Tag: Cachemire

  • SOCIALISME 2006. Samedi – dimanche 22 – 23 avril. WEEKEND DE DÉBATS ET DE DISCUSSIONS

    SOCIALISME 2006. Samedi – dimanche 22 – 23 avril

    > Tract en PDF

    LUTTONS POUR UNE ALTERNATIVE SOCIALISTE!

    Même l’évêque de Liège et l’évêque auxiliaire de Namur ont déclaré à l’occasion du licenciement de dizaines de personnes suite à la délocalisation de l’entreprise brassicole – et surtout “bénéficole” – Inbev-Jupille: “Si la logique fi nancière cause tant de souffrances, si les lois économiques font fi de l’homme, elles sont inhumaines et il faut les changer”.

    Si leurs propos sont évidemment empreints de charité chrétienne – alors que nous sommes partisans d’une approche structurelle des problèmes sociaux – ils n’en sont pas moins signifi catifs. Ils expriment le sentiment général de milliers de travailleurs: laissés sur le bas-côté et sans alternative. Les banques et les entreprises engrangent des profi ts records, les managers empochent des salaires exorbitants, mais on nous bassine sans cesse les oreilles avec la modération salariale, la flexibilité et la casse des pensions et de la Sécurité sociale.

    Socialisme 2006 a pour enjeu la lutte contre le système qui génère de telles situations. Des jeunes et des travailleurs s’y réuniront pour échanger les expériences de lutte. Vous y aurez l’occasion de découvrir en quoi consiste le marxisme. Par-dessus tout, nous pourrons y discuter en long et en large d’une alternative au capitalisme.

    CONCERT DE PROTESTATIONS MONDIAL CONTRE LE NÉO-LIBÉRALISME

    Voici un aperçu du programme de Socialisme 2006 sur la situation internationale avec des informations et des analyses de première main. MAS/LSP fait en effet partie du Comité pour une Internationale ouvrière (CIO) qui a des sections dans 35 pays.

    AMÉRIQUE LATINE

    La résistance au néo-libéralisme y est la plus avancée. La politique de privatisation et de libéralisation a condamné un tiers des 400 millions de Latino-Américains à l’extrême pauvreté. Des luttes d’ampleur et des mouvements révolutionnaires pour une autre politique, une politique plus sociale, ont balayé des présidents et/ou des gouvernements de droite, et leur ont substitué des dirigeants de gauche. A Socialisme 2006, on se penchera sur le “Socialisme du 21ème siècle” de Chavez au Venezuela ainsi que sur la politique de “nationalisation du gaz” de Morales en Bolivie.

    La vie de millions de gens s’en trouvera-t-elle améliorée substantiellement ou faudra-t-il une rupture fondamentale avec le capitalisme? Quel est le rôle dévolu à la classe ouvrière et aux paysans pauvres dans la réalisation d’une société socialiste?

    ISRAËL/PALESTINE

    La politique de “diviser-pour-mieux-régner” du capital y a dressé deux groupes nationaux l’un contre l’autre jusqu’à en faire des ennemis farouches. Seul l’establishment y trouve son compte. Les séismes politiques qui ont ébranlé les deux camps ces derniers mois sont l’expression d’un désir ardent de changement de la part des populations de la région. Mais l’absence d’une alternative socialiste aux partis nationalistes et religieux se fait cruellement sentir. Quelle issue le MAS/LSP, le CIO et ses sections entrevoient-ils à l’impasse dans cette région?

    PAKISTAN

    Les témoignages occulaires du Forum social mondial au Pakistan de membres du MAS/LSP et du CIO constitueront sans aucun doute le point d’orgue du week-end. Là plus qu’ailleurs, le capitalisme a mené à une société brutale où la pauvreté et la misère sont le lot quotidien du plus grand nombre. Le CIO a des sections au Pakistan, au Cachemire, en Inde et à Sri-Lanka.

    Ils ont observé caméra à l’épaule les conditions dans lesquelles les travailleurs et les jeunes doivent vivre et travailler ainsi que les campagnes que nos membres ont menées contre la privatisation du secteur des télécommunications au Pakistan et lors du tremblement de terre qui a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de sans-abris il y a quelques mois. Ils en donneront un rapport vivant à Socialisme 2006. Il y aura des ateliers sur la Chine, la guerre en Irak ainsi que sur la situation en France. Notre organisation soeur française y donnera de plus amples informations sur le mouvement de protestation des étudiants contre les contrats à statut précaire pour les jeunes.

    EUROPE: MOUVEMENTS D’AMPLEUR ET GRÈVES GÉNÉRALES

    Depuis le NON franc et massif à la Constitution européenne néo-libérale exprimé lors des référendums en France et aux Pays-Bas, l’appel à une politique plus sociale se fait de plus en plus pressant. Le mouvement de grève dans le secteur public en Allemagne, le plus grand depuis 14 ans, et le succès du WASG et du Parti de Gauche en sont des expressions on ne peut plus claires. On a voté clairement à gauche lors des dernières élections communales aux Pays-Bas. Tous les partis gouvernementaux ont perdu au profit du PVDA social-démocrate et du SP de gauche. Après une explosion de colère justifi ée bien qu’aveugle dans les banlieues, un mouvement contre les atteintes à la sécurité d’emploi des jeunes prend de l’ampleur en France; la politique antisociale de Berlusconi s’est de nouveau heurtée à une grève d’ampleur en Italie.

    La combativité y est, mais quelle est l’alternative? De nouveaux partis de gauche ont vu le jour dans différents pays. Quelles sont leurs possibilités? Quelles leçons pouvons-nous d’ores et déjà en tirer?

    A Socialisme 2006, des membres de nos sections en Allemagne, aux Pays-Bas et en France témoigneront ainsi que des membres du MAS/LSP qui ont participé aux dernières manifestations contre la guerre en Italie.

    LA RÉSISTANCE EN BELGIQUE: CONTRE LE PACTE DES GÉNÉRATIONS ET DEMAIN CONTRE LE PACTE DE COMPÉTITIVITÉ

    La fin de l’année passée a été émaillée de mouvements d’ampleur en Belgique également. La manifestation syndicale en décembre 2004 n’avait été que le prélude à un mouvement de tout autre ampleur avec les grèves générales contre le Pacte des Générations.

    SAMEDI SOIR: UN NOUVEAU PARTI DES TRAVAILLEURS EN BELGIQUE, MEETING AVEC LE WASG, JEF SLEECKX, …

    De ce mouvement a jailli l’idée de démarrer ici aussi un mouvement pour un parti résolument opposé au néo-libéralisme, un parti créé par et pour les travailleurs. Ce projet est en même temps le thème du débat principal du samedi soir avec notamment Jef Sleeckx, ancien parlementaire du SP, aujourd’hui figure de proue du mouvement pour un nouveau parti des travailleurs; Eric Byl, secrétaire général du MAS/LSP; un orateur du WASG allemand; …

    LE TRAVAIL JEUNES DU MAS/LSP

    Venez nombreux à nos ateliers sur les campagnes contre:

    LES ÉCONOMIES DANS L’ENSEIGNEMENT:

    Le nouveau décret de financement du Ministre de l’Enseignement flamand Frank Vandenbroucke prévoit des coupes sombres dans l’enseignement supérieur, avec des conséquences catastrophiques pour le personnel et les étudiants. Il essaye de dresser les différents instituts d’enseignement les uns contre les autres. Les droits d’inscription pourraient atteindre les 25.000 euros tandis que l’offre d’enseignement serait considérablement réduite. Etudiants de Gauche actifs, en collaboration avec la délégation CGSP de la VUB, a démarré une campagne pour unifier dans la lutte les étudiants et le personnel de tous les instituts et établissements d’enseignement.

    LA GUERRE: 3 ANS DE GUERRE EN IRAK

    La guerre “pour la démocratie et contre le terrorisme” n’a été qu’une guerre coloniale brutale pour le contrôle d’une des principales réserves de pétrole au monde. Résultat: mort et misère pour des millions d’Irakiens, un pays au bord de la guerre civile, des économies sur le dos des travailleurs américains et de leurs familles pour financer cette aventure guerrière. Résistance Internationale continue d’organiser la résistance contre cette occupation brutale et exige le retrait de toutes les troupes. Seule une politique socialiste est à même d’unifi er les différents groupes nationaux et confessionnels dans la lutte pour une société où les richesses sont entre les mains de la collectivité. Les troupes et les multinationales n’y ont pas leur place!

    LE RACISME ET TOUTE FORME DE DISCRIMINATION

    Les économies mènent à toujours plus de misère sociale. Le chômage par manque d’emplois, les marchands de sommeil par manque de logements sociaux, les atteintes à nos salaires et à notre sécurité sociale pour étancher la soif de profi ts du patronat… sont les véritables causes du racisme, de l’homophobie et du sexisme. Les politiciens et le patronat essayent d’éluder leurs responsabilités en faisant de grands discours sur la société multiculturelle et les droits égaux. Blokbuster, notre campagne anti-raciste, et la commission femmes du MAS/LSP ont accumulé des années d’expérience dans le domaine de l’anti-racisme et de l’antisexisme qu’ils veulent partager avec vous pour pouvoir mener avec succès la lutte contre toute forme de discrimination et de politique de “diviser-pour-mieuxrégner”.

    PRATIQUE ET THÉORIE DU MARXISME

    LE SOCIALISME: SCIENCE OU UTOPIE?

    Le MAS/LSP et l’organisation internationale à laquelle nous appartenons, loin d’être des spectateurs au balcon, participent activement aux mouvements réels. Nous ne nous contentons pas de rêver d’une société meilleure, nous mettons tout en oeuvre pour qu’elle devienne réalité.

    Pour nous, le socialisme n’est pas qu’ »une bonne idée », mais la seule réponse à la contradiction entre ce système archaïque, le capitalisme, et le développement de la science et de la technique qui a déjà depuis longtemps dépassé les limites de ce système. N’en déplaise à ceux qui prétendent le contraire, nous constatons chaque jour la montée de la lutte des classes.

    Le MAS/LSP intervient consciemment dans ce processus pour aider cette lutte à aboutir à sa conclusion logique: une société où la production est au service de l’homme en lieu et place de cette société-ci où l’homme n’est qu’un prolongement de la production.

    RÉFORMISME OU RÉVOLUTION?

    Ou comment la lutte pour de meilleurs salaires et conditions de travail et de vie débouche sur une lutte pour une autre société. Cette discussion n’est pas nouvelle dans le mouvement ouvrier. Rosa Luxemburg a écrit à la fin du 19ème siècle sa brochure: “réforme sociale ou révolution?”. Les réformes importantes, imposées par la lutte, ont renforcé pendant toute une période l’illusion qu’on pouvait réformer le capitalisme. Aujourd’hui nous connaissons un retour de balancier. Les travailleurs et les jeunes sont de plus en plus nombreux à remettre en cause le capitalisme en tant que tel. L’offensive généralisée contre nos salaires, les services publics et les conditions de travail n’y est pas étrangère. Nombre de gens voient leur vie régresser au lieu de progresser. Et ce malgré l’énorme développement de la technologie, de la science et de la richesse. D’autres introductions plus théoriques au marxisme porteront sur la théorie de la révolution permanente de Trotsky et sur l’économie planifi ée face à l’économie de marché.

    Infos

    DATE: samedi 22 et dimanche 23 avril 2006 | LIEU: Van Den Heuvelinstituut (VHI), Dekenstraat 2, 3000 Louvain | INSCRIPTIONS ET INFO: tél. 02/345.61.81 ou e-mail socialisme2006@socialisme.be / site Internet: www.socialisme.be | PRIX D’ENTRÉE: 25 euros pour les lycéens/étudiants/sans-emplois, 35 euros pour les actifs / participation, repas chauds, logement sont compris dans le prix / crèche sur demande | PROGRAMME DU SAMEDI: Meeting d’ouverture de 10.00 à 12.00 – Ateliers de 16.30 à 19.00 – Débat principal à 20.00: “Pour un nouveau parti des travailleurs!” – Tout de suite après: Bar & fête à partir de 22.00 | DIMANCHE: Meeting de 10.00 à 12.00 – Ateliers de 13.30 à 16.00 – Meeting de clôture | POUR LE PROGRAMME COMPLET: téléphoner au 02/345.61.81 ou consulter notre site Internet

  • Résistance contre la guerre, l’exploitation et le capitalisme

    Après trois ans de guerre en Irak: chaos et misère pour les Irakiens, cercueils et régression sociale pour les travailleurs américains

    Des protestations massives se sont déroulées dans le monde entier avant l’invasion, le 20 mars 2003. Nous avons renforcé cette résistance, entre autres avec les actions du «jour X» au début de la guerre. Nous avions souligné l’importance du mouvement ouvrier au sein du mouvement antiguerre. Des millions de manifestants contre la guerre ne pouvaient empêcher celle-ci, mais un mouvement massif de grève avec des millions de manifestants aurait pu faire la différence en touchant les capitalistes là où ça leur fait mal : au portefeuille.

    Boris Van Acker

    Le gouvernement Bush était déterminé à imposer sa domination politique et économique. La colonisation brutale de l’Irak était justifiée par une une soi-disante lutte entre le Bien et le Mal, pour la défense de la démocratie contre le terrorisme et le fondamentalisme musulman. Tout cela s’est averé n’être qu’un mensonge.

    La guerre en Irak a mené à plus de 100.000 morts irakiens. En outre, la propagande en défense de cette horrible invasion a fait en sorte que les musulmans de par le monde entier se sont retrrouvés diabolisés. Chaque musulman est dépeint comme un terroriste fondamentaliste potentiel, ce qui mène à encore plus de division parmi les travailleurs. Les forces réactionnaires ne peuvent que se développer sur cette situation, comme la moisissure sur la pourriture.

    La guerre pour le pétrole et l’occupation brutale de l’Irak ne sont que le prolongement militaire de la politique néolibérale. Partout les besoins des populations sont sacrifiés, comme cela fut tristement démontré lors des nombreux et tragiques désastres humanitaires.

    L’absence d’intervention ou de protection a poussé le nombre de victimes du Tsunami dans le Sud-Est asiatique à 230.000, à 80.000 lors du tremblement de terre au Pakistan et au Cachemire, à 4000 morts ou disparus lors du passage de l’ouragan Katrina aux Etats-Unis,… Voilà le résultat d’une politique au service d’une élite richissime.

    L’occupation de l’Irak a déjà coûté 75 milliards de dollars et, chaque mois, un milliard de dollars s’ajoute à cette somme. Dans le même temps, les promesses de dons pour la reconstruction des régions touchées par les désastres ne sont pas ou à peine tenues. Et aux Etats-Unis, on coupe à la hache dans les budgets sociaux comme les soins de sannté, l’enseignement, etc. Seul le budget de la défense continue à grimper.

    La logique du démantèlement social ne se limite pas uniquement aux USA, c’est un phénomène mondial. Les travailleurs et les jeunes sont exploités afin de maximaliser les profits de puissantes multinationales. Face à cette logique, il faut une alternative socialiste qui défende les besoins de la majorité de la population au lieu des profits d’une infime minorité.

    Nous luttons contre le système capitaliste qui n’offre que l’exploitation, la pauvreté et la guerre. Retirez les troupes d’Irak, non à l’occupation!

  • L’EMANCIPATION DES FEMMES ENTRAVEE PAR 25 ANS DE NEOLIBERALISME

    LE 11 MARS: LSP/MAS organise une journée de formation et de discussions à l’occasion de la journée internationale des femmes

    LE PACTE DES GÉNÉRATIONS a rendu la situation des femmes, du point de vue de leur droit à une retraite décente, encore plus difficile qu’elle ne l’était déjà auparavant. A l’heure actuelle, un très grand nombre de femmes pensionnées font parties des couches les plus pauvres de la société. Des politiciens, comme Bruno Tobback, le ministre des pensions, affi rment que cette situation est dûe aux choix “malheureux” que font les femmes. Elles sont censées être “informées” sur les conséquences de ces choix.

    Une campagne d’information ne changera rien au fait que, dans pas mal de secteurs où sont employées surtout des femmes, on offre UNIQUEMENT du travail à temps partiel. Et ça ne changera rien non plus au fait que du travail à temps plein avec à des enfants à charge donne un salaire rarement suffi sant quand il faut payer la crèche (quand on peut en trouver une). Sur un marché du travail où la fl exibilité ne cesse d’augmenter, il est presque impossible de combiner un travail à temps plein avec un ménage et des enfants. Si 43% des femmes travaillent à temps partiel (contre 7% des hommes), ce n’est certainement pas par “choix”!

    L’émancipation des femmes n’a pas de sens si elles ne peuvent choisir qu’entre pauvreté ou dépendance à l’égard d’un partenaire: 80% des mères isolées vivent dans la pauvreté. Bien que les femmes aient la possibilité de travailler à temps partiel, le coût de la vie, lui, reste inchangé.

    L’émancipation des femmes n’est possible que dans leur totale indépendance. Cela ne peut se faire que par une lutte commune des travailleurs, femmes et hommes, contre l’abolition de la sécurité sociale (obtenue par une lutte qui a demandé beaucoup de sacrifi ces à nos parents et nos grands-parents et pour laquelle certains sont morts) et plus généralement, pour des salaires et des conditions de travail décentes pour tous.

    Aujourd’hui, nous devons lutter pour la construction d’une opposition combattive au sein des syndicats et utiliser ces organes comme des instruments de lutte! Pour une scission de la FGTB et de la CSC avec les partis traditionnels qui mènent une politique d’attaques néo-libérales! Pour un nouveau parti ouvrier représentant les travailleurs et défendant leurs droits, sans tenir compte de leur origine nationale, de leur sexe ou de leur préférence sexuelle!

    C’est ce que veut réaliser le LSP/MAS, c’est ce que veut sa commission “Femmes” qui regroupe les femmes membres du LSP/MAS pour mener la discussion sur les stratégies et les programmes à élaborer pour résoudre les problèmes auxquels les femmes sont confrontées.

    C’est la raison pour laquelle nous organisons ce jour de formation et de discussion. Après la discussion principale sur les effets de la politique de droite sur les droits et les acquis des femmes, nous proposons aussi des groupes de discussion sur les sujets suivants:

    L’histoire du mouvement des femmes en Belgique | La violence conjugale: quelles en sont les causes et comment la combattre? (avec une oratrice de la Campagne Ecossaise “Campaign against Domestic Violence”) | Comment lutter contre le sexisme et la violence dans les quartiers animés? | La position de la femme au Pakistan/Cachemire – un rapport de notre travail au Pakistan et au Cachemire et notamment notre campagne contre la violence envers les femmes au Pakistan et la campagne pour la reconstruction après le tremblement de terre au Cachemire | Nous clôturerons la journée avec un dernier meeting pour présenter notre travail femme (en Belgique et dans le monde).

    Tu en as ras le bol des bas salaires et des mauvaises conditions de travail? Tu veux lutter pour une vie décente et un avenir pour toi et tes enfants? Tu en as assez de la violence et des intimidations? Tu ne veux pas rester les bras croisés et attendre les conséquences des attaques de la politique antisociale? Alors, viens à notre journée femmes du 11 mars à l’ULB. Tu y rencontreras des femmes et des hommes déterminés à organiser la lutte.

    INFO PRATIQUE

    Le meeting commence à 14h. (et dure jusque 20h.) au bâtiment H de l’ULB, sur le Campus du Solboch, Avenue Franklin D. Roosevelt 50, B-1050 Bruxelles

    Entrée: 5 euro pour les salariés; 3 euro pour les écoliers, les étudiants et les allocataires sociaux

    Sandwiches et boissons prévus

    Une crèche est organisée dans le bâtiment, mais veuillez vous inscrire à l’avance (femmes@lsp-mas.be ou 0472/41.62.78 pour plus d’infos)

    > Tract en version PDF

  • Le 19 mars, le monde dira «Out Now!»

    Il y a trois ans, les marines américains débarquaient en Irak au nom de la démocratie et de la lutte contre le terrorisme. Le prétexte à l’invasion de l’Irak était que ce pays détenait des armes de destruction massive probablement prêtes à fondre sur les pays occidentaux.

    Simon Hupkens

    D’armes de destruction massive, on en a guère trouvé! Et les principaux pays participant à la coalition contre l’Irak ont depuis lors reconnu, suite aux pressions populaires, qu’il n’y en avait jamais eu. C’est donc au nom d’un mensonge commis par les gouvernements américain et britannique que sont morts entre 150.000 et 200.000 civils irakiens, 2200 soldats américains et que plus de 35.000 Marines sont revenus blessés ou mutilés.

    C’est au nom de ce mensonge que soldats et civils continuent à mourir tandis que les infrastructures du pays – hôpitaux, écoles, centrales électriques – ont été détruites et que le peuple se retrouve sans ressources, sans travail et sans perspectives. On ne peut évidemment pas dire que le régime de Sadam Hussein fut une grande réussite en matière de démocratie. Les militants du mouvement ouvrier irakien le savent bien qui ont pourri dans les prisons du régime pendant des décennies. Mais le bilan de trois ans d’occupation des forces de «libération» n’est certainement pas positif en la matière. Les violations des droits de l’homme par l’armée y sont monnaie courante, allant de détentions illégales en séances de torture. Pour beaucoup, il est évident que cette guerre n’est qu’un prétexte pour faire main basse sur les ressources naturelles du pays (le pétrole principalement) qui sont maintenant détenues par les entreprises les plus proches du gouvernement Bush. Les travailleurs irakiens ne verront bien entendu pas un sou des profits générés par l’exploitation de ces ressources. Et cela en dépit du fait qu’ils extraient le pétrole, le raffinent et le chargent sur les tankers américains.

    Tout le monde fait les frais de cette guerre meurtière: les civils irakiens la paient de leurs vies tout comme les Marines américains qui y laissent leurs vies ainsi que leur santé mentale, le peuple américain finance cette guerre avec ses impôts et le reste du monde voit grimper le coût des produits pétroliers.

    Les seules entreprises à tirer leur épingle du jeu sont celles du secteur de l’armement et les cinq grandes multinationales du secteur pétrolier qui ont vu leurs profits s’élever à 100 milliards de dollars pour l’année 2005.

    A elle seule, cette guerre a déjà coûté 235 milliards de dollars. En comparaison, les opérations humanitaires au Pakistan et au Cachemire qui ont fait plus de 100.000 victimes ont coûté 500 millions de dollars aux Nations Unies qui a eu le plus grand mal à réunir cette somme.

    C’est très clair: les moyens ne manquent pas. Mais dans un monde dominé par le capitalisme, ils ne servent qu’à enrichir les plus riches.

    Loin de contribuer à la stabilisation du pays, cette guerre a renforcé les courants politiques et religieux les plus réactionnaires . La liste est longue des bandes armées du leader Al Sadr aux kamikazes d’Al Qaïda. L’Islam le plus conservateur est à l’oeuvre pour éliminer les formes de résistance les plus progressistes. Ces éléments ultraconservateurs assassinent les militants syndicaux, démantèlent les droits des femmes et alimentent l’insécurité et l’intolérance religieuse. Dans cette situation de crise, des initiatives voient le jour pour résister à l’impérialisme US et au fanatisme religieux. Les militants de ces formations ont besoin du soutien du mouvement ouvrier de chez nous pour mener à bien leur ambitieuse entreprise: libérer l’Irak de l’occupation, de la guerre, de l’intégrisme et du capitalisme.

    Voilà pourquoi nous participerons à la mobilisation du 19 mars afin de manifester en faveur d’un retrait de toutes les troupes d’occupation. Out now! A l’occasion de cette journée, des actions de protestation auront lieu aux quatre coins du monde!

    Rendez-vous à Bruxelles le 19 mars. Gare du Nord.

  • Tremblement de terre en Asie du Sud. Les rescapés luttent pour leur survie

    “Nos maisons ont été détruites, nous n’avons plus rien, nos enfants dorment en plein air et n’ont rien à manger": voilà la situation résumée par un habitant des régions montagneuses du Cachemire pakistanais. Le tremblement de terre qui a ravagé le 8 octobre le Cachemire et le Nord-Ouest du Pakistan a dévoilé une fois de plus le vrai visage du capitalisme: l’incapacité pathétique de la bourgeoisie à pourvoir aux besoins élémentaires d’une population en détresse. "On ne peut pas me reprocher d’avoir fait pire que Bush lors de l’ouragan Katrina" a déclaré le président pakistanais Musharraf. Sur ce point, on peut difficilement lui donner tort.

    Cédric Gérôme

    Le Cachemire: poudrière permanente depuis 58 ans

    Avant le séisme, le sous-continent indien était déjà en proie à une situation explosive. L’histoire du Cachemire est marquée par la domination des puissances étrangères; toutes ont instrumentalisé les divisions ethniques et religieuses pour asseoir leur pouvoir.

    Le Cachemire est donc une région où la question nationale a pris un caractère particulièrement aigu.

    Depuis la scission entre l’Inde et le Pakistan en 1947, ce territoire est occupé et disputé par les deux pays, et fut le théâtre de trois guerres entre Islamabad et New Delhi.

    Rien qu’entre 1990 et 2003, le conflit a fait plus de 50.000 morts. Le triple attentat perpétré récemment dans la capitale indienne par un groupe terroriste cachemiri a de nouveau illustré les tensions croissantes qui plombent cette région du monde. Risques d’autant plus lourds qu’ils sont couplés à une course à l’armement : l’Inde détiendrait actuellement quelque 250 têtes nucléaires, le Pakistan 150.

    Le conflit autour du Cachemire sert d’outil aux classes dirigeantes respectives – en proie toutes deux à une forte instabilité politique – pour détourner l’attention des masses, pendant qu’on s’attaque aux conditions de vie des travailleurs indiens comme pakistanais.

    Les plus pauvres paient le prix de la soif de profit des plus riches

    Le gouvernement pakistanais n’avait aucun plan pour faire face à la catastrophe, dans une région pourtant à fort risque sismique.

    Dans un premier temps, la réponse du gouvernement fut totalement inexistante : Musharraf a dû admettre que son administration avait perdu 72 heures avant de réagir au séisme.

    Avec 45% du budget du Pakistan consacré au secteur militaire, contre seulement 1,7% pour les soins de santé, on a vite compris où sont ses priorités. L’incompétence totale du gouvernement crée une vague de colère parmi la population, manifestant presque quotidiennement contre la gestion déplorable de la crise.

    Colère aussi contre les pays capitalistes de l’Occident qui, sans surprise, n’ont donné que des cacahuètes comparées à l’ampleur du désastre.

    Alors que le nombre d’enfants vivant dans les régions montagneuses qui n’ont pas encore été atteints par les secours est estimé à 120.000, l’administration Bush a accepté de délivrer…25 hélicoptères, alors que des centaines stationnent le long de la frontière afghane pour les opération militaires contre les Talibans.

    Cette catastrophe a de nouveau mis en évidence la discrimination de classe qui frappe la population: les maisons, faites de boue, se sont écroulées, tandis que les seuls bâtiments restés debout sont les hôtels et les villas construites pour l’élite locale.

    Mais le plus scandaleux est que le secteur privé profite de la misère de la population. Alors que l’ONU estime à plus de 3,3 millions le nombre de sans-abris, les prix des tentes et des couvertures ont été multipliés par trois! Et certaines compagnies pharmaceutiques n’ont rien trouvé de mieux que d’envoyer des médicaments périmés aux victimes.

    Soutenez la campagne TURC-P (Trade Union Rights Campaign – Pakistan)

    Le nombre de victimes officiel approche des 80.000, mais une seconde hécatombe est à prévoir à cause du froid, de la faim et des risques d’épidémie. Les camarades du Socialist Movement Pakistan et du Socialist Liberation (les sections de notre Internationnale au Pakistan et au Cachemire) s’activent autour de la Campagne pour les Droits Syndicaux (plateforme fondée en avril 2005 regroupant des syndicalistes et des activistes de gauche). Avec cette campagne, nos camarades veulent combiner la participation aux efforts de reconstruction avec une campagne politique pour organiser les travailleurs sur base d’une alternative de classe à la politique actuelle.

    Vous pouvez directement verser vos dons à la campagne TURC-P sur le numéro de compte 001-2260393-78. Vous pouvez également suivre les développements de cette campagne sur le site de notre internationale www.socialistworld.net

  • Le tremblement de terre affecte les plus pauvres : besoin urgent de fonds

    “Je n’ai jamais vu une telle dévastation de toute ma vie. Nous sommes sans nourriture, sans médicaments, sans eau, sans électricité. Nous avons désespérément besoin de médicaments, de tentes et de vêtements chauds. S’il vous plaît aidez-nous, autrement nous allons tous mourir” Sardar Khalid Mehmood, Président de l’association paramédicale du Kashmir.

    Des familles, villes et villages entiers ont été balayés par le tremblement de terre du 8 octobre, dont l’épicentre se situe au Cachemire. La désolation et la souffrance sont les seules choses qui restent. 21 000 morts ont déjà été enregistrés pour le seul Cachemire, alors que les autorités et l’armée n’ont pas encore atteints la majorité des regions affectées. Il n’est pas exclu que le nombre de victimes atteignent les 50.000, voire au-delà. Quatre millions de personnes ont été touchés par le séisme et plus d’un million de Cachemiris ont déjà passé plusieurs nuits à dormir sans abri, à la merci de la grêle et des pluies torrentielles. Nous avons reçu des rapports affirmant que 6 membres du TURCP et du Mouvement Socialiste du Pakistan ont été tués par le séisme à Kalam (Vallée de Swat).

    Les plus affectés par le séisme sont, sans surprise, les travailleurs et les paysans pauvres. Les services d’aide d’urgence sont inexistants. Le gouvernement pakistanais mène depuis des années des coupes budgétaires sur les services médicaux. L’année dernière le gouvernement de Musharraf a dépensé 45% de son budget dans l’armée et seulement 1,3% pour les soins de santé. A certains endroits, les blessés sont soignés (quand ils ont la chance d’être soignés) à l’air libre, du fait que la plupart des hôpitaux, quand ils n’ont pas été détruits, sont complètement débordés. Le nombre de victimes est particulièrement fort aussi du fait que le samedi est un jour scolaire là-bas, et que nombre d’étudiants de primaire et de secondaire ont été littéralement écrasés sous les décombres des écoles détruites par le séisme. La véritable raison est que les bâtiments scolaires sont laissés à l’abandon depuis des décennies, car les gouvernements successifs ont dépensé nettement plus d’argent pour le secteur militaire que pour l’éducation. Les politiques néo-libérales, appliqués par les représentants du big business au gouvernement, ont largement contribué à rehausser le nombre de morts dans ce désastre. Les autorités prétendent que tout est fait pour parer à la situation. C’est complètement faux. Rien n’a été fait pour prévenir une telle catastrophe. Des millions de travailleurs et de jeunes pakistanais et cachemiris se sont mobilisés, dans un gigantesque élan de solidarité, pour récolter nourriture, vêtements et argent pour ceux qui ont souffert de la catastrophe. Mais le gouvernement n’a pas concrétisé cela en terme d’actions sur le terrain.

    Les gouvernements impérialistes de l’Occident n’ont donné que des cacahuètes en réponse au tremblement de terre. Par exemple, les gouvernements anglais et américains ont libéré respectivement 1,4 millions de livres et 50 millions de dollars pour l’aide aux victimes. Toutefois, Bush a dépensé plus de 66 milliards de dollars pour ses opérations militaires en Afghanistan – région qui a également été affectée par le séisme. Suivant l’appel lancé par les autorités pakistanaises, l’administration américaine a décidé d’envoyer 8 misérables helicoptères dans la région. Mais ils ont pourtant beaucoup plus d’hélicoptères à leur disposition quand il s’agit de mener des opérations contre les Talibans de l’autre côté de la frontière…

    Ce sont tous ces facteurs qui ont poussé des activistes de gauche et des syndicalistes à apporter une réponse à la situation. Le TURC au Pakistan et au Cachemire a déjà récolté de la nourriture, et s’organise pour envoyer des convois d’aide à Bagh dans les prochains jours.

    Beaucoup d’agences d’aide vont récolter des fonds dans les prochaines semaines. Malheureusement ces fonds vont être distribués par le même gouvernement corrompu dont la politique a précisément favorisé à aggraver les conséquences de la catastrophe.

    Le TURCP appelle les syndicats à faire des dons qui seront directement destinés à aider la population sur le terrain. Dans l’immédiat, l’argent sera essentiellement utilisé pour acheter des tentes, des matelas, de la nourriture et de l’eau.

    L’argent sera également utilisé pour construire et reconstruire les syndicats dans les régions affectées, ainsi que pour organiser des campagnes afin d’assurer que les efforts de reconstruction seront dirigés dans les interêts de la classe ouvrière et des paysans pauvres et que le big business ne profitera pas une nouvelle fois de la souffrance des gens.

    Toutes les donations seront publiées et connues et des rapports réguliers seront envoyés pour expliquer où et comment l’argent sera utilisé. Notre campagne a ouvert un compte bancaire à Londres pour la récolte des fonds à l’extérieur de l’Asie. S’il vous plaît envoyez vos dons à Trade Union Rights Campaign Pakistan, PO Box 52135, London E9 5WR, Britain. Ou envoyez l’argent par virement à :

    TURCP

    Numéro de compte: 0574699

    code: 30-95-03

    Leytonstone Lloyds TSB Branch, 797-799 High Road Leytonstone

    IBAN No: GB70LOYD30950300574699BIC

    Code: LOYDGB21500

    Swift Code: LOYDGB2L

    Si vous faites un virement, nous vous demandons d’envoyer un e-mail à turcpakistan@yahoo.com, expliquant les détails du transfert, ou d’envoyer une lettre par la poste à l’adresse qui figure ci-dessus.

    Merci d’avance,

    Azad Qadri,

    Secrétaire général, Trade Union Rights Campaign – Pakistan

    et Khalid Bhatti, Organisateur National de “Trade Union Rights Campaign – Pakistan”

    Les syndicats pakistanais suivants participent à la campagne: Railway Workers Union workshops, PTCL joint workers action committee, Ptcl Lions union, Postal Employees union, Muthida Labour Federation, Informal sector workers organisation, Teachers union, commercial workers union Lahore, RMS Employees union, Pakistan state life staff union, Agriculture workers union.


    La “Trade Union Rights Campaign – Pakistan” a été mise sur pied en avril 2005 pour aider à coordonner la solidarité et soutenir les luttes des travailleurs contre la baisse du niveau de vie, les privatisations, et l’agenda néo-libéral de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International mené docilement par le gouvernement de Musharraf.Nous sommes des dirigeants syndicaux et des activistes organisés autour d’une plateforme de lutte radicale pour s’opposer aux attaques massives contre les travailleurs pakistanais par le gouvernement et les grosses enterprises, qui contrôlent l’économie.

    Azad Qadri.

    Samedi 15 octobre 05

  • Le désastre du tremblement de terre en Asie. Plus de 30.000 victimes dans une région dévastée

    Le Cachemire est la région la plus touchée avec plus de 21000 victimes déjà recensées. Beaucoup de villes et de villages ont été dévastées, des centaines de milliers de personnes attendent toujours pour de l’aide et de la nourriture. On craint que des membres du Socialist Movement (CIO au Pakistan) soient morts.

    Rukhsana Manzoor et Khalid Bhatti, membres du Socialist Movement Pakistan à Lahore. 10/10/2005

    Les secours qui ont suivi le tremblement de terre dévastateur de la semaine dernière affluent très lentement, et le nombre de morts quant à lui ne cesse de grimper très rapidement. La faible infrastructure du Pakistan et du Cachemire occupé par le Pakistan, a été complètement exposée par ce désastre. Les routes principales dans le district de Hazara, sur la frontière de la province du Nord Ouest et au Cachemire sont toujours bloquées par des continuels glissements de terrain.

    Samedi passé, un membre du Socialist Movement nous a appelé de son lit d’hôpital à Lahore en utilisant un GSM emprunté à un docteur. Il nous a appris de terribles nouvelles. Les rapports initiaux nous ont appris que les membres d’une section entière du Socialist Movement ainsi que leurs familles, dans le village de Kalam, sont morts suite au tremblement de terre. Ces informations ne sont pas confirmées. D’autres membres Cachemiris du Socialist Movement, qui vivaient au Pakistan, ont aussi perdu des membres de leurs familles dans leurs villages d’origine.

    Cachemire

    Le Cachemire occupé par le Pakistan a été terriblement touché par ce tremblement dévastateur. Au moins 21000 morts sont recensés et les chiffres ne cessent d’augmenter alors que l’on continue de compter les corps retrouvés. Les régions les plus touchées sont la capitale, Muzafarrabad, Rawakalot et Bagh ainsi que les districts les entourant. Selon des sources officielles, plus de 10000 morts sont recensés à Bagh. L’entièreté de la ville ainsi que les villages alentour ont été complètement détruits. Aucune opération de secours n’a commencé dans cette région. Des membres du Jammu et du Front de Libération du Cachemire qui ont visité la région pour voir si leur membres étaient sains et saufs nous ont dit qu’il y avait beaucoup plus de morts dans la région que d’hommes en vie. Des commentateurs locaux disent que jusqu’à 30000 personnes ont pu périr seulement dans ce district.

    L’armée dit qu’ils n’ont pas été capables d’atteindre ces zones parce qu’il n’y a pas d’hélicoptères disponibles pour les opérations de secours. Les habitants sont toujours ensevelis sous les débris de leurs maisons en attendant des secours. Les écoles et hôpitaux sont détruits. Il n’y a pas d’eau, électricité, d’abris et de nourriture disponible pour les blessés et les quelques survivants. Des pillages prennent place dans la région. Des représentants du gouvernement déclarent que les opérations de secours vont débuter demain !

    Profiter de la misère de la population

    Le plus dégoutant dans cette terrible situation est de voir comment ils tirent profit de la misère qui existe. Cela remplit la population de rage. Aucun transport normal entre la capitale fédérale Islamabad et Bagh ne roule. Le tarif habituel est de Rs 120.00 (+- 1,60€). Et maintenant, vu que les gens veulent absolument se rendrent jusqu’à leur village, les véhicules sont disponibles à la location. Mais un seul aller coûte maintenant entre Rs 600-800 (10-15 €). Cela représente une augmentation de 600% dans les coûts !

    Un représentant de la fondation Edi, qui fournit des ambulances et de l’aide médicale d’urgence, a été interviewé à la télévision et il déclara qu’Edi a réussi à avoir ses deux hélicoptères opérationnels le premier jour du tremblement de terre, pendant que les généraux de l’armée ne se sont pas souciés de fournir des hélicoptères militaires pour des opérations médicales d’urgence. Dans l’interview, il attaqua ironiquement les grosses compagnies pharmaceutiques quand il déclara « On sait que les compagnies pharmaceutiques sont inquiètes d’aider les blessés mais nous n’avons pas besoin de leur ‘type d’aide’ – qui suppose envoyer des médicaments périmés. Nous avons besoin de médicaments qui peuvent être utilisés pour quelques mois ».

    Les victimes du tremblement de terre sont essentiellement des femmes, enfants et des jeunes, vu que beaucoup des hommes étaient au boulot. Si les secours tardent encore à arriver, beaucoup de victimes vont succomber de leurs blessures. La population a désespéremment besoin d’aide, aide que les autorités ont jusqu’à maintenant été incapables de fournir. La ville de Rawalakot a aussi été tès sévèrement touchée par le désastre. Sardar Khalid Mehmood, le Président de l’ Association du personnel paramédical du Cachemire, a rapporté que 95% des maisons dans cette ville ont été détruites. Toutes les écoles et les hôpitaux sont endommagés. Celui-ci déclara aussi : « Je suis le seul survivant du personnel d’un hôpital. Je n’ai jamais vu une telle dévastation dans ma vie. Nous sommes sans nourriture, sans médicaments, eau et électricité. Nous avons vraiment besoin de médicaments, vêtements chauds et de tentes. S’il vous plaît aidez nous, sinon nous allons tous mourir. »

    Ce centre politique important du Cachemire est complètement détruit. Selon des rapports que nous avons reçus, des milliers de personnes attendent sur les routes pour de la nourriture et de l’aide.

    La population essaye tant bien que mal de s’entraider mais il n’y a vraiment que peu de personnes qui sont capables d’aider les blessés. La tâche principale est de fournir des traitements médicaux aux blessés, de dégager les décombres des maisons et de brûler les cadavres.

    Le gouvernement a commencé une opération de secours à Muzafarrabad. 80% des maisons de la ville ont été détruites. Quatre cents jeunes filles sont mortes dans une école quand le toit s’est écroulé. Il n’y a pas de route qui relie Muzafarrabad et le reste du Cachemire et du Pakistan à cause des glissements de terrain. Les hélicoptères militaires qui sont disponibles sont utilisés pour secourir les personnes les plus sérieusement blessées. Mais l’armée n’a pas été capable jusqu’à maintenant d’accéder à beaucoup de régions. Plus d’un million de personnes au Cachemire ont passé la nuit passée à l’extérieur sans abri. Beaucoup de personnes tombent malades après avoir été forcées de dormir dehors sous la pluie et le vent. Beaucoup vont devoir encore passer leurs prochaines nuits à l’extérieur.

    Ces personnes ont besoin d’aide immédiate pour sauver leur vie. Le gouvernement devrait prendre immédiatement des mesures pour commencer les opérations de secours maintenant, dans toutes les régions, et pas seulement dans la capitale du Cachemire occupé. Attendre plus longtemps met encore plus de vies en danger. Le gouvernement devrait mobiliser toutes les ressources de l’ Etat pour aider les victimes. Il n’y a pas de manque de ressources mais elles devraient être utilisées complètement pour les besoins des victimes de la catastrophe.

    La région mantagneuse de Hazara a été aussi salement touchée. La ville historique de Bala Kot a été complètement détruite. C’était une ville avec une population de 100000 habitants. Il n’y a maintenant plus une seule maison qui tient debout. 700 enfants sont morts dans trois différentes écoles à cause de l’écroulement des toits. Ces enfants sont toujours ensevelis en-dessous des décombres. Des villages entiers sont rayés de la carte.

    La réponse du gouvernement dans ces régions est inexistante. Une des raisons principales de cela est que les gouvernements successifs ne se sont jamais préparés à une telle situation, même si l’on sait bien que de tels évènements dans la région sont fréquents. Les gouvernements précédents ont coupé dans les budgets d’organisations civiles qui sont responsables de fournir de l’aide dans ces situations. Cette négligence a crée une atmosphère dans laquelle aucun département du gouvernement ou d’association n’est capable de faire quoique ce soit sans l’aide de l’armée. Il n’y a pas de centres d’urgence au niveau local qui peut fournir de l’aide immédiate.

    Le Socialist Movement organise l’aide (Mouvement Socialiste du Pakistan, section sœur du MAS au Pakistan)

    Le Socialist Movement (CIO au Pakistan), le TURC (campagne pour les droits des syndicats au Pakistan et au Cachemire) ainsi que le Socialist Libération (Libération Socialiste – CIO au Cachemire) ont commencé une campagne pour récolter des médicaments, de la nourriture, des vêtements et des tentes. On a été capable de récolter et acheter du matériel pour environ Rs 800,000 rupees (+- 1200 euros), en une seule journée, ce qui exprime en pratique la solidarité des travailleurs. Nous avons aussi lancé un appel au sein des syndicats pour faire des dons généreux pour cette campagne. Demain, nous planifions d’envoyer un premier camion rempli d’aide à Bagh et Rawalakot. Bien sûr, cela n’est qu’une goutte dans un océan, vu ce qui est nécessaire. Nous continuerons cette campagne et nous allons l’étendre aux écoles et collèges.

    La colère envers le gouvernement ne cesse d’augmenter. La complète incapacité de celui-ci à fournir les fonds nécessaires ces dernières années aux agences de défense civile et aux services d’urgence est clairement dévoilée. Il y a aussi énormément de rancœur contre les puissances impérialistes occidentales qui ont fournit des cacahuètes par rapport à l’aide nécessaire. Par exemple, les gouvernements US et Britanique ont promis respectivement $100,000 et £100,000. Et on remarque que l’administration Bush a dépensé plus de $66 milliards dans leurs opérations militaires en Afghanistan. Suite à un appel des autorités pakistanaises, l’administration américaine a accepté d’envoyer une petite dizaine d’hélicoptères pour intervenir dans les régions dévastées. Mais ils en ont bien plus à leur disposition pour les opérations militaires à l’encontre des Talibans.

    C’est en fait une situation pareille qui rend vitale la réponse des socialistes, activistes et syndicalistes. Les membres du Socialist Movement actifs dans la campagne pour les droits des syndicats lance une campagne internationale pour fournir de l’aide directe aux travailleurs, syndicalistes et leurs familles touchées par le tremblement de terre.

    Cette aide sera aussi utilisée pour aider à renforcer, construire et reconstruire les syndicats dans les régions affectées. Ceux-ci pourront faire campagne pour une véritable réponse des autorités, et contre la corruption et ceux qui profitent de la situation. Nous savons tous que c’est souvent le cas avec les sommes récoltées par les capitalistes au niveau international. Ce terrible désastre a majoritairement fait des victimes au sein de la classe ouvrière et chez les pauvres. Mais cela a aussi montré l’esprit de solidarité de la classe ouvrière, de par l’aide fournie par les travailleurs aux zones dévastées. Le tremblement de terre a aussi démontré clairement le mépris de la classe dirigeante et des puissances impérialistes vis-à-vis des vies de la majorité de la population. Si il nous fallait encore un argument pour en finir avec le système dans le quel on vit, le voici !!

  • Tremblement de terre en Asie du Sud : les méandres bureaucratiques des autorités de la ville de Bruxelles nous font perdre inutilement un temps précieux

    Cela fait maintenant 9 jours que le tremblement de terre en Asie a eu lieu. Des régions entières ont été complètement dévastées, des villages entiers rayés de la carte. Les chiffres officiels recensant le nombre de victimes -qui approchent déjà les 50.000- sont probablement à revoir nettement à la hausse, du fait que nombre de régions isolées n’ont même pas encore été atteintes par les secours.

    Aucun plan n’a été mis sur pied pour prévenir cette catastrophe, et l’aide apportée par les gouvernements capitalistes de l’Occident ne sont que des cacahuètes face à l’ampleur de la catastrophe et par rapport aux sommes astronomiques qu’ils sont capables de libérer pour leurs projets impérialistes tels que l’occupation de l’Irak. 2,5 millions de personnes se retrouvent sans abri, et des milliers de personnes sont menacés de mort à cause du froid, du manque de nourriture, d’eau et de médicaments. Certains disent qu’au Cachemire, c’est une génération entière qui a disparu sous les décombres. Même les Nations Unies avertissent que si des biens d’aide n’arrivent pas sur place urgemment, nous allons vers une catastrophe d’une ampleur inimaginable.

    Ceux qui ont eu la chance d’échapper au désastre mènent à présent une lutte pour leur survie. L’occupation militaire et la corruption des autorités locales font peser d’autant plus de craintes sur l’efficacité et la transparence de l’aide officielle. L’exemple du Tsunami démontre bien que si l’on connaît souvent le lieu de départ de telles aides, on n’en connaît que rarement le lieu d’arrivée…

    Face à cette catastrophe, la communauté cachemirie vivant en Belgique, qui compte pas moins de 600 personnes, se mobilise. Des Cachemiris tentent ainsi depuis lundi dernier de mettre sur pied un centre d’aide d’urgence à Bruxelles. Ils demandent simplement à la commune de Bruxelles l’autorisation de mettre sur pied une cellule de crise afin d’en faire un point d’information pour les Cachemiris et les Pakistanais qui vivent en Belgique et qui, bien souvent, sont sans nouvelle de leurs familles. Cette cellule de crise permettrait en outre de récolter des fonds par une voie sûre. Mais apparemment, les autorités de la ville ont d’autres priorités, et estiment sans doute que la situation n’est pas assez grave que pour daigner considérer notre demande. Cela fait une semaine que nous multiplions les démarches afin d’obtenir cette autorisation, mais à part une belle démonstration de l’extrême lenteur de l’administration et de vagues promesses, nous n’avons rien obtenu.

    Chaque jour qui passe diminue les espoirs de sauver des vies humaines. Pourtant, quand il s’agit de déployer des forces de police pour casser un piquet de grève, on constate que les autorités font preuve d’une toute autre rapidité… Ce lundi matin, nous nous sommes rendus pour la troisième fois à l’Hôtel de ville avec une dizaine de Cachemiris afin d’obtenir satisfaction. On nous a fait comprendre que nous devrions probablement attendre la réunion du collège échevinal de jeudi avant d’avoir une réponse ! Ces prétextes ne tiennent pas la route: en effet, le collège s’était déjà réuni jeudi passé alors que notre demande avait déjà été introduite.

    De plus, la ville d’Anvers a quant à elle déjà délivré une autorisation similaire, dont la demande a été introduite au même moment. L’autorisation de placer provisoirement une tente au centre-ville ne nous semble pourtant pas insurmontable; il est tout bonnement inadmissible qu’il faille une semaine et demie pour que cela puisse se concrétiser. Cela ne nous étonne cependant pas : le bourgmestre et sa clique sont les représentants de partis bourgeois qui n’ont que faire des interêts de la population.

    Nous ne doutons pas que s’ils donnent une réponse favorable à la demande des Cachemiris, ce ne sera que pour soigner leur image. Dans le cas contraire, seule une mobilisation plus large pourra les faire céder. Une fois de plus, nous ne pouvons que constater à quel point le capitalisme aggrave considérablement les conséquences dramatiques d’une telle catastrophe, et ce ici comme là-bas…

  • Interview de Jamil, Cachemiri vivant à Bruxelles

    Jamil jette un oeil sur les raisons qui l’ont poussé à quitter le Cachemire et sur les circonstances dans lesquelles a pris place le récent tremblement de terre.

    propos recueillis par Cédric Gérôme

    “Au Cachemire, il y a un manque total d’infrastructures et un dénigrement total de tous nos droits les plus élémentaires, qu’ils soient économiques, politiques, sociaux, culturels. Nous n’avons pas non plus la moindre liberté d’opinion, et une interdiction de mener la moindre activité politique. Selon un des articles (l’article 1925) de la prétendue “constitution” du pays, aucun parti politique, ni même aucun individu n’est autorisé à exercer une activité politique, même la plus pacifique. C’est cette toile de fond qui m’a poussé à quitter le Cachemire et à demander l’asile politique en Belgique. Il n’y a pas seulement des Cachemiris en Belgique; des milliers de nos camarades ont cherché refuge en Angleterre, au Canada, aux USA,…partout. Nous sommes tous victimes de ce système.

    "Historiquement, le Cachemire a toujours été une zone d’influence divisée entre le Pakistan, l’Inde, et aussi la Chine, qui a également ses interêts dans la région. Mais nous sommes consients que les conflits régionaux sont liés aux conflits internationaux et qu’en dernière instance, la situation du Cachemire ne trouvera pas d’amélioration dans le cadre du système capitaliste international. Ce système crée des conflits partout, et le problème du Cachemire n’est que l’un d’entre eux. Quand nous regardons le conflit au Cachemire, nous ne pouvons percevoir aucune perspective de solution dans le respect du système capitaliste.

    "La population cachemirie doit s’unir et chercher le soutien de la classe ouvrière du Pakistan, de l’Inde, de la Chine. Nous devons reconnaître le droit à l’autodétermination du peuple cachemiri. C’est la seule manière d’en finir avec l’occupation du pays et de lutter efficacement pour nos droits fondamentaux. Le gouvernement pakistanais n’a quant à lui aucune légitimité. C’est un gouvernement qui ne connaît que la force, c’est un régime militaire.

    "Au Cachemire, nous n’avons que des problèmes. Nous vivons quotidiennement les ravages de la pauvreté, de l’ignorance, de la répression militaire. La soumission militaire est la seule réponse qu’apporte le gouvernement aux problèmes du pays. Le régime militaire pakistanais ne sert qu’à défendre les seuls intérêts d’une élite pendant que le peuple crève de faim. Nous avons vu un formidable élan de solidarité de la part de la population internationale, cependant que l’état pakistanais est complètement incapable de procurer la moindre aide d’urgence – aide médicale, nourriture, tentes, abris,…pour la population de ce qu’il considère comme “son” territoire.

    "Aujourd’hui, c’est le 5è jour du tremblement de terre, et plus de 3,5 millions de personnes, rien que dans la région du Cachemire occupé par le Pakistan, sont sans abri. Aujourd’hui, Musharraf a adressé un message à travers les médias, dans lequel il est obligé d’admettre lui-même que son gouvernement a failli dans sa tâche de procurer la moindre aide immédiate conséquente au peuple cachemiri. Il le dit lui-même ! Nous pouvons ainsi clairement visualiser la “mission” du gouvernement de Musharraf: refuser d’autoriser quiconque de se rendre sur place pour voir réellement ce qui se passe dans la région.

    "Nous avons appris à travers les médias que les prétendues “autorités” locales sont parties du Cachemire suite au séisme pour aller s’installer tranquillement à Islamabad pendant que le peuple cachemiri est en train de se débrouiller seul pour organiser les secours lui-même avec des moyens de fortune, déplaçant sans outils des blocs de pierre de plusieurs tonnes, essayant de sauver ce qui peut encore l’être.

    "La police était sensée apporter des tentes et des abris aux habitants des zones isolées, d’autant plus que les températures chutent rapidement dans les régions montagneuses, mais en réalité rien n’a été fait. Nous sommes évidemment conscients que l’on ne peut plus rien faire pour les gens qui sont morts, mais il faut comprendre que tous les survivants sans nourriture, sans abri, sont menacés de morts.

    "Nous appelons toute la population internationale à faire pression sur leurs autorités pour qu’elles délivrent les moyens matériels afin d’accéder à ces zones, où des villages entiers ont parfois été rayés de la carte. J’ai perdu 3 de mes cousins dans le sinistre, mais je ne suis bien sûr pas un cas isolé. Chaque famille, chaque maison, chaque personne au Cachemire a été touchée d’une manière ou d’une autre par la catastrophe. En réalité, c’est toute une génération qui a été décimée par ce tremblement de terre.

    "Dans ces circonstances, nous ne pouvons que déplorer le fait que les autorités de la ville de Bruxelles tentent de nous ignorer, et refuse de nous accorder la permission de mettre sur pied un centre d’urgence pour récolter des fonds et centraliser les informations sur ce qui se passe là-bas. ”

  • Désastre suite au tremblement de terre en Asie. Les zones les plus pauvres sont les plus touchées

    Témoignage depuis la ville de Bagh

    Hier, je me suis rendu à Bagh, une ville dans le Jammu-et-Cachemire. Je suis arrivé avec un camion d’aide collecté par des travailleurs et des syndicalistes de Lahore. Ce n’est qu’un des cinq camions d’aide que nous avons collecté à Lahore, trois étant pour le Cachemire et deux autres pour la Province du Nord-Ouest. Le camion dans lequel je me trouvais avait une banderole à l’avant afin de l’identifier comme venant de la campagne pour les droits des syndicats et du Mouvement socialiste du Pakistan. Une fois entré au Cachemire, cette banderole attira l’attention car c’était le premier camion arborant une bannière socialiste provenant du Pakistan. Nous apportions de la nourriture, des vêtements, de l’eau potable et des couvertures.

    Khalid Bhatti, membre de la campagne pour les droits des syndicats, Pakistan

    Cette région est complètement dévastée et ici, les gens se battent toujours pour les besoins élémentaires de survie. Il est très difficile de dire exactement combien de gens sont morts ici mais on peut facilement deviner que 25 à 30% de la population a péri dans le désastre qu’a connu cette région. Les gens demandent des tentes- c’est leur principal besoin pour pouvoir se protéger du froid et du vent. Il y a encore plusieurs zones dans les montagnes où les gens n’ont toujours reçu aucune aide jusqu’à maintenant. Le gouvernement a déclaré que les autorités avaient atteint presque toutes les régions mais ce n’est pas vrai. Il y a beaucoup de régions où ni le gouvernement ni l’administration centrale n’ont été vus une seule fois. A présent ce sont essentiellement des volontaires des différentes parties du Cachemire qui ont livré de l’aide, que ce soient de la nourriture, des médicaments,…

    La dévastation que nous avons aperçue dans les montagnes est encore pire que tout ce que nous avons déjà vu. Dans certains villages il n’y a plus une seule maison qui n’ai subie aucun dommage et dans certains autres, toutes les maisons ont été rasées.

    Dans la ville de Bagh, il y a quelques bâtiments qui tiennent encore debout, comme des hôtels ou d’autres buildings. Mais une chose est claire : toutes les zones où les riches habitent, dans des villes telles que Rawalakot, ne semblent ne même pas avoir été touchées par le tremblement de terre. Cela parce qu’elles ont été construites avec précaution et avec de bons matériaux de construction. Dans certains de ces quartiers, pas une seule brique n’est craquelée !

    Le gouvernement a essayé de cacher ces contradictions et a déclaré que tous les quartiers étaient affectés de manière égale. Il n’y a toujours pas d’Etat ou d’autorité officielle dans cette région. C’est pourquoi il y a énormément de chaos et de panique. Beaucoup de routes sont toujours bloquées, et donc inaccessibles. Pendant que certaines personnes dans les villes ont de quoi manger et font même des stocks, les habitants des régions montagneuses crèvent de faim. Il n’y a aucun plan ni aucune stratégie mis en place par le gouvernement pour faire face à la catastrophe et aider la population.

    Le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que de proposer de déménager la capitale du Cachemire occupé par le Pakistan à Islamabad (la capitale fédérale du Pakistan) et a également l’intention d’amener des bureaucrates en service civil pour diriger les efforts de reconstruction au Cachemire. Ces deux mesures à elles seules vont provoquer un fort mécontentement. Comme résultat de la faillite du gouvernement, les tensions autour de la question nationale ont déjà commencé à croître. Mais elles risquent d’exploser si le gouvernement applique ses plans, et cela sera suivi d’une augmentation importante du nationalisme.

    Unc chose est sûre : il y a une énorme colère et la population est très mécontente de l’inaction du gouvernement. La nuit passée, quand je suis arrivé à Bagh, il y avait une manifestation de plus de 500 personnes contre le gouvernement avec comme slogan : « nous voulons des tentes et non de la charité ! ». Ce sentiment va continuer à se développer. Quand le choc de la perte de proches va s’éloigner (et il y a au moins entre 7 et 9 morts dans chaque famille), alors cette colère va s’exprimer d’elle-même.

    Les membres du TURCP sont en train d’organiser un centre de secours qui pourra aussi être utilisé pour réunir tous les syndicalistes et les travailleurs politiques de la ville. Dans un futur proche, nos membres pensent qu’il y aura une augmentation des sentiments nationalistes et qu’il sera d’autant plus important et nécessaire de mettre en avant une alternative de classe lorsque cela surgira.

    C’est pourquoi les dons qui ont déjà été faits sont très importants. Ces fonds vont nous aider à mener à bien nos tâches dans cette période difficile : fournir de l’aide et des ressources pour cette campagne dans l’intérêt de la classe ouvrière et des syndicats.

0
    0
    Your Cart
    Your cart is emptyReturn to Shop