Tag: Clariant

  • INEOS-Feluy : les autorités envoient la police réprimer le droit de grève!

    Les ouvriers de l’usine chimique Ineos à Feluy (Hainaut) étaient partis en grève vendredi dernier afin de protester contre l’impasse concernant la nouvelle convention collective de travail et pour faire pression sur leur direction. Mais la direction a fait appel aux autorités provinciales pour envoyer la police réquisitionner les travailleurs !

    46 ouvriers, dénoncent les syndicats, ont vu la police faire irruption à leur domicile, parfois en pleine nuit. Pour Thierry Allard, délégué FGTB chez Ineos ‘‘C’est un cas sans précédent. Ce sont des mesures tout à fait disproportionnées par rapport au droit de grève qui est un droit inaliénable pour les travailleurs.’’ Il poursuit : ‘‘ Il y en a un qui nous a dit n’avoir jamais vu cela en 42 ans de carrière. Que la police vienne les chercher par la peau du dos et leur dise que s’ils n’obtempèrent pas, ils risquent la prison.’’ La direction se réfugie derrière des raisons de sécurité pour justifier cette réquisition de travailleurs, comme le site d’Ineos est classé Seveso 2 (un site industriel présentant des risques d’accidents majeurs selon les normes européennes). Mais à cela, les syndicats répondent que les ouvriers avaient sécurisé l’usine avant même de commencer la grève.

    Les ouvriers grévistes parlent de durcir la lutte, et ils ont raison. Les syndicats ont introduit un recours au Conseil d’Etat exigeant l’annulation de l’ordre de réquisition, recours qui sera examiné demain au matin.

    Cet évènement intervient après plusieurs licenciements de délégués syndicaux dans différentes entreprises (raffinerie BRC, Clariant-Louvain-la-Neuve, AUDI Brussels). Le patronat est à l’offensive contre les droits syndicaux. La mobilisation doit être sérieuse et offensive, pour la protection des délégués et des droits syndicaux, comme le droit de mener des actions de grève. Il nous faut construire un rapport de force. Ce n’est pas autrement que le droit de grève et la protection des délégués ont été arrachés, c’est de cette façon qu’ils seront préservés. Solidarité !

  • AUDI Brussels licencie une représentante du personnel! NON, les délégués ne sont pas en soldes!

    Action devant l’usine à Forest ce mercredi 28 septembre

    Par mail le premier septembre, la direction de AUDI Brussels licenciait Karin Peene, déléguée SETCA. Le prétexte invoqué était tout d’abord “la perte de confiance entre Karin et son organisation syndicale”. Bien que la direction soit revenue sur ce motif par après, son licenciement n’a pas été remis en cause.

    Par Nico M., photos de Karim (Bruxelles)

    Bien entendu, la direction d’AUDI Brussels tente, comme beaucoup de patrons, de se débarrasser d’une déléguée combative, spécialement avant les élections sociales de 2012. Le respect de la démocratie syndicale est remis en cause en cette période et les travailleurs doivent résister pour défendre leurs droits. A Clariant ou à BRC dernièrement les travailleurs ont lutté contre de tels licenciements. Avec des actions de blocage et de grèves combatives, ils ont fait reculer leur direction. Le message derrière un tel licenciement, c’est que si elle peut le faire avec une déléguée SETCA pourquoi elle ne pourrait pas le faire avec n’importe qui dans l’entreprise? C’est pourquoi face à une telle attaque c’est tous ensemble, ouvriers et employés, qu’il faut faire reculer la direction.

    Bien entendu, la direction du SETCA BHV est revenue aussi sur cette accusation grotesque d’une rupture de confiance entre la déléguée et son syndicat. Maintenant par contre, une fois le mensonge réfuté, la question d’un plan d’action au sein du SETCA doit être le premier pas pour rétablir la vérité. Le SETCA doit prendre en main de manière combative une campagne de solidarité à travers tout le syndicat, car le résonnement pour une entreprise vaut aussi pour les autres entreprises. Si aujourd’hui AUDI peut utiliser de telles méthodes pourquoi les autres directions ne le feraient-elles pas? C’est la position de toutes les délégations qui est affaiblie.

    Le fait est que la direction SETCA BHV n’a encore rien fait depuis un mois. Est-ce parce que Karin a été une militante SETCA qui a participé, à juste titre, aux campagnes de solidarité contre le licenciement des cinq permanents du SETCA BHV ? Ce que nous disions à l’époque de ce licenciement, c’est que de telles pratiques à l’intérieure du syndicat allait cautionner les patrons dans leur volonté d’éliminer des délégués. Aujourd’hui il semble que cela se traduit dans la pratique. Nous avons besoin de syndicats réellement démocratiques. Les travailleurs doivent choisir leurs délégués, et pouvoir discuter démocratiquement des revendications et des plans d’actions. Dans la pratique, la direction syndicale donne raison à l’excuse patronale: n’y a-t-il plus confiance suffisante pour que le SETCA BHV n’organise aucune campagne de solidarité large?

    L’action de mercredi a rassemblé plusieurs délégués et militants SETCA-BBTK et CNE-LBC mais également des délégués CGSP notamment qui revenaient de l’action enseignement du matin à Anderlecht sur la question de l’enseignement. Le PSL encourage ces discussions entre délégués de différentes centrales ou de différents syndicats pour élargir la sol

  • Non au licenciement des délégués. La grève, ça rapporte !

    Fin juin, trois membres du personnel de la raffinerie BRC, dans le port d’Anvers, ont été licenciés. Fin juillet ont suivi deux délégués de l’entreprise chimique Clariant à Louvain-la-Neuve. Dans ces deux cas, une action déterminée a été menée contre le licenciement des délégués ou des militants syndicaux. De ce fait, la direction a dû plier. À BRC, deux des trois ont été réintégrés, et à Clariant un des deux délégués. Les deux autres ont préféré partir avec un bon arrangement financier.

    La direction suisse de BRC ne voulait pas entendre parler de syndicats ni d’actions collectives, et a tenté de sanctionner une action de grève de manière individuelle. Trois travailleurs ont été ciblés. Ils ont été licenciés pour avoir mené une action sur l’entreprise contre la non-application d’un accord sur les salaires et les conditions de travail dans le secteur pétrolier.

    Le licenciement des trois a directement déclenché une action de grève continue et déterminée. Il y a eu plusieurs grands piquets de grève, pour lesquels une mobilisation plus large a été accomplie. Des liens ont également été créés pour organiser la solidarité de manière internationale. La direction a dû plier et proposer de réintégrer les trois.

    À Clariant, deux délégués ont été licenciés juste avant les congés collectifs. Cela parce qu’ils avaient construit un solide travail syndical dans une entreprise qui ne tient que rarement compte du code du travail. Une action a été immédiatement menée fin juillet et la grève a repris après la fin du congé collectif (15 août). Ici aussi, la direction s’est vue contrainte de réengager les deux délégués.

    La réintégration des délégués licenciés est possible sur base d’une lutte déterminée. Par la pression via la continuation des actions, nous pouvons arrêter le licenciement des délégués. Il y a eu, ces dernières années, bon nombre d’actions de solidarité contre le licenciement des délégués, mais n’est-il pas temps d’aller plus loin ?

    Ceci est important vu que le dédommagement qui doit être versé à un délégué injustement licencié dépend de la période qui reste avant les prochaines élections sociales. Au fur et à mesure que ces élections se rapprochent, les délégués se retrouvent maintenant “en solde”. Nous devons exiger la fin de cette “période de solde”. À côté de cela, la décision de reprendre ou non les délégués injustement licenciés ne doit plus être laissée au patronat, cela ne peut pas être une décision arbitraire.

    Une mobilisation conséquente doit exiger une meilleure protection des délégués. Cette lutte sera résolue par la construction d’un rapport de force. C’est de cette manière que le droit de grève et la protection des délégués ont été arrachés, et c’est aussi la seule manière par laquelle nous pourrons défendre ces droits de manière efficace.

  • Action de solidarité à Clariant

    Ce mercredi 17 juillet au matin, une action syndicale avait lieu devant les grilles fermées de l’usine de chimie Clariant à Louvain-La-Neuve. Les ouvriers y organisent un piquet de grève suite au licenciement, fin juillet, des deux délégués syndicaux de l’entreprise. La direction évoque le motif de ‘‘rupture de confiance’’ pour justifier sa décision. Pourtant, au vu du soutien reçu de la part des ouvriers de l’usine, tout ce que pouvait reprocher la direction de Clariant aux deux délégués était qu’ils faisaient leur boulot : défendre les conditions de travail de leurs collègues. Ces licenciements ont été effectués la vieille des congés annuels, ce qui démontre que la direction devait se douter qu’elle déclencherait la colère des travailleurs du site.

    Par Baptiste (Wavre)

    Alors que le personnel a exigé la réintégration des deux délégués, la direction a pour le moment refusé de négocier et a mis en avant qu’elle pourrait recourir aux astreintes des huissiers pour casser le piquet. A l’heure actuelle, le piquet est toujours de mise et les ouvriers sont déterminés à lutter pour la réintégration de leurs deux délégués Mohamed et Kamel.

    L’action de soutien que la FGTB a organisé au piquet de grève a rassemblé quelques 200 militants syndicaux. Différents orateurs, dont Anne Demelenne, Thierry Bodson et un représentant de l’ICEM (Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l’énergie, des mines et des industries diverses) ont notamment pris la parole pour pointer du doigt que ces licenciements représentaient une attaque contre les conditions de travail. Finalement, Clariant tente par là de faire payer la crise aux travailleurs.

    Un des deux délégués nous expliquait que la direction avait pris pour habitude de vouloir faire appliquer des méthodes de travail qui sont pourtant illégales, comme le non respect des plages de récupération (surtout pour des intérimaires qui ont un horaire à pauses) ou encore le non respect des normes de sécurité relatives au stockage de produits dangereux et fortement odorants. Si à l’heure actuelle 5 ouvriers sont en arrêt maladie pour raison de douleurs dorsales, ce n’est pas le fruit du hasard puisque la direction n’hésite pas à contraindre les travailleurs à porter des charges qui dépassent les limites légales.

    Au moment où la direction s’attaque à la tête de l’organisation syndicale dans l’entreprise, il n’y a aucun doute à avoir sur ses intentions. Les syndicats doivent se préparer à poursuivre la lutte pour la réintégration des deux délégués. Des victoires obtenues comme celle à BRC Anvers doivent être des références sur chaque lieu de travail où la direction s’attaque aux libertés syndicales. A BRC, la direction a finalement du réintégrer les deux délégués qu’elle avait licenciés une fois qu’elle a été confrontée à la lutte des travailleurs. En outre, l’action de soutien réalisée est une bonne chose pour les travailleurs en grève. Un plan d’action syndical démocratiquement élaboré permettrait de faire un pas supplémentaire pour contre-attaquer et empêcher les licenciements de délégués.

  • Délégués licenciés à Clariant, Louvain-La-Neuve

    Fin juillet, deux délégués de Clariant Benelux SA, une entreprise chimique suisse, ont été remerciés. C’est lors d’une réunion convoquée par le président de la commission paritaire que la direction a, totalement à l’improviste, mis à la porte deux délégués de la Centrale Générale (FGTB), à deux jours de la fermeture de l’entreprise pour les congés annuels.

    Clariant est installé dans le parc scientifique Fleming à Louvain-La-Neuve. La direction de l’entreprise, qui n’a pas le moins du monde respecté la procédure de licenciement, invoque simplement une ‘‘rupture de confiance’’… La réalité est bien entendu différente, car derrière ces licenciements se trouve le fait que ces deux délégués ont effectué un travail syndical particulièrement remarquable dans cette petite entreprise. Ces derniers s’étaient à plusieurs reprises opposés au mépris de la législation du travail par la direction. C’est pour cette raison qu’elle a voulu leur clouer.

    L’entreprise emploie environ 45 ouvriers et quelque 80 employés, dont beaucoup d’origine marocaine. Plus tôt déjà, six travailleurs ont été licenciés. Les deux délégués, Kamal et Mohamed, travaillaient depuis des années dans l’entreprise et, fin juillet, des actions ont été organisées contre leur licenciement, jusqu’au 15 août, une journée de congé collectif. La direction espère que les protestations en resteront là.

    Lors d’une réunion de réconciliation de la commission paritaire de la chimie, la direction a refusé de négocier en raison de la présence des deux délégués renvoyés. De son côté, le personnel exige la réintégration des deux délégués. Récemment, les actions à l’entreprise pétrolière BRC, à Anvers, ont très clairement illustré que des actions fermes et résolues peuvent forcer une direction à lâcher des concessions. Deux délégués avaient été réintégrés après différentes actions.

    Les syndicats doivent se préparer à poursuivre la lutte après le 16 août avec une revendication claire : la réintégration des deux délégués. Le personnel de la société y a bien entendu tout intérêt : sans délégué, il est plus que probable que d’autres licenciements suivront, à nouveau sans respecter la législation prévue. Mais cette problématique dépasse largement le cadre de l’entreprise ; le mouvement des travailleurs dans son entièreté a intérêt à repousser ce type d’attaque. Après l’obtention par la lutte de la réintégration des délégués à BRC, il est temps de poursuivre les actions et la lutte pour mettre fin au licenciement de délégués !

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