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  • Bruxelles : Mobilisation syndicale contre la réforme des pensions

    CGSP_02Ce mardi 21 juin, quelques centaines de syndicalistes de la CGSP se sont réunis place Fontainas, devant les locaux de la centrale FGTB des services publics, pour se rendre ensuite vers les bureaux du ministre des pensions Daniel Bacquelaine (MR).

    Si les manifestants entendaient plus particulièrement dénoncer les projets du gouvernement Michel concernant les pensions, la colère des travailleurs est évidement dirigée contre toute la politique antisociale de ce gouvernement de droite dure.

    Prochain rendez-vous : la grève générale de ce vendredi 24 juin à l’appel de la FGTB nationale, rejointe par certaines centrales francophones de la CSC.

    Lire notre tract à ce sujet : La coupe est pleine ! Mobilisez avec nous pour la grève du 24 juin

  • Début des grèves tournantes à l'appel de l'interrégionale wallonne (IRW) de la CGSP

    liege_admi02C’est en province de Liège qu’a commencé aujourd’hui la série de grèves tournantes de la CGSP qui se veut être une préparation à la grève générale nationale appelée par la FGTB pour le 24 juin. Cet appel a également été rejoint par la CNE (centrale des employés de la CSC), la CSC-Enseignement et la CSC-Météa-Verviers. Entre 150 et 200 militants se sont notamment retrouvés devant l’Hôtel de ville de Chaudfontaine, ville dont est bourgmestre le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine (MR).

    Les travailleurs de Bpost étaient également en grève, la CGSP et la CSC ont installé des piquets devant les centres de tri d’Awans et de Villers-le-Bouillet ainsi que devant plusieurs bureaux liégeois. Les postiers craignent une privatisation de l’entreprise publique et ont dénoncé le manque de personnel ainsi que l’augmentation de la charge de travail, problématiques très largement partagées dans tous les secteurs des services publics.

    Tandis que les TEC et la SNCB étaient en service, c’est particulièrement le secteur Admi (administrations communales et CPAS, intercommunales, Forem et Onem, etc.) qui a été mobilisé, comme c’est le cas à Liège depuis la journée d’action et de grèves du secteur public du 31 mai. Ainsi, toute la semaine dernière, l’Intercommunale de Traitement des Déchets Liégeois (Intradel) était en grève, à l’instar du personnel ouvrier de la commune de Saint Nicolas, par exemple.

    Rassemblement à Chaudfontaine

    Le rassemblement à Chaudfontaine visait à être “une action de protestation contre toutes les différentes mesures qui sont prises par le ministre des pensions, et notamment le fait qu’ils vont essayer de passer en force rapidement un avant-projet de loi sur la pension mixte dans la fonction publique qui va être un vrai massacre pour les fonctionnaires à venir en termes de droit à la pension”.

    Sur place, c’est une admirable combativité que nous avons pu constater chez les militants présents. Ce n’est pas la résignation qui dominait, bien au contraire ! Mais on trouvait aussi une certaine incompréhension quant à la manière dont le combat est mené jusqu’ici. Plusieurs syndicalistes déploraient le manque d’informations quant aux actions en cours.

    liege_intradel
    Intradel en grève.

    La grève des collègues d’Intradel la semaine dernière était connue de tous, de même que la poursuite de celle des agents pénitentiaires, mais pour le reste, plusieurs grévistes nous ont expliqué avoir l’impression de se battre à l’aveuglette. Plusieurs ne savaient ainsi tout simplement pas que des grèves étaient prévues dans les autres provinces wallonnes dès demain – au Luxembourg le mardi 14 juin, à Namur et dans le Brabant wallon le 15 juin et dans le Hainaut le 20 juin.

    Une fois les discours des dirigeants syndicaux terminés, plusieurs travailleurs ont pris la parole pour revendiquer de durcir l’action, pour défendre la tenue d’assemblées générales du personnel,… Des actions devraient d’ailleurs encore suivre dans les jours à venir en plusieurs endroits en fonction du soutien actif et de l’implication des travailleurs dont bénéficient les délégations syndicales (toutes les actions restent couvertes par un préavis de grève à durée indéterminée déposé le 22 février).

    Et pour la suite ?

    liege_admi03Une manifestation a été annoncée à Bruxelles pour le 21 juin, mais la date cruciale reste bien entendu celle de la grève générale du 24 juin à l’appel de la FGTB et de diverses centrales de la CSC. C’est en assurant la réussite la plus éclatante possible de cette journée de lutte que l’on pourra aussi attirer dans l’action des couches jusqu’ici dans l’expectative quant à nos chances de victoires. Veillons à concentrer nos efforts en fonction de cette date et à ne pas dilapider nos forces d’ici là.

    Ce gouvernement tiendra tant qu’il le lui est possible et il dispose d’une stratégie claire pour tenter d’affaiblir la riposte sociale. Ce n’est aucunement un hasard si ses dernières attaques sont survenues si près des examens des étudiants et des vacances d’été. Ce n’en est pas non plus un si Kris Peeters a annoncé que le contrôle budgétaire de juillet devrait aller chercher 3 milliards d’euros. Comme pour lui faire écho, le candidat de droite aux élections présidentielles françaises Jean-François Copé (LR) a expliqué que, selon lui, les vacances étaient idéales pour faire passer des mesures antisociales puisque les protestations sont ainsi affaiblies.

    liege_admi04Tout le monde se souvient de la scène d’ouverture du film Gladiator, quand l’armée romaine dirigée par Maximus Decimus Meridius doit faire face à une horde bien plus nombreuse de guerriers germains. Mais la stratégie et la discipline de l’armée romaine leur a assuré la victoire. Dans la lutte sociale aussi, la combattivité n’est pas suffisante à elle seule. Il nous faut prendre à bras le corps le débat quant à notre stratégie et nos tactiques.

    Les délégations et militants plus combatifs doivent assurer de ne pas se retrouver isolés. La semaine dernière, à Saint-Gilles (Bruxelles), les grévistes ont fait le tour des différentes structures communales pour aller discuter et convaincre leurs collègues de les rejoindre pour la suite du mouvement. Ce type de visites fraternelles entre militants combattifs et travailleurs de structures qui ne bénéficient pas de la même tradition syndicale devrait être systématisé.

    liege_admi05A Liège, diverses délégations de travailleurs communaux ont d’ores et déjà invité des collègues à participer à leurs assemblées générales prévues demain. Pourquoi ne pas parallèlement multiplier ce type de contacts latéraux pour développer progressivement des réseaux de syndicalistes combattifs à la base ? Ce serait précieux non seulement dans la perspective immédiate de la grève du 24 juin, mais aussi pour pouvoir discuter de la meilleure manière de passer le cap des vacances d’été vers le manifestation nationale du 29 septembre (200.000 personnes cette fois-ci?) et de la grève générale nationale en front commun syndical du 7 octobre.

  • Liège : Concentration rouge à la gare des Guillemins

    liege_rassemblement_0606_01Ce lundi 6 juin à midi, plusieurs centaines de syndicalistes se sont réunis à l’Esplanade des Guillemins à Liège pour un rassemblement destiné à dresser quelques perspectives dans le cadre du nouveau plan d’action syndical contre Charles Michel et sa clique. La CGSP wallonne a récemment annoncé viser explicitement au renversement du gouvernement. L’essentiel des militants présents étaient membres de la CGSP, mais on trouvait aussi quelques travailleurs du privé parmi lesquels des métallos, qui ont déposé un préavis de grève vendredi dernier pour couvrir tous types d’actions mené ces prochains mois, jusqu’au 31 décembre. Quelques syndicalistes agents pénitentiaires de la CSC étaient aussi au rassemblement, au côté de leurs collègues.

    Avant les prises de paroles, nous avons pu entretenir de nombreuses discussions avec les syndicalistes, dont la majeure partie revenait tout juste d’Assemblées du personnel sur leur lieu de travail qui avaient permis de tâter le pouls de la base. A certains endroits, celles-ci furent de réelles réussites avec une participation impressionnante.

    Nous avons pu remarquer une fois de plus quel fut l’impact du plan d’action de 2014 sur le renouvellement de certaines délégations. Des syndicalistes même récents sur leur lieu de travail ont véritablement émergé de la lutte et ont renforcé ou carrément remplacé des délégations qui portaient plus sur leur dos le poids de la période passée, moins portée sur la confrontation ouverte avec le pouvoir en place. Une toute nouvelle déléguée terminait ainsi avec humour le récit de son début d’expérience à la tête de la représentation syndicale «les 45 heures, pour l’instant, on les réalise chez nous, et même plus, mais c’est pour organiser notre combat !» On ne répétera jamais assez les efforts et les sacrifices que les militants combatifs réalisent pour la protection de nos droits.

    Nombreux étaient les travailleurs impatients d’entendre les prises de parole afin de voir quelles perspectives présenter ensuite à leurs collègues. Est-ce que la colère est présente sur les lieux de travail ? Oui, ce n’est pas ça qui manque. Mais en divers endroits, c’est le danger du doute qui s’installe. Ira-t-on jusqu’au bout ? La chute du gouvernement est-elle possible (personne ne se demandait si elle était souhaitable…) ? Comment Passer l’épreuve de l’été ? Comment les choses se passent-elles chez les collègues des autres services publics ? Et dans le privé ? Aux pieds des escaliers de la gare transformés en tribune improvisée comme c’est maintenant la tradition se trouvaient les agents pénitentiaires, dans le combat de longue haleine inspire le respect. 42 jours de grève ! A leur côté, quelques cheminots, dont la grève de plus d’une semaine a été suspendue jusqu’au 13 juin au soir. Mais est-il possible d’entrainer ses collègues dans une telle bataille à d’autres endroits ? Pour beaucoup de militants, il reste encore à convaincre autour d’eux, même si la progression du ras-le-bol n’est plus à démontrer.

    Une lame de fond demandeuse d’actions

    liege_rassemblement_0606_02Toutes ces questions ne remettent pas en cause la combativité de la base. Interrogé dans L’Avenir, le directeur de la Form’Action André Renard (FAR) Bernard Bolly a d’ailleurs précisé qu’il existe au sein de la FGTB “une lame de fond” demandeuse d’actions, située principalement à Liège. “Et c’est cette lame de fond qui est en train d’apparaître aujourd’hui”.”

    Les prises de parole des responsables syndicaux ont commencé par un hommage aux victimes du dramatique accident ferroviaire survenu hier soir à Saint-Georges-sur-Meuse. Trois personnes sont décédées, parmi lesquelles un militant de la CGSP, et 9 personnes ont été blessées. Par la suite, quelques points de la longue liste des horreurs du gouvernement Michel ont été énumérés, et il a été plus concrètement question de l’agenda à venir.

    Un appel a été lancé pour partir en grève dans les services publics demain, certains sont partis en grève à partir du rassemblement, certains lieux de travail seront encore à l’arrêt par la suite. Ainsi, dans diverses communes, il est question de faire grève ce mardi, ce mercredi et ce jeudi. Les modalités d’actions divergeront certainement en fonction de la tradition syndicale instaurée sur le lieu de travail, à certaines places il faut encore convaincre pour dépasser le noyau dur de la délégation syndicale. Lundi prochain, le 13 juin, un plan d’action spécifique aux services publics sera présenté dans la perspective de la grève générale nationale des secteurs public et privé à l’appel de la FGTB le 24 juin prochain. La CSC-Enseignement et la CNE ont déjà annoncé leur participation à cette nouvelle journée de lutte.

    Le 13 juin, ce sera aussi la date de la grève des travailleurs de Bpost et des cheminots, qui ont suspendu leur grève vendredi dernier afin de laisser les grévistes souffler un peu, financièrement et physiquement. Les médias ont beau clamer haut et fort que l’activité des grévistes se limite aux barbecues, la réalité est celle d’un combat usant par nature.

    A la suite de la concentration, une bonne partie des participants s’est dirigée vers le Tour des Finances toute proche, qui a été pacifiquement vidée de ses travailleurs.

    Jusqu’à la chute du gouvernement !

    Ce gouvernement doit être renversé. Les agents pénitentiaires et les cheminots ont créé un momentum à saisir. Vous pouvez le renforcer en insistant sur la tenue d’assemblée du personnel et en convaincant vos collègues de participer à la grève générale du 24 juin ou même avant si la dynamique de la vague de grèves l’exige. Cela instaurerait une pression sur les dirigeants syndicaux pour, cette fois-ci, continuer jusqu’à la chute du gouvernement. Les syndicats doivent rompre avec leurs partenaires politiques traditionnels et, en collaboration avec les mouvements sociaux comme Tout Autre Chose, le PTB, le PSL, etc., construire un front politique pour une société au service de la collectivité et pas seulement d’une poignée de super-riches.

    => Notre tract distribué au rassemblement d’aujourd’hui : La coupe est pleine ! Mobilisez avec nous pour la grève du 24 juin

  • Après le 24/05 et le 31/05: continuons à construire le mouvement, jusqu'à la chute du gouvernement !

    Bilan_31mai15.000 personnes, francophones et néerlandophones, ont manifesté à l’appel de la CSC à Bruxelles tandis que diverses actions ont eu lieu à Gand, Anvers, Mons, Charleroi, Liège, Namur,… A Bruxelles et en Wallonie, la CGSP avait également appelé à la grève. Le mécontentement est profond parmi la population. Même les magistrats partent en action ce mois de juin pour la première fois depuis… 1917 !

    Pour la CGSP wallonne, il faut «en finir avec ce gouvernement», ce 31 mai n’avait de sens qu’en représentant une étape vers la «chute du gouvernement». A Liège, à la fin de la journée, les responsables syndicaux se sont exclamés de la tribune improvisée à la gare des Guillemins: «Ce gouvernement de crapules et de salauds doit partir!» Lors de la manifestation nationale du 24 mai déjà, ce sentiment était plus largement présent qu’auparavant. Comme nous l’expliquait alors une militante de la CNE: «il faut renverser le gouvernement. Je l’ai toujours dit. Mais avant, il fallait en convaincre mes collègues. Aujourd’hui, c’est l’argument décisif pour les mobiliser : cette fois-ci, on ne veut pas faire pression, on va jusqu’au bout !» La centrale francophone des employés de la CSC appelle d’ailleurs à rejoindre l’appel à la grève des secteurs privés et publics lancé par la FGTB pour le 24 juin. Cette centrale n’est plus la seule à la CSC.

    Eugène Ernst, de la CSC-Enseignement, a ainsi déclaré à la presse: « nous allons faire crever ce gouvernement qui ne nous entend pas », particulièrement remonté par le projet du gouvernement de réduire de 15% la pension des enseignants. On parle d’une économie de pas moins de 400 millions d’euros dans les pensions des fonctionnaires… La CSC-Enseignement a annoncé ce 31 mai qu’elle participerait à la journée de grève générale nationale de la FGTB du 24 juin.

    « Jamais une grève n’a fait plier un gouvernement »

    ls212C’est ce que titrait fièrement La Libre au lendemain de la journée d’action et de grèves du 31 mai… en nuançant tout de suite concernant les années ’70 et le gouvernement Tindermans. Dans sa lettre ouverte à l’attention des grévistes, l’administrateur délégué de la FEB Pieter Timmermans a d’ailleurs ouvertement fait référence aux grèves massives qui étaient parvenues à faire tomber le gouvernement Tindermans. Le même jour, un article du Soir parlait de l’année 1990 «quand les enseignants firent reculer le pouvoir politique».

    Et nous nous souvenons tous du plan d’action crescendo de l’automne 2014, quand à partir de la manifestation du 6 novembre (la plus grande manifestation syndicale depuis 1986) a suivi une tournée de grèves par provinces en front commun et tous secteurs confondus (qui fut un succès tant en Flandre qu’à Bruxelles et en Wallonie) pour finir par la grève générale nationale du 15 décembre. Le gouvernement a alors sérieusement vacillé. Il en aurait fallu peu pour qu’il tombe. Cette fois-ci, une nouvelle occasion nous est offerte, une occasion à ne pas gâcher.

    Un fossé de combativité entre la Flandre et la Wallonie ?

    Les médias de masse n’ont cessé de s’en prendre aux syndicat dès l’annonce du nouveau plan d’action avec la traditionnelle accusation de «prise d’otages», en réalisant des reportages sur «l’argent des syndicats» les assimilant presque à des mafias, en dénonçant la protection «exagérée» des délégués syndicaux,… Mais ce type d’offensive a de plus en plus de mal à faire mouche.

    Il est vrai que les choses sont plus difficiles en Flandre. Mais, selon le dernier Grand Baromètre RTL/IPSOS/Le Soir (20 mai 2016) 52 % des Belges soutenaient la manifestation du 24 mai (64 % des Wallons, 55 % des Bruxellois et 45 % des Flamands). Aujourd’hui, ce chiffre serait encore plus élevé. Et c’est de toute manière davantage de soutien que ce dont dispose le gouvernement dans les derniers sondages. Pas moins de 93 % des Belges estiment que Kris Peeters a tort quand il dit que nous vivons tous au-dessus de nos moyens. A peine 7% des Belges approuvent Charles Michel quand il parle de l’effet positif de la politique gouvernementale sur le pouvoir d’achat. 66 % des francophones estiment que leurs conditions de vie ont baissé, tout comme 54 % des Flamands.

    Une large majorité de la population trouve toujours que les syndicats sont cruciaux pour défendre leurs droits (81 % des francophones et75 % des Flamands). Et souvenons-nous qu’au lendemain du plan d’action de 2014, un sondage avait dévoilé que 87 % des Flamands étaient favorables à un impôt sur la fortune.

    Selon un sondage réalisé par iVox et le quotidien Het Nieuwsblad, 60% des Flamands et 68% des francophones estiment que l’austérité n’est pas équitablement répartie. Plus de 60% pensent que le gouvernement fédéral aurait pu éviter les grèves par le dialogue, mais c’est justement ce que le gouvernement ne veut pas. Il veut au contraire nous museler par la limitation de notre droit de grève.

    La meilleure manière de mobiliser tout ce potentiel, c’est d’organiser notre colère audacieusement mais aussi minutieusement. C’est il y a exactement 80 ans, en mai 1936, qu’a commencé la grande grève contre le gouvernement Van Zeeland. Ce mouvement a forcé le gouvernement à démissionner, et le nouveau gouvernement a introduit la journée les congés payés et le début de la sécurité sociale. A l’époque aussi, c’était la crise. A l’époque aussi, il n’y avait « pas d’alternative». Mais tout cela a été obtenu parce qu’il ne restait aucun choix autre que la grève. Le slogan était alors: « Votre prénom est Wallon ou Flamand. Votre nom de famille est travailleur. ». Inspirons nous de cet exemple d’unité de classe contre le gouvernement et les patrons !

    Organiser la colère

    Les agents pénitentiaires entrent dans leur 6e semaine de grève tandis que les cheminots ont commencé la leur il y a plus d’une semaine. Un nouveau préavis a été déposé pour ces derniers en date du 13 juin, en même temps que les travailleurs de Bpost. Cela permettrait aux grévistes de respirer un peu financièrement, de tenir plus longtemps et surtout de gagner du temps pour convaincre leurs collègues.

    Michel Jacobs, secrétaire de la CGSP-Prisons a quant à lui expliqué qu’une caisse d’entraide s’est mise en place au sein du syndicat, alimentées par des autres centrales régionales et secteurs que les prisons. Lors de la manifestation nationale du 24 mai, beaucoup de grévistes ont abandonné leur lunch-paquet (équivalent à 10 euros) au secteurs des prisons. Les conflits qui nous attendent nécessitent de remettre à l’agenda les caisses de grèves et la solidarité avec les secteurs plus combatifs capables de créer une atmosphère sociale suffisante pour entrainer à leur suite les couches de travailleurs qui sont en colère, mais doutent pour entrer dans la bataille.

    Chez les agents pénitentiaires, chez les cheminots mais également ailleurs s’est développée la pratique des Assemblées générale du personnel. Organisées de manière régulières et démocratiques avec l’ensemble du personnel, celles-ci permettent de communiquer sur les motifs de la grève et de mettre au point des revendications claires tout en assurant que les piquets de grève soient plus massifs. En s’y prenant de la sorte, nous pouvons assurer que la prochaine grande étape, la grève du 24 juin, soit une réussite.

    Ce gouvernement n’arrêtera pas

    ‘‘Le gros du travail sera pour cet été, avec la confection du budget 2017.Ce sera une autre paire de manches’’a prévenu Kris Peeters. Il est question de0,9 % du PIB, soit 3,4 milliards d’euros. Les pistes évoquées pour trouver cette somme monstrueuse sont les pensions,la réforme de la loi sur les salaires et la compétitivité ou encore le financement des hôpitaux. Kris Peeters s’est également rendu à Paris ce mercredi 1er juin pour une réunion de la conférence ministérielle de l’OCDE. Il a déclaré avoir eu un entretient «inspirant» avec la ministre française du Travail Myriam El Khomri. Quel nouveau cauchemar naitra de cette inspiration ?

    Ce gouvernement doit être renversé. Les agents pénitentiaires et les cheminots ont créé un momentum à saisir. Chaque travailleur peut le renforcer en insistant sur la tenue d’assemblée du personnel et en convaincant ses collègues de participer à la grève générale du 24 juin, ou même avant si la dynamique de la vague de grèves l’exige. Cela instaurerait une pression sur les dirigeants syndicaux pour, cette fois-ci, continuer jusqu’à la chute du gouvernement.

    Les syndicats doivent rompre avec leurs partenaires politiques traditionnels et, en collaboration avec les mouvements sociaux comme Tout Autre Chose, le PTB, le PSL, etc., construire un front politique pour une société au service de la collectivité et pas seulement d’une poignée de super-riches.

    Nos revendications

    • Stop à l’austérité et aux attaques antisociales contre les travailleurs et leurs familles !
    • Restauration complète de l’index, négociations salariales libres et salaire minimum de 15€ bruts/heure !
    • Pas de sape des contrats de travail via la sous-traitance, l’intérim ou autres emplois précaires
    • Pas touche au statut des fonctionnaires publics, pas de démantèlement des services publics, pas de privatisation ni libéralisation !
    • Rétablissement de la prépension, pas touche à la pension anticipée et aux systèmes de fin de carrière avec RTT
    • Relèvement des pensions à minimum 75% du dernier salaire gagné avec un minimum de 1500€ par mois !
    • Stop à la chasse aux chômeurs, non à la chasse au bénéficiaires du RIS, non à la semaine des 45 heures ! Pas de dégressivité, pas de service à la communauté mais réduction collective du temps de travail généralisée à 30h/semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
    • Pour la levée immédiate du secret bancaire et l’instauration d’un cadastre des fortunes !
    • Pour le renforcement de la lutte contre la grande fraude et l’évasion fiscales !
    • Pour le remboursement complet des 942 millions d’euros de cadeaux fiscaux aux multinationales (Excess Profit Rulings) ainsi que des autres cadeaux fiscaux de ce type (Intérêts Notionnels,…) !
    • Allons chercher l’argent là où il est : chez les super-riches et dans les paradis fiscaux !
    • Nous ne contrôlons pas ce que nous ne possédons pas : nationalisation du secteur financier sous contrôle et gestion démocratiques des travailleurs et des usagers, sans rachat ni indemnité, sauf sur base de besoins prouvés, afin d’empêcher la fuite des capitaux face à une forte imposition des fortunes !
    • Pour le contrôle et la gestion démocratiques publics des leviers de commande de l’économie : nationalisation démocratique des secteurs clés de l’économie (sidérurgie, énergie,…) !
    • Pour une gestion rationnelle des ressources naturelles et de la production économique grâce à la planification démocratiquement élaborée de l’industrie et des services, seule manière d’assurer que l’économie soit au service des nécessités sociales de la population !
  • Journée d'action dans les services publics: Action à Wavre, commune de Charles Michel

    wavre02A Wavre, ce mardi, plus de 400 militants se sont réunis dans le cadre des actions dans les services publics. Une action enthousiasmante dans la commune de Charles Michel. A la tribune, différents syndicalistes de différents secteurs se sont succédé, illustrant le caractère généralisé de la colère face aux politiques du gouvernement: cheminots, services publics fédéraux, enseignants, pompiers, santé et même police ont été représentés dans les discours.

    Le fil conducteur était le grand nombre de reproches en direction du gouvernement: manque d’effectifs, destruction des services à la population, surcharge au travail, coupes budgétaires et détériorations des conditions de travail dans une situation marquée par d’énormes pénuries, fruit des politiques des dernières décennies. L’objectif de faire chuter le gouvernement était clairement mis en avant ainsi que la nécessité de construire la solidarité entre les différents secteurs. Tous ensemble, faisons chuter ce gouvernement d’austérité qui multiplie les déclarations de provocations, généralisons la résistance !

    Journée d'action dans les services publics: Action à Wavre, commune de Charles Michel

  • Namur: Pour la survie de nos services publics, enterrons ce gouvernement

    namur_06À Namur comme ailleurs, ce sont les agents pénitentiaires et les cheminots qui montrent la voie. Encore une fois, ils étaient nombreux sur leurs piquets respectifs dès les petites heures. Les militants ne veulent plus continuer à se faire avoir par le gouvernement au service des plus riches qui dégrade nos conditions de travail et nos services publics. Tous sont clairs que pour cela l’unité est nécessaire c’est pourquoi, comme les jours précédant, les cheminots se sont rendus au piquet de la prison. Ils ont ensuite rejoint les autres secteurs de la CGSP devant l’Hôtel de Ville de Namur. Des agents communaux, de nombreux enseignants, mais aussi des travailleurs du TEC et bien d’autres ont donné le signal clair : pour la survie des services publics, nous avons besoin d’enterrer ce gouvernement.

    Par Emily (Namur)

    La journée s’est poursuivie par une manifestation jusqu’à l’Elysette (siège du gouvernement wallon) tandis que les cheminots tenaient leur Assemblée Générale. En solidarité, un étudiant a joué l’Internationale depuis sa fenêtre avant de reprendre son étude : beau soutien alors que le mouvement est décrié dans l’ensemble des médias traditionnels, qui médisent plus que ce qu’ils n’informent. S’il y a un accord général sur la nécessité de faire chuter ce gouvernement, les discussions de savoir si nous en sommes capables et comment s’y prendre vont bon train.

    Nous avons eu des éléments de réponse lors du Comité régional élargi de la FGTB qui a conclu cette longue journée. La nécessité de soutenir concrètement ceux qui nous donnent l’exemple (agents pénitentiaires et cheminots) est revenue dans chaque intervention. 37 jours de grèves pour les agents pénitentiaires, cela devient extrêmement dur moralement et financièrement. Face aux larmes qui coulaient ce matin, tout le soutien possible est, en effet, nécessaire.

    Les travailleurs des transports publics (SNCB et TEC) poursuivent le mouvement ce mercredi et les voies d’eau seront également bloquées. Les délégués ont également soulevé la nécessité de ne pas simplement appeler à une grève, mais de la construire et de l’organiser concrètement sur le terrain.

    Enfin, les centrales du secteur privé ont exprimé leur solidarité : nous sommes tous des usagers des services publics, et ce qui se passe aujourd’hui dans le public sera le lot du privé demain. La délégation des Dolomies de Marche-les-Dames a ainsi proposé d’organiser prochainement une action de solidarité avec les travailleurs en grève du secteur public, par exemple, en venant renforcer leurs piquets.

    Prochaine grande étape, le 24 juin. Mais d’ici-là, des actions et des grèves se poursuivront contre ce gouvernement des riches. Comme à son habitude, le PSL participera pleinement à ces mobilisations pour pousser le mouvement de l’avant jusqu’à la chute du gouvernement et de toute l’austérité. La coupe est pleine, la lutte sera dure, mais quel autre choix avons-nous ?!

    Namur: Pour la survie de nos services publics, enterrons ce gouvernement

  • Grève des travailleurs des services publics: Mons

    Mons_introUne atmosphère combattive était présente ce matin dans les rues de Mons où l’on a vécu une mobilisation plus importante qu’attendue. Plus d’un millier de personnes s’étaient rassemblées à l’appel de la CGSP pour manifester contre les mesures du gouvernement Michel qui affectent spécifiquement les fonctionnaires.

    Tôt le matin, quelques piquets de grève s’étaient installés devant certaines administrations et entreprises publiques. Mais c’est surtout le mot d’ordre de rassemblement à la rue Lamir à 10h qui a été très bien suivi, puisque plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées pour partir en manifestation.

    Des militants syndicaux du secteur privé et de la CSC, particulièrement de la CSC-Transcom, étaient également présents. La manifestation se rendit à la gare puis à la prison, où les travailleurs des chemins de fer et les agents pénitentiaires ont grossi ses rangs, avant de se rendre à la Grand Place pour pendre symboliquement un mannequin représentant Charles Michel.

    => Le tract du PSL pour la journée d’action et de grève de ce 31 mai: La coupe est pleine: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement !

  • Concentration militante réussie de la CGSP à Gand

    Gand_03Plus de 1000 personnes se sont réunies aujourd’hui à Gand, issus de divers services publics de partout en Flandre. Les fonctionnaires de Flandre-Occidentale, du Brabant Flamand ou encore d’Anvers ont exprimé leur colère face aux mesures d’austérité dans nos services publics. Beaucoup de travailleurs étaient particulièrement mécontents du sort de leur pension, qui doit diminuer alors qu’ils se voient forcés de travailler plus longtemps.

    Les délégations de secteurs en lutte comme les cheminots étaient particulièrement représentées. Le PSL était présent et a appelé à la solidarité entre l’ACOD (centrale flamande des services publics de la FGTB) & la CGSP.

    Cette journée de grève était une nouvelle étape du plan d’action de cette année 2016 qui a commencé le 24 mai. Le PSL appelle à la poursuite de ce plan jusqu’à la chute du gouvernement. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons stopper l’austérité de ce gouvernement des riches et poser les bases d’un mouvement pour en finir avec toute l’austérité. Une prochaine grande étape sera la grève générale nationale du 24 juin à l’appel de la FGTB, dans la perspective du développement d’un élan vers la manifestation nationale du 29 septembre et de la grève générale en front commun syndical du 7 octobre.

    Le PSL défend un programme anti-austérité basé sur des investissements publics massifs dans les services publics pour une véritable prestation de service de qualité. Ce type de programme est la seule alternative à la logique austéritaire des partis néolibéraux.

    => Le tract du PSL pour la journée d’action et de grève de ce 31 mai: La coupe est pleine: Continuons jusqu’à la chute du gouvernement !

    Geslaagde militantenconcentratie van het ACOD in Gent

  • "Votre prénom est Wallon ou Flamand. Votre nom de famille est travailleur"

    1936

    Après la réaction de la direction de l’aile néerlandophone de la CGSP (ACOD) contre l’appel à la grève continue dès le 31 mai lancé par la CGSP wallonne pour «en finir avec le gouvernement», les discussions ont été nombreuses. Les médias ont bien entendu sauté sur l’occasion avec le plus grand plaisir pour mettre au centre du débat la division communautaire. Un militant de l’ACOD réagit.

    affiche_psl_lsp2“Une chose est claire: aucun d’entre nous – qu’il soit francophone ou néerlandophone – ne peut se permettre que ce gouvernement reste plus longtemps au pouvoir. Le gouvernement a accumulé les provocations ces dernières semaines en lançant diverses attaques à la va-vite avant l’été. Les actions des syndicats menées ces derniers temps en sont le résultat direct. Le gouvernement récolte ce qu’il a semé: les gens en ont marre, marre, marre.

    “Nous avons besoin d’une stratégie et d’un plan d’action clair avec pour but la chute de ce gouvernement. Nous devons aussi attirer à nous les couches de la population qui ne sont pas encore convaincues aujourd’hui que ce gouvernement doit être renversé ou qui estime qu’il n’y a pas d’alternative. Avec des grèves bien organisées et du bon matériel d’action comme des tracts et des brochures. Les réunions du personnel dans toutes les entreprises peuvent être d’une grande assistance. En tant que syndicat, nous devons aller dans les rues, les marchés, les magasins, etc. pour discuter avec la population. Et nous avons besoin d’une alternative politique: un programme pour un prochain gouvernement. Avec la semaine des 30 heures contre l’augmentation du temps de travail. Une pension minimale de 1.500 € par mois contre les attaques contre les retraites,. Des services publics bien financés contre les coupes budgétaires. Des salaires décents et une bonne protection sociale contre la flexibilité et les attaques contre les chômeurs. En bref, nous devons poser les bases de la société que nous voulons, nous, les 99%. De l’argent, il y en a assez. Il faut aller le chercher chez les milliardaires-Panama. Nous devons leur retirer le contrôle de la société.

    “La France, l’Espagne, l’Italie, l’Irlande, la Grèce et de nombreux pays en dehors de l’Europe montrent l’exemple: les gens sont prêts à se battre. Nous devons organiser cette lutte.

    “C’est il y a exactement 80 ans, en mai 1936, qu’a commencé la grande grève contre le gouvernement Van Zeeland. Ce mouvement a forcé le gouvernement à démissionner, et le nouveau gouvernement a introduit la journée des huit heures, les congés payés et le début de la sécurité sociale. A l’époque aussi, c’était la crise. A l’époque aussi, il n’y avait « pas d’alternative ». Mais tout cela a été obtenu parce qu’il ne restait aucun choix autre que la grève.

    “Le slogan était alors: « Votre prénom est Wallon ou Flamand. Votre nom de famille est travailleur. ». Inspirons nous de cet exemple d’unité de classe contre le gouvernement et les patrons ! “

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