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Tag: Bill Clinton
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Corée du Nord : Le dictateur nord-coréen brandit la menace nucléaire
Simple provoc’, ou l’annonce de millions de morts ?
Les craintes et tensions en péninsule coréenne et dans le monde ont connu un nouveau pic, pour des raisons très compréhensibles. La Corée du Nord est un régime quasi stalinien d’un genre très particulier et fondamentalement instable. Son nouveau “grand dirigeant”, Kin Jon-un, semble encore plus imprévisible que son père en ce qui concerne ces menaces d’envoyer des bombes nucléaires sur ses voisins.
Clare Doyle, secrétariat international du CIO
Considère-t-il le Sud de cette péninsule divisée comme constituant une menace majeure envers son régime dictatorial (surtout vu la différence de niveau de vie et la présence dans le Sud de quelques éléments de base de démocratie) ? Cherche-t-il à démontrer à sa propre clique dirigeante, y compris à sa tante et à son oncle, vu son jeune âge, qu’il a la carrure d’un chef ? Tente-t-il d’utiliser la menace d’une attaque nucléaire afin de contraindre ses voisins à un retour à la table des négociations ? À moins que son objectif ne soit d’obtenir la levée des sanctions internationales et une hausse de l’aide alimentaire pour sa population affamée ?
Probablement un mélange de tout cela. Nous avons ici réellement une situation dans laquelle un échange nucléaire pourrait démarrer à tout moment – délibérément ou par accident. Cela ne peut être exclu. Un tel acte engendrerait un véritable cauchemar de mort et de destruction, l’effondrement du régime nord-coréen et une crise majeure pour la Corée du Sud et pour toute la sous-région.
La première réponse des États-Unis par rapport aux menaces de la Corée du Nord a heureusement été “revue à la baisse”, selon le mot d’un commentateur de l’université Yonsei. Après avoir envoyé des bombardiers B2 survoler la péninsule, les États-Unis ont reporté leur test prévu de tir de missiles intercontinental et cherchent apparemment le “dialogue” plutôt que la “dissuasion active”.
La nouvelle équipe dirigeante chinoise semble elle aussi moins prompte que dans le passé à apporter son soutien automatique au régime nord-coréen et à ses provocations périodiques à l’encontre de l’impérialisme et du régime sud-coréen. D’un autre côté, dans le Sud, la “politique de confiance” du nouveau régime de droite implique l’acceptation que la “dénucléarisation” n’est pas la seule chose à faire avant la neutralisation de la menace quasi permanente provenant du Nord.
Un des facteurs qui joue sans doute dans les calculs du régime du Nord est la crainte que s’il devait supprimer son arsenal nucléaire, il subirait alors le même sort que les régimes irakien et autres qui ont subi le courroux de l’impérialisme.
Beaucoup d’hypocrisie
Le fait que les États-Unis et la Chine exigent le désarmement total de la Corée du Nord, alors que ces pays sont eux-mêmes armés jusqu’aux dents (notamment d’armes nucléaires qu’ils n’ont pas la moindre intention de démanteler), est le signe d’une terrible hypocrisie. Les armes nucléaires sont des dispositifs monstrueux de destruction massive. Aucun gouvernement sain d’esprit ne ferait usage de ces armes, à cause de la perspective de destruction mutuellement assurée qui en découlerait. Ces armes ne servent que de moyens de dissuasion.
Mais cela ne signifie nullement que de telles armes ne pourraient être déclenchées par un dirigeant malade ou par accident. Dans le cas de la Corée, cette nouvelle instabilité est à replacer dans le contexte qui suit la mort de Kim Jong-il, dont le “règne” a vu la majorité de la population nord-coréenne plonger dans la misère et la famine. La menace provenant du niveau de vie supérieur dans le Sud et l’“infection” causée par certains droits démocratiques durement acquis (comme le droit d’utiliser internet) – posent un risque pour le régime du Nord. C’est pourquoi Kim Jong-un aujourd’hui fait tellement de bruit au sujet de la menace extérieure et de la nécessité d’utiliser des armes nucléaires en guise d’auto-défense.
Le régime nord-coréen semble ne se soucier d’aucune loi. Avec ses 600 000 soldats postés juste derrière la frontière, il est en position d’anéantir en un clin d’?il la capitale du Sud, Séoul, qui se trouve à moins de 60 kilomètres. Il a récemment effectué un certain nombre d’attaques sur des navires sud-coréens, et pourrait cette semaine envoyer un missile qui irait jusqu’à atteindre la base militaire américaine sur l’ile de Guam.
Le soutien chinois pour Pyongyang s’amenuise
Tout affairé dans sa lutte pour l’hégémonie dans la sous-région et en interne, le parti “communiste” chinois n’est pas contre l’idée d’organiser ses propres interventions militaires dans la région – il y a eu récemment des accrochages avec le Vietnam, le Japon et les États-Unis. Mais sur sa route vers la restauration capitaliste, la Chine n’accourra plus automatiquement à l’aide de son voisin comme par le passé. Le régime nord-coréen n’a de toute façon lui non plus rien de communiste, même pas en nom. Son idéologie dominante, le “Juche”, est une invention de son premier “grand dirigeant”, Kim Il-sung, qui était au départ un dirigeant communiste dans la guerre de résistance contre l’occupation de la Corée par le fascisme japonais, pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce petit État de 25 millions d’habitants est né à la suite de la guerre dévastatrice de 1950-53 entre les forces de l’impérialisme et la Chine de Mao Zedung. Cette guerre s’est achevée sur un “match nul” qui a mené à la division de la Corée entre un Nord stalinien et un Sud capitaliste sous régime militaire pro-américain.
Aujourd’hui, le flux constant de touristes qui voyagent jusqu’à la zone démilitarisée qui divise le pays afin de jeter un ?il par-dessus la frontière apprennent de la part des guides officiels que cela fait 60 ans que les “loups communistes” du Nord menacent le Sud démocratique. Mais cela n’est pas correct. Tout d’abord, bien que les secteurs-clés de l’économie dans le Nord appartiennent au gouvernement, il n’y existe aucun élément de démocratie ouvrière pour la masse affamée et miséreuse de la population, alors que la petite clique dirigeante au somment du gouvernement et de l’armée vit dans un luxe scandaleux. Pour les capitalistes, la Corée du Nord sert d’épouvantail visant à discréditer les idées du communisme et du socialisme, alors que ce régime n’est en réalité qu’une déformation grossière de nos idées et n’a pas la moindre ressemblance d’un État ouvrier socialiste démocratique.
Deuxièmement, on voit mal de quel “Sud démocratique” on parle, vu que l’impérialisme américain y a consacré des ressources gigantesques afin de soutenir les cruelles dictatures militaires qui s’y sont succédées pendant plus de 30 ans, y compris celle de Park Cheung-he, le père de la nouvelle présidente récemment élue. Les États-Unis y maintiennent un large arsenal et des dizaines de milliers de soldats. Depuis que Pyongyang a menacé d’oblitérer Hollywood (alors qu’il est peu probable qu’il en ait la capacité), les États-Unis ont à leur tour menacé d’accroitre leurs “actifs” sur la péninsule – ce qui n’est pas du tout du gout de la Chine, qui s’acharne maintenant à réconcilier les deux camps. (En 1994, l’administration de Bill Clinton avait sérieusement considéré de lancer une invasion du Nord, mais a annulé son plan vu le cout estimé de 100 milliards de dollars et un million de morts).
Le capitalisme des chaebols
L’économie de Corée du Sud est dominée par une petite poignée de grands cartels appartenant à de riches familles, nommés les “chaebols”. Les militants syndicaux y sont constamment réprimés et emprisonnés pour le simple fait d’exprimer leur droit démocratique à s’organiser et à entrer en grève (voir notre article du 26 février 2013 sur la situation en Corée du Sud – en anglais). La lutte pour la construction d’une voix politique indépendante pour la classe laborieuse sud-coréenne devient de plus en plus pressante. À cause du régime monstrueux du Nord qui est faussement présenté comme étant communiste, beaucoup de personnes ont été détournées de nos idées, et il est très difficile de construire une force véritablement socialiste dans le pays capable de lutter contre le règne des multinationales et des banques.
Aujourd’hui, à cause de l’immense gouffre entre le niveau de vie au Nord et celui dans le Sud, la plupart des gens du Sud considèrent que la réunification de la Corée leur coutera personnellement énormément d’argent. Toute lutte visant à réunifier la péninsule dans l’intérêt de la population laborieuse doit lier la lutte contre la dictature et la folie nucléaire du Nord avec la lutte contre les chaebols du Sud. La lutte pour la planification socialiste démocratique de l’industrie, des banques et des grandes fermes sous propriété collective permettrait de jeter les bases pour la réunification longtemps attendue du peuple coréen.
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INTERVIEW : Cindy Sheehan à propos du capitalisme, d’Obama et de la nécessité d’un nouveau parti.
Cindy Sheehan a commencé à faire parler d’elle en 2005, en organisant un camp de protestation aux abords du ranch de Georges Bush. Elle voulait tout simplement lui demander pourquoi il avait envoyé son fils mourir en Irak. Elle s’est présentée aux élections du Congrès en tant que candidate indépendante face à Nancy Pelosy (une des figures de proue du parti démocrate) en 2008, a tout de même obtenu 16% des voix et a devancé le candidat républicain.
Soacialist Alternative (CIO-USA)
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Des fuites confirment que les Etats-Unis s’enfoncent de plus en plus dans le bourbier
Le site web WikiLeaks a publié plus de 90.000 documents concernant la guerre en Afghanistan. Ils révèlent que les talibans sont plus que jamais depuis le début de la guerre en 2001. Les Etats-Unis ont cherché à cacher les preuves de cette puissance croissante.
Les USA cachent aussi leurs propres horreurs. Des centaines de personnes ont perdu la vie dans des ‘‘incidents’’, c’est-à-dire qu’on leur a tiré dessus sans raison. Les documents parlent d’au moins 195 morts parmi les civils, mais le nombre réel est sans doute bien plus grand. Les documents parlent notamment d’une fusillade de soldats polonais contre un village en 2007, lors d’un mariage. Parmi les morts se trouvait une femme enceinte.
Au moins 180 documents abordent les problèmes rencontrés avec les services secrets pakistanais (ISI). L’ISI a été impliqué dans l’entrainement des terroristes kamikazes, dans l’introduction d’argent en contrebande, dans l’organisation d’attentats,… Ce soutien est utilisé par le régime pakistanais pour renforcer sa position parmi la population pathane.
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Pour Cindy Sheehan, le capitalisme est à la source de la plupart des problèmes actuels et la seule alternative à ce système se nomme ‘socialisme’. Un nombre sans cesse croissant d’Américains remettent en cause le capitalisme, et cette tendance est encore renforcée par le fait que nous subissons actuellement la pire crise économique depuis 1929. Il n’est dès lors pas étonnant d’apprendre que 37% des américains pensent que le socialisme est le meilleur système économique possible.
Au cours de cette interview, Cindy parle, entre autres, de l’urgent besoin de rompre avec le parti démocrate et de construire un nouveau parti qui représenterait des millions de travailleurs et qui pourrait s’opposer aux banques, aux institutions financières et aux assurances, mais aussi de l’absolue nécessité pour les forces de gauche de présenter des candidats indépendants aux élections de 2010 et de poser la question de l’alternative la plus forte et la plus sérieuse possible pour les présidentielles de 2012.
Quelles sont vos opinions sur les politiques intérieures et étrangères d’ Obama? A-t-il tenu sa promesse de mettre fin à la politique du ‘Grand Capital’ de l’ère Bush?
«L’Irak n’avait plus ni cohésion ni logique quand Obama est entré en fonction en 2009. Les alentours avaient été ‘nettoyés ethniquement’ avec 1 million de morts et à peu près 5 millions de personnes contraintes quitter leurs villages, pour se rendre dans une autre région d’Irak ou même dans un pays voisin. Pendant la campagne électorale, Obama avait promis à maintes reprises que la première chose qu’il ferait en tant que président serait de programmer le retrait des troupes d’Irak, sur base d’un calendrier avec des dates concrètes. Il est au pouvoir depuis 16 mois et on n’a toujours rien vu venir. De plus, il avait également promis le retrait total des troupes de combat endéans les 16 mois.
Concernant l’Afghanistan, 2009 a été la pire année en termes de morts, tant civils qu’américains. Obama a triplé le nombre de soldats par rapport à l’époque de Bush et a demandé deux rallonges budgétaires d’urgence (l’une d’entre elles doit encore être approuvée), ça aussi, il avait promis de ne pas le faire. Et là, on ne parle même pas du fait qu’il a triplé le nombre de drones d’attaque dans le nord du Pakistan.
Ce sombre constat vaut aussi pour sa politique intérieure. Dans son équipe économique figurent de nombreux membres de l’élite néolibérale tels que Timothy Geithner (ancien vice-président du Comité fédéral pour le marché libre et ancien directeur de la politique du développement du Fond Monétaire International, NDT), Robert Rubin (ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton, NDT) ou encore l’effrayant Larry Summers (ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton, notamment connu pour avoir déclaré «Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable.», NDT). Les institutions financières continuent à être renflouées et le chômage est toujours de 9,9% (chiffre officiel, la réalité est plus importante). Et la ‘réforme des soins de santé’ n’est rien d’autre qu’un cadeau aux compagnies privées.
Un des principaux arguments de ceux qui font l’apologie du parti démocrate est qu’il faut élire les démocrates pour ne pas que la Cour Suprême penche trop à droite. Mais les deux premières personnes qu’Obama a nommées sont connues pour leurs positions de droite.
Quelle a été votre expérience personnelle avec les dirigeants du parti démocrate quand vous êtes devenue une des figures du mouvement anti-guerre en 2005 ? Comment ont-ils répondu à votre demande de stopper la guerre après qu’ils aient pris le contrôle du Congrès en 2006 ?
J’ai rencontré des dizaines de sénateurs démocrates (Clinton, Kerry, Reid, Levin,..) et des députés (Pelosi,…), ils m’ont tous dis: "Cindy si tu nous aide à avoir la majorité au Congrès, on t’aidera à mettre fin à la guerre."
Après le mois d’août 2005, alors que le sentiment anti-guerre et anti-Bush n’avait jamais été aussi haut, les démocrates ont utilisé cette atmosphère pour récupérer de courtes majorités dans les 2 Chambres. Qu’ont-ils fait avec ces majorités? Ils ont financé les guerres, fait en sorte que le syndicat du crime de Bush n’ait pas à se justifier, voté l’acte de modernisation de la FISA et le renflouements des "banksters" et bien d’autres choses.
Après que la première rallonge budgétaire destinée à la guerre ait été votée en 2007 (avec des associations comme Moveon.org – une organisation citoyenne liée au parti démocrate – militant en faveur) j’ai quitté le parti démocrate pour de bon. La guerre continue et, maintenant, les démocrates sont au pouvoir tant à l’exécutif qu’au législatif.
Au cours de ces dernières années, l’opposition à la guerre en Afghanistan s’est intensifiée et une majorité d’Américains sont toujours opposés à la guerre en Irak. Pourtant, le mouvement anti-guerre est en crise et les protestations (meetings, manifestations ou autres) sont de tailles très réduites. D’après vous, que se passe-t-il?
En 2008, pour le 5e anniversaire de la guerre en Afghanistan, des organisations anti-guerre ont déclaré qu’une large manifestation à Washington "embarrasserait" les démocrates qui se battaient alors pour la présidence et pour une plus large majorité au congrès. En fait, le mouvement institutionnel anti-guerre, que j’appelle le mouvement pacifiste industriel, est aussi lié au parti démocrate que les syndicats traditionnels.
Presque tout les dirigeants du mouvement anti-guerre (mais pas moi) ont soutenu Obama et ont fait campagne pour lui. Maintenant, ces organisations commencent à comprendre qu’il n’est finalement peut-être pas meilleur que Bush. Mais je vous garantis qu’en 2012, ils le soutiendront à nouveau.
Vous avez participé à une élection contre l’actuelle présidente de la Chambre, la démocrate Nancy Pelosi et vous avez battu le candidat républicain et obtenu le score de 16% des suffrages. Pouvez-vous nous parler de votre expérience en tant que candidate anti-guerre indépendante ?
La réponse à cette question pourrait constituer un livre, mais on peut tirer quelques leçons principales: le système fédéral est conçu de telle façon qu’il ne peut pas être battu à son propre jeu. Les lois en vigueur rendent pratiquement impossible pour un troisième parti (ou un candidat indépendant) de se que se présenter au scrutin.
Un candidat ne peut être payé par la campagne et, à moins qu’il ne soit un candidat "officiel", celui-ci ne peut avoir d’autre travail. Je me suis donc présentée et ai mené campagne 10 mois avec un très petit revenu. Mon unique carte de crédit a surchauffé…
Je pensais que me présenter contre Nacy Pelosi serait un bon moyen de faire connaitre les limites et la corruption qui règne dans le système du "bipartisme", mais les médias m’ont totalement passée sous silence.
Pensez vous qu’il est temps de construire un parti indépendant des républicains et des démocrates ? Comptez-vous vous présenter en 2012 et ainsi proposer une alternative de gauche en faveur des travailleurs ?
Je pensais déjà qu’il en était grand temps il y a un moment. Actuellement, il y a une réelle atmosphère anti-establishment, malheureusement récupérée par la droite.
Oui, j’ai monté une équipe de professionnels pour la campagne et nous allons commencer très bientôt.
Que pensez-vous du Parti Vert?
J’aime le programme du parti mais il semble (et beaucoup de membre de ce parti sont d’accord avec moi) que ce parti ait été infiltré par des démocrates qui veulent le discréditer ou le faire virer à droite.
Vous avez publié deux éditions de votre livre "Les 20 plus gros mythes de la classe des voleurs et les arguments pour la révolution". Pourquoi dites-vous que nous avons besoin d’une révolution?
Parce que je pense que le système ne peut être réformé. La classe des capitalistes (que j’appelle la classe des voleurs) a acquis un contrôle très profond sur chaque aspect de notre société, et les USA ont le plus grand écart de revenu entre riches et pauvres de tout les pays capitalistes industrialisés. Ma révolution est une révolution des travailleurs (la classe volée) qui démarre de la base pour reprendre le pouvoir et redistribuer équitablement les richesses et ressources.
Vous avez popularisé l’idée de la nationalisation des banques pendant votre campagne de 2008. Quelles réactions avez vous eues concrètement, dans la rue, quand vous propagiez cette idées ? Etes-vous pour la nationalisation d’autres secteurs de l’économie ?
Je pense que les richesses d’une région ou d’une nation appartiennent à la population. Je pense que l’industrie devrait être sous le contrôle démocratique des travailleurs.
Je pense aussi que les gens "ordinaires" ont le instinctivement le sentiment que c’est la seule façon de faire. Enormément de personnes ont perdu leur boulot, leur maison et toute la sécurité qu’ils avaient et ils observent les riches devenirs toujours plus riches, alors que les pauvres deviennent sans cesse plus pauvres. Je pense que le plus gros avantage d’une campagne présidentielle clairement socialiste est qu’on peut vraiment expliquer aux gens que ce n’est pas eux le problème. Le problème, c’est le capitalisme, pas le capitalisme de "copinage" ou l’"avarice" capitaliste. Le copinage et l’avarice sont inhérents au capitalisme. Le seul et unique objectif de ce système est le profit.
Donc vous pensez que le capitalisme est la source des problèmes de la société. Mais Quelle est l’alternative ? Le socialisme démocratique ?
Oui c’est l’alternative.
Vous avez commencé à lire "Ma vie" de Léon Trotsky, un des dirigeants de la Révolution russe de 1917 et adversaire acharné de la dictature stalinienne qui a usurpé le pouvoir. Que pensez-vous de lui ?
J’ai seulement lu la première partie du livre. Selon moi, Trotsky est un auteur engageant et motivant, bénéficiant à l’évidence d’un intellect hors du commun. J’ai hâte d’arriver à la partie où il aborde les luttes politiques.