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Tag: Conseil Social
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Université de Gand. Tentative d’exclusion de l’opposition de gauche
À l’université de Gand (UG), cela fait des mois qu’une campagne visant à exclure les Etudiants de Gauche Actifs (ALS) est menée. ALS n’accepte pas et organise la résistance. En ce moment, la décision est en suspens grâce à la pression de notre campagne.
Geert Cool
En ce moment, et plus que jamais, il faut qu’il y ait une résistance étudiante organisée contre la politique visant à transformer l’enseignement supérieur en « un marché de l’enseignement » concurrentiel. On a déjà vu l’augmentation du minerval pour les étudiants étrangers à l’université de Louvain (le minerval a été multiplié par 10 !) et le démantèlement des services sociaux.
Une interdiction d’action anti-fasciste ?
La cause directe de la procédure actuelle est l’opinion d’ALS, comme de quoi le racisme n’est pas le bienvenu à l’université. Plus concrètement, ALS est accusé d’avoir annoncé une action contre un « débat » en novembre 2004, organisé par le KVHV, auquel Frank Vanhecke du Vlaams Belang devait participer. Finalement, les autorités universitaires ont décidé de ne pas laisser passer le meeting. Organiser des actions de protestation est maintenent présenté comme une violation du droit à la libre expression… Les actions collectives font partie intégrantes de ce droit, une telle interdiction sous la forme d’une exclusion d’ALS en est donc une violation. De plus, cette même motion d’exclusion a été rejetée par les étudiants, même à la réunion du Convent Politique et Philosophique (PFK, le parapluie de toutes les organisations politiques étudiantes).
Une éventuelle exclusion serait un précédent qui serait utilisé contre toute forme de protestation envers le démantèlement du caractère démocratique de l’enseignement supérieur.
ALS résiste
ALS a immédiatement commencé une campagne contre son exclusion éventuelle. Un argumentaire élargi a été écrit. En même temps, on a commençé une campagne de solidarité. Nous nous sommes également orienté vers les étudiants et le monde académique.
Les professeurs Brems et Voorhoof de l’université de Gand ont eu un point de vue remarquable. Alors que le dossier contre ALS se base abusivement sur les droits de l’homme, le fait que le prof de droits humains de l’UG, Eva Brems, s’exprime contre une éventuelle exclusion d’ALS et fait remarquer à juste titre qu’une telle sanction serait une violation de notre droit d’organiser des actions de protestation, en dit long. Ceci fait chuter l’argumentation dans le dossier contre notre organisation étudiante.
Il y a également un soutien syndical, c’est à dire de la CGSP-UG et de la FGTB-VUB. Ce qui en soi, a son importance vu que les étudiants et les membres du personnel ont les mêmes intérêts dans la résistance contre la « commercialisation » de l’enseignement et doivent lutter ensemble. C’est aussi une réponse aux représentants syndicaux (de la CSC et de la CGSLB) qui se sont laissés abuser au Conseil Social et qui ont voté l’exclusion d’ALS. Vont-ils avancer l’unité syndicale ou se mettre aux côtés des forces qui veulent exclure ALS ?
Quel anti-fascisme à l’UG ?
La cause de la procédure d’exclusion d’ALS, c’est-à-dire la discussion de « permettre oui ou non la présence des orateurs du Vlaams Belang à l’université », est une discussion qui est déjà menée depuis des années dans le mouvement étudiant. ALS s’est toujours mis au premier rang dans l’organisation des actions contre l’extrême-droite à l’université. A Gand, nous avons mené des actions lorsqu’un membre du VB a intégré le Conseil d’Administration de l’UG en 2000. Nous avons organisé la campagne qui a bouté Roeland Raes et le VB en dehors du Conseil de Gestion.
Pendant des années, les efforts d’ALS ont empêché, jusqu’à aujourd’hui, l’organisation libre des forces néofascistes et la distribution de leur propagande à l’université. Nous savons ce que les fascistes feraient s’ils avaient l’espace de mettre leur programme en pratique. Ils passent de l’intimidation à la menace physique contre toutes les personnes qui pensent autrement qu’eux, pour imposer le silence à toute opposition. C’est la tâche des anti-fascistes que de leur résister avec acharnement.
La Ligue des droits de l’homme contre l’exclusion d’ALS
Les professeurs Brems et Voorhoof de l’UG ont écrit dans une lettre destinée au recteur : « dans notre engagement académique et social pour les droits de l’homme et la liberté d’expression nous nous sentons obligés d’exprimer une grande inquiétude sur la possibilité que cette sanction puisse aboutir. S’agissant dans ce cas d’une abolition de la liberté d’expression et de l’organisation des étudiants d’ALS. En d’autres termes : si le collège de gestion impose la sanction d’exclusion, cela devient une violation des droits de l’homme, notamment de l’article 10 et 11 de la Déclaration européene des droits de l’homme. »
Ce point de vue a été affirmé par la Ligue des Droits de l’Homme qui a écrit que « la Ligue pense qu’une exclusion d’ALS n’est pas compatible avec la liberté d’expression et d’organisation. La Ligue demande donc au Collège de Gestion de ne pas exclure l’organisation étudiante ALS ».
Soutien énorme pour ALS
«ALS n’a fait qu’utiliser son droit démocratique de protestation contre une activité où des idées racistes et fascistes allaient être propagées à l’université. »
Joe Higgins, Socialist Party Irlande du Sud, membre du parlement irlandais« Toute tentative d’exclusion d’ALS nous convaincra que les autorités académiques ont un agenda clair de limitation des activités des mouvements étudiants progressistes. »
S. Arutchelvan, secrétaire général du Socialist Party Malaysia« Je vous écris comme ex-représentante étudiante dans le Conseil Social. (L’exclusion d’ ALS) est une tentative honteuse d’imposer le silence à l’opposition de gauche de l’UG. Dans la résistance contre les mesures anti-sociales, les représentants étudiants de gauche ont toujours pu compter sur le soutien d’ALS. »
Katia Hancké, ex-membre du Conseil Social à l’UG« En tant qu’ex-étudiant de l’UG, et ex-assistant du Groupe Professionnel de Chimie Analytique, je proteste de façon très résolue contre une éventuelle exclusion d’ALS. ALS a toujours eu une attitude anti-fasciste conséquente, ce que je trouve admirable. »
Rik Vandenkerckhove« Avec cette lettre, nous protestons contre la menace d’exclusion d’ALS (du PFK de l’UG). Je demande d’arrêter la procédure actuelle et de commencer un débat sur le contenu avec les représentants d’ALS, aussi dans le cadre de la Déclaration Anti-discrimination de l’UG du 16 janvier 2004. »
Levi Sollie (ex-étudiant de l’UG) pour la délégation syndicale des travailleurs FGTB de Bayer Anvers S.A.Vous pourrez trouver plus de messages de soutien sur le site d’ALS : www.actieflinks.be. Il est toujours possible de signer la pétition on line, ce qui a été fait par plus de 500 personnes, parmi lesquelles plusieurs étudiants et professeurs.
CGSP-UG : non à l’exclusion d’ALS!
La CGSP résiste contre cette exclusion et dit entre autres : « les tentatives d’ALS de bloquer la réunion à laquelle participent des gros bras du VB, se basent sur un point de vue correct. Que le fait de donner un forum à des opinions racistes et d’essayer de diviser les gens sur cette base, n’ont rien à voir avec la liberté d’expression, et les institutions publiques peuvent bloquer le fait que de tels partis puissent avoir un forum(…) Le racisme est un crime, pas une opinion ! »
Ce point de vue est partagée par la FGTB-VUB qui écrivait : « nous résistons contre chaque forme de sanction à l’encontre des organisations qui mènent des actions contre des organisations qui dans leur programme poussent à la discrimination, ou qui veulent limiter le droit d’organisation des travailleurs pour les empêcher d’améliorer leurs conditions de travail
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VUB: ALS réélu lors des élections étudiantes
Lors des élections étudiantes à la VUB, Tim Joosen, de Aktief Linkse Studenten (ALS), a été réélu avec 897 voix! ALS est élu depuis trois élections de suite – depuis sa première participation en novembre 2003.
Mais le caractère démocratique de la direction a été battu en brèche. ALS et la CGSP ont lutté ensemble contre les économies: en 2003 contre l’augmentation des prix des repas (85% pour les étudiants boursiers), en 2004 contre la réduction de 65% du budget du Service Social, etc . Nous avons prôné l’unité des étudiants et du personnel pour stopper les économies. Mais la VUB a utilisé le décret sur la participation de Vanderpoorten pour remplacer le Conseil Social (où représentants des étudiants et du personnel siégeaient côte-à-côte ) par un Conseil des Etudiants: donc sans le personnel! La volonté de la direction d’attaquer les deux groupes séparément est on ne peut plus claire.
ALS n’a pas pu mener une campagne digne de ce nom: pour la première fois, les candidats n’avaient pas reçu de tracts du Rectorat, on ne pouvait voter que par e-mail et le vote était purement nominatif de telle sorte que les étudiants ne savaient pas pour quelle liste ils avaient voté. Auparavant, ils votaient dans des isoloirs pendant une semaine tandis que les candidats faisaient campagne. Cela donnait toujours lieu à d’intenses discussions entre nos militants et les étudiants. Plus de 50% d’entre eux avaient voté pour ALS l’an dernier. Cette fois, le quorum (25% de tous les étudiants inscrits) n’a pas été complètement atteint et le Rectorat a prolongé le scrutin pendant les vacances de Pâques alors que c’était impossible de mener la campagne ! Avec ces réformes, la direction de la VUB a transformé les élections en une loterie sans contenu politique.
Avec cette campagne, nous avons atteint un groupe d’étudiants qui est d’accord avec nous sur la lutte contre la politique néolibérale et les tactiques que nous voulons utiliser : l’unité des travailleurs et des étudiants, la mobilisation active et le développement d’une organisation combative: EGA/ALS .
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Nouvelles attaques contre EGA-VUB
Depuis quelques semaines, EGA-VUB est de nouveau attaqué. Cette fois-ci, l’offensive est menée par le nouveau vice-recteur aux affaires étudiantes, Prof. Michel Magits et par la fédération étudiante BSG. Il est clair qu’il s’agit d’une attaque politique contre la seule organisation étudiante de la VUB qui mène une véritable opposition contre les coupes dans les budgets sociaux et les mesures antisociales dans l´enseignement.
En septembre 2004, une proposition d’un nouveau budget est voté au Conseil Social (CS) de la VUB. La part de budget réservée aux allocations sociales (l’argent utilisé pour aider des étudiants qui ont des problèmes financiers) est alors diminuée de 65% (de 200 000€ à 70 000€!). Les délégués EGA du CS, ainsi que les délégués de la CGSP, ont protesté contre cette mesure d’austérité. Mais la proposition a quand même été acceptée car les représentants de la direction la soutenaient ainsi que certains délégués étudiants. Seul EGA et la CGSP ont voté contre ces mesures. EGA a alors décidé d’informer les étudiants de cette attaque. Nous avons publié des tracts et des journaux muraux appelant à construire une opposition contre la politique d’austérité du gouvernement et de la direction de la VUB. Nous avons également publié les résultats des votes du CS , pour montrer aux étudiants que les représentants de la liste LSD ne défendent pas leurs intérêts, mais exécutent les attaques contre les acquis sociaux des étudiants. Nous pensons devoir informer les étudiants du travail et des décisions du CS, surtout quand les autres représentants n’en voient pas la nécessité.
Apparemment, cette forme de démocratie de base n’a pas été bien accueillie par la direction de la VUB. Pendant le tour de table de la dernière réunion du CS, le vice-recteur Magits a attaqué les journaux muraux d’EGA. Il a alors parlé d’ “organisations mystérieuses et apolitiques”, a dénoncé notre journal mural comme de la « diffamation » et une “nuisance à l’image du Conseil Social et de la démocratie étudiante”. Comme tout ceci n’était pas encore suffisant, la présidente du CS, Liesbeth Verreydt, a ajouté qu’elle interdisait à EGA de publier des articles sur le CS, si les autres représentants étudiants ne sont pas d’accord sur le contenu. Bien sur, nous n’accepteront jamais une telle limitation de notre droit à la libre expression. Tant que le CS se permet de faire des économies qui seront payées par les étudiants, nous rendrons publique cette politique. De plus, nous publions toujours un matériel clairement signé EGA. Nous ne pensons pas que ce sont nos affiches qui nuisent à l’image du CS et de la démocratie étudiante, mais bien la politique antisociale menée par les représentants étudiants et la direction de l’université.
Mais les attaques contre notre organisation, menée par le BSG, ne se limitent pas cette fois-ci aux accusations verbales. Pour le collage des journaux muraux, EGA-VUB a reçu deux amendes sérieuses : une de 125€ et une autre de 250€. En refusant de payer ces amendes injustes, nous allons perdre notre reconnaissance comme cercle étudiant, selon les statuts de le BSG.
Le BSG dit représenter tous les étudiants de la VUB, mais se refuse à les mobiliser contre les mesures d’austérité et joue même un rôle clairement réactionnaire en attaquant la seule organisation qui mobilise les étudiants contre les plans antisociaux. Le BSG nous sanctionne pour avoir « collé sauvagement », mais oublie que coller des affiches politiques est un droit politique que le mouvement étudiant a acquis dans la lutte. Ces collages sont le seul moyen pour informer les étudiants et les mobiliser pour leurs droits. Le BSG se met clairement du coté des directeurs et du vice-recteur en soutenant la répression politique contre EGA.
Il doit être clair qu’EGA n’ est pas du tout impressionné par ces attaques. Nous allons mener une campagne pour informer les étudiants et prévenir le BSG et la direction de la VUB que, si la reconnaissance d’EGA est suspendue au semestre prochain, nous mèneront une campagne large parmi les étudiants et le personnel contre la répression politique à la VUB.
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Les étudiants s’organisent pour résister à l’austérité
9 octobre: Congrès d’EGA/ALS
Les étudiants s’organisent pour résister à l’austérité
LE GOUVERNEMENT et les autorités universitaires ont depuis longtemps ouvert la chasse aux acquis démocratiques et sociaux dans l’enseignement. Avec l’introduction des réformes de Bologne, ils passent à la vitesse supérieure. Car si du côté de la ministre et des recteurs, les termes ne manquent pas pour faire miroiter aux étudiants une ribambelle d’avantages merveilleux, ces discours élogieux risquent vite d’entrer en contradiction avec la réalité sociale vécue par beaucoup d’étudiants.
Cédric Gérôme
Minerval en hausse, bourses et service social en perdition
Dans les universités de Liège et de Louvain, les recterus ont déjà annoncé une nette augmentation du minerval intermédiaire ainsi que l’introduction de critères de sélection plus stricts pour y avoir accès (voir encadré). En Communauté française le budget prévu pour les bourses n’est pas refinancé malgré l’allongement des années d’études (traduction: moins d’étudiants pourront en bénéficier). Dans le nord du pays, les bourses pour les futures années de spécialisation (les masters, en termes bolognais) vont tout bonnement disparaître. A la VUB le vice recteur parle de supprimer le service d’accompagnement aux études, qui permettait aux étudiants en difficulté de se faire assister en dehors des cours. On voudrait restreindre l’accès de nos universités à l’élite qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Quant aux services sociaux, ils ne sont pas épargnés: à l’ULB, après la privatisation du Campouce (resto universitaire), le Foyer (café universitaire) risque bien de passer à la trappe. A la VUB, le prix des repas du restaurant privatisé ont quasiment doublé en un an.
La nature de Bologne et ses conséquences concrètes sur le personnel et les étudiants deviennent de plus en plus claires. Les accords de Bologne ne sont rien d’autre que la préparation de nos unifs à la compétition sur le marché, à la mode anglo saxonne. Les mesures d’austérité visent à rendre les unifs attractives pour le privé; dans cette logique, les droits et les intérêts des étudiants et des membres du personnel n’ont guère d’importance.
Liberté de s’organiser sur les campus
Les autorités universitaires en ont parfaitement conscience; elles font donc tout pour étouffer le moindre germe de résistance à ces mesures. Lorsque la propagande mensongère ne fonctionne plus, elles utilisent la répression directe contre les étudiants qui veulent lutter pour leurs droits. L’an dernier notre organisation étudiante Etudiants de Gauche Actifs / Aktief Linkse Studenten a dû faire face aux méthodes répressives et calomnieuses des autorités universitaires, et ce pratiquement sur tous les campus où nous sommes présents.
A l’ULB, la direction a voulu nous interdire de tenir un stand lors de la journée portes ouvertes, où nous informions les nouveaux étudiants sur la signification antisociale et antidémocratique des réformes de Bologne. Suite à notre refus légitime, elle a manipulé les faits dans le but de diffamer notre cercle et de mener une procédure disciplinaire contre son président. A la VUB, notre cercle s’était vu refuser une reconnaissance officielle par les autorités qui craignaient "que nous causions des problèmes aux autres organisations étudiantes". Suite à notre victoire aux élections pour le Conseil Social, elles ont finalement dû se résigner à nous reconnaître. A Gand, EGA a vu sa reconnaissance suspendue pendant un mois; une plainte a été déposée contre notre cercle pour notre participation à une action antiraciste, organisée contre la tenue d’un débat avec Dewinter au sein de l’université. A Anvers, le rectorat a envoyé à deux reprises la police contre nos membres, qui tenaient un stand politique. Ce même rectorat n’hésite pourtant pas à donner des locaux au NSV, organisation étudiante néo fasciste liée au Vlaams Blok.
Participe au congrès d’EGA/ALS!
C’est pourquoi il est d’une importance cruciale qu’EGA/ALS se prépare consciencieusement afin de bien commencer la nouvelle année académique. EGA/ALS est la seule organisation qui lutte contre les mesures d’austérité dans l’enseignement, et qui veut organiser les étudiants pour défendre leurs intérêts. Nous sommes actifs sur toutes les unifs en Belgique et avons également une implantation dans un certain nombre de Hautes Ecoles. Pour mieux orienter notre politique, mieux planifier nos interventions et nos campagnes, et ainsi redoubler d’efficacité dans notre lutte, nous allons cette année mettre sur pied une structure nationale. Le 9 octobre se tiendra notre premier congrès national étudiant, où un programme national sera discuté et voté. Il servira à mieux cadrer nos perspectives et à armer théoriquement nos membres. EGA/ALS va également lancer un journal national bimensuel, pour rendre publiques les campagnes que nous menons dans les différentes universités et construire un contre-poids plus efficient à la propagande idéologique féroce des autorités universitaires. Une direction nationale sera élue pour coordonner le travail politique dans l’ensemble du pays.
Rejoins-nous et participe à notre congrès!
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LES AUTORITES ACADEMIQUES VEULENT MUSELER LES ETUDIANTS DE GAUCHE ACTIFS!
Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA)/ Actief Linkse Studenten (ALS), présents sur la plupart des universités et plusieurs hautes écoles en Belgique, sont dans la ligne de mire des autorités académiques. Tant à Anvers (UA), à Bruxelles (ULB) et Gand (UG), nous faisons l’objet d’une campagne de diffamation qui, par hasard ou non, est menée quasi de concert sur les 3 universités par les autorités académiques.
Emiel Nachtegael
A l’ULB, le recteur a pris les choses personnellement en mains, et jeudi prochain, il convoquera un de nos membres sur base d’un dossier bourré de mensognes et de diffamation. (voir plus loin). Ce jeudi, les EGA meneront, malgré les difficultés dues à la bloque, une action de protestation devant le rectorat de l’ULB.
ULB:
A l’ULB, notre président EGA, Karim Brikci, est convoqué devant le recteur jeudi prochain suite à un incident qui s’est produit lors de la journée d’accueil des futurs étudiants (le 18 février) entre des membres EGA et le vice-recteur André Nayer. Ce jour-là, EGA a tenu un stand politique, en distribuant un tract contre la déclaration de Bologne, pour protester contre cette ‘journée spéciale’ autour de la déclaration de Bologne. Karim est accusé d’avoir lancé un " crachat de mépris " en présence de M. Nayer. Nous constatons que les autorités académiques de l’ULB manipulent les faits afin de calomnier notre cercle et éventuellement de trouver les arguments pour retirer la reconnaissance de notre cercle. Nous constatons également que la sécurité avait reçu des consignes claires ce jour-là qui consistaient à empêcher chaque activité politique des étudiants !!
Anvers et Gand :
A l’Université d’Anvers, les autorités ont même à deux reprises envoyé la police contre nos membres qui ont tenu un stand politique. D’autre côté, ces autorités même n’hésitent pas à donner des locaux au NSV, qui est une organisation étudiante liée au Vlaams Blok… A l’Université de Gand, EGA a vu sa reconnaissance supsendue pendant un mois (entre le 10 mai et le 10 juin), suite à une plainte déposée auprès du Conseil Social par rapport à une action antiraciste, à laquelle nous avons participé, contre un débat avec Philippe Dewinter. Le recteur avait d’abord interdit le débat, mais après une plainte de Dewinter auprès du Conseil d’Etat, le débat a pu être organisé quand même. EGA n’a pas besoin de juge pour savoir que le Vlaams Blok est un parti raciste. C’est pourquoi nous nous sommes toujours opposés à ce que l’université donne un forum aux néo-fascistes !
Cette campagne d’intimidation n’est pas un hasard!
Nous pensons que cette campagne de diffamation et d’intimidation rentre dans la logique de l’application de la déclaration de Bologne en Communauté Française et en Flandre. En effet, tant pour les étudiants que pour les membres du personnel, ces décrets préparent notre enseignement supérieur (hautes écoles inclus) à être privatisé. Concrètement : un enseignement supérieur à plusieurs vitesses
Quelques exemples:
- À la VUB les prix d’un repas pour les étudiants boursiers ont augmenté de 85 pc
- A Gand, un nouveau restaurant en construction sera exploité par le secteur privé
- A l’ULB, le dernier restaurant exploité par l’université a été privatisé pendant la bloque l’année passée
Et nous craignons que ce ne soit qu’un début ! La déclaration de Bologne vise le remodellage de l’enseignement supérieur d’après l’exemple anglo-saxon. Autrement dit: marchandiser l’enseignement supérieur qui ne fonctionnera plus comme un service public, mais qui sera orienté envers ces étudiants plus priviligiés.
Partout en Europe, on a annoncé une hausse exorbitante des frais d’inscription. En Angleterre, les minervals peuvent dorévavant s’éléver à 5000 euros. Il y a quelques mois, des économistes de l’UCL ont suggeré d’éléver le minerval à 4000 ou 6000 euros à rembourser après les études.
EGA-ALS est la seule organisation étudiante en Belgique qui s’oppose ouvertement à cela et qui organise activement les étudiants contre les assainissements dans l’enseignement. EGA a aussi mené des campagne contre l’abondon des affiches sexistes sur les campus et contre le racisme et le fascisme (en organisant par exemple chaque année une manifestation anti-NSV). Nous étions aussi à la base du comité antiguerre à l’ULB qui a réussi à mobiliser des milliers d’étudiants et de lycéens dans des actions antiguerre (ex. le Jour X)
Nous revendiquons:
- liberté d’expression politique sur les universités !
- halte à la repression des idées de gauche, non à l’intimidation d’EGA-ALS !
- Pas de présence policière sur nos campus !
- Non à la déclaration de Bologne, pas d’enseignement élitiste, pour un enseignement gratuit et accessible à tous et à toutes
- pour le maintien des acquis de mai ’68 !
Action de protestation
Suivi d’un rally avec des orateurs d’EGA/ALS Anvers, VUB et ULB
jeudi 6 mai
devant le rectorat de l’ULB
8h15