi limitant le droit de grève des travailleurs, les politiciens n’ont par contre pas la volonté de voter une loi contre la grève du capital ! 240 milliards d’euros dorment sur les comptes des banques et des grandes entreprises. Cet argent pourrait être réinvesti dans un plan de relance économique qui pallierait aux pénuries et qui répondrait aux besoins de la majorité sociale.
C’est la loi…
Alors que la fraude fiscale dans notre pays est estimée à environ 20 milliards d’euros par le Département d’Economie appliquée de l’Université libre de Bruxelles, Dulbea, (malgré toutes les réductions déjà accordées par la loi), les riches et les nantis font de la fraude fiscale un sport dans lequel ils excellent.
Pour les aider, les différents gouvernements ont lancé ces dernières années plusieurs opérations de régularisation ‘uniques’. Malgré cela, les riches de Belgique se sont distingués dans les dernières affaires de Swissleaks et Luxleaks avec une fraude à hauteur de plus de 6 milliards d’euros dans le seul premier cas. Le gouvernement, en réduisant les services publics, s’empêche de dénicher la grande fraude fiscale. À l’opposé, lorsqu’il s’agit de contrôler les chômeurs (qui représentent plus ou moins 7 milliards d’euros par an, soit environ 3% du budget de l’Etat)(1), ils nous disent que la loi doit être respectée à la lettre.
Justice à 2 vitesses
Les professeurs de droit et de philosophie enseignent que la justice est la base de la démocratie, mais la majorité sociale ne se reconnait plus dans les institutions démocratiques et judiciaires actuelles. Il y a de quoi. Quand on sait que l’homme d’affaires belgo-kazakh Patokh Chodiev (deuxième fortune de Belgique tout de même) a réussi à éviter un procès en prenant un ancien président du Sénat (Armand De Decker, MR) comme avocat pour négocier une transaction pénale, ça donne matière à réfléchir. D’autant plus que De Decker est soupçonné d’avoir influencé le processus parlementaire pour que la loi sur la transaction pénale élargie (qui permet de payer une indemnité pour se libérer de poursuites judiciaires) soit votée au bon moment, de façon à assurer à son richissime client d’échapper in extremis à un procès en correctionnel.
Pire encore, le secteur diamantaire anversois a réussi un joli coup double. Payer un faible montant en transaction pénale pour ne pas être inquiété par la justice. Et ensuite voter une loi limitant sa contribution au budget de l’État. Ils ont pu trouver chez les parlementaires des oreilles attentives à leurs problèmes.
Pas 2 catégories de citoyens, mais bien 2 cl asses sociales Nous pensons au PSL qu’il n’existe pas 2 catégories de citoyens, mais bien deux classes sociales antagonistes. D’une part, ceux qui sont obligés de vendre leur force de travail pour survivre et d’autre part ceux qui de par leur propriété des moyens de production et des institutions peuvent exploiter le fruit de notre travail social.
Après de nombreuses crises, l’esclavagisme comme base productive de la société a été balayé. Nous sommes actuellement dans une crise fondamentale du mode de production capitaliste. Par la lutte, nous pouvons aussi renvoyer ce système aux oubliettes de l’histoire !
(1) Source : ACIDE, Audit Citoyen de la Dette
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Ce n’est pas à nous de payer pour la crise du capitalisme !
Tract du PSL pour le blocage du sommet européen organisé par l’Alliance D19-20
L’Alliance D19-20 est une alliance inédite entre producteurs de lait et syndicalistes en vue du blocage du prochain sommet européen. Aujourd’hui 18 décembre, un meeting se tiendra à Bruxelles au sujet de l’impact des politiques d’austérité et des modes de luttes contre celles-ci. Demain, des actions de blocage du sommet européen prendront place à Bruxelles. Voici ci-dessous le tract prévu par le PSL pour ces occasions.
Tract du PSL // Tract en version PDF
Ce n’est pas à nous de payer pour la crise du capitalisme !
Tout comme l’alliance D19-20, le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est convaincu qu’il faut combattre l’austérité sous toutes ses formes. Comment et avec quelle orientation ? Discutons-en afin d’envisager les prochains pas à poser.
‘‘Pour ne pas payer l’argent perdu par les banques’’
Depuis 2008, la Belgique a consacré 35 milliards d’euros pour éponger les dettes du capitalisme-casino. Cet endettement des autorités publiques est maintenant utilisé pour justifier les mesures d’austérité ! Pendant ce temps, les produits financiers dérivés ont dépassé le niveau d’avant la crise des subprimes !
Le secteur financier doit être retiré des mains des capitalistes. Une seule banque publique dans un océan de géants financier privés ou la scission des activités bancaires de dépôts et d’affaires sont des mesures insuffisantes. Seule la nationalisation de tout le secteur financier sous contrôle et gestion démocratiques permettrait de libérer les moyens nécessaires pour satisfaire les besoins de la population.
‘‘Pour nos emplois et nos acquis sociaux’’
Statuts, salaires, pensions, allocations de chômage, fonction publique,… tandis que les licenciements pleuvent dans le privé, les autorités belges et européennes cassent nos acquis sociaux.
Pourquoi laisser les équipements et les travailleurs d’ArcelorMittal, Ford ou Caterpillar finir à la casse ? Revendiquons la nationalisation des entreprises qui opèrent des licenciements collectifs ou des fermetures, sous le contrôle des travailleurs. Nous en avons besoin pour faire face aux innombrables défis sociaux, dans le cadre d’un plan d’investissements publics massifs dans l’infrastructure scolaire, les soins de santé, les transports en communs, les logements sociaux,… et pour créer des emplois de qualité et socialement utiles. Contre le chômage massif et les temps partiels aux salaires partiels, il faut réduire le temps de travail à 32h/semaine, sans perte de salaire ni augmentation des cadences et avec embauches compensatoires.
‘‘Pour notre souveraineté alimentaire’’
En dix ans, la Belgique a perdu plus de 55% de ses producteurs de lait. Le modèle d’agriculture que l’Union européenne nous propose, avec le Traité transatlantique notamment, est basé sur la disparition progressive des fermes pour ouvrir la voie à l’agro-business, à de gigantesques infrastructures qui sacrifieront sur l’autel du profit la qualité de notre alimentation comme celle de l’emploi. Refusons que le modèle Monsanto ne devienne notre avenir ! Une alimentation saine, c’est une alimentation protégée de la logique de profit !
‘‘Pour une démocratie réelle’’
La ‘‘démocratie’’ actuelle, c’est la dictature des marchés. Le TSCG, le Traité d’austérité, retire aux Parlements le droit de déterminer leurs orientations budgétaires et permettra aux institutions européennes d’automatiquement sanctionner les États-membres.
La démocratie réelle n’existera pas tant que les principaux leviers de l’économie (les secteurs-clés tels que la sidérurgie, la finance, l’énergie, la grande distribution,…) restent sous contrôle du privé, tant que ceux qui produisent les richesses ne décideront pas de la manière dont la production s’effectuera et à quelles fins.
‘‘Pour notre avenir et notre environnement’’
Les quelques petites avancées obtenues en termes de normes environnementales peuvent être vite balayées en tant que ‘‘freins à la libre concurrence’’. Face au péril écologique, nous avons besoin d’un audacieux plan de réorientation de l’économie vers les énergies renouvelables, une production respectueuse de l’environnement,… Un tel plan n’est possible que si la collectivité possède les principaux leviers de l’économie.
‘‘Battons-nous ensemble !’’
Il nous faut un syndicalisme de combat ! Nous devons résolument sortir de la logique des manifestations-ballades sans lendemain pour construire un rapport de forces à l’aide d’un véritable plan d’action offensif allant crescendo et avec grève(s) générale(s). Nous devons lutter pour chaque millimètre et ne rien céder.
Mais soyons francs, aucune des revendications mentionnées ci-dessus n’est réalisable sous ce système capitaliste. Il faut lier notre lutte à la nécessité d’une société alternative, réellement démocratique et socialiste.
Site de l’Alliance D19-20
Meeting
Informations pratiques
Blocages D19-20, rdv 7h
- Bld de L’Impératrice-Arenberg (à proximité de la Gare Centrale)
- Botanique – Rue Royal (à proximité de Botanique)
- Rue Bélliard – Av des Arts (à proximité de Trône ou Arts-loi)
- Avenue d’Auderghem – Rue Belliard (à proximité de Schuman)
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Procès de 5 permanents SETCA BHV licenciés : Méthodes, plaidoiries, discours… quand la direction syndicale s’apparente au patron du syndicat.
Ce lundi 21 octobre avait lieu l’audience du tribunal du travail de Bruxelles concernant le licenciement pour faute grave des 5 secrétaires syndicaux du SETCa BHV sauvagement licenciés, il y a déjà plus de trois ans, par la direction syndicale du SETCa fédéral. Retour sur les éléments de la plaidoirie de la direction du SETCA fédéral.
Par un correspondant du PSL
Plusieurs syndicalistes étaient présents ce 21 octobre pour marquer leur solidarité avec leurs anciens permanents, mais également des syndicalistes de la CNE, et dénoncer les méthodes patronales utilisées par l’appareil syndical.
En effet, les longues plaidoiries de ce lundi ont remis en évidence les pratiques empruntées par la direction syndicale aux pires patrons. Pratiques que le syndicat dénonce, par ailleurs, dans toutes ses publications destinées aux affiliés et militants :
- Judiciarisation du conflit : alors que le syndicat dénonce partout le recours systématique aux tribunaux par les directions d’entreprises (en cas de piquets de grève, notamment), il règle le différend qui l’oppose aux 5 en justice en outrepassant les structures décisionnelles régionales. En effet, le Comité exécutif de la section régionale de BHV n’a jamais eu l’occasion de débattre et de voter la question du licenciement pour faute grave des 5 de l’industrie. D’ailleurs, les 5 permanents ont été élus par la base, ce licenciement court-circuite donc les structures de base du syndicat. Seuls les syndicalistes qui les ont élus devraient pouvoir révoquer éventuellement leur mandat.
- Banalisation de la faute grave : être licencié pour faute grave a des conséquences dramatiques pour un travailleur : licenciement immédiat, sans préavis ni indemnité et, dans la plupart des cas, sanction par l’assurance-chômage pendant plusieurs mois. Dans la loi, ce type de licenciement est exceptionnel et réservé à une faute gravissime, clairement établie. Classiquement, il s’agit de violence au travail, de vol ou de fraude avérée. Tout syndicaliste a à cœur d’intervenir pour éviter que ce mécanisme soit utilisé voire, le cas échéant, de transformer une faute grave en un licenciement normal (lorsque la réintégration n’est vraiment pas possible). Ici, l’organisation syndicale non seulement utilise ce procédé indigne mais le rend collectif (cinq licenciements pour la même soi-disant faute grave) et le banalise car la faute prétendue n’est que l’envoi, jugé déplacé, d’un e-mail. La faute avancée est pour le moins subjective : insubordination, obstruction, atteinte à l’honorabilité ;
- Criminalisation de la contestation : une divergence de point de vue sur la gestion financière de la régionale est sanctionnée d’une faute grave pour insubordination alors que la contestation est la base du travail syndical des délégués d’entreprise quand ils constatent un dysfonctionnement ou un investissement qui risque d’hypothéquer l’avenir de l’entreprise. Il ne s’agit pas ici de départager qui a ou non raison. Mais si un délégué syndical ne peut plus mettre en question, par des arguments posés, qu’il ait tort ou raison, le projet d’une direction, si cela est à considérer comme une faute grave, alors demain tous les représentants et délégués syndicaux pourraient être licenciés pour faute grave par leur entreprise !
- Mépris pour les actions et témoignages de soutien aux 5 permanents licenciés : sous prétexte qu’aucun procès-verbal du Comité Exécutif n’acte de contestation du licenciement, il n’y aurait eu aucune protestation ni soutien aux licenciés ;
- Criminalisation des actions syndicales : paradoxalement, par rapport au point précédent, alors que les permanents licenciés ont organisé pendant des mois après leur licenciement, et avec les nombreux militants qui les soutenaient, diverses actions au sein de l’organisation syndicale pour exiger leur réintégration (manifestations, tractage, occupation, meetings), les dirigeants syndicaux appellent cela des “voies de fait”. Comme le premier patron anti-syndical venu qui va en justice contre un piquet de grève ou une occupation d’entreprise en criant aux “voies de fait”.
- Espionnage des boîtes mail des licenciés : sur base d’une jurisprudence rendue au pénal selon laquelle une preuve recueillie illégalement peut être recevable en fonction de la gravité de la faute, la direction syndicale se sert de mails relevés illégalement dans les boîtes mail des permanents licenciés. Pourtant, un arrêt de la Cour de Travail de Bruxelles (niveau d’appel) a déjà clairement établi que ce principe n’a pas sa place en droit du travail. Comment le syndicat pourra-t-il demain contester aux employeurs le droit de fouiller dans les boîtes mail de ses travailleurs, pour en sortir, hors de tout contexte, le message un peu maladroit permettant de les incriminer ? De même, un statut Facebook sorti de leur contexte a été utilisé par les avocats du SETCa fédéral, dans les plaidoiries ;
- Incohérence et mépris : les dirigeants syndicaux reprochent à ceux qu’ils prétendaient licencier d’avoir continué à faire du syndicalisme dans les entreprises et ont tout fait pour les en empêcher (y compris la collusion avec les directions d’entreprise), malgré le soutient des militants de ces entreprises. Mais, de façon complètement incohérente, ils leur reprochent aussi de s’être inscrits au chômage et d’avoir retrouvé de nouveaux emplois, prétextant que cela indique que les licenciés auraient accepté leur licenciement.
A la fin d’une interview au journal De Standaard, le 4 septembre 2010, le président fédéral du SETCa justifiait son acte en disant “Un syndicat a des budgets et du personnel et doit donc être géré comme une entreprise”. C’est faux, un syndicat n’est pas une entreprise : le pouvoir vient de la base et non d’en haut ; les valeurs et objectifs n’ont rien à voir. En outre, même dans une entreprise, aucun syndicaliste ne peut tolérer de telles méthodes.
Toutes ces tactiques démontrent que l’appareil syndical est prêt à aller très loin pour museler toute opposition en son sein et à quel point il est important que la base s’organise pour reprendre en main les rênes du mouvement qui lui appartient et créé pour défendre ses intérêts et non ceux d’une petite minorité prête à tout pour préserver sa position.
Verdict annoncé pour le 2 décembre 2013, au plus tôt ! A suivre…
- La direction nationale du Setca décapite le secteur industrie de la régionale Bruxelles-Hal-Vilvorde (8 septembre 2010)
- Des dizaines de militants protestent au comité exécutif du Setca-BHV (11 septembre 2010)
- SETCA BHV: à la veille d’un automne chaud la direction fédérale du SETCA surprend tout le monde en licenciant les 5 permanents du secteur industrie à BHV (17 septembre 2010)
- SETCA-BHV : La lutte contre les méthodes patronales dans le syndicat se poursuit (17 novembre 2010)
- Rebondissement dans l’affaire des 5 permanents Setca-BHV industrie – La base de Setca-Services se fait entendre (26 janvier 2011)
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Retour sur la nouvelle gouvernance à l'ULB.
Il y a, depuis ce jeudi 17 octobre, un changement majeur qui s’est opéré au sein des institutions de l’ULB. Et c’est, hélas, un changement négatif pour le personnel, les étudiants et pour l’enseignement en général. Ainsi, le Conseil d’Administration a voté la réforme de gouvernance “efficacité et démocratie” mais nous pouvons traduire ce titre par “vision managériale d’un service public pour le rendre plus compétitif, plus performant et plus rentable”.
Par Maxime (Bruxelles)
Pour accomplir ce but, l’état de la direction de l’ULB posait problème, il a fallu le régler… ou plutôt le “réformer”… Donc, pour rendre toute opposition aux projets néolibéraux des autorités universitaires impossible, la nouvelle gouvernance consiste à :
- Diviser le CA en deux, un Conseil qui gère l’académique et un autre qui gère l’administratif, en réduisant le nombre de représentants du personnel et des étudiants.
- Renforcer l’exécutif, avec l’arrivée d’un nouveau Directeur Général externe à l’ULB.
- Accorder plus de places aux « experts », les technocrates.
Cela rend tout débat d’ensemble impossible (l’académique et l’administratif étant pourtant liés). La nouvelle gouvernance attaque aussi les conditions de travail du personnel administratif, technique, de gestion et spécialisé comme l’ont dénoncé les syndicats. Les autorités nient tout lien entre cette réforme et le processus de marchandisation de l’enseignement commencé par la Déclaration de Bologne. Il ne faut pas être dupe. Les autorités nient l’évidence même.
Sur le climat autoritaire
Les conditions dans lesquelles c’est opéré le vote de la réforme sont fort significatives de la nature si “démocratique” de la nouvelle gouvernance. Tout d’abord, lors de la contestation étudiante de ce lundi 14 octobre qui réclamait seulement le report du vote précédé par des débats contradictoires et un référendum, les autorités de l’ULB ont fait appel à la police, pour ‘‘se protéger’’ des étudiants qui ne réclamaient rien de très anti-démocratique. Et la police n’y est pas allée de main morte, elle a laissé tomber la “méthode douce” pour utiliser gaz, matraques et chiens. Une belle preuve de répression musclée, d’une force inouïe, disproportionnée et de violence gratuite. Il y a eu plusieurs blessés.
Après ça, une petite victoire a été obtenue par le blocage vu que le vote a été reporté… au jeudi 17 octobre. La deuxième petite victoire forte de symboles est le fait que le CA a dû voter la réforme en zone neutre, place Royale, et sous surveillance policière. Malgré l’opposition exprimée -du personnel et des étudiants- à travers leurs actions: blocage du CA, du rectorat par les syndicats, assemblées générales et manifestation…
Bref, nous sommes face à un bon signal pour la démocratie et l’enseignement à l’ULB et en Belgique en général…
Revendications:
- Non à la réforme pourrie !
- Construisons une mobilisation massive pour gagner !
- Unité des étudiants avec le personnel !
- Pour un contrôle et une gestion démocratique du personnel et des étudiants, avec des délégués révocables à tout moment par l’assemblée qui les a élus, pour enfin connaître une vraie démocratie à l’université !
- Pour un refinancement public de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB minimum !
- Pour une société où les richesses sont gérées et réparties démocratiquement par la population !
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Bruxelles : Action de solidarité ce lundi avec les 5 secrétaires du SETCA licenciés
Ce lundi, une action de solidarité prendra place au Tribunal du Travail de Bruxelles concernant les cinq secrétaires syndicaux du SETCa sauvagement licenciés en septembre 2010 par la direction syndicale. Un appel a été lancé pour les soutenir devant le tribunal, et nous tenons à le relayer ici, avec des liens vers divers articles que nous avions écris à l’époque.
Lundi 21 octobre à 14h, tribunal du travail de Bruxelles, place Poelaert 3, 1000 Bruxelles, salle 4.
Camarades,
Cela fait maintenant plus de trois ans qu’Eric, Bernadette, Rik, Ria et moi-même avons été sauvagement et brusquement écartés du SETCa, avec en sus l’ignominie d’être accusés de « faute grave ».
Ce fut un traumatisme pour nous tous. Au-delà des difficultés personnelles, du manque de respect total envers de véritables « combattants » de la cause, cette affaire a ébranlé beaucoup des certitudes et convictions qui nous permettent de tenir bon, au jour le jour.
Les lenteurs de la justice sont telles que ce sera seulement ce lundi 21 octobre, à 14h, qu’aura lieu l’audience du tribunal concernant notre affaire (du moins pour les trois, moi, Eric et Bernadette, ayant porté l’affaire devant les tribunaux francophones).
Je vous invite à y participer et, ce faisant, à nous soutenir. Eric n’y sera pas, malheureusement. Mais il aurait apprécié votre soutien, tout comme Bernadette et moi l’apprécierons.
La plupart d’entre vous n’ont pas abandonné l’espoir de faire vivre les valeurs syndicales au sein du SETCa, et je les en félicite. Il vous sera d’autant plus utile d’être témoins de ce que l’organisation syndicale avance comme arguments contre nous.
Considérer comme une faute grave, qualifier de « insubordination, obstruction systématique et atteinte à l’honneur » le simple fait d’exprimer, en interne, des réserves sur un projet financier d’une direction, c’est mettre en danger tous les syndicalistes du pays.
Je vous invite à nous rejoindre à l’audience, ce lundi 21 octobre à 14h, au tribunal du travail de Bruxelles, place Poelaert 3, 1000 Bruxelles, salle 4.
- La direction nationale du Setca décapite le secteur industrie de la régionale Bruxelles-Hal-Vilvorde (8 septembre 2010)
- Des dizaines de militants protestent au comité exécutif du Setca-BHV (11 septembre 2010)
- SETCA BHV: à la veille d’un automne chaud la direction fédérale du SETCA surprend tout le monde en licenciant les 5 permanents du secteur industrie à BHV (17 septembre 2010)
- SETCA-BHV : La lutte contre les méthodes patronales dans le syndicat se poursuit (17 novembre 2010)
- Rebondissement dans l’affaire des 5 permanents Setca-BHV industrie – La base de Setca-Services se fait entendre (26 janvier 2011)
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TSCG : attention danger
Le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance en Europe, plus communément appelé Traité budgétaire européen, est un traité en cours d’adoption qui vise à compléter l’arsenal de l’Union Européenne destiné à pousser ses Etats-membres encore plus profondément dans la logique du néolibéralisme et de l’austérité.
Par Simon (Liège)
Photo ci-contre : Ce 25 septembre, une centaine de personnes étaient présentes pour une réunion publique organisée par la plate-forme liégeoise contre le Traité d’austérité européen. Prochaine date à retenir pour la plateforme : le 21 octobre prochain pour un rassemblement devant l’Hôtel de ville de Liège contre le TSCG afin d’interpeller le conseil communal et les députés wallons qui y siègent.
Concrètement, il s’agit d’interdire aux Etats-membres des déficits budgétaires excédant 0,5% du PIB, ce qui signifie empêcher toute logique budgétaire de relance économique par les investissements dans les services publics. Plus grave encore, ce Traité mettrait toute la politique budgétaire des gouvernements sous la tutelle de la Commission Européenne (qui est, pour rappel, une instance non-élue).
Comme tout traité européen, le TSCG doit recevoir l’approbation à la fois de notre parlement fédéral, mais aussi celui des parlements régionaux. Les partis politiques traditionnels sont tous acquis à ce traité. En ce compris Ecolo, qui se paye en plus le luxe de paraître le contester en votant ‘‘non’’ au Parlement fédéral où il occupe les bancs de l’opposition, mais en prévoyant de voter ‘‘oui’’ au Parlement wallon où il est associé à la majorité. Car si le vote en faveur du traité à déjà eu lieu aux Parlements fédéral et flamand, il doit encore avoir lieu au Parlement régional wallon.
Bien sûr, les politiciens traditionnels connaissent l’impopularité de ce type de traité depuis les ‘‘non’’ français, irlandais ou hollandais au traité constitutionnel européen de 2004. Les grands médias, dociles, mettent donc peu de lumière sur cet enjeu de toute première importance pour les travailleurs d’Europe.
Un vote négatif au Parlement wallon serait donc de nature à bloquer la procédure d’adoption dans tout notre pays, ce qui serait d’une portée hautement symbolique dans toute l’Union Européenne et permettrait de renforcer la détermination de ceux qui luttent partout en Europe contre la logique de l’austérité imposée aux populations pour sauvegarder les profits de quelques millionnaires.
Une plate-forme lancée à l’initiative de la coopérative politique liégeoise Vega, à laquelle le PSL s’est immédiatement rallié, tente d’atteindre cet objectif et de faire pression pour qu’un débat public soit organisé face à ce vote que les élus wallons aimeraient faire passer en catimini et en prenant clairement position contre ce traité. Cette plateforme s’est rapidement élargie, recevant le soutien de secteurs du monde syndical comme la CNE ou la CGSP wallonne ou encore d’organisations de la gauche comme le PTB ou la LCR. Fait notable, la section locale de Liège-centre ville du PS (pas la fédération liégeoise, donc) a aussi pris position contre le TSCG, à rebours de ses instances de direction régionales et nationales.
Mais au-delà de ces signatures, ce qu’il faut, c’est construire un rapport de force efficace sur le terrain qui soit capable de faire pencher la balance du côté de la démocratie et de la justice sociale. Nous avons besoin qu’un plan d’action voie le jour dans les plus brefs délais afin de coordonner les forces qui se liguent contre ce traité d’austérité et contre la politique d’austérité en général.
Plus d’informations sur cette plate-forme sur WWW.STOP-TSCG.BE
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Traité budgétaire européen : Attention, conquêtes sociales en danger !
Pour un débat public avant le vote du Parlement wallon
Il s’agit sans doute du vote le plus important de cette législature et pourtant personne n’en parle. En Belgique, le ”Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance” (TSCG), également appelé ”Traité budgétaire européen”, a été validé par les Parlements au niveau fédéral ainsi qu’en Flandre. Il sera très prochainement à l’agenda du Parlement wallon. Un ”NON” des parlementaires wallons suffirrait à stopper ce texte.
Plateforme liégeoise contre le TSCG
AUSTÉRITÉ IMPOSÉE
Alors que les États subissent déjà de plein fouet les conséquences de la crise bancaire de 2008 et se sont vus obligés de s’endetter afin de renflouer les banques déficitaires, l’objectif de ce traité est d’inscrire encore plus avant l’austérité dans les législations nationales.
Il contient ainsi une «règle d’or» qui impose que les déficits budgétaires n’excèdent pas 0,5% du PIB (au lieu des 3% prévus actuellement). Aucun État membre ne pourra atteindre cet objectif même en sabrant à tous les niveaux dans ses budgets. En Grèce, où après plus de 10 plans d’austérité la population est à genoux, on voit pourtant que cette logique est un cuisant échec puisque la dette ne cesse d’augmenter.
DÉMOCRATIE CONFISQUÉE
Complété du mécanisme européen de stabilité (MES), le TSCG créerait en outre un instrument juridique retirant aux Parlements nationaux le droit de déterminer eux-mêmes leurs choix et orientations budgétaires. Ces choix dépendraient alors des institutions peu démocratiques que sont la Commission européenne et le Conseil européen.
Le Traité conférerait également aux institutions de l’Union européenne le pouvoir de sanctionner automatiquement les États membres qui tarderaient à renforcer les politiques antisociales déjà en cours: blocage des salaires, privatisations, réductions des dépenses publiques, suppression des conventions collectives nationales, recul de l’âge de la pension, …
NOUS VOULONS UN DÉBAT PUBLIC AVEC LES ÉLUS !
S’ils prennent la mesure des régressions sociales et du recul démocratique qu’implique ce traité, les élus progressistes du Parlement wallon peuvent encore le bloquer en votant ‘‘NON’’ ! L’objet de notre plateforme est d’informer sur les enjeux et les dangers du TSCG et de réclamer un débat public avec nos élus AVANT qu’ils soient amenés à se prononcer sur ce texte.
Venez vous informer et débattre avec nous LE MERCREDI 25 SEPTEMBRE À 19H À LA SALLE WILMOTTE À L’ULG, PLACE DU XX AOÛT À LIÈGE
Premiers signataires de la plate-forme liégeoise contre le TSCG :
- Daniel Cornesse (CSC),
- Dimitri Coutiez (section de Liège du PS),
- Pierre Eyben (VEGA),
- Gilbert Lieben (Secrétaire général de la CGSP wallonne),
- Simon Hupkens (PSL),
- Sylviane Mergelsberg (RR),
- Christine Pagnoulle (ATTAC)
REJOIGNEZ LA PLATE-FORME !
WWW.STOP-TSCG.BE – CONTACT@STOP-TSCG.BE