Tag: Administration Bush

  • Israel-Liban-Palestine. Contre la guerre et l'exploitation

    A près plus d’un mois de guerre, l’intervention de Tsahal au Liban se solde par un fiasco pour l’impéralisme israélien et américain. Le Hezbollah n’est pas affaibli et sa capacité militaire est loin d’être détruite. Face à l’attitude passive des régimes arabes, il est perçu par les masses dans l’ensemble des pays arabes comme la résistance sur le terrain aux planx de l’Administration Bush ppour son " Nouveau Moyen-Orient ". 97% des Palestiniens soutiennent les actions du Hezbollah. L’enlèvement des deux soldats a été ressenti comme un geste de solidarité suite aux opérations militaires israéliennes en cours depuis le 28 juin à Gaza.

    Boris Malarme

    En Israël, la cote de popularité du triumvirat Olmert-Livni-Peretz, qui voulaient casser leur image de civils et prouver leurs capacités guerrières est au plus bas. Seuls 20% des Israéliens considèrent l’intervention au Liban comme une victoire pour Israël alors que le conflit devait illustrer sa puissance dans la région.

    L’impérialisme américain a soutenu sans relâche l’intervention israélienne et n’a cessé de livrer des munitions à Tsahal. La guerre au Liban contre le Hezbollah devait renforcer sa position dans son bras de fer avec le régime iranien. Après le vote de la résolution de l’ONU, l’Iran donne le ton en annonçant que si Israël et les Etats-Unis s’avisaient de l’agresser, il devaient craindre le jour ou des missiles de 2000 km de portée frapperaient le coeur de Tel-Aviv. L’issue du conflit est un nouvel échec pour l’Administration Bush après les bourbiers irakien et afghan.

    Avec plus de 1.800 de civils libanais tués, les attaques ont été visiblement plus efficaces contre la population que contre les combattants du Hezbollah. Les dommages économiques causés par les bombardements intensifs et l’embargo israélien sont énormes. Ce sont les travailleurs et la population pauvre au Sud-Liban qui paient le prix fort pour la guerre. Tandis que la reconstruction offrira de plantureux profits aux capitalistes, des dizaines de milliers de travailleurs se retrouvent sans emploi.

    L’aide promise par le Hezbollah ne résoudra pas les problèmes sociaux. Le Hezbollah est incapable de sortir le Moyen-Orient de la domination impérialiste. Les victimes de ses missiles ne sont pas les Olmert, Blair et Bush, mais les travailleurs juifs et arabes en Israël, ce qui pousse la population israélienne à soutenir la politique de guerre.

    L’attitude de la France qui exige d’avoir toute latitude d’utiliser la force illustre que l’envoi de troupes n’a pas pour objectif plus de sécurité mais bien sa volonté d’étendre son influence dans la région. Le renforcement de la FINUL créera de nouvelles tensions au Liban.

    Seul le mouvement ouvrier a le potentiel de sortir le Moyen-Orient de la pauvreté et d’empêcher de nouvelles guerres impérialiste d’y faire rage.

  • Quelle pacification?

    Irak et Afghanistan

    D’après le rapport annuel de l’Institut international de recherche pour la paix à Stockholm, les dépenses militaires mondiales ont atteint le record de 1.118 milliards de dollars en 2005, soit une hausse de 3,4% par rapport à 2004. Les Etats-Unis s’y taillent la part du lion avec 48% du total, loin devant la Grande-Bretagne, la France, le Japon et la Chine. Les cyclones Katrina et Rita et, surtout, les guerres en Irak et en Afghanistan sont à l’origine de cette hausse substantielle. Vu la dégradation de la situation dans ces deux pays, on peut prévoir sans crainte de se tromper que l’année 2006 surpassera l’année passée…

    Thierry Pierret

    Afghanistan: fuite en avant de la Coalition

    Jusqu’à très récemment, l’Afghanistan pouvait donner l’illusion d’une pacification réussie à côté du chaos irakien. En réalité, les Américains et leurs alliés ne contrôlaient que Kaboul et ses environs.

    De larges portions du territoire afghan échappaient à leur contrôle et les médias n’y allaient pas. Les Talibans ont mis à profit cette situation pour se réorganiser dans le Sud du pays. Ils ont lancé une série d’attaques meurtrières contre les troupes et les villes afghanes. Quelque 400 personnes, civils et militaires, ont été tuées depuis le début du printemps.

    Les Talibans ont reçu le renfort d’éléments qui étaient partis se battre en Irak et qui utilisent maintenant les techniques de guérilla qu’ils ont apprises dans ce pays.

    La coalition internationale s’apprête à lancer une offensive de grande ampleur dans le Sud afghan. « Mountain Thrust » mobilisera des milliers de soldats occidentaux et afghans et durera tout l’été. Elle ne sera que la première d’une longue série…

    Cette opération militaire est censée s’accompagner de projets de reconstruction pour obtenir l’adhésion de la population.. Mais il y a fort à parier que les dépenses militaires mangeront les marges budgétaires pour la reconstruction.

    De plus, les destructions que cette opération entraînera dépasseront de loin les maigres efforts de reconstruction. Rien qu’au cours des derniers mois, les frappes aériennes américaines étaient déjà deux fois plus nombreuses qu’en Irak…

    Irak : retrait en bon ordre ou débandade ?

    L’Administration Bush a eu le triomphe modeste après l’annonce en juin de la mort d’Abou Moussab Al Zarkaoui, le chef d’Al Qaeda en Irak. Il faut dire que le cap symbolique des 2.500 soldats américains tués en Irak a été franchi le même mois. Bush a d’ailleurs prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à une diminution de la violence.

    Les attentats et les opérations militaires de grande ampleur sont le lot quasi quotidien de la population.

    Si les attentats sectaires du groupe de Zarkaoui contre la population chiite y ont une large part, les massacres et autres exactions commis par les troupes d’occupation ont tout autant contribué au climat de violence actuel.

    Plusieurs cas de massacres et d’exécutions sommaires de civils ou de prisonniers ont été révélés, plongeant la Maison-Blanche dans l’embarras.

    Pour ne rien arranger, l’Italie et le Japon ont décidé de retirer leurs troupes. S’ils s’opposent à tout calendrier de retrait contraignant, Bush et les Républicains savent que la situation est intenable.

    Ils ont décidé de retirer les troupes d’une première province et d’y confier le maintien de l’ordre aux forces irakiennes. Si le test s’avère concluant, ils l’étendront progressivement à d’autres provinces.

    Mais ce début de retrait pourrait être interprété comme un lâchage du régime par la population.

    Les opposants à l’occupation redoubleraient alors d’ardeur tandis que les hésitants et même une partie des alliés irakiens des Etats-Unis, sentant le vent tourner, basculeraient dans la résistance. Le retrait en bon ordre voulu par Bush risquerait alors de se transformer en débandade…

    Les Etats-Unis et autres puissances impérialistes sont incapables de restaurer un semblant d’ordre en Afghanistan comme en Irak.

    Leur situation y serait encore pire si le caractère extrêmement réactionnaire d’une partie de la résistance ne dissuadait des couches plus larges de la population d’entrer en action.

    D’où la nécessité, là-bas aussi, de reconstruire des organisations du mouvement ouvrier capables d’organiser les larges masses contre l’occupation impérialiste et la politique antisociale de leurs alliés locaux.

  • Egalité homme-femme? La lutte des femmes en Belgique est-elle révolue?

    L’égalité entre hommes et femmes est men-tionnée explicitement dans la Constitution belge. Un tas d’exemples illustrent pourtant que cette égalité sur papier est loin de correspondre à la réalité.

    Tina De Greef

    Aujourd’hui, les femmes gagnent en moyenne 70% du salaire des hommes. Même lorsqu’elles remplissent une fonction complètement équivalente, il subsiste encore un décalage salarial qui oscille entre 5% et 7%. Cette inégalité de revenu commence déjà à l’école secondaire, ce que démontre une enquête anversoise parmi les jeunes de moins de 25 ans. Les filles ont moins d’argent de poche que les garçons parce que les petits boulots des garçons rapportent plus que ceux des filles. Chez les médecins généralistes, le salaire diminue au fur et à mesure que la profession se féminise. D’où l’appel à plus de généralistes masculins.

    Le slogan ‘A travail égal, salaire égal’, que le mouvement féministe mettait déjà en avant lorsque ça n’allait pas encore de soi, est donc toujours d’actualité comme on peut le voir en pratique. Malheureusement, la discrimination n’existe pas seulement au niveau des salaires. La discrimination sévit encore dans bien d’autres domaines.

    Seul un nombre très restreint de femmes gravissent les échelons supérieurs des entreprises et de l’administration. Par exemple, si les femmes constituent 81% du personnel de l’enseignement maternel et primaire, il n’y a que 57% de directrices d’école. Qui plus est, les femmes exercent les emplois les plus précaires avec les horaires les plus flexibles.

    Le taux de chômage est également plus élevé chez les femmes que chez les hommes. En outre, 41% des femmes travaillaient à temps partiel en 2003 contre 6,4% des hommes. Il s’agit surtout de femmes qui préféreraient travailler à temps plein, mais qui ne trouvent pas de contrat à durée indéterminée. D’autres femmes se retrouvent avec des contrats à durée déterminée parce qu’elles doivent s’occuper des tâches ménagères et des enfants (il y a trop peu de crèches et elles coûtent cher).

    Vu que les hommes gagnent en moyenne plus que les femmes, pour les raisons mentionnées ci-dessus, il paraît ‘évident’ que les femmes s’occupent des tâches ménagères non-rémunérées. En outre, les préjugés sur la division sexuelle des tâches ont la vie dure. Les femmes consacrent ainsi 8 heures de plus par semaine à préparer les repas et à faire les courses (en plus de leur travail). En revanche, les hommes ont deux heures de temps libre en plus que les femmes pendant le week-end. Les femmes sont donc toujours astreintes à la double tâche.

    La violence conjugale (dont les hommes sont les auteurs et les femmes les victimes dans la grande majorité des cas) est de plus en plus banalisée en Belgique. Le classement sans suite par le parquet d’Anvers de la plainte contre Rob Verreycken, parlementaire du Blok, qui avait frappé son ex-épouse en public, nous en fournit encore un triste exemple. Une femme sur sept est pourtant victime de violences conjugales graves en Belgique. Sur leur lieu de travail également, les femmes sont encore trop souvent confrontées à différentes formes de harcèlement sexuel.

    Sur le plan international

    Dans les économies occidentales comme l’Allemagne et les Pays-Bas – où la prostitution est légalisée – les excès du système capitaliste refont surface. Les deux pays sont actuellement confrontés à un taux de chômage élevé qui découle de la crise économique. Les chômeuses (jusque 55 ans) sont obligées d’accepter n’importe quelle offre d’emploi, même dans l’industrie du sexe, sous peine de perdre leur allocation. Une enseignante allemande en technologie de l’information, âgée de 25 ans, a été récemment exclue du chômage pour avoir refusé d’aller travailler dans un bordel!

    Dans le reste de l’Union européenne également, les femmes sont surreprésentées dans les emplois à temps partiel: 80% des emplois à temps partiel sont exercés par des femmes. Aux Pays-Bas, le pourcentage des femmes travaillant à temps partiel s’élève à 70%. Mais seules 38% d’entre elles sont réellement indépendantes sur le plan financier.

    Lorsqu’on va ailleurs dans le monde, la situation devient encore plus déplorable. Chaque jour apporte son lot de lapidations ou d’exécutions publiques de femmes iraniennes accusées d’adultère. Dans certaines parties du monde, les femmes subissent des mutilations sexuelles comme l’excision. Aux Etats-Unis, les femmes qui décident d’avorter font l’objet d’une campagne de stigmatisation de la part de l’Administration Bush.

    70% des pauvres dans le monde sont des femmes. Les femmes prestent plus d’heures que les hommes (dans presque tous les pays): elles consacrent partout au moins la moitié de leur temps de travail à du travail non-rémunéré. Les femmes font les deux tiers de tout le travail disponible dans le monde, mais elles ne possèdent qu’un dixième de la totalité du revenu mondial.

    Deux tiers des 880 millions d’analphabètes adultes sont des femmes. Dans le monde entier, les femmes ne représentent que 13,4% des parlementaires et il y a des pays où les femmes n’ont encore aucun droit politique.

    33% des femmes sont victimes de violences sexuelles au cours de leur vie. Cela les rend davantage exposées au risque de contamination du SIDA.

    50 millions de femmes dans le monde sont victimes des trafiquants d’êtres humains qui exploitent sans vergogne la vulnérabilité des femmes qui tentent de fuir une situation insupportable. Ce n’est pas pour rien que l’industrie du sexe est plus rentable que l’industrie d’armement!

    Une femme meurt chaque minute de complications post-natales. 99% de ces femmes vivent dans un pays à bas revenu ou à revenu moyen.

    8 mars: journée internationale des femmes

    Le 8 mars, on célèbre la Journée internationale des femmes. Le 8 mars 1907, les couturières new-yorkaises sont descendues dans la rue pour revendiquer un salaire égal est une journée de travail de 10 heures. La manifestation a été dispersée par la police. Le 8 mars 1908, ces mêmes femmes sont re-descendues dans la rue pour revendiquer cette fois l’abolition du travail des enfants et le droit de vote pour les femmes. En 1910, le 8 mars a été proclamé Journée internationale des femmes. Depuis 1978, ce jour est officiellement reconnu par les Nations-Unies comme un jour férié.

    En Belgique, le Conseil national des Femmes (mis sur pied le 30 janvier 1905) fête ses cent ans. Il est né il y a un siècle de la fusion de trois organisations (Ligue du Droit des Femmes, Société belge pour l’Amélioration du Sort de la Femme et l’Union des Femmes belges contre l’Alcoolisme). Et ce à l’initiative de Marie Popelin qui, après avoir décroché son doctorat en droit en 1888, s’est vu interdire de s’inscrire au Barreau en raison de son sexe (cette interdiction n’avait pourtant aucune base légale).

    Elle représente en fait un féminisme libéral et bourgeois qui prétend que la femme n’est pas émotionnellement inférieure à l’homme et qu’elle pourra mieux accomplir ses tâches menagères si elle a la possibilité de s’épanouir en dehors de la maison. Popelin n’aspirait qu’à l’égalité juridique. Au début du 20ème siècle, lors de la première vague féministe, il y avait aussi d’autres courants féministes. Selon le féminisme chrétien, la tâche première de la femme était de prendre soin de sa famille. Le féminisme socialiste était divisé entre partisanes et opposantes au droit au travail pour les femmes.

    Lors de la seconde vague féministe des années 70 et 80, des féministes radicales ont lutté contre l’inégalité des salaires, des conditions de travail, etc. Elles ont mis ce qui apparaissait comme des problèmes individuels, tels que la violence conjugale (qui découle de l’organisation de la société), sous un éclairage politique et collectif autour du slogan “ce qui est individuel est politique”. Elles défendaient aussi le mot d’ordre ‘A travail égal, salaire égal’, qui est toujours d’actualité.

    Les partis bourgeois et les médias – qui découvrent maintenant le problème de l’inégalité de revenu – ne vont pas au-delà du féminisme bourgeois. Ils ne proposent aucune solution réelle aux problèmes des femmes, car ils ne sortent pas du cadre du système capitaliste. Dans ce système, seuls les profits comptent et tant que le trafic des femmes demeure rentable, tant que les tâches ménagères sont accomplies gratuitement par les mères de famille et tant que les gens sont exploités, le système d’oppression continuera et aucun changement ne se produira. Si Malcolm X disait : “Il n’y a pas de capitalisme sans racisme”, il en va de même pour le sexisme.

    On a brossé ci-dessus le tableau des inégalités qui règnent encore. C’est la base du sexisme. Afin de mettre fin à l’oppression de la femme, une réorganisation de la société s’impose. Des salaires décents, des crèches gratuites et des services collectifs permettraient d’affranchir les femmes de leur double tâche journalière. Luttez avec nous pour les revendications de la Marche des Jeunes pour l’Emploi, dans laquelle nous luttons tous ensemble pour une société où tout le monde, tant les hommes que les femmes, aura un emploi décent à des conditions de travail décentes, c’est-à-dire une société socialiste!


    Pour en savoir plus:

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  • La paix et la démocratie en Irak?

    Le 30 janvier, les Irakiens doivent normalement élire un nouveau parlement. Nombre d’Irakiens ont fuit entre-temps dans la Jordanie voisine et regardent avec des sentiments mélangés ces élections et, plus généralement, l’avenir de l’Irak. Dans le pays même, il n’y a pas non plus de confiance dans les élections.

    Katrijn Zaman

    A l’approche du 30 janvier, les attentats et la violence sont devenus une réalité quotidienne. Beaucoup d’Irakiens ne pourront ou n’oseront aller voter à cause de la situation chaotique. En tout cas, les élections ne mèneront pas à une sortie de crise. Le seul but est d’avoir un résultat conforme aux vœux des occupants américains et de leur gouvernement fantoche.

    Celui qui ira quand-même voter aura de bonnes raisons de douter de l’honnêteté du scrutin. Un porte-parole de la Maison-Blanche a déjà expliqué « qu’il y a la volonté d’être flexible avec les résultats ». Un certain nombre de sièges seraient réservés à des candidats sunnites, quand bien même les élections seraient boycottées dans les régions sunnites.

    L’envoi de troupes britanniques supplémentaires démontre que les forces d’occupation ont de plus en plus de mal à maintenir « l’ordre » en Irak. Les nombreuses victimes irakiennes ou américaines et les enlèvements indiquent une situation très instable qui ne permet pas d’organiser des élections sûres et honnêtes. Les quatre derniers mois de 2004 ont vu 1300 policiers irakiens tomber sous les coups de la résistance. Les forces de sécurité locales ne sont pas capables de contenir la violence alors qu’elles sont justement chargées de la protection des bureaux de vote !

    Un certain nombre d’attaques ont été revendiquées par les radicaux sunnites qui veulent perturber le déroulement des élections et qui sèment la division entre les différents groupes ethniques ou confessionnels. Le fait que Rumsfeld ait envoyé un général américain en Irak pour faire une évaluation des opérations militaires trahit l’inquiétude de l’Administration Bush. La situation est d’autant moins réjouissante que certaines estimations évaluent maintenant le nombre de rebelles à 200.000, ce qui est plus que les forces d’occupation.

    Les élections risquent d’être un fiasco. Des responsables irakiens ont dit que la situation était trop instable dans 4 provinces (sur 18) pour pouvoir y tenir des élections. Même si elles devaient y avoir lieu, les électeurs devront faire face à la violence et à l’intimidation. Les deux plus grands partis sunnites ont appelé à boycotter les élections pour protester contre la prise de Fallujah par les troupes américaines.

    Le fait que nombre d’électeurs soient empêchés de participer aux élections et que beaucoup d’autres refusent d’y participer sera évidemment dommageable à la légitimité et à la stabilité du gouvernement. Les Chiites, qui constituent la majorité de la population, vont devenir la force dominante. D’après Scowcroft, un conseiller à la sécurité de Bush, les élections pourraient aggraver le conflit interne et mener à une guerre civile. L’impérialisme américain est prêt à s’appuyer sur les forces chiites et kurdes pour battre la résistance sunnite et maintenir leur propre domination. Le ministère américain de la Défense envisage d’utiliser des escadrons de la mort contre les rebelles, ce qui ne ferait que jeter de l’huile sur le feu.

    L’opposition en Irak va continuer à croître après le 30 janvier. Certaines sources américaines évoquent une occupation de 10 à 15 ans pour mettre fin au chaos qu’ils ont créé.

    Seule l’unité dans la lutte permettra à la population irakienne de se débarrasser des forces d’occupation et de décider elle-même de son avenir. Il faut une alternative indépendante, par-delà les divisions ethniques et confessionnelles, qui lutte pour les intérêts des travailleurs et des jeunes d’Irak. Cela pourrait être le début d’un vrai mouvement pour l’édification d’un Irak socialiste et d’une fédération socialiste du Moyen-Orient.

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