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  • Liberté d'expression et unité au sein du mouvement étudiant Montois

    Réponse à l’interdiction de distribution de tract

    Il y a quelques semaines, une plateforme montoise en faveur d’un enseignement de qualité pour tous a été lancée. Les Etudiants de Gauche Actifs (EGA) et le Parti Socialiste de Lutte (PSL) participent à cette plateforme, également composée de Comac, des jeunes FGTB, des jeunes CSC, d’ECOLO-J, ainsi que des JAC, de la JOC et de la FEF, qui ont rejoint dernièrement (j’espère n’oublier personne, je me base sur ceux que j’ai vu au moins une fois en réunion). Malheureusement, des atteintes à la liberté d’expression se sont récemment manifestées au sein de l’initiative. Nous nous devons de les expliquer et de les dénoncer.

    Par Ben

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    C’est avec une grande satisfaction que nous publions ci-dessous la réaction de Comac à cet article. Nous considérons que c’est un grand pas en avant vers l’unité véritable du mouvement étudiant. Entre partenaires de lutte, il est parfois difficile de trouver des accords, c’est bien normal, et il est malheureux que nous en soyons arrivé à devoir écrire cet article pour faire changer d’avis certains partenaires de la plateforme. Nous espérons toutefois que cette polémique ne sera pas vue comme un frein à notre collaboration, que ce soit dans cette plateforme ou dans d’autre à l’avenir. Comme expliqué dans notre article, l’unité d’un mouvement ne peut se construire que dans le respect de la diversité de celui-ci. C’est une leçon que nous aurons apprise ensemble et nous en sortons plus fort. Nous profitons également de cette fin heureuse pour réitérer notre souhait d’apporter toute notre aide et notre soutien à Comac dans sa lutte pour défendre son droit a la liberté d’expression sur le campus de l’Umons.

    Voila l’E-mail que Comac nous a envoyé:

    Bonjour,

    Je viens de prendre connaissance de l’article concernant la plateforme à Mons et, par la même occasion, du contenu de la discussion sur le travail politique lors de l’action.

    Je tiens à m’excuser au nom de la direction nationale de Comac pour les positions défendues par mes camarades au niveau local à ce sujet. Nous les avons contacté pour en discuter et remédier au problème qui se pose, afin que toutes les organisations de la plateforme puissent effectivement diffuser leur point de vue aux étudiants.

    Aurélie Decoene

    Présidente de Comac
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    Au sein du mouvement étudiant, ce n’est pas la première fois que l’on essaie de nous empêcher de diffuser nos idées. Comac et la FEF ont plusieurs fois tenté cela, brisant de fait l’unité du mouvement. Signalons d’ores et déjà que le Conseil Etudiant de Gand (GSR), l’un des principaux initiateurs de la campagne en faveur de l’organisation de manifestations le 28 mars, a invité les organisations participantes aux plateformes flamandes à ne pas hésiter à apporter tout leur matériel : « Nous appelons les associations à autant que possible apporter leurs drapeaux, rubans,… à la manifestation. C’est ainsi que la diversité des personnes présentes s’exprime le mieux. ».

    Une initiative intéressante dans la lutte pour le refinancement de l’enseignement

    Avec EGA et le PSL, nous étions très enthousiastes à l’idée que se constitue une plateforme en faveur d’un enseignement public de qualité, accessible à tous. Cette revendication ainsi que celle du refinancement public de l’enseignement à hauteur de 7% du PIB figurent dans notre programme depuis bien longtemps et nous avons déjà organisé de nombreuses manifestations et participé à de nombreuses plateformes à ce sujet par le passé. Nous ne pouvions donc que nous réjouir à l’idée que des cercles étudiants, des syndicats et des organisations aux programmes et sensibilités politiques parfois fort différentes se fédèrent sur base de cette revendication. Cela ne peut que renforcer le mouvement étudiant, son unité autour de cette revendication étant clairement un premier pas important sur le chemin de la lutte pour un refinancement.

    Nous nous sommes donc engagés à participer à cette plateforme en y mettant les forces dont nous disposons sur Mons.

    Malgré les cafouillages, notre volonté est de participer à cette plateforme

    Nous avons participé aux diverses réunions de la plateforme et nous y avons constaté certains cafouillages ou zones d’ombre, comme par exemple dans l’explication que la représentante de Comac nous a donnée sur l’origine de la plateforme.

    D’une plateforme lancée par Comac, elle est devenue une plateforme nationale de la VVS/FEF qui s’est déclinée localement et finalement elle nous a expliqué lors d’une autre réunion qu’elle s’était trompée et que la plateforme nationale est un regroupement de représentant de plateformes locales. Nous ne nous en sommes pas ému pour autant.

    Qu’elle nous dise qu’elle a récemment participé à une réunion de cette plateforme nationale comme représentante de la plateforme de Mons alors que les organisations composant cette plateforme n’étaient pas au courant, nous le considérons comme un peu plus problématique et relevant d’un manque d’honnêteté et de démocratie. Mais nous ne nous somme pas fâchés pour autant, puisque nous aurions quand même voté pour qu’elle nous représente à cette réunion, si elle nous l’avait demandé.

    Que la plateforme de Mons soit utilisée pour populariser l’enquête que Comac a effectué auprès des étudiants, alors que dans d’autres universités Comac l’a présentée en son nom propre, nous l’avons également laissé passer. Que Comac propose que les différentes composantes de la plateforme ne prennent pas la parole lors de la manifestation afin de laisser la parole aux ”étudiants” – des membres de Comac, par hasard – accompagnés de l’un ou l’autre pour parler au nom de la plateforme, nous l’avons de nouveau laissé passer.

    Ce ne sont là que quelques exemples. Si nous avons accepté toutes ces petites man?uvres, c’est que nous pensons que l’existence de discussions, d’actions et de manifestations en faveur d’un refinancement de l’enseignement sont tellement bénéfiques au mouvement étudiant que nous pouvions fermer les yeux sur ces quelques zones d’ombres.

    La seule chose à laquelle nous tenons comme à la prunelle de nos yeux, c’est que dans tout ce bazar, et en respect vis-à-vis des positions communes de la plateforme, chaque organisation dispose tout de même de sa pleine liberté d’expression. Ce qui implique le droit de discuter, y compris par la distribution de tracts, par l’expression de sa liberté de presse en proposant un journal ou par toute autre forme de liberté politique démocratique.

    Nous sommes donc très choqués par la volonté de la plateforme d’interdire la distribution de tracts ou autre lors de la manifestation du 28 mars. C’est pour nous une grave atteinte à la liberté d’expression. En tant que socialistes de lutte, nous nous battons pour une société qui sera plus démocratique que celle où nous vivons actuellement, pas pour l’inverse. Tuer dans l’?uf le débat d’idées ne nous semble pas un bon moyen d’y parvenir.

    L’unité, oui, mais comment ?

    Le principal argument qui nous a été donné est celui de l’unité, je cite le PV de la réunion : « Nous avons pris cette décision car nous trouvons important de défendre l’unité du mouvement étudiant. C’est un mouvement que l’on veut porter encore longtemps, la manifestation du 28 n’est qu’un premier pas, c’est pour ça qu’il faut être cohérent. On organise cette manifestation pour défendre des revendications nationales en faveur des étudiants et pas pour vendre nos organisations aux étudiants. »

    Pour nous, l’unité sans liberté d’expression n’a d’unitaire que le nom, c’est une unité de façade, purement abstraite, comme un couvercle que l’on met sur les différentes sensibilités politiques et, qui comme pour la marmite qui bout, est prêt à exploser à n’importe quel moment. C’est à proprement parler une mascarade. Nous refusons cette fausse unité, hypocrite, pour lui préférer une unité véritable, c’est à dire concrète. Une unité qui se base sur le respect mutuel et l’action commune.

    Nous pensons que l’unité se construit patiemment à travers la discussion et le dialogue. C’est apprendre à accepter les divergences d’opinion tout en travaillant ensemble sur base de ce qui nous rassemble et sur base d’objectifs communs. Nous ne considérons pas les différentes sensibilités politiques présentes dans le mouvement étudiant comme un problème, mais comme une richesse nous permettant d’aiguiser nos arguments et nos méthodes en faveur d’une amélioration de la situation dans l’enseignement. Selon nous, les étudiants sont parfaitement capables de faire la différence entre les positions communes de la plateforme et les positions particulières des organisations.

    Le double discours de Comac-Mons sur la liberté d’expression

    Depuis quelques semaines, les membres de Comac rencontrent des obstacles à la tenue de leurs actions sur le campus de l’Umons. Vous trouverez ici l’article qu’ils ont écrit à ce propos, intitulé Liberté d’expression en danger à l’Université de Mons ? EGA et le PSL apportent tout leur soutien aux membres de Comac vis-à-vis de leur droit à la liberté d’expression et sont prêts à s’engager dans toutes les actions que Comac jugera bon d’organiser afin de défendre ce droit.

    Au vu des positions publiques de Comac en faveur de la liberté d’expression, nous ne comprenons pas pourquoi ceux-ci veulent freiner la liberté d’expression au sein de la plateforme montoise pour un refinancement public de l’enseignement en interdisant aux organisations participantes de distribuer des tracts ou de vendre leur presse lors de la manifestation organisée ce jeudi 28 mars. Bien que nous soyons habitués à l’attitude de Comac de vouloir imposer son point de vue de haut en bas, nous tenons à manifester notre incompréhension vis-à-vis de l’attitude contradictoire de ses représentants, qui changent de positions en fonction de leurs propres intérêts au cours du même mois.

    En guise de réponse aux arguments qui nous ont été opposé lorsque nous avons voulu défendre notre droit à la liberté d’expression, nous n’avons qu’à reprendre les arguments de Comac lui-même.

    Leur article commence par une citation de Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » Nous n’espérons pas que Comac se batte jusqu’à la mort pour défendre notre droit à distribuer des tracts. Mais nous pensons tout de même que le minimum serait d’accepter soi-même ce droit à la liberté d’expression pour tous.

    La représentante de Comac a justifié sa position en nous disant que si tout le monde distribuait des tracts, cela dérangerait les étudiants. Nous avons pourtant pour tradition de distribuer des tracts et de vendre notre journal en manifestation, sans que l’on ne rencontre le moindre incident, pour paraphraser l’article de Comac ; ces activités « ont toujours été organisées sans encombres et dans le respect du débat démocratique. »

    Et tout comme il explique que « Comac n’a jamais rencontré de problèmes dans sa distribution de flyers, de réservation de locaux pour organiser des activités ou d’appels en auditoire pour faire la promotion de ses actions », nous n’avons nous non plus jamais rencontré de problème dans nos propre distribution de tract ou vente de presse.

    Nous sommes d’ailleurs d’autant plus étonnés d’entendre que nous pourrions déranger les étudiants lorsqu’on lit dans leur article en réponse aux pressions qu’ils subissent que « Plusieurs raisons sont avancées pour nous empêcher de nous exprimer. Premièrement, certains étudiants ont soudainement été dérangés par des appels de Comac dans les auditoires. Pour un étudiant qui se plaint d’être dérangé, combien d’autres qui nous expriment leur soutien ou trouvent positif de voir des jeunes engagés de gauche ? Si tout ce qui dérange quelqu’un devenait interdit, on sombrerait rapidement dans des pages noires de l’Histoire qu’on aimerait oublier aujourd’hui. De plus en plus, la tentation du repli sur soi et du rejet des avis différents font surface dans l’opinion publique, comme le montrent les récentes déclarations du bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever. »

    Nous disons la même chose : pour un étudiant qui se sentirait dérangé par notre tract, combien d’autres qui nous expriment leur soutien ?

    Je profite du fait que Comac parle des pages noires de l’histoire pour citer Trotsky qui, avant-guerre, a défendu l’idée d’une lutte unitaire contre la montée du fascisme en Allemagne. La formule qu’il utilisait pour construire un Front unique contre le Fascisme était « marcher séparément, frapper ensemble ».

    Cette formule synthétise très bien notre vision de l’unité : accepter nos divergences pour permettre la lutte contre un ennemi commun. Si la comparaison est osée, aujourd’hui, l’ennemi des étudiants, c’est le manque de financement de l’enseignement, son accessibilité difficile pour certaines couches de la population et sa logique de fonctionnement de plus en plus privée. Nous avons le devoir de construire une lutte massive contre cet ennemi avec tous ceux qui le souhaitent. Pour cela, le respect de l’identité de chaque organisation nous semble être la condition première à un accord pour travailler ensemble.

    Toujours dans le même article, « Pour Comac, la neutralité, c’est le respect du pluralisme politique ». Dans ce cas, pourquoi vouloir freiner le pluralisme au sein de la plateforme ? Ensuite : « Rappelons que les droits fondamentaux de liberté d’association et d’expression de tout citoyen impliquent que ceux-ci n’ont pas à répondre de leur affiliation politique devant aucune autorité académique. » Nous sommes tout à fait d’accord, mais dans ce cas, c’est aussi valable pour les « autorités » de la plateforme.

    Puis, « Elisa Munoz Gomez, responsable de Comac-Mons, ‘La neutralité politique, c’est le respect du pluralisme et la promotion du débat démocratique. La neutralité ce n’est certainement pas le cantonnement à la pensée unique. A partir du moment où les partis politiques font partie intégrante de la scène sociétale, interdire les mouvements de jeunes de ces partis n’a rien de neutre. Il est évident que c’est plus le profil de Comac de lutter contre toutes les injustices, y compris à l’université, qui dérange en plus haut lieu. Combien d’universités n’ont pas dans leur histoire abriter des dissidents politiques traqués et poursuivis pour délit d’opinion? Lieu symbolique historiquement en dehors des interférences policières, l’Université de Mons accepterait-elle d’être aujourd’hui le point de départ d’une police politique faite d’étudiants ? Si nous commençons là, où en serons-nous dans quelques mois?’

    Dans ce cas, pourquoi vouloir établir une pensée unique au sein de la plateforme ? Ne pourrions-nous pas « respecter le pluralisme et promouvoir le débat démocratique » ? Il nous semble évident que Comac veut interdire aux étudiants la discussion avec EGA et le PSL. Dans son conflit avec l’Umons, Comac pose la question suivante : « L’Umons freine-t-elle Comac pour le respect de la neutralité ou pour éviter les débats d’idées ? » A notre tour de leur poser la même question : Comac freine-t-il EGA et le PSL pour le respect de la neutralité ou pour éviter le débat d’idées ? Alors que Comac est censé se battre contre toutes les injustices, accepterait-il de devenir « le point de départ d’une police politique faite d’étudiants ? »

    Que va faire Comac lors de la manifestation du 28 ? Va-t-il faire comme pour leur bloc lors de la manifestation anti-NSV du 7 mars dernier à Louvain et constituer un service d’ordre afin d’intimider ceux qui distribuerons des tracts aux étudiants et discuteront avec eux ? Ou menaceront-t-il physiquement EGA comme cela été le cas lors de la dernière action de la FEF à Bruxelles ? Est-ce cela votre version de l’unité ? Pensez-vous vraiment que l’on va construire un large mouvement étudiant en interdisant le débat d’idée ?

    Vous répondez à l’université de Mons comme ceci : « Le recteur de l’Umons, Calogero Conti, considère que Comac semble oublier le règlement. Comac considère que le recteur semble oublier la Constitution et la déclaration universelle des Droits de l’Homme. Entre les deux règles, il n’est pas difficile de déterminer celle qui prévaut. Le problème du règlement de l’Umons est qu’il prête à toutes sortes d’interprétations. Après Comac, qui sera la prochaine cible ? » Deux semaines auraient-elles suffi pour que Comac oublie la constitution et les droits de l’homme ? Après EGA et le PSL, qui sera la prochaine cible ?

    L’hypocrisie d’Ecolo-J

    Le représentant d’Ecolo-J a été également particulièrement malhonnête lors de la réunion. Son premier argument a été que si chacun distribue des tracts « ce serait un gaspillage de papier ». Signalons qu’il y a de fortes chances pour qu’Ecolo ait distribué plus de tracts lors des dernières élections communales que le PSL et EGA depuis plusieurs années sur Mons. Ensuite, il est peut-être moins nécessaire pour Ecolo de distribuer des tracts de par leur visibilité dans les médias traditionnels. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas cette chance. Notre seul moyen d’expression, c’est notre travail militant, les discussions que nous menons, les tracts que nous distribuons, les journaux que nous vendons. Nous interdire cela, c’est donc tuer notre seul moyen d’expression.

    Ecolo-J s’est ensuite rangé derrière l’argument de « l’intérêt de la plateforme ». Il ne nous semble pourtant pas que ce soit la tradition d’un parti qui se dit démocratique d’interdire la liberté d’expression à ses partenaires de coalition à la région que sont le PS ou le CDH. Ecolo brimerait-il la liberté d’expression quand cela l’arrange ? Est-ce la raison pour laquelle Bernard Wesphael en est sorti ?

    Le représentant d’Ecolo a ensuite parfaitement démontré que l’unité au sein de la plateforme n’est qu’une façade lorsqu’il a commencé à sortir du contexte de la discussion sur la liberté de tractage en expliquant sa frustration à l’égard du PSL suite à la manifestation anti-nucléaire du 10 Mars dernier. Il a expliqué que nous n’avions rien à faire dans une telle manifestation puisque nous sommes pour la nationalisation du secteur de l’énergie.

    Cette critique, qui n’avait rien à voir au sein de la plateforme sur la question de l’enseignement, peut être retournée à Ecolo puisque contrairement à eux, nous n’avons pas voté pour la prolongation des centrales nucléaires. Sur ce sujet précis, nous savons qu’Ecolo aurait préféré ne pas devoir voter cela grâce au fait que malgré l’accord de coalition, le parti a gardé sa liberté d’expression. Nous demandons la même chose : notre droit à expliquer nos positions politiques, sous quelque forme que ce soit. Et sur ce sujet, contrairement à Ecolo qui vote pour la prolongation sans apporter de solution alternative réelle a la question du nucléaire, nous défendons que la nationalisation du secteur de l’énergie (et donc des centrales nucléaires également), tout en réduisant les risques liés à la logique de fonctionnement privé des centrales nucléaires, nous donnerait les moyens financiers pour investir massivement dans des sources d’énergie alternative. Nous avons reçu un très bon accueil pour cette idée durant la manifestation, qu’en est-il d’Ecolo ?

    En guise de conclusion

    Contrairement à ce qui a été écrit dans le PV de la réunion, nous ne nous considérons pas comme étant en dehors de la plateforme en faveur d’un enseignement de qualité, accessible à tous et organisé publiquement.

    Nous résisterons à chaque vote qui bafoue les droits démocratiques acquis par le mouvement ouvrier depuis plus d’un siècle. La constitution et les droits de l’homme dépassent de loin la légitimité du vote qui nous a été imposé par les présents à cette réunion. Sur ceux-ci, trois sont membre de Comac, la FEF et les JAC venaient pour la première fois à une réunion de la plateforme, les jeunes FGTB et la JOC étaient absents lors du vote et le représentant de l’ORE qui était présent ne veux même pas faire partie de la plateforme.

    Nous nous considérons donc toujours comme participants à cette plateforme, comme c’est d’ailleurs le cas dans les autres villes universitaires, et ce malgré le fait que notre logo ait été retiré des tracts et des affiches. Nous mobiliserons pour que la manifestation du 28 soit une réussite et nous espérons honnêtement que ce ne sera que le début d’un mouvement étudiant en reconstruction.

    Comme Comac qui espère « que face au débat actuel, les autorités académiques prendront le parti de la liberté d’expression et non la sombre voie de la censure », nous espérons également que les diverses composantes de la plateforme montoise pour un enseignement de qualité ‘prendront le parti de la liberté d’expression et non la sombre voie de la censure’.

  • Le parcours d’intégration : un moyen de cohésion ou de division ?

    Est-ce le contexte de crise économique qui pousse la droite européenne à épouser les thèses de l’extrême-droite ? Est-ce la proximité des élections communales ? Les libéraux ont créé le buzz ces dernières semaines avec les déclarations de Didier Reynders sur le fait que ‘‘Molenbeek, c’est déjà l’étranger’’ puis en proposant (en urgence s’il vous plaît !) une loi sur un nouveau parcours d’intégration.

    Il faut dire qu’ils ont étés bien aidés par les intégristes de sharia4belgium à qui on pourrait décerner la palme de l’idiot utile de la xénophobie. On est habitué depuis longtemps aux accents poujadistes du MR et à ses poussées de fièvres conservatrices ou xénophobes. Afin de convaincre les plus sceptiques, rappelons simplement que certains des parlementaires MR avaient voté contre la loi permettant l’adoption pour les couples homosexuels.

    On aimerait être étonné que des partis comme le PS et Ecolo ne remettent pas en question la nécessité du parcours d’intégration mais on est hélas habitué à ce que ces partis emboîtent le pas à la pensée dominante du moment. Si ces partis proposent une version adoucie du parcours d’intégration, aucun ne s’est interrogé sur sa pertinence et sur sa signification. Le parcours d’intégration apparaît pour renforcer et donner raison au préjugé xénophobe ‘‘les étrangers ne s’intègrent pas à la société belge.’’ Première mise au point : les travailleurs immigrés font partie de la société belge. Ils sont cette société au même titre que les travailleurs belges de souche. La surpopulation des écoles d’alphabétisation et d’apprentissage des langues nationales prouve à elle seule la volonté des étrangers primo-arrivants de se donner la possibilité d’évoluer au sein de cette société. Le parcours d’intégration, obligatoire ou non, ne va pas influer sur cet état de fait et sert donc surtout à conforter ceux qui voudraient voir les travailleurs immigrés renoncer à leur culture pour adopter tous les aspects de la culture dominante.

    Cet angle d’approche ne doit pourtant pas masquer d’autres raisons, plus profondes, pour lesquelles le MR fait de la question de l’intégration des immigrés son cheval de bataille. Nous vivons des temps de crise économique profonde. Si l’austérité ne frappe pas la Belgique de plein fouet, on a commencé à en voir la tête avec les premières mesures contre les chômeurs. Dans ce contexte de crise, et face à des travailleurs qui pourraient vouloir s’organiser contre des mesures qui vont aller croissantes pour défaire leurs acquis sociaux, les bonnes vieilles recettes du patronat refont surface pour semer la division. Faire croire que les travailleurs belges et immigrés n’ont pas les mêmes intérêts est un de ces tours de passe-passe. Il est important pour le MR, surtout face à un PS fort en Wallonie, de montrer au patronat belge qu’il est le meilleur pour ce job. Le PS, bien sûr, ne voudra pas laisser si facilement filer sa place de premier de la classe, raison pour laquelle il emboîte le pas au MR. Et si Ecolo fait de même, il aura démontré publiquement ce qu’il est devenu : un autre parti du patronat qui n’a pas encore fait son coming out.

    Le fait qu’aucun parti traditionnel ne veuille prendre position pour l’unité des travailleurs, contre un parcours d’intégration et pour la création d’une société solidaire et respectueuse de la culture de chacun où le vivre ensemble est le maître mot, montre encore plus clairement l’urgence de se doter d’un parti de classe. Un parti qui défende les intérêts de l’ensemble des travailleurs de façon aussi efficace que l’ensemble des politiciens défendent les intérêts de la bourgeoisie. A ce titre, le soutien de Bernard Wesphael (qui vient de lancer son Mouvement de Gauche) à la demande d’urgence déposée par le MR au Parlement wallon concernant le parcours d’intégration est une très mauvaise indication.

  • ‘‘Gauches Communes’’ et Rood ! ont lancé leurs campagnes avec le soutien de la gauche européenne

    Cet automne, la crise la plus importante depuis la Grande Dépression des années ’30 en sera à sa quatrième année. Le capitalisme, son idéologie, ses institutions et ses représentants politiques font l’objet d’une profonde crise de légitimité. Cela nécessite une alternative issue de la seule force de cette société capable d’aboutir à un véritable changement : la classe ouvrière, soutenue par toutes les couches exploitées de la société.

    Par Eric Byl

    L’activité militante n’a pas connu de pause, comme le prouvent les nombreuses mobilisations de masse et grèves qui ont eu lieu. Sans traduction politique hélas. Ce n’est que maintenant que nous assistons aux débuts du développement d’une représentation politique des luttes avec le Front de Gauche en France ou Syriza en Grèce. En Belgique aussi, nous avons besoin d’une formation de gauche conséquente, basée sur la coopération, le respect mutuel et l’ouverture. C’est pourquoi les militants du PSL vont participer aux prochaines élections communales dans diverses initiatives unitaires. Ce mois de juin, trois d’entre elles (à Anvers, Gand et Bruxelles) ont lancé leur campagne avec des meetings internationaux. L’auteur de ces lignes était présent à Anvers et Bruxelles.

    A Anvers, Erik De Bruyn (de Rood !) a réfuté devant les 85 auditeurs l’idée selon laquelle les élections communales n’ont rien à voir avec la politique nationale. C’est pourquoi Rood ! a commencé sa campagne par une rencontre internationale, parce que l’austérité imposée à l’échelle européenne trouve une traduction à l’échelle nationale, régionale et communale. Il explique pourquoi il n’existe aucun moyen pour les jeunes, ce qu’a également abordé Tine Pauwels, la plus jeune candidate sur la Liste Rood ! à Anvers, ou pour l’enseignement et le logement, ce qu’a aussi abordé l’enseignante Elke Heirman. ‘‘Il y a de l’argent à Anvers’’, a déclaré Jarmo De Regemorter (PSL), ‘‘sous les matelas et sur les comptes bancaires des fraudeurs diamantaires et des patrons de l’industrie portuaire.’’ Peter Veltmans, du SAP (la LCR en Flandre), militant de la CGSP-Finances, a souligné une autre source possible pour les dépenses sociales: un audit sur la dette de la ville et un moratoire sur le remboursement. Frank Baeyens, conseiller de district à Merksem, a fait le tour de la politique appliquée dans son district. Ivo Janssen, qui tirera la liste de Rood! à Anvers, a expliqué que Rood ! veut être le porte-parole de tous ceux qui ne se sentent plus représentés par les politiciens traditionnels.

    Anja Deschoemacker a développé ce même point lors du meeting de ‘‘Gauches Communes’’ à Bruxelles, où 150 personnes étaient présentes. La volonté de Johan Vande Lanotte de reporter la publication du budget fédéral au lendemain des élections communales ‘‘n’est pas motivée par la peur que le 1% soit en désaccord’’ a-t-elle souligné, ‘‘mais par la prise de conscience que les 99% les puniraient.’’ Le fait que la politique locale n’est pas déconnectée de la politique nationale, elle-même inséparable de la politique internationale, a été souligné par de nombreux orateurs. Bernard Wesphael (du Mouvement de Gauche) a averti de la catastrophe que représentera l’application du nouveau traité fiscal européen et a appelé à un front uni sur cette question. Paul Murphy, le seul eurodéputé européen irlandais à avoir voté contre ce traité d’austérité lors du référendum irlandais, a précisé la saignée massive que cela représenterait pour la population. L’économie européenne va s’effondrer en plein dans la récession. Il a réfuté le mensonge selon lequel ce traité allait aider à sauver l’Irlande. La seule chose qui sera aidée, a-t-il dit, c’est la montée du chômage et de l’émigration. Paul venait tout juste de rentrer de Grèce ‘‘la ligne de front de la guerre de classe.’’ L’importance de ce combat pour tous les travailleurs, les étudiants, les allocataires sociaux ou les malades nous a été expliquée par Panayota Maniou, collaboratrice de Nikos Chountis, député européen de Syriza. Elle a parlé d’une véritable catastrophe humanitaire. Syriza sera présent à la fois au Parlement et dans la rue en opposition à la politique d’austérité, a-t-elle affirmé. Charlotte Balavoine (Front de Gauche) a donné une idée des points centraux autour desquels le FdG tente d’organiser la résistance : la redistribution des richesses par la nationalisation des banques et le financement massif d’un secteur public au service du peuple, la démocratisation des diverses institutions qui sont devenues exclusivement des outils pour les riches et enfin la révision de la construction européenne, notamment par l’abrogation des traités de Lisbonne et de Maastricht.

    Réaliser un tel programme à Liverpool, dans les années ’80, a exigé des politiciens défendant les intérêts des travailleurs et de leurs familles avec autant d’acharnement que celui qu’ont les politiciens au service des banquiers et des spéculateurs, a déclaré Tony Mulhearn. Il fut cette année candidat à la mairie de Liverpool sur une liste de coalition de militants syndicaux et marxistes. Selon lui, un parti de masse des travailleurs et des opprimés constamment opposé à l’austérité peut très certainement l’emporter à l’avenir. L’ère des partis monolithiques est derrière nous. Tant Jose Menendez (Izquierda Unida, Espagne) que Stephen Bouquin (de Rood !) ont insisté sur le fait que la gauche doit se rassembler dans une atmosphère d’ouverture et de respect mutuel. Le fait que le parti communiste grec ait perdu la moitié de ses voix en pleine crise du capitalisme et au moment où Syriza a quintuplé son soutien électoral est riche d’enseignements, y compris pour la gauche en Belgique.

  • Nous avons besoin d’un relais politique !

    Plusieurs éléments récents (1) ont relancé les discussions sur la nécessité d’un large parti de gauche ou un front de différentes organisations capable de regrouper tous ceux qui veulent lutter contre l’austérité et les politiques néolibérale qu’on nous impose. Une telle formation pourrait convaincre à nouveau tous ceux qui sont électoralement démoralisés mais, surtout, elle permettrait de pousser la résistance et les luttes en avant.

    Par Ben (Charleroi)

    Un début de scission entre le PS et la FGTB

    Si certains pensent encore que le PS est le moindre mal, beaucoup commencent à faire le bilan des 20 ans de pouvoir du PS : Plan global en 1993, suppression massive de postes dans l’enseignement en 2005, mise en place de la chasse aux chômeurs en 2004, Pacte des générations en 2005 et maintenant un budget d’austérité comme la Belgique en a rarement connu.

    Comme des milliers de militants syndicaux et politiques le répètent depuis des années, le PS n’est plus un relai politique pour les syndicats. Au contraire, il participe à l’élaboration d’une politique néolibérale qui s’attaque frontalement au niveau de vie de la majorité. C’est pourquoi, après la CGSP-admi de Tournai et Mons, ce fut au tour de la FGTB de Charleroi de dire que “le PS nous a trahi une fois de plus, une fois de trop”. Puis de déclarer : “Aujourd’hui, camarades du PS, la politique du moindre mal ne passe plus chez nos militants. La phrase magique “ce serait pire sans nous” fait offense à leur intelligence.”

    Le ras-le-bol exprimé par la FGTB de Charleroi s’est donc concrétisé par un appel à rassembler à gauche du PS et d’ECOLO. “Il y a la des forces vives, actives, militantes et anticapitalistes porteuse d’espoir pour le monde du travail. Cela ne sera pas chose facile, mais si chacun peut faire un pas vers l’autre, PTB, LCR, PSL, PC, gauche chrétienne peut-être, gauche du PS et d’ECOLO s’il en reste, sûrement, nous pourrons certainement renouer avec l’espoir pour le monde du travail”.

    Une nouvelle formation à l’ordre du jour

    Le potentiel pour une nouvelle formation de gauche véritable, prête à s’opposer aux mesures d’austérité et à construire son propre programme basé sur les besoins réels des travailleurs et de leur famille est énorme. C’est ce qu’illustre l’intérêt pour le Front de Gauche en France ou pour Syriza en Grèce.

    En Belgique aussi ce potentiel existe. D’une certaine manière, l’interêt pour le Mouvement de Gauche de Bernard Wesphael est un élément qui le démontre. Même si l’orientation que prendra ce nouveau mouvement est encore incertaine : en cavalier seul ou non ? Avec une orientation claire vers les luttes des travailleurs ?

    En tout cas, comme beaucoup, nous sommes convaincus qu’une gauche plurielle, syndicale et associative est possible. Mais cette nouvelle formation se doit d’être démocratique, ouverte et capable de fédérer respectueusement les différents courants et sensibilités de la gauche, car il est évident que les divergences politiques ne vont pas disparaitre d’un coup. Mais l’ère des partis qui considérait chaque désaccord comme un problème à éliminer est heureusement derrière nous. Le débat démocratique et le respect des majorités et minorités rend possible de surmonter des désaccords en les considérants pour ce qu’ils sont : des contributions à un débat.

    Les discussions ne font évidemment que commencer. Les diverses organisations syndicales, politiques ou associatives mèneront des débats et des réflexions à des rythmes différents, mais espérons toutefois que cela ne dure pas une éternité.

    Les syndicats ont un rôle primordial à jouer dans ce processus. Ils peuvent mieux que personne rassembler tous les opposants à l’austérité, les organisations de la gauche dite radicale mais aussi de très nombreuses personnes qui ne sont pas encore politiquement engagées. Ils peuvent aussi assurer une orientation basée avant tout sur les luttes plutôt que vers les élections.

    Les élections communales sont l’occasion de stimuler le débat autour d’un programme contre l’austérité, c’est ce qui se discute à Charleroi dans le groupe pour un Front de Gauche qui réunit actuellement le PC, le PSL ainsi que quelques militants syndicaux et associatifs. Des listes unitaires se préparent également sur Bruxelles. Mais le véritable objectif devrait être 2014 ce qui laisse le temps de construire patiemment une initiative politique large de façon démocratique, avec l’implication active de centaines puis de milliers de personnes à travers tout le pays.


    (1) La lettre des délégations syndicales à Rudy de Leeuw (précédemment publiée dans ce journal), la sortie de Bernard Wesphael d’Ecolo et la création du mouvement de gauche, les déclarations de la FGTB de Charleroi pour créer quelque chose à la gauche du PS et d’ECOLO.

  • Appel : Solidarité avec la résistance du peuple grec !

    La percée politique de Syriza et la perspective de nouvelles élections fait peur aux marchés financiers et aux dirigeants de l’Union Européenne. Mais pour nous c’est le début d’une alternative à la crise sans fin, en Grèce comme ailleurs en Europe!

    La gauche européenne se doit de soutenir Syriza et le peuple grec. La Troïka veut réduire le modèle social européen à néant et instaurer la dictature des marchés financiers au nom de « l’équilibre budgétaire », du « sauvetage de l’euro » ou de la « réduction de la dette ». C’est pourquoi nous disons: tous derrière le peuple grec et la campagne de Syriza afin d’imposer une première défaite à la Troïka! L’enjeu est important: soit la politique d’austérité permanente est rejetée par une majorité de la population grecque, soit la pauvreté et le chômage augmenteront encore davantage en Grèce comme ailleurs – non seulement au Portugal, en Espagne en Irlande mais aussi en Belgique. Et en même temps nous verrons nos droits sociaux attaqués les uns après les autres. Le phénomène des travailleurs pauvres qui s’étend en Allemagne va également se développer partout ailleurs.

    Pourtant, des alternatives existent comme l’illustre clairement la plateforme de Syriza: arrêt des mesures d’austérité incessantes qui asphyxient l’économie, annulation de la dette “illégitime” qui enrichit les spéculateurs tout en appauvrissant la société; réforme de la BCE et du secteur financier avec interdiction de spéculer sur les obligations d’état.

    Nous appelons à des actions de solidarité avec la résistance du peuple grec dans la semaine qui précède les nouvelles élections (17 juin) en nous invitons toutes les forces de gauche, du monde syndical et de la société civile à former ensemble un front européen de la solidarité et de la résistance. Nos destins et nos luttes sont liés. L’Europe démocratique, sociale et solidaire ne verra le jour que par notre mobilisation commune par-delà les frontières.

    Actions planifiées

    • Samedi 9 juin (Anvers, rassemblement Groenplaats à 14h),
    • Mercredi 13 juin (Bruxelles, manifestation à la Bourse à 18h),
    • Samedi 16 juin (Gand).

    Envoyez vos signatures à appelsyriza@gmail.com

    Signataires (5 juin 2012):

    • Ludo Abicht (philosophe),
    • Francis Bismans (économiste, Mouvement de Gauche),
    • Stephen Bouquin (sociologue, université d’Evry, Rood!),
    • Yannick Bovy (réalisateur, militant syndical et associatif),
    • Didier Brissa (formateur syndical, militant écosocialiste),
    • Erik Debruyn (porte-parole Rood!-de socialisten),
    • Filip De Bodt (Climaxi, cons. communal Leef! Herzele),
    • Jean-Claude Deroubaix (enseignant à l’Université de Mons, fonctionnaire parlementaire),
    • Anja Deschoemacker (Parti Socialiste de Lutte),
    • Bernard Diez (LCR),
    • Paul-Emile Dupret (juriste, Parlement européen, groupe GUE/NGL),
    • Pascal Durand (professeur à l’Université de Liège),
    • Jean-Claude Englebert (président Ecolo Foyer Forestois),
    • Pierre Eyben (VEGA),
    • Guy Fays (secr. régional FGTB Namur),
    • Vincenzo Franco (délégué Galzelco Tihange)
    • Cristina Gay (Une Autre Gauche),
    • Michèle Gilkinet (objectrice de Croissance, présidente du Grappe),
    • Corinne Gobin (politologue, Graid, ULB),
    • Eric Goeman (Attac Vlaanderen),
    • Amir Haberkorn (UPJB, stuurgroep Rood !),
    • Nancy Hardy (coordinatrice de l’Université populaire de la Province de Liège),
    • André Hoffman (prof. em., ancien député Dei Linke Luxembourg),
    • Michel Huysseune (politologue, VUB),
    • Voula Karamanidis,
    • Giorgos Karatsioubanis (représentant Syriza à Bruxelles, membre direction nationale Syriza),
    • Dimokritos Kavadias (politologue, VUB),
    • Michaël Lebrun (chercheur METICES, ULB),
    • Johan Leman (prof. KUL),
    • Fabienne Lentz (porte-parole Dei Linke, Luxembourg),
    • Herman Luyckx (ancien secr. BBTK-SETCA),
    • Isabelle Marchal (citoyenne à plein temps),
    • Francine Mestrum (Global Social Justice),
    • Jean-Pierre Michiels (porte-parole du Parti Communiste de Wallonie-Bruxelles),
    • Céline Moreau (coordinatrice FGTB jeunes),
    • Sven Naessens (délégué principal FGTB Total-Fina),
    • Dominique Nuydt (délégué SETCA, co-fondateur Mouvement de gauche),
    • Latifa Rafie (CPAS Forest),
    • Daniel Richard (secr. régional FGTB Verviers),
    • François Schreuer (VEGA, ULB),
    • Jean-Louis Siroux (sociologue UCL),
    • Guy Smedts (Parti Humaniste),
    • Jean-François Tamellini (chef de Cabinet des Métallos Wallonie-Bruxelles),
    • Robert Tangre (cons. communal FdG Courcelles),
    • Marie-Eve Tries (membre Mvt. Politique Objecteurs de Croissance),
    • Frie Van Camp (CGSP, Rood ! Brussel),
    • Fernand Vandenabeele (CGSP, enseignant retraité),
    • Jef Van der Aa (chercheur univ. Tilburg, Pays-Bas, SETCa transfrontaliers),
    • Bart Vandersteene (Links Socialistische Partij),
    • Alain Van Praet (délégué principal CSC-Transcom),
    • Jonas Van Vossole (doct. sciences politiques, Univ. Gand),
    • Freddy Visconti (délégué FGTB Aperam Chatelet),
    • Gerbrand Visser (Socialistsich Alternatief, pays-Bas),
    • Jean-Christophe Yu (réalisateur),
    • Bernard Wesphael (député régional Wallon, fondateur du Mouvement de Gauche).
  • Soirée ''Place au peuple !'' : un beau succès

    Ce dimanche soir, le Parti de Gauche-Bénélux et Rood! (une initiative politique large à laquelle participe le PSL en Flandre) avaient organisé une soirée électorale pour commenter le premier tour des élections présidentielles françaises qui a pu compter sur la présence de plus de 80 personnes étaient présentes. Le résultat des élections a été commenté par Erik De Bruyn (de Rood!) et Bernard Wesphael (qui vient de quitter ECOLO et de lancer un nouveau mouvement politique).

    Photos de Maxime

  • Partis verts: Vers la crise finale?

    Ecolo et Agalev ne relèvent pas la tête après leur défaite électorale de 2003. Les derniers sondages leur promettent un résultat encore plus médiocre. Ambiance.

    Geert Cool et Thierry Pierret

    Agalev en passe d’être recyclé par le SP.A

    La discussion va bon train au sein d’Agalev sur l’opportunité d’adhérer au cartel SP.a/Spirit afin de préserver les chances d’avoir des élus. Agalev confirme ainsi sa vocation de parti qui jette par dessus bord tous ses principes pour pouvoir continuer à goûter aux prébendes du pouvoir.

    De son côté le SP.A n’a plus rien d’un parti ouvrier et veut désormais apparaître comme un parti "social-progressiste". Son modèle est plutôt le Parti démocrate américain, une machine électorale où les bureaux de marketing ont plus à dire que les membres. L’évolution vers une polarisation entre deux pôles bourgeois, l’un à droite, l’autre «à gauche», ne laisse pas d’autre choix à Agalev que de rejoindre le cartel de Steve Stevaert.

    Un tel cartel peut susciter des illusions chez les intellectuels pseudo progressistes. Certains croiront y reconnaître la grande alliance rouge-verte ou la loi d’airain selon laquelle les travailleurs finissent toujours par retourner dans le giron de la social-démocratie. Il n’est pas ex-clu que l’ACW (le MOC flamand) suive à terme le même chemin qu’Agalev vu le virage à droite du CD&V. Un tel pôle "de gauche" pourra compter sur un large potentiel électoral, mais ce sera un large potentiel d’illusions. Une telle formation ne luttera pas contre la logique néolibérale et encore moins contre le capitalisme. Au sein de la gauche révolutionnaire, l’un ou l’autre succombera peut-être à l’attrait d’un tel raccommodage. Dans un capitalisme en crise, un tel cartel politique "de gauche" deviendra vite une machine à privatiser et à assainir pour le compte de la bourgeoisie.

    Ecolo au bord de l’implosion?

    L’élection du nouveau secrétariat fédéral avait été fort disputée et les coups bas n’avaient pas manqué. Le choix d’Ecolo de rester au pouvoir à la Communauté française et à la Région wallonne ne fait pas l’unanimité au sein du parti. Les ministres Ecolo oscillent sans cesse entre la surenchère par rapport à leurs collègues du PS et du MR et les capitulations en rase campagne. Ainsi les ministres Ecolo du gouvernement wallon ont accepté le nouveau plan wallon des déchets qui entérine l’extension de la décharge de Mont-Saint-Guibert, malgré l’opposition des riverains et des associations de défense de l’environnement. Dominique Streel, ancien directeur de la Spaque (Société Publique d’Aide à la Qualité de l’Environnement) et cheville ouvrière entre le parti et le monde associatif, ne trouve pas de mots assez durs pour fustiger l’attitude d’Ecolo: "Les Verts sont en train de mourir. La démocratie interne est manipulée par des quasi professionnels entrés dans les cadres du parti. L’associatif n’en veut plus." (Le Soir, 31/10/03).

    Les deux candidats battus à l’élection du secrétariat fédéral, Paul Lannoye et Bernard Wesphael, se préparent eux aussi à la dissidence. Ils préparent un manifeste et évoquent – sans rire – la transformation d’Ecolo en "grand mouvement populaire". Ils n’excluent pas la création d’un nouveau parti vert en cas de défaite électorale en 2004 et évoquent l’urgence de recentrer le parti sur les thèmes environnementaux. Il y a décidément des signes qui ne trompent pas: les rats ont commencé à quitter le navire en perdition.

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