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Tag: Anders Breivik
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Comment lutter contre Aube Dorée, le FN & Co ?
En Belgique existe l’illusion que le danger de l’extrême-droite est passé. Il est vrai que le Vlaams Belang, dans les sondages, n’atteint plus que les 10% et qu’il peine à faire la une des médias autrement qu’avec les procès intentés par la marque de chaussures Louboutin contre Anke Van dermeersch (sénatrice du VB) qui a utilisé ces chaussures dans une campagne anti-islam… accusée d’être un plagiat par une artiste canadienne. Du côté francophone, l’extrême-droite est complètement invisible. Mais un bref regard porté au-delà de nos frontières suffit pour s’inquiéter.
De l’espace pour l’extrême-droite
L’instabilité politique est en forte hausse dans presque tous les pays européens, ce dont sont capables de profiter diverses forces populistes et d’extrême-droite. Dans une atmosphère d’aversion générale contre les politiciens établis, la tentation est grande de voter pour ceux qui critiquent le plus fortement l’establishment.
Même des formations considérées comme proches de la mort ont réussi à se requinquer électoralement. En France, Marine Le Pen est même en première place pour les élections européennes avec 24% dans les sondages, et elle dépasse les résultats obtenus par son père à son pic lors des élections présidentielles de 2002. Même le Parti du Progrès norvégien, durement frappé par la tuerie de masse commise en 2011 par son ex-membre et ancien responsable jeune d’une de ses sections Anders Behring Breivik, a fait son grand retour sur la scène avec 16,3% aux élections de septembre dernier, avec une participation gouvernementale à la clé.
La progression et/ou le retour des forces d’extrême-droite sont, en comparaison des années ’90, moins liés à des tentatives d’activement mobiliser un soutien avec des manifestations et des actions choc. Il s’agit essentiellement de campagnes électorales, dont l’effet peut également bien vite s’estomper. Mais ces succès renforcent la confiance de groupuscules plus extrêmes. De plus, le contexte de crise économique constitue un sol fertile pour le racisme et l’augmentation de la violence.
Le danger de la violence fasciste
Cela s’est particulièrement exprimé en Grèce, où les néonazis d’Aube Dorée ont célébré leur entrée au Parlement en déployant une violence de rue organisée contre les immigrés et les militants de gauche. Il était prévisible qu’il y aurait des morts à un moment donné, ce qui n’a pas manqué avec l’assassinat du rappeur de gauche Pavlos Fyssas, qui a déclenché des protestations massives contre la violence fasciste. L’Etat grec semble maintenant vouloir faire quelque chose contre la bête immonde fasciste, auparavant tolérée et même soutenue par certaines sections de l’establishment (entre autres parmi la police). Mais malgré le fait qu’il y a du sang sur les mains d’Aube Dorée, ce parti reste le troisième dans les sondages.
Ailleurs en Europe, les néonazis essaient également de s’organiser pour recourir à la violence. Dans cette société où une couche croissante de jeunes sont totalement aliénés, on ne peut pas exclure que des formations comme Aube Dorée rencontrent un certain succès dans d’autres pays. Cela ne signifie toutefois encore pas que le fascisme est à nouveau à nos portes. Mais chaque pas posé en avant par ces forces réactionnaires constitue naturellement un danger, car il s’agit d’une arme servant à rompre l’unité des opprimés, à diviser la classe des travailleurs et donc à affaiblir sa lutte.
Un potentiel pour la gauche
Dans la perspective des élections européennes de 2014, l’attention sera très certainement grande pour les diverses formations d’extrême-droite, de droite populiste ou néofascistes qui renforceront leurs positions au Parlement européen. Mais rien ne permet d’affirmer que cette progression sera stable, il s’agit plus d’une expression de l’effondrement de la confiance envers les partis traditionnels et de la recherche d’une alternative. L’ampleur de l’espace laissé à ces forces réactionnaires s’explique par la période historique qui est derrière nous, par l’héritage de l’offensive néolibérale des années ‘90 qui suivit la chute du Mur de Berlin et par l’impact que cela a eu sur le mouvement des travailleurs. Cet espace peut toutefois être limité en construisant notre propre représentation politique. Dans une ère de crise systémique profonde, faite d’attaques sévères contre nos conditions de vie, la marge pour obtenir des réformes progressistes est limitée. Les forces de gauche sont bien plus rapidement confrontées au choix d’accepter le système capitaliste ou de le combattre dans la perspective d’une alternative socialiste.
Le défi est gigantesque, de même que le nombre de complications qui peuvent survenir. Mais le potentiel de lutte et de renaissance des meilleures traditions du mouvement des travailleurs est encore beaucoup plus grand. C’est ce qu’illustrent les nombreuses actions de grève et les manifestations massives au Sud de l’Europe et ailleurs, de même que les merveilleuses protestations spontanées des écoliers en France suite à l’expulsion d’une collégienne d’origine kosovare et d’un lycéen arménien. Les lycéens sont immédiatement descendus dans les rues par dizaines de milliers.
La meilleure riposte à offrir aux responsables de la politique asociale ainsi qu’à ceux qui en profitent avec leur message de racisme et division est une lutte de masse qui rassemble toutes les victimes du capitalisme.
Comme un chat, l’extrême-droite européenne a neuf vies…
Non, le danger de l’extrême-droite en Europe est loin d’être passé. Petit aperçu.
- Grèce. Jusqu’il y a peu, c’était le LAOS qui était le principal parti d’extrême-droite du pays. Il entretenait notamment des liens avec le Vlaams Belang. Le LAOS a participé à un gouvernement d’austérité, ce qui l’a électoralement pulvérisé. Après cela, Aube Dorée a pris le relai, allant jusqu’aux 17% dans les sondages juste avant le meurtre de Pavlos Fyssas. Après cet assassinat politique, leur soutien a chuté jusqu’à 8 à 9%, un résultat supérieur au score obtenu aux élections de 2012. Le fait que près de 10% des Grecs désirent voter pour un parti de meurtriers illustre le désespoir à l’œuvre dans le pays, mais aussi le danger représenté par de tels groupes néonazis.
- France. Le FN a déjà à plusieurs reprises connu des passages à vide, mais l’entreprise familiale des Le Pen est systématiquement parvenue à rebondir. En octobre, le FN a remporté une élection cantonale partielle à Brignoles, et Marine Le Pen flotte à 24% dans les sondages pour les élections européennes, pour la première fois.
- Pays-Bas. Tout comme en France, la social-démocratie est sanctionnée pour sa politique de casse sociale. Le PvdA néerlandais (parti travailliste) court le risque de perdre deux de ses trois sièges européens. Actuellement, le parti le plus électoralement en forme est le Parti de la Liberté (PVV, droite-populiste) de Geert Wilders. Le parti de gauche SP est toutefois deuxième dans les sondages.
- Autriche. Aux élections de septembre dernier, le FPÖ d’extrême-droite de HS Strache a fait figure de grand vainqueur avec 21,4%. Le parti a presque réussi à dépasser le parti conservateur ÖVP. De plus, le populiste de droite Stronich a obtenu près de 6% et, bien qu’à l’agonie, le BZÖ – scission du FPÖ – a quand même obtenu 3,5%.
- Allemagne. En Allemagne, les néonazis du NPD n’ont jamais réalisé de percée. Mais cela ne veut pas dire qu’aucune possibilité ne s’offre à eux. Le parti AfD (Alternative für Deutschland), de droite-populiste, a raté de peu son entrée au Parlement en septembre dernier, le seuil électoral sera peut-être franchi aux élections européennes.
- Grande Bretagne. Deux dirigeants de l’English Defence League (EDL), dont Tommy Robinson, ont démissionné de leurs fonctions suite à de médiocres résultats électoraux. A leurs côté, le parti de droite populiste UKIP (United Kingdom Independence Party) fait le plein de voix, caracolant actuellement à plus de 10% dans les sondages, au-delà de ce qu’obtiennent encore les Libéraux Démocrates qui partagent le pouvoir avec les conservateurs.
- Norvège. Durant l’été de 2011, Anders Breivik a choqué le monde entier en massacrant des dizaines de jeunes. Auparavant, le tireur était politiquement actif au Fremskrittpartiet (parti du progrès, extrême-droite). Ce parti a perdu son soutien après le massacre, mais a réussi à faire son retour aux récentes élections. Il est même rentré dans la coalition gouvernementale.
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Dépêche Etudiants de Gauche Actifs Secondaire & Supérieur – Mars 2012
La nouvelle dépêche des Etudiants de Gauche Actifs est diffusée depuis plusieurs jours déjà dans différentes écoles, hautes écoles et universités du pays. Au programme, un bilan des activités de février et un agenda – bien chargé – pour ce mois de mars, avec manifestation anti-nucléaire, antifasciste, en solidarité avec les sans-papiers, en défense du droit des femmes,…
MANIFESTATION ANTI-FASCISTE
15-03 à 20h Gare de Leuven
Le 15 Mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organise sa marche annuelle de la haine. Cette année, elle prendra place à Louvain. Le NSV a une tradition de racisme extrême, manifeste ses sympathies fascistes et n’a pas peur de recourir à la violence.
Europe: croissance de l’extrêmedroite violente
En Juillet dernier, le fasciste Anders Breivik a tué des dizaines de jeunes du Parti travailliste norvégien, après avoir commis un attentat à la bombe dans le centre d’Oslo. Il a motivés ses actes avec un manifeste contre les immigrés et le “marxisme culturel.” Ce manifeste a été retrouvé dans la boîte aux lettres des membres NSV de Gand et des membres du Vlaams Belang que Breivik apparemment apprécie. L’année dernière, en Allemagne, un groupe terroriste néo-nazi a commis plusieurs attaques meurtrières contre des immigrés turcs. En décembre, un militant d’extrême-droite italien a abattu à Florence 2 vendeurs ambulants sénégalais. En Hongrie, le parti néo-fasciste Jobbik a obtenu 16% des voix. Les marches fascistes de Jobik – tacitement autorisées par l’État –ciblent les Tsiganes, les Juifs et les progressistes. Un porte-parole de Jobbik, le 11 Octobre 2011, a été invité par le NSV à l’Université de Gand. Ou encore, l’ex-président du NSV Hasselt, Thierry Vanroy, a écrit sur un forum internet: “Une fois que la démocratie s’effondrera dans le chaos, j’espère qu’une main de fer fasciste prendra le relais.”
Ils cultivent l’absence de perspective engendrée par la crise du capitalisme.
Les groupes néo-fascistes comme le NSV peuvent bénéficier d’un climat d’assainissements durs dans les services publics, de montée du chômage, de manque de perspectives, de bas salaires … pour répandre un message de haine et de division et passer à l’acte. Blokbuster trouve irresponsable que le NSV soit de plus en plus reconnu officiellement dans les universités alors qu’il est prouvé que ces tyrans sont des racistes autoproclamés. C’est jouer avec le feu. Dans le contexte d’un système capitaliste en crise, des individus ou des groupes instables au sein de l’extrême droite reçoivent une chance de mettre en pratique leur idéologie raciste et violente. Dans la lutte contre l’allongement du stage d’attente pour les jeunes, contre l’augmentation des minervaux des universités, contre le chômage et les emplois précaires, nous devons être « tous ensemble » pour défendre nos intérêts. Ce ne sont pas les immigrés, les « Wallons » ou les « Flamands » et les syndicalistes combattifs qui sont la cause de la crise et du déclin social, mais les banques et les 1% de super-riches dont les profits passent avant tous les droits sociaux et les acquis des jeunes et du mouvement des travailleurs.
Vers une grande manifestation anti-NSV pacifique. Des emplois, pas de racisme !
Blokbuster et Etudiants de Gauche Actifs veulent démontrer clairement avec cela que la majorité des étudiants et des résidents à Louvain ne sont pas d’accord avec les idées et les méthodes du NSV. Nous portons un message contre le racisme et la division parmi les victimes des politiques néolibérales. Nous exigeons le retrait de la reconnaissance du NSV à la KUL et nous voulons également stimuler la discussion sur la nécessité d’un autre type de société, non pas centré sur les profits, mais sur les besoins et les intérêts de la majorité.
Participer à la campagne Anti-NSV avec EGA? Contacte-nous par mail à: ega@gauche.be
EGA en Action
30/1 EGA secondaire participe à la Grève Générale
EGA a proposé aux jeunes de l’Athénée Charles Janssens (ACJ), une école d’Ixelles, de soutenir les travailleurs en participant à la grève. Et l’action fut un franc succès! Directement, nous avons accroché notre calicot ‘‘Nous voulons des écoles, du travail, un avenir’’ sur la place de Londres, juste à côté de l’école, que nous avons #occupé, les slogans ont commencé à être scandés et nous avons aussi tenu une assemblée ou chacun pouvait prendre la parole. Aux moments les plus forts, il y avait une trentaine d’écoliers ainsi rassemblés.
8/2 Action contre le procès du Muffinman
EGA Secondaire – Gand a mobilisé une trentaine de lycéens pour l’action de soutien au Muffinman. Il a été acquitté par la Cour d’appel de Gand. Il avait été précédemment condamné pour avoir emporté des muffins qui avaient été jetés par un grand magasin. La direction du magasin et le tribunal de première instance avaient qualifié cela de ‘’Vol’’. Nous défendons la nécessité que le secteur alimentaire soit basé sur les besoins de la population et non pas sur la soif de profits de quelques capitalistes.
23/2 Succès du débat à l’unif de Gand sur la grève générale
Ce 23 février, les Etudiants de Gauche Actifs Supérieur à Gand avaient organisé un débat entre partisans et adversaires de la grève générale du 30 janvier dernier. Face à une audience d’environ 150 personnes, le débat fut agité. Marc De Vos, de l’institut libéral Itineras’est par la suite fendu d’un tweet magistral : ‘‘Karl Marx est vivant, il se trouve dans l’auditoire D.’ Oui, Marx avait tendance à être gênant, et ses idées le sont toujours. Pour beaucoup de patrons et pour tous les défenseurs du système, il reste le trouble fête par excellence.
29/2 Action de Solidarité avec les étudiants de Valencia
Depuis quelques semaine, à Valencia, en Espagne, des écoliers et des travailleurs sont en lutte contre l’austérité et la répression policière. A cette occasion, nous avons pris l’initiative, avec d’autres organisations (Fgtb-ULB, Attac-ULB, JAC, JOC, FEWLA) d’organiser une action de solidarité. Nous avons pu réunir une trentaine de personnes. Après l’action, nous somme parti en délégation vers la Banque Nationale, pour le rassemblement syndical pour montrer que les étudiants aussi se mobilisent contre l’austérité!
ISR
EGA fait partie d’une organisation de jeunes présente dans plus de 40 pays, ISR (International Socialist Resistance). Ce qui nous permet de tirer les leçons des révolutions avec des jeunes tunisiens impliqués dans les événements ou d’apprendre de nos interventions dans les mouvements de masse en Grèce, en Espagne, en Russie, au Québec,…
125.000 étudiants en grève au Québec
Les étudiants québecois sont en grève “indéfinie” depuis le 27 février contre la hausse des minervals à 1625$. Ce n’est pas aux étudiants de payer leur crise. Des dizaines de milliers de jeunes ont manifesté à Montréal et à Québec. Une nouvelle manifestation nationale aura lieu le 22 mars. Les étudiants “d’Alternative Socialiste” (équivalent d’EGA au Québec) joue un rôle important dans les assemblées générales et sur les piquets de grève.
Grève des étudiants en Angleterre le 14 mars
Le NUS (syndicat national des étudiants) appel à une journée de grève dans l‘enseignement supérieur en Angleterre contre les coupes budgétaires. Cela faisait 90 ans que le NUS n’avait plus appelé à une grève étudiante. Socialist Students (EGA en Angleterre) mènent une campagne quotidienne sur l’ensemble des universités et des hautes écoles du pays pour faire du 14 mars une journée d’action massive.
Agenda
Action Stop ACTA !
ACTA, est un accord qui menace la liberté d’Internet, qui permet de poursuivre celui qui enverrait un extrait de musique par mail et qui introduit une surveillance systématique des échanges d’information sur Internet. Les médicaments génériques pourront être interdits, tout comme l’utilisation de certaines semences qui seront protégées par des brevets. Ces mesures visent uniquement à protéger les énormes profits des industries du disque, du cinéma, pharmaceutique et agro-alimentaire.
Samedi 10 mars – 14h à Bruxelles
Manifestation nationale «PLUS JAMAIS DE FUKUSHIMA»
La cathastrophe nucléaire à Fukushima a clairement illustré la responsabilité des actionnaires des grandes entreprises dans la crise environnementale. Tepco (Tokyo Power Electric Company, premier producteur privé d’énergie au monde), qui a en charge les réacteurs de Fukushima, avait falsifié une trentaine de rapports d’inspection des réacteurs nucléaires. Les capitalistes se soucient peu de notre sécurité, de notre santé, de notre environement et de nos vies. Leur soif de profit et leur avidité est sans limite.
Dimanche 11 mars à 14h30 à la Gare du Nord – Bruxelles
Manifestation Antifasciste contre le NSV à Louvain
Le 15 Mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organise sa marche annuelle de la haine dans l’une des villes universitaires en flandre. En 2012, c’est au tour de Louvain. Comme chaque année, BlokBuster organise une contre-manifestation à une distance sécurisée du NSV. Nous voulons coopérer avec d’autres organisations et avec les jeunes résidant à Louvain pour exprimer dans la rue un message clair contre le racisme et le fascisme et pour une société où les vrais problèmes sociaux sont abordés.
Jeudi 15 mar s à 20h Martelarenplein – Leuven
Manifestation Vottem «camp de la honte, 13 ans déjà…»
EGA participe à la manif contre le centre fermé pour sans-papiers situé à Vottem. Nous défendons la suppression des centres fermés, l’arrêt des expulsions et la régularisation des sans-papiers et le droit de chacun à avoir un emploi décent. Ce ne sont pas eux qui sont responsables de la pénurie d’emplois, c’est la soif de profit des patrons. C’est d’ailleurs cette même logique qui maintient des dictatures dans les pays du monde néocolonial. Nous disons : c’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leur victime !
Dimanche 18 mars à 14h Parc de la Citadelle – Liège
Manifestation «Pro-Choix» pour le droit des femmes
Depuis 2 ans, une marche réactionnaire contre l’avortement est organisée à Bruxelles. L’archevêque Léonard, les milieux ultraconservateurs et l’extrême-droite y participent. Un rassemblement de protestation contre cette Marche est prévu contre cette Marche est prévue le 24 mars par la plateforme “Abortus Right”. Nous défendons la nécessité de construire une manifestation d’ampleur en mars prochain en allant chercher le soutien dans le mouvement syndical, le mouvement de défense des droits des femmes et des LGBT.
Samedi 24 mars à 14h Place Poelaert – Bruxelles
Weekend Socialisme 2012
Socialisme 2012 est un weekend de discussion avec des orateurs belges et internationaux, dont des participants au processus révolutionaire en Tunise ou à #Occupy Wall Street,… L’occasion pour nous rencontrer dans une ambiance combattive, pour assister aux débats sur des sujets comme “Pourquoi le capitalisme mène irrémédiablement à la crise?”, “Les Jeunes en Lutte pour l’Emploi”, “L’Extrême-droite en Europe : NO PASARAN ! et bien d’autres sujets… inscrit-toi via info@socialisme.be
28/29 avril au centre culturel ‘De Rink’ – 7 Place de la Vaillance, Anderlecht
MANIFESTATION PRO-CHOIX
“ABORTION RIGHT” 14h Place Poelaert – BXL
Il y a plus de 20 ans, l’avortement a été dépénalisé en Belgique. Pourtant, depuis deux ans, des « Marches pour la Vie » sont organisées. Leurs organisateurs sont pour l’abolition du droit à l’avortement.
Le mouvement «Pro Life» essaie de s’implanter en Belgique. Le groupe “Sinterklaas” organise des actions devant des centres de planning familial en brandissant des photos de foetus et, si ça ne leur est pas interdit, en jetant de l’eau bénite sur les patientes des centres. Nous ne pouvons pas accepter ces campagnes d’intimidation et de culpabilisation.
Ils profitent de la crise économique et politique, pour essayer de faire accepter leurs idées réactionnaires et attaquer le droit des femmes à décider pour leur propre corps ! Dans plusieurs pays, le droit à l’avortement est déjà limité. En Espagne, le gouvernement conservateur a annoncé un durcissement de la législation : les filles mineures seront obligées de demander l’accord de leurs parents. Pourtant l’interdiction de l’avortement n’a pour conséquence qu’une augmentation des interventions dangereuses. Les femmes avortent tout de même mais en utilisant des procédés qui mettent leur vie en danger ! Voilà pourquoi partout où les mouvements « Pro-Life » manifestent nous devons leur opposer une résistance avec un programme clair !
- Maintien du droit à l’avortement et allongement du temps durant lequel on peut légalement avorter !
- Pour l’accès à une contraception gratuite et de qualité pour tous !
- L’éducation sexuelle ne peut être laissée entre les mains des programmes télévisés et d’internet ! Pour un refinancement public de l’enseignement, permettant une éducation sexuelle sérieuse !
Mais la politique de casse sociale ne laisse aucune chance au «libre choix». Beaucoup de femmes décident encore d’avorter pour des raisons financières. Nous défendons également le droit d’avoir des enfants sans que cela nous rende plus pauvre ou nous prenne tout notre temps.
- Pour un logement et un revenu décent pour tous !
- Nous n’avons pas besoin d’économies dans les services publics mais plutôt d’un élargissement de différents types de services qui permettent aux femmes de combiner famille, travail et loisirs.
Organisons-nous !
Seule une lutte collective des travailleuses et des travailleurs peut obtenir ces acquis. C’est la seule manière efficace pour lutter contre ces organisations opportunistes qui exploitent les problèmes sociaux pour imposer leurs idées réactionnaires. Dans une société dirigée par les profits d’une infime minorité, le sexisme tout comme le racisme ou l’homophobie, est utilisé pour diviser. Nous avons besoin d’un système qui répond aux besoins de la majorité, un système socialiste.
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15 mars 2012 : Manifestation antifasciste à Louvain
Le 15 Mars, le NSV, l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang, organise sa marche annuelle de la haine. Cette année, elle prendra place à Louvain. Le NSV a une tradition de racisme extrême, manifeste ses sympathies fascistes et n’a pas peur de recourir à la violence.
Tract des Etudiants de Gauche Actifs
Rejoignez la résistance antifasciste !
Europe: croissance de l’extrême-droite violente
En juillet dernier, le néofasciste Anders Breivik a tué des dizaines de jeunes du Parti travailliste norvégien, après avoir commis un attentat à la bombe dans le centre d’Oslo. Il a motivé ses actes par un manifeste contre les immigrés et le “marxisme culturel.” Ce manifeste a été retrouvé dans les mails de membres du NSV de Gand et chez des membres du Vlaams Belang, que Breivik apprécie apparemment. L’année dernière, en Allemagne, un groupe terroriste néo-nazi a commis plusieurs attaques meurtrières contre des immigrés turcs. En décembre, un militant d’extrême-droite italien a abattu 2 vendeurs ambulants sénégalais à Florence. En Hongrie, le parti néo-fasciste Jobbik a obtenu 16% des voix. Les marches néofascistes du Jobik – tacitement autorisées par l’État – ciblent les Tsiganes, les juifs et les progressistes. Un porte-parole du Jobbik, le 11 octobre 2011, a été invité par le NSV à l’Université de Gand. L’ex-président du NSV à Hasselt, Thierry Vanroy, a aussi écrit sur un forum internet: “Une fois que la démocratie s’effondrera dans le chaos, j’espère qu’une poigne de fer fasciste prendra le relais.”
Ils cultivent l’absence de perspective engendrée par la crise du capitalisme
Les groupes néo-fascistes comme le NSV peuvent bénéficier d’un climat d’assainissements durs dans les services publics, de montée du chômage, de manque de perspectives, de bas salaires,… afin de répandre un message de haine et de division et de passer à l’acte. Blokbuster trouve irresponsable que le NSV soit de plus en plus officiellement reconnu dans les universités alors qu’il est prouvé que ces tyrans sont des racistes autoproclamés. C’est jouer avec le feu. Dans le contexte d’un système capitaliste en crise, des individus ou des groupes instables au sein de l’extrême droite reçoivent une chance de mettre en pratique leur idéologie raciste et violente. Dans la lutte contre l’allongement du stage d’attente pour les jeunes, contre l’augmentation des minervaux des universités, contre le chômage et les emplois précaires, nous devons être ‘‘tous ensemble’’ pour défendre nos intérêts. Ce ne sont pas les immigrés, les ‘‘Wallons’’ ou les ‘‘Flamands’’ et les syndicalistes combattifs qui sont la cause de la crise et du déclin social, mais les banques et les 1% de super-riches dont les profits passent avant tous les droits sociaux et les acquis des jeunes et du mouvement des travailleurs.
Vers une grande manifestation anti-NSV pacifique. Des emplois, pas de racisme !
Blokbuster et Etudiants de Gauche Actifs veulent démontrer clairement avec cela que la majorité des étudiants et des résidents à Louvain ne sont pas d’accord avec les idées et les méthodes du NSV. Nous portons un message contre le racisme et la division parmi les victimes des politiques néolibérales. Nous exigeons le retrait de la reconnaissance du NSV à la KUL et nous voulons également stimuler la discussion sur la nécessité d’un autre type de société, non pas centré sur les profits, mais sur les besoins et les intérêts de la majorité.
Plus d’infos? Participer à la campagne Anti-NSV avec EGA? Contacte-nous par mail à: ega@gauche.be
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Des emplois, pas de racisme !
Plateforme pour la manifestation anti-NSV du 15 mars 2012
Ce 15 mars 2012, le NSV (Nationalistische Studentenvereniging – Cercle Etudiant Nationaliste), organisera son annuelle marche de la haine. Chaque année, ils choisissent une ville étudiante flamande différente et, en 2012, ce sera à Louvain. Comme chaque année, la campagne antifasciste Blokbuster organisera une contre-manifestation non-violente, sans répondre aux provocations de la part du NSV. Ensemble avec d’autres organisations, nous voulons mobiliser les jeunes et les habitants des quartiers de Louvain avec un message clair contre le racisme et le fascisme et pour une société orientée vers la résolution des réels problèmes sociaux.
Nous voulons mener une discussion approfondie sur la manière de lutter contre l’extrême-droite et le racisme à l’aide du texte ci-dessous.
L’extrême-droite est un danger réel
Le 22 juin 2011, deux attentats sanglants ont été commis en Norvège. A Oslo une bombe a explosé dans le quartier du gouvernement et, par la suite, un massacre a été perpétré dans un camp de la branche jeune du Parti des Travailleurs norvégien, social-démocrate, sur l’île d’Utoya. Le bilan de ces attentats est des plus tristes : 77 morts et au moins 96 blessés. Le fait que l’assassin, Anders Breivik, âgé de 32 ans, a commis ces attentats parce qu’il était convaincu par les idées d’extrême-droite pose directement la question du danger représenté des individus et groupes d’extrême-droite.
Quelques heures avant l’attentat, Breivik a mis en ligne un manifeste de 1500 pages dans lequel il a dévoilé ses idées politiques. Dans ce manifeste, il s’est prononcé contre le “marxisme culturel” et contre l’islam. Il y affirmait aussi son admiration pour Geert Wilders et son Parti de la Liberté au Pays-Bas qui, selon lui, “est le seul vrai parti pour les conservateurs”. Il s’est avéré par la suite qu’il avait également envoyé ce manifeste à un millier d’adresses e-mail. En Belgique, quelques membres du NSV à Gand ainsi que les parlementaires du Vlaams Belang Tanguy Veys et Chris Janssens ont reçu ce manifeste par mail. Francesco Speroni, chef de file de la Ligue du Nord italienne au Parlement Européenne et ancien ministre de Berlusconi, a déclaré que Breivik “défend la culture chrétienne occidentale”.
Dans notre pays aussi, la menace représentée par les éléments d’extrême droite et néo-nazis est bien réelle. En effet, cela ne fait pas si longtemps que le groupe des néo-nazis Blood & Honour a été arrêté pour avoir tenté d’installer une bande armée en Belgique. Leur amateurisme les a conduit à l’échec et la police a mis fin à leurs ambitions. Ce fait a toutefois révélé publiquement la présence de néo-nazis armés dans notre pays.
Des emplois, pas de racisme
Le NSV est une pépinière pour les politiciens du Vlaams Belang. Même si leurs résultats électoraux ont diminué cette dernière période, le danger que le racisme et l’appel à “l’ordre” se fasse entendre parmi une partie de la population reste bien réel.
Depuis cet été, la crise est omniprésente et le chômage augmentera en conséquence. La concurrence pour trouver un travail est féroce. Les frustrations augmentent. L’illusion selon laquelle les immigrés volent nos emplois et qu’il y aura plus d’emplois s’ils s’en vont peut gagner de l’influence dans ces conditions.
Les patrons et les spéculateurs rêvent de ce scenario. Ils utilisent la crise afin de “rationaliser” et “restructurer”. S’il faut, ils menacent de délocaliser vers des pays à bas-salaires ou de carrément fermer. Si les travailleurs se reportent la responsabilité de cette situation les uns sur les autres au lieu de s’en prendre ensemble à la soif de profit du patronat, les patrons sont libres de faire ce qu’ils veulent.
Le manque de logements décents et abordables est terrible. La concurrence pour ce qui reste encore augmente, tout comme les prix. Des quartiers complets sont les proies des marchands de sommeil et des spéculateurs immobiliers. Souvent, le délabrement, le chômage, la pauvreté et les problèmes de sociétés sont ramassés les uns sur les autres.
Malgré l’énorme misère qui augmente chez une grande partie de la population, les politiciens ont passé ces 3 dernières années à discuter d’une réforme d’Etat. L’attention a été déviée des problèmes réels vers la surenchère communautaire. Tous les partis sont prêts à économiser 20 milliards sur le dos de la population belge au cours des prochaines années. Les désaccords ne concernent que la façon de répartir cette austérité aux différents niveaux de gouvernements.
Dans ce contexte, l’extrême-droite sera capable de se renforcer sur base du mécontentement présent. Dans beaucoup des pays européens, les organisations de droite populiste ou néo-fascistes ont obtenu des succès électoraux. A cause de l’absence d’une alternative crédible, certains parmi la population peuvent être séduits par les slogans populistes de l’extrême-droite. En mettant le slogan ‘des emplois, pas de racisme’ au centre de la manifestation anti-NSV, nous voulons mettre le doigt sur la raison réelle du succès électoral de l’extrême-droite, mais aussi défendre un début de solution.
Pour une politique d’asile humaine: c’est aux multinationales qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes !
Aujourd’hui, la répression contre les réfugiés augmente. Récemment, le bourgmestre de Schaerbeek n’a pas hésité à expulser des familles de sans-papiers de la Gare du Nord. Il n’y a pas seulement un énorme manque au niveau des places d’accueil, mais aussi au niveau de la politique sociale concernant l’enseignement, les transports, les soins de santé, les services publics, etc. afin d’offrir les mêmes opportunités aux autochtones et aux allochtones.
15% de la population de notre pays est sous le seuil de pauvreté. Mais il existe aussi une minorité de riches. L’extrême-droite n’a clairement aucun problème avec cette minorité là, elle veut surtout monter les différentes couches des plus opprimés les unes contre les autres. Les flux de migration et de réfugiés sont une conséquence directe de la manière avec laquelle le capitalisme entraîne une exploitation brutale, des conditions de travail et de vie inhumaines et des guerres pour le contrôle des ressources et des marchés. La seule manière de s’en prendre à cette problématique est d’en éliminer les causes. En attendant, une politique d’asile humaine est nécessaire pour aider les victimes de ce système.
NSV: raciste, fasciste et violent. Non à la reconnaissance à la KULeuven
Le NSV n’a pas de problèmes avec l’utilisation de la violence pour soutenir ses idées. Les immigrés et les réfugiés, les LGBT et les dissidents sont en danger réel quand le NSV mobilise ses troupes dans les rues. Nous ne voulons pas accepter cela ! Nous appelons tous les jeunes et les travailleurs à occuper les rues le même soir. Nous appelons à une mobilisation massive et non violente pour démontrer que la grande majorité des étudiants et des habitants des quartiers n’accepte pas cette marche de la haine de l’extrême-droite dans les rues de Louvain. Nous demandons à l’université de Louvain qu’elle rejette la reconnaissance du NSV et qu’elle n’ouvre pas ses locaux aux activités des racistes.
Ce 15 mars 2012 :
- Pas de marche de la Haine à Louvain, No Pasaran
- Stop à la reconnaissance du NSV et des autres organisations racistes à la KULeuven
- Des emplois, pas de racisme: pour des emplois décents, des logements abordables et un enseignement gratuit pour tous
- Stop la répression contre les réfugiés. Il faut s’en prendre aux multinationales, pas à leurs victimes !
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Organisons la lutte contre la violence fasciste ! Manifestation antifasciste contre le NSV le 8 mars prochain
Ce 22 juillet, deux attentats sanglants ont été perpétrés en Norvège : à Oslo, une bombe a explosé dans le quartier du gouvernement, puis a suivi un massacre au fusil dans un camp des jeunes du parti travailliste (social-démocrate) norvégien sur l’ile d’Utoya. Le bilan de ces deux attentats est tragique : 77 morts et 96 blessés graves. Le fait que le responsable de ces actes, un dénommé Anders Breivik (32 ans), a organisé ces attentats sur base de ses convictions d’extrême-droite pose directement la question du danger que représentent de tels individus et les groupes d’extrême-droite.
Par Mathias (Anvers), article tiré de l’édition de septembre de Lutte Socialiste
Quelques heures à peine avant le massacre, Breivik a envoyé par internet son manifeste de 1500 pages dans lequel il explique ses idées politiques. Il y parle de la menace que représentent selon lui le “marxisme culturel” et l’islam. Il y montre également une grande admiration pour le Hollandais Geert Wilders et son Parti de la Liberté qui, selon lui, est “le seul véritable parti pour les conservateurs”. Il semble qu’il ait envoyé ce manifeste à un bon millier d’adresses mail.
En Belgique, plusieurs membres gantois du NSV (Nationalistische Studenten Vereniging, cercle étudiant officieux du VB) et les députés VB Tanguy Veys et Chris Janssens ont aussi reçu une copie de ce manifeste dans leur boîte mail. En Italie, Francesco Speroni, le dirigeant de fraction de la Lega Nord au Parlement européen (et ancien ministre de Berlusconi) a déclaré que Breivik “défend la civilisation chrétienne occidentale”. Ces événements ont propulsé plusieurs partis d’extrême-droite européens sur le devant de l’actualité. Ainsi, on discute maintenant aux Pays-Bas pour savoir si Geert Wilders est responsable du climat dans lequel un individu comme Anders Breivik s’est senti suffisamment en confiance pour passer à l’acte. Selon Wilders ‘‘la gauche joue à un petit jeu politique’’. Il a expressément pris ses distances de Breivik et l’a défini comme étant un vrai fou. En Belgique, le Vlaams Belang s’est lui aussi immédiatement distancié des évènements, de même que le Front National ou le groupuscule francophone Nation sur leurs sites.
Leur attitude est parfaitement hypocrite. Ils sont bien rapides pour de dégager de toute responsabilité et dire qu’il s’agit d’un individu déséquilibré, que leurs idées ne sont pas à la base d’un tel acte. Mais pour eux, pourtant, qu’un attentat soit commis par un fondamentaliste islamiste et c’est alors la communauté musulmane dans sa totalité qui est jugée responsable ! Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir ce réflexe de simplement dire que Breivik est un fou ou un cas psychiatrique. C’est une approche facile et qui évite d’aller chercher en profondeur les causes de cette violence. Depuis lors, de toute façon, le professeur de psychiatrie Hjalmar van Marle (de l’université de Rotterdam) a affirmé que Breiviks ne manifestait pas de trouble psychiatrique sérieux. D’autres spécialistes sont arrivés à la même conclusion.
Avec la crise actuelle du système capitaliste et les problèmes sociaux qu’il engendre, il n’est pas particulièrement surprenant de voir qu’une couche de la population se sent totalement rejetée de la société actuelle. Si aucune force de gauche n’intervient alors avec des réponses claires, ce vide politique peut être occupé par des formations populistes voire d’extrême-droite. Les succès électoraux et les idées de ces organisations peuvent créer un climat dans lequel certains individus peuvent ensuite faire un pas de plus en recourant à la violence contre des non-conformistes ou des personnes d’origine étrangère. Ceci ne signifie toutefois pas que nous jugeons les partis tels que le Front National ou le Vlaams Belang responsables de la violence qui s’est abattue en Norvège, mais les contacts internationaux de Breivik, entre autres par internet, ont bel et bien joué un rôle dans le renforcement de sa confiance pour passer à l’acte.
Quel danger chez nous?
Dans notre pays également, la menace d’éléments d’extrême-droite ou néonazis est bien réelle. Il ne faut pas remonter longtemps en arrière pour revenir au moment où des membres du groupe de néonazis Blood & Honour ont été arrêtés pour avoir tenté de constituer une bande armée. Leur amateurisme les a cependant très vite conduits à un cuisant échec. Il reste que des néonazis armés se sont promenés dans notre pays.
Bien que des organisations comme Blood & Honour ou Combat 18 constituent une menace réelle, le plus grand danger provient surtout d’individus, comme Hans van Temsche (auteur des meurtres de 2008 à Anvers) et Timothy McVeigh (qui avait commis l’attentat d’Oklahoma City en 1995), des meurtres clairement inspirés par des idées d’extrême-droite. Les attentats de Breivik n’en sont que la plus récente confirmation.
De tels personnages trouvent maintenant sur internet un espace par lequel ils peuvent se radicaliser. Breivik était ainsi actif sur toutes sortes de sites Web néonazis, comme nordisk.nu. Par ce biais, il a entretenu des contacts avec des organisations d’autres pays comme l’English Defence League, la Ligue de défense anglaise, un groupe d’extrême-droite anglais fondé en 2009. En Norvège, il a été sept ans membre du parti raciste du Progrès.
De tels « internet-nazi’s » existes aussi chez nous. Il y avait par exemple une plainte contre quelqu’un qui s’appelle ‘Jan zonder vrees’ (‘Jan sans peur, qui a visiblement assez peur pour ne pas utiliser son nom). Il a dit dans un commentaire sur vandaag.be qu’il faut tuer toutes les femmes avec une burqa en disant ‘‘Cela sera vite fini avec ces conneries quand elles devront à chaque fois réparer des trous de balles dans leurs rideaux.’’
Répondre au contexte social
Les partis traditionnels sont indirectement responsables de ces drames. Le terrorisme ne tombe pas du ciel. C’est une conséquence de la situation sociale, de la la société dans laquelle il survient. Les politiques néolibérales de ces dernières décennies avec la destruction de l’Etat-Providence mènent à un élargissement du fossé entre riches et pauvres. De plus en plus de gens sont en difficulté. Cela peut conduire à une radicalisation des personnes isolées. Les économies suite à la crise actuelle ne feront qu’aggraver cela.
Par ailleurs, le racisme est stimulé par les partis établis. Des personnes comme Merkel, Sarkozy et Cameron l’utilisent pour détourner l’attention de la crise et leur politique d’austérité. Toutes les paroles sur la ‘‘défaillance de la société multiculturelle’’ dans une société avec des énormes pénuries de logements abordables, un manque cruel d’emplois bien rémunérés et stables, des pensions insuffisantes,… ne servent qu’à gommer la crise fondamentale du système capitaliste.
Notre lutte contre l’extrême-droite et le racisme est liée à la lutte contre le capitalisme. Nous sommes en faveur d’une résistance active avec des manifestations, actions et campagnes pour démontrer que l’extrême-droite n’organise qu’une toute petite minorité. Avec nos actions nous voulons éviter que les idées et les organisations de l’extrême-droite soient considérées comme ‘acceptables’. Cela explique aussi notre opposition à la reconnaissance du NSV (les étudiants du Vlaams Belang) aux universités. L’année passée encore, les organisations des partis établis ont tout fait pour faire reconnaître les correspondants gantois de Breivik à l’université et pour qu’ils aient des subsides.
EGA et Blokbuster sont depuis des années à l’avant-garde de la lutte anti-fasciste. Nous sommes également bien préparés pour organiser cette lutte dans les mois qui viennent. Début mars 2012 il y aura une nouvelle manif anti-NSV, cette fois à Louvain. Nous ne voulons pas seulement manifester de manière symbolique, mais utiliser la manif pour mener une campagne de fond parmi les étudiants, lycéens et travailleurs.
Dans notre lutte active nous plaidons pour une alternative socialiste. Si nous voulons combattre le racisme et la violence d’extrême-droite, nous devons nous attaquer aux racines sociales de ces phénomènes. Cela implique de lutter contre les inégalités et l’insécurité en investissant dans la sécurité sociale, la redistribution du travail, des salaires et allocations décentes, des logements abordables,… En bref, nous nous opposons à un système dans lequel les profits d’une petite minorité mènent à la casse sociale pour la majorité.
Vous voulez mobiliser pour cette manifestation antifasciste à Louvain? Prenez contact avec nous à info@socialisme.be !