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Tag: Banques
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Liège : Action de solidarité avec les travailleurs d'ING
Jeudi dernier, les Étudiants de Gauche Actifs ont mené une action de solidarité avec les travailleurs d’ING à Liège. Devant une des agences de la banque, ils ont scandé des slogans tels que: “Finance partout, justice nulle part” ou encore “Résistance internationale contre l’Europe du capital”.Ils ont également engagé la discussion avec les passants intrigués et ainsi accru la visibilité d’un des nombreux exemples de la rapacité des capitalistes : cette entreprise a fait 588 millions de bénéfices en un semestre et veut sacrifier 3500 employés (et leurs familles) sur l’autel du profit. Le dernier slogan crié était bien entendu : “Aujourd’hui dans la rue, demain on continue”. Une réunion ouverte a ensuite eu lieu sur le thème “Finance partout, justice nulle part, quelle riposte contre la dictature des banques et des multinationales”.
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Liège. Action de solidarité avec les travailleurs d’ING menacés de licenciement
Rassemblement ce jeudi 13 octobre à 17h30 place du XX Août et départ vers l’ING – Opéra.- L’action sera suivie à 19h par une réunion ouverte des Etudiants de Gauche Actifs sur le thème “Finance partout – justice nulle part : Quelle riposte contre la dictature des actionnaires ?”
Lundi 3 octobre, la direction d’ING a annoncé la suppression de près de 3500 emplois en Belgique, ainsi que la fermeture d’environ la moitié de ses agences. La digitalisation du secteur bancaire est invoquée pour justifier ces licenciements, « une nécessaire modernisation » diront certains. En fait de nécessité, c’est plutôt celle d’augmenter les plantureux bénéfices du groupe qui prime.
Une chose est sûre : ING n’a pas à s’inquiéter pour sa pérennité, bien au contraire : lors du 1er trimestre de 2016, elle a réalisé un bénéfice 588 millions d’euro, soit plus que pour l’ensemble de l’année 2015. Au cours des dix dernières années, 7,2 milliards d’euro auraient été distribués aux actionnaires. Que ce soit via la déduction des intérêts notionnels ou d’autres dispositions légales, l’Etat belge offre à ING de nombreux outils pour gonfler ces chiffres.
Et pour quel résultat ? La suppression de 3500 emplois sur 8100, la fermeture de 600 agences sur 1250, des services au contact d’un agent plus difficiles d’accès et plus cher,… Derrière le prétexte de la digitalisation se cache une logique simple : « Faites-plus vous-même, et donnez-nous plus ». Donner à qui ? A ces mêmes grands patrons et actionnaires dont la soif dévorante de profits a provoqué la crise économique de 2008 dans laquelle d’énormes quantités d’argent public ont été englouties, et dont le poids fut supporté par la collectivité sans que les responsables aient été inquiétés.
L’attitude scandaleuse de la direction d’ING, prête à jeter des milliers de personnes dans la misère et à nier le droit à des services adaptés à des dizaines de milliers d’autres dans le seul but de gonfler les profits de quelques-uns exige une réponse. Vendredi 7 octobre, un millier de personnes se sont réunies devant le siège d’ING à Bruxelles. Contre ces licenciements et l’avidité des banksters, nous vous donnons rendez-vous ce jeudi 13 place du XX Aout à 17h30 pour une action de protestation et de solidarité devant l’ING-Opéra.
Néanmoins, le comportement d’ING n’a rien d’un fait isolé : elle est profondément inscrite dans la nature du système capitaliste. Qu’il s’agisse de licenciements ou de spéculation, une réflexion est nécessaire, tout comme une réponse politique capable de mettre un terme aux dégâts occasionnés par la dictature des actionnaires. C’est pourquoi l’action sera suivie d’une réunion ouverte d’Étudiants de Gauche Actifs sur le thème « Finance partout, justice nulle part : quelle riposte contre la dictature des actionnaires ? »
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ING. Un bénéfice de 588 millions au 1er semestre 2016. Et un nouveau carnage social
Pour les actionnaires des banques, les choses vont à merveille. C’est beaucoup moins le cas pour le personnel et les clients. Les quatre grandes banques ont réalisé 3 milliards d’euros de bénéfices durant le premier semestre de cette année: 1,1 milliard pour KBC, 1 milliard pour BNP Paribas Fortis, 588 millions pour ING et 252 millions d’euros pour Belfius. Au cours du second trimestre 2016, ces bénéfices pourraient être encore plus élevés, la taxe bancaire étant en effet presque entièrement réalisée lors du premier semestre. Pourtant, des milliers d’emplois sont menacés et il est parallèlement annoncé que les clients auront à payer plus pour moins de services. Pourquoi ? Pour les profits.
3500 emplois menacés chez ING
L’an dernier, ING avait réalisé un demi-milliard d’euros de profits, somme déjà dépassée dans la première partie de cette année uniquement. Et pourtant, un bain de sang social particulièrement sévère vient d’être annoncé : près de la moitié du personnel doit dégager. Les bénéfices devront encore augmenter avec la moitié du personnel en moins.
Deux tiers des agences devraient également fermer leurs portes. Les agences indépendantes et celles de sa filiale Record Bank seraient destinées à être intégrées dans un réseau de 650 agences essentiellement indépendantes au lieu des 1200 actuelles d’ING et de Record Bank. 3.500 emplois devraient disparaître sur les 8.100 emplois d’ING-Belgique et les 600 de Record Bank. Internationalement, il s’agit de 7000 postes menacés sur les 52.000 employés d’ING. La moitié de ces pertes devraient s’effectuer via des départs volontaires, l’autre moitié par licenciements secs. Dans les deux cas, le résultat est le même: des emplois décents disparaissent pour les générations futures.
La raison derrière cette restructuration, ce n’est pas que l’entreprise est en perte. C’est que les profits sont insuffisants selon la direction. Au vu du nombre de services bancaires aujourd’hui disponibles en ligne par PC ou smartphone, il est en outre plus facile de réduire fortement la prestation de service. Pour la direction d’ING, les personnes âgées et toutes celles qui ne savent pas maîtriser les nouvelles technologies comptent pour du beurre.Les bénéfices sont principalement consacrés aux actionnaires. Le PTB a révélé qu’au cours de ces dix dernières années, 7,2 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires en dividendes sur les 10,9 milliards d’euros de bénéfice. La banque a également été en mesure de soustraire 1,9 milliard d’euros des impôts via le mécanisme de la Déduction des intérêts notionnels. Son taux d’imposition moyen est de 12,5%. Cela donne un nouveau sens au terme de ‘‘braquage’’. Une fois de plus, l’idée selon laquelle les allègements fiscaux conduisent à de nouveaux investissements et à de nouveaux emplois prend du plomb dans l’aile. Seuls les actionnaires comptent. Quant à la collectivité, c’est elle qui paye le prix des baisses d’impôts et elle doit en plus subir les effet d’un bain de sang social.
“Des services plus chers sont inévitables ”
Les quatre grandes banques ont réalisé 3 milliards d’euros de bénéfices durant le premier semestre de cette année, mais 3 milliards d’euros de bénéfices sur un semestre, c’est visiblement insuffisant. Max Jadot de BNP Paribas Fortis a déclaré : “Des services bancaires plus chers sont inévitables.” Il explique que les banques “du fait des taux bas, doivent chercher d’autres revenus”. Il a ainsi déjà été décidé d’augmenter les frais de dossiers pour les nouveaux crédits hypothécaires de 350 à 500 euros et lors d’une révision, ils sont même doublés et passent à 700 euros.
Les banques ne se limiteront sans doute pas à des services généralement uniques, comme les crédits pour l’achat d’une maison. Les frais pour les comptes à vue ou les cartes de crédit sont également dans le viseur. Le nombre de filiales diminue et nous devons faire de plus en plus d’opérations bancaires nous-mêmes via des automates ou l’ordinateur alors que les frais que pour ces opérations ne font qu’augmenter. L’objectif est clair : faire plus de bénéfices.
Le ministre Kris Peeters a indiqué qu’il voulait soumettre les frais de dossier à des règles. “Je comprends que les gens ne voient pas pourquoi les banques font des bénéfices d’un côté et que de l’autre, les frais augmentent”, a-t-il déclaré. Mais il est loin d’être sûr que le fait qu’il comprenne soit suivi d’effets. Ce gouvernement de droite roule pour les grandes entreprises et les super riches qui ne veulent pas qu’on touche à leurs dividendes et bénéfices.
Le secteur bancaire ne peut augmenter ses bénéfices en allant en dessous du taux légal minimum. En augmentant les frais, dans la pratique, ce taux est baissé, et ce, avec une taxe identique pour tout le monde : celui qui emprunte 150.000 euros pour une modeste habitation doit payer autant en plus que celui qui peut se permettre une grosse villa. L’augmentation des frais pour un compte à vue signifie que celui qui doit faire des efforts tous les mois pour rester au-dessus de zéro devra payer autant que les super riches. Non pas que la suppression du taux minimum légal serait une avancée, car alors nous paierions rubis sur l’ongle pour pouvoir confier nos petites économies aux banques.
Enfin, il est dit que la régulation du secteur bancaire est un problème. Apparemment, les banques ne peuvent pas fonctionner de manière sûre, elles ont besoin que l’avidité des actionnaires les poussent à prendre les plus grands risques. Les spéculateurs peuvent bien jouer, à la collectivité d’éponger les pertes ?
Nationalisation des banques !
Nous voyons chez ING la même chose que chez Caterpillar: une entreprise rentable est responsable d’un bain de sang social pour satisfaire sa soif de profits. Toute l’argumentation gouvernementale concernant les incitations fiscales pour créer de l’emploi n’est qu’un vaste mensonge. Les actionnaires profitent de ces avantages pour augmenter les dividendes et elles n’hésitent ensuite pas le moins du monde à balancer leurs employés à la porte. Les seuls emplois créés aujourd’hui sont peu payés et super-flexible. Les emplois bien rémunérés et relativement stables disparaissent. Le progrès technologique actuel n’est pas utilisé pour faire progresser la société mais pour imposer une profonde régression sociale au nom du profit.
Lorsque les banques se sont retrouvées au bord de l’abîme après avoir joué au casino et s’être compromises dans toutes sortes de spéculations, les autorités ont dû intervenir et certaines banques ont même été nationalisées. Mas la gestion des banques est quand même restée aux mains de cette même clique de banksters. L’idée était de faire passer les pertes à la collectivité pour assurer que les bénéfices futurs remplissent à nouveau les poches des actionnaires privés.
Il a toutefois été démontré qu’il est bel et bien possible de nationaliser les banques. Pourquoi donc ne serait-ce pas possible aujourd’hui pour éviter un bain de sang social? Mais alors, ne nationalisons pas pour laisser les commandes aux mêmes banksters : c’est au personnel du secteur, aux syndicats et à la collectivité en général de prendre le contrôle de l’administration pour faire tourner les choses de manière démocratique.
Peut-être bien qu’ING sera suivie par d’autres banques. Les licenciements à grande échelle frappent aussi le secteur des assurances. Comme nous l’avons fait remarquer dans l’édition d’octobre de Lutte Socialiste au sujet des pertes d’emplois chez Axa et P&V: «Assurances, crédit, banques,… sont trop importants pour être laissés à l’appât du gain du secteur privé. Pourquoi ne pas placer l’ensemble du secteur sous contrôle démocratique de la collectivité ? Le secteur des assurances pourrait alors faire porter les catastrophes et dégâts collectivement sans que des spéculateurs et autres actionnaires en tirent des profits toujours plus grands. Les banques pourraient fournir des crédits bon marché et rendre des services à la collectivité. »
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La banque violette ‘Optima’ en faillite…
John Crombez, président du SP.a doit reconnaître que la faillite d’Optima n’est pas bonne pour l’image de son parti. Il essaie de limiter les dégâts à l’ancien leader et administrateur d’Optima, Luc Van den Bossche, mais le problème est plus profond.Même Crombez était prompt, en 2013, à poser aux côtés des dirigeants d’Optima, malgré qu’à l’époque déjà, des questionnements sur son fonctionnement existaient. Le fait qu’Optima ait repris la division bancaire d’Ethias sur indication du président du SP.a Steve Stevaert y est sans doute pour quelque chose. À Gand, Optima avait de bons contacts avec le SP.a comme l’Open VLD qui formaient une coalition depuis des années déjà dans la ville d’Artevelde. Même le bourgmestre Termont a collaboré à plusieurs reprises avec le dirigeant d’Optima, Piqueur.
Lorsqu’en 2011, Optima reçoit une licence bancaire, Luc Van den Bossche devient président du comité de direction. Le conseil d’administration est, quant à lui, présidé par l’ancien sénateur SP.a Herman Verwilst (également ancien dirigeant de Fortis Banque). L’ancien dirigeant VLD local Geert Versnick siégeait également dans le conseil d’administration. De Standaard écrivait que le commissaire du gouvernement de l’université de Gand et de l’hôpital universitaire de Gand, Yannick De Clercq, avait donné l’autorisation à l’université de Gand de verser 10 millions à Optima. La Banque Nationale a posé son veto. Mais le commissaire du gouvernement libéral et président du club de basket Gent Hawks, anciennement Optima Gent, ne voyait aucun problème à un investissement dans Optima Bank non plus… ‘‘On nous connaît’’ dans les sphères de l’establishment gantois.
Le fait que plusieurs dirigeants SP.a fassent autant d’efforts pour Optima bank est particulier étant donné que le groupe s’adressait principalement à une couche de riches et n’était pas très regardant sur les conditions de travail du personnel, apparemment enregistrés comme faux indépendants. La folie des grandeurs du dirigeant Piqueur a fait le reste.
Est-ce la façon dont les membres du SP.a entendent “réformer” le monde bancaire ? Est-ce ce qu’il faut attendre du conseil communal “le plus progressiste” côté flamand ? Évidemment, Crombez essaie de minimaliser les liens entre le SP.a et Optima en parlant d’une “perception”, mais il est indéniable qu’Optima était une entreprise très violette. Avec Van den Bossche à la barre d’Optima, en collaboration avec Guy Verhofstadt, l’architecte de la première coalition violette à Gand en 1988, cela a été confirmé symboliquement.
Après la débâcle Arco et Dexia, le successeur de la division bancaire d’Ethias a été pris dans un scandale. Tirera-t-on la leçon de tout ceci, que chaque tentative de la “gauche” et du mouvement ouvrier de mieux gérer le système bancaire créé par les capitalistes est vouée à l’échec ? Qu’au lieu de réformer le monde bancaire, ils sont eux-mêmes réformés en capitalistes semblables aux autres banquiers ?
La gauche doit consacrer son énergie à lutter contre un système qui creuse un fossé sans précédent entre riches et pauvres. Elle doit, à ce titre, résolument choisir le camp de la majorité la plus pauvre de la population au lieu de faire des avances à des ‘nouveaux riches’ comme Piqueur. Les Socialistes doivent défendre un secteur financier aux mains du public, avec contrôle démocratique de la finance. Essayer de réformer le système en le cogérant (et être de “meilleurs” capitalistes que les capitalistes) échoue systématiquement. Il est temps de rompre avec ce système.
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Ce n’est pas à nous de payer pour la crise du capitalisme !
Tract du PSL pour le blocage du sommet européen organisé par l’Alliance D19-20
L’Alliance D19-20 est une alliance inédite entre producteurs de lait et syndicalistes en vue du blocage du prochain sommet européen. Aujourd’hui 18 décembre, un meeting se tiendra à Bruxelles au sujet de l’impact des politiques d’austérité et des modes de luttes contre celles-ci. Demain, des actions de blocage du sommet européen prendront place à Bruxelles. Voici ci-dessous le tract prévu par le PSL pour ces occasions.
Tract du PSL // Tract en version PDF
Ce n’est pas à nous de payer pour la crise du capitalisme !
Tout comme l’alliance D19-20, le Parti Socialiste de Lutte (PSL) est convaincu qu’il faut combattre l’austérité sous toutes ses formes. Comment et avec quelle orientation ? Discutons-en afin d’envisager les prochains pas à poser.
‘‘Pour ne pas payer l’argent perdu par les banques’’
Depuis 2008, la Belgique a consacré 35 milliards d’euros pour éponger les dettes du capitalisme-casino. Cet endettement des autorités publiques est maintenant utilisé pour justifier les mesures d’austérité ! Pendant ce temps, les produits financiers dérivés ont dépassé le niveau d’avant la crise des subprimes !
Le secteur financier doit être retiré des mains des capitalistes. Une seule banque publique dans un océan de géants financier privés ou la scission des activités bancaires de dépôts et d’affaires sont des mesures insuffisantes. Seule la nationalisation de tout le secteur financier sous contrôle et gestion démocratiques permettrait de libérer les moyens nécessaires pour satisfaire les besoins de la population.
‘‘Pour nos emplois et nos acquis sociaux’’
Statuts, salaires, pensions, allocations de chômage, fonction publique,… tandis que les licenciements pleuvent dans le privé, les autorités belges et européennes cassent nos acquis sociaux.
Pourquoi laisser les équipements et les travailleurs d’ArcelorMittal, Ford ou Caterpillar finir à la casse ? Revendiquons la nationalisation des entreprises qui opèrent des licenciements collectifs ou des fermetures, sous le contrôle des travailleurs. Nous en avons besoin pour faire face aux innombrables défis sociaux, dans le cadre d’un plan d’investissements publics massifs dans l’infrastructure scolaire, les soins de santé, les transports en communs, les logements sociaux,… et pour créer des emplois de qualité et socialement utiles. Contre le chômage massif et les temps partiels aux salaires partiels, il faut réduire le temps de travail à 32h/semaine, sans perte de salaire ni augmentation des cadences et avec embauches compensatoires.
‘‘Pour notre souveraineté alimentaire’’
En dix ans, la Belgique a perdu plus de 55% de ses producteurs de lait. Le modèle d’agriculture que l’Union européenne nous propose, avec le Traité transatlantique notamment, est basé sur la disparition progressive des fermes pour ouvrir la voie à l’agro-business, à de gigantesques infrastructures qui sacrifieront sur l’autel du profit la qualité de notre alimentation comme celle de l’emploi. Refusons que le modèle Monsanto ne devienne notre avenir ! Une alimentation saine, c’est une alimentation protégée de la logique de profit !
‘‘Pour une démocratie réelle’’
La ‘‘démocratie’’ actuelle, c’est la dictature des marchés. Le TSCG, le Traité d’austérité, retire aux Parlements le droit de déterminer leurs orientations budgétaires et permettra aux institutions européennes d’automatiquement sanctionner les États-membres.
La démocratie réelle n’existera pas tant que les principaux leviers de l’économie (les secteurs-clés tels que la sidérurgie, la finance, l’énergie, la grande distribution,…) restent sous contrôle du privé, tant que ceux qui produisent les richesses ne décideront pas de la manière dont la production s’effectuera et à quelles fins.
‘‘Pour notre avenir et notre environnement’’
Les quelques petites avancées obtenues en termes de normes environnementales peuvent être vite balayées en tant que ‘‘freins à la libre concurrence’’. Face au péril écologique, nous avons besoin d’un audacieux plan de réorientation de l’économie vers les énergies renouvelables, une production respectueuse de l’environnement,… Un tel plan n’est possible que si la collectivité possède les principaux leviers de l’économie.
‘‘Battons-nous ensemble !’’
Il nous faut un syndicalisme de combat ! Nous devons résolument sortir de la logique des manifestations-ballades sans lendemain pour construire un rapport de forces à l’aide d’un véritable plan d’action offensif allant crescendo et avec grève(s) générale(s). Nous devons lutter pour chaque millimètre et ne rien céder.
Mais soyons francs, aucune des revendications mentionnées ci-dessus n’est réalisable sous ce système capitaliste. Il faut lier notre lutte à la nécessité d’une société alternative, réellement démocratique et socialiste.
Site de l’Alliance D19-20
Meeting
Informations pratiques
Blocages D19-20, rdv 7h
- Bld de L’Impératrice-Arenberg (à proximité de la Gare Centrale)
- Botanique – Rue Royal (à proximité de Botanique)
- Rue Bélliard – Av des Arts (à proximité de Trône ou Arts-loi)
- Avenue d’Auderghem – Rue Belliard (à proximité de Schuman)
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“Dexia” le petit monstre
La crise bancaire pèse toujours sur les caisses communales
L’abysse dans lequel se trouve Dexia est récemment devenu encore un peu plus profond : le mois dernier, il est apparu que la “banque résiduelle” a accusé une perte de 905 millions d’euros au premier semestre 2013, près du double de ce qui était prévu. Le fond de l’abysse est-il encore loin ?
Par Tim (Bruxelles)
Des cadavres dans le placard
La banque résiduelle “Dexia” a été créée après la faillite de l’ancien groupe Dexia, fin 2011, pour regrouper les investissements pourris ou à grande risque à la base de la faillite. Les activités “saines” du groupe ont quant à elles été placées dans des entreprises séparées (à l’instar des activités bancaires belges traditionnelles qui ont poursuivi leur chemin sous le nom “Belfius”). Les gouvernements belge, français et luxembourgeois se sont portés garants de “Dexia” avec l’idée de “dégraisser” la structure petit à petit. Mais les mauvaises nouvelles ont continué d’arriver, les prévisions optimistes du gouvernement ou du management ont systématiquement relevé du mirage. Ainsi, l’année 2013 devait se terminer sur une perte de 950 millions d’euros, somme quasiment atteinte après 6 mois seulement.
Et il reste encore des cadavres dans le placard. La vente des parts de l’entreprise est apparue moins rentable que prévu. La vente de la Société de Financement Local (SFIL, le “Crédit Communal” français) a laissé un large trou derrière elle. Mais, surtout, la crise de la dette des autorités locales américaines pend comme une épée de Damoclès au-dessus la banque résiduelle. Celle-ci y possède des crédits à hauteur de plus de 30 milliards d’euros, notamment dans la ville de Detroit (112 millions d’euros), récemment déclarée en faillite, ou encore à Chicago, en pleine tourmente financière également.
Un monstre
Le ministre de l’économie Johan Vande Lanotte n’est pas inquiet pour autant : ‘‘Dexia est un petit monstre qui nous poursuivra encore pendant quelque temps.’’ Nous nous demandons s’il connaît l’œuvre de Nietzsche et la citation suivante: ‘‘Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l’abysse, l’abysse le scrute à son tour.’’ On ne pourrait pas mieux décrire la politique gouvernementale concernant Dexia : jusqu’ici, la facture s’est élevée à 9 milliards d’euros, et la Belgique s’est portée garante pour encore 43,7 milliards, soit 25% du budget fédéral ! Chaque perte de Dexia a dès lors son impact immédiat sur le budget du gouvernement, cela entraîne plus d’économies, moins de moyens pour les services publics,… Si même Karel De Boeck, PDG de Dexia et Roi des Optimistes, avertit déjà que sa banque restera dans le rouge au moins jusqu’en 2018, on se demande jusqu’à quelles profondeurs le gouvernement belge sera entraîné…
Aujourd’hui, certains proposent de liquider Dexia une bonne fois pour toutes, et de directement en calculer le coût final. A l’exception du fait que ce scénario est exclu à moins d’un an de “la mère de toutes les élections”, cela serait encore aux travailleurs et à leurs familles d’en payer la facture. Qu’importe le scénario choisi, la note sera salée, et qui la payera ?
Nationalisation du secteur financier
En tant que marxistes, nous affirmons que c’est aux spéculateurs qui ont profité des années durant des investissements à haut risque et qui sont responsables de la chute de Dexia de le faire. La crise chypriote a illustré qu’il existe des moyens technologiques pour immédiatement stopper et contrôler les opérations bancaires : pourquoi ces moyens ne sont-ils pas utilisés pour s’en prendre aux spéculateurs ? Pourquoi n’existe-t-il encore aucune enquête publique sur les spéculateurs et super-riches qui planquent leurs richesses dans des paradis fiscaux ?
Si Dexia démontre bien une chose, c’est que laisser le secteur financier aux mains du privé est une aberration. Le PSL défend la nationalisation de tout le secteur financier, sous contrôle démocratique des travailleurs et de la société, avec élus révocables à tout instant, sans privilèges et parachutes dorés, payés au salaire moyen. Un tel secteur financier serait totalement sécurisé pour l’épargne et fournirait des crédits très bon marché aux PME, aux particuliers et aux services publics.


