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Tag: Anne-Marie Lizin
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PS: De “OK Patron” à “OK Corall”
Règlements de comptes au PS… Vous avez vos pop corns?
Jean Peltier
On s’amuse dans les colonnes du « Soir ». Van Cauwenberghe et Janssens s’en prennent à Di Rupo qui nomme comme ministres des « petits jeunes » (qu’il sait ambitieux et qu’il espère reconnaissants) en dédaignant royalement les parlementaires chevronnés et expérimentés (eux, par exemple). Philippe Moureaux flingue Laloux qu’il veut voir démissionner et reproche à Di Rupo sa mollesse envers ceux qui manquent d‘éthique (suivez son regard vers Anne-Marie Lizin). Demotte et Picqué glorifient les Régions et descendent en flamme la Communauté française actuelle, en sérieux décalage avec Di Rupo qui n’a pas cessé de vanter ces derniers mois la primauté de la solidarité communautaire francophone. Y a pas à dire, c’est fête tous les jours au PS…
Il faut dire que les sondages se suivent en répétant le même message : le PS continue à reculer tant en Wallonie qu’à Bruxelles. Et Di Rupo, qu’on a effectivement connu plus flamboyant par le passé, semble incapable d’inverser la tendance. Dès lors, les couteaux s’aiguisent et les prétendants à une éventuelle succession commencent à s’agiter. Il n’y a qu’une seule question que ces messieurs-dames ne (se) posent pas : si, au-delà des « affaires », c’était la politique néo-libérale que le PS mène au pouvoir depuis vingt ans qui faisait fuir peu à peu son électorat ouvrier et populaire ?
Pour en savoir plus:
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Van Cau et Lizin : parasites ou symptômes d’un cancer ?
Van Cau et Lizin : parasites ou symptômes d’un cancer ?
Le PS est à nouveau dans la tourmente des affaires. Cette fois, Huy a pris le relais de Charleroi.
La méthode Lizin
Les employés communaux hutois utilisés pendant leurs heures de travail pour une distribution de tracts pour Anne-Marie Lizin ne sont pas la première bourde de la bourgmestre à la plaque d’immatriculation «HUY 001» (véridique). Ces dernières années, plusieurs affaires ont déjà contribué à la “notoriété” de Huy qu’Anne-Marie Lizin dirige depuis 1983 : consultation populaire jetée aux orties parce que les résultats ne lui plaisaient pas, lettres de pressions envoyées à des juges pour « aider » l’entourage fourni de la bourgmestre, soupçons d’abus de biens sociaux dans la gestion du Centre hospitalier hutois,…
Tout cela sans aborder les fréquentes intimidations et pressions exercées à l’encontre du très nombreux personnel de la ville et de l’hôpital, sans parler des insultes régulières (« sale pute », « nazie », « punaise »,…).
Le PS rénové est arrivé ?
Pour lutter contre les pourris, la direction du PS a dû faire appel à un secouriste de l’extérieur des structures du parti : Paul Magnette. Cet ancien professeur de science politique à l’ULB n’a jamais été élu une seule fois, n’a jamais participé à la vie du PS, mais a connu en six mois une ascension fulgurante depuis son parachutage à la tutelle de Charleroi jusqu’au gouvernement Verhofstadt III en passant par un poste de ministre à la Région Wallonne. Serait-il le seul pion blanc à la disposition de Di Rupo sur l’échiquier du PS ? Et quel exemple de démocratie…
Magnette est une opération de communication, décriée notamment par Patrick Moriau pour qui les problèmes à Charleroi ont été mis sous cloche et non pas résolus avant que le jeune premier saute à la Région pour rebondir au fédéral comme caution du « nouveau PS ».
Quant aux deux autres aspirants dictateurs, Van Cau et Lizin, force est de constater qu’au PS, ils sont encore parmi les seuls à avoir des liens étroits, même totalement caricaturaux et dégénérés, avec la classe ouvrière. Mais les rendre unilatéralement responsables, eux et ceux qui restent encore, est une réponse insuffisante.
Le paternalisme népotique et clientéliste qui a gangréné le PS découle logiquement de l’acceptation du système capitaliste par ce parti représentant soi-disant les travailleurs. Faute de lutter réellement pour plus de moyens en allant chercher l’argent là où il se trouve, dans les poches des riches, le PS et ses ancêtres ont été forcé de répartir la pénurie qu’implique une société bourgeoise pour les travailleurs. Et on donne d’abord aux copains, aux camarades. Ce qui au départ n’était qu’une expression de la solidarité dans les limites imposées par le système est ensuite devenu une institution vicieuse.
Mais aujourd’hui, le PS s’est résolument tourné vers la défense des intérêts du patronat, ces vieux liens pervertis sont devenus un problème à deux niveaux : sur le plan de « l’éthique » (notion pourtant étrange pour tout qui accepte la logique d’exploitation capitaliste) et sur celui des dernières amarres avec des pratiques de service publics ou d’intervention de l’Etat périmés aux yeux du PS.
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Huy-sur-Meuse ou Santiago du Chili?
Communiqué de presse
Le Mouvement pour une Alternative Socialiste (MAS) qui a déposé une liste complète de candidats pour les élections européennes du 13 juin prochain s’inquiète des violations répétées des libertés démocratiques pratiquées par les autorités locales de la ville de Huy.
Lors de la collecte des signatures de parrainage en vue du dépôt des listes, une dizaine d’électeurs de la ville de Huy avaient signé en faveur du dépôt de la liste du MAS. Les formulaires avec la signature de ces parrains avaient été remis aux autorités communales afin de certifier que ces parrains étaient électeurs à Huy. Au lieu de remettre les formulaires certifiés au MAS, les autorités communales les ont remises au… Front national !
Ce mercredi 5 mai, alors qu’il diffusait des programmes électoraux sur le marché, Vincent Devaux 5e candidat effectif sur la liste du MAS, et un autre militant du MAS ont été arrêtés par la police fédérale de Huy placée sous la responsabilité de la bourgmestre Anne-Marie Lizin. Le motif invoqué de l’arrestation de Vincent Devaux est l’article 4 du règlement de police, mis à jour le 16 avril 2004 interdisant « aux chanteurs ambulants, colporteurs, distributeurs, la diffusion d’imprimés sur la voie publique sans autorisation écrite du bourgmestre ».
Le MAS proteste contre cette nouvelle violation des libertés démocratiques par les autorités locales de Huy. En premier lieu parce que la Constitution, qui est hiérarchiquement au-dessus des règlements communaux, garantit la liberté d’expression. En deuxième lieu car il s’agit d’une interprétation abusive du règlement de police qui vise l’exercice de la profession de chanteur ambulant, de colporteur ou de distributeur, et pas le droit de distribuer des imprimés à caractère philosophie ou politique, de surcroît en période électorale.
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La politique social-démocrate menace l’unité de la FGTB
LES QUELQUES semaines qui nous séparent des élections risquent bien de n’être qu’un avantgoût des luttes qui vont prendre place lors de la rentrée et déjà il est évident que l’appareil syndical est divisé. De plus, le résultat des élections régionales aura une influence sur la combativité des syndicats.
Vincent Devaux
En Flandre, les quatre principaux partis (VLD, CD&V/N-VA, SP.a/Spirit, Vlaams Blok) sont au coude à coude, le CD&V/N-VA (aux thèses nationalistes et séparatistes évidentes) ayant toutefois une longueur d’avance. En Wallonie le PS prend incontestablement la tête, suivi du MR ; le CDH et Ecolo perdant encore quelques plumes. Cependant, beaucoup de choses peuvent encore se passer avant les élections comme le montre l’actualité, et les «négligences» de Daniel Ducarme et de Richard Fourneaux risquent bien de donner du grain à moudre à l’extrême-droite. Tout cela sans compter les déclarations enflammées entre le MR et le CDH et le chaos provoqué par le vote sur le port du voile au VLD. En Wallonie le PS continue sa percée en se donnant l’image d’un parti responsable, si l’on excepte Anne-Marie Lizin et ses prises de positions honteuses contre le port du voile dans les écoles. Dans tous les cas, la situation économique et les mesures qui vont être prises les prochains mois vont provoquer une pression à la base de la classe ouvrière au sein des syndicats.
Les tensions sont déjà bien visibles entre l’aile flamande et l’aile wallonne de la FGTB. Des permanents syndicaux wallons se plaignent, depuis que Mia de Vits est à la présidence du syndicat, de ne plus avoir de marge de maoeuvres pour s’opposer aux mesures que prennent le SP.a et le PS au sein du gouvernement. La rumeur persistante mais non confirmée selon laquelle Mia de Vits se porterait candidate sur la liste SP.a pour les Européennes est une indication des divisions au sein de l’appareil. Si son départ peut effectivement diminuer temporairement les frictions, cellesci sont beaucoup plus profondes et dépendantes de la situation socio-économique. Les contradictions vont resurgir quand les luttes émergeront et il ne fait aucun doute que le gouvernement va devoir prendre des mesures pour s’aligner sur ses voisins afin de maintenir son économie à flot, c’estàdire en faisant des cadeaux à la bourgeoisie la récente réduction de la taxe sur les gros consommateurs d’électricité en est un bon exemple et en s’attaquant aux acquis de la classe ouvrière. Nous ne nous retrouverons plus comme dans le passé avec des bourgeois toutpuissants s’appuyant, pour gouverner, sur le syndicat chrétien, comme c’était le cas à l’époque avec le PSC/ CVP. L’interrégionale flamande de la FGTB est liée au parti de Steve Stevaert, connoté d’un certain «Blairisme» et est soucieux de ne pas mettre des bâtons dans les roues de son partenaire. On ne doit donc pas s’attendre à ce qu’elle ouvre les hostilités. La CSC en Flandre, par contre, aura les mains libres pour s’opposer aux attaques qui ne vont pas manquer d’avoir lieu en automne.
Les mesures prisent par Vandenbroucke contre les chômeurs ont fait l’objet de longues critiques de la part de l’interrégionale wallonne de la FGTB et cela afin dans un premier temps de faire pression sur le PS. Les actions contre les mesures Vandenbroucke ont déjà eu lieu en Wallonie et à Bruxelles par la FGTB de Charleroi et de Liège/Huy/Waremme et des actions sont prévues prochainement (voir article en page 1). Une pareille réaction ne s’est pas vue du côté flamand. De même on peut noter une plus grande combativité du syndicat chrétien. Déjà maintenant la LBC (Centrale CSC pour les employés du côté néerlandophone) a annoncé plusieurs manifestations dans le secteur non marchand avant les élections. L’échec des négociations entre le front commun syndical des enseignants (CGSP, CSC) et Christian Dupont le ministre (PS) de la Fonction publique relatives aux négociations salariales des enseignants jusqu’en 2010 pourrait également mener à des grèves dans ce secteur en mars. Tout cela va amener de nouvelles discussions dans les instances de la FGTB et cristalliser les différends.
Des voix dans la FGTB wallonne marquent clairement leur raslebol du suivisme de Mia De Vits vis-à-vis de Frank Vandenbroucke. Dans quel sens cela va évoluer reste difficile à dire, mais il n’est pas impossible qu’une lutte asymétrique se développe de chaque côté de la frontière linguistique. Il ne faut pas oublier la situation économique en Wallonie, où le niveau de vie est plus modeste et le taux de chômage très important, mais où également la classe ouvrière est plus ancrée dans les traditions, ce qui mène à des conditions de lutte plus acharnées qu’en Flandre. Par ces luttes, même si ce n’est pas l’option la plus probable, il n’est pas impossible de voir une scission de la FGTB. Nous sommes bien entendus opposés à une telle scission sur base communautaire. Mais il faut bien voir qua la fraction SP.a menée par Mia De Vits aurait une responsabilité écrasante dans une telle dérive.