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Néolibéralisme en crise – la fin d’une époque
Crise économique, politique et sociale
Plus aucun économiste digne de ce nom ne se permet de nier l’existence d’une crise économique, même si, afin de ne pas effrayer la population, certains (comme le candidat républicain à la présidentielle US John McCain) osent encore affirmer que « les fondamentaux de notre économie sont forts ». Cette crise, qui est sans doute loin d’avoir atteint son pic et dont nous ne ressentons encore que partiellement les effets, aura inévitablement des répercussions sur la gestion du capitalisme et sur les conditions de vie de milliards de travailleurs.
Subprimes et pouvoir d’achat: la crise à tous les étages!
Cette crise a débuté il y a un an comme une crise purement financière à partir de la crise des subprimes, ces prêts hypothécaires à grands risques réalisés par des sociétés de crédit US. Dans l’incapacité de rembourser leurs prêts, des centaines de milliers de familles américaines se sont retrouvées à la rue. Mais, plus grave pour les capitalistes, de nombreuses banques se sont ainsi retrouvées avec un sérieux manque à gagner.
Cette crise financière n’est évidemment pas restée sans conséquence sur l’économie réelle et ce sont les travailleurs qui ont une fois de plus payé pour l’incapacité du capitalisme à gérer l’économie correctement. Ainsi, la crise financière s’est rapidement propagée à d’autres secteurs comme l’alimentation ou l’énergie (qui a attiré beaucoup de capitaux spéculatifs : 81% des contrats pétroliers au Nymex, la bourse des matières premières à New York, sont aux mains de spéculateurs) provoquant ainsi l’inflation que nous connaissons depuis maintenant plusieurs mois.
Ensuite, la crise s’est étendue à la production en tant que telle; plongées dans la tourmente, une série d’entreprises publiques et privées ont dû « assainir » ou « restructurer » (cochez le mot le moins choquant) comme en Espagne où 300.000 postes ont été supprimés, surtout dans la construction, ou en Californie où 22.000 fonctionnaires ont été licenciés. Une entreprise comme General Motors (Opel, Saab, Daewoo, Cadillac, etc.) qui a connu une perte de 15 milliards de dollars ne va sans doute pas se tourner les pouces en voyant ses profits baisser mais elle va tenter de réduire ses coûts en attaquant les salaires et/ou en licenciant.
Cette crise que nous ressentons déjà avec vigueur en Europe et dans le monde occidental est sûrement encore plus dure à vivre dans les pays néo-coloniaux comme l’Afrique par exemple où les émeutes de la faim de succèdent.
Et alors que le tableau semble déjà plus que sombre, le FMI annonce que si, pour l’instant, les pertes sont estimées à 400 milliards de dollars, une seconde vague de crise est possible et que les pertes finales devraient se situer autour de 1.000 milliards de dollars. Bref, c’est la crise à tous les étages!
Les vieilles tactiques ne fonctionnent plus…
Au cours des « trente glorieuses » (de1945 à 1975), la croissance avait été très forte et les avantages sociaux acquis par les travailleurs avaient considérablement augmenté. Quand la crise a éclaté, au milieu des années ‘70, les capitalistes ont expliqué aux travailleurs qu’il fallait limiter ces acquis pour la survie de l’économie. Au cours des trente dernières années, à chaque fois qu’une crise a pointé le bout du nez à la porte de l’économie et que l’ombre de la diminution des profits s’est profilée, les capitalistes ont toujours mis en avant que les travailleurs devaient faire des sacrifices, qu’il fallait se serrer la ceinture tous ensemble, etc.
Aujourd’hui ce n’est plus possible : la croissance bancale des années ‘90 et 2000 n’a aucunement profité aux travailleurs. Celle-ci s’est en effet réalisée non par un progrès général de la société mais par la surexploitation des travailleurs, assurée tant par la précarisation du travail que par l’arrivée d’une nouvelle main d’oeuvre bon marché désormais disponible dans les anciens pays à régime stalinien nouvellement entrés dans le jeu capitaliste.
Les riches et leurs enfants d’abord !
Depuis la fin des années ‘70 jusqu’à aujourd’hui, le dogme néo-libéral a régné en maître sur la planète et parmi les penseurs du capitalisme. Suivant ses théoriciens Milton Friedman et Friedrich Hayek, la non-intervention de l’État dans l’économie était la règle d’or. On a alors procédé à des privatisations à tour de bras.
Aujourd’hui, l’immeuble est en feu et les capitalistes coincés à l’intérieur appellent l’État à la rescousse. Celui-ci, après maintes hésitations par peur que le mythe du néo-libéralisme ne s’effondre, a répondu favorablement et a clairement fait passé le message : ça sera les riches et leurs enfants d’abord !
Ainsi par exemple, la banque britannique Northern Rock, qui avait joué avec le feu en investissant dans les subprimes et qui s’y étaient brûlée, a été nationalisée par le gouvernement travailliste afin d’éviter la faillite. Celui-ci a donc fait sienne la devise de « privatisation des bénéfices et collectivisation des pertes ». De leur côté, les pouvoirs publics US ont injecté des sommes faramineuses pour sauver les grandes sociétés de crédit Fanny Mae et Freddie Mac.
Dans le même temps, ces mêmes gouvernements qui n’hésitent pas à dépenser des millions de dollars pour sauver des entreprises et le portefeuille de leurs actionnaires continuent d’affirmer que les caisses sont vides et que, malgré la baisse du pouvoir d’achat, des augmentations salariales sont impossibles. Pourtant, comme le dit le dicton « qui veut, peut ». En réalité, les gouvernements – qu’ils soient « sociaux-démocrates » comme c’est le cas en Grande-Bretagne ou « libéraux » comme aux Etats-Unis – ont bien montré qui ils souhaitaient sauver : l’État-pompier vient tirer des flammes les multinationales et leurs actionnaires et laisse les travailleurs sur le carreau.
La Chine pour sauver la baraque ?
Certains économistes capitalistes rêvent que la Chine vienne sauver le monde de la crise et/ou qu’elle prenne le relais des États-Unis comme leader économique mondial. Mais ne nous y trompons pas, la structure économique de la Chine est complètement différente de celle des États-Unis. Le marché US est depuis longtemps le marché d’écoulement en dernier ressort de la production mondiale. Depuis le début de la crise, la production trouve de moins en moins de débouchés. La Chine, elle, a une économie principalement dirigée vers l’exportation et, malgré les dires de tous les admirateurs de la « république populaire », le niveau de vie des Chinois n’augmente que très peu. De plus, la Chine n’a pas été non plus épargnée par la crise et les entreprises chinoises procèdent elles aussi à des licenciements.
Certains estiment que les capitaux chinois et asiatiques pourraient sauver les entreprises occidentales et il est vrai qu’ils font actuellement tout pour ce qu’ils peuvent pour sauver le marché occidental sans lequel ils ne trouveraient plus de débouchés pour leurs produits.
Ainsi les investissements des fonds souverains en Occident vont en augmentant. Ces « fonds souverains » sont des capitaux appartenant à un État ou dépendant fortement de celui-ci., comme par exemple l’Abu Dhabi Investment Authority qui investit à travers le monde les revenus pétroliers des Émirats Arabes Unis ou encore la China Investment Corporation qui gère des capitaux de l’État chinois.
Ces capitaux ont, selon certains économistes, l’avantage d’être plus stables et, à l’inverse des capitaux purement privés, de moins chercher le profit à court terme en ayant une vision à plus long terme.
La fin d’une époque
Même si ces capitaux peuvent avoir un effet bénéfique pour l’économie, les investissements de ces fonds souverains ne sont pas nécessairement bien accueillis, les États voyant avec peu d’enthousiasme leurs entreprises passer sous le contrôle de fonds d’Etat étrangers. Il est en effet inévitable qu’entrent en contradiction les intérêts du pays dans lequel les capitaux sont investis et les intérêts du pays investisseur. Ainsi par exemple, l’acquisition de ports US par un fonds d’investissement de Dubaï, petite monarchie arabe du Golfe pourtant grand alliée des Etats-Unis, n’a pas plu au gouvernement de George Bush qui a immédiatement forcé celui-ci à les revendre.
Nous voyons ici comment le néo-libéralisme, fondé sur le désinvestissement de l’État et le libre-échange absolu, peut être mis de côté en cas de crise et de menace pour « les intérêts stratégiques » du gouvernement US.
Cette méfiance vis-à-vis de ces fonds avait été bien résumée par un journaliste financier américain qui déclarait il y a quelques mois « Voulons-nous que les communistes (la Chine) ou les terroristes (Abu Dhabi, Qatar) possèdent nos banques ? Je prendrai n’importe lequel, je pense, parce que nous sommes tellement désespérés » ou encore par le chef du fonds souverain d’investissement norvégien qui disait « Ils ne nous aiment pas mais ils veulent notre argent ».
La crise augmentant, on voit de plus en plus clairement comment le libre-échangisme et la globalisation font place au « chacun pour sa pomme ».
Quelles conséquences pour les travailleurs?
La crise, en définitive, devrait donc créer des tensions fortes entre États, entre impérialismes mais aussi entre classes sociales.
En s’approfondissant, la crise intensifiera aussi la lutte pour le contrôle des ressources essentielles car un retour du protectionnisme signifie que chaque État devra plus que jamais compter uniquement sur lui-même et devra donc contrôler de manière sûre des ressources comme le pétrole ou le gaz. On vient d’en voir un exemple avec la récente guerre entre la Russie et la Géorgie qui n’est pas sans rapport avec le fait que la Russie voit l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan passer à travers le territoire de la Géorgie (l’allié privilégié des États-Unis dans le Caucase).pour transporter le pétrole de la Mer Caspienne et de l’Asie centrale en contournant la Russie.
Mais la crise économique et un retour en grâce de méthodes protectionnistes risquent aussi de stimuler la colère de millions de travailleurs. Si l’État est capable de nationaliser pour préserver les profits des actionnaires, pourquoi ne peut-il pas nationaliser pour préserver les emplois des travailleurs?
Il est clair que les premières conclusions tirées par les travailleurs seront de demander à l’Etat des réponses concrètes à leurs problèmes concrets. Mais l’expérience et l’intervention des marxistes seront décisives pour démontrer aux travailleurs que l’État est par nature un État au service des capitalistes et qu’il défend les intérêts de ceux-ci et non ceux de la majorité de la population. Seule une société où la production serait orientée et gérée par les travailleurs peut permettre de répondre aux besoins profonds de ceux-ci. Seul le socialisme peut sortir l’humanité des crises, des guerres et de la misère.
- Jim Cramer, CNBC Finance News Network, NY Times, 20/01/2008
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Etats-Unis. Bush dans les cordes!
George W. Bush gardera un mauvais souvenir de ce 7 novembre. Les élections législatives de mi-mandat ont fait éclater au grand jour l’impopularité de sa politique. Le Parti Républicain de Bush a subi une défaite retentissante lors de ces élections qui renouvellent la composition de la Chambre et du Sénat, sans pour autant changer la composition du gouvernement.
Gilles
A la Chambre, les Démocrates obtiennent 230 sièges contre 196 pour les Républicains. Au Sénat, pour la première fois depuis 12 ans, la majorité au Sénat passe aux Démocrates (à 51 sièges contre 49). La majorité des gouverneurs d’Etats est maintenant Démocrate, même si certains Républicains célèbres, comme Schwarzenegger, sont parvenus à se faire réélire. Bush aura donc les mains beaucoup moins libres pour les deux dernières années de son mandat.
Cette année, contrairement aux habitudes, les élections de mi-mandat ont été dominées par la politique extérieure des Etats-Unis, et en particulier la question de la guerre en Irak. 60% de la population américaine sont maintenant opposés à la guerre, et à peu près 40% des gens sortant des bureaux de vote déclaraient avoir voté « contre Bush ».
Face à la marée démocrate, Bush a avoué « n’avoir rien vu venir ». La situation a bien changé en deux ans pour celui qui, aux dernières élections présidentielles, se présentait comme le « commandant en chef » de la nation.
Le deuxième thème déterminant de ces élections a été celui de la corruption, selon l’avis des trois-quarts des personnes interrogées. La condamnation du lobbyiste Jack Abramov à 5 ans ½ de prison et à une amende de 21 millions de dollars a en effet révélé tout un réseau de corruption entre lobbies, multinationales et au moins une vingtaine de parlementaires. Ont également pesé dans les choix des électeurs quelques scandales retentissants (à base sexuelle) dans l’entourage politique de Bush, ainsi que le manque de réaction de son administration face à l’ouragan Katrina et aux inégalités économiques et sociales grandissantes.
La victoire des Démocrates s’est pourtant faite largement bien malgré eux. Le mécontentement est énorme, mais la plupart des gens ne voient pas en eux une alternative. Pour preuve, seuls 40% de la population est allée voter, bien que ce taux de participation soit supérieur à la moyenne. Et, comme d’habitude, la grande majorité des plus pauvres n’a pas été voter. Les Démocrates ne sont pas parvenus à se profiler comme « anti-guerre ». Ils n’ont aucun plan de retrait, se contentant de parler d’un « redéploiement » des troupes. Hillary Clinton, déjà en campagne présidentielle pour 2008, parle d’envoyer plus de troupes, afin de « stabiliser la région ». Ils ont aussi évité de mettre en avant les nombreux mensonges et falsifications qu’a employé Bush pour mener sa guerre. Ils sont aussi très vagues concernant les augmentations de salaire et les réformes de taxation.
Les Démocrates ne sont en fait que le parti alternatif des multinationales américaines, tout le système étant conçu pour empêcher l’arrivée d’un troisième parti. Les deux partis reçoivent des sommes énormes de la part des entreprises : au total, les élections de mi-mandat ont coûté 2.8 milliards de dollars ! Les Démocrates, en plus, sont fort subventionnés par les syndicats, qui leur ont donné 49 millions de dollars en 2004.
Malgré des moyens ridiculement faibles en comparaison, le Green Party (écologiste) a réussi des gains importants lors de ces élections, grâce à ses prises de position contre la guerre et le grand patronat. Bien que la plupart de ses candidats n’aient pas gagné plus de 2% des voix, le candidat au poste de Gouverneur en Illinois a remporté 11%, celui du Colorado 21%. A Richmond, en Californie, le candidat vert McLaughlin a été élu maire de la ville, ce qui est une première pour une ville de cette taille.
Ces élections montrent une contradiction frappante entre le mécontentement d’une majorité d’électeurs, de plus en plus en colère contre la guerre et les inégalités sociales, qui s’est traduit par la défaite des Républicains et, d’autre part, l’inconsistance et les flottements des Démocrates, incapables de donner une expression claire à ce mécontentement. Aux USA, peut-être encore plus qu’ailleurs, le besoin de construire un parti représentant vraiment les travailleurs est crucial.
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Ca chauffe en Bolivie!
Octobre dernier, un soulèvement populaire contre le gouvernement éclate en Bolivie. Les tensions, nombreuses et déjà présentes depuis longtemps tournent en insurrection lorsque le peuple apprend le projet du gouvernenment d’exporter du gaz.
Rachel
Depuis 2001, la Bolivie est gouvernée par Gonzalo Sanchez de Lozada, qui mène une politique capitaliste en lien étroit avec les Etats-Unis. Le pays étant constitué essentiellement de mineurs et de paysans, les victimes de cette politique sont nombreuses et les conditions de vies sont précaires pour une majorité de Boliviens. Mais ceci n’a en rien inquiété leur président qui avait bien d’autres soucis. Pour la petite histoire, Gonzalo a séjourné de nombreuses années au Etats-Unis et en a toujours conservé un accent anglo-saxon, d’où son surnom de « gringo ». C’est au sein de cette collaboration Gonzalo-américaine que le projet d’exportation du gaz a vu le jour. Il s’agit en fait d’exporter du gaz via un port chilien au Mexique pour y produire de l‘électricité pour la Californie.
Les mouvements de grève contre ce projet ont commencé en Septembre, à El Alto, ville annexe de la capitale où se concentrent les populations les plus pauvres et les plus démunies. Le 7 Octobre, la situation s’aggrave. El Alto est totalement bloquée, et les affrontements entre le peuple et les forces de l’ordre commencent. Le gouvernement tente d’imposer l’ordre par la force : des chars et des mitrailleuses face à des gens avec des frondes et des bouts de bois. Cette répression violente fait une centaine de morts. Celui-ci exige alors non seulement l’annulation du projet d’exportation du gaz mais aussi la démission du président.
« Mourir plutôt que vivre comme esclave », cette phrase de l’hymne national devient le mot d’ordre. Au fil des jours, alors que les affrontements s’intensifient toujours plus, le mouvement s’étend aux autres villes et à tous les secteurs d’activités. Au sein même du gouvernement les contestations naissent, avec notamment la démission du vice-président qui condamne les violentes répressions. Seul au pouvoir, le « gringo » persiste et cela ne fait que confirmer le soutien qu’il a des Etats-Unis.C’est avec la naissance de mouvements solidaires avec le peuple dans l’armée et avec l’organisation de grèves de la faim un peu partout, que la situation tourne. Le 17 octobre, soit après 10 jours de conflit, Gonzalo cède, dépose sa démission et s’exile vers Miami. Il est évident que cet homme est une marionette. Et, de plus, peut-être que si les Etats-Unis n’étaient pas enlisés en Irak, ils seraient intervenus en Bolivie pour y maintenir leur influence. Pour l’instant, c’est Carlos Mesa, le vice-président qui assure l’intérim avant l’organisation de prochaines éléctions.
Le plus difficile reste à faire : créer une politique plus juste, pour que chacun puisse accéder au minimum vital. Le gaz ne fut que le catalyseur des frustrations d’un peuple victime de la misère et de la corruption. La population est lassée d’une situation dont elle ne voit pas le bout, où les gens doivent se débattre pour survivre. La grande revendication, au-delà du gaz, au-delà de la démission du président, c’est que soit pris en compte la soufrance et la misère, que soit écouté l’immense majorité qui constitue le pays. Qu’ils soient reconnus pour ce qu’ils vivent, pensent et espèrent du futur.
Cela est évidemment impossible au sein du capitalisme qui ne prend absolument pas en compte les besoins du peuple, mais qui fonctionne pour le profit d’un petit nombre, en utilisant le reste de la population. Un nouveau parti des travailleurs est nécessaire et serait déjà un pas en avant. Un parti dans lequel les marxistes révolutionnaires pourront défendre leurs idées afin de faire un contre-poids aux idées réformistes. Car il est clair pour nous que pour les travailleurs boliviens et ceux du monde entier, il est nécessaire de rompre avec le capitalisme pour mettre en place un système qui produit selon les besoins de toute la population.