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Tag: 32 heures
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Liège. Discussions autour de la Réduction Collective du Temps de Travail
Après le succès de la soirée Bar Tapas & Rencontre autour de la Réduction Collective du Temps de Travail ce 14 novembre dernier, nos différents mouvements politiques, associatifs et syndicaux ont décidé de s’unir à nouveau pour débattre de ce sujet plus que jamais d’actualité.En effet, dans le contexte d’austérité qui pèse sur les travailleurs avec ou sans emploi, la réduction collective du temps de travail apparait de plus en plus comme une alternative crédible et positive. Un autre partage du temps de travail n’est pas seulement une solution pour libérer de l’emploi, cela permet d’envisager une répartition des richesses plus juste, une réappropriation du temps de vie, un mode de fonctionnement basé sur le bien-être collectif plutôt que sur une croissance infinie.
C’est donc durant l’après-midi du dimanche 21 février 2016 que nous vous invitons cette fois à venir discuter avec nous de la Réduction Collective du Temps de Travail.
Les échanges seront organisés selon un modèle un peu différent: les participants pourront échanger autour de quatre tables correspondant aux quatre grandes thématiques que nous avons identifiées ensemble lors de notre première rencontre:
– La RCTT et l’emploi
– La RCTT et l’écologie
– La RCTT et l’égalité entre les sexes
– La RCTT et la qualité de vieL’objectif sera, à terme, d’aboutir à la rédaction de fiches thématiques et de propositions qui alimenteront nos futures actions.
Horaire :
– Accueil dès 14:00
– Début des discussion dès 14 :30
– Clôture des discussions vers 16 :00
– Bar & petites restaurations sucrées de 14 :00 à 17 :00Au Cpcr (Centre Polyculturel Résistances) Rue Jonruelle, 11, 4000 Liège
Les plus petits sont également les bienvenus, des animations seront organisées par des pédagogues qualifiés.
Pour un accueil le plus adapté possible, n’hésitez pas à leur communiquer l’âge de vos enfants via l’adresse : latitudejeunes.liege@solidaris.be
Coorganisé par: Acteurs des Temps Présents, Comac, CPCR, Ecolo J, Jeunes FGTB, Etudiants de Gauche Actifs, Jeunes Organisés et Combatifs, Latitude Jeunes, Mouvement des Jeunes Socialistes, Parti Socialiste de Lutte, VEGA
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Liège. Bar Tapas & rencontre autour de la Réduction Collective du Temps de Travail
“Travaillons moins pour travailler tous ?”
Nos différents mouvements politiques, associatifs et syndicaux ont décidé de s’unir pour remettre à l’agenda la question de la réduction collective du temps de travail.Dans le contexte d’austérité qui pèse sur les travailleurs avec ou sans emploi, la réduction collective du temps de travail apparait comme alternative crédible. Partager le temps de travail n’est pas seulement une solution pour libérer de l’emploi, elle permet d’envisager une répartition des richesses plus juste, une réappropriation du temps de vie, un mode de fonctionnement basé sur le bien-être collectif plutôt que sur une croissance infinie.
Via ce sujet fédérateur, c’est donc à une autre forme d’organisation de la société que nous vous invitons à venir discuter avec nous. Car si la RCTT est une alternative positive, concrète et de plus en plus actuelle face aux mesures d’austérité, elle est aussi la source de nombreuses questions : Comment la mettre en œuvre ? Comment la financer ? Quels pourraient être les résultats ?
Rejoignez-nous ce samedi 14 novembre 2015 au CPCR (rue Jonruelle n°11, 4000 Liège) pour nous poser toutes ces questions et bien d’autres, pour dialoguer, critiquer, débattre, réfléchir et se rencontrer autour du sujet.
Coorganisé par: Acteurs des Temps Présents, Comac, Centre Poly-Culturel Resistances, Ecolo J, Jeunes FGTB, Jeunes Organisés et Combatifs, Mouvement des Jeunes Socialistes, Parti Socialiste de Lutte, Tout Autre Chose.
Horaire:
A partir de 17h: Bar tapas et tables de discussions
20h: Concerts et animation musicalePaf:
A définir -
Gauches Communes au Talk Elections : Cécile Piret
La vidéo ci-dessous vous présente Cécile Piret, candidate de Gauches Communes à la Région à Bruxelles et membre du Parti Socialiste de Lutte. Les listes ‘Gauches Communes’ sont des listes unitaires réunissant des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche. Gauches Communes dépose des listes pour ces élections du 25 mai à Bruxelles, à la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte, le Parti Humaniste et des indépendants.
Cécile Piret aborde ici tout particulièrement la question de la lutte contre le chômage par la redistribution collective du temps de travail, par l’imposition des 32 heures de travail par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. D’autre part sont également abordés la nécessité de nationaliser le secteur financier et les secteurs-clés de l’économie ainsi que de refuser de payer la dette publique.
Cécile Piret (Parti Socialiste de Lutte) : « 32h de travail maximum, par semaine ! »
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Travailler moins pour travailler tous !
Par Nicolas Croes
L’année 2013 fut calamiteuse en termes d’emploi : 15.711 personnes ont été frappées par des licenciements collectifs, contre 7.248 l’année précédente. La terreur du lendemain sans travail, tout le monde la connait aujourd’hui ; du jeune qui sort de ses études au travailleur qui sait pertinemment qu’il n’est jamais à l’abri de se retrouver à la porte, même si l’entreprise où il bosse est rentable. Comment repousser la menace du chômage ? Que mettre en œuvre pour affronter les pertes d’emplois ?
Chômeurs – profiteurs ?
Les chômeurs font partie des grandes victimes des attaques du gouvernement Di Rupo. Normal, nous pousse-t-on à penser à grands renfort de propagande, les abus sont nombreux. L’édition du 13 mars dernier de La Libre en fut une illustration éclatante : 3 jours seulement après la tenue d’actions syndicales contre l’exclusion à venir de 55.000 personnes des allocations d’insertion, le quotidien titrait ‘‘Un chômeur sur deux ne cherche pas activement un emploi’’ en se référant au fait que la moitié des chômeurs contrôlés par l’ONEM sont sanctionnés.
Il est en effet totalement faux d’affirmer que cela prouve une recherche d’emploi insuffisante. Un très intéressant article sur le site éconosphère(1) a répondu à La Libre en réunissant diverses données, dont le résultat d’une étude d’Eurostat qui a désigné les Travailleurs Sans Emploi belges comme les champions de la recherche active d’emploi dans toute l’Union Européenne. D’autre part, il existe en moyenne une offre d’emploi d’Actiris pour 57 demandeurs d’emploi et une offre du Forem pour 23 demandeurs… Au final, les contrôles se durcissent fortement alors que le chômage augmente. Voilà la réalité.
S’en prendre aux chômeurs, c’est s’en prendre à tous les travailleurs
Si les chômeurs font l’objet d’une attaque en règle aujourd’hui, ce n’est en rien en raison de leur prétendu ‘‘coût insupportable pour la société’’. La FGTB a ainsi calculé qu’avec les 55.000 exclusions prévues au 1er janvier 2015, l’Etat économiserait 100 millions d’euros. Cette somme est impressionnante pour nous qui attrapons des cheveux blancs en ouvrant l’enveloppe de nos factures, mais il s’agit de clopinettes pour l’Etat.
Comparons un instant cette somme aux 11,5 milliards d’euros de cadeaux fiscaux et parafiscaux octroyés aux entreprises en 2013 uniquement, au coût du mécanisme pro-big business de la Déduction des Intérêts Notionnels pour les caisses de l’Etat (6,12 milliards d’euros en 2012), au payement aux spéculateurs des intérêts sur la dette publique belge (13 milliards d’euros par an) ou encore à la fraude fiscale des grande entreprises (évaluée à une somme comprise entre 20 et 30 milliards d’euros annuellement). Renforcer les effectifs et les moyens pour lutter sérieusement contre la fraude fiscale rapporterait beaucoup plus que d’exclure les chômeurs. Pourtant, les syndicats de la fonction publique dénoncent une diminution de 10% en 3 ans du personnel de l’administration fiscale. Où est la logique ?
La logique est qu’en instaurant une pression sans cesse grandissante sur les sans-emplois, on les pousse à accepter n’importe quel job à n’importe quelles conditions de travail. C’est tout bénef pour les employeurs, car cela instaure une pression à la baisse sur les salaires et conditions de travail de tous. Le gouvernement a d’ailleurs également imposé un gel des salaires.
Le gouvernement a instrumentalisé les sans-emplois afin de préparer les mentalités pour d’autres attaques antisociales, tout en attaquant de manière détournée les conditions de travail de chacun à travers un groupe plus faiblement organisé. La logique gouvernementale – tout comme celle des médias dominants – est d’une cohérence à toute épreuve : soutenir l’élite capitaliste au détriment de la population, tout en essayant de maintenir cette dernière dans la passivité, ou de détourner sa colère contre de faux responsables. ‘‘La guerre des pauvres engraisse toujours le riche’’, comme l’a récemment dit à ce sujet Nico Cué (métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB).
NOTRE RÉPONSE :
– Nationalisation des entreprises qui procèdent à des licenciements collectifs
L’an dernier, la Loi Renault fêtait ses 15 ans. Cette loi faisait suite à la fermeture brutale du siège de Renault à Vilvorde en 1997 (une destruction de 3000 emplois) et visait à renforcer l’information et la consultation des travailleurs en cas de licenciements collectifs. Cette loi fut surtout un coup d’annonce visant à calmer la colère des travailleurs sans changer grand-chose sur le fond. De nombreux syndicalistes dénoncent en outre la manière dont cette loi pousse les délégués à participer à un marathon de ‘‘consultations’’ et de ‘‘séances d’information’’ qui détourne l’attention de la construction d’un rapport de force militant. A la fin, les emplois sont quand même supprimés. Il faut aller plus loin et envisager des solutions audacieuses débarrassées de la logique de conciliation avec le patronat.
A gauche, certains défendent à ce titre des propositions de loi pour ‘‘interdire les licenciements’’. Il est parfois même question de ne les interdire que ‘‘dans les entreprises qui font des profits’’ (que faire alors avec les travailleurs d’entreprises qui accusent des pertes?). Si l’idée peut paraître bien belle sur le papier, qui pourrait faire voter une telle loi aujourd’hui ? Cette revendication n’aurait-elle pas comme effet pervers de détourner la lutte du lieu de travail vers les élections ? Et que faire en attendant ?
La seule riposte adéquate à la menace des fermetures et des délocalisations est l’expropriation et la nationalisation des sites de production pour les placer sous le contrôle et la gestion démocratiques de la communauté des travailleurs. Cette revendication peut directement être défendue en passant à l’occupation des sites menacé, en tant que premier pas concret vers leur collectivisation.– 32 heures de travail par semaine, sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et diminution des cadences
La seule manière de s’en prendre efficacement au chômage et non aux chômeurs, c’est de répartir le temps de travail disponible en fonction du nombre de travailleurs disponibles. À ce titre refait surface la vieille revendication du mouvement des travailleurs des 32 heures de travail par semaine. C’est ainsi un des principaux points défendus par le nouveau président du Mouvement des Jeunesses Socialistes, Jonathan Dawance.
Non ne pouvons qu’être d’accord avec lui lorsqu’il affirme que ‘‘la thématique de la création d’emplois est essentielle. Pour cela, on doit passer par une réduction collective du temps de travail pour pouvoir engager. Mais sans perte de salaire.’’ Par contre, la proposition des MJS est de réaliser cette mesure par ‘‘des réductions des cotisations sociales pour les entreprises.’’ Il s’agit donc encore une fois de financer la mesure par la sécurité sociale et donc par le salaire indirect des travailleurs ! Nous pensons au contraire que les grandes entreprises ont déjà suffisamment volé le travail de leurs employés pour remplir les poches des actionnaires. Jamais autant de richesses n’ont été créées qu’aujourd’hui dans toute l’histoire de l’humanité : ces moyens doivent servir à la collectivité. Aujourd’hui, en raison de la croissance de la productivité, nous travaillons déjà en moyenne 31 heures par semaine en Belgique avec le travail à temps partiels largement involontaire. Inversons la logique !
Bénéficier d’un travail et d’une existence digne est un droit fondamental à défendre avec la dernière énergie. Quant à la faisabilité de nos revendications, nous nous en référons au Programme de Transition du révolutionnaire Léon Trotsky : ‘‘Si le capitalisme est incapable de satisfaire les revendications qui surgissent infailliblement des maux qu’il a lui-même engendrés, qu’il périsse ! La “possibilité” ou ‘‘l’impossibilité” de réaliser les revendications est, dans le cas présent, une question de rapport des forces, qui ne peut être résolue que par la lutte. Sur la base de cette lutte, quels que soient ses succès pratiques immédiats, les ouvriers comprendront mieux que tout la nécessité de liquider l’esclavage capitaliste.’’
La tâche qui se trouve devant tous les honnêtes défenseurs du monde du Travail est de préparer le terrain pour cette lutte contre l’esclavage capitaliste et pour l’instauration d’une société où ceux qui produisent les richesses – les travailleurs – pourront décider de la manière de les produire et de leur utilisation pour satisfaire les aspirations de la population.
(1) Pedro Rodriguez ‘‘Un chômeur sur deux ne cherche pas activement un emploi : Faux et archi-faux.’’
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Contre le chômage, répartir le travail disponible
Par Geert Cool
32 heures, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires
La ‘‘solution’’ des partis établis face au taux de chômage croissant consiste, d’une part, en une multitude de plans pour l’emploi destinés à fournir au patronat une main-d’œuvre subsidiée et, d’autre part, en une accentuation de la chasse aux chômeurs. Cela ne fait que contribuer au développement du fossé entre riches et pauvres. Avoir un emploi ne garantit plus aujourd’hui de sortir de la pauvreté.
Le 10 mars prochain verra les premières actions syndicales d’ampleur contre les attaques portées aux allocations de chômage. À compter du 1er janvier 2015, 50.000 personnes vont perdre leur allocation d’insertion, une mesure qui est un premier pas vers une limitation du droit aux allocations de chômage dans le temps. Les groupes les plus vulnérables sont d’abord frappés afin de donner le ton, pour ensuite généraliser l’offensive.
Il faut à l’avenir généraliser la protestation dès le début et élargir la résistance contre l’austérité et la dégradation de nos conquêtes sociales vers l’ensemble les travailleurs, les allocataires sociaux, les jeunes,… Une chose est claire dès à présent : les politiciens capitalistes veulent utiliser la période qui suivra le 25 mai (4 ans sans élection) pour lancer des ‘‘réformes’’ antisociales très dures. Disposer d’un large front de la résistance sociale sera, dès lors, une nécessité cruciale.
Nous pouvons unir les travailleurs avec ou sans emploi autour de la revendication offensive de la répartition du temps de travail. Cette question du partage du temps de travail tombe sous le sens : pourquoi se tuer à la tâche quand d’autres doivent littéralement supplier pour avoir un emploi ? Aujourd’hui, en grande partie dû à la généralisation du travail à temps partiel non désiré, on travaille en moyenne de 31 heures par semaine en Belgique. Pourquoi ne pas généraliser la situation et réduire la semaine de travail jusqu’à 32 heures ? Cela permettrait d’offrir un emploi à chacun tout en réduisant la charge de travail. Avec une semaine de quatre jours, de l’espace serait libéré pour s’investir dans ses loisirs, sa famille ou dans la société en général.
Bien entendu, une réduction du temps de travail ne doit pas conduire à une situation où ce que nous faisons actuellement en 38 heures s’effectuerait en 32 ! Cette réduction doit absolument être accompagnée d’embauches compensatoires et d’une réduction des cadences. Et sans qu’il y ait de perte de salaire bien sûr.
En outre, il existe un nombre extraordinaire de besoins sociaux actuellement insatisfait : il est possible de figurer sur des listes d’attente du berceau à la mort ! Répondre à ces nécessités est possible, ce ne sont pas les travailleurs qui manquent. Et l’argent ne manque pas non plus !
Une telle orientation exige de s’en prendre aux privilèges du patronat et des gros actionnaires. Une société du plein emploi où les nécessités sociales ne souffrent pas de la pénurie de main-d’œuvre et de moyens est possible, mais elle demande de rejeter la logique du profit et de la propriété privée des moyens de production. Nous défendons la nationalisation des secteurs clés de l’économie, de sorte que la production puisse être orientée vers la satisfaction des besoins de la population, plutôt que d’être parasitée par les intérêts d’une infime élite capitaliste qui utilise sa richesse pour spéculer ou investir dans d’exotiques paradis fiscaux. Organisons notre lutte et construisons un mouvement capable de renverser le capitalisme pour instaurer une société socialiste démocratique.
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Contre le chômage, et les emplois précaires, 32 heures, sans perte de salaire MAINTENANT!!!
Faire travailler les chômeurs gratuitement ? C’est la proposition qu’a lancé Rik Daems, libéral flamand, prenant en exemple la commune de Rotterdam. Et certains au PS font office de précurseurs ! A Charleroi, Philippe Van Cauwenberghe n’a pas attendu ce récent débat pour lancer l’idée lors de la campagne électorale communale de 2012.
Par Ben (Charleroi)
Poussons leur raisonnement plus loin, pourquoi ne pas licencier l’ensemble des travailleurs de l’Etat pour les remplacer par des chômeurs ‘‘bénévoles’’ ? Et tant qu’on y est, pourquoi pas dans le privé également ? En acceptant de vivre et de travailler pour une somme comprise entre 450 et 1100 euros par mois, l’Etat aurait plus de facilités à boucler son budget grâce aux économies faites sur les salaires et on aiderait ainsi nos braves entreprises à augmenter leurs profits, le fameux écart salarial avec nos pays voisin serait résorbé. (Il resterait bien l’écart salarial avec la Chine, le Bangladesh, etc. mais on s’y attaquera plus tard…)
L’absurdité du raisonnement ferait sourire s’il n’était pas si proche de la réalité. D’un côté, on licencie a tour de bras dans les communes, dans les services publics de manière générale ainsi que dans le privé et, de l’autre côté, on pousse les chômeurs à accepter n’importe quelles conditions de travail, jusqu’à cette proposition de travail gratuit obligatoire.
Pourquoi pas un travail rémunéré ?
Face à cette attaque contre les chômeurs, c’est la première question qu’on se pose. La réponse, c’est que la logique de concurrence, de profit et d’austérité budgétaire pousse a faire pression a la baisse sur les salaires et les conditions de travail et, pour faire ça, quoi de mieux qu’une masse de demandeurs d’emploi mis au travail forcé et prêts à accepter n’importe quel travail ?
S’attaquer au chômage, pas aux chômeurs
Pour régler la question du chômage de masse, ce qu’il faudrait, c’est créer plusieurs centaines de milliers d’emplois. C’est possible ! Mais uniquement si on s’attaque aux privilèges du patronat et de ses actionnaires, en instaurant une diminution collective du temps de travail sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et diminution des cadences (32 heures serait un bon début). Une lutte pour le plein emploi à travers cette mesure pourrait être le premier pas vers une remise en cause de la logique de profit et de propriété privée des moyens de production, le pas suivant étant clairement la nationalisation des secteurs-clés de l’économie sous contrôle démocratique des travailleurs afin que la production soit orientée vers la satisfaction des besoins de la population et plus pour enrichir une minorité de parasites (je parle bien évidement des véritables profiteurs que sont le patronat, les rentiers et les actionnaires).
Alors que faire ?
Ce qui est sûr, c’est que se résigner et se taire n’a jamais servi à faire avancer la lutte. Au contraire. Si on ne fait rien, les perspectives d’avenir vont encore se dégrader. Nous avons besoin d’une stratégie de lutte pour imposer un programme réellement en notre faveur. Va-t-on attendre qu’un chômeur s’immole devant un bureau de l’Onem pour réagir sérieusement contre la chasse aux chômeurs ? Va-t-on attendre qu’on devienne tous chômeurs pour organiser une lutte massive pour un emploi de qualité pour tous ? Organisons-nous, et ne nous limitons pas à résister aux politiques antisociales qu’on nous impose, contre-attaquons !
En 1933, la première marche des chômeurs en France à été le prélude aux rassemblements du Front Populaire et à un passage à l’offensive du mouvement social. Aujourd’hui, le retour du chômage de masse remet la question à l’ordre du jour, le manque de perspectives d’emploi et l’augmentation du nombre de chômeurs dans un contexte d’attaques contre leurs droits (limitation dans le temps, dégressivité,…) va conduire à une augmentation de la rage et de la colère. Organisons-la pour qu’elle serve à construire un vaste mouvement qui viserait à la destruction du capitalisme et à son remplacement par une société socialiste.