Tag: Bruno Valkeniers

  • Une manifestation pacifique et combative

    Hier, trois manifestations différentes ont eu lieu à Gand. Mais paradoxalement, c’est celle qui a été la plus grande qui a le moins reçu d’attention des médias. Mais les 1.200 personnes présentes à la manifestation de Blokbuster se souviendront d’avoir participé à un cortège particulièrement dynamique et combatif à travers les quartiers populaires de la ville. Ils ont porté un message de résistance active contre l’extrême-droite ainsi que celui de la nécessité d’une véritable alternative contre la politique antisociale.

    Geert Cool

    Différents actions ont pris place à Gand contre la manifestation annuelle du club d’étudiant d’extrême-droite du NSV. Ainsi, une réunion a pris place durant l’après-midi au sujet d’une pétition contre la reconnaissance du NSV. Actief Linkse Studenten (Etudiants de Gauche Actifs en Flandre) et Blokbuster soutiennent cette pétition et ont participé à la réunion. Le soir, une manifestation antifasciste était prévue, dans laquelle les anarchistes voulaient former leur propre bloc. Ce bloc est finalement parti hors de la manifestation avant même que celle-ci ne débute. Les anarchistes ont donc suivi leur propre chemin et ont rapidement été encerclés par la police.

    La manifestation de Blokbuster a obtenu le soutien de la part de beaucoup d’étudiants mais aussi de plus vieux militants. Mais ce sont surtout les étudiants et les écoliers qui ont fait de cette manifestation un cortège particulièrement réussi. Nous voulions, avec cette manifestation, donner un signal clair pour clamer que la haine de l’extrême-droite n’est pas la bienvenue à Gand. Nous ne voulons pas laisser les rues à l’extrême-droite et avons donc appelé à une occupation pacifique des rues gantoises. C’est d’ailleurs cela qui s’est passé, à l’exception d’un petit groupe qui a trainé avec les anarchistes pour aller chercher la confrontation.

    La manifestation a reçu beaucoup de soutien parmi les passants et les riverains des quartiers populaires, elle s’est d’ailleurs agrandie à mesure de son parcours, des plus ou moins 1000 participants du début vers 1.200 à la fin. Sur les bords du trajet, de nombreux journaux ou autocollants antiracistes ont été vendus, et beaucoup de personnes ont demandé à recevoir plus d’informations sur nos actions.

    Après le parcours ont suivi quelques prises de paroles. Par la suite, les discussions ont continué autour d’un verre sur fond de musique tandis que d’autres dansaient. Autour de 23h, tout s’est arrêté, nous n’avons en effet pas voulu jouer avec la sécurité.

    Tous les manifestants auront sans doute ouvert grands les yeux de surprise ce matin en lisant les rapports dans les médias au sujet des manifestations. Toute l’attention s’est concentrée sur des caquetages sur la violence qui a eu lieu alors que les 1.200 manifestants n’ont rien eu à remarquer. Les médias ont mentionné deux manifestations alors qu’il y en avait clairement trois. Le plus petit cortège des anarchistes a obtenu le plus d’attention car la plupart des arrestations s’y sont produites. L’autre petit cortège d’environ 250 supporters du NSV a aussi obtenu de l’attention parce qu’une cinquantaine de hooligans de droite se sont livrés à la violence.

    Faute de n’avoir pas été assez spectaculaires aux yeux des médias, les 1.200 manifestants pacifiques de la manifestation combative de Blokbuster valide n’ont pas pu bénéficier d’attention de leur part.

    Avec cette manifestation antifasciste, nous avons clarifié que nous continuons à protester contre le danger de l’extrême-droite. La pression électorale sur le Vlaams Belang, de la part de la Lijst DeDecker entre autres, n’élimine pas ce danger. Le nouveau président récemment arrivé à la tête du VB, Bruno Valkeniers, a tout de suite clairement prouvé pour quoi il est : le racisme. Il a soutenu expressément le racisme institutionnalisé du régime de l’apartheid sud-africain. C’est aussi illustré par le parlementaire du VB Deman qui a écrit sur son site qu’il n’y a pas « beaucoup de nègres malins ». Ce racisme est accompagné par les actions violentes du NSV. Des membres du NSV ont d’ailleurs fait parler d’eux récemment à Anvers en mettant à sac un snack-pita. L’an dernier, à l’occasion des trente ans du NSV, Bruno Valkeniers avait encore parlé des membres violents et racistes du NSV comme étant « l’élite future de la Flandre ». Valkeniers affirme du reste qu’il n’a aucun problème avec la « violence de rue occasionnelle » du NSV, une organisation qu’il a lui-même aidé à créer.

    La résistance reste nécessaire et nous remarquons qu’il est toujours plus urgent de construire une alternative politique. Le néolibéralisme entraîne un gouffre grandissant entre pauvre et riches qui ne nous épargne pas : 15% de la population est pauvre en Belgique. Pendant qu’une petite couche au sommet profite de bénéfices record et de gros salaires, le pouvoir d’achat de la majorité de la population est fortement miné. Dans une lutte pour gagner quelques miettes de plus de cette pénurie, la désunion peut gagner du terrain, d’où la croissance des préjugés et des positions racistes, mais aussi sexistes. S’y opposer, c’est lutter en commun pour une amélioration générale.

    Nous pensons qu’une réponse socialiste est nécessaire face aux problèmes que nous rencontrons dans ce système, c’est-à-dire la construction d’une société qui trouve sa base non pas dans la satisfaction des intérêts d’une minorité, mais bien dans celle des intérêts de la majorité. Ce n’est qu’alors que pourront être abattues les barrières artificielles de désunion entretenues par un système, le capitalisme, qui n’a que chômage, pauvreté, guerre et misère à offrir. Rassemblons-nous dans la lutte contre le racisme et le fascisme, mais aussi dans la lutte pour une alternative socialiste. Contactez-nous dès aujourd’hui à : info@lsp-mas.be.

  • Les néo-nazis ne passeront pas !

    Antifascisme.

    Le NSV, l’organisation étudiante « officieuse » du Vlaams Belang, a comme objectif de former aux idées et méthodes néo-fascistes l’essentiel de la future élite du Vlaams Belang. La manifestation annuelle qu’il organise est un événement d’importance et à chaque fois un nouveau défi pour les antiracistes et les antifascistes.

    Boris Malarme

    Chaque année, le NSV adopte pour sa manifestation un thème différent mais qui tourne presque toujours autour du thème de l’indépendance de la Flandre. Cette fois-ci, il s’agit d’une parodie de la célèbre affiche de recrutement pour l’armée américaine avec « l’oncle Sam » : « Ik wil JOU voor Vlaanderen / Je TE veux pour la Flandre ». Pareil choix n’est pas innocent à l’heure où les politiciens se déchirent autour du communautaire et cherchent à détourner l’attention de la population des vrais problèmes.

    Cela fait longtemps que le pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs familles n’avait pas été mis autant sous pression. Et la crise économique qui vient sera utilisée pour justifier de nouveaux sacrifices – mais pas pour tout le monde. La même minorité continuera à vivre dans l’opulence grâce aux profits créés à la sueur d’autres fronts. Mais alors qu’ils prétendent défendre les « petites gens », le NSV et ses alliés, parmi lesquels le groupe francophone NATION, divisent le camp des opprimés en semant la désunion par le racisme et le nationalisme. Ils participent ainsi à la création d’un climat favorable à la casse de la solidarité, et particulièrement celle de la sécurité sociale.

    Une organisation violente et antisyndicale

    En Flandre, nous menons une campagne active dans les universités et les écoles où le NSV essaie d’être reconnu comme organisation étudiante. Il est inadmissible qu’une organisation clairement raciste et violente puisse être considérée comme acceptable. Sept membres du NSV sont par exemple actuellement poursuivis en justice pour la violence qu’ils ont montrée sans raisons dans un café d’Anvers peu après leur rassemblement de l’an dernier.

    Moins d’un mois avant, Bruno Valkeniers, grand patron anversois qui est aussi parlementaire et candidat à la présidence du Vlaams Belang, avait déclaré qu’en tant qu’ancien membre du NSV (comme bien d’autres au VB), il n’avait « pas honte d’une violence de rue occasionnelle ». On pouvait difficilement être plus clair pour rassurer et encourager l’aile radicale du VB, comme la suite l’a montré. La présence massive d’antiracistes dans la rue est un élément crucial pour empêcher le NSV d’utiliser leurs marches afin de multiplier les attaques physiques contre les immigrés et les militants de gauche.

    Le NSV défend aussi ouvertement l’idéologie solidariste selon laquelle patrons et travailleurs auraient un même intérêt commun. Lors du conflit à VW-Forest, Bruno Valkeniers, au nom de ce supposé « intérêt commun », a qualifié la grève de « folie totale ». Défense des « petites gens » ? Vraiment ?

    En définitive, derrière le NSV et ceux qui le soutiennent comme le VB ou NATION (de manière beaucoup, beaucoup plus modeste) se cache la même politique antisociale que celle défendue par les partis traditionnels, mais qu’ils voudraient appliquer à un rythme plus rapide et par une confrontation plus brutale avec le monde du travail et ses organisations syndicales.

    Refuser que les défilés haineux des néo-nazis puissent occuper librement nos rues. Contre-manifester en nombre largement supérieur pour les isoler et briser leur confiance. Lutter contre le racisme et le nationalisme et défendre la solidarité entre travailleurs et opprimés de partout. Voilà ce que nous vous invitons à faire avec nous le 6 mars.

  • Le Vlaams Belang veut faire la chasse aux jeunes

    Le Vlaams Belang à Malines n’aime pas trop les « jeunes qui traînent ». Le parti veut expérimenter l’invention d’un ingénieur britannique contre les jeunes. Cette invention s’appelle le «moustique». L’appareil émet des ultrasons qui ne sont audibles que des jeunes de moins de 25 ans !

    Extraits choisis…

    Bruno Valkeniers, un dirigeant frais émoulu du VB, sur la violence de l’organisation étudiante NSV: « Beaucoup de membres du Belang étaient mes amis lorsque j’étais au NSV. Certes, ce n’était pas des enfants de choeur. Tu sais, on est jeunes et on en veut. Alors on choisit la voie du radicalisme. Je n’ai pas honte de cette violence de rue occasionnelle ».

    Le député VB Filip Deman répète un vieux slogan du VB des années 80, qu’il avait lui-même repris aux nazis des années 30. « Pourquoi faut-il des immigrés s’il y a plus d’un demi million de chômeurs ?! » Les étrangers qui sont ici depuis quelque temps demeurent suspects et ne deviennent en aucun cas des nouveaux Belges. « Si une chatte met bas dans une poissonnerie, aura-t-elle des poissons ? », se demande Deman.

    Armé de cet appareil, le VB veut chasser les jeunes des rues de certains quartiers de Malines. D’après un conseiller communal du VB, Frank Creyelman, « le son est comme un cri haut et fort avec des tons changeants. La diffusion du son en continu sera tellement désagréable que les jeunes disparaîtront automatiquement de la rue ».

    La proposition a été mise à l’ordre du jour du conseil communal de Malines. D’après ses propres dires, le VB voudrait chasser les jeunes d’un quartier comme le Bethaniëpolder. Là, le système serait idéal selon le VB.

    Les jeunes n’ont qu’à rester à la maison, affalés devant la télévision. En tout cas, pas question d’aller dans une maison de jeunes. Au conseil communal, le VB a en effet demandé pourquoi la maison de jeunes Rzoezie disposait encore de la moitié de ses moyens de fonctionnement. La maison de jeunes avait déjà perdu la moitié de son budget annuel de 30.000 euros. Le VB se demande pourquoi elle a encore droit à 14.000 euros.

    Flâner un peu après les cours n’est pas davantage une option pour le VB. Le parti réclame des contrôles policiers au moment de la fin des cours. Les récalcitrants seraient embarqués au commissariat. Le VB ne manque évidemment pas de réclamer le doublement des amendes administratives contre les incivilités : un petit tour en combi coûterait 200 euros au lieu de 100 euros si ça ne dépendait que du VB.

    Le VB prétend être un parti qui défend les intérêts des jeunes, mais les mesures qu’il propose au niveau communal démontrent que sa seule réponse est la répression.

  • Un nouveau cas de violence gratuite à Anvers. Le président du NSV lance un raid physique sur des étudiants de gauche.

    Le Vlaams Belang affirme qu’il est contre la criminalité et la violence gratuite. A Anvers pourtant, c’est la direction de son propre cercle étudiant qui use de violence gratuite contre tous ceux qui pensent autrement. Bien qu’heureusement pas aussi "énergiques" que ceux de Hans Van Themse (celui qui a arbitrairement abattu des immigrés en mai 2006), quelques durs coups sont tout de même tombés hier soir dans le centre ville anversois. Un groupe, sous la direction du praeses (président) du NSV anversois, y est passé à l’attaque sur quelques opposants politiques.

    Le NSV (Nationalistische Studentenvereniging – Union des Etudiants Nationalistes) est le cercle étudiant non officiel du Vlaams Belang. Le groupe organise chaque année une manifestation à travers une ville étudiante ; et cette année, c’est au tour d’Anvers. La campagne du NSV ne recueille pas un grand succès, d’où une frustration croissante dans les rangs de l’extrême-droite. Une frustration qui s’exprime maintenant d’une manière violente.

    Hier (jeudi 1 mars), trois étudiants de gauche se revenaient d’une réunion dans un café de la Wolstraat (rue de la laine) dans le centre-ville. Ce faisant, ils devaient passer dans le quartier du café d’extrême-droite "De Leeuw van Vlaanderen" ("Le Lion des Flandres"), où un groupe de NSVistes avaient l’air de s’agiter au téléphone. Les étudiants continuèrent gentiment leur chemin, et rentrèrent dans un café. Peu de temps après, le café fut envahi par un groupe de NSVistes frustrés qui y venaient provoquer nos camarades. Ils voulaient discuter d’un article paru sur ce site le jour auparavant, qui parlait des nombreux problèmes auxquels leur campagne a été confrontée. Ils se vantaient également d’avoir déjà détruit plus de 1000 exemplaires du journal étudiant "Dwars" (~ "A contre-courant"). Ce journal apportait un article critique sur le NSV, ce que les étudiants de droite ont, évidemment, difficilement digéré.

    Les trois étudiants de gauche, parmi lesquels Jan Vlegels, président du MAS anversois, et Farid Rasoolzadeh, président d’EGA-Anvers, décidèrent de ne pas jouer le jeu de la provocation, et d’aller boire un verre un peu plus loin, histoire de lâcher les étudiants de droite. L’instant d’après, les étudiants de droite avaient disparu, et nos camarades pensaient que la voie était libre pour rentrer calmement à la maison. Cependant, alors qu’ils attendaient le tram à son arrêt juste à côté du café, ils furent tout à coup assaillis par un petit groupe de NSVistes.

    Le groupe de NSVistes était mené par leur président anversois, Jeroen Serpieters. Les NSVistes chargèrent les étudiants de gauche, dans l’espoir de bien vite leur donner une belle correction. Des coups tombèrent, mais des deux côtés à la fois. Quand les NSVistes remarquèrent que les étudiants de gauche ne se laissaient pas faire si facilement, ils durent rapidement s’enfuir. Ils s’apercevaient après tout du danger d’une intervention policière, et qu’ils auraient pu se faire embarquer pour violence gratuite.

    Ces temps-ci, on peut sentir une certaine sensibilité autour du thème de la violence gratuite, et le fait d’être impliqué lui-même dans ce genre de violence n’arrangerait pas fort bien la politique du NSV. Cela se montrait d’ailleurs aussi par le fait que les portes du café "De Leeuw van Vlaanderen" semblaient avoir fermé juste après l’attaque physique sur les opposants politiques.

    Néanmoins, cette violence n’est pas nouvelle en soi. Bruno Valkeniers, une sommité du VB, déclarait il y a quelques semaines dans une interview avec le Standaard, que lui-même ne rougissait pas de la "violence de rue occasionnelle" du NSV. C’est Valkeniers qui, à la fin des années 70, posait les fondations du NSV.

    Nous condamnons la violence d’extrême-droite du NSV et appelons à venir en masse à la manifestation anti-NSV de ce jeudi 8 mars. Aussi, nous appelons à prendre contact avec nous pour venir renforcer les activités de la campagne à Anvers pour les jours à venir. Il est évident que les NSVistes frustrés se font du souci pour le succès de notre campagne anti-NSV. De ce fait, il y a un encore plus grand risque d’actes de violence de la part de l’extrême-droite. Nous ne nous laisserons pas intimider, et voulons leur offrir, en guise de réponse, une manifestation anti-NSV conséquente et pacifique ce jeudi 8 mars.

    Rendez-vous : 19h, devant la gare de Berchem à Anvers. Pour renforcer la campagne : nous contacter via l’adresse antwerpen@lsp-mas.be

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