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Tag: Bloquons les 45 heures
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Les jeunes aussi en lutte contre la Loi Peeters !
Le 24 juin était une nouvelle occasion pour les Étudiants de Gauche Actifs d’entrer en solidarité avec les travailleurs. Tous ensemble, nous sommes plus fort contre la loi Peeters !Par Julien (Bruxelles)
A l’ULB, nous nous sommes donné rendez vous dès 4h30 sur le campus avec les délégations syndicale. Pour tous ceux qui ont participé, l’ambiance était bonne mais la participation était moins importante que lors des précédentes grèves. Il y a bien sûr un contexte propre à l’enseignement (les vacances scolaires). Une assemblée générale du personnel a été organisée et une petite centaine de personnes y a participé. Il est cependant dommage que cette AG ait eu lieu 3 jours avant la grève… Ce qui n’a évidement pas aidé la mobilisation. Tant à l’AG que sur le piquet, la discussion était : comment continuer à la rentrée ? L’idée d’aller vers une campagne dès les premiers jours de cours commence a germer et serait une excellente initiative pour impliquer les étudiants qui seront particulièrement touchés via les attaques sur le travail intérim. Ce genre d’emploi précaire pourrait d’ici quelques mois devenir le seul avenir possible d’une partie des jeunes générations.
Dans l’après midi s’est déroulée une manifestation contre la loi Peeters. Pour beaucoup d’étudiants ou de jeunes travailleurs, c’est une excellente occasion de participer à la journée de lutte si on ne peut bloquer son lieu de travail. A côté des JOC, de l’USE et de la CGSP ALR Bxl, la présence du Comité des Travailleurs Sans Papiers de la CSC soulève de nouveau l’importance de l’unité de classe contre l’austérité. Étudiants, travailleurs avec ou sans papiers, nous avons tous les mêmes intérêts !
Cette 3e manifestation de la plate forme Bloquons les 45h (après celles du 1er et du 15 mai) montre que la pression ne redescend pas. Le gouvernement espère que le mouvement s’arrêtera avec l’été mais les rendez vous sont déjà là avec la manifestation en front commun du 29 septembre et la grève générale du 7 octobre, pour les 2 ans du gouvernement.
EGA a déjà noté ces dates dans son agenda et nous avons pu en discuter lors de notre camp début juillet. L’enjeu est immense : les chômeurs et les invalides sont pourchassés dans le but de leur faire accepter n’importe quel emploi. Auparavant, le recours au travail intérimaire était réglementé, mais cela pourra maintenant se faire sans raison et de manière illimitée. Les travailleurs à temps partiel qui connaissent des horaires variables devaient légalement jusqu’ici connaître leurs horaires 5 jours à l’avance. Un jour serait suffisant pour le gouvernement. Notre temps de travail est annualisé : la «loi Peeters» veut que les semaines de 45 heures sans le moindre sursalaire deviennent la nouvelle norme. Dans les périodes plus calmes, le patron pourra tout simplement nous renvoyer à la maison. Ceux qui travaillent dans la construction ou dans l’Horeca pourront oublier de prendre une journée de pause par beau temps.
Les étudiants et les écoliers peuvent participer tant à la mobilisation qu’aux journées d’actions à venir. N’hésite pas à nous contacter pour recevoir du matériel ou discuter avec nous de la campagne contre les 45h. L’été sera l’occasion de se préparer pour le plan d’action syndical. A la rentrée, essaye de mobiliser sur ton école/campus, tout le monde doit regarder comment s’impliquer. Pourquoi ne pas organiser un débat dans ta classe ou, si l’occasion est là, aller vers une petite action de sensibilisation. Les idées sont à portées de main : faire passer un calicot dans la cours pour le faire signer, porter un badge ou un foulard de solidarité… Il est nécessaire de faire vivre ces journées de luttes dans les écoles et les unifs et, plus généralement, partout dans la société. Le plan d’actions fin 2014 avait été exemplaire en impliquant des étudiants, des écoliers, des sans papiers, des artistes… Bref le mouvement était bien un mouvements des travailleurs et cassaient l’idée du gouvernement que les syndicats ne représentent qu’eux même.
Fréquemment, le gouvernement Michel parle d’un prétendu « droit d’étudier » en vue de nous diviser. Ils prétendent ainsi que les syndicats bloquent les étudiants sans raisons. C’est faux. Les précédentes actions syndicales ainsi que celle à venir défendent l’ensemble des travailleurs et des jeunes. Le droit d’étudier, c’est avoir des transports de qualité pour se rendre en cours, c’est avoir droit à suivre les cours sans travailler sur le coté, c’est avoir accès à la culture ou encore à avoir un boulot à la sortie des études. Le gouvernement crache sur tout cela. Pour lui, le droit d’étudier, c’est seulement pour les plus riches.
Photos: manifestation contre la loi Peeters le 24 juin: PPICS
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La loi Peeters passe le droit du travail à la moulinette. Non aux 45 heures!
Il n’y a pas que le gouvernement français qui veut sa ‘‘Loi Travail’’. Michel & Co. préparent une nouvelle réforme structurelle qui vise directement à augmenter encore plus les profits des patrons. Kris Peeters, ministre de l’Emploi et de l’Économie (CD&V) – celui-là même qui avait encore essayé de se présenter comme le visage social du gouvernement – est maintenant le fer de lance d’une nouvelle attaque généralisée contre les travailleurs et la jeunesse qui, selon ses dires, vivraient tous au-dessus de leurs moyens.Par Boris (Bruxelles)
La fin de la semaine de 38h et des horaires ultra-flexibles
L’idée est d’introduire la semaine des 45 heures et la journée des 9 heures via l’annualisation (le calcul sur l’année) du temps de travail. Dans certains secteurs, cela pourrait même atteindre les 50 heures par semaine et les 11 heures par jour ! On pourrait ainsi travailler 45 heures certaines semaines et 31 heures d’autres. De plus, un pot de 100 heures supplémentaires serait introduit, rendant possible une augmentation du temps de travail moyen de 2 heures par semaine.
Jusqu’ici, un patron doit s’assurer de l’accord de la délégation syndicale pour introduire des heures supplémentaires. Désormais, plus besoin de justification avec la ‘‘loi Peeters’’. Le syndicat est mis hors-jeu et l’on se retrouve donc tout seul à négocier face à son employeur, sans qu’une trace écrite soit même nécessaire. Un simple accord oral suffirait.
Contrairement à la propagande du gouvernement selon laquelle le mécanisme créerait de nouveaux emplois, il limitera au contraire encore plus l’accès à l’emploi pour les chômeurs. Ces derniers seront utilisés comme moyen de chantage pour faire accepter des conditions de travail dégradées. Pas content ? On trouvera quelqu’un pour te remplacer !
Les femmes et la jeunesse livrées à l’esclavage moderne
Parmi les travailleurs à temps partiel, dont les femmes constituent la majeure partie, nombreux sont ceux qui ont un horaire flexible. Aujourd’hui, ces horaires doivent être communiqués 5 jours à l’avance et le contrat de travail spécifie quels sont les jours et heures de travail potentiels. Cette loi permettra à l’employeur de communiquer l’horaire seulement un jour à l’avance, de ne plus spécifier dans le contrat les tranches horaires potentielles et de raboter voire supprimer le sursalaire en cas de dépassement des heures.
Il serait aussi possible de conclure des contrats à durée indéterminée avec une agence d’intérim, qui nous enverrait ensuite d’un job à l’autre à souhait, le moindre refus pouvant casser le contrat et empêcher l’accès aux allocations de chômage.
Se crever à la tâche et sacrifier sa vie privée
À de telles conditions, au revoir les loisirs, la vie de famille et la vie sociale tout court. La vie de chacun sera plus compliquée, prendre ses congés et organiser ses vacances en famille deviendra un casse-tête.
Les travailleurs belges sont parmi les plus productifs au monde, mais deux tiers d’entre eux subissent déjà le stress au travail. Alors que les burnouts, les dépressions et les autres maladies professionnelles explosent, les nouvelles mesures aggraveront encore les problèmes de santé et le nombre de malades de longue durée. Et il est aussi question de faire subir à ses derniers un régime similaire à celui de la ‘‘chasse aux chômeurs’’ et des exclusions d’allocations.
C’est tout le système Peeters qu’il faut renverser
D’autres attaques antisociales vont encore suivre alors que les profits et les dividendes versés aux actionnaires atteignent de nouveaux records. Il n’y a jamais eu autant de richesses dans la société, d’inégalités non plus. La politique de l’establishment vise à transférer sans cesse plus de moyens du travail vers le capital. Saisissons l’occasion du nouveau plan d’action syndical. Les syndicalistes disposent de nombreux alliés avec les nouveaux mouvements sociaux tels que Tout Autre Chose, “Bloquons les 45h”, Nuit Debout, la coordination des Sans-papiers, la plateforme ‘‘Du Temps pour Nous’’. C’est tous ensemble qu’il faudra lutter contre la Loi Travail et faire tomber ce gouvernement des riches !
Mais ne nous limitons pas à ça, partons à l’offensive ! Exigeons un salaire minimum décent de 15€/h, à l’image des luttes qui se développent pour le salaire minimum aux USA ! Répartissons le travail disponible par la réduction collective du temps de travail à 30 heures par semaine, sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et réduction des cadences si nécessaire ! Renverser la tendance actuelle de transfert des moyens de la collectivité vers les riches exigera un changement de société, vers l’instauration d’une société socialiste démocratique.
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Génération K: Après la lutte contre le capitole, la lutte contre le capital
Comme chaque année au mois de juin et de septembre, des dizaines de milliers de jeunes sortent de nos écoles, hautes écoles et unifs et font leur entrée sur le marché de l’emploi. Mais leur avenir est trouble : tandis que certains sont débordés au boulot, beaucoup d’autres s’échinent à en chercher sans succès. Avec les mesures d’austérité qui continue de pleuvoir – comme la loi Peters qui vise à flexibiliser à outrance le travail – les perspectives sont peu réjouissantes pour les jeunes. La seule porte de sortie positive, c’est la lutte collective pour une autre société.Par Emily (Namur)
Génération Tanguy
À peine plus de la moitié des jeunes trouve un boulot dans les 6 mois qui suivent leur inscription en tant que demandeur d’emploi (54,4 % – étude annuelle 2015 du Forem). Malgré cet état de fait, depuis les mesures Di Rupo, les jeunes doivent prouver pendant un an qu’ils cherchent du travail pour avoir par la suite droit à une petite allocation de chômage dite d’insertion. Comment les jeunes sont-ils censés faire entre-temps ou lorsqu’ils ne rentrent pas dans les conditions d’âge et de diplôme ?
Lorsque c’est possible, ils restent plus longtemps qu’espéré chez leurs parents, vivant à leurs crochets, ce que l’on a appelé la génération Tanguy, en référence au film d’Étienne Chatiliez. La solidarité sociétale s’est transformée en une aide intrafamiliale. Et sans famille, ou si elle ne peut pas suivre, le dernier recours, c’est le CPAS. Sauf que lui aussi est sous-financé et ne peut pas suivre l’augmentation de 12,4 % des demandes en un an à peine. Face à cette crise, le gouvernement à la botte des plus riches propose sans surprise de conditionner l’accès au revenu d’intégration sociale (RIS). Il faut désormais suivre des formations, réussir des évaluations et bientôt réaliser un service communautaire aujourd’hui encore “volontaire”(c.-à-d. travailler sans salaire !) pour bénéficier du RIS, pourtant dernier rempart avant la misère la plus totale. Nous avons au contraire besoin d’un refinancement des CPAS et d’organiser un partage du temps de travail entre tous, sans baisse de salaire.
Travailleurs Kleenex
Le premier emploi est généralement un contrat de moins de 3 mois (dans + de 60 % des cas) souvent en intérim. Cette génération est placée dans une situation de compétition extrême où accepter un non-respect des conditions légales de travail permet d’espérer être prolongé (ce n’est pas la loi, mais pas le choix !). Par contre, en sens inverse, les lois favorables au patronat sont, elles, bien plus largement appliquées.
En plus du saut d’index qui fera perdre aux jeunes en moyenne 35.000 € sur l’ensemble de leur carrière, la pension à 67 ans et une carrière complète de 42 années pratiquement inatteignable, la loi Peters saque encore plus nos conditions de vie et de travail. Cette dernière prévoit l’annualisation du temps de travail. Ce qui était au départ d’application pour des secteurs spécifiques est aujourd’hui imposé sans concertation à tous les travailleurs. C’est la règle du nivellement par le bas.
Les travailleurs sous contrat précaire (de très nombreux jeunes donc) seront les plus impactés. Ils sont poussés à prester des heures supplémentaires pour être capables de mettre un peu de côté (par exemple, pour acheter une voiture face à un service de transport public pas toujours assez étendu), mais aussi, et surtout dans l’espoir d’une reconduction de leur contrat. Avec la loi Peters, les compensations pour les heures sup (en sursalaire et/ou récup.) disparaissent. On exige de nous de la flexibilité en fonction de la charge de travail. Par contre, les charges de la vie privée, elles, ne sont absolument pas prises en compte avec ces horaires flexibles qui peuvent être annoncés la veille !
L’intérim est également généralisé : les contraintes pour les entreprises d’y avoir recours sont supprimées et il est désormais possible d’avoir un contrat d’intérim à durée indéterminé. Toute une carrière à passer d’un boulot à l’autre, de collègues à d’autres au sein d’une commission paritaire, qui privé de sa capacité de mobilisation, est largement plus défavorable aux travailleurs.
Organisons la riposte
Face à leur situation qui se dégrade, les jeunes sont désabusés. Il existe un certain pessimisme ambiant : 4 ados sur 5 ont peur de ne pas trouver du boulot, un Belge sur 3 entre 18 et 30 ans a déjà pensé à se suicider (étude Solidaris). Toutefois, ils comprennent également pour qui roule ce système. Selon une enquête menée auprès d’ados britanniques et américains par l’économiste Noreena Hertz, seuls 6 % des jeunes ont confiance dans les grosses corporations et entreprises contre 60 % pour les adultes. N. Hertz nomme cette génération la ‘‘génération K’’ en référence à Katniss Everdeen, l’héroïne de la saga Hunger Games. Une génération rebelle, qui n’accorde plus sa confiance aux autorités.
Il est crucial aujourd’hui d’organiser ce sentiment de rejet du système et cette volonté de révolte. Les jeunes ont un rôle à jouer dans les luttes contre la loi Peters et l’ensemble des mesures d’austérité. Il est important qu’ils insufflent leur dynamisme au mouvement des travailleurs en rejoignant ses organisations.
Nous le constatons, la concertation ne fonctionne plus. On ne peut négocier avec ceux qui défendent des intérêts totalement antagonistes aux nôtres. Nous avons besoin de construire une orientation combative dans les syndicats et, en tant que jeune aussi, faire des mobilisations syndicales une réussite en réunissant dans la lutte les écoliers, les étudiants et les travailleurs avec et sans emploi.
Reprenons les meilleures traditions du mouvement ouvrier qui ont permis de construire notre sécurité sociale et nos services publics en organisant des Assemblées générales dans nos écoles, nos quartiers et nos lieux de travail. Établissons des comités de luttes élus à partir de ces assemblées pour prendre en charge l’organisation des grèves. Lors de ces dernières, tout le monde à un rôle à jouer : travailleurs avec ou sans emploi, renforçons les piquets de grève ! Nous aurons besoin de toutes les forces disponibles pour dégager le gouvernement et toutes les politiques d’austérité.
L’expérience de 2014 a montré que nous devons dès à présent discuter d’une alternative politique. Faire tomber un gouvernement n’est pas une chose simple. Il faudra une lame de fond profonde qui construit un rapport de force. Mais nous ne devons pas nous arrêter là, nous avons besoin d’une réelle alternative politique et les jeunes doivent prendre part à cette discussion.
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Le CD&V a échoué à donner au gouvernement l’illusion d’un ‘‘visage social’’
Au Rerum Novarum (événement annuel fêtant l’encyclique du même nom), le président de la CSC Marc Leemans s’en est pris au gouvernement Michel, car il protège les puissants et sabote le dialogue social. Certains militants ont même crié des slogans explicitement orientés contre le CD&V, le partenaire politique traditionnel de la CSC. Le ministre de l’Emploi Kris Peeters s’auto-proclamait jusqu’ici représenter le ‘‘visage social’’ du gouvernement. Mais il était absent de la célébration. Il faut dire que quelques semaines plus tôt à peine, le 20 avril, 10.000 manifestants de la CSC s’étaient réunis à Bruxelles pour protester contre la ‘‘Loi Peeters’’ et les autres nouvelles mesures antisociales du fédéral.Après le premier plan d’action de 2014, un vote serré a eu lieu à la CSC pour décider d’arrêter le mouvement. L’acceptation d’une maigre norme salariale avait été approuvée à condition d’organiser de nouvelles actions. Un espace avait été ouvert à la concertation et beaucoup d’espoirs étaient placés en Kris Peeters. Plus d’un an après, Marc Leemans doit lui-même reconnaître que cela n’a servi à rien. Même quand un accord est trouvé entre les patrons et les syndicats, le gouvernement s’y oppose. Leemans explique : ‘‘Chaque accord des partenaires sociaux a subi le rejet de Michel I. Concernant les fins de carrière. L’accord social. La disponibilité des chômeurs plus âgés. La flexibilité. Et, plus récemment, le grand projet des partenaires sociaux au côté des mutualités concernant l’emploi des malades et des invalides.’’
Le tax-shift (virage fiscal) avait été annoncé comme une mesure destinée à faire contribuer les plus fortunés. Ce fut au final un nouveau cadeau aux patrons, payé par les travailleurs ordinaires. La discussion sur le ‘‘travail faisable’’ a été détournée pour accroitre la flexibilité des travailleurs pour les presser comme des citrons. L’abolition de la semaine de 38 heures est au centre de ce qui est maintenant connu sous le nom de ‘‘Loi Peeters’’.
Peeters est l’un des nombreux visages antisociaux de ce gouvernement. Son comparse de parti Geens fait pareil à la Justice. La politique d’austérité conduit à une colère énorme chez presque tous les acteurs du secteur, des agents pénitentiaires aux magistrats. Est-il étonnant que de plus en plus de syndicalistes de la CSC critiquent le CD&V ? En Flandre Occidentale, l’ACV-Metea (CSC métal et textiles) a appelé le CD&V à ‘‘tirer la prise du gouvernement’’. Cette centrale syndicale a noté que les déclarations des dirigeants du CD&V à l’occasion du Rerum Novarum ont été accueillies avec dérision ‘‘parce que les politiciens au Parlement ne joignent pas les actes à la parole et les capitalistes peuvent partir en toute sécurité’’. L’ACV-Metea fait notamment remarquer que le CD&V participe à une politique qui nous ramène ‘‘à l’époque du prêtre Daens’’ (prêtre catholique flamand, désireux d’aider la classe ouvrière miséreuse des années 1880 à Alost dans leur lutte sociale contre Charles Woeste).
Contre ceux qui veulent nous ramener au temps de Woeste, nous devrons reprendre la tradition de Daens et nous organiser dans la lutte, y compris politiquement.
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Manifestation "Bloquons les 45 heures"
Peu avant que le nouveau plan d’action des syndicat n’ait été annoncé, un groupe de jeunes (surtout) et de travailleurs, membres d’organisation de la gauche radicale ou non, s’est regroupé dans la plateforme “bloquons les 45 heures” afin de protester contre la Loi Peeters. Un appel international à la mobilisation avait été lancé de France par “Nuit Debout” dans le cadre de la Loi Travail et ce dimanche 15 mai, également date anniversaire du Mouvement des Indignés en Espagne en 2011, une manifestation a eu lieu à Bruxelles contre la destruction de la semaine des 38 heures.Le Premier Mai, une manifestation avait déjà pris place à Bruxelles. La deuxième manifestation a réuni quelques centaines de personnes, parmi lesquelles des syndicalistes de la CGSP ALR (Administrations Locales et régionales) et de la CNE (la centrale francophone des employés de la CSC). A leurs côtés se trouvaient des groupes tels que la JOC, l’USE et d’autres organisations de gauche parmi lesquelles le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs. La manifestation a démarré à la Gare Centrale et a rejoint Saint Gilles en passant notamment devant les locaux du MR. Une assemblée générale a suivi ensuite à Saint Gilles.
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Bruxelles. Manifestation contre la loi Peeters
Mobilisons nous contre la loi Peeters. Stop au 45 heures!
Jeunes, précaires, travailleur.ses dans ou hors emploi, étudiant.es, allocataires, syndicalistes nous refusons sans appel la lettre et l’esprit du texte élaboré par le ministre de l’emploi.
Appel collectif “Bloquons les 45 heures”
Nous refusons la semaine de 45 heures et la journée de 11 heures sans aucune négociation, l’annualisation du temps de travail qui permet aux employeurs de faire travailler leurs salariés quand ils le veulent et autant qu’ils le veulent, et de ne plus payer les heures supplémentaires.Nous refusons la flexibilité qui permettrait aux employeurs de changer les horaires en 24h. nous ne sommes pas des machines, nous ne sacrifierons pas notre vie privée à la productivité.
Nous refusons la précarisation du marché de l’emploi avec l’institutionnalisation de l’intérim avec le contrat intérimaire à durée indéterminée.
Nous refusons que les travailleurs soient les esclaves de leur entreprise, forcés à des cadences toujours plus infernales, au burn out, à la dégradation de leur vie de famille alors que tant d’autres sont attaqués au chômage.
Car la réalité derrière cette loi c’est qu’elle permettra aux patrons de presser plus ceux qui travaillent déjà et donc de détruire le peu d’emplois disponibles pour ceux qui en cherchent.
Cette mesure est la mesure de trop, elle ne passera pas !
Nous avons donc décidé de nous organiser pour bloquer cette loi. voila pourquoi nous répondons à l’appel de nuit debout pour une journée d’action le 15 mai. cette première date de mobilisation nationale à bruxelles doit rassembler tou.te.s ceux et celles qui veulent construire un plan d’action qui ira jusqu’au retrait total de cette loi !
Rendez-vous le 15 mai, 14h gare centrale de Bruxelles
=> Sur Facebook
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La journée des huit heures fêtera-elle son centième anniversaire ?
Il y a bientôt 95 ans, le 14 Juin 1921, le mouvement ouvrier organisé obtenait l’inscription dans la loi belge de la journée des huit heures. Il a fallu attendre 1970 pour arracher la limitation de la semaine de travail à 40 heures. La revendication de la réduction du temps de travail fut de tout temps chevillée au mouvement des travailleurs.Par Clément (Liège)
Aujourd’hui, alors que le chômage atteint des proportions astronomiques, le gouvernement Michel poursuit son œuvre thatchérienne, ‘‘innove’’ et ‘‘modernise’’ le droit du travail en tentant d’imposer via sa ‘‘loi Peeters’’ l’augmentation de la durée quotidienne du travail à 9 heures et de la durée hebdomadaire à 45 heures. L’histoire des luttes des travailleurs est riche d’expériences qui doivent nous permettre de riposter et de défendre une alternative qui réponde aux besoins de notre classe sociale.
Une tradition bien ancrée
Aux débuts du capitalisme industriel en Belgique, les ouvriers étaient totalement à la merci de leur patron : la loi Le Chapelier empêchait toute coalition ouvrière ou encore action de grève, et si celle-ci fut révisée en 1866, il restait toujours de sérieuses entraves à l’exercice du droit de grève, qui n’avait de droit que le nom. La journée moyenne de travail était alors de plus de 12 heures de travail effectif.
A cette époque, la limitation de la durée journalière de travail était déjà un enjeu majeur : l’Association Internationale des Travailleurs mena des campagnes d’agitation et d’action sur la durée du travail dès sa création en 1864. En 1889, c’est le POB (Parti Ouvrier Belge, ancêtre du PS et du SP.a) qui se fait le porte-voix des travailleurs et réclame la journée des ‘‘3-8’’ (8 heures de travail, 8 heures de loisirs, 8 heures de sommeil) tout en mettant au point un argumentaire dont le but est de défendre au mieux la revendication et de convaincre les collègues sceptiques qui craignent des baisses de salaire.
À l’aube du XXe siècle, de premières victoires partielles sont acquises au niveau local dans des industries spécialisées : chez les typographes bruxellois en 1900, chez les diamantaires anversois en 1904 et chez les cotonniers gantois en 1905. Suite à ces victoires, les actions – tout en restant limitées tant par leur nombre que par leur ampleur – se multiplient et s’étendent à de nouveaux secteurs. En 1909 intervient la première limitation du temps de travail au niveau sectoriel : la journée de travail des mineurs sera ramenée à 9h.
Le tournant de la grande guerre
On entend parfois dire que l’inscription dans la loi de la journée de travail de huit heures est, à l’instar du suffrage universel, une sorte de ‘‘cadeau’’ octroyé par la bourgeoisie pour les efforts consentis par les travailleurs durant la guerre. Rien ne saurait être plus faux.
Au sortir de la première guerre mondiale, un élan de contestation se développe chez les travailleurs, qui ont payé le prix fort durant la grande guerre. En Russie, la révolution d’Octobre 1917 a mis à bas la vieille dictature tsariste pour instaurer le premier état ouvrier. Cet évènement fondamental eut un effet galvanisant sur les luttes des travailleurs à travers le monde. Une poussée révolutionnaire traverse alors l’Europe provoquant grèves et soulèvements. La classe dominante tremble.
En Belgique, le nombre de syndiqués augmente de manière fulgurante et passe de 252.177 en 1914 à 844.241 en 1920. De janvier à juin 1919, les grèves revendiquant les 8 heures se succèdent à un rythme effréné à travers toute la Belgique ; elles durent plusieurs jours voire semaines, et finissent bien souvent par des victoires. C’est d’ailleurs à cette époque que l’on assiste à l’une des premières grèves des transports en communs : en janvier, 5000 travailleurs des tramways bruxellois entrent en grève à plusieurs reprises et interrompent totalement le trafic des trams en région bruxelloise, ce qui frappera fortement l’opinion publique.
Le résultat de ces actions est sans appel : une enquête menée dans le cadre de la Conférence Internationale du Travail de 1919 démontre que dans la grande majorité des secteurs économiques, les huit heures ont été totalement ou partiellement introduites suite aux actions des travailleurs. Concrètement, la loi de 1921 n’instaurait pas les huit heures : elle consacrait et généralisait une victoire que les travailleurs avaient arrachée au patronat par une lutte farouche dans laquelle il fut bien peu question de concertation ou d’accommodation.
Au même moment où les 3-8 étaient conquises, l’industrie connaissait une augmentation de sa productivité suite à des gains technologiques, mais surtout grâce aux procédés de rationalisation du travail (généralisation du taylorisme, etc.) qui furent un moyen pour la classe capitaliste de récupérer le manque à gagner consécutif à la diminution du temps de travail. Cette augmentation de la productivité se traduisit par une augmentation parallèle du chômage, lequel fut dramatiquement aggravé par les effets de la crise de 1929. Pour le résorber et diminuer la concurrence entre ouvriers, la revendication d’une limitation de la durée hebdomadaire du temps de travail fut mise en avant et défendue, notamment durant les grèves de 1936 qui entrainèrent la conquête de multiples droits sociaux.
Face aux innovations du gouvernement, quelle réduction du temps de travail défendre ?

Depuis quelques mois, différentes organisations de gauche liégeoises se réunissent autour de la revendication de la réduction collective du temps de travail avec de nombreuses réunions et déjà deux journées publiques de réflexion, le 14 novembre et le 21 février dernier. Une plateforme a vu le jour et est officiellement lancée ce 1er mai. L’initiative regroupe les Jeunes-FGTB, les Acteurs des Temps Présents, le Centre Poly Culturel Résistance, Latitude Jeunes, Comac, Ecolo-J, les MJS et les Etudiants de Gauche Actifs. Aujourd’hui, la Belgique connaît de nouveau une période de réduction du temps de travail. La différence avec le début du 20e siècle est que cette réduction n’est pas choisie, mais bien subie. En 2014 le taux de chômage dans la population active (20-64 ans) était de 8,4% et le taux d’emplois d’à peine 67,3%(1). Même pour ceux qui ont la chance d’avoir un travail, les temps partiels et autres flexi-job se généralisent: en 2015, 465.000 travailleurs travaillent à 4/5 temps et 435.000 à mi-temps.(2) Jan Denys, spécialiste des ressources humaines chez Randstad ne s’y trompe pas lorsqu’il déclare ‘‘le travail à quatre cinquièmes devient en quelque sorte le nouveau temps plein.’’
Malgré ce constat accablant le gouvernement, par sa loi Peeters, veut nous ramener près de 100 ans en arrière. Il n’hésite pas à affirmer qu’il innove et agit dans l’intérêt des travailleurs : grâce à l’annualisation de travail, le travailleur ne pourrait-il pas choisir des périodes de travail intensif, et des périodes à un rythme plus calme ? En 1865 aussi, le ‘‘libre choix’’ des travailleurs justifiait leur exploitation brutale : payés à l’heure, ils avaient toute latitude de travailler aussi tard et aussi tôt qu’ils le souhaitaient. Cependant, leurs salaires de misère ne leur offraient que le choix entre une journée de travail insuffisante pour subvenir à leurs besoins et celui d’un travail excessif.(3) Dans la société de classe, le libre choix du travailleur ne peut être que la soumission aux diktats du patron. Etendre ou flexibiliser la journée de travail ne peut qu’aggraver le problème du chômage, renforcer la concurrence entre les travailleurs, faire pression sur les salaires et les conditions de travail et ainsi renforcer l’exploitation et l’aliénation.
Pour répondre au chômage et aux provocations du gouvernement, il est vital que le mouvement des travailleurs remette en avant son alternative de classe : la réduction collective du temps de travail. Les gains productifs doivent être utilisés pour alléger le poids qui pèse sur les épaules des travailleurs en répartissant le travail disponible, et pour que celui-ci devienne enfin un droit. Parce que nous ne pouvons tolérer – comme c’est le cas aujourd’hui – qu’une diminution du temps de travail mette en péril la capacité des travailleurs à répondre à leurs besoins, nous défendons l’échelle mobile des salaires avec un revenu minimum garanti.
Il est certain que le patronat se battra bec et ongle pour empêcher que de telles mesures n’aboutissent. Au début du XXe siècle, seule la création d’un rapport de force conséquent, la ténacité des organisation des travailleurs et leur intransigeance sur leurs revendication ont permis d’imposer des changements fondamentaux. Même après la victoire des huit heures, la bourgeoisie tenta de récupérer ses gains en augmentant les cadences et en accentuant la pression sur les travailleurs. Pour empêcher une telle situation, et comme nous ne pouvons contrôler que ce que nous possédons nous défendons également la revendication du contrôle des secteurs clefs de l’économie par les travailleurs.
La revendication de l’échelle mobile des heures de travail et des salaires ainsi que la nationalisation sous contrôle ouvrier des secteurs clés de l’économie sont les premiers pas à poser vers une société où l’économie serait au service des besoin de l’immense majorité de la population, où le travail serait synonyme d’émancipation plutôt que d’exploitation et où les travailleurs seraient maitres de leur destin en tant que classe plutôt qu’oppressés et aliénés par les désidératas d’une infime minorité de la population. Tel est ce que nous entendons par socialisme démocratique.
Notes:
1. Chiffre Eurostat: http://www.emploi.belgique.be/moduleDefault.aspx?id=21166#AutoAncher0
2. http://www.rtbf.be/info/economie/detail_emploi-le-nombre-de-quatre-cinquiemes-a-plus-que-double-en-15-ans?id=9263443
3. A ce titre voir : Topographie médicale de la Belgique du docteur Meynne -
Le 1er mai redeviendra-t-il un jour de lutte pour la journée des 8 heures?
Les mesures du vice-Premier ministre Kris Peeters donnent cette année un goût très amer au 1er mai. Le 1er mai est devenu la journée de lutte pour les huit heures en 1890 : huit heures de travail, huit heures de repos et huit heures de sommeil. Ce fut une revendication centrale du mouvement ouvrier des dizaines d’années durant. Cela devait rendre le travail soutenable. Kris Peeters et le gouvernement Michel considèrent les choses autrement. Ils ouvrent la porte à la journée de 9 heures et à la semaine de 45 heures, sans sursalaire.Par Eric Byl, édito de l’édition de mai de Lutte Socialiste
Le premier “statut d’ouvriers” date de 1349, après la grande épidémie de peste. Pour s’assurer d’avoir suffisamment de personnes au travail, des salaires décents et des limites à la journée de travail ont été fixés légalement. Cela a ensuite pris des siècles aux exploiteurs pour faire machine arrière et ramener la journée de travail à 12 heures. Avec l’arrivée des machines à partir de 1770, le temps de travail a dû suivre “cette évolution” pour passer à 14 voire 16 heures par jour, y compris pour les enfants. À l’époque déjà, des problèmes étaient “pointés”. Voici comment on défendait le travail des enfants en 1848: “travailler sous le regard de leurs parents leur permet de ne pas prendre de mauvaises habitudes de paresse et de ne pas devenir des voyous.”
L’introduction de la journée de 10 heures en Angleterre, le 1er mai 1848, était une première grande victoire. Mais ce sont les ouvriers de bâtiment de Sydney et Melbourne en Australie qui, le 21 avril 1856, ont les premiers imposés la journée des 8 heures avec une marche sur le parlement. Cette avancée fut possible grâce à la découverte d’or, une économie en plein essor et un afflux d’ouvriers qualifiés venant de Grande-Bretagne et bénéficiant de l’expérience de lutte du mouvement chartiste. Aux États-Unis, le 1er mai 1886, quelque 340.000 ouvriers sont partis en grève pour la journée des 8 heures. Elle a été introduite à certains endroits, mais, à d’autres, les dirigeants du mouvement ont été poursuivis. Ainsi, à Chicago, 8 ouvriers ont été condamnés dont 4 pendus. Malgré cela, quelques années plus tard, la fédération syndicale américaine a décidé de reprendre l’action pour la journée des 8 heures.
Cette revendication fut centrale lors du Congrès de Paris de l’Internationale Ouvrière, en 1889. Lorsque le délégué des ouvriers américains a souligné la décision de faire grève le 1er mai 1890, le Congrès a repris cette date. Mais ce n’est que quand les capitalistes ont commencé à craindre pour leur survie – entre la Révolution russe d’octobre 1917 et les républiques des conseils de Bavière, de Hongrie et de Slovaquie en 1919 – que 15 pays ont instauré la journée des huit heures. En Belgique, la loi des huit heures a été votée en juin 1921. Il a encore fallu attendre jusque 1928 avant qu’elles ne soient appliquées largement. En 1964, la semaine des 45 heures a été introduite, celle des 40 heures en 1970 et celle des 38 heures en 2003.
Kris Peeters remet tout cela en question. Par l’extension légale continuelle des heures supplémentaires, il était déjà possible de contourner la journée des 8 heures et la semaine de 38 heures, mais uniquement après concertation sociale et moyennant une compensation salariale ou un repos compensatoire. En comptabilisant le temps de travail sur base annuelle, le patron ne doit désormais plus tenir compte des négociations collectives. Il peut, quand ça lui chante, “demander” individuellement à un travailleur de prester jusqu’à 9 heures par jour et 45 heures par semaine, sans sursalaire du moment que le temps de travail ne dépasse pas, sur base annuelle, la moyenne de 38 heures par semaine. S’il y a moins de commandes et que le travail devient un peu plus supportable, il peut aussi nous renvoyer chez nous, même si cela ne nous convient pas. Et même si c’était sur base volontaire, avec les milliers de chômeurs qui cherchent un job, il faut déjà oser dire non.
Pensez-vous que le gouvernement s’en tiendra là ? Selon Kris Peeters, ce n’est qu’un exercice et le vrai travail (de sape) doit encore commencer. Tant que le capitalisme existera, aucun acquis social ne sera définitif. Il est temps de nous réapproprier les traditions de nos prédécesseurs et de faire à nouveau du 1er mai une journée internationale de lutte.
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Convergence des luttes: Bloquons les mesures Peeters

Nous, travailleurs, étudiants, travailleurs sans emploi, syndicalistes, membres d’organisations ou de collectifs, simples citoyens, refusons sans appel la lettre et l’esprit du texte élaboré par le ministre de l’Emploi prévoyant des ‘réformes structurelles du marché de l’emploi’.Groupe Bloquons la semaine de 45h – Blokkeer de 45-urenweek
Nous refusons la semaine de 45 heures et la journée de 11 heures sans aucune négociation, l’annualisation du temps de travail qui permet aux employeurs de faire travailler leurs salariés quand ils le veulent et autant qu’ils le veulent, et de ne plus payer de sursalaire pour les heures supplémentaires.
Nous refusons la flexibilité qui permettrait aux employeurs de changer les horaires en 24h. Nous ne sommes pas des machines, nous ne sacrifierons pas notre vie privée à la productivité.Nous refusons la précarisation du marché de l’emploi avec l’institutionnalisation de l’intérim (avec le contrat intérimaire à durée indéterminée) ou le télétravail non encadré qui isolerait et fragiliserait les travailleurs.
Nous refusons que les travailleurs soient les esclaves de leur entreprise, forcés à des cadences toujours plus infernales, au burnout, à la dégradation de leur vie de famille, alors que dans le même temps tant de jeunes et de sans emploi n’entreraient jamais sur le marché du travail.
Quel patron va engager s’il peut juste faire travailler plus ses salariés ?
La flexibilité Peeters baisse les salaires et détruit l’emploi !
Nous voulons une semaine de 32 heures et de 4 jours, pour permettre la création d’emploi et la qualité de vie, pour travailler mieux, et travailler tous.
Mais surtout, nous exigeons le retrait immédiat de ces mesures injuste et inefficaces.
Nous ne permettrons pas que ce texte soit transformé en loi et renvoie notre société au XIXème siècle.
Nous organiserons des actions jusqu’à ce que ce gouvernement fasse machine arrière ou tombe.
Rejoignez-nous :
- Le premier mai, journée lié à la conquête de la journée de 8h : manifestations régionales
Bruxelles : Manifestation du 1er MAI contre la journée de 9h! départ à 11h30 au Parvis de Saint-Gilles (Carré de Moscou). - Le 15 mai manifestation de toutes les organisations, délégations, centrales, groupes et associations qui soutiennent cette mention. Départ : 14h Gare Centrale
- Participation d’un groupe « Bloquons la loi Peeters », à la manifestation syndicale de fin mai
Et après ? On continue jusqu’au retrait total de la loi !
Sur Facebook : Bloquons la semaine de 45h – Blokkeer de 45-urenweek
Pétition : Signez « Non Merci » à la ‘Loi Peeters’ sur www.loipeeterswet.be - Le premier mai, journée lié à la conquête de la journée de 8h : manifestations régionales


