Tag: Adolf Hitler

  • A propos du parti – Nouvelles du PSL

    Cette rubrique de socialisme.be vous propose des nouvelles de notre parti, de ses activités et initiatives,… Cette rubrique comprend donc divers courts rapports d’actions, des brèves de campagne, des appels pour des conférences, des rapports de réunion, ou encore de petits textes de nouveaux membres qui expliquent pourquoi ils ont rejoint notre parti.


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    A noter dans votre agenda

    • Lu. 4 mars. Louvain. Réunion du PSL consacrée à la lutte contre les SAC.
    • Ma. 5 mars. Assemblée générale des sections liégeoises du PSL: La lutte contre le fascisme. 19h, salle A12, université de Liège (place du XX Août)
    • Me. 6 mars. Anvers. Réunion ouverte consacrée aux SAC.
    • Jeu. 7 mars. Louvain. Manifestation antifasciste contre le NSV.
    • Di. 10 mars. Manifestation antinucléaire à Huy.
    • Di. 17 mars. Manifestation contre le centre fermé de Vottem.
    • Jeu. 14 mars. Bruxelles. Action syndicale contre l’austérité européenne.
    • Ven. 15 mars. Bruxelles. Manifestation contre la répression.
    • 13-14 avril 2013: Week-end Socialisme 2013.
    • 4-7 juillet : Camp d’été des Etudiants de Gauche Actifs.

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    Mardi 5 mars : Assemblée générale des sections liégeoises du PSL

    1933 : Hitler s’empare du pouvoir – 80 ans après : qu’est-ce que le fascisme et comment le vaincre ?

    Avec Geert Cool, porte parole de la campagne antifasciste flamande Blokbuster

    Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler fut nommé nouveau chancelier d’Allemagne. Ce fut le début d’une sombre période, celle du terrible règne du fascisme. Evoquer simplement aujourd’hui le “populisme” des années ‘30, c’est sous-estimer ce que le terme ‘‘fascisme’’ signifiait véritablement pour la majorité de la population. 80 ans après l’accession au pouvoir d’Hitler, il reste crucial de bien comprendre comment cette situation a pu se produire et ce que le fascisme implique.

    Cette discussion se place bien évidemment dans le cadre de la mobilisation pour la manifestation antifasciste contre le NSV, l’organisation officieuse des étudiants du Vlaams Belang, qui se tiendra ce jeudi 7 mars à Louvain (rendez-vous à 19h30 sur la place devant la gare).


    Participez à la manifestation anti-NSV !

    Jeudi prochain, les troupes du NSV & Co défileront dans les rues de Louvain. Les étudiants du Vlaams Belang seront aux côtés de groupuscules ouvertement néo-nazis, accompagnés de figures dirigeantes du Vlaams Belang. La contre manifestation traditionnelle partira à 20h de la Place des Martyrs (devant la gare). Le PSL appelle à massivement participer à cette mobilisation antifasciste de première importance, où se trouveront d’importantes délégations du PSL, des Etudiants de Gauche Actifs et de la campagne antifasciste Blokbuster.


    Lutte Socialiste – L’édition de mars est là !

    La nouvelle édition de notre journal est sortie depuis ce vendredi, les abonnés recevront leur exemplaire en début de semaine.

    Cette édition accorde bien entendu une place de choix à la grande manifestation syndicale du 21 février dernier et à la lutte contre l’austérité en général, autour de la nécessité d’un vrai plan d’action avec grève(s) générale(s) pour briser la logique de casse sociale. Cette question est approfondie dans diverses pages intérieures, avec un rapport de la manifestation du 21, un article consacré à la question de la justice fiscale, une page consacrée à la politique communale d’austérité, et un très bon dossier qui répond à la logique de concurrence.

    D’autres articles et analyses se placent dans le cadre des mobilisations qui prennent place durant le mois de mars. Il s’agit entre autres de la manifestation antifasciste de ce jeudi à Louvain, de la résistance contre les Sanctions Administratives Communales et contre la répression ou encore de la situation globale de l’Union Européenne dans le cadre de la protestation syndicale européenne du 14 mars.

    La nécessité de disposer d’un relais politique dans la lutte contre l’austérité n’est pas oubliée. Notre édito est d’ailleurs consacré à l’initiative prise par la FGTB de Charleroi Sud-Hainaut. Un article répond aussi à la logique du régionalisme wallon.

    Contenu de cette édition :

    1. Pour stopper la casse sociale – Un vrai plan d’action avec grève(s) générale(s)
    2. Le régionalisme de gauche à nouveau à l’agenda ? || Quand les petits patrons flamands rêvent à haute voix, ils organiseraient notre misère
    3. “La colère gronde”, reste à l’organiser politiquement ! || La crise se résoudra-t-elle par la seule justice fiscale ?
    4. ArcelorMittal. Construire la confiance et la solidarité par un plan d’action ! || Brèves syndicales
    5. Après la manifestation massive du 21 février – Un plan d’action avec grève(s) générale(s) || Satut unique ouvrier/employé : Pour une harmonisation vers le haut !
    6. Ixelles : Gauches Communes en résistance contre un budget communal d’austérité brutal || Anvers : De Wever & Co vont chercher l’argent chez les pauvres
    7. Leçons de la lutte des droits des femmes aux USA pour les mobilisations d’aujourd’hui
    8. Dossier. Ce n’est pas la concurrence, mais la solidarité qui crée les richesses – Ce n’est pas la solidarité, mais la concurrence qui appauvrit
    9. Suite du dossier
    10. Moyen Orient et Afrique du Nord – Les révolutions ne sont pas terminées, la lutte continue !
    11. Il nous faut une grève générale à l’échelle européenne !
    12. Sport. La compétition pervertie par le marché
    13. Nouvelles du parti
    14. De l’extrême-droite aux conservateurs populistes – Comment stopper les forces réactionnaires ?
    15. Ni SACcage ni GASpillage : Contre la répression de la jeunesse en lutte et l’austérité communale ! || Mesures racistes à l’ULB
    16. En résistance contre la crise et le capitalisme – Luttons pour notre avenir, luttons pour un autre système !

    Fonds de lutte

    Chaque trimestre, nous désirons récolter 11.000 euros pour financer nos campagnes et nos activités politiques, afin d’être en mesure d’organiser nos actions et de produire notre matériel politique. N’hésitez pas à verser une contribution au n° de compte 001-2260393-78 du PSL avec pour mention ‘‘fonds de lutte’’. Ci-dessous, vous pouvez voir les premiers résultats pour le premier trimestre de l’année 2013 (de janvier à mars). Le district de Bruxelles a déjà dépassé son objectif grâce à une soirée de nouvel an très réussie. En mars, nous serons présents à de nombreuses manifestations, et nous aurons également une attention sur la récolte de fonds afin d’atteindre partout les 100% de notre objectif.

    • Bxl-Brab.W: 2.356 €
    • Brab. FL-Limb: 557 €
    • Flandres: 1.255 €
    • Liège-Lux: 359 €
    • Anvers: .570 €
    • Hainaut-Namur: 334 €
    • National: 1.149 €
    • TOTAL: 6.580,76 €
  • Des néonazis organisent une commémoration en l’honneur d’Adolf Hitler dans notre pays

    Ce 19 avril, deux branches concurrentes de l’organisation néonazie internationale « Blood & Honour » ont chacune organisé une commémoration en l’honneur d’Hitler. Selon le ministre de l’Intérieur Dewael (Open VLD), on ne peut rien faire contre cela. Ces néonazis savent que le secret est encore un de leurs meilleurs amis : les lieux de rendez-vous sont communiqués au dernier moment et seulement parmi un public de partisans préalablement soigneusement sélectionné.

    Ces commémorations se sont déroulées à l’occasion du 20 avril, jour de la naissance de Hitler. Ce n’est pas la première fois qu’elles ont lieu dans notre pays. Il y a 12 ans, cette situation avait déjà suscité débat parmi les parlementaires. A une des questions posées, le ministre de la justice de l’époque, Stefan Declercq, avait répondu que ces commémorations étaient organisées par la « Leibstandaarte Adolf Hitler », un groupe originaire de Flandre occidentale dans lequel plusieurs militants du Vlaams Blok de l’époque étaient actifs. Les néonazis qui ont lancé « Blood & Honour » dans notre pays faisaient également partie de ce groupe.

    Cette année, il y a deux cérémonies organisées par « Blood & Honour Mindgard » d’une part et par « Blood & Honour Combat 18 » d’autre part. Différents membres du Vlaams Belang ont également pris part à ces « festivités », tout comme différents membres du NSV (le mouvement de jeunesse officieux du Vlaams Belang) qui ont clairement affiché leur sympathie pour B&H, notamment par un pèlerinage nazi vers le lieu de naissance d’Adolf Hitler, par exemple.

    L’annonce de ces rassemblements a provoqué une vive réaction de la part de l’Anti-Fascistisch Front (AFF, équivalent néerlandophone du Front Anti-Fasciste) qui a appelé à des actions. De son côté, le ministère a annoncé que rien ne pouvait être fait. Effectivement, ce n’est pas si évident de mener des actions contre des groupes pas si marginaux que ça et qui cultivent si bien le culte du secret.

    Mais de l’autre côté, les néonazis sont tolérés en Belgique. A Bruges, lors des attaques racistes de 2006 (dans lesquelles des dirigeants de « B&H Mindgard » ont été impliqués), le procureur a même déclaré que les néonazis ne procuraient que peu de nuisances. Ce n’est donc pas étonnant que notre pays accueille des racistes provenant d’autres pays. Ici, ils peuvent à l’aise organiser leurs petites sauteries.

    Les groupes de néonazis comme « B&H » sont certes marginaux, mais ils peuvent néanmoins constituer un danger. A mesure que leur confiance augmentera, ils recourront davantage à la violence physique. Nous devons nous organiser pour stopper leur haine et pour contrer leurs activités, la mobilisation est la meilleure arme. Et c’est d’ailleurs par crainte de ces mobilisations qu’ils tiennent secrets leurs lieux de réunions.


    MOBILISONS CONTRE LES NEONAZIS DE "NATION"!

    "NATION" est un groupe de néonazis francophone qui veut organiser un rassemblement ce premier mai à Charleroi. La FGTB organise une contre-manifestation. N’hésitez pas à y participer vous aussi! STOP au fascisme ! STOP au racisme ! Tout ce qui nous divise nous affaiblit!

    RDV: 13h, à Charleroi, parking des Beaux-Arts (là où la FGTB fête son premier mai).

    Ensuite: cortège en commun jusqu’à l’esplanade Jules Destrée, rue de la Montagne.

    Plus d’informations ici.

  • Des membres du Vlaams Belang en pèlerinage nazi en Allemagne et en Autriche

    Le 11 septembre, une délégation du Voorpost et de l’ex-Sint Maartensfonds (une organisation d’anciens collaborateurs officiellement dissoute) est allée en Autriche. Sandy Neel, une employée du Vlaams Belang, était parmi les touristes.

    Elle mentionne sur son site qu’ils ont effectué un petit détour pour passer par Braunau am Inn, Wunsidel et Kehlsteinhaus. Quand il n’y a aucune explication, cela cache souvent quelque chose…

    Et de fait, ces villages ont une symbolique importante pour les nazis. Adolf Hitler est né dans le premier et a habité durant des années à Kehlsteinhaus (où se trouvait le fameux « nid de l’aigle ») tandis qu’à Wunsidel est enterré l’ancien dirigeant nazi Rudolf Hess !

  • Le fascisme en Russie : de la moisissure sur un système pourri !

    Avec l’implosion de l’URSS et la braderie des entreprises d’Etat qui a suivi, le capitalisme a refait son entrée en Russie. Bien que quelques oligarches sont devenus riches comme Crésus, pour les couches larges cela a surtout signifié une période de précarité et de luttes pour survivre. En bien des points, la vie est devenue plus difficile, même 16 après l’effondrement de l’Union Soviétique: l’espérance de vie a chuté de 10 ans et la tubérculose a fait sa réapparition, tout comme la prostitution, l’abus d’alcool et de stupéfiants.

    Amaury Vanhooren

    Comme nous l’avons déjà mentionné sur ce site, le fascisme se forme dans une situation de désespoir social profond. Après la chute du stalinisme – qui prétendait être le socialisme mais n’en était qu’une caricature – un grand désarroi idéologique dominait et le véritable socialisme ne fut pas vu comme la réponse à la crise. En conséquence, une marge de manoeuvre plus large existait pour un nationalisme violent et des groupes néonazis.

    Un mouvement dangeureux d’extrême-droite s’est enracinné dans cette misère sociale. Si les chiffres cités varient, il y aurait cependant en Russie près de la moitié des skinheads d’extrême-droite : ce mouvement y compterait 50.000 personnes, pour 60 à 70.000 dans le reste du monde.

    Ces skinheads néonazis sont particulièrement agressifs et dangeureux, tellement que plusieurs univésités recommandent à leurs étudiants étrangers (et surtout africains) de ne pas sortir le 20 avril (date de naissance d’Adolf Hitler). D’autres universités ont déjà annoncé la formation de groupes d’autodéfenses, ce qui est rendu nécessaire au vu du fait que les autorités ne s’activent que rarement pour rechercher ces skinheads. Quand on sait que 254 crimes ont été dénoncés en 2004, dont 40 mortels, cela ne peut que surprendre. Si un malfaiteur est arrêté, le motif de racisme n’est que rarement repris dans l’acte d’accusation. Plus sinistre encore : si ces néo-fascistes respectaient encore auparavant un certain « code d’honneur » (bien entendu restreint) en ne s’en prennant qu’à des hommes, aujourd’hui femmes, enfants et personnes agées peuvent être victimes d’agressions.


    Voici quelques actions « héroïques » de ces skinheads :

    • En septembre 2005, 12 skinheads ont attaqués un groupe de gitans tadjiks. Nilufar Sangbaeva (5 ans) est décédé sur place tandis qu’une fillette de 6 ans a succombé à l’hôpital.
    • Khursheda Sultanova, une fillette tadjiks de 9 ans, a été assassinée à St-Petersbourg.
    • En mars 2006, Lillian Sissoko, également agée de 9 ans, d’origine russo-africaine, a été assassinée.

    Nashi : un groupe néonazi lié au Kremlin

    Nashi peut se traduire par « Nous » ou « Les nôtres ». Un peu comme après un match de football : « Les nôtres ont gagné. » Mais si dans ce cas l’expression est relativement banale, dans la situation du nationlisme russe, ce « nous » est un exclusif, impliquant l’existence de « eux », les autres, ceux qu’il faut écarter ou éloigner.

    Même si le groupe Nashi n’a pas une passif d’actes de violence aussi long que d’autres groupuscules, sa fondation marque un pas de plus posé vers l’abîme fasciste. En effet, Nashi est directement lié au Kremlin et au président Poutine.

    Durant l’été 2007, Nashi a organisé un camp de plus de 3.000 participants qui n’ont rien dû payer grâce au financement du Kremlin. Au programme : exercices physiques et discours sur la grandeur de la Russie, la guerre en Tchétchénie, le président Poutine, entre autres louanges sur l’armée russe ou la famille. Un élément était particulièrement révélateur des liens entretenus entrer les autorités et le groupe Nashi ; il y avait à ce camp des fonctionnaires de l’Etat civil qui pouvaient marier des couples : 25 mariages y furent ainsi célébrés et légalement reconnus. Ceux qui pensent voir une certaine analogie avec les « Hitler jugend » sont nombreux : en introduisant ce terme en allemand, « Putin jugend », sur Google, on obtient 294.000 hits.

    Mais Nashi n’est pas seulement un mouvement de jeunes amoureux qui roucoulent en pensant à la grande Russie. Nashi est activement impliqué dans les attaques contre les ambassades de Suède et d’Estonie à l’occasion des troubles concernant un monument de soldats russes. L’ambassadeur britannique a également été physiquement attaquée suite à l’affaire Litvinenko. Au congrès fondateur du parti Yabloko, Ilya Yashin et Oleg Kashin, journalistes au journal Kommersant, furent pris à partie. En géneral, Nashi s’en prend aux opposants politique du Kremlin, provoque des charges de police sur leurs manifestations et sème divers troubles.

    Avec tout cela, la Russie est encore loin d’être un Etat fasciste, il y a par exemple encore des syndicats indépendants. Mais les premiers pas inquiétants sont franchis quand le gouvernement encourage la violence de rue contre les opposants politiques. Dans de pareilles conditions, le travail du mouvement ouvrier est évidemment souvent difficile. Mais petit à petit, la résistance des travailleurs et de leurs familles s’organise, surtout dans les centres industriels. C’est au sein de la classe ouvrière que se trouve la clef pour sortir de cette situation.

  • Vlaams Belang: un parti (toujours) néofasciste

    Malgré les nombreux efforts du Vlaams Belang ces dernières années pour se présenter comme plus acceptable, nous continuons à le qualifier de néofasciste. Les origines collaborationnistes du VB sont visibles à travers leur programme qui prône le rejet d’un « système pourri » qui a besoin selon eux d’un “grand nettoyage” dans lequel le racisme joue un rôle de premier plan.

    Jarmo Van Regemorter

    Quelle différence avec le fascisme classique?

    La plus grande différence entre le VB et les partis fascistes des années ’20 et ’30 est l’absence d’une large base militante. Le VB, qui a maintenant presque 800 conseillers communaux, ne rassemble à ses plus grands événements nationaux – avec beaucoup d’efforts et des bus gratuits – qu’au grand maximum 5.000 personnes. Ce n’est certainement pas suffisant pour dominer la rue et terroriser ses opposants.

    Par conséquent, ce parti doit se baser sur des méthodes populistes. “Nous disons ce que vous pensez”, dit le VB. Pourtant, durant le mouvement contre le Pacte des Générations, le discours tenu à destination des entrepreneurs et les capitalistes était extrêmement néolibéral. Envers les travailleurs par contre, ce soutien à la logique patronale a été caché le plus possible. Dans les communes rurales, le VB se profile comme le défenseur des valeurs traditionnelles, alors que dans les villes, il essaie plutôt de se présenter comme “le seul parti d’opposition” aux côtés “des petites gens”.

    Le VB n’a pas encore l’opportunité d’utiliser des méthodes ouvertements fascistes – la violence et le développement de troupes de choc – sans perdre une grande partie de son soutien électoral. Des groupuscules qui revendiquent ces méthode violentes sont marginalisés au sein du VB, qui peut ainsi rapidemment s’en distancer si leurs actes font des vagues dans les médias. Des groupes tels que le Voorpost, le NSV, le NJSV et même Blood &Honour peuvent cependant toujours compter sur des liens étroits avec la principale force d’extrême-droite.

    Liens avec les néo-nazis

    Le groupuscule Blood &Honour s’est récemment fait connaître dans la presse avec son noyau, BBET, qui était actif au sein de l’armée et disposait entre autres d’un large arsenal. Blood &Honour a été introduit en Flandre par le VB. Le premier concert de groupes « musicaux » liés à Blood& Honour s’est produit en 1994, en Flandre Occidentale, à l’initiative de Yannick Pollet, président durant de longues années des jeunes du VB de Bruges. Il n’a démissionné du VB que parce qu’il était frustré par la place occupée par d’autres dans « son » parti.

    Pollet était aussi lié à une formation nommée “Leibstantarte Adolf Hitler” (Hommage à Adolf Hitler – LAH) organisatrice d’une commémoration annuelle en l’honneur du petit moustachu. Celle-ci s’est tenue notamment à Roulers à la demande d’A. Horrie, membre local de LAH, qui était à la même époque également responsable régional du VB. Cette tradition nauséabonde des commémorations annuelles de Hitler a par la suite été reprise par Blood&Honour.

    Evidemment, le VB nie entretenir des liens avec Blood&Honour. La présence de membres de Blood&Honour à une soirée de chant des Vlaamse Jongeren Westland (Jeunes Flamands Occident) un groupe « identitaire » présidé par Dieter Van Parys, a été présenté comme une surprise totale pour la direction du VB, y compris pour ce même Van Parys, lorsque les médias s’en sont fait l’écho. Régulièrement, des articles de presse démontrent l’existence de membres radicaux du VB qui rendent plus visible l’idéologie dominante au sein du VB.

    Le VB doit toutefois rester prudent. Comme l’ex-vice-président Roeland Raes l’a affirmé: “Nous nous abstenons de soutenir les positions qu’une petite minorité de nos membres trouvent attractives mais qui nous freinent.” Ce ne sont pas les positions radicales qui sont la cause de la prise de distance du VB vis-à-vis de tels groupes, mais surtout le fait que ceux-ci ne sont pas contrôlables.

    Le rêve d’une “main de fer fasciste”

    Les étudiants du NSV sont à mettre dans le même sac. Le NSV, tout comme le VB, nie être l’organisation étudiante du VB. Pourtant, l’ancien président national du NSV est actuellement président du VB-Jeunes. Le président du NSV à Hasselt, Thierry Vanroy, était sur la liste du VB à Heusden-Zolder malgré des déclarations publiques comme “une fois que la démocratie s’enfoncera dans le chaos, j’espère qu’il y aura une main de fer fasciste ”. Vanroy a plusieurs fois participé aux activités de Blood&Honour.

    Le jour où les déclarations ouvertement fascistes de Vanroy deviendront trop connues, le VB et le NSV se distancieront de lui parce que ces positions ne peuvent trouver aucune base sur laquelle s’appuyer dans la société. Le Vlaams Belang confirmera ainsi une fois de plus que les propos fascistes sont bienvenus chez lui… tant qu’ils restent méconnus à l’extérieur.

  • Blood & Honour. Chez nous aussi, les néonazis violents sont une menace!

    Ces dernières années, le MAS/LSP et Blokbuster ont plusieurs fois dénoncé le danger que représente des groupuscules néonazis comme Blood & Honour. Un des groupes qui se réfère à Blood & Honour, connu sous le nom de Sang-Terre-Honneur-Fidélité – BBET selon les initiales de ces mots en néerlandais- a été démantelé pour possession illégale d’armes et pour avoir envisagé des attentats. La quantité d’armes qui a été retrouvée est impressionnante: quelque 400 fusils et pistolets, des détonateurs pour mines, des masques à gaz, une bombe artisanale et des lettres prévues pour revendiquer la responsabilité de futures actions.

    Geert Cool

    2003. Ancien dirigeant du VMO, Bert Eriksson, parlait sur une réunion de Blood&Honour pour fêter l’anniversaire de Adolf Hitler

    Les faits ne sont pas récents

    Ce n’est pas un hasard si la répression contre BBET est arrivée à ce moment. En période électorale, les politiciens traditionnels et la police ont pu utiliser cette action dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et pour se profiler en même temps contre l’extrême-droite. Tout a été soigneusement préparé pour attirer une attention maximale sur les perquisitions aux domiciles des partisans du BBET. Le jeudi 7 septembre, des fouilles ont été faites, notamment dans quelques casernes. Mais les deux jours précédents, des journalistes interviewaient déjà Blokbuster sur le BBET…

    Nous ne sommes en rien surpris par la découverte d’armes. En 2004 déjà, nous avions publié une photo du suspect principal, Thomas Boutens, qui, dans la caserne de Leopoldsburg, s’était fait photographier avec des pistolets en visant l’objectif. Nous savions que les cercles du BBET disposaient d’armes et que ceux-ci, avec d’autres groupes néonazis, représentaient une menace. Cela était donc déjà connu en 2004!

    Récemment par contre, une augmentation des transactions d’armes au BBET a été signalée, motif officiel de l’intervention de la police. Après l’interdiction du BBET en Allemagne, beaucoup d’armes ont probablement été transférées en Belgique.

    D’après la tradition du VMO

    La présence d’armes chez des figures d’extrême-droite n’est ni étonnante, ni nouvelle. Fin des années ’70, début ’80, le VMO (Vlaamse Militanten Orde- Ordre Flamand Militant) allait encore plus loin. Le VMO ne se limitait pas à la possession d’un arsenal et à l’organisation de camps d’entraînement militaires, mais se servait de ces armes. L’interdiction du VMO est survenue après une série d’attaques et d’actions violentes: destruction d’un bistrot pour immigrés à St Nicolas, attaque à main armée contre un café de gauche à Bruges, tentative d’occupation violente du Halletoren à Bruges et bien d’autres encore.

    En 1983, l’interdiction du VMO était devenue inévitable. Plusieurs personnes condamnées à l’époque siègent aujourd’hui au parlement pour le Vlaams Blok/Belang. Philip Dewinter et Frank Vanhecke ont été formés politiquement dans les camps du VMO par le leader brugeois du VMO Roger Spinnewyn. Ce dernier a été condamné plusieurs fois pour port d’armes mais s’est présenté le 8 octobre sur la liste du VB à Zedelgem. Le leader national du VMO, Bert Eriksson a systématiquement déclaré qu’il était fidèle au ‘führer’ et au nazisme. Lors de son enterrement, le parlementaire et ancien militant du VMO Pieter Huybrechts était présent. Quand Eriksson a été incarcéré au début des années ’80 pour son engagement au sein du VMO, il s’était fait représenter par Filip Dewinter à la commémoration du collaborateur nazi Cyriel Verschaeve.

    Le VB contraint de se distancer

    Le VB a peu de choix et doit se distancer de Blood & Honour. Ce parti se rend bien compte que la majorité de ses électeurs n’adhère pas aux methodes et aux opinions de tels groupes. Mais ce n’est que quand les faits deviennent publics que la distance est prise. En 2004, Frida Foubert du VB à Waasmunster a été éjectée de son parti après avoir révélé que Blood&Honour avait organisé un meeting dans une salle qu’elle gérait. Dès que l’attention médiatique s’est affaiblie, Francis Van den Eynde l’a réintégrée…

    Selon l’ancien vice-président du VB, Roeland Raes, le parti ne se distance pas de tous les groupes radicaux mais seulement de ceux sur lesquels le VB n’exerce aucune influence. Dans le quotidien De Standaard il avait déclaré: "Dans les années ’70, il existait moins de tabous pour tenir des propos plus radicaux ou pour faire référence aux années ‘30 et ‘40. Les mesures contre nous à l’époque étaient moins prononcées et moins déterminées."

    La raison pour laquelle le VB est devenu prudent n’a rien à voir avec un changement de cap. Selon Raes, "le VB a dû traverser un tas de processus. L’objectif était de nous museler. Voilà pourquoi nous sommes devenus plus prudents et pourquoi nous ne nous engageons pas dans l’aventurisme aveugle de ces gens-là." Lors de son procès sur ses propos négationistes, Raes a été, et sera à l’avenir, défendu par l’avocat qui représente actuellement quelques membres du BBET.

    Il faut une réponse politique!

    Blood&Honour est évidemment un groupe dangereux. Suite à l’interdiction de cette organisation en Allemagne, des armes y ont aussi été retrouvées. En Europe de l’Est, les néonazis connaissent une ascension sans précédent.

    Face à la violence de groupes tels que le BBET, c’est d’une réponse politique dont nous avons besoin. Condamner la violence ne suffit pas en soi, nous devons aussi nous opposer au climat politique qui renforce le racisme.

    Les partis traditionnels défendent une politique néolibérale qui reproche aux victimes de la politique d’être eux-mêmes responsables de leur situation: les chômeurs seraient responsables du chômage, les pauvres de la pauvreté, les immigrés de l’immigration,… Cela crée un terreau pour une rhétorique ouvertement raciste, comme celle du VB. Qui plus est, en l’absence d’une alternative politique sérieuse pour les travailleurs et leurs familles, le VB peut croître sur base de l’opposition à la politique des partis traditionnels.

    Pour assurer qu’il n’y ait pas de climat où l’on accentue ce qui nous divise au lieu de favoriser ce qui rassemble les salariés et leurs familles, il faut une alternative politique. Une autre politique.

  • Bouhouche et De Clerck. Une lutte très sélective contre la criminalité et la fraude

    Le gouvernement annonce qu’il va à l’avenir intensifier la lutte contre la fraude. Il pense entre autres aux “fraudes aux allocations”, aux chômeurs qui perçoivent une allocation alors qu’ils n’en ont pas le droit en suivant strictement les règles. La lutte contre le terrorisme est elle aussi rendue plus intense par l’introduction croissante de mesures répressives. Mais parallèlement, la lutte contres les grands fraudeurs et criminels est loin d’être aussi sévère.

    Geert Cool

    Famille De Clerck: 400 Millions d’euros de fraude fiscale

    L’an dernier, le contrôle de 25.000 dossiers de chômeurs par l’ONEM a rapporté 9,7 millions d’euros. La vitesse à laquelle fonctionne la procédure est stupéfiante. Mais ces chômeurs ne font pas partie de la famille De Clerck. Dans une enquête – qui dure depuis déjà 15 ans! – visant les sommets de l’entreprise Beaulieu contrôlée pâr la famille De Clerck, la décision pour un éventuel renvoi devant un tribunal est postposée en juin. Pourtant, on parle ici d’un cas d’escroquerie pour une somme de 400 millions d’euros!

    Le lent fonctionnement de la justice peut mener au classement pour prescription et sans aucune conséquence d’une des plus grandes affaires de fraude. Et il faut le faire: frauder 400 millions d’euros et ne pas être condamné!

    Mais la famille De Clerck appartient aux plus hauts cénacles: à la fête d’anniversaire de Roger De Clerck en 1999 se trouvaient notamment George Bush sr. et Margaret Thatcher.

    Bouhouche: une retraite paisible dans le sud de la France

    On a vu récement un renforcement des mesures répressives dans la lutte contre le terrorisme. Un ex-terroriste de haut vol, Madani Bouhouche, a toutefois pu jouir d’une vie tranquille dans sa ferme dans le sud de la France. Nous le savons maintenant pour une seule raison: il est décédé.

    Loin d’être un petit terroriste, il a avoué – après la prescription des faits – un vol retentissant d’armes ultramodernes à la brigade anti-terroriste de ce qui était encore la gendarmerie belge, le soir du reveillon de nouvel an de 1981. Lorsqu’il était encore à la BSR, il a été impliqué dans un règlement de compte contre son propre chef, Vernaillen. Une fusillade eut lieu chez celui-ci, qui rendit sa femme invalide permanente à 40%. Après cela, l’enquête de la BSR a été dirigée par Madani Bouhouche lui-même…

    Bouhouche provenait des milieux d’extrême-droite actifs au sein de la Sûreté de l’Etat et de la gendarmerie. Il fut membre du Westland New Post (WNP), tout comme Christian Smet (commissaire à l’Administration de la Sûreté de l’Etat et responsable de l’enquête sur les groupes d’extrême-droite à Bruxelles et dans le Brabant Wallon). Lors d’une perquisition, une quantité non négligeable de propagande d’extrême-droite a été retrouvée chez Bouhouche, notamment une collection de photos d’Adolf Hitler. Le nom de Bouhouche est aussi cité pour le meurtre (en prison) de Latinus, dirigeant du WNP, et pour celui de l’ingénieur de la FN Juan Mendez,… A la gendarmerie et à la Sûreté de l’Etat se trouvaient beaucoup de sympathisants et d’activistes d’extrême-droite se protégeant les uns les autres. Même l’ancien chef de la Sécurité d’Etat, Albert Raes,a été cité dans plusieurs scandales.

    La série de braquages sanglants dans les supermarchés au début des années 1980 a plongé le pays dans la terreur. Les tristement célèbres tueurs du Brabant n’ont laissé que mort et de destruction dans leur sillage. Bouhouche a plusieurs fois été cité comme une figure impliquée dans ces attentats. Il apparaissait aussi clairement qu’il s’agissait d’un réseau d’extrême-droite avec des ramifications, et non des moindres, dans l’establishment.

    Lors d’une interview accordée des années plus tard, Bouhouche déclarait: “C’est évidemment grave, ces 28 personnes qui ont été tuées par la Bande. Je trouve cela horrible moi-même. Mais chaque année, il y a beaucoup plus de gens qui décèdent dans la circulation. Est-ce qu’on vient m’emmerder avec ça?”

    Ces dernières années, Bouhouche a pu aller vivre de ses rentes dans le sud de la France. Sans aucun problème avec la justice, l’ex-terroriste a pu garder des contacts avec ses anciens amis. Il était même actif dans une société de location de son vieil ami Weyskamp, lui aussi ancien membre du WNP. Il possédait également une collection d’armes.

    La soi-disant “lutte contre le terrorisme” est utilisée aujourd’hui pour faciliter les écoutes téléphoniques et les perquisitions,… En même temps, plus de 20 ans après les premiers attentats des tueurs du Brabant, il n’y a toujours pas de clarté sur les vrais responsables de cette vague de terrorisme.

    Apparemment la lutte contre la fraude et le terrorisme suit d’autres règles quand elle concerne l’establishment…

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